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Dans ce petit Guide, j’ai retracé les points les plus importants et les questions qui
reviennent le plus souvent :
Des exemples de cas de Force Majeure : catastrophes naturelles, fait de prince, accidents
relatifs aux matériels survenus dans l’usine, incendie, émeutes, soulèvement populaire, etc.
Le « Lock » peut être assimilé à un cas de force majeure s’il y a une totale paralysie des
activités économiques. Par conséquent dans ces cas listés plus haut l’employeur ne saurait
être tenu pour responsable.
2. CAS DE FORCE MAJEURE.
R : Toute suspension temporaire dépassant trente (30) jours pourra être considérée
par le travailleur comme une rupture de son contrat par l’employeur.
R: 1-Correspondances
R : Pour rappel, le salaire est une prestation versée par l’employeur au salarié
en contrepartie de sa mise à disposition pour effectuer le travail convenu. Il est interdit par le
Code de Travail de diminuer le salaire d’un employé, tout en gardant les mêmes horaires de
travail étant donné qu’on ne peut revenir sur les droits acquis de l’employé. Cependant
l’entreprise peut réajuster l’horaire de ces employés et aussi ajuster ses salaires en
conséquence.
R : En cas de faillite, les articles 1868 et 1870 du code civil prévoit que le
salaire de l’employé est une créance privilégiée et de ce fait doit être donc liquidé en priorité
sur toutes les autres dettes de l’entreprise.
Avis Juridique
Si vous avez tout lu, vous remarquerez que je n’ai pas abordé la question relative au paiement
par jour de travail pour un employé qui détient un contrat avec un salaire fixe et un horaire
fixe, (exemple, les 48 h requis par la loi) .
Voici alors ma recommandation, en cas de suspension de travail durant le « LOCK », tout en
se basant sur l’article 18 du Code du travail qui prévoit que : « Le contrat de travail oblige
tant à ce qui y est exprimé qu'à ce qui en découle selon la bonne foi, l'équité, l'usage, la
coutume ou la loi. » et sur l’article 32 cité plus haut relatif à la Force Majeure.
Les deux parties (employeur et employé) doivent s’entendre sur un nouveau mode opératoire
qui n’engagera pas leur responsabilités. Il faudrait donc convenir d’un nouvel horaire
TEMPORAIREMENT aménagé (à savoir : travailler à mi temps, travailler à domicile,
travailler le Dimanche, Jour férié, etc) tout ceci en incluant également d’un nouveau salaire
TEMPORAIRE selon le cas de figure. Et s’il le faut, avertir la Direction du Travail du
nouveau accord afin d’éviter tout conflit découlant d’un malentendu. Ses mesures provisoires
prendront en considération la localisation géographique de l’entreprise, de la possibilité
d’ouverture de l’entreprise et du lieu de résidence de l’employé. Les deux parties devront
faire preuve de Bonne Foi et d’équité afin que nul ne soit lésé, c’est à dire garder la stabilité
de l’entreprise et aussi garder son emploi.
Le Code du Travail étant muet sur la question et n’avait pas pris textuellement en
considération ce cas de figure, alors je prends la liberté de faire l’analyse suivante : un
employé qui a un contrat de travail avec un Horaire X, un salaire X et que l’entreprise de son
employeur n’a pas pu fonctionner durant au moins 10 jours de « Locks » et en conséquence,
n’ayant pas généré de revenus, les deux parties peuvent alors s’entendre afin qu’aucune
responsabilité ne soit engagée. L’employeur peut alors être en mesure, après accord préalable
entre les parties, de payer l’employé uniquement pour les jours de travail fournis et ce, de
manière TEMPORAIRE.
Pour conclure, notre actuel Code du Travail Haïtien est flou sur certains points et n’avait
certainement pas prévu les cas de « Pays Lock » prolongé version 2019. Il faudra traiter
chaque cas au cas par cas, tout en respectant les Principes établis par L’organisation
Internationale du Travail (OIT), les Principes Cardinaux de la Constitution Haïtienne, et le
Code du Travail.