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d’Ivoire exploitait le bac dans les mêmes conditions qu’un industriel ordinaire. Dès lors, l’Etat
devient un Etat commerçant, un Etat industriel. En fait, nombre des tâches accomplies
aujourd’hui par la puissance publique ne se différencie guère de celle traditionnellement à
l’initiative privée. Ce constat valide ou accrédite l’idée de l’individualisation des personnes
publiques. L’individualisation des personnes renvoi à l’idée de création des personnes
publiques dotées d’une personnalité juridique distincte de celle de l’Etat. Ce soucis ou cette
volonté d’individualisation se concrétise par la création d’établissements publics ou des
personnes publiques spécialisées. L’Etat crée des catégories des personnes publiques à l’effet
de gérer des secteurs spécifiques. L’émergence du service public est aussi le fruit de
construction jurisprudentielle et doctrinale.
Section 2 : L’apport de la jurisprudence et de la doctrine à la construction du service
public
Le service public est appréhendé par Gaston JEZE comme le critère du droit administratif
avant de devenir Léon DUGUIT, le support d’une nouvelle théorie de l’Etat. Ces positions
doctrinales prennent appui sur le droit jurisprudentiel.
Paragraphe 1 : L’apport de la jurisprudence à la construction du service public
Elle a pris une part active dans l’émergence du service public. On peut le vérifier avec l’arrêt
Blanco et les jurisprudences ultérieures.
A. L’arrêt Blanco
La grande portée de l’arrêt Blanco pour le service public tient à l’idée selon laquelle, le
Tribunal des conflits a établi un lien étrange entre trois éléments : le service public, le droit
administratif et la compétence du juge administratif. En fait, le Tribunal des conflits fait appel
au service public pour relever la présence de la puissance publique. Cette situation induit pour
lui, la compétence du juge administratif. Le service constitue dans la logique de l’arrêt
Blanco, le fait générateur de l’application du droit administratif et de la compétence du juge
administratif.
B. L’apport de la jurisprudence ultérieure
1870-1914 « correspond à l’âge d’or du contentieux administratif ». La notion de service va
être portée en lumière par quelques arrêts importants. En effet, pour transférer aux juridictions
administratives le contentieux des collectivités jusqu’alors attribuer aux tribunaux judiciaires.
Les arrêts Terriers 1903, Fetri 1908 se basent sur le fait qu’un service public est en cause. Par-
là, le conseil d’Etat donne au service public, une place centrale dans le nouvel édifice. Il y a
ainsi, une identité complète entre service public, personne publique et droit administratif. En
définitif, le service public devient le véritable critère de répartition de compétence. C’est dans
ce contexte que la doctrine va se saisir de la notion du service public.
Paragraphe 2 : L’apport de la doctrine
La place du SP dans le droit administratif a été l’objet de controverse entre deux maitres du
droit public LEON DUGUIT et MAURICE HAURIOU , deux écoles: l’ecole du service
public et l’ecole de la puissance publique .
A-l’ecole du service public
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l’ecole du sp ou encore école de bordeaux, dirigé par LEON DUGUIT définit l’Etat comme
<<une coopération de SP >>organisée et contrôlée par des gouvernants . pour cette école le
SP est une activité de l’administration destiné au meilleur service de l’intérêt général peut
importe les moyens utilisées. Le SP tel que conçu par DUGUIT et les autres est de l’ordre des
fins à partir de cette théorie ou conception l’ecole du SP va ériger le SP en pierre angulaire du
droit administratif et constitue le fondement du régime administratif . c’est le SP qui assure
d’une part la cohésion et l’unité des grandes notions du droit administratif . ainsi doivent etre
considéré comme agent public, les agents employés dans les SP , comme domaine public les
biens affectes aux sp ? comme travaux publics les travaux effectués en vue d’un SP? comme
contrat administratif les contrats ayant pour objet l’exécution d’un sp, quant à la
responsabilité administrative , couvre les dommages causées par l’accomplissement d’une
activité de service public .
D’autre part le SP justifie l’intervention du juge administratif et l’application du droit
administratif . C’est ce qui a fait dire à PROSPER WEIL que le SP est l’alpha et l'Omega du
droit administratif .
l’ecole de bordeaux ou école du SP va etre contestée par celle de Toulouse ou école de la
puissance publique .
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À la suite de cet arret , le conseil d’Etat juge dans les arrêts établissement vezia du 20
décembre 1935 et caisse primaire aide et protection du 13 mai1938 qu’une personne privée
peut gérer un SP et relever du droit administratif . Le temps de la parfaite unité s’effrite des
SP gérés par les personnes publiques peuvent etre régi par le droit privé à l’inverse des
services publics gérés par des personnes privées se trouvent sous un régime de droit public .
Cependant les années 56 donnent de voir la renaissance des services publics . Certes les
service public n’es plus à lui seul la clé de voute , la notion explicative de tout le droit
administratif mais il contribue toujours à la définition des notions clés de ce droit ,l’affaire
époux Bertin marque dans une certaine mesure le renaissance de la notion de service public .
on le sait l’administration avait confiée aux époux Bertin la fourniture de la nourriture aux
ressortissants soviétiques hébergés dans un centre de rapatriement la question qui etait posée
à la juridiction etait celle de savoir si le contrat ainsi conclu présentait de ce simple fait un
caractère administratif ; par un considérant dénué d’ambiguïté le juge administratif estime que
cette circonstance suffit à elle seule à imprimer au contrat dont il s’agit le caractère d’un
contrat administratif , le juge estime il considère en effet qu’il n’est nul besoin de rechercher
si le contrat comportait des clauses exorbitantes du droit commun .
Par cet arret le conseil d’etat érige au rang de critère du contrat administratif le critère du SP .
Chapitre 2: l’identification du service public
Le SP se définit comme une activité d’intérêt général exercer par ou sous le contrôle de
administration avec éventuellement des prérogatives de puissance publique , il arrive que le
législateur qualifie expressément ou érige expressément une activité en activité de SP , il
arrive aussi que le législateur garde le silence dans une telle hypothèse le juge fait appel à
trois critères:
-une mission d’intérêt général
-l’existence de prérogatives de puissance publique
-le contrôle de l’administration
En réalité ces critères peuvent etre synthétisés en critères organique et matériel
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critère déterminant l’existence d’un SP. Les SP nationaux sont sans doute ceux qui révèlent le
pus nettement la présence de la puissance publique incarné en l’espece par l’Etat . En dehors
de ces missions régaliennes : justice , police , défense nationale , monnaie , diplomatie . l’Etat
garant des grands équilibres de la société se trouve dans la plupart du temps à l’origine de la
création de grands SP nécessaires à la mise en œuvre de sa politique , c’est l’Etat qui
détermine par la suite les règles de fonctionnement assure le contrôle , on retrouve la meme
approche à l’échelon des collectivités territoriales ces dernières sont par l’intermédiaire de
leurs organes délibérant et exécutif chargées de régler les affaires locales . Ces collectivités
sont seules compétentes pour créer en fonction des besoins exprimer par leurs administrés ou
des choix politiques préalablement défini des SP dans des domaines relevant de leurs
compétences .
B.la justification de la permanence des liens entre personne publique et service public
La permanence du lien entre personne publique et service publique est fondé essentiellement
sur l’élection au suffrage universel des organes représentatif des personnes publiques il s’agit
de l‘Etat ou des collectivités territoriales . c’est en effet l’élection de ces organes qui leur
confère la légitimité de crée des activités d’intérêt général sensés répondre aux besoins de la
population il importe de noter cependant que ce lien entre la PP et le SP présente des degrés
variables
la consécration par le juge administratif de la gestion des SP par des particuliers , conseil
d’Etat 13 lai 1938 caisse primaire aide et protection a profondément modifié le lien existant
entre la personne publique et le service publique. il a fallu aussi intégrer l’idée selon laquelle
l’existence d’un service publique pouvait émaner d’initiative privée dans cette hypothèse le
SP est géré sous le contrôle de la personne publique on est ainsi passé d’un système dans
lequel le SP et la PP se confondaient nécessairement à un système dans lequel le SP et la PP
se rencontrent à des degrés variables . le lien entre la PP et le SP se révèle très fort donc
facile à caractériser lorsque la PP assure elle meme par ces moyens financier, humain,
matériel la gestion de l’activité .
La situation est beaucoup moins évidente lorsque l’activité qu’on chercher à qualifier est
gérée par une personne morale de droit privé la qualification du service public impose dans
cette hypothèse la mise en évidence d’un lien entre l’activité considérée et une personne
publique si ce lien ne peut etre établi l’activité ne peut etre érigée ou considérée comme une
activité de service public
Section 2: le critère matériel
élément matériel pour identifier le service public se rapporte au contenu et aux buts de
l’activité Ce critère laisse entrevoir en effet deux éléments :
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-l’intérêt général
-le régime exorbitant de droit commun
Paragraphe 1 : une activité intérêt générale
La notion intérêt général est fondamentale dans la définition du service public , elle permet
en effet de déterminer parmi les activités des personnes publiques celles qui sont des activités
de services publiques et d’autre part d’identifier parmi les activités des personnes privées
celles qui sont susceptibles de recevoir cette qualification précisons la teneur de la notion
d’intérêt général avant d’apprecier l’élargissement de cette notion .
A.la teneur de l’intéret général
Un service public a nécessairement pour objet une activité d’intérêt général cette évidence
renferme toutes fois une difficulté importante : l’identification de l’intéret général selon le
doyen LEON DUGUIT l’identification de l’IG s’effectuait objectivement il suffisait de
retenir les activités qui concourraient à la solidarité nationale dans cette perspective l’IG se
confond avec l’intéret national il s’agit en vérité des missions régalienne de l’Etat qui ne
peuvent etre prise en charge que par l’Etat lui meme. GASTON JEZE s’oppose à cette
conception pour lui une activité n’atteignait le dignité de service public qu’à la condition que
les autorités politiques l’estime importante pour la société c’est la conception volontariste de
l’intéret général . Dans ce cas l’IG ne procède de l’intéret national , mais résulte clairement
de la décision de l’Etat d’ailleurs la notion d’intéret général connait un élargissement
aujourd'hui
B. l’élargissement de la notion
jusqu’à la fin de la première guerre mondiale le SP renvoyait aux missions régaliennes de
l’Etat. Face aux conséquences du premier conflit mondiale d’autres activités vont etre érigées
en acticités d’intéret général le domaine social et economique offre aux juges l’occasion
d’élargir la notion d’intéret général il en va de mem pour les domaines de la culture du sport .
En effet longtemps opposé à l’extension des SP dans ces domaines le juge ne va pas résister à
la prise en charge grandissante par les personnes publiques d’activités tournées vers le
divertissement au sens large : cinéma , théâtre , etc. Si l’IG est déterminant dans
l’identification d’une activité de SP le régime exorbitant de droit commun est revanche un
élément fonctionnel ou alternatif .
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elle ne l’est plus depuis l’arret APREI du 22 février 2007 le conseil d’Etat français a en effet
assoupli ou atténué cette exigence le juge estime en effet dans cet arret : qu’une personne
privée qui assure une mission d’IG sous le contrôle de l’administration et qui est dotée à
cette fin de prérogatives de puissance publique est chargé de l’exécution d’un SP ; que
meme en l’absence de telles prérogatives une personne privée doit etre egalement regardée
dans le silence de la loi comme assurant une mission de SP lorsque eu égard à l’intéret
général de son activité aux conditions de sa création de son organisation ou de son
fonctionnement aux obligations qui lui sont imposées ainsi qu’au mesures prises pour
vérifier que les objectifs qui lui sont assignés sont atteint , il apparait que l’administration a
entendu lui confier une telle mission .
Il ressort de cet arret que l’exigence de détention de prérogatives de puissance publique est de
plus en plus remise en cause , désormais elle ne constitue plus une condition nécessaire et
peut se voir substituer une condition alternative liée à la volonté établie de l’administration à
confier une mission de SP à une personne privée .