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Fiches pratiques Gérer une entreprise Relations commerciales

Obligation d’information : définition, limites et sanction

Obligation d’information :
définition, limites et sanction
3 min RELATIONS COMMERCIALES

Mis à jour le 05 août 2021

Si vous avez créé votre entreprise et que vous


vendez des biens ou des services, sachez que vous
êtes soumis à une obligation d’information vis-à-vis
de vos clients.

Mais que signifie concrètement l’obligation


d’information ? Quelles sont les limites de cette
obligation ? Que faire en cas de défaut
d’information ? Legalstart répond à vos questions.

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MINI-SOMMAIRE

1. Définition : qu’est-ce que l’obligation


d’information ?

2. Les limites : jusqu’où va l’obligation


d’information ?

3. Que se passe-t-il en cas de défaut


d’information ?

Définition : qu’est-ce que


l’obligation d’information ?

L’obligation d’information du code civil implique


que, en tant que vendeur ou prestataire de services,
vous devez informer le client des caractéristiques
essentielles du produit. Cette information doit être
donnée avant la conclusion du contrat de
prestation de services ou du contrat de vente. En
ce sens, il s’agit d’une obligation d’information
précontractuelle.

Cette obligation d’information en tant que vendeur


concerne une information dont l'importance est
déterminante pour le consentement de votre client à
conclure le contrat. En outre, le défaut d’information
doit avoir mis le client dans une situation moins
favorable (lors de la conclusion du contrat) que s’il
avait été informé.

Exemple : vous êtes concessionnaire automobile et


vous vendez une voiture, sans préciser qu’il s’agit
d’un véhicule d’occasion.

Si le client avait montré son intention d’acheter un


véhicule neuf et que vous vous êtes gardé de lui dire
que le véhicule était d’occasion, vous n’avez pas
respecté votre obligation précontractuelle
d’information.

Bon à savoir : il ne faut pas confondre l’obligation


d’information et le devoir de conseil, bien que les
deux notions se ressemblent. Si la première consiste
en la fourniture de renseignements, le devoir de
conseil oblige le vendeur à éclairer le client, à
l’orienter dans ses choix en lui posant des questions
pertinentes et à le renseigner sur les risques de
prendre telle ou telle décision.

Les limites : jusqu’où va


l’obligation d’information ?

Ce devoir d’information a ses limites. En effet, une


information est considérée comme déterminante
uniquement si elle a un lien direct et nécessaire
avec le contenu du contrat ou la qualité des parties
(c’est-à-dire, le fait que le vendeur soit professionnel
ou que le client ne soit pas professionnel par
exemple).

A contrario, la valeur réelle du bien ou de la


prestation n’est pas considérée comme une
information déterminante. Il s’agit d’une exception à
l’obligation d’information.

Illustration : vous êtes marchands de mobiliers. Vous


parvenez à vendre une table à 400 euros à un client,
mais sa valeur réelle est de 200 euros. Vous n’avez
pas menti sur les caractéristiques de la table, mais
vous vous êtes gardé de révéler la valeur réelle de
celle-ci.

Même si le client a payé la table 200 euros plus cher


par rapport à sa valeur réelle, il ne pourra pas vous
reprocher un quelconque défaut d’information.

En outre, en tant que vendeur, vous n’êtes tenu de


donner une information à votre client que lorsque ce
dernier est en situation d’ignorance légitime ou de
confiance légitime :

l’ignorance légitime : le client n’avait aucun


moyen d’accéder à l’information, car elle ne
relève pas de la connaissance d’une personne
lambda ;

la confiance légitime : le client avait des raisons


valables de se reposer entièrement sur vous, de
vous faire confiance.

Par ailleurs, dans certains secteurs, une obligation de


remettre un document d’information
précontractuel (DIP) a été mise en place par la loi.

Exemple : dans le cadre des négociations d’un


contrat de franchise, le franchiseur doit remettre un
DIP (contenant des informations spécifiées par la loi)
au futur franchisé au moins 20 jours avant la
signature du contrat.

Bon à savoir : il est possible de limiter les risques de


plainte de défaut d’information en insérant certaines
informations dans les conditions générales de
vente.

Que se passe-t-il en cas de


défaut d’information ?

D’abord, pour ce qui est de la charge de la preuve :


si le client se plaint du défaut d’information, il vous
appartient de prouver que vous avez bien fourni les
informations nécessaires au client. Tous types de
supports peuvent servir à constituer une preuve.

Exemple : un échange de mails avec le client, ou


encore le contrat qui stipule les informations dont le
client se plaint de ne pas avoir reçu.

Si vous ne parvenez pas à prouver que vous avez


bien fourni les informations essentielles au client,
alors cela peut engager votre responsabilité
délictuelle. Autrement dit, vous pouvez être
condamné à réparer le préjudice subi en payant des
dommages et intérêts au client. Toutefois, cela ne
peut en principe pas avoir pour conséquence
l’annulation du contrat de vente ou de prestation de
services conclu.

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entrepreneurs

Ryuta Asai
RA
Diplômé d'un Master 2 en Droit et Communication juridique à
l'Université Panthéon-Assas.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé
de Harvard.

Fiche mise à jour le


05 août 2021

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