2ème année BTS GA Droit de travail  

: Cas pratiques

Cas 1 :

Travail à faire:

1. Dans l’exercice de sa fonction, madame Nazha a-t-elle la qualité d’un commerçant ?

Justifier votre réponse.

2. Qualifier et Caractériser le contrat liant Mme Nazha à l’entreprise.

3. Dans quelles situations, un employeur peut-il licencier un salarié pour faute grave ? Les
insultes prononcées par Mme Nawal peuvent- elles conduire à son licenciement ?

4. Dans quel cas l’entreprise a-t-elle le droit de recourir au CDD ?

5. Rappeler le traitement juridique de la rupture du contrat en période d’essai d’une manière

générale. Quels conseils pouvez-vous donner à l’entreprise quant à la rupture du contrat de Mme
Amina ?

6. Concernant l’arrêt de travail des salariés

a- est-il légal ? Justifier.

b- est-il possible d’embaucher des intérimaires pour finir à temps les commandes ?

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Cas 1 : Correction

1- Mme Nezha et sa qualité de commerçant :

Principes : D’après la loi : La qualité de commerçant s’acquiert par l’exercice habituel ou

professionnel de certaines activités. En effet, c’est la commercialité de l’activité qui confère :

a- Le caractère commercial à chacun des actes qui la compose.

b- La qualité de commerçant à ceux qui accomplissent ces actes.
c- Exercer l’activité commerciale pour son propre compte.

Application au cas :

Non, car elle n’exerce pas les actes de commerce d’une manière habituelle et professionnelle en son
nom et pour son propre compte.

2- Caractérisez le contrat liant Mme Nazha à l’entreprise  :

Principe :

Contrat de travail : On considère qu’il y a contrat de travail quand une personne s’engage à mettre
son activité à la disposition d’une autre, sous la subordination de laquelle elle se place, moyennant le
versement d’une rémunération.

Application au cas :

En se référant au DOC d’une manière générale : le contrat du travail est un : Contrat synallagmatique,
bilatéral, à titre onéreux, de gré à gré ; contrat consensuel.

3- Dans quelles situations, un employeur peut-il licencier un salarié pour faute grave ? Les
insultes prononcées par Mme Nawal peuvent- elles conduire à son licenciement ?

Principe :

Les fautes graves pouvant donner lieu au licenciement du salarié sans préavis ni indemnités de
licenciement sont explicitement définies par le Code:

 Condamnation pour délit d’atteinte à l’honneur, à la confiance ou aux bonnes mœurs ;

 Divulgation du secret professionnel ;
 Vol, abus de confiance, état d’ivresse, agression corporelle, consommation de stupéfiant,
refus d’exécuter le travail, absence répétées non justifiées, détérioration des équipements,
inobservation des instructions de sécurité, incitation à la débauche, violence ou agression
portant atteinte au fonctionnement de l’entreprise ;

Le Code du Travail définit également les fautes graves commises par l’employeur qui peuvent justifier
la cessation de la relation de travail sur l’initiative du salarié:

 L’insulte grave, violence ou agression contre le salarié ;

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 Le harcèlement sexuel ;
 L’incitation à la débauche.

Ces fautes lorsqu’elles sont prouvées peuvent donner lieu à la résiliation du contrat du travail par le
salarié tout en conservant ses droits des indemnités légales prévus par la présente Loi.

Application au cas :

Les insultes proférées à l’encontre du dirigeant sont qualifiées de faute. Ceci, peut justifier le
licenciement pour faute grave

4. Dans quel cas l’entreprise a-t-elle le droit de recourir au CDD ?

Il peut être fait usage des CDD dans les cas précis figurant dans l’article 16 du code du travail :

 Remplacement d’un salarié dont le contrat est suspendu pour cause de congé, maladie...,
sauf la grève;
 Accroissement temporaire de l’activité de l’entreprise,
 Accomplissement d’un travail à caractère saisonnier (emballage de fruits par exemple).

5. Rappeler le traitement juridique de la rupture du contrat en période d’essai d’une manière

générale. Quels conseils pouvez-vous donner à l’entreprise quant à la rupture du contrat de Mme
Amina ?

Principe :

Dans le cas d'un CDD, la durée de la période d'essai est de :

 Un mois dans le cas des contrats de plus de 6 mois.

 Une journée au titre de chaque semaine de travail dans la limite de 2semaines lorsqu’il s’agit
de contrats d’une durée inférieure à 6 mois.
 Des périodes d’essai inférieures à celles mentionnées ci-dessus peuvent être prévues par le
contrat de travail, la convention collective ou le règlement intérieur.
 Pendant la période d’essai, chacune des parties peut rompre volontairement le contrat de
travail, sans préavis ni indemnité.
 Cependant, après au moins une semaine de travail, la rupture de la période de d’essai non
motivée par la faute grave du salarié, ne peut avoir lieu qu’en donnant l’un des délais de
préavis suivant :
- Deux jours avant la rupture s’il est payé à la journée, à la semaine ou la quinzaine.
- Huis jours avant la rupture s’il est payé au mois.

Application au cas : Mme Amina a passé une durée de 4 semaines au sein de l’entreprise, en vertu
de la loi l’entreprise devrait observer une durée de préavis. D’autant plus que les problèmes
relationnels rencontrés par Mme Amina ne peuvent pas être qualifiés de fautes graves.

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6. Concernant l’arrêt de travail des salariés  :

a- est-il légal ? Oui, il est licite car l’entreprise a été informée, la cessation de travail a
été collective et totale et concertée

b- est-il possible d’embaucher des intérimaires pour finir à temps les commandes ?
Non, car il s’agit du remplacement d'un salarié par un autre dans le cas de suspension du contrat de
travail de ce dernier. Sauf si la suspension résulte d'un état de grève.

Cas 2 :

Travail à faire :

1- Quelle est la procédure que doit respecter Mme. Hayat pour résilier unilatéralement son
contrat de travail ?
2- Qualifier la clause invoquée dans le contrat de Mme Hayat ?
3- Le groupe ZALAR peut-il invoquer cette clause pour empêcher Mme Hayat d’installer son
usine ? justifier votre réponse.
4- En vous référant au dernier paragraphe du cas, Expliquer si les agissements de Mme Hayat
sont constitutifs d’une faute.

Cas 2 : Correction

1- Mme Hayat est tenue de rédiger une lettre de démission à l’ordre de son employeur et
respecter un délai de préavis de 3 mois à compter de la date de la démission.
2- C’est une clause de non concurrence. Conformément à cette clause le salarié s’interdit, lors
de son départ de l’entreprise, d’exercer certaines activités susceptibles de nuire à son ancien
employeur.
3- Le groupe ZALAR ne peut pas empêcher Mme HAYAT d’installer son usine car :

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-La clause de non concurrence insérée dans son contrat de travail peut donc être considérée
comme un moyen de protection indispensable des intérêts légitimes.

- La clause ne comporte aucune contrepartie financière.

4- Les fautes de Mme Hayat sont :

- Débauchage de deux des salariés du groupe.

- Détournement d’une partie de la clientèle du groupe.

- Du coup ces comportements sont qualifiés de concurrence déloyale et considères comme fautif.