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INTRODUCTION
PARTIE I. LES GRANDS SERVICES DE L’ETAT
CHAPITRE 1. ETUDE DU SERVICE PUBLIC ET DE SES
MODES DE GESTION
Section 1. Notion
§1. Définition du service public
L’expression service public est ambigüe ; elle est prise dans le sens
organique et matériel.
Au sens organique, le service public est l’organisation c’est-à-dire
l’ensemble de personne et de moyens chargés de fournir certaines
prestations à la population.
Au sens matériel, le service public est la prestation elle-même fournie
à la population pour satisfaire un besoin d’intérêt général. C’est en
ce sens que l’on prendra l’expression service public.
La doctrine la plus couramment admise, donne la définition suivante :
un service public est une activité prise en charge par l’Administration
pour satisfaire un besoin d’intérêt général.
L’Etat, en tant que Providence, devrait pourvoir à certaines
prestations, notamment la protection, la santé, l’environnement…
bref, toutes sortes d’activités générales. L’Etat est devenu Providence
parce qu’il devrait pourvoir aux besoins de la population et c’est
pendant cette période qu’est né le service public.
A. Analyse de la définition de service public
- Activité prise en charge par l’Administration
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Ainsi, l’existence d’un service public et les règles qui lui sont
applicables, résultent d’un choix politique. Un service public n’est
qu’une résultante d’un choix politique opéré sur une donnée sociale.
B. Création, organisation et suppression
Pour la création, l’organisation et la suppression du service public,
il faut distinguer selon qu’il s’agit des services publics nationaux
dépendant de l’Etat ou des services publics provinciaux et locaux.
1. Création et suppression
a. Services publics nationaux
Conformément à la Constitution du 18 février 2006, la création
et la suppression d’un service public sont normalement de la
compétence du législateur qui, en vertu de l’article 123 de la dite
Constitution, en détermine les principes fondamentaux.
b. Services publics provinciaux et locaux
Pour ces services, il peut s’agir de création facultative ou de
création obligatoire.
Pour ce qui concerne la création facultative, les services publics
provinciaux sont crées en vertu de l’article 204 point 10 de la
Constitution du 18 février 2006.
Quant à la création obligatoire, il est à noter que la création de
certains services publics peut être imposée aux collectivités
locales par la loi.
S’agissant de l’autorité compétente, les articles 32 à 37 de la loi
08/012 du 31 juillet 2008 portant Principes fondamentaux
relatifs à la Libre administration de Provinces confie au pour
réglementaire provincial et local, la compétence cette
compétence.
L’article 37 de cette loi dispose que : « les matières reprises aux
dispositions des articles 203 et 204 de la Constitution autres que
celles énumérées aux articles 35 et 36 de la présente loi ont un
caractère réglementaire.
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2. Organisation
En ce qui concerne les services publics crées par l’Etat,
l’organisation de règles de gestion, les modalités de
fonctionnement sont du domaine réglementaire.
C’est le pouvoir exécutif, en particulier les Ministres, chacun
dans son département ministériel, qui est compétent pour
organiser le service public même lorsque ces derniers ont été
créés par la loi.
En ce qui concerne le service public géré par une collectivité
publique autre que l’Etat, non seulement c’est le pouvoir
réglementaire qui le crée, mais il procède également à son
organisation.
§2. Les services publics dans les activités de personnes
publiques
On considère généralement que les activités de personnes
publiques constituent en principe un service public puisqu’elles
tendent presqu’exclusivement à la réalisation de l’intérêt général.
On présume ainsi le caractère de service public attaché à ses
activités. D’où, il importe de rechercher les éléments de
qualification de service public dans les activités des personnes
publiques. Ces éléments peuvent être le but, l’objet et le régime
juridique.
1. Le but
Le but d’intérêt général est presque unanimement admis
comme caractérisant tout service public.
On exclut ainsi du cercle de service public toute activité qui
ne poursuit pas un tel but, ce qui est presque rare parce que
toutes les activités de l’Administration sont centrées autour de
l’intérêt général.
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Les services publics sociaux sont ceux ayant pour objet de fournir à
leurs bénéficiaires des prestations sociales, c’est-à-dire des prestations
visant à garantir des catégories des citoyens considérés comme plus ou
moins favorisés contre les risques inhérent à leur condition sociale.
Ces services sont considérés comme relevant de la gestion privée en
dépit du fait que différentes prérogatives de puissance publique
s’appliquent à leur exécution.
Ces services sont soumis à un régime juridique de droit privé qui
s’applique aux relations du service avec ses usagers, avec les tiers,
aux contrats, à la responsabilité ainsi qu’aux relations du service avec
son personnel.
A titre exceptionnel, le droit public s’applique à l’exécution du service
public et à son organisation.
Section 3. Les modes de gestion de service public.
§1. La régie
La régie est la gestion du service public par une collectivité publique
territoriale (Etat, Provinces, Ville, Communes, Chefferies, Secteurs).
Les principaux services de l’Etat et ceux de collectivités locales sont
gérés en régie. Exemple : La Direction Générale des Impôts (D.G.I.),
la Défense, la Police, la Poste et les télécommunications etc.
Ainsi, tous les Ministères gèrent les services publics en régie ; bien
que l’expression soit rarement utilisée.
Le régime juridique de service public en régie est typiquement un
régime de droit public qui s’applique aux autorités administratives, au
personnel, aux actes juridiques, au contentieux.
C’est l’Etat lui-même qui gère le service public avec son propre
personnel, son propre patrimoine, c’est l’Etat qui dote le service
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3. L’armée et la nation
Les thèmes des rapports de l’armée et de la nation, s’il n’a
jamais été négligé, a été, à une époque récente alimenté et renouvelé
par l’intérêt qui lui a été de plus en plus largement porté. Il comporte
un aspect socio-politique, qui n’est déjà, pas démuni lui-même
d’incidences institutionnelles possibles et un aspect plus proprement
juridique qui concerne l’insertion des structures militaires et du «
droit de l’armée » dans le régime démocratique.
Au plan juridique, le problème des rapports de l’armée et de
la nation apparaît essentiellement comme étant celui de l’insertion des
institutions militaires dans le régime démocratique. A ce sujet, le
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2. Les contraintes
Les prescriptions issues des réglementations pressentent un
caractère contraignant, mais celui-ci se traduit essentiellement par des
limitations des libertés dans le cas de vaccinations obligatoires contre
la diphtérie, le tétanos, et la poliomyélite...
Ces obligations s’illustrent également dans le dépistage
obligatoire imposé pour certaines maladies, ainsi que des soins
obligatoires pour les toxicomanes et les alcooliques dangereux pour
autrui.
2. L’ORGANISATION DE L’ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
L’enseignement supérieur et universitaire comprend, pour
l’enseignement supérieur, les instituts supérieurs techniques et
pédagogiques.
L’enseignement universitaire comprend les universités et
elles ont pour but d’assurer la formation des cadres de conception dans
tous les secteurs de la vie nationale, d’organiser la recherche
scientifique fondamentale.
L’enseignement supérieur comprend deux cycles, le graduat
et la licence.
L’enseignement universitaire comprend trois cycles, le
graduat, la licence et le doctorat.
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- Le Conseil de Département.
EN DROIT CONGOLAIS
CHAPITRE I. NOTION DE L’ENTREPRISE PUBLIQUE
Les entreprises publiques ont connu une réforme profonde en droit
congolais.
Cette réforme a été instaurée par quatre lois qui ont profondément
modifié et la notion et la structure et la catégorisation des entreprises
publiques.
Alors que la loi n° 78/002 du 06 janvier 1978 portant dispositions
générales applicables aux entreprises publiques incluait dans la
définition de l’entreprise publique plusieurs éléments, les quatre lois
promulguées en 2008 définissent distinctement chaque catégorie
d’entreprise publique et en détermine le régime juridique.
Ces quatre lois sont les suivantes :
- La loi 08/007 du 07 juillet 2008 portant dispositions générales
relatives à la transformation des entreprises publiques.
- La loi 08/008 du 07 juillet 2008 portant dispositions générales
relatives au désengagement de l’Etat des entreprises publiques.
- La loi 08/009 du 07 juillet 2008 relative aux établissements
publics.
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- Est créé et contrôlé par le pouvoir public pour remplir une tâche
d’intérêt général ;
- Est créé à l’initiative des pouvoirs publics entre eux pour
l’exploitation en commun d’un service ou d’une activité
donnée ;
- Est créé à l’initiative de personnes morales de droit public entre
elles pour l’exploitation en commun d’un service ou d’une
activité donnée ;
- Est créé à l’initiative des pouvoirs publics en association avec
des personnes morales de droit public pour l’exploitation en
commun d’un service ou d’une activité donnée.
De ce qui précède, une entreprise publique est une personne morale
de droit public jouissant de l’autonomie de gestion sous la tutelle
des autorités supérieures et disposant d’un patrimoine propre
spécialement affecté à son objet social.
1. Le Secteur Mines :
- La Générale des carrières et des mines, GECAMINES
- La Société de Développement Industriel et Minier au Congo,
SODIMCO
- L’Office des Mines d’Or de Kilo-Moto, OKIMO
- Entreprise Minière de Kisenge Manganèse, EMK-Mn
2. Le Secteur Energie
- Régie de Distribution d’eau, REGIDESO
- La Société Nationale d’Electricité, SNEL
- La Congolaise des Hydrocarbures, COHYDRO
3. Le Secteur Industrie
- Société de Sidérurgie de Maluku, SOCIDER
- Société Africaine d’Explosifs, AFRIDEX
4. Le Secteur Transport
- Société Nationale de Chemin de fer du Congo, SNCC
- Office National des Transports, ONATRA
- Régie des Voies Aériennes, RVA
- Régie des Voies Maritimes, RVM
- Lignes Aériennes Congolaises, LAC
- Compagnie Maritime du Congo, CMDC
- Chemins des Ueles, CEFU
5. Le Secteur de Télécommunication
- Office Congolais des Postes et Télécommunications, OCPT
6. Le Secteur Financier
- Caisse d’Epargne du Congo, CADECO
- Société Nationale d’Assurances, SONAS
7. Le Secteur Services
- Hôtel Karavia, KARAVIA.
1. Secteur Agriculture
- Office National du Café, ONC
2. Secteur Transport
- Régie des Voies Fluviales, RVF
- Office de Gestion du Fret Maritime, OGEFREM
- City train
3. Secteur de Communication
- Agence Congolaise de Presse, ACP
- Radio Télévision Nationale Congolaise, RTNC
4. Secteur Financier
- Fonds de Promotion de l’Industrie, FPI
- Institut National de Sécurité Sociale, INSS
5. Secteur de Construction
- Office des Routes, OR
- Office de Voiries et Drainages, OVD
6. Secteur de Services
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