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300 QUESTIONS DE DROIT


1. Vous êtes Avocat-conseil d’une société de la place. Dans le but de régler le
problème de son personnel affecté par de cas sociaux, le gérant de la société vous
consulte au sujet de nombre de jours de congés auxquels les travailleurs ont
droit, en cas de décès d’un parent ou allié au premier degré, en cas
d’accouchement de l’épouse, en cas de mariage d’un enfant, en cas de décès du
conjoint ou d’un parent allié au second degré et en cas du mariage du travailleur.

R. Tout travailleur a droit aux congés de circonstance :

 En cas d’accouchement de l’épouse, l’époux a droit à un congé de deux


jours ouvrables;
 En cas de décès du conjoint ou d’un parent ou allié au premier degré, le
travailleur a droit à un congé de quatre jours ouvrables;
 En cas de décès d’un parent ou allié au second degré, le travailleur a droit
à un congé de deux jours ouvrables;
 En cas de mariage d’un enfant, le travailleur a droit à un congé d’un jour
ouvrable;
 En cas du mariage du travailleur, ce dernier a droit à un congé de deux
jours ouvrables.

Tel est le prescrit de l’article 146 du code du Travail.

2. Pourquoi en droit congolais du travail, l’autorisation maritale n’existe plus ?

R. En droit congolais du travail, l’autorisation maritale n’existe pas,en ce sens que, le


code du travail qui est une loi spéciale en la matière ne prévoit pas une quelconque
autorisation maritale.

3. Mademoiselle Marie-Rose était employée comme caissière au magasin de


Monsieur SHAKO Daudet. Elle vient vous consulter ce 30 juin 2012 pour les faits
suivants : En date du 1er février 2009, son employeur avait constaté la disparition
de la somme de 50.000 FC de la caisse. En date du 30 mai 2009, son contrat a été
résilié sans préavis pour faute lourde.
R. Elle ferait mieux de demander auprès de son employeur le décompte final. En cas de
refus, nous lui dirons de saisir l’inspecteur du travail du ressort pour éventuellement
exposer ses prétentions, et en cas de non conciliation saisir le tribunal.

4. Entre la grève et le lock-out, quel est le type de licenciement préféré par les
employeurs ?

R. Il faut signaler que la grève et le lock-out ne sont pas un type de licenciement.


La grève est une cessation collective et concertée du travail par le personnel
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d’une ou plusieurs entreprises pour motif d’ordre professionnel, en vue d’obtenir


une amélioration des conditions de travail ou de rémunération; alors que le lock-
out est quant à lui, une mesure de fermeture temporaire de l’entreprise décidée
par un employeur en réponse à un conflit collectif de travail.

5. A votre avis l’inspecteur du travail peut-il condamner un employeur à des


dommages-intérêts au profit d’un employé ?

R. L’inspecteur du travail ne peut pas condamner un employeur au paiement des


dommages-intérêts mais néanmoins, il peut proposer à ce dernier soit de
réintégrer son travailleur soit afin de lui payer un décompte-final.

6. Le tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe désigne Monsieur N’SALA en


qualité de liquidateur de la société AFRICAS en liquidation, dont les travailleurs
sont restés impayés pendant plusieurs mois. Après avoir réalisé l’actif de ladite
société, le liquidateur est sous pression des agents de fisc qui, au principe de la
priorité de la créance due à l’Etat réclament les arriérées des impô ts,et les
associés qui, se disant propriétaires de la société, revendiquent la distribution de
leur dividende en premier lieu.
Quel conseil pourriez-vous prodiguer au liquidateur ?

R. Nous dirons au liquidateur de payer d’abord les arriérées de salaire de travailleurs de


ladite société (Art. 110 du code du travail), ensuiteles impô ts et enfin, payer les
associés, car c’est la loi qui détermine lacréance privilégiée par rapport aux autres.

7. Par quel acte peut-on prouver l’aptitude au travail et qui peut ledélivrer ?

R. L’aptitude au travail est constatée par un certificat médical. Il peut être délivré par un
médecin du travail ou, à défaut, par tout autre médecin. A l’absence de celui-ci, un
certificat provisoire est délivré par un infirmier, sous réserve de soumettre le
travailleur à un examen médical dans les trois mois qui suivent le début des
prestations de travail.

8. Madame ALOMBELO, employée chez Monsieur BELOKO, engagée verbalement,


preste chez son patron dans la commune de Ngiri-Ngiri. A la suite d’une injure de
son patron, elle porte plainte au parquet de KALAMU. Pour cela, elle reçoit une
lettre de révocation le 6 mars 2012.

La sanction est-elle fondée ? Peut-elle réclamer le décompte-final ? Que dire de la


compétence du parquet ?

R. La sanction n’est pas fondée parce que Madame ALOMBELO n’a commis aucune faute
dans le cadre de l’exercice de son travail, en outre, elleest libre de saisir les instances
judiciaires pour obtenir éventuellement réparation bien qu’elle n’a pas respecté la
procédure. Elle peut réclamer le décompte-final mais ce n’est pas devant le parquet.
Quant à la compétence du parquet, celui-ci n’est pas compétent, en cas de conflit de
travail on saisie d’abord l’inspection du travail ensuite, le tribunal du travail en cas de
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l’établissement des PV de non conciliation par l’inspecteur du travail.

9. Existe-t-il, en droit congolais, un délai de notification du licenciement pour faute


lourde ?

R. Oui, il existe en droit congolais du travail un délai de notification du licenciement pour


faute lourde et cela conformément à l’art.72, al.3, du CT qui dispose que : ‘’La partie
qui se propose de résilier le contrat pour faute lourde est tenue de notifier par écrit à
l’autre partie sa décision dans les quinze jours ouvrables au plus tard après avoir eu
connaissance des faits qu’elle évoque’’.

10.Quelle différence faites-vous entre la suspensiondu contrat du travail telle que


prévue à l’art.57 du CT et la suspension du contrat du travail pour faute lourde ?

R. La différence entre la suspension aux termes de l’art.57 et celle prévue pour faute
lourde (art. 72, al. 5 du CT) réside sur le fait que la suspension telle que prévue par
l’art.57 résulte des circonstances indépendantes du travailleur, par exemple : la
suspension du contrat du travail pour accident, maladie, accouchement et ses suites;
alors que la suspension prévue pour la faute lourde concerne l’arrêt des fonctions
pour besoin d’enquête, elle est une mesure conservatoire.

11.Quel est le délai de prescription en matière du travail ?

R. Les actions naissant du contrat du travail se prescrivent par trois ans après le fait qui
a donné naissance à l’action, à l’exception :

 Des actions en paiement de salaire qui se prescrivent par un an à compter de la


date à laquelle le salaire est dû ;
 Des actions en paiement des frais de voyage et de transport qui se prescrivent
par deux ans après l’ouverture ce dernier (Article 317 du CT).

12.Quelles sont d’après vous les causes de suspension d’un contrat du travail ?

R. Les causes de suspension d’un contrat de travail sont :

 L’incapacité de travail résultant d’une maladie ou d’un accident, de la


grossesse ou de l’accouchement et ses suites;
 L’appel ou rappel sous drapeau et l’engagement volontaire en temps de
guerre dans les forces armées congolaises ou d’un Etat allié;
 Les services prestés en exécution des mesures de réquisitions militaires
ou d’intérêt public prises par le gouvernement;
 L’exercice d’un mandat public ou d’obligation civique;
 Jusqu’à deux fois quinze jours par an, la mesure disciplinaire de mise à
pied lorsque cette mesure est prévue soit par le contrat de travail soit
par la convention collective ou par le règlement d’entreprise;
 La grève ou le lock-out, si ceux-ci sont déclenchés dans le respect de la
procédure de règlement de conflit collectif de travail;
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 L’incarcération du travailleur;
 La force majeur, lorsqu’elle a pour effet d’empêcher de façon temporaire,
l’une des parties à remplir ses obligations (Art.57 du CT).

13.A la recherche d’un emploi, Monsieur BAMPEMBE a réussi au test d’embauche


organisé par la société de transport KIF-KIF. Engagé suivant un contrat qu’il
devait signer à son retour, comme chauffeur, il prestera désormais, selon les dires
de son employeur, à Matadi où un déficit en ressources humainescommençaità se
faire sentir dans une des branches de ladite société.

Au cours du voyage, alors qu’il transportait 215 grumes, Monsieur BAMPEMBE


n’en compta que 211 à son arrivée.

Furieux, l’employeur lui fait savoir que d’ailleurs parce que sans contrat écrit, il le
renvoie sans décompte-final.

Quel est votre avis ?

R. A notre avis, le contrat conclu entre Monsieur BAMPEMBE et la société de transport


KIF-KIF est valide, le caractère oral du contrat n’entame en rien sa validité. En outre,
le chauffeur qui n’arrive à destination avec le même nombre des grumes que celui du
départ, commet une faute qui peut pousser l’employeur à résilier le contrat tout en lui
versant son décompte-final.

14.Quel conseil donneriez-vous à un employeur qui constate que dans son


entreprise de 250 personnes, seules 150 rendent réellement un service concret,
qu’en conséquence le reste peut librement être révoqué ?

R. Nous lui conseillerons de mettre fin individuellement à leur contrat de travail, car cela
prouve combien de fois ces travailleurs ne sont pas aptes dans leurs fonctions
respectives et cela conformément à l’art.62 du CT.

15.Vous êtes Avocat-conseil de Monsieur SHOTSHA, il vous fait savoir son désir de
quitter son actuel employeur au profit d’un autre au motif pris que le premier ne
l’aime pas.
 Quel conseil lui donneriez-vous ?
 Y a-t-il une procédure particulière à suivre ?

R. Nous lui dirons qu’il n’est pas contraint de demeurer dans les liens d’un travaildans
lequelil ne se sent pas à l’aise, par conséquent, il notifiera à son employeur son
intention de mettre fin au contrat du travail.

16.La femme mariée qui voudrait conclure un contrat de travail dans l’entreprise de
son propre mari, a-t-elle besoin d’une autorisation de celui-ci ?

R.La question est sujette à des controverses, les uns soutiennent qu’avant de poser tout
acte juridique, le contrat du travail y compris, la femme mariée a besoin de
l’autorisation maritale, telle n’est pas notre opinion; les autres par contre, estiment
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que la femme mariée n’a pas besoin d’une autorisation maritale pour conclure un
contrat du travail, car le code du travail qui est d’ailleurs une loi spéciale ne l’exige
pas, cela est aussi notre position.

17.Monsieur SHONGO s’oppose farouchement à ce que sa femme contre laquelle il se


trouve en instance de divorce, ne soit engagée, alors qu’en réalité celle-ci a déjà
signé un contrat de travail avec une société de la place. Furieux, il se décide de
saisir le tribunal du travail pour que ce dernier constate son refus par un
jugement qui contraindrait ladite société à résilier ce contrat de travail pour faute
lourde commise par l’employeur, car il aurait dû s’en référer au mari avant
d’engager la femme.

Nuitamment, vous êtes consulté par le juge qui ne sait par où commencer. Que lui
dites-vous ?

R.Nous lui dirons que la faute lourde s’apprécie entre l’employeur et le travailleur,
c’est-à -dire entre les parties au contrat. Le mari étant tiers au contrat, ne peut
évoquer la faute lourde.

18.Quel est d’après vous le mode de saisine du juge du travail ?

R. Le juge du travail est actuellement saisi par voie d’une assignation, mais il peut l’être
également par voie d’une requête.

19.Peut-on affirmer qu’en droit congolais du travail le licenciement massif est aussi
appelé licenciement pour motif économique ?

R. Oui, le licenciement massif est également qualifié de licenciement pour des raisons
économiques, en ceci que c’est l’unique cas où les travailleurs peuvent être licenciés
sur base d’un même dossier pour le même motif dans le respect de la procédure en la
matière.

20.La faute lourde se définit elle essentiellement comme une erreur dont les
conséquences entrainent absolument la révocation de plus d’un travailleur. Qu’en
pensez-vous ?

R. Nous pensons que cette définition de la faute lourde est erronée parce que celle-ci
n’entraine pas nécessairement la révocation de plus d’un travailleur. Elle peut
concerner même un seul travailleur.

Aux termes de l’article 72, al.2 du code du travail, la faute lourde est définie
commecelle en vertu de laquelle une partie commet une faute et entraine que les règles
de bonne foi ne permettent pas d’exiger de l’autre qu’elle continue à exécuter le contrat.

21.Quelle est la durée du congé de maternité d’une femme mariée ?

R.Le congé de maternité concerne toute femme enceinte travailleuse, mariée ou non
dont l’état est médicalement attesté. Il est reparti comme suit :
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 Six semaines avant l’accouchement et;


 Huit semaines postérieures à l’accouchement.

22.Monsieur EKE Jean-Michel n’est pas payé depuis 8 mois. Non content de cette
situation, il résolu de commencer à travailler ailleurs, sans que son ancien
employeur ne le sache. Ayant appris l’information 4 jours après, suite aux
absences répétées, de son employé, Madame NFUTSHU décide de le licencier sans
préavis, étant donné que le contrat qui les liait n’était qu’à durée déterminée, car
il a été engagé pour occuper dans la société un emploi permanent. Relevez et
résolvez les différents problèmes de droit qui se posent ?

R. En Droit il se pose les problèmes ci-après:

 La résiliation du contrat de travail par le travailleur suite au non payement du


salaire;
 Le licenciement du travailleur par l’employeur;
 La nature juridique d’un emploi permanent.

Monsieur EKE Jean-Michel peut librement quitter son ancien employeur parce que
ce dernier ne le paye plus et changer de travail. Madame NFUTSHU ne pouvait pas
évoquer la faute lourde parce qu’en réalité c’est elle qui l’avait commise. Tout travailleur
exerçant un emploi permanent est réputé être engagé pour une durée indéterminée.

23.Entant que juridiction hiérarchiquement supérieure, le TGI de Kinshasa/Gombe


par voix de son Président décide à la date d’aujourd’hui de ravir au tribunal de
travail tous ses dossiers aux motifs pris que dans cette juridiction les juges se
font de plus en plus rares à cause des arriérés des salaires. Quel est votre avis ?

R. Il faut souligner que le TGI n’est pas une juridiction hiérarchiquement supérieure au
tribunal de travail. Les tribunaux de travail sont des juridictions spéciales habilitées
pour connaitre les litiges qui opposent l’employeur et le travailleur. En outre, en droit
congolais la compétence étant d’attribution, le Président de TGI ne peut pas de par
son initiative ravir les dossiers au tribunal du travail.

24.Le 14 novembre 2006, Monsieur Jean YEMBE menuisier de son état conclu avec
Madame AKATSHI un contrat d’apprentissage dans son atelier de menuiserie.
Quelques mois plus tard, alors que AKATSHI devait fêter son 14 e anniversaire,
elle demande à son cocontractant de lui fabriquer un joli escabeau qu’elle
viendrait retirer une semaine après la commande. Furieux, Jean YEMBE lui
répondit d’abord qu’il était son maitre, ensuite qu’il devait lui aussi se consacrer
à la fête de 15e anniversaire qui aura lieu deux jours après la commande. Que
dites-vous de cette situation ?

R. Il sied d’opérer une nette différence entre le contrat d’apprentissage et le contrat


ordinaire(contrat de livraison d’un escabeau). Dans le premier contrat, il existe des
obligationsqu’a le maître envers son apprenti, il y a notamment celle de l’enseigner ou
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lui faire enseigner méthodiquement; le traiter avec tout égard. L’apprenti en revanche,
a plusieurs obligations dont celle de se conformer aux ordres de son maitre
d’apprentissage.

Mais dans le deuxième contrat, Monsieur Jean YEMBE est tenu de s’exécuter dans
le délai convenu,à l’égard de sa créancière, madame AKATSHI de lui délivrer un joli
escabeau telque convenu, car ils ne sont plus dans le cadre du contrat d’apprentissage.

25.Monsieur BELOKO, après dix ans de service dans une riche entreprise, vient de
recevoir à l’issue des élections la confirmation de sa qualité de suppléant du
délégué syndical. Pour célébrer l’événement, il invite ses amis et festoient toute la
nuit au point que pendant deux jours il se trouve incapable de se rendre au lieu
de son travail. Non content, son employeur décide de le licencier pour faute
lourde. Le lendemain de la notification de son licenciement, il vous consulte,
comment aborderez-vous le problème?

R. Nous l’aborderons de la manière suivante, d’une part nous mettronsMonsieur


BELOKO face à ses responsabilités professionnelles surtout avec sa nouvelle qualité
de suppléant; d’autre part, étant donné qu’il est déjà suppléant du délégué syndical,
son licenciement ne se fait pas comme celui de tout travailleur.L’employeur aurait dû
informer l’inspecteur du travail du ressort son intention de le licencier et attendre la
suite qui serait réservée. Comme la décision était déjà prise, Monsieur BELOKO peut
alors saisir l’inspecteur du travail pour chercher son éventuelle réinsertion, en cas de
refus, il peut exiger de son employeur le décompte-final au niveau de l’inspection du
travail voire au tribunal.

26. Que savez-vous de :

 L’inspection du travail,
 L’inspection générale du travail,
 L’inspection de lieu du travail.

R. Voici l’idée que nous avons sur ces notions :

 L’inspection du travail : c’est une structure créée par l’Etat qui a pour mission
notamment d’assurer l’application des dispositions légales en matière du travail,
fournir des informations aux employeurs et aux travailleurs, donner les avis sur
les questions techniques du travail.
 L’inspection générale du travail : est celle qui coordonne et contrô le l’ensemble
des activités qu’implique l’exercice des missions de l’inspection du travail.
 L’inspection du lieu de travail : est celle compétente de connaitre les litiges
individuels du travail qui naissent au lieu de l’exécution du travail.

27.Monsieur EKANGA est un jeune licencié qui réside la commune de Matete à


Kinshasa. Terrassé par le chô mage, il décide sur conseil de son cousin MUKOKO
de vendre l’unique parcelle dans le but de relancer sa vie en Europe. Il est aidé
dans son projet par Monsieur SHONGO, agent de la commune qui lui fabrique des
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titres de propriété. Après avoir réalisé son forfait, Monsieur EKANGA est
appréhendé à N’djili par la police judiciaire du parquet qui, après l’enquête finira
par mettre la main sur Monsieur SHONGO.
Qualifiez les faits en droit ? Quelle sera la juridiction compétente matériellement
et territorialement ?

R. En droit il s’agit des infractions ci-après : stellionat, faux en écriture et usage de


faux. Du point de vue matériel, ces infractions sont de la compétence des
TGI/N’djili ou TGI/Matete parce queréaliséesencoactivité avec un fonctionnaire
etils sont aussi compétents territorialement.

28.a) Dans quel cas le MP peut-il condamner une personne à une peine

préventive de liberté ?

b) Que signifie l’expression Aberatio Ictus ?

R. Voici la réponse à cette question :

a) Le MP peut condamner un témoin récalcitrant, c’est-à -dire celui qui est


régulièrement cité et qui ne comparait pas ou qui comparait mais refuse de prêter
serment ou de déposer. Il peut le condamner sans autre formalité ni délai et sans appel à
une peine d’un mois de servitudes pénales au maximum (Art. 19 du CPP).

b) L’expression Aberatio Ictus signifie : Erreur de tir, c’est-à -dire le coup qui visait X
atteint Y par mal adresse.

29. Que comprendre par :

a) le principe de la légalité de délit et de peine,

b) la plume est serve mais la parole est libre,

c) concours matériel et concours idéal ?

R. Voici la teneur de ces principes :

a) Le principe de la légalité de délit et de peine : veut qu’un comportement pour être


sanctionné doit être préalablement prévu et puni par la loi pénale.

b) La plume est serve mais la parole est libre : cet adage s’applique aux OMP qui, dans
leurs réquitions écrites, sont tenus de se conformer aux instructions de leurs supérieurs
hiérarchiques et du ministre de la justice, mais quand ils prennent la parole à l’audience,
ils ont pleine liberté pour parler suivant leur conscience.

c) Le concours matériel est prévu par l’article 20, al 2 du CPL1. Il est réalisé lorsqu’un
même sujet accompli plusieurs infractions distinctes non réunies par une même
intention délictueuse. Etlorsque le même fait constitue plusieurs infractions, il y a
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concours idéal(article 20 al 1e du CPL1) parce qu’il y a unité d’intention. La peine la plus


forte sera prononcée.

30. En matière pénale, quel est le délai prévu par le législateur pour interjeter appel
ou faire opposition ?

R. L’appel tout comme l’opposition ont un délai est de dix jours.

31. Au cours d’une rixe qui oppose deux familles en pleine capitale de la RDC, Doris
un jeune homme de dix-sept ans dans une tentative désespérée de sauver sa
petite sœur Marthe, intervient et donne un coup de point à l’agresseur au niveau
de la cuisse gauche. Déséquilibré, celui-ci vacille, tombe dans un caniveau s’y
fracasse la tête et trouve la mort. L’OPJ saisi des faits transmet son rapport au
magistrat compétent en retenant à charge de Doris l’infraction des coups et
blessures volontaires ayant entrainé la mort. Etonné par cette qualification, le
magistrat estime quant à lui qu’il s’agit plutô t de l’infraction d’homicide
involontaire par conséquent il prononce contre le coupable une peine préventive
de liberté de deux ans. Immédiatement, les agents de l’ordre se saisissent du
délinquant et l’emmène au CPRK. Vous êtes Avocat, la famille de Doris vous
consulte, quel est votre avis au vue de ces faits ?

R. Dans le cas sous examen, il s’agit de l’homicide préterintentionnel. Mais étant donné
que Monsieur Doris est encore mineur cela constitue une cause de non imputabilité
par conséquent, il est justiciable du tribunal pour enfant parce qu’il est en conflit avec
la loi. S’il s’avère qu’il est coupable, il sera mis dans un centre d’encadrement.

32. D’après vous, entre l’assassinat et le meurtre quelle est et pourquoi l’infraction la
plus grave ?

R. D’après nous, tant dans l’assassinat que dans le meurtre, il y a mort d’homme. Leurs
auteurs sont exposés à la même peine, néanmoins, l’assassinat peut se révéler plus
grave par son mode de réalisation.

33. Quelle différence établissez-vous entre les circonstances atténuantes et les


excuses légales en droit congolais ?

R. La différence entre les circonstances atténuantes et les excuses légales réside sur le
fait que, les premières ne sont pas prévues par la loi; alors que les secondes, sont
prévues par la loi.

34. Un OMP régulièrement saisi d’une infraction mais refuse de diligenter l’action
publique quant a ce, peut-il être poursuivi ? Par qui ? Devant quelle juridiction et
pour quel motif ?

R. L’OMP régulièrement saisi d’une infraction et qui refuse de diligenter l’action


publique peut être poursuivi à l’initiative de la partie lésée et devant la CSJ. Par la
procédure de la prise à partie.
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35. Que savez-vous de la commission rogatoire en droit congolais ?

R. La commission rogatoire est le fait pour un magistrat de demander à un autre


magistrat de même rang se trouvant dans un autre ressort de poser certains actes de
procédure de sa compétence pour son compte.

36. Un soir alors qu’il suivait les informations, Monsieur MOBETI s’aperçoit que les
images de sa télévision sont brouillées, il se décide de vérifier si l’antenne est en
bonne position. Dès qu’il ouvre la porte, il voit un gaillard, avec ladite antenne en
main s’apprêtant à escalader le mur. Surpris, le voleur abandonne l’objet du vol et
prend la fuite, dans cet élan de colère Monsieur MOBETI une hache en main le
poursuit et le blesse terriblement à la tête. Arrêté par la police il se défend en
arguant la légitime défense. Quel est votre avis ?

R. Il ne s’agit pas de la légitime défense parce que pour être retenue, celle-ci requiert la
réunion d’un certain nombre d’éléments dont : l’attaque imminente, la
proportionnalité entre l’attaque et la défense. Dans le cas sous examen, il n’y a pas eu
attaque imminente, il n’y a pas eu non plus la proportionnalité entre la prétendue
attaque et la riposte, par conséquent, la légitime défense est inopérante.

37. En droit de la procédure pénale congolaise, le juge peut-il connaitre d’une affaire
lui soumise par les parties, sans que celle-ci ne soit passée par le parquet ?

R. En droit de la procédure pénale congolaise, le juge peut connaitre une affaire qui lui
est soumise sans passer par le parquet. Il est question dans ce cas, de la citation
directe.

38. Contre un jugement rendu contradictoirement et sur le banc, au 1er degré, par le
tribunal de paix de Kinshasa/Gombe, en matière répressive, en date du 20 juin
2007, Madame AKATSHI déclare interjeter appel.

Quatre jours après le prononcé, le jugement est exécuté.

 Relevez-vous une faille dans les faits tels qu’évoqués,


 Expliquez-vous correctement.

R. Il faut dire que la déclaration d’interjeter appel à l’audience n’est qu’une intention
d’aller en appel, il faut la confirmer au greffe du tribunal. Quand bien même que la
déclaration d’interjeter appel n’est qu’une intention, il est inconcevable que le
jugement soit exécuté dans les quatre jours qui suivent son prononcé car le délai de
recours est suspensif d’exécution en matière pénale.

39. Est-il vrai qu’en droit positif congolais toute forme de tentative est punissable ?

R. A notre avis, toute tentative n’est pas punissable. Il y a tentative punissable lorsque la
résolution de commettre l’infraction a été manifestée par les actes extérieurs qui
forment un commencement d’exécution de cette infraction et qui n’ont été suspendus
ou qui n’ont manqué leurs effets que par des circonstances indépendantes de la
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volonté de l’auteur. La résolution de sanctionner la tentative est sage, car son auteur a
montré le mépris qu’il a vis-à -vis de la loi et des valeurs qu’elle protège.

40. Monsieur OLONGO Gabriel vient de finir la construction d’une belle maison pour
le compte d’un de ses nombreux clients. Pendant son travail, il découvre l’endroit
où le propriétaire garde sa fortune. Il parle à OLEKO, réputé pour être un hors la
loi.

La nuit venue, les deux amis pénètrent ladite maison et volent l’argent du
propriétaire. A votre avis, OLONGO Gabriel est-il complice ou coauteur ?

R. A notre avis, Monsieur OLONGO Gabriel est un coauteur du fait que son apport était
nécessaire et indispensable à la réalisation de l’infraction, car il ya eu dans son chef
une coopération directe sans laquelle Monsieur OLEKO n’aurait pas pu commettre ce
forfait.

41. Monsieur ATSHAKA Felly, Ministre de la justice résidant au numéro 14, Avenue
Kabwe dans la commune de la Gombe est assigné en divorce devant le tribunal de
paix de Kinshasa/Matete, par ses propres filles au motif qu’il fait souffrir leur
mère. En réaction, le Ministre dit à ses filles qu’il jouit du privilège de juridiction
et par conséquent, il n’a rien à craindre, quel votre avis ?

R. En réponse à cette question, il se pose deux problèmes de droit, le premier est celui
relatif au divorce et le second quant à lui, est relatif au privilège de juridiction.

Il faut dire que l’action relative au divorce est nominative, c’est-à -dire elle
appartient aux seuls époux. Ni fille ni fils ne peut l’exercer au nom d’un parent.Quant à
ce qui concerne le privilège de juridiction, il sied de retenir qu’en matière relative au
divorce il n’y a pas de privilège de juridiction même un Président de la République est
justiciable devant le tribunal de paix du lieu de la résidence des époux.

42. Quels sont les principes qui gouvernent la qualification des faits en droit pénal
congolais ?

R. Quelques principes qui doivent guider la démarche d’une autorité judiciaire pour
qualifier les faits sont :

 Le principe de légalité des délits et des peines : la qualification exige une


confrontation rigoureuse des faits poursuivis avec la loi pénale;
 La qualification multiple : autorité judiciaire saisie des faits peut adopter
provisoirement une qualification et l’abandonner pour une autre si des éléments
nouveaux laissent penser qu’elle est inexacte;
 Les juridictions de jugements ne sont pas liées par les qualifications retenues par
le Ministre Public, car elles sont saisies des faits;
 La qualification d’un fait ne peut pas se faire aux dépens de droit de la défense. En
cas de requalification au niveau du jugement aggravant le sort du prévenu, les
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délais prévus par la loi doivent lui être accordés afin qu’il puisse préparer sa
défense sur cette nouvelle qualification; par contre, en cas de disqualification
favorable ou de même gravité, on considère que les droits de la défense ne sont
pas en cause et la nouvelle qualification doit être adoptée;
 C’est au moment de l’action qu’il faut se placer pour apprécier la qualification de
l’infraction. Il importe peu dès lors que, postérieurement à l’accomplissement des
faits, la situation juridique soit modifiée, rétroactivement, en faveur de l’agent. Ce
principe est aussi appelé celui de l’intangibilité ou de la cristallisation de la
qualification au moment des faits.

43.La partie civile qui n’a pas interjeté appel dans le délai légal, peut-elle interjeter
appel incident lors de l’instance qui connait de l’appel du prévenu ?

R. Non. Parce que le délai prévu par la loi est déjà forclos.

44. Que savez-vous de l’autorité de la chose jugée au pénal sur le civil ?

R. L’autorité de la chose jugée au pénal sur le civil veut simplement dire que le juge civil
doit regarder comme vrai la décision rendue par une juridiction répressive.

45. L’exercice effectif de l’appel comme voie de recours suspend l’exécution de tout
jugement en matière pénale. Est-il aussi vrai que le simple délai d’appel suspend
l’exécution du jugement pénal ?

R. En matière pénale l’existence comme l’exercice de voie de recours suspendent


l’exécution du jugement.

46. En route vers le siège de la Banque centrale de Kinshasa qu’ils comptent


dévaliser, BAMPEMBE et son jeune frère LUFUMU, respectivement â gés de 19 et
15 ans, roulent à vive allure sur le Boulevard du 30 juin, dans une voiture volée
chez AFRIMA où ils ont blessé deux gardes, cassé quatre vitres avant de pénétrer
dans la salle où se trouvait ledit véhicule.

A quelque vingt mètres de la Banque, excité par leur aventure, le conducteur


BAMPEMBE perd contrô le de la voiture et cogne violemment une vieille dame, l’accident
entraine la perte de la main gauche de celle-ci. Arrivés à la Banque emportant avec eux
plus de 1.000.000 USD.

 Qualifiez les faits en droit;


 Etablissez les responsabilités;
 Déterminez le tribunal compétent.

R. a). BAMPEMBE a commis les infractions ci-après :

 Excès de vitesse;
 Vol avec les circonstances aggravantes;
 Coups et blessures volontaires à l’endroit de gardiens;
13

 Destruction méchante de la porte d’entrée,


 Lésion corporel à l’endroit de la dame.

En ce qui concerne LOFUMU, il n’est pas pénalement responsable du fait qu’il est
encore mineur.

b). BAMPEMBE est le seul auteur;

c). Le tribunal compétent pour juger BAMPEMBE c’est le Tribunal de Grande Instance.

Quant à ce qui concerne LOFUMU comme il n’est pas pénalement responsable, il


relève de la compétence du Tribunal pour enfant qui est son juge naturel.

47. Dans quel délai légal le jugement en matière pénal peut-il être rendu ?

R. Le jugement est rendu en matière pénale à la huitaine, c’est-à -dire dans le délai légal
de huit jours.

48. Etes-vous d’accord avec l’affirmation selon laquelle : Aberatio Ictus est une erreur
grossière de la part d’un tireur de lite qui rate sa cible alors que celle-ci se
trouvait dans une distance qu’il ne pouvait pas la manquer.

R. Nous ne sommes pas d’accord avec cette affirmation. Ce qu’il faut retenir par Aberatio
Ictus : est une erreur de tir tout cours, c’est-à -dire le coup qui visait A atteint B par
maladresse.

49. D’après vous les causes de justifications se ressemblent-elles aux causes


d’exonération ?

R.D’après nous les causes de justification et celle d’exonération se ressemblent sur le fait
que dans les deux cas, il ya l’établissement de l’infraction mais le sujet n’est pas
sanctionné pénalement.

50. En matière pénale comment conçoit-on l’existence d’une partie civile et le


civilement responsable ?

R. En matière pénale on se constitue partie civile en consignant les frais y afférents au


greffe du tribunal qui connait l’affaire; alors qu’on est civilement responsable
lorsqu’on est appelé à répondre de faits commis par une personne, un animal ou une
chose qui est sous sa responsabilité. Exemple : Le propriétaire d’un véhicule
automobile est civilement responsable de l’accident causé par son chauffeur.

51. Troublé de dettes, un Ministre organise un vol avec son chauffeur. Pendant le
forfait, seul le Ministre tient une arme, alors que le chauffeur était resté dehors
dans le but d’alerter son chef en cas de danger, n’avait pour arme que ses jambes
pour prendre fuite, ils sont arrêtés. Qualifiez les faits et déterminez la
responsabilité de tout un chacun ainsi que le tribunal compétent ?
14

R. Il s’agit de vol qualifié parce qu’il est réalisé à l’aide d’une arme à feu. Le Ministre est
considéré comme l’auteur principal de l’infraction; alors que son chauffeur est
considéré comme complice. La juridiction compétente est la Cour Suprême de Justice.

52 .Qu’entendez-vous par :

 Le défaut-congé;
 Le défaut-profit joint.

R. a). Le défaut-congé : c’est une sanction consistant à renvoyer l’affaire du rô le


d’audience au rô le général, infligée à un demandeur qui ne comparait pas ; alors que
la partie défenderesse comparait.

B).Le défaut-profit joint : estentendu comme une procédure dans laquelle il ya


plusieurs défendeurs dont les uns comparaissent et les autres ne comparaissent pas.Le
jugement à intervenir sera réputé contradictoire.

53. Monsieur LUKA YAYO, est propriétaire d’une école privée installée dans la
parcelle de Madame BIUMA. Pendant la récréation, faute d’entretien, le mur de
clô ture s’écroule et écrase deux écoliers qui meurent sur le coup. Les parents des
victimes qui veulent obtenir réparation du préjudice subi vous consultent.
Etablissez les responsabilités ?

R. La responsabilité de cet accident appartient à celui qui avait l’obligation d’entretien


de cette école à l’espèce, si le directeur avait cette obligation ça lui qu’incombait, dans
le cas contraire, la dame propriétaire de la maison serait la seule responsable.

54. Qu’entendez-vous par l’effet dévolutif de l’appel en droit positif congolais ?

R. L’effet dévolutif de l’appel veut dire que le juge de l’appel est tenu à se limiter sur la
demande lui soumise par les parties sur l’acte d’appel. Il ne peut pas étendre sa
saisine, il ne peut pas aller ultra.

55. Les personnes demeurant en dehors de la RDC peuvent-elles designer un


mandataire autre qu’un Avocat ou un Défenseur judiciaire pour introduire et
soutenir une action civile ou commerciale devant les tribunaux congolais ?

R. Aux termes de l’art. 13 du code de procédure civile, les personnes demeurant en


dehors de la RDC peuvent désigner un mandataire ad litem, chargé d’introduire et
soutenir en leur nom une action civile ou commerciale devant les tribunaux ou
défendre une action de la même espèce.

56. La signification de l’exploit d’assignation au domicile élu du défendeur est-elle


valable ? Expliquez-vous, sinon, faites un bref commentaire ?

R. La signification d’une assignation dans un domicile élu est valable. Pa railleurs, il faut
mentionner que pour être valable, l’élection de domicile doit être expresse et écrite
cela conformément à l’Art. 168 du code de la famille.
15

57. Dans quel délai et devant quelle juridiction les décisions du conservateur des
titres immobiliers sont-elles attaquées ?

R. Les décisions du conservateur des titres immobiliers peuvent être attaquées devant le
TGI ce la conformément à l’art. 244 du code foncier.

58. Que savez-vous de l’inattaquabilité du certificat d’enregistrement en droit positif


congolais ?

R. On parle de l’inattaquabilité du certificat d’enregistrement, lorsque celui-ci a dépassé


une période des deux ans sans pourtant qu’il soit attaqué. Dans ce cas, il est devenu
inattaquable, sauf l’attaquer en faux.

59. Monsieur ESOLA est créancier de Mademoiselle FONU, de la somme de 10.000


USD, depuis plusieurs mois déjà . Devant le refus de cette dernière de rembourser,
Monsieur ESOLA fini par apprendre que sa débitrice avait un compte
suffisamment provisionné. Quelle action judiciaire ce créancier peut-il exercer
pour se faire payer par le banquier de son débiteur ?

R. Pour se faire payer, le créancier peut exercer la saisie-arrêt pour qu’il soit
désintéressé.

60. Dans quels cas l’exécution provisoire peut-elle être prononcée par le juge ?

R. L’exécution provisoire sans caution est ordonnée même d’office s’il ya un titre
authentique, une promesse reconnue ou une condamnation par un jugement dont il
n’y a pas appel. Article 21 du CPC.

61. Quelle différence établissez-vous entre le mandat et la gestion d’affaire ?

R. La différence entre ‘’la gestiond’affaire et le mandat’’ se trouve a ce sens que dans la


gestion d’affaire il n’y a pas contrat mais quasi-contrat, la volonté du géré ou du
maitre d’affaire étant absente; alors que dans le mandat, le mandataire reçoit pouvoir
du mandant.

62. Que savez-vous de :

 La question préjudicielle;
 L’adminicule;
 Les causes connexes;
 La saisie-exécution;
 La saisie-conservatoire;
 La chose jugée.

R. Voici la teneur de :

 La question préjudicielle : c’est une exception soulevée qui doit être examinée
par un autre juge que celui saisi, avant que la procédure en cours ne puisse se
16

poursuivre, c’est-à -dire une question qui rend incompétente la juridiction


saisieau profit d’une autre juridiction pour ce point précis. Exemple : La question
sur l’état de la personne.
 L’adminicule : c’est un indice de preuve.
 Les causes connexes : sont celles qui concernent les parties distinctes mais sont
interdépendantes, pour les juger, il faut ordonner qu’elles soient entendues
devant un même juge pour éviter la contrariété.
 La saisie-arrêt : consiste à mettre la main sur les biens du créancier qui se
trouvent entre les mains d’un tiers.
La saisie-exécution: consiste à mettre la main sur les biens meubles appartenant
au débiteur condamné aux fins de les réaliser pour en attribuer le produit au
créancier titulaire d’un jugement, à concurrence du montant dû .
 La saisie-conservatoire : c’est le fait de faire saisir les biens d’un débiteur et le
constituer gardien ou les confier à quelqu’un d’autre.
 La chose jugée : C’est la force attachée à une décision judiciaire qui doit être
regardée comme vraie.

63. Quelle est selon vous, la différence fondamentale entre une exception et une fin de
non-recevoir ?

R. La différence réside sur le fait que toute fin de non-recevoir est une exception, alors
que toute exception n’est pasforcement une fin de non-recevoir. Parce que l’exception
est un moyen d’ordre procédural que les parties soulèvent devant le tribunal sans
entamer toute défense au fond, alors que dans les fins de non-recevoir on préjuge le
fond.

64. Sous l’action RC 1919, pendante devant le TGI de Kinshasa/Kalamu, Monsieur


KEKA Berthold est opposé à Madame EKODI Nicole dans un litige où cette
dernière, prétendêtre propriétaire de la parcelle occupée par celui-là . Au même
moment, énervé, KEKA Berthold saisi le même tribunal en annulation des titres
de propriété brandi par EKODI.

Au jour de l’audience, EKODI qui comparait non assisté de conseil, soulève


l’exception de connexité. A l’arrivé de son conseil, celui-ci lui souffle à l’oreille qu’au lieu
d’évoquer la connexité, elle aurait dû soulever la litispendance. Vous êtes présent dans la
salle d’audience, qu’en pensez-vous ?

R. Nous pensons qu’il ne s’agit ni de la litispendance ni de la connexité, mais il est


question plutô t de l’exception du criminel tient le civil en état. Parce qu’il s’agit de
deux actions distinctes dont l’une civile et l’autre pénale.

65. Suivant vos connaissances en droit, quelle différence faites-vous entre :

 La qualité et la capacité;
 La connexité et la litispendance;
17

 Le préalable et l’exception ?

R. Voici la différence à établir entre ces notions :

 La différence entre la qualité et la capacitéréside sur le fait que dans la


qualité on vise l’intérêt pour lequel on s’engage; alors que la capacité vise
l’aptitude qu’a quelqu’un pour s’engager.
 La différence entre la connexité et la litispendance réside sur le fait que
dans la connexité, il ya plusieurs causes concernant différentes parties, les
quelles affaires se trouvent pendantes devant deux ou plusieurs chambres
d’une juridiction; alors que la litispendance quant à elle concerne une même
affaire concernant les mêmes parties qui se trouvent pendante devantdeux
ou plus juridictions.
 La différence entre le préalable et l’exception réside sur le fait que le
préalable doit êtresoulevéIn LiminiLitis, c’est-à-dire dès la première
audience; alors que l’exception se soulève à tout moment.

66. De son retour de l’Europe où elle a passé plus de 15 ans, Madame YEMA Bibi se
décide de rendre visite à Madame LOMU Chantal, son amie de longue date,
titulaire du greffe civil du TGI/Gombe.

Arrivé sur place, elle se rend compte que c’est depuis 12 ans que cette juridiction a
rendu contre elle, et par défaut, le jugement RC 1454, signifié à son neveu décédé depuis
lors, le déguerpissant d’une de ses parcelles qu’occupent d’ailleurs les demandeurs.
Scandalisée, elle vient vous trouver pour savoir si elle peut exercer une quelconque voie
de recours, contre ce jugement.

R. Nous allons lui dire de ne pas se troubler, car le délai de recours en cas d’un jugement
rendu par défaut commence à courir à dater de la notification à personne. Dans le cas
sous examen, ce jugement est encore susceptible de recours, c’est-à -dire qu’elle peut
faire opposition.

67. Dépassée par les événements, Monsieur LOKONGO Albert sollicite un prêt de
100.000USD auprès de la Dame EHADIAngel qui accepte à condition que ce
dernier lui garantisse le remboursement de ladite somme dans le délai de vingt
jours. C’est ainsi que le lendemain de la convention, Monsieur LOKONGO Albert
s’amène avec un contrat de concession perpétuel qu’il remet à celle-ci, comme
pour attester que sa parcelle sise Ndelo, n° 12, était hypothéquée. Vingt cinqjours
plus tard, devant le non paiement de sa créance, la Dame EHADI Angel vient
trouver son débiteur et lui annonce sa décision de devenir propriétaire du bien
hypothéqué. Vous êtes consulté quant à ce, par Monsieur LOKONGO Albert.

R. Nous dirons à Monsieur LOKONGO Albert de n’est pas s’agiter car la parcelle n’est
hypothéquée. Pour que Madame EHADI Angel se prévale de l’hypothèque, il aurait
fallu que sa créance soit inscrite sur le Certificat d’Enregistrement.Lors qu’on remet à
18

une personne les titres de propriété outre que le Certificat d’Enregistrement pour
attester l’existence d’une créance, cela n’a aucune sécurité juridique.

68. Quelle est en droit congolais labase légale de l’application des principes généraux
de droit ?

R.En droit congolais la base légale des principes généraux de droit c’est le décret de
l’Administrateur général au Congo du 14 mai 1886.

69. Au domicile de Monsieur NSODI, l’Huissier NGANGALA se trouve confronter à


une farouche résistance de la part de celui-ci qui, refusant de recevoir l’exploit lui
présenté par cet Huissier prétend qu’il aurait élu domicile au cabinet de son
conseil. Après vérification, il s’avère que NSODI a effectivement élu domicile au
Cabinet de Maitre YANANA. Que doit être l’attitude de l’Huissier ?

R. Il faut savoir que lorsqu’une personne a élu domicile dans le Cabinet de son conseil,
tous les exploits relatifs à cette cause doivent lui être déposés dans ce domicile.
L’Huissier ne doit que se conformer.

70. Au cours d’une audience au Tripaix/Gombe, Madame NFUTSHU ILONGE Rebecca,


partie défenderesse, soutient que l’acte introductif d’instance contenu dans le
dossier du tribunal est totalement nul, et devrait par conséquent entrainer la
non-saisine du tribunal au seul motif que l’assignation lui signifiée est au nom de
ILONGE NFUTSHU Rebecca. Qu’en pensez-vous ?

R. En se basant sur le principe de l’immutabilité du nom, cet exploit est irrégulier et


peut êtredéclassé parce que NFUTSHU ILONGO Rebecca ne veut pas dire ILONGE
NFUTSHU Rebecca. Néanmoins, elle doit alors prouver le préjudice subi puis qu’il n’y
pas de nullité sans grief (Article 28 du CPC).

71. Quelle est d’après vous la sanction réservée à un acte introductif d’instance
signifié par une personne non revêtue du grade de fonctionnaire chargé de
signifier ces actes?

R. Dans la pratique, les actes introductifs d’instance sont instrumentés par les huissiers
ou les greffiers. Lorsqu’ils ne sont pas l’œuvre de ces gens, ces actes sont nuls et non
avenus.

72. Quelle est en droit congolais la personne chargée de rédiger et signifier l’acte
introductif d’instance ?

R. L’acte introductif d’instance est rédige et signifié par les huissiers. Mais dans la
pratique cet acte peut être aussi rédigé et signifié par les greffiers.

73. Enoncer correctement les mentions que doit contenir un jugement.

R. Un jugement doit contenir les mentions ci-après :


19

 Le préambule;
 Le motif;
 Le dispositif.

74. Lors que le juge saisi d’un litige est appelé à le trancher, peut-on librement dire
que ce juge est un arbitre ?

R. Non. Le juge dit le droit, il n’est pas un arbitre et sa décision s’appelle jugement ou
arrêt selon le cas; alors que la décision d’un arbitre s’appelle sentence.

75. Discutez l’affirmation suivante : En droit congolais toutes les voies de recours
ordinaires sontsuspensives de l’exécution d’un jugement. Il n’y a que le pourvoi en
cassation qui fait exception.

R. Il est légitime de signaler que ce ne sont pas toutes les voies de recours ordinaires qui
sont suspensives de l’exécution, il faut distinguer selon qu’on est au pénal ou au civil;
Faire également la différence entre l’existence de voies de recours et leur exercice.

En matière pénale l’existence et l’exercice de voies de recours sont suspensifs;


alors qu’en matière civile, sauf l’exercice effectif de recours qui est suspensif. Par
ailleurs, le pourvoi en cassation n’est pas une voie de recours ordinaire mais il est une
voie de recours extraordinaire.

76. Quelle est la différence fondamentale entre la biffure et le défaut-congé ?

R. La différence entre la biffure et le défaut-congé réside en ce que la biffure éteint


l’instance; alors que le défaut-congé n’éteint pas l’instance mais renvoi l’affaire au rôle
général.

77. Citez les différentes sortes de testaments ?

R. Nous avons trois sortes de testaments dont:


 Le testament authentique;
 Le testament olographe;
 Le testament oral.

78. Qui peut exercer l’action en recherche de paternité et contre qui ?

R. L’action en recherche de paternité peut-être exercée par l’enfant mais pendant sa


minorité, celle-ci peut être exercée par sa mère ou un membre de la famille
maternelle de l’enfant; elle peut aussi être exercée par le MP.

L’action en recherche de paternité est exercée contre le père de l’enfant mais après
sa mort, cette action est dirigée contre ses héritiers qui ont acceptés la succession.

79. Existe-t-il un divorce par consentement mutuel en droit positif congolais ?


20

R. En droit positif congolais, il n’existe pas de divorce à l’amiable. Tout divorce doit être
prononcé par un tribunal de paix du ressort. Tout divorce par consentement mutuel
est nul et sans effet.

80. De retour d’un voyage de l’Europe, Monsieur EYOMA, pilote de son état reçois des
rapports très compromettants sur le comportement de sa femme BIBOTA.
Comme pièces à conviction, on lui apporte notamment des photos sur lesquelles
sa compagne est posée en tenue légère sur les jambes de leur sentinelle. Le même
jour, il surprend sa femme sur le lit conjugal, en compagnie de son meilleur ami
MFWAMBA.

D’après vous, entre les deux causes ci-haut évoquées, laquelle a été retenue par le juge
comme cause de divorce ?

R.Selon nous, parmi ces deux causes aucune d’elles n’a retenue l’attention du juge pour
prononcer le divorce, car en droit congolais l’unique cause qui peut être à la base de
divorce c’est la destruction irrémédiable de l’union conjugale.

81. Lors que les époux n’ont pas choisi un régime matrimonial, quel sera le régime à
leur appliquer ?

R. C’est le régime de communauté réduite aux acquêts qui leur sera applicable.

82. Quel est en droit congolais de famille,le délai de la présomption de la destruction


irrémédiable de l’union conjugale, en cas de séparation unilatérale des époux ?

R. Le délai de la présomption de la destruction irrémédiable de l’union conjugal est de


trois ans. Art.551 du code de la famille.

83. D’après vous, y aurait-il une différence entre les régimes matrimoniaux et les droits
patrimoniaux ?

R. D’après nous il existe une différence entre le régime matrimonial et le droit


patrimonial laquelle réside sur faitque le régime matrimonial concerne le mode de
gestion des avoirs des époux; alors que le droit patrimonial quant à lui concerne le
droit évaluable en argent.

84. Quel est le statut juridique d’un deuxièmebureau ?

R. Le deuxièmebureau n’a pas de statut juridique parce que le droit Congolais prô ne la
monogamie.

85. Qu’est ceque vous entendez par délit d’audience ?

R. Le délit d’audience est toute infraction commise dans la salle d’audience et pendant la
durée de celle-ci. Il peut être jugé séance tenante. Le Président fera dresser le procès-
verbal par le greffier, entendra le prévenu et les témoins. Après avoir entendu le
21

représentant du MP, le tribunal prononcera, sans désemparer, les peines prévues par
la loi.

86. Que vous rappelle une demande reconventionnelle ?

R. La demande reconventionnelle est une situation dans laquelle le défendeur au procès


prend l’offensive en formant à son tour une demande qui, si elle réussit, entraine la
condamnation de son adversaire.

87. Quid du domaine Public et Privé de l’Etat ?

R. Le domaine public de l’Etat est une partie du patrimoine de l’Etat soumise au


régime dedroit public très protecteur. Il est l’ensemble de toutes les terres qui
sont affectées à un usage ou à un service public. Ce domaine est hors commerce,
c’est-à -dire il est inaliénable, incessible, insaisissable et imprescriptible tant qu’il
n’est pas encore désaffecté ou déclassé; alors que le domaine privé de l’Etat quant
à lui, est une partie du patrimoine de l’Etat ou des collectivités territoriales dont
le régime juridique obéit, en principe, aux règles du droit privé. Il est l’ensemble
des terres régulièrement désaffectées et qui peuvent faire l’objet d’une
concession perpétuelle, d’une concession ordinaire ou d’une servitude.

88. Définissez et donnez les différentes sortes de préjudice que vous connaissez en
droit congolais?

R. Le préjudice : c’est une atteinte portée à un intérêt du sujet de droit ou à un intérêt


légitime juridiquement protégé.

Voici les différentes sortes de préjudice :

 Le préjudice corporel : c’est une atteinte à l’intégrité physique de quelqu’un. Par


exemple : une blessure;
 Le préjudice d’agrément : c’est une atteinte de la capacité de jouir à la vie.
Exemple : n’est plus pouvoir jouer au football ou n’est plus avoir de relations
sexuelles;
 Le préjudice esthétique : est entendu comme une souffrance morale de se voir
atteint dans sa beauté corporelle. Par exemple : traits de visage ou plastique
physique;
 Le préjudice matériel : est une atteinte patrimoniale, atteinte d’un droit réel
(exemple : vol de la voiture), d’un droit de créance (exemple : débouchage des
salaires par un concurrent) ou incorporel (exemple : détournement de clientèle);
 Le préjudice moral : est une atteinte aux intérêts non patrimoniaux ; atteinte à
l’honneur à la dignité, à l’intimité, à la singularité, à la considération, etc.

89. Parlez brièvement de ‘’fait du prince’’:


22

R. En droit administratif, l’expression fait de prince désigne, dans la conclusion des


contrats administratifs, toute mesure qui, prise par une autorité publique, aboutit à
renchérir le coû t d’exécution des prestations contractuelles.

En droit civil, le fait de prince est un cas de force majeure consistant dans une
prescription de la puissance publique.

90. Qu’est ce qu’une infraction ?

R. L’infraction désigne précisément le fait pour une personne de violer une règle de droit
renforcée d’une sanction pénale (du latin ‘’infractio’’ : fait de briser, d’heurter,
d’abattre un obstacle).

91. Quel est le principe sacro-saint qui régi les infractions ?

R. Le principe sacro-saint qui régi les infractions est celui de légalité des délits et des
peines :NullumCrimenNullaPoena Sine Lege.

92. Parlez en peu de mots de ‘’Fidéicommissaire’’ ?

R. Le fidéicommissaire est une disposition par laquelle un testateur lègue un bien à une
personne, à charge pour elle de le conserver sa vie durant et de le léguer à son décès à
telle personne désignée.

93. Que vous rappelle cet adage : ‘’Frausomniacorrumpt’’?

R. Cet adage signifie littéralement : la fraude corrompt tout. Cela veut dire que tout acte
réalisé par fraude, toute convention conclue par fraude, tout droit acquis par fraude
est nul, le consentement ayant été vicié.

94. Quelle est la conséquence du défaut de non-consignation en matière pénale et en


matière civile ?

R. En matière civile, le défaut de non-consignation a comme conséquence le fait de non


procédé; alors qu’en matière pénale, la partie qui n’a pas consigné ne pas reconnue
par le tribunal.

95. Quelle différence faites-vous entre le droit objectif et celui subjectif ?

R. La différence entre le ‘’droit subjectif‘’et ‘’celui objectif’’ réside sur le fait que dans le
premier, il s’agit de prérogatives reconnues à un individu; alors que le second, c’est
droit posé par le pouvoir public pour régir les rapports sociaux.

96. Que vous rappelle ces deux concepts :

 Le gage,
 L’hypothèque?
23

R. En droit civil, le gageest un contrat par lequel une personne remet à son créancier un
objet mobilier ou une valeur pour assurer l’exécution d’un engagement.Exemple : le
remboursement d’un prêt d’argent; l’hypothèque quant à elle, une garantie donnée
par un débiteur sur un immeuble dont il est propriétaire pour assurer du règlement
de sa dette.

97. Quelle est votre appréciation sur ‘’la citation directe’’ ?

R. La citation directe a un avantage et un inconvénient : elle a comme avantage de


contourne la lenteur administrative du parquet; alors que son inconvénient réside sur
le fait que la charge de la preuve incombe pleinement sur la partie qui allègue les
faits.

98. Citez quelques infractions qui sont subordonnées à la plainte préalable ?

R. Voici quelques infractions subordonnées à la plainte préalable :

 La grivèlerie,
 La violence de droits d’auteur,
 L’adultère,
 La concurrence déloyale,
 Outrage envers les corps constitués et les membres ;
 L’outrage envers les dépositaires de l’autorité ou de la force publique,
 La contrefaçon en matière de propriété industrielle.

99. Définissez et donnez les différents types de délinquant que vous connaissez ?

R. Le délinquant est un individu qui, après avoir perpétré une infraction, en a été
reconnu coupable. Le prononcé de la peine a pour objectif essentiel de contribuer au
respect de la loi et au maintien d’une société juste, paisible.

Nous avons deux types de délinquant : le délinquant d’habitude et celui primaire.

 Le délinquant d’habitude : est un individu qui commet fréquemment des


infractions, qui revêt dès lors un caractère dangereux pour la société, et qui doit
de ce fait,être sanctionné avec une grande sévérité.
 Le délinquant primaire : est un auteur ou complice d’une infraction, qui ne se
retrouve pas dans l’état de récidive.

100. Quelle différence faites-vous entre les privilèges de juridiction et les


privilèges de poursuites ?

R. La différence entre les privilèges de juridiction et ceux de poursuite réside sur le fait que
les premiers sont l’avantage que la loi reconnait à certaines personnes pour être
jugées que devant les juridictions spéciales compte tenu de leur rang social, c’est-à -
dire échapper à leur juge naturel; alors que les privilèges de poursuites c’est
l’avantage que la loi reconnait à certaines personnes qui, avant d’être trainé en justice
24

surtout devant l’OPJ et le MP, il faut préalablement avoir informé son autorité
hiérarchique et surtout avoir l’autorisation du procureur général. Art. 13 du CPP.

101. Par quel mécanisme un défenseur judiciaire peut-il plaider devant le TGI de la
même Cour d’Appel autre que celui près duquel, il a prêté serment ?

R. Il peut plaider dans un autre TGI de la même Cours d’Appel en obtenant l’autorisation
d’extension de compétences du premier président de la Cour d’Appel.

102. Quelle différence faites-vous entre les causes de justification de celles de non-
imputabilité ?

R. La différence entre les causes de justification et celles de non-imputabilité réside sur


le fait que les causes de justification justifient les faits; alors que les causes de non-
imputabilité justifient l’état de la personne.

103. Quelle différence faites-vous entre le meurtre et l’homicide involontaire ?

R. Dans le meurtre, il ya l’intention de donner la mort, alors que l’homicide involontaire


cette intention n’existe pas.

104. Où se situe la différence entre le meurtre et le crime contre l’humanité ?

R. Le meurtre concerne la mort d’un individu intentionnellement; alors que le crime


contre l’humanité c’est le fait d’infliger la souffrance à un groupe d’individus voire
chercher leur disparition forcée.

1O5. Quelle différence faites-vous entre : la litispendance, la connexité,


l’évocation ?

R. La connexité : c’est le fait pour deux ou plusieurs affaires distinctes concernant


différents individus d’être pendantes devant deux ou plusieurs chambres d’une
juridiction; On parle de la litispendance lorsqu’une même affaire concernant les
mêmes personnes se trouve pendante devant deux ou plusieurs juridictions.
L’évocation quant à elle, c’est une prérogative reconnue à une juridiction supérieure
qui infirme un jugement, d’appeler le fond de l’affaire pour dire le droit.

106. Qui a qualité de poser les actes qui engagent une société en justice ?

R. C’est la personne statuteraiment désignée, c’est-à -dire la personne désignée dans les
statuts ça peut être le gérant.

107. Qu’entendez-vous par l’élection de domicile ?

R. C’est un lieu où une personne choisit pour qu’il lui soit déposé les actes de procédure.
Il faut dire que l’élection de domicile doit être expresse cela conformément à l’art.168
du code de la famille.
25

108. Quelles sont les conditions que doivent remplir quelqu’un pour initier une
action en justice ?

R. Pour initier une action en justice il faut :

 Avoir la capacité;
 Avoir la qualité;
 Avoir l’intérêt.

109. Qu’entendez-vous par l’adage : ‘’Nul ne plaide par procureur ‘’?

R. Cet adage veut simplement dire que : Nul ne peut agir en justice au nom d’une
personne s’il n’a pas reçu au préalable un mandat.

110. Quelle différence faites-vous entre : Magistrat du parquet, Juge et Avocat ?

R. Le juge est magistrat du siège qui a pour mission de dire le droit; alorsque le
Magistrat du parquet, vise quant à lui le respect de l’ordre public; l’Avocat est un
auxiliaire de la justice, chargé d’assister de représenter, de postuler et conclure pour
le compte de ses clients. Il vit de ses honoraires.

111. Quand est ce que le Ministère Public est partie principale et partie jointe dans
un procès ?

R. Le Ministère Public est partie principale dans un procès pénal où il agit par un
réquisitoire; alors qu’il est partie jointe dans un procès civil où il donne son avis.

112. Parlez brièvement de la‘’clause compromissoire‘’en droit positif congolais ?

R. Une clause compromissoire : est une convention par laquelle les signataires d’un
contrat conviennent de régler un éventuel litige né de ce contrat devant un arbitrage.

113. Donnez les différentes sortes de jugements que vous connaissez ?

R. Nous avons plusieurs sortes de jugements dont : le jugement d’expédiant, le jugement


avant dire droit,le jugement définitif, le jugement contradictoire etle jugement par
défaut.

114. Quelle est la structure du Parquet de la République, du Parquet Général et du


Parquet Général de la République ?

R. Voici leur structure :

 Le Parquet de la République : le Procureur de la République, les Premiers


Substituts du Procureur de la République et les substituts;
 Le parquet général : Le Procureur Général, les avocats Généraux et les substituts
du Procureur Général;
26

 Le Parquet Général de la République : Le Procureur Général de la République, les


Premiers Avocats Généraux de la République et les Avocats Généraux de la
République (Art. 2, al.2 d’OCJ).

115. Quelle est l’économie de l’Art. 37 du CPP ?

R. Voici la teneur de l’Art.37 du CPP : l’Officier du Ministère Public et l’inculpé peuvent


appeler les ordonnances rendues en matière de détention préventive.

116. Que savez-vous de : déport, récusation, suspicion légitime, prise à partie et


renvoi ?

R. Voici la portée de ces notions :

 Le déport : est une décision par laquelle un juge renonce spontanément à


connaitre du procès, soit parce qu’il existe une cause de récusation en sa
personne, soit parce qu’il y a pour lui un motif de conscience rendant souhaitable
son abstention;
 La récusation : c’est une procédure par laquelle le plaideur demande que tel
magistrat s’abstienne de siéger, parce qu’il a des raisons de suspecter sa partialité
à son égard;
 La suspicion légitime : existe lors qu’un plaideur, qui a des motifs sérieux de
penser que les juges ne sont pas en situation de se prononcer avec impartialité,
en raison de leurs tendances ou de leurs intérêts, peut demander que l’affaire soit
renvoyée devant une autre juridiction;
 La prise à partie : c’est une procédure initiée contre un magistrat qui commet le
déni de justice ou un magistrat corrompu;
 Le renvoi : est une décision par laquelle la CSJ désigne une autre juridiction pour
connaitre de l’affaire. Il peut être ordonné soit en raison de sa compétence
matérielle, territoriale, ou personnelle de la juridiction de renvoi, soit parce qu’il
y a litispendance ou connexité, soit enfin pour cause de sû reté publique ou de
suspicion légitime.

117. Que savez-vous de : procureur général, avocat général et bâ tonnier ?

R. Ces concepts veulent dire :

 Procureur général: est le chef des magistrats du parquet général près la cour
d’Appel,
 Avocat général : est l’un des magistrats du parquet général près la cour d’appel,
 Bâ tonnier : le responsable numéro un d’un ordre professionnel appelé le barreau.

118. Quid du procureur du roi ?

R. Le procureur du roi : c’est une ancienne appellation du procureur général dans le


temps de l’empire romain.
27

119. Que vous rappelle ces notions : le juge assesseur et le juge du tribunal de
paix ?

R. Voici laportée de ces notions :

 Le juge assesseur : est un sage qui maitrise très bien une coutume et qui siège
ensemble avec le juge du tribunal de paix.
 Le juge du tribunal de paix : est un magistrat du siège nommé par le président de
la république, qui dit le droit au tribunal de paix.

120. Quelle est l’ordonnance-loi qui crée l’organisation du barreau, le corps des
défenseurs judicaires et les mandataires de l’Etat ?

R. C’est l’ordonnance-loi n°79-08 du 28 septembre 1979.

121. Quelle est la juridiction compétente pour statuer de divorce du Président de


la République ?

R. C’est le tribunal de paix du lieu de la résidence des époux lorsque ceux-ci sont encore
dans une même résidence, en cas de séparation, c’est le tribunal de la résidence de
l’un des époux qui sera alors compétent.

122. Le Président de la République en détention préventive pour l’infraction


d’abus de confiance, quel est le juge compétent pour statuer en chambre de conseil
enfin de confirmer ou d’infirmer sa détention ?

R. Pour une catégorie de gens dont le président de la République la détention préventive


est appelée l’assignation à résidence surveillée. Cela étant dit, c’est le juge du tribunal
de paix qui est compétent pour statuer sur la régularité de cette détention préventive
du Président de la République en chambre de conseil et cela quelque soit le taux de la
peine.

123. Quand entendez-vous par la grosse ?

R. La grosse c’est l’original d’un jugement.

124. Lors de la réouverture de débats quel est le devoir à l’accomplissement


duquel le juge doit procéder avant de poursuivre l’instruction de l’affaire?

R. Le juge doit ordonner au greffier de procéder à la relecture de feuilles d’audience; il


peut aussi ordonner à ce que l’instruction revienne à zéro.

125. Comment l’appel doit-il être formé en matière pénale et celle civile?

R. L’appel se forme :

 En matière pénale :
 Soit au greffe du tribunal qui a rendu le jugement soit au greffe du tribunal
d’appel;
28

 L’appel peut aussi être formé par lettre missive;


 L’appel peut se faire au bas de l’acte de signification, c’est-à -dire au bas de
jugement (Art. 100 du CPP);
 En matière civile :
 L’appel se forme exclusivement au greffe de la juridiction d’appel.

126. L’Officier du Ministère Public peut-il désister de son appel ?

R. L’Officier du Ministère Public ne peut pas désister de son appel parce qu’il vise le
rétablissement de l’ordre social brisé par le mauvais comportement au besoin obtenir
la condamnation du délinquant.

127. Quelle est la procédure en matière de divorce ?

R. L’époux qui s’estime être victimisé saisi le Président du tribunal de paix du ressort
par une requête pour la réclamation de divorce. Le juge Président confie l’affaire à
l’un de ses collègues pour la réconciliation, celui-ci, convoque les parties ou même
toute personne dont l’audition est nécessaire afin de tenter de réconcilier le couple.
En cas d’échec, il fait un rapport au président du Tripaix qui lui avait confié le
dossier ; les parties informées. Maintenant la partie victime va saisir le Tripaix
siégeant en matière de divorce par une assignation. Le juge saisi par assignation va
ainsi tenter de réconcilier les parties, en cas d’échec, il va prononcer un jugement
pour séparer l’homme d’avec la femme.

128. Quel est le juge compétent en matière de sorcellerie ?

R. Le législateur congolais n’a pas classé la sorcellerie comme une infraction à part
entière. Toutefois, l’art. 160, al.2 de la loi portant protection de l’enfant sanctionne
quiconque accusera un enfant d’êtresorcier.

129. Quelle est la différence entre opposition et appel ?

R. Les deux sont de voies de recours ordinaire. La différence réside sur le fait que
l’opposition est une voie de recours de rétractation, alors que l’appel c’est une voie de
reformation.

L’opposition se forme uniquement au greffe du tribunal qui a rendu la décision,


alors que l’appelpeut se former soit au tribunal qui a pris la décision soit à celui d’appel
(mais en matière civile seulement au greffe du tribunal d’appel).

130. Quel est le tribunal compétent en matière pénale pour une infraction
commise à Masina par un chauffeur d’un véhicule résidant à Ngaba trouvé à Kinseso
dont le propriétaire de véhicule habite Ngaliema ?

R. Les tribunaux compétents sont :

 Celui du lieu de la commission de l’infraction (Masina);


 Celui du lieu de la résidence du chauffeur (Ngaba);
29

 Et celui du lieu d’arrestation du prévenu (Kinseso) (Art. 104 d’OCJ).

131. Que signifie la mort lente d’une personne morale ?

R. La mort lente d’une personne morale c’est la faillite, c’est-à -dire la période dans la
quelle la société oul’entreprise se trouve en cessation de paiement, ébranlement de
crédits.

132. Quelle est la cause principale de divorce en droit positif congolais ?

R. La cause principale de divorce en droit positif congolais c’est la destruction


irrémédiable de l’unionconjugale.

133. Tu veux devenir Avocat, quel est ton apport en cas d’un meurtre commis par
un Shegué ?

R. Je veux devenir Avocat pour défendre les intérêts de mes clients et dans le cas sous
examen le Shegué. Si l’acte par lui commis n’entre pas en contradiction avec le
serment d’un Avocat à savoir: «défendre que les causes justes ».

134. Quelle est l’économie de l’Art. 33, alinéa 1, du CCCLIII et quelle est sa
conséquence?

R. Voici l’économie de cet Article 33, alinéa 1, du CCCLIII : les conventions légalement
formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites. Cela a comme conséquence que
les parties à la convention sont tenues comme si elles le sont à l’égard d’une loi, cela
implique que la partie défaillante peut être contrainte d’exécuter par force
l’engagement et au besoin payer à l’autre les dommages-intérêts pour la non
exécution de l’engagement.

135. Que signifie selon vous, la destruction irrémédiable de l’union conjugale ?

R. Selon nous, on parle de la destruction irrémédiable de l’union conjugale lors que la


continuation de la vie du couple n’est plus possible.

136. Quelle est la portée de ces concepts : juge unique et juge inique.

R. Voici la portée réelle de ces concepts :

 Le juge unique : c’est un juge qui siège seul dans une composition;
 Le juge inique : c’est un juge partial, un mauvais juge.

137. Expliquez ce qu’il faut entendre par la force majeure ?

R.La force majeure est événement imprévisible et insurmontable susceptible


d’empêcher un débiteur d’exécuter son obligation. Elle est une circonstance
exceptionnelle, étrangère à la personne de celui qui l’éprouve, qui a eu pour résultat
de l’empêcher d’exécuter les prestations qu’il devait à son créancier.
30

138. Parlez-moi brièvement du délai franc et du délai-non franc.

R. Voici l’explication de ces deux notions :

 Le délai franc : C’est un délai dans le quel le 1er jour (Dies aequo) et le dernier jour
(Dies ad quem) sont compris mais non comptés. C’est un délai susceptible
d’augmentation de distance.Exemple : le délai de notification d’un exploit qui est
de huit jours.
 Le délai non-franc ou le délai fixe: C’est un délai dans lequel le 1er jour (le Dies
aequo) et le dernier jour (le Dies ad quem) sont comptés et compris, c’est-à -dire
un délai non susceptible d’augmentation.Exemple : Délai d’appel en matière
pénale qui est de dix jours.

139. Pourquoi l’appellation de PV au lieu de procès écrit ?

R. On l’appelle procès-verbal parce que ce sont les déclarations verbales d’une personne
qu’on est entrain d’écrire, car dit-on : verba volenti, scriba manent : les paroles s’a
volent, les écrits restent.

140. Un Avocat consulté par une famille qui lui dit : il ya deux jours passés la
foudre s’est battue sur notre maison et l’un de nô tre est mort. Selon cette famille l’auteur
de cet acte c’est monsieur X. Comment pouvez-vous procéder dans ce cas ? Et quel
principe de droit que vous pouvez évoquer ?

R. C’est un fait surnaturel que le législateur congolais n’a pas repris dans son arsenal
juridique. Le principe que je peux évoquer c’est :’’NullumCrimenNullaPoena Sine
Lege’’.

141. La personne morale peut-elle ester en justice ?

R. Oui, la personne morale peut ester en justice par le biais de la personne


statutairement désignée.

142. Le parquet fait-il partie de quel pouvoir ?

R. Le parquet fait partie du pouvoir exécutif. Cela conformément à l’article 149 de la


constitution de la RDC du 20 janvier 2011 telle que révisée à ce jour.

143. Quelles sont les conditions de l’application de l’article 258 du CCCLIII ?

R. Voici les conditions de l’application de l’article 258 du CCCLIII :

 La faute;
 Le dommage;
 Le lien de causalité entre la faute et le dommage causé.

144. Expliquez cet adage : ‘’Nul ne répond à l’Avocat du roi’’.


31

R. L’Avocat du roi c’est l’ancienne appellation du MP. Ce principe veut que le MP une fois
entendu, aucune partie ne peut obtenir la parole après lui. Cette règle ne s’applique
que lors que le MP agit comme partie jointe et non comme partie principale.

145. Qu’entendez- vous par ces notions : Avocat du roi et Avocat général ?

R. L’avocat général est l’ancienne appellation de l’avocat du roi pendant l’empire


romaine.

146. Expliquez ce principe : ‘’Non bis in idem’’.

R. En droit pénal, formule latin qui exprime le principe selon lequel une personne déjà
jugée pour un fait délictueux, ne peut être poursuivie à nouveau pour le même fait.
Expression qui littéralement signifie : pas deux fois pour la même chose.

147. Qu’est ceque vous entendez par jugement supplétif ?

R. Le jugement supplétif est celui qui remédie à une carence des actes authentiques.
Exemple : Celui qui n’a pas acquis l’acte de naissance dans le délai imparti par la loi,
pour l’acquérir après ce délai, il faut obtenir d’abord un jugement supplétif et ensuite
obtenir l’acte de naissance. Le jugement supplétif oblige l’autorité compétente
d’établir l’acte sollicité par la personne intéressée moyennant le paiement de frais y
relatif.

148. Peut-on condamner un mort ?

R. La mort est l’une des causes de l’extinction de l’action publique, on ne peut pas
condamner un mort.

149. L’adage : ‘’Electa Una Via ‘’ est il applicable en matière pénale ou en matière
civile ?

R. Cet adage Electa Una Viasignifie que : lorsqu’on choisit une voie, on ne peut recourir à
une autre. Il s’applique en particulier dans le cas où la victime d’une infraction, ayant
exercé son action civile en dommages-intérêts devant la surrection civile, se trouve de
ce fait privée du droit de porter la même action devant la juridiction répressive. Il est
d’application en matière civile.

150. Pendant combien de temps l’inculpé peut-il être placé en détention


préventive ?

R. L’ordonnance autorisant la mise en détention préventive est valable pour 15 jours. A


l’expiration de ce délai, la détention peut être prorogée pour un mois et ainsi de suite
de mois en mois aussi longtemps que l’intérêt public l’exige (Art. 31 du CPP).

151. Endéans combien de temps le juge peut-il prendre une ordonnance pour
infirmer ou confirmer la détention préventive ?
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R. Le jugea 24 heures pour prendre cette ordonnance (Art. 30 du CPP). Pour aller en
appel, il faut le faire dans 24 heures.

152. Qu’entendez-vous par une procédure gracieuse ?

R. On parle d’une procédure gracieuse lorsqu’en l’absence d’un conflit d’intérêts, le


tribunal est saisi pour ce dont la loi exige qu’une situation juridique soit soumise à
son contrô le. Devant le TGI, ces affaires sont débattues en chambre du conseil. Les
demandes en mainlevée, d’opposition de mariage, les demandes de changement de
régime matrimonial ainsi que les procédures y afférentes devant le Tripaix (exemple :
le changement de nom).

153. Qu’entendez-vous par conflit positif et conflit négatif ?

R.On peut parler du conflit positif lorsque deux ou plusieurs juridictions se déclarent
être compétentes au même moment; alors que le conflit négatif est le fait de trouver
deux ou plusieurs juridictions saisies se déclarent êtreincompétentes.

On peut aussi parler du conflit positif, lorsqu’on trouve dans le chef d’un individu
plusieurs nationalités; alors que le conflit négatif est quant à lui le fait de trouver un
individu qui n’a aucune nationalité.

154. Quid de l’inamovibilité du juge ?

R. L’inamovibilité du juge est un principe qui veut qu’un juge ne peut pas être muté à
tout moment, il faut avoir son accord, c’est-à -dire outre la mutation ordinaire, il faut
que lui-même le sollicite (Art. 150 de la constitution).

155. En matière pénale comme en matière civile, on parle souvent : ‘’pas de nullité
sans grief’’. Quid alors du grief ?

R. En droit pénal comme en droit civil, le grief est un préjudice subi par une partie au
procès du fait de l’irrégularité formelle d’un acte de procédure et lui permettant d’en
faire prononcer la nullité.

156. Que vous rappelle le concept harcèlement moral et harcèlement sexuel?

R. Les mots harcèlement moral et harcèlement sexuel désignent les agissements répétés
contre un agent ou un salarié et qui a pour objet ou pour effet une dégradation des
conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, altérer
sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel.

157. Pourquoi le juge porte la toge blanche lors qu’il est appelé à trancher une
affaire opposant les enfants ?

R. Le juge ne s’habit pas en toge lorsqu’il en train de juger les enfants c’est pour ne pas
les effrayer. Il faut dire que l’enfant n’est pas responsable pénalement.
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158. Quelle est la première condition pour devenir Avocat ou Défenseur


Judiciaire ?

R. Pour être Avocat ou Défenseur judiciaire en droit congolais : il faut être congolais
(Art. 125 de l’ordonnance-loi n°79 du 28 septembre 1979 portant l’organisation du
barreau, de corps des défenseurs judiciaires et des mandataires de l’Etat).

159. Pourquoi vous voulez devenir Avocat ?

R. Je veux devenir Avocat pour défendre, assister représenter conclure, postuler et


plaider pour le compte mes clients, c’est-à -dire les justiciables qui m’ont consulté.

160. Quels sont les modes de saisine du tribunal en matière pénale et civile ?

R. Le tribunal peut-être saisi :

 Au civil par :
 Une assignation;
 Une comparution volontaire;
 Une requête;

 Au pénal :
 La citation à prévenu;
 La citation directe;
 La comparution volontaire;
 La constitution de partie civile;
 La saisine d’office.

161. Qu’entendez-vous par comparution volontaire ?

R.La comparution volontaire est une acceptation libre d’une partie au procès à qui, on
n’a pas notifié l’exploit ou qu’on n’a notifié l’exploit mais avec beaucoup
d’irrégularités qui ne permet pas au juge de se déclarer valablement saisi et pour
couvrir cette irrégularité, la partie comparait sans être contrainte.

162. Quelle est la procédure pour saisir le tribunal en matière du travail ?

R. Quand il y a un conflit entre le travailleur et l’employeur, la partie qui s’estime être


victimisée saisi l’inspecteur du travail du ressort pour la conciliation. En cas de
conciliation totale ou partielle, l’inspecteur dresse un procès-verbal selon le cas; en
cas d’échec, l’inspecteur du travail dresse le procès-verbal de non-conciliation, lequel
PV donne l’opportunité à la partie diligente de saisir le tribunal. Le tribunal est saisi
par une requête ou une assignation. Lorsque l’inspecteur parvient à concilier les
parties, le bénéficiaire de cette conciliation saisit le Président du tribunal pour
obtenir la formule exécutoire.
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163. Quels sont les crimes relevant de la compétence de la compétence de la cour


pénale internationale ?

R. La CPI est une juridiction à compétence universelle chargée de réprimer les


incriminations suivantes :

 Le crime de génocide;
 Le crime contre l’humanité;
 Le crime de guerre;
 Le crime d’agression (Art. 5 du statut de Rome de la CPI).

164. Qu’entendez-vous par un exploit introductif d’instance ?

R. L’exploit introductif d’instance est un acte par lequel le tribunal est saisi. Exemple :
En matière pénale, le tribunal peut-être saisi par : citation directe ou citation à
prévenu. En matière civil : le tribunal peut-être saisi par : une assignation.

165. Comment les affaires parviennent-elles devant la cour pénale internationale ?

R. Tout Etat partie au Statut de Rome peut demander au Procureur d’ouvrir une
enquête; un Etat qui n’est pas partie au Statut de Rome peut aussi accepter la
compétence de la cour pour les crimes commis sur son territoire ou par l’un de ses
ressortissants et demander au Procureur de mener une enquête; le conseil de
sécurité des Nations Unies peut également renvoyer une situation devant la cour sur
base du Chapitre 7 de la Charte des Nations Unies.

166. Quelles sont les voies de recours ordinaires et extraordinaires en matière


pénale et civile ?

R. Voici les voies de recours :

 Au pénal :
 Les voies de recours ordinaire : Appel et Opposition;
 Les voies de recours extraordinaires : Révision, Annulation et Cassation.
 Au civil :
 Les voies de recours ordinaires : Appel et Opposition;
 Les voies de recours extraordinaires : Tierce opposition, Requête civile,
Annulation, Cassation, Prise à partie.

167. Quels sont les délais pour former appel et opposition tant en matière pénale
qu’e matière civile ?

R. Voici le délai d’appel et de l’opposition :

 Au pénal :
 L’appel : doit être formé dans un délai de dix jours;
 L’opposition : doit être aussi formée dans un délai de dix jours.
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 Au civil :
 L’appel : doit être formé dans trente jours;
 L’opposition : doit être fait dans quinze jours.

168. Quelles sont les différentes appellations de celui qui est accusé à la police, au
parquet et au tribunal ?

R. Celui qui est accusé s’appelle :

 A la police : suspect;
 Au parquet :inculpé;
 Au tribunal :prévenu.

169. Qu’entendez-vous par cet adage : ‘’Electa Una Via’’

R. Cet adage veut dire que : lorsque l’une des parties au procès choisi une voie l’autre
voie lui est fermée, c’est-à -dire lorsqu’on n’a choisi le pénal, on doit y demeurer
jusqu’à la fin et si on n’a choisi la voie civile, il faut y demeurer jusqu’à la fin.

170. Le Criminel tient le civil en état veut dire quoi ?

R.Selon la doctrine et la jurisprudence constantes, dès que le tribunal répressif est saisi
par une citation à prévenu ou par une citation directe, l’instance civile saisie avant ou
pendant, doit sursoir à statuer, s’il s’agit des mêmes faits.

En d’autres mots, l’exercice d’une action civile est suspendu lorsqu’une action
publique est engagée relativement aux mêmes faits; le juge civil doit sursoir jusqu’à la
résolution pénale irrévocable. La raison d’être de ce principe est d’éviter la contrariété
des décisions, ensuite tenir compte de la chose jugée au pénal parce que le pénal
emporte sur le civil.

Exemple : A assigne B pour déguerpissement sur sa parcelle et B cite A pour faux en


écriture. Le faux porte sur les documents parcellaires de A. En ce moment, le juge civil
doit sursoir pour attendre le sort du jugement pénal.

171. Qu’entendez-vous par : ‘’ActorIncumbitProbatio’’

R. Cet adage veut simplement dire que : la charge de la preuve incombe à celui qui
allègue les faits.

172.Quand est-ce qu’un jugement est dit par défaut ?

R. On parle d’un jugement par défaut lorsque l’une des parties ne s’est pas présentée le
jour de la clô ture de débats et qu’il y a un jugement rendu à ce sujet.

173.Qu’entend-on par l’obligation alimentaire ?

R. C’est une obligation de fournir le secours à un proche parent qui se trouve dans le
besoin (les parents ont une obligation alimentaire vis-à -vis de leurs enfants jusqu’à ce
36

qu’ils puissent subvenir normalement à leurs besoins, et réciproquement, les enfants


ont une obligation de secours vis-à -vis de leurs parents lorsque ceux-ci sont dans le
besoin, plus particulièrement durant la vieillesse).

174.Quelle est la compétence territoriale du tribunal de grande instance de


Kinshasa/Matete ?

R. Le TGI/Matete comprend les communes ci-après :


 Kinseso;
 Ngaba;
 Lemba;
 Limete;
 Matete.

175. Quelle est la compétence matérielle en matière pénale de Tripaix et de TGI ?

R. Voici la compétence matérielle du Tripaix et du TGI en matère pénale:

 Tripaix : connait les infractions punissables de la peine d’amande jusqu'à une


peine d’emprisonnement de cinq ans.
 Le TGI : Connait les infractions punissables de cinq jusqu'à la peine de mort.

176. Un inculpé est placé en détention par quel acte du Ministère Public ?

R. Un inculpé est placé en détention préventive par l’acte de l’OMP qu’on appelle :
Mandat d’arrêtprovisoire qui a une durée de cinq jours.

177.A combien en matière pénale et civile est formé une chambre de TGI au
premier et au second ?

R.Au premier degré le TGI se compose de la manière suivante :

 Au civil : un seul juge;


 Au pénal : trois juges.

Au seconddegré le TGI se compose de la manière ci-après :

 Au civil : trois juges;


 Au pénal : trois juges.

178. Comment appelle-t-on l’acte par lequel le MP sollicite la condamnation ou


l’acquittement d’un prévenu ?

R. L’acte par lequel le MP sollicite la condamnation ou l’acquittement d’un prévenu


s’appelle :‘’le réquisitoire’’.

189. Combien de cours et tribunaux avons-nous dans la ville de KINSHASA ?

R. Nous avons : 8 Tripaix, 4 TGI,2 cours d’appel plus la Cour Suprême de Justice.
37

 Les tribunaux de paix sont :


 TripaixKinkole;
 TripaixNdjili;
 TripaixLemba;
 TripaixMatete;
 TripaixAssossa;
 TripaixKasa-vubu;
 Tripaix Gombe;
 TripaixNgaliema.

 Les tribunaux de grande instance :


 Le TGI Matete;
 Le TGI Ndjili;
 Le TGI Kalamu;
 Le TGI Gombe.

 Les cours d’appel :


 La cour d’appel de la Gombe;
 La cour d’appel de Matete.

 La Cour Suprême de Justice.

180. Quelle est la compétence matérielle de la cour d’appel en matière pénale ?

R. La cour d’appel a une compétence personnelle, elle reçoit aussi les affaires qui
émanent des tribunaux de grande instance de son ressort au second degré.

181. Qu’entendez-vous par :

 La requête;
 La preuve;
 La note de plaidoirie;
 Le projustitia;
 L’audience judicaire.

R. Voici la portée de ces notions :

 Une requête : c’est une demande introduite par une partie devant une
autorité judiciaire ou administrative pour solliciter un droit;
 Une note de plaidoirie : Ce sont les conclusions reprenant les prétentions
soutenues par un avocat lors de la plaidoirie qu’il mette par écrit afin
d’introduire dans le dossier;
 La preuve : C’est un moyen permettant d’affirmer l’existence ou la non-
existence, l’exactitude ou l’inexactitude d’un fait donné;
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 Le projustitia : Est un procès-verbal dressé par l’Officier de police


Judiciaire ou par l’Officier du Ministère Public;
 Une audience Judiciaire : C’est une séance du tribunal au cour de laquelle
les parties se défendent.

182. Quelle position sera prise par un Avocat lorsque son client est condamné par
défaut ?

R. L’Avocat doit demander une procuration spéciale de la part de son client pour former
une opposition.

183. Quand un conseil arrive en retard et il trouve qu’on n’a déjà retenu le défaut à
l’égard de son client que doit-il faire ?

R. Lorsqu’un Avocat arrive en retard et qu’il trouve que le défaut a été retenu à l’égard
de son client, il fait acter sa comparution pour faire rabattre le défaut.

184. Quand un Avocat arrive en retard et il trouve que le juge a pris l’affaire a
délibérer et a levé l’audience que doit être l’attitude de ce dernierquant à ce ?

R. Dès qu’un conseil arrive en retard et trouve que le juge a pris l’affaire en délibéré, il
doit écrire au juge pour solliciter la réouverture de débats.

185. Donnez l’économie de l’art. 21, du CPC ?

R. Il est de principe qu’on ne peut exécuter un jugement que s’il est coulé en force de
chose jugée. Par contre, cet article constitue une exception à ce principe dans la
mesure où , il donne au juge le pouvoir d’ordonner l’exécution provisoire nonobstant
tout recours dans l’un des cas suivants :

 Un titre authentique;
 Une promesse reconnue;
 Le jugement antérieur dont on n’a pas fait appel.

En effet, pour contrecarrer cette exécution, il faut faire une défense à exécuter qui
doit se faire au même moment que l’appel. La requête de la défense à exécuter est
déposée au bureau du juge Président de la juridiction.

186. Une affaire qui est renvoyée au rô le général que faire pour qu’elle revienne
au rô le ordinaire ?

R. On peut faire revenir une affaire du rô le général au rô le ordinaire par un acte qu’on
appel : Avenir simple.

187. Quelle est l’économie de l’art. 19 du CPC ?

R. Le défendeur après avoir comparu et ne comparait plus ni ne conclu pas, le


demandeur peut poursuivre l’instance après une sommation faite au défendeur à
39

comparaitre ou à conclure et cela dans 15 jours. Le jugement qui interviendra de cette


sommation sera réputé contradictoire.

188. Qu’entendez-vous par une fin de non-recevoir ?

R. Une fin de non-recevoir : est un moyen péremptoire tendant à rejeter définitivement


l’action. Elle permet d’écarter l’action avant tout examen du bienfondé des
prétentions de droit formées dans la demande.

189. Quelle est la différence entre la faute lourde et celle légère en matière du
travail?

R. La faute lourde entraine la résiliation du contrat du travail sans que le travailleur


puisse bénéficier le délai de préavis; alors qu’il y a une simple faute, lors que le
travailleur peut faire l’objet de blâ me ainsi que d’autres mesures disciplinaires
pouvant aboutir à son licenciement moyennant un préavis, le travailleur bénéficie un
congé d’un jour par semaine pour la recherche d’un autre emploi.

190. Comment se fait le licenciement d’un délégué syndical ?

R. Avant de licencier un délégué syndical, il faut au préalable obtenir l’autorisation de


l’inspecteur du travail du ressort.

191. Quelle différence faites-vous entre un contrat du travail à durée déterminée


et celui à durée indéterminée ?

R. La différence entre ces deux contrats réside sur le fait que dans le contrat du travail à
durée déterminée la fin des prestationsest connue par les parties à l’avance; alors que
dans le contrat du travail à durée indéterminée la fin n’est pas connue à l’avance, pour
y mettre fin, il faut un préavis.

192. Quel est le délai de prescription en matière : pénale, civile, commerciale et du


travail ?

R. Voici le délai de prescription de ces différentes matières :

 En matière civile : le délai de la prescription est trentenaire, c’est-à -dire la


prescription en matière civile est de 30 ans;
 En matière pénale :
 L’infraction punissabled’une peine d’un an ou d’une peine d’amende, la
prescription est d’une année;
 L’infraction punissable au maximum cinq : elle est prescrite dans trois ans;
 L’infraction punissable de cinq ans jusqu’au-delà : elle est prescrite dans
dix ans (Article 24 du CP LI).
 En matière commerciale : la prescription est de dix ans.
 En matière du travail :
40

 Depuis la saisine de l’inspection du travail : la prescription est de trois


ans;
 Pour le salaire, la prescription est d’une année,
 Pour réclamer les frais de voyage, la prescription est de deux ans (Article
317 du CT).

Il faut souligner que depuis l’établissement du procès-verbal de non-conciliation


jusqu’à la saisine du tribunal de travail, la prescription est de trois ans.

193. Qui nomme les magistrats et par quel acte ?

R. Les magistrats sont nommés par le président de la république par une ordonnance
présidentielle (Art. 82 de la constitution).

194. Un Etat partie au Statut de Rome peut-il se retirer ?

R. Tout Etat partie au Statut de Rome peut, par voie de notification écrite adressée au
Secrétaire général des Nations Unies, se retirer de la compétence de cette juridiction.
Le retrait prend effet un an après la date à la quelle la notification a été reçue, à moins
que celle-ci ne prévoie une date postérieure.

195. Quel est le ressort d’un Avocat et celui d’un Défenseur Judicaire ?

R. Un Avocat a comme ressort, l’étendue du territoire d’un pays, il peut aussi œuvrer sur
le sur le territoire d’un Etat étranger sur base du principe de réciprocité;alors qu’un
Défenseur Judiciaire quant à lui, a comme ressort le tribunal de grande instance au
près duquel, il a prêté serment sauf extension de compétence.

196. Que signifie cet adage : Aberatio Ictus ?

R. Cet adage signifie littéralement : Erreur de tir. Le plus souvent, cette erreur de tir
transforme le délit intentionnel en délit d’imprudence. Exemple : Chansseur tirant au
fourré et tuant un homme en croyant atteindre une bête de chasse.

197. Qu’entendez-vous par les dommages-intérêts moratoires et ceux


compensatoires ?

R. Les dommages-intérêts compensatoires : sont destinés à reparer le préjudice causé


au créancier par la non-exécution de l’obligation du débiteur. Ils compensent, c’est-à -
dire tiennent lieu de l’exécution en nature et ne peuvent pas donc se cumuler avec
l’exécution en nature.

Les dommages-intérêts moratoires : sont ceux destinés à réparer le préjudice que


cause au créancier par le simple retard apporté par le débiteur à l’exécution de son
obligation, à dater du jour où il a été mis en demeure.

198. En droit congolais, existe-t-il combien de sortes des sociétés commerciales ?


41

R. Les différentes sociétés commerciales qui existent en droit congolais sont :

 La société en nom collectif;


 La société en commandite simple;
 La société par actions à responsabilité limitée;
 La société privée à responsabilité limitée;
 La société coopérative.

199. Que savez-vous du retrait de la plainte et de l’extinction de l’action publique ?

R. Voici la portée réelle de ces deux notions :

 Du retrait de la plainte : En principe, le retrait de la plainte par la partie lésée n’a


aucun effet sur l’action publique, sauf dans le cas où l’action publique est
subordonnée au dépô t d’une plainte préalable. Dans ce cas, le retrait de la plainte
met fin à l’action publique.
 L’extinction de l’action publique : constitue un obstacle permanent qui empêche
définitivement de saisir les juridictions compétentes.

200. Le mur séparatif de deux fonds peut être soit privatif, soit mitoyen. Comment
cela peut-il se constater ?

R. La cession de la mitoyenneté n’est réalisée que par la mention qui en est faite sur les
certificats d’enregistrements (Art. 40, al. 3 de la loi foncière). Les certificats
d’enregistrements mentionnent, en outre, l’emplacement des murs séparatifs et des
clô tures sur chaque fonds en spécifiant s’ils s’y trouvent à titre de propriété, ou de
copropriété ou de charge (Art. 237, al. 5).

201. Quels sont les différents mandats de justices que vous connaissez ?

R. les mandats sont des moyens pour une autorité judiciaire d’obtenir la comparution
d’une personne ou son incarcération.

Au cours de l’instruction pré-juridictionnelle, les OPJ peuvent être chargés par


l’OMP d’exécuter les mandats de justice dont notamment :

 Le mandat de comparution : permet à une autorité judiciaire de


convoquer les personnes intéressées pour les entendre.
 Le mandat d’amener : c’est le fait de recourir à la force pour contraindre
l’intéressé à comparaitre devant une autorité judiciaire. Il est valable pour
trois mois.
 Le mandat d’arrêt provisoire : c’est un ordre donné par l’OMPà la force
publique de conduire la personne concernée dans une maison d’arrêt et au
gardien de cet établissement pénitentiaire de l’y recevoir et de l’y détenir
pour une durée de cinq jours.
 Le mandat de prise de corps : il est decerné en vertu de l’exécution d’une
peine de servitude pénale principale ou subsidiaire.
42

202.Qu’entendez-vous par une réquisition d’information et la commission


rogatoire ?

R. La réquisition d’information est une délégation judiciaire dans laquelle l’OMP


demande à un OPJ de procéder à des devoirs d’enquête.

Elle a deux formes :

 Une forme limitée : l’OMP prescrit des devoirs précis;


 Une forme générale : l’OMP demande à l’OPJ d’accomplir les actes
nécessaires pour l’enquête relative à une infraction déterminée.

La commission rogatoire : quant à elle est une ordonnance en forme de délégation


impérative de pouvoirs d’un OMP, adressée à l’un de ses collègues.

Elle ne peut se réaliser qu’entre deux magistrats de même rang, car les relations
sont horizontales.

203. De quelle manière se pose le problème de l’exercice du droit de véto du


Ministère de la Justice ?
R. La doctrine classique constante affirme le principe selon lequel les OMP sont
placés sous l’autorité du Ministre de la Justice, un droit d’injonction qui s’exerce
sous trois formes :
 Le droit d’ordonner les poursuites;
 Un droit d’impulsion;
 Un droit de regard.

La pratique judiciaire congolaise a instauré par le biais de l’Avis d’ouverture


d’information, le droit de véto dans le chef du Ministre de la Justice.

204. Dans quel cas un OPJ peut-il se comporter comme un organe


juridictionnel ? Et dans quel cas un OMP peut-il aussi se comporter comme un organe
juridictionnel ?

R. Un OPJ peut se comporter comme un organe juridictionnel :

 En cas d’amende transactionnelle : Elle est une mesure prise par l’OPJ s’il
estime qu’en raison des circonstances, la juridiction de jugement se
bornerait à prononcer une amende, invite l’auteur de l’infraction à verser
au trésor une somme dont il détermine le montant.

Un OMP peut se comporter comme organe juridictionnel dans deux cas :

 En cas de condamnation d’un témoin récalcitrant.


 En cas de location d’indemnité des témoins ou experts.
43

205. Différence entre l’immunité parlementaire et l’inviolabilité


parlementaire ?

R. Il n’ya pas une différance entre les deux notions : L’immunité parlementaire ou
l’inviolabilitéparlementaire :est une garantie traditionnelle accordée aux
parlementaires, pour protéger ces derniers contre des poursuites qui auraient pour
but de les empêcher de remplir leur mandat.

Pendant la durée de la session, une autorisation devra être obtenue si une


arrestation ou une mesure privative de liberté est envisagée à l’encontre du
parlementaire. Cette autorisation est demandée au bureau de l’Assemblée Nationale ou
du Sénat selon le cas. En cas d’infraction flagrante, l’autorisation n’est pas nécessaire.

206. Développer les limites du principe de l’intime conviction du juge.

R. En principe, les juges sont libres d’apprécier la force probante des éléments de preuve
qui leurs sont soumis : le juge décide d’après son intime conviction.

Exceptionnellement, le principe de l’intime conviction du juge trouve certaines


limitations dont notamment :

 La présence de certains procès-verbaux dotés de l’autorité particulière par la loi


(Art. 75 du CPP);
 La preuve des faits civils n’est pas laissée à l’intime conviction du juge, elle doit
être rapportée selon les modes de preuve du droit afin d’éviter que l’utilisation
de la voie répressive ne soit un mode de détourner les règles légales relatives à la
preuve des obligations.

207. Comment se comporte un OPJ en cas d’infraction flagrante ?

R. En cas de flagrance, l’OPJ doit se rendre sur les lieux et il dispose des pouvoirs
suivants :

 Tous les pouvoirs de l’OMP susceptibles de délégations;


 La conduite immédiate de l’auteur de l’infraction devant les autorités
compétentes.

208. Quelles sont les causes de l’interruption de la prescription en droit du


travail ?

R. La prescription en matière du travail est interropue par :

 La citation en justice,
 L’arrêté de compte intervenu entre les parties mentionnant le solde dû au
travailleur et demeuré impayé,
44

 La reclamation formulée par le travailleur auprès de l’employeur, par


lettrerecommandée avec avis de reception,
 La reclamation formulée par le travailleur devant l’inspecteur du travail (Article
317, al.2, du CT).

209. Quels sont les principes qui régissent le MP ?

R. Nous avons plusieurs principes qui régissent le MP dont:

 Le principe de l’unicité du MP : le MP est en toute manière et à tout moment


l’organe de la loi chargé de l’interpréter, ce qui impose l’unité du MP puisque le
fondement de l’action est unique. La conséquence de ce principe est la
subordination hiérarchique : tous les membres du MP d’un ressort d’une cour
d’appel dépendant d’un supérieur commun : Le procureur général près la cour
d’appel.
 Le principe de la liberté du MP : Bien que subordonnés, hiérarchiquement, les
OMP sont cependant libres dans ce sens que seul l’intérêt supérieur de l’ordre
public prévaut. Les OMP sont indépendants des juges. Ceux-ci ne peuvent pas
blâ mer les Magistrats du parquet dans leurs décisions ou dans leurs paroles, ils
ne peuvent pas non plus donner des injonctions de poursuite aux magistrats du
parquet. Les OMP sont également indépendants à l’égard du Ministre de la
Justice.
 Le principe de l’irresponsabilité de l’OMP : L’irresponsabilité du MP se limite au
fait que l’OMP ne peut être condamné aux frais ou aux dommages-intérêts si le
prévenu est acquitté ou l’inculpé bénéficie d’une décision de classement sans
suite pour l’absence d’éléments constitutifs de l’infraction.

210. Quand est-ce qu’on peut parler de la flagrance

R. Il y a deux cas de flagrance :

 Infraction flagrante :
 Elle est celle qui se commet actuellement, c’est-à -dire
elle est en cour d’exécution et se manifeste
extérieurement par un signe positif, un incident
apparent.
 Celle qui vient de se commettre, elle est consommée
mais les effets en sont encore visibles et toutes choses et
personnes sont encore en place ou à peu près.
 L’infraction réputée flagrante :
 Dans un temps voisin de l’action : la personne est
poursuivie par la clameur publique. Exemple : le voleur a
pris fuite mais les cris ‘’au voleur’’ marquent son
passage, il est en état de flagrant délit;
45

 La personne est en possession d’objets, ou présente des


traces ou indices faisant présumer qu’elle a participé à
l’infraction.

211. Quels sont les pouvoirs communs aux OPJ et OMP ? Quels sont les pouvoirs de
l’OMP susceptibles de délégation aux OPJ ? et quels sont enfin les pouvoirs du MP non
susceptibles de délégation ?

R. Voici les pouvoirs des OMP :

 Les pouvoirs communs aux OMP et OPJ :

 Le procès-verbal de constat;
 Le procès-verbal d’interrogation, d’audition ou actant une plainte ou une
dénonciation;
 Le procès-verbal de saisie : objets où qu’il se trouve.

 Les pouvoirs de l’OMP susceptibles de délégation aux OPJ :


 Pourvoir d’enquête : pour contraindre un individu à comparaitre, l’OMP comme
l’OPJ peut émettre : le mandat de comparution, le mandat d’amener; pour
contraire le témoin à comparaitre, il peut utiliser la citation à témoin;
 Les visites domiciliaires et les perquisitions;
 La fouille ou perquisition corporel;
 La saisie de correspondance;
 La réquisition à expert.

 Les pouvoirs de l’OMP non susceptibles de délégation :

 La direction de la police judiciaire;


 La réquisition de force publique;
 La condamnation de témoin récalcitrant.
 La réquisition aux fins d’exploration corporelle;
 Le pouvoir d’allocation d’indemnité aux témoins et experts.

212 .Qu’entendez-vous par la théorie de la légalité des poursuites et celles


d’opportunité de poursuites ?

R. Voici la portée de ces deux principes :

 La théorie de la légalité des poursuites : oblige au MP de


transférer tout dossier pour lequel il est saisi aux juridictions
de jugement;
46

 La théorie de l’opportunité des poursuites : C’est une théorie


qui confère au MP le droit d’appréciation soit de classer le
dossier sans suite, soit de saisir le juge compétent.

213 .Le renvoi pour cause de suspicion légitime et celui pour cause de sû reté
publique. Expliquer ?

R . Voici l’explication de ces deux notions :

 Le renvoi pour cause de sureté publique : lors que le climat social ou politique du
lieu où siège le tribunal est détérioré au point où il ne soit plus possible de
rendre la justice en toute sécurité.
 Le renvoi pour cause de suspicion légitime : lors que par récusation des juges ou
encore lorsque l’ensemble des magistrats composant le siège du tribunal se
trouve légitimement suspecté (rumeur publique), le siège ne peut être constitué.

214. Parlez brièvement de l’effacement de la condamnation en droit congolais ?

R. En droit congolais nous avons deux cas d’effacement de la peine :

 L’amnistie : C’est une mesure législative par laquelle un fait qualifié d’infraction
par la loi pénale est disqualifié de son caractère infractionnel.
 La grâ ce : le Président de la république a seul le droit et ce, en application de la
constitution qui dispose que : le Président de la République peut remettre,
commuer, réduire les peines (Art. 87 de la constitution du 18 février 2006).

La grâ ce est individuelle, en ce sens qu’elle est sollicitée par une requête adressée
au président de la république par canal de la hiérarchie du parquet qui y joint ses avis et
considérations. Elle peut être collective, en faveur de tous les condamnés ou d’une
catégorie d’entre eux. La grâ ce collective est accordée à l’occasion de grands événements
de la nation. Par exemple : Anniversaire significatif.

215. Qu’entendez-vous par la libération conditionnelle ?

R. La libération conditionnelle est une mise en liberté anticipée, accordée par le ministre
de la justice au condamné, sous condition de bonne conduite pendant un certain
temps après sa condamnation. Si pendant un certain temps, la conduite du libéré est
satisfaisante, il est dispensé définitivement de la fraction de la peine qui lui restait à
subir, dans le cas contraire, il est réintégré dans la prison pour subir cette fraction.

216. Quels sont selon vous les obstacles légaux à l’exécution du jugement
répressif ?
47

R. Les voies de recours constituent des obstacles légaux à l’exécution d’un jugement
répressif de condamnation et ce, tant en ce qui concerne l’exécution de la peine
d’emprisonnement que celle d’amende.

217. Quelles sont les modes de preuves prévus en matière civile ?

R. Les preuves en matière civile sont hiérarchisées :

 La preuve littérale : ça peut être un titre authentique ou un acte sous seing privé;
 La preuve testimoniale;
 L’aveu;
 La présomption;
 Le serment.

218. Que signifie : ‘’Succession Ab intestat’’ ?

R. Une succession Ab intestat : C’est l’état d’une succession pour laquelle le défunt n’a
pas laissé un testament.

219. Que vous rappelle l’absence en droit congolais ?

R. L’absence est l’état d’une personne qui a quittée son domicile et dont on n’a plus de
nouvelle pendant une longue période. On ne sait si elle est encore en vie ou si elle est
décédée. Cinq ans après sa disparition, le tribunal pourra décider de son absence sur
demande de l’intéressée.

220. Que signifie le concept : ‘’un acte authentique’’ ?

R. Un acte authentique c’est un document qui est revêtu des formes légales, il a donc
valeur de preuve devant le tribunal.

221. Définissez la capacité ?

R. Nous avons deux sortes de capacité :

 La capacité de jouissance : c’est l’aptitude de jouir de son droit. Exemple : droit à


la vie.
 La capacité d’exercice : est l’aptitude légale d’exercer un droit. Exemple : L’enfant
mineur n’a pas la capacité de vendre un bien dont il est propriétaire. La loi ne lui
reconnait pas ce droit car il n’est pas encore capable d’apprécier ce qu’il convient
de faire.

222. Qu’entendez-vous par le consentement ?

R. Le consentement est l’une des quatre conditions essentielles de validité de convention


(1. Consentement de la partie qui s’oblige, 2. Sa capacité de contracter, 3. Un objet
certain et 4. Une cause licite).
48

Le consentement : est le fait d’acquiescer ou de donner librement son accord et en


toute lucidité.

223. Parlez brièvement de régimes matrimoniaux prévus en droit congolais ?

R. Nous avons trois régimes matrimoniaux en droit congolais à savoir :

 Le régime de la séparation des biens;


 Le régime de la communauté universelle;
 Le régime de la communauté réduite aux acquêts.

224. Que signifie : la viduité ?

R. Le délai de viduité est un délai de 300 jours qui est exigé de la femme qui veut se
remarier après la dissolution de son premier mariage, soit par la mort du mari, soit
par le divorce.

225. Qu’entendez-vous par : les consanguin, germain et utérin ?

R. Voici le sens de chaque concept :

 Consanguin : vise les personnes nées du même père mais, des mères différentes.
Il faut souligner que le mariage entre les consanguins est prohibé.
 Germain : les frères et sœurs germains sont les enfants nés du même père et de la
mère.
 Utérin : des frères et sœurs sont utérins lorsqu’ils ont la même mère mais de
pères différents.

226. Qu’entendez-vous par la servitude pénale principale et celle subsidiaire ?

R.La servitude pénale principaleest une peine privative de liberté autrement appelée, la
condamnation;alors que la servitude pénale subsidiaire : est une peine de prison
conditionnelle, elle devient effective au cas où on n’a pas payé l’amende à laquelle on
a été condamnée dans le délai fixé.

227. Que signifie une requête en investiture ?

R.La requête en investiture : A la suite du décès d’un propriétaire d’immeubles


(maisons, terrains) il faut transférer la propriété de ces biens aux héritiers. Ceux-ci
doivent introduire une requête en investiture devant les tribunaux en vue du
transfère de propriété à leur nom. Le Tribunal de paix est compétent pour les
héritages de moins de 100.000 Zaïres; le Tribunal de grande instance est compétent
pour d’autres héritages.

228. Que savez-vous de réserve successorale ?


49

R. La réserve successorale c’est une partie de la succession revenant de droit aux


héritiers de la première catégorie. On ne peut pas en disposer par testament en
faveur d’autres personnes.

229. Que savez-vous de : Filiation, affiliation et adoption ?

R. Voici le sens réel de ces notions :

 L’affiliation : est la déclaration de paternité en faveur d’un enfant né hors


mariage. Tout enfant né hors mariage doit faire objet d’une affiliation.
 La filiation : quant à elle est un lien de parenté unissant l’enfant à son père ou à sa
mère.
 L’adoption : est un acte juridique créant un lien de filiation distinct de la filiation
d’origine de l’adopté.

230. Que savez-vous des aliments ?

R. Les aliments : sont les moyens d’existence nécessaires à une personne dans le besoin.
Les aliments comprennent non seulement la nourriture, mais aussi le logement,
habillement, les soins de santé et, pour les enfants mineurs, l’éducation et
l’instruction.

231. Parlez-nous de la célébration du mariage.

R. La célébration du mariage : c’est une cérémonie officielle accompagnant la conclusion


du contrat du mariage. Cette cérémonie peut avoir un caractère coutumier (dans ce
cas, on parle du mariage célébré en famille) ou a un caractère administratif (il est
question du mariage célébré devant l’Officier de l’état civil).

232. Quels sont les principes qui régissent le mariage ?

R. Le code de la famille insiste fortement sur deux principes :

 L’unité du mariage : deux personnes ne peuvent contracter valablement le


mariage que si elles ne sont pas engagées dans les liens d’un précédant mariage
non dissout;
 La stabilité du mariage : la loi ne reconnait comme mariage qu’un engagement
durable entre deux personnes.

233. Quels sont les conditions du mariage ?

R. On distingue les conditions de fond et celles de forme :

 Les conditions de fond : concernent plus précisément les personnes qui vont
contracter le mariage. Il faut qu’elles puissent donner valablement leur
consentement; elles doivent avoir la capacité de le faire valablement; et enfin il
faut que la dot ait été versée.
50

 Les conditions de forme du mariage : concernent les cérémonies qui entourent le


mariage. La loi admet deux formes de mariage : le mariage célébré en famille et
celui célébré devant l’Officier de l’Etat civil. Toutes les deux doivent respecter le
principe de la publicité, de la célébration et celui d’enregistrement.

234. Que signifie le service de l’Etat Civil ?

R.Le service de l’Etat Civil : est un service public qui est chargé de dresser les actes
concernant les faits relatifs à l’état des personnes : la naissance, le mariage, l’adoption
et le décès.

235. La garde des enfants c’est quoi ?

R. La garde des enfants : est attribut de l’autorité parentale. Les père et mère ont le droit
et le devoir de « garder » leurs enfants. Cela signifie d’une part, qu’on ne peut pas les
leur enlever et que, d’autre part, ils ont le devoir de veiller à les protéger et à les
empêcher de causer du tort. Dans certains cas, les parents peuvent être privés de
l’autorité parentale. En cas de séparation des parents ou de divorce, le juge
déterminera à qui revient la garde des enfants issus du mariage.

236. Que savez-vous de l’héritage en droit positif congolais ?

R. L’héritage : est l’ensemble des biens (meubles, immeubles, créances, dettes) laissés
par une personne décédée et transmis à ses successeurs. La loi prévoit des
dispositions spéciales pour les petits héritages (moins de 100. 000 Zaïres).

237. Que signifie selon vous : le Ménage ?

R. Le ménage : est la communauté formée par les parents et les enfants non mariés qui
vivent sous le même toit. Il concerne aussi les personnes envers lesquelles les parents
ont une obligation alimentaire à condition que ces personnes vivent aussi sous le
même toit.

238. Que savez-vous de l’annulation et de la nullité d’un mariage ?

R. L’annulation du mariage : est une décision par laquelle une autorité judiciaire déclare
le mariage non valable. De ce fait, il n y a jamais eu d’existence légale.

La nullité du mariage : est l’absence de certaines conditions que la loi impose pour
qu’un acte soit valable. Par exemple : la loi impose le versement de la dot, au moins
symbolique, pour qu’un mariage soit valable. En cas d’absence de la dot, le mariage est
frappé de nullité.

239. Parlez en quelques mots de la quotité disponible.


51

R. La quotité disponible : c’est la partie de biens dont l’auteur du testament peut


disposer librement. La loi prévoit en effet qu’une partie de la succession reviendra
aux ‘’héritiers réservataires’’, le reste de la succession constitue la quotité disponible.

240. Que signifie selon vous : la tutelle ?

R. La tutelle : est une institution dans laquelle, le tuteur, entouré d’un conseil de famille
présidé par le juge président du tribunal de paix, a la charge de la personne du
mineur ainsi que ses biens.

241. Qu’entendez-vous de l’usufruit en droit congolais ?

R. L’usufruit : c’est un droit de jouir d’une chose appartenant à autrui.Par exemple : à la


mort du pèrequi laisse un immeuble, la mère non encore remariée a le droit de
jouissance sur cet immeuble. Les enfants en sont donc propriétaires.

En jouir signifie qu’elle peut habiter la maison, recueillir les bénéfices du


commerce,…mais elle ne peut pas vendre la maison, ni le fonds de commerce dont les
enfants sont propriétaires.

242.Donnez la portée réelle de l’extradition.

R. L’extradition est une procédure internationale par laquelle un Etat (Etat requis)
accepte de livrer un individu se trouvant sur son territoire à un autre qui en a fait la
demande (Etat requérant) afin que celui-ci puisse le juger ou, s’il a déjà été condamné,
lui fasse purger la peine.

243. Que signifie l’application immédiate des lois nouvelles ?

R. L’application immédiate de la loi nouvelle conduit à ce que jusqu’à sa promulgation,


les instances sont régies par la loi ancienne, et aucun effet de celle-ci n’est mis en
cause. Mais dès sa promulgation, la loi nouvelle s’applique aux instances en cours (si
elle est favorable au prévenu) et à toutes celles qui naitrons.

244. Que signifie : Interpol ?

R. L’Interpol signifie : L’Organisation Internationale de la Police Criminelle (autrement


abrégé : O.I.P.C).

245. Que signifie ce principe : ‘’In dubioproreo ‘’en droit ?

R.In dubioProreo:veut simplement dire que: le doute profite au prévenu. Il faut souligner
que ce principe est corolaire du principe de la présomption d’innocence.

246. Quels sont les causes d’extinction de l’action publique ?


52

R. L’action publique peut être éteinte, soit parce que la peine a été exécutée, soit parce
que le condamné est décédé, soit encore parce qu’il existe des raisons légales qui
s’opposent à l’exécution de la peine (telles que : la prescription et la grâ ce).

247. Quelles sont les causes qui suspendent la peine ?

R. En vue de réaliser sa politique criminelle, le législateur a prévu certaines institutions


dont le but est de permettre une exécution des peines orienter vers l’amendement et
la resocialisation du délinquant. Il en est notamment : de la libération conditionnelle
et de la condamnation conditionnelle.

248. Quelle différence faites-vous entre les circonstances aggravantes et les


éléments constitutifs de l’infraction ?

R. La différence entre ces deux notions réside sur le fait que les éléments constitutifs
sont ceux sans lesquels l’infraction n’existe pas, ils donnent corps à l’infraction (en
matière de meurtre sans l’intention de tuer, l’infraction n’existe pas); tandis que les
circonstances aggravantes sont des éléments prévus par le législateur et qui lors
qu’ils entrent en cause dans la commission del’infraction, l’aggravent.

249. Que signifie : les circonstances aggravantes réelles et celles personnelles ?

R. Les circonstances aggravantes réelles sont relatives à l’élément matériel de


l’infraction (l’effraction, l’escalade,…); alors que les circonstances aggravantes
personnelles portent sur la qualité du sujet (fonctionnaire, père,…).

250. Quelles sont les fonctions et principes de la peine ?

R. Voici les fonctions et principes de la peine :

 Les fonctions de la peine :


 La fonction rétributive ou morale de la peine : lorsqu’un délinquant
commet une infraction, il contracte une dette envers la société, il doit la
payer;
 La fonction de la prévention individuelle : la peine a pour fonction
d’empêcher à celui à qui elle est appliquée de recommencer;
 La fonction de prévention générale : la peine appliquée à un délinquant
constitue un avertissement, une mise en garde à tous les citoyens qui
seraient tentés de l’imiter.

 Les principes de la peine :

 Le principe de la légalité des délits et des peines : NullaPoena sine lege;


53

 L’égalité : tous les citoyens sont égaux devant la loi et doivent être jugés
par la même loi, être appliqué les mêmes peines;
 Le principe de la personnalité de la peine : la peine ne doit frapper que
l’auteur de l’infraction;
 La dignité humaine : la personne, proclame l’Art. 5 de la Déclaration
Universelle des Droits de l’Homme, ne peut être soumis à la torture ou au
traitement cruel, inhumain ou dégradant.

251. Que savez-vous de : Dol Général, Dol Spécial, Dol Plus Spécial, Dol direct et
Dol indirect ?

R. Voici la portée de ces différentes notions :

 Le dol général : est la volonté qu’a l’agent d’accomplir un acte que l’on sait
défendu par la loi;
 Le dol spécial : est réalisé lors que la volonté porte à la fois sur l’acte et sur ses
conséquences;
 Le dol plus spécial : lors que le législateur érige en élément constitutif de
certaines infractions. Exemple : L’Art. 68 du CP : … des personnes quelconques
pour les vendre comme esclave…. ;
 Le dol direct : c’est lors que l’agent recherche le résultat prohibé;
 Le dol indirect : est susceptible à prendre deux formes : dol nécessaire et le dol
éventuel :
 Le dol nécessaire : lors que l’agent accepte ou se résigne au résultat
comme lié nécessairement au but réel qu’il poursuit. Exemple : Monsieur
ALOMBA décide d’éliminer le politicienPatrick-Fini, lors de son passage à
telle heures, à tel endroit, au bord de sa voiture. Monsieur ALOMBA
prépare son effet explosif et sait pertinemment que le politicien est
toujours conduit par un chauffeur et l’arme utilisée ne l’atteindrait pas
sans tuer son chauffeur. Néanmoins, il se décide de commettre son forfait
qui d’ailleurs réussit comme prévu. Vis-à -vis de Patrick-Fini, Monsieur
ALOMBA a commis l’homicide avec le dol direct. Mais vis-à -vis de son
chauffeur, il est coupable d’homicide avec dol nécessaire.
 Le dol éventuel : c’est lors que l’agent accepte ou se résigne à la réalisation
éventuelle du résultat prohibé.

252. En droit pénal congolais, on peut classer les infractions à combien de


catégories ?

R. Sous cet aspect, on peut classer les infractions à plusieurs catégories :

 Les infractions de commission et d’omission :


 Infraction de commission : est celle qui exige un acte positif. Exemple : le
vol, le meurtre.
54

 Infraction d’omission : est quant à elle, celle qui se réalise par inaction,
abstention.
 Les infractions matérielle et formelle :
 Infraction formelle : est celle par laquelle le législateur incrimine le
procédé, indépendamment du résultat. Exemple : l’infraction prévue à
l’Art. 50, du CP : ……quiconque aura administré volontairement des
substances qui peuvent donner la mort ou des substances qui sans être
de nature à donner la mort, peuvent cependant gravement altérer la
santé;
 Infraction matérielle : est celle que la loi caractérise par son résultat. Elle
n’est effectivement consommée que lorsque s’est produit le résultat
défini par la loi comme faisant partie des éléments constitutifs de la
conduite incriminée.
 Les infractions instantanées, continues et d’habitude :
 Infraction instantanée : est celle qui se réalise en un trait de temps.
Exemple : le meurtre.
 Infraction continue : consiste dans une activité délictueuse ou dans une
omission permanente délictueuse. Ce qui caractérise cette infraction,
c’est la volonté persistante de l’agent de se maintenir dans un état
contraire à la loi, la volonté actuelle et permanente de l’agent de
délinquer. Exemple : la détention illégale et arbitraire (Art. 67 du CP),
L’entretien d’une concubine au domicile conjugal (Art. 3, al. 2 du Décret
de 25/06/1948, codes Piron).
 Infraction d’habitude : est constituée par réitération d’un certain fait.
Exemple : l’exploitation habituelle de la débauche ou de la prostitution
d’autrui (Art. 174, al. 4 du CP); exercice illégal de l’art de guérir (le Décret
du 19 mars 1952 « B.O., P.396).

253. Que vous rappelle cet adage : ‘’Mauvais Arrangement vaut mieux que bon
procès’’ ?

R. Cet adage invite le justiciable courant, un plaideur moyen qui n’entre en conflit que
par accident à régler un différend à l’amiable plutô t que d’affronter son adversaire
devant le juge. L’arrangement serait-il mauvais, il vaudra toujours mieux qu’un procès
qui détruit la tranquillité et avive les passions, qui engloutit des sommes importantes,
qui accapare les énergies et surtout, ne donne jamais la certitude de l’emporter.

L’expérience l’atteste : « il n’est meilleure justice que celle que les parties
s’administrent elles-mêmes ».

254. Que savez-vous de cette notion : ‘’Opposition sur Opposition ne vaut ‘’?

R. Cette notion veut dire : qu’on ne doit jamais être reçu opposant à un jugement qui a
débouté d’une première opposition, bien que ce jugement ait été rendu par défaut.
55

255. Parlez brièvement de l’adage :’’ Point de nullité sans grief’’ ?

R. C’est principe qui gouverne la procédure civile congolaise. Sous réserve de la violation
de formes substantielles ou prescrites à peine de nullité, veut à ce que la nullité d’un
acte ne soit retenue que lors qu’il est établi le préjudice subi par celui qui en fait état.

256. ‘’Ab Initio‘’veut dire quoi selon vous ?

R. Cet adage s’emploi pour marquer que l’effet juridique se produit ou disparait à
l’origine de l’acte. Ainsi, en droit administratif, à l’opposé de l’abrogation ou de la
caducité qui n’ont de conséquences que pour l’avenir, le retrait frappe l’acte à sa
source et par suite, provoque un effacement rétroactif : opère ‘’Ab Initio’’.
L’observation vaut en droit commercial où , par exemple, la régularisation d’une traite
incomplète confère au document cambiaire une validité qui est censée avoir existé
dès la création de l’effet.

Naturellement, le droit civil est riche en mécanisme illustrant l’efficience ‘’Ab


Initio’’ engendrée par la fiction de la rétroactivité : la nullité anéantit la convention du
jour de sa conclusion, la confirmation, la validité à la même date, la résolution pour
exécution entraine sa disparition même pour le passé.

257. Quelle est la portée réelle de cet adage : ‘’Bonus Pater Familias’’

R. Dans le langage du palais, c’est-à -dire en droit cette expression définit l’homme
diligent, honnête, soigneux, qui se comporte le mieux possible, autrement dit : bon
père de famille.

258. Que signifie : ‘’Habeas Corpus’’ ?

R.Habeas Corpus : veut dire littéralement : la représentation de la personne. Nom d’une


loi célèbre qui, en Angleterre, garantit la liberté individuelle des citoyens anglais, en
ce qu’elle ordonne de produire le corps du détenu devant la cour, pour qu’elle statue
sur la validité de l’arrestation.

En un mot cette célèbre procédure anglaise est destinée à protéger la liberté


individuelle contre les arrestations et détentions arbitraires (littéralement : que tu aies
le corps).

259. Que vous rappelle ces adages :

 Inter Partes,
 Intra Vires,
 Intuitu Personae,
 NemoAuditurPropriamTurpitudinemAllegans.

R. Voici la portée de ces principes:


56

 Inter Partes : Entre les parties;


 Intra Vires : Une personne ne peut payer des dettes supérieures à l’actif
correspondantace qu’elle reçoit;
 Intuitu Personae : au regard de la personne, en considération de la personne.
 NemoAuditurPropriamTurpitudinemSuamAllegans : Nul ne peut se prévaloir de
sa propre turpitude.

260. Que signifie en droit cet adage : ‘’PactaSuntServanda’’ ?

R. C’est une règle selon laquelle tout traité en vigueur lie les parties et doit être exécuté
de bonne foi. Ceux qui conclu un pacte sont liés par lui.

261. Que signifie ces principes :

 ResJudicata Pro VeritateAccipitur,


 ResJudicata Pro VeritateHabetur ?

R. Voici la signification de ces principes :

 ResJudicata Pro VeritateAccipitur : la chose jugée est reçue, tenue pour


vérité. Pour empêcher qu’un procès terminé par un jugement définitif ne soit
plus tard recommencé, la loi tient la décision rendue pour conforme à la
vérité et interdit de porter la même question devant les tribunaux.
 ResJudicata Pro VeritateHabetur : C’est une présomption de vérité attachée à
la décision du juge.

262. Que signifie :

 ResPeritDebitori,
 ResPerit Domino,
 SpeciliaGeneralibusderogant ?

R. Voici la signification de ces principes :

 ResPeritDebitori : les risques de perte de la chose sont subis par l’expéditeur,


c’est-à -dire la chose péritaux risques du débiteur.
 ResPerit Domino : la chose périt aux risques du propriétaire, la chose périt pour
le compte du maitre.
 SpeciliaGeneralibusDerogant : les lois spéciales dérogent aux lois générales. La
règle spéciale déroge sur la règle générale.

263. Que signifie ce principe : Verba Volant, Scripta Manent ?

R. Cet adage dit littéralement : les paroles s’envolent, les écrits restent. Ce proverbe
conseil la circonspection dans les circonstances où il serait imprudent de laisser des
preuves matérielles d’une opinion, d’un fait.
57

264. Que savez-vous en droit de l’:

 ActioIn Rem Verso,


 Ab Absurdo ?

R. Ces principes signifient :

 ActionIn Rem Verso :Ce principe de droit veut dire que nul ne peut s’enrichir
injustement aux dépens d’autrui, que celui qui se trouve appauvri sans cause, a
droit à une restitution.
 Ab Absurdo : par absurde. Procédé d’interprétation reposant sur le postulat
d’après lequel le législateur est irréfragablement présumé animé d’une volonté
raisonnable. Son effet est de refuser la mise en œuvre d’un texte en raison des
conséquences insensées aux quelles conduirait son application tirée d’une lecture
purement grammaticale.

265. Que savez de cet adage : Le doute profite au prévenu ?

R. Le prévenu est présumé innocent. Il appartient à la partie poursuivante de prouver


sur la culpabilité du prévenu, tant qu’elle n’y est pas parvenue, il ne saurait être
condamné.

266. Qu’entendez-vous par déconfiture ?

R. La déconfiture est une situation dans laquelle se trouve un débiteur insolvable


pendant la période qui a précédé l’ouverture d’une procédure collective
(redressement judiciaire, liquidation judiciaire, surendettement). Dans le langage
courant, la déconfiture signifie une entière défaite, une faillite financière ou morale.

267. Parlez brièvement du ‘’guet-apens’’.

R. Le guet-apens est une manifestation extérieure de la préméditation et « consiste à


attendre dans un lieu un individu pour lui donner la mort ou exercer sur lui des actes de
violence ».

268. Que savez des expressions ci-après :

 Action récursoire;
 Action rédhibitoire;
 Action résolutoire;
 Action personnelle;
58

 Action réelle;
 Action oblique;
 Action paulienne.

R. Voici la portée de ces différentes notions :

 Action récursoire : vient du latin ‘’recursus’’ qui signifie : une action intentée par
le défendeur pour obtenir d’un tiers le remboursement d’une partie ou de la
totalité des condamnations prononcées.Exemple :Un bailleur qui étant cité en
justice par son locataire dont l’appartement a subi des dommages par suite
d’infiltrations, introduit à son tour une assignation contre l’entrepreneur qui a
réalisé les travaux d’étanchéité. C’est l’action du bailleur contre l’entrepreneur
des travaux qui s’appelle : l’action récursoire.
 Action rédhibitoire : est celle exercée par la victime d’un vice caché contre
l’auteur de celui-ci en vue de la réparation du préjudice subi ou de la résolution
de la convention.
Exemple : en cas de vente, la restitution du prix de la chose vendue, la résolution
de la vente; en cas de construction ou de malfaçon, à restituer en tout ou en partie
le prix des travaux effectués ou à refaire ceux-ci;
 Action résolutoire : est une action exercée devant un tribunal tendant à lui
demander de procéder à la résolution d’un contrat parce que l’autre partie n’a
pas satisfait à son engagement;
 Action personnelle : c’est celle qui vise à faire reconnaitre l’existence ou la
validité d’un droit à l’égard d’une personne;
 Action réelle : C’est une action visant à faire reconnaitre l’existence ou à protéger
un droit sur une chose. Exemple : faire reconnaitre son droit de propriété sur un
immeuble;
 Action oblique : est celle qui permet au créancier de se substituer à son débiteur
qui néglige des actions susceptibles d’améliorer sa solvabilité;
 Action paulienne : est une action engagée par un créancier contre un débiteur qui
a fait un acte en fraude de ses droits. Exemple : lorsque le débiteur organise son
insolvabilité ou lorsqu’il a réduit la valeur de son patrimoine dans le but de
rendre vain l’exercice de toute voie d’exécution. Cette action a pour résultat, faire
réintégrer les biens sortis frauduleusement du patrimoine du débiteur.

269. Quelles sont selon vous les différentes actions destinées à protéger la
possession immobilière ?

R. Nous avons trois actions destinées à protéger la possession immobilière. Il s’agit


notamment : la complainte, la réintégrande, la dénonciation de nouvelle œuvre.

 La complainte : est une action introduite par le possesseur d’un immeuble devant
le TGI ayant pour objet, faire cesser un trouble de possession;
 La réintégrande : il s’agit d’une action possessoire intentée par celui qui a été
dépossédéd’un bien immobilier par voie de fait;
59

 La dénonciation de nouvelle œuvre :est une action exercée contre le propriétaire


d’un immeuble voisin pour lui enjoindre (notifier) de cesser les travaux dont
l’achèvement peut nuire au demandeur.

270. Qu’entendez-vous des indices en droit pénal congolais ?

R. En droit pénal congolais, les indices sont les éléments ou des circonstances
matérielles, susceptibles d’un examen objectif, permettant de faire la lumière sur les
faits entourant la commission d’une infraction.

271. Expliquez ces deux concepts :la déshérence successorale et l’indignité


successorale.

R. Voici la définition de ces concepts :

 La déshérence est une situation dans laquelle se trouve un bien ou un patrimoine


lorsque son propriétaire est décédé sans laisser d’héritier connu. Il s’agit de l’état
d’une succession qui n’est réclamée par personne. On parle aussi dans ce
cas, de ‘’succession vacante’’. Elle revient à l’Etat.
 L’indignité successorale :est une déchéance frappant l’héritier coupable d’une
faute grave vis-à -vis de celui dont il prétend être héritier.

272. Que vous rappelle le terme : ‘’De cujus ‘’ en droit positif congolais ?

R. Le De cujus désigne en droit civil, le défunt auteur de la succession. Il signifie


littéralement : celui dont la succession est en cause.

273. Que signifie en droit congolais ce principe : ‘’En mariage, trompe qui peut’’ ?

R. L’adage signifie que ‘’le dol n’est pas une cause d’annulation de mariage’’, surtout lors
qu’il ne porte pas sur la personne.

274. Expliquez en quelques mots le concept : ‘’Exequatur’’.

R. Un exequatur est ordre d’exécution donné par l’autorité judiciaire à des décisions
judiciaires qui n’en sont pas dotées du fait de leur origine (les décisions des autorités
étrangères ou des simples particuliers).

275. Qu’entend-on par l’expression : ‘’Exceptio non adimpleticontractus ‘’?

R. Cette expression c’est un moyen de défense d’une partie qui refuse à exécuter son
obligation tant que l’autre partie n’aura pas exécuté la sienne.

276. Que vous rappelle ces adages : ‘’ActorIncumbitProbatio et Reus In Excipiendo


Fit Actor’’ ?

R. L’adage ‘’ActorIncumbitProbatio’’ signifie que, la charge de la preuve incombe


impérativement au demandeur.
60

L’adage ‘’ Reus In Excipiendo Fit Actor’’ signifie qu’il échoit au défendeur chaque fois
qu’il soulève une exception ou plus généralement un moyen de défense d’en apporter la
preuve.

277. Que savez-vous sur cet adage : ‘’ActorNon Probante, Reus Absolvitur’’ ?

R. Cet adage signifie que : si le demandeur n’apporte pas la preuve qui lui incombe, le
défendeur doit être relaxé.

278. Expliquez ces expressions : ‘’UbiLex Non Distinguit Nec Nos


DistinguereDebemus, et UbiSocietasUbi Jus’’.

R. Voici le sens respectif de ces expressions :

 UbiLex Non Distinguit Nec Nos DistinguereDebemus : Signifie que quand la loi ne
fait pas une distinction, nous ne pouvons pas distinguer, c’est-à -dire que
l’interprète ne doit pas faire de distinctions abstraites que la loi ne distingue pas.
Il ne doit pas, sous prétexte qu’il a affaire à un cas exceptionnel, éluder un texte
législatif qui est claire;
 UbiSocietasUbi Jus : Cette expression signifie que ‘’là où il yaune société, là est le
droit’’. Le droit est conçu comme un produit social.

279. Définissez le contrat en droit congolais.

R. Le contrat est une convention par laquelle une ou plusieurs personnes s’obligent
envers une ou plusieurs autres, à donner, à faire ou à ne pas faire quelque chose.

280. Expliquez ces différents types de contrat :

 Le contrat synallagmatique,
 Le contrat unilatéral,
 Le contrat aléatoire,
 Le contrat à titre onéreux,
 Le contrat à titre gratuit,
 Le contrat réel,
 Le contrat solennel.

R. Voici le sens de chacun de ces types de contrat :

 Le contrat synallagmatique : est celui faisant naitre à la charge des parties des
prestations réciproques. Exemple : le contrat de vente, le contrat de transport.
 Le contrat unilatéral : est celui qui fait naitre de prestations qu’à la charge d’une
seule des parties. Exemple : la donation.
 Le contrat aléatoire : est celui à titre onéreux dans lequel l’existence ou la valeur
d’une prestation n’est pas connue au moment de sa formation parce qu’elle
61

dépend d’un événement futur incertain. Exemple : le contrat d’assurance


incendie.
 Le contrat à titre gratuit : est celui dont la prestation incombe dans le chef d’une
seule personne. Il est consenti dans une intention libérale. Exemple : don, legs.
 Le contrat à titre onéreux : est celui qui oblige une prestation réciproque.
 Le contrat réel : il exige pour sa formation la remise de la chose sur laquelle il
porte.
 Le contrat solennel : est un contrat dont sa formation est subordonnée, à peine de
nullité absolue, à l’accomplissement des formalités, généralement à la rédaction
d’un écrit, c’est-à -dire qu’il doit être passé en forme authentique. Exemple : le
mariage.

281. Que savez-vous sur la condition résolutoire et celle suspensive ?

R. Voici les explications de ces deux notions :

 La condition résolutoire : est celle qui, lorsqu’elle s’accomplit, opère la


révocation de l’obligation et remet les choses au même état comme si l’obligation
n’avait pas existé.
 La condition suspensive : est celle qui, lorsqu’elle survient, suspend l’exécution
du contrat. L’obligation conclue sous une condition suspensive est celle qui
dépend d’un événement futur et incertain ou actuellement arrivé mais encore
inconnu des parties.

282. Parlez clairement de ce qu’il faut entendre par une créance chirographaire et
une créance privilégiée ?

R. La créance chirographaire : est celle qui ne bénéficie pas d’une priorité de paiement,
c’est-à -dire qui n’a aucun privilège; alors quela créance privilégiée :est celle qui
bénéficie d’un droit prioritaire ou exclusif lui accordé par la loi à certains organismes
(Trésor, Sécurité Sociale, Fisc…) ou à certaines catégories d’ayants droit de créanciers
(Le créancier hypothécaire…).

283. Expliquez ce qu’il faut entendre par :

 Vices apparents;
 Vice caché;
 Vice du consentement;
 Vice de procédure ou de forme;
 Vice rédhibitoire.
62

R. Voici ce qu’il faut retenir par ces différents concepts :

 Viceapparent : En droit civil, c’est un défaut ou malfaçonconstaté lors de la


réception de l’ouvrage;
 Vice caché : En droit civil, c’est un défaut de la chose vendue qui ne se décèle pas
au premier examen et qui rend impropre à l’usage envisagé ou auquel l’acheteur
l’a destiné.
 Vice du consentement : circonstance de fait de nature à permettre de contester la
réalité du consentement, notamment : le dol, l’erreur, la violence.
 Vice de procédure ou vice de forme : est le non respect ou la violation de la forme
prescrite.
 Vice rédhibitoire : est quant à lui le synonyme de vice caché.

284. Faites le parallélisme entre la responsabilité civile et celle pénale.

R.La responsabilité civile : est une obligation de réparer les dommages que l’on a causés
à autrui de son propre fait ou de celui de des personnes, des animaux ou des choses
dont on est responsable;

La responsabilité pénale : est l’obligation de répondre de ses fautes au regard de


textes pénaux préexistants. La personne répond de ses actes ou de ses inactions par la
privation de sa liberté (emprisonnement) ou par son patrimoine (amendes).

285. Expliquez ce qu’il faut entendre par les principes généraux du droit ?

R. Les principes généraux du droit sont des règles de portée générale. Ils répondent à
trois critères ci-après :

 Ils s’appliquent même en l’absence de texte;


 Ils sont dégagés par la jurisprudence;
 Ils ne sont pas créés de toutes pièces par le juge mais ils sont découverts par
celui-ci à partir de l’état du droit et de la société à un instant donné. En effet, les
juges n’ont pas le pouvoir de créer des normes, ils n’ont que le pouvoir de mettre
en évidence les normes existantes.

286. Quelle est la portée réelle du concept : ‘’Avenant’’ en droit congolais ?

R. L’avenant c’est un acte écrit par lequel les signataires d’un contrat conviennent d’en
modifier certaines clauses. Par exemple : avenant à bail, avenant à police d’assurance.

287. Parlez brièvement de : ‘’Jus soli et Jus sanguinis’’.

R. Voici la portée de ces deux notions :

 Jus sanguinis : il qualifie, en droit, la nationalité par filiation, c’est-à -dire le droit
du sang.
 Jus soli : il signifie en droit, la nationalité de territoire, c’est-à -dire celle qui est
acquise parce qu’on est née sur le territoire d’un Etat.
63

288. Que savez-vous de la ‘’mise en demeure’’ en droit congolais ?

R. La mise en demeure est une interpellation formelle du débiteur qui n’a pas exécuté son
obligation à terme. Cette interpellation, résulte soit, de l’envoi d’une lettre
recommandée soit, de la signification d’un acte d’huissier.

289.Qu’est ce que vous entendez par cet adage :


‘’NemoAuditurPropriamTurpitudinemSuamAllengas’’ ?

R. Cet adage signifie : qu’une personne ne peut pas se prévaloir en justice d’un fait
honteux pour exercer une action ou demander la réparation.On ne peut pas donner
suite à une réclamationd’une personne alléguant sa propre turpitude.

290. Quelles sont les conditions requises pour la formation et la validité des
contrats ?

R. Aux termes de l’article 8 du CCCLIII, il ya quatre conditions nécessaires pour la


validité d’une convention. Il s’agit :

 Du consentement de la partie qui s’oblige;


 De la capacité de contracter;
 Un objet certain et;
 Une cause licite.

291. Que savez-vous de vices du consentement en droit positif congolais ?

R. Aux termes de l’article 9 du CCCLIII, il n’y a point de consentement valable si celui-ci


n’a été donné que par : erreur, ou s’il a été extorqué par violence ou surpris par dol.

 L’erreur : est une représentationfausse ou inexacte que se fait un contractant


d’un des éléments du contrat;
 Le dol : est une cause de nullité de la convention lors que les manœuvres
pratiquées par l’une des parties sont telles qu’il est évident que sans ces
manœuvres, l’autre partie n’aurait pas contracté (Article 12 du CCCLIII);
 La violence : est le fait d’inspirer à une personne la crainte d’un mal pour elle ou
un de ses proches, en vue de lui arracher un consentement qu’elle ne veut pas
donner.

292. Que vous rappelle ‘’la lésion’’ en droit positif congolais ?

R. La lésion est le préjudice né du déséquilibre entre la valeur des prestations que reçoit
ou doit recevoir un des contractants et la valeur de celles qu’il a fournies ou qu’il doit
fournir à son contractant. La sanction consiste soit dans une compensation financière
tel un supplément de prix, soit dans l’annulation du contrat qui remet les parties dans
la situation dans laquelle elles se trouvaient antérieurement à la date à laquelle elles
ont changé leur consentement.
64

293. Parlez de la nullité et de ses différentes formes en droit congolais.

R. La nullité : est la sanction de l’invalidité d’un acte juridique, ou d’une procédure, soit
que la cause de la nullité réside dans l’absence de l’utilisation d’une forme précise qui
est légalement imposée, soit qu’elle est de l’absence d’un élément indispensable à leur
efficacité.Par exemple : une convention est nulle lorsque le consentement donné par
l’une des parties a été vicié par dol.

L’on distingue généralement deuxde nullités dont :

 La nullité absolue : elle est envisagée lorsque les conditions exigées par la loi
comme essentielles et tendant à protéger l’intérêt général, ou l’ordre public ou les
bonnes mœurs, n’ont pas été observées;
 La nullité relative : est mise en exergue, lors qu’elle sanctionne une règle destinée
à protéger une partie dans l’acte. Exemple : nullité pour incapacité.

294. Quels sont les effets des contrats entre les parties et à l’égard des tiers ?

R. Il faut retenir que le contrat a les effets tant entre les parties qu’à l’égard des tiers :

 Les effets du contrat entre les parties : suivant l’article 33 du CCCLIII, les
conventions légalement formées tiennent lieu de loi, à ceux qui les ont
faites. « les mots légalement formées » visent que les conventions doivent
être faites conformément à la loi (article 8 du CCCLIIII).
Le groupe des mots « tiennent lieu de loi » signifient que chaque
contractant est lié par le contrat comme il le serait si son obligation lui
était imposée par la loi.

 Les effets du contrat à l’égard de tiers : la force obligatoire du contrat ne


s’impose que sur ceux-là qui ont voulu ses effets, qui ont consenti
volontairement à ce ces effets juridiques ne les concernent qu’eux-mêmes.
Il est évident que les tiers ne peuvent pas être liés par un effet juridique
qu’ils n’ont pas volontairement recherché. Mais en formulant ce principe,
l’article 63 du CCCLIII, prévoit lui-même des dérogations (article 21 qui
dit : qu’on peut stipuler au profit d’un tiers).

295. Quelles sont les causes de l’extinction et de la résolution des contrats ?

R. Nous avons d’une part les causes d’extinction des contrats et d’autre part celles de
résolution des contrats :

 Les causes d’extinction des contrats :


65

 L’exécution des obligations par chacune des parties;


 La novation : est l’effet qu’opère la substitution, à un lien de droit
qui s’éteint, la conclusion d’une relation contractuelle nouvelle.
 L’accord des parties : puisque le contrat nait du‘’mutuus consensus’’,
il peut, de même prendre fin du ‘’mutuusdissensus’’ (article 33 du
CCCLIII) les parties peuvent révoquer leur contrat d’un
consentement mutuel.
 L’arrivée du terme convenu. Exemple : le contrat du travail à durée
déterminée.
 La résiliation unilatérale. Exemple : contrat de bail.
 La mort de l’un des contractants en cas de contrat intuitu personae.
Exemple : contrat de mariage.
 La remise de la dette : remise du titre original sous signature privée
par le créancier au débiteur.
 La compensation : lors que deux personnes se trouvent débitrices
l’une envers l’autre.
 La confusion : lors que les qualités du créancier et de débuteur se
réunissent dans la même personne. Exemple : Un enfant qui avait la
dette de 1000dollars de son père, à la mort de ce dernier il le
succède comme héritier, il devient de ce fait créancier et débiteur.
 La perte de la chose due : lors que l’objet de l’obligation vient à
périr est mis hors du commerce ou se pert de la manière qu’on
ignore absolument l’existance, l’obligation est éteinte si la chose a
péri ou a été perdue sans la faute du débiteur et avant qu’il fû en
demeure.

 Les causes de la résolution des contrats :

La résolution judiciaire de contrat synallagmatique pour l’exécution par


l’un des contractants. L’article 82 du CCCLIII, règle la sanction
d’inexécution par l’une des parties de son obligation contractuelle.
Suivant cet article, la partie a l’option. Elle peut :
 Soit demander l’exécution forcée en nature ou à défaut,
l’exécution par équivalent;
 Soit enfin, une résolution judiciaire de contrat avec les
dommages et intérêts s’il y a lieu.

296. Donnez la définitiondes résolution et résiliation ainsi que leur différence.

R. Nous donnons d’abord la définition de chacun de ces deux concepts et ensuite leur
différence :
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 La résiliation est la possibilité de supprimer pour l’avenir un contrat qui


s’exécute dans le temps, en raison de l’inexécution par une des parties des
obligations. Exemple : résiliation d’un contrat de travail.
 La résolution elle est une sanction qui anéantit rétroactivement un contrat, faute
par l’une des parties de remplir ses engagements. Exemple : la résolution d’un
contrat de vente.

La différence entre ‘’la résiliation’’ et ‘’la résolution’’ tient à leurs effets. Quand le
juge prononce la résolution d’un contrat, les effets rétroagissent à la date du contrat et
les parties doivent se restituer les prestations qu’elles ont faites en exécution de la
convention depuis la signature du contrat. En revanche, la ‘’résiliation’’ porte
essentiellement sur les contrats à exécution successive, il bopère pour l’avenir.
Exemple : le contrat de travail, le contrat de bail.

Il faut dire que la résolution est toujours judiciaire; alors que la résiliation peut
être pérée par les parties elles-mêmes.

297. Donnez la définition et quelques hypothèses du ‘’paiement de l’indu’’ en droit


positif congolais.

R. Il y a paiement de l’indu d’une façon générale lorsqu’une personne (accepiens) reçoit à


titre de paiement d’une autre personne (solvens) ce qui ne lui est pas dû . Dans ces
conditions, la loi accorde au solvens un droit répéter ce qu’il a payé indument et c’est
grâ ce à ‘’l’action en répétition’'.

Voici quelques exemples :

 Lorsqu’on paie une dette qui n’existe plus;


 Lorsqu’on paie plus qu’on ne doit.

298. Quelles sont les conditions requises pour le ‘’paiement de l’indu’’ ?

R. La condition principale, c’est l’erreur du Solvens (article 253 du CCCLIII). Il appartient


au demandeur de prouver qu’il a payé par erreur, que son erreur de droit ou erreur
de fait. L’action à répétition n’est pas accordée à celui qui a payé sciemment.

299. Parlez brièvement du quasi-délit et de quasi-contrat en droit congolais.

R. Voici comment nous abordons brièvement ces deux notions :

 Le quasi-contrat : c’est une convention qui intervient entre les parties sans
contrat préalable. Exemple : une personne prend l’initiative de réparer la voiture
d’un voisin en son absence sans avoir reçu instruction de le faire.
 Le quasi-délit : est quant à lui un fait illicite commis sans l’intention de nuire. Un
quasi-délit est dépourvu de sanction pénale, mais oblige à son auteur de réparer
les dommages qui en résultent.
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300. Parlez de la gestion d’affaires et des attributs de droit de propriété en droit positif
congolais.

R. Voici la portée réelle de ces deux concepts :

 La gestion d’affaires est la qualification donnée aux engagements pris sans


mandat par une personne dite ‘’ le gérant’’ qui s’immisce volontairement dans les
affaires d’un tiers dit ‘’le maitre del’affaire’’ pour sauvegarder les intérêts de ce
dernier.

Cette circonstance se produit, soit que ce tiers soit dans l’incapacité de le faire lui-même,
soit qu’il se trouve momentanément empêché de s’occuper de ses affaires en raison, par
exemple, de son éloignement.

 Les attributs de la propriété sont :

 Le fructus : désigne en droit civil, le droit de percevoir les fruits d’une chose;
 L’abusus : désigne l’utilisation d’une chose jusqu’à son épuisement, sa
consommation complète. Le propriétaire dispose le droit d’aliénation;
 L’usus : c’est le droit de détenir et d’utiliser une chose sans en percevoir les fruits.

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