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Burkina Faso

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Ministère de la l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation


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Université Nazi Boni

Département : sciences juridiques et politiques (SJP)

Thème :

Mutation du service public

Groupe : 07
Membre du groupe

Traoré Salimata Ouédraogo Assane


Coulibaly Mounirine Chérifa Zongo Issouf
Hema Mâ Alphonsine Traoré Drissa Kansoulé
Plan

I- Les formes primaires du service public

A- Le service public comme l’apanage des personnes publiques.


B- Le service public, une notion en crise

II- Les formes contemporaines du service public

A- L’immixtion de nouveau acteurs dans la réalisation du service


public
B- Les critères actuels de l’appréhension du service public
INTRODUCTION

Bien que sa formation se soit faite de manière assez exceptionnelle, le droit administratif au fil de
son évolution, s’est révélé d’une importance telle, que l’on constate aujourd’hui son omniprésence dans
presque toutes les actions des personnes publiques et dans certaines des personnes privées. La notion de
service publique est l’une des notions les plus usitées en droit administratif. Néanmoins, elle en demeure
paradoxalement l’une des plus difficiles à appréhender1. Deux conceptions se sont cependant illustrées.
Tantôt, le service public revêt une dimension organique ; il désigne dans ce cas l’ensemble des agents et des
moyens qu’une personne publique affecte à une tâche2. On concevait de ce point de vue que l’administration
était un ensemble de services publics3. Tantôt on l’appréhende sous un angle matériel. Dans ce cas il renvoie
à une activité réalisée par l’administration. L’administration accomplirait donc des activités de service
public4.La notion de service public revêt ainsi un double sens. Cela dénote des différentes fluctuations
auxquelles peut être sujette cette notion. Une telle situation s’explique par le fait que la notion de service
public a fait l’objet d’appréhensions évolutives au fil des âges, toute chose qui justifierait sa complexité
aujourd’hui encore. Des auteurs ont convenu qu’au sein de toutes les formes d’organisations sociales connu
à ce jour, il a existé des occasions de distinction entre les intérêts individuels et ceux collectifs, autour
desquels la vie de la communauté s’est organisée5. La réalisation de ces derniers était confiée aux autorités
compétentes qui étaient soit les autorités religieuses, soit les seigneurs ou encore des associations de
diverses natures…, selon l’organisation politique de chaque société. L’existence de ce qui sera qualifié plus
tard de service public remonterait ainsi à celle de l’organisation sociale elle-même. L’expression ‘’service
public’’ est née sous la révolution française et son utilisation a commencé à prendre de l’ampleur au XIXe 6 .
L’organisation, la mission, et les modalités d’exercice du service public ont subi des changements. Ainsi, pour
espérer comprendre les implications de cette notion il parait nécessaire de comprendre les différentes
transformations qu’elle a subi jusque-là. D’où l’intérêt du thème de notre présent exposé : « les mutations
du service public ». Quelle a été l’évolution du contenu de la notion de service public au cours de l’histoire ?
Quels ont été les principes directeurs de cette évolution ? Dans notre analyse nous tâcherons de répondre à
ces interrogations. A son émergence, la conception du service public se limitait à des formes primaires (I).
Bien qu’il ait gardé cette forme pendant un certain temps, nous avons progressivement assisté à la naissance
de formes contemporaines du service public (II).

I- Les formes primaires du service public.

La notion de service public, a longtemps été exclusivement liée à l’Etat (A), cependant elle s’est par
la suite élargie (B).

A. Le service public comme l’apanage de l’Etat.

1
Jean-Claude RICCI, Droit administratif général, 5e édition, Hachette supérieur, P 110
2
Jean WALINE, Droit administratif, 27e édition, Dalloz, P 413
3
Charles DEBBASCH, Frédéric COLIN, Droit administratif, 10e édition, Economica, P281
4
Charles DEBBASCH, Frédéric COLIN, Droit administratif, 10e édition, Economica, P281
5
Lia CAPONETTI, Barbara SAK, Comment définir le service public à travers ses différentes facettes, missions et principes ? CIREC
n0 2016/06, P 6
6
Pierre-Laurent FRIER, Jacques PETIT, Droit administratif, 12e édition 2018-2019, Domat, P277
Dans sa première acception, le service public a été rattaché exclusivement à la personne publique,
plus précisément à l’Etat. On considérait l’Etat lui-même comme un ensemble de services publics. Nous
devons une telle conception à des doctrinaires comme Léon DUGUIT et à sa suite Gaston JEZE7. Ils étaient
arrivés à la conclusion selon laquelle, tous ce que l’Etat faisait, relevait du service public, était soumis à
l’application du droit administratif et appelait de ce fait la compétence du juge administratif. C’est dans ce
sens que Gaston JEZE affirme : « Le droit administratif est l’ensemble des règles spéciales relatives au
fonctionnement des services publics. » ou encore :« dans tout pays qui est arrivé à la notion de service
public, () il y’a un droit administratif ».
On peut comprendre ce rapport entre service public et Etat car la réalisation du service public
légitimes l’existence même de l’Etat. En effet l’Etat utilise ses prérogatives pour réaliser des services
profitables à tous et c’est à ce titre qu’il est fondé à réclamer l’allégeance des citoyens8. Avant la naissance
de l’Etat, on n’utilisait pas la terminologie ‘’service public’’. Le concept de service public à sa naissance, alors
employé au singulier renvoi à l’Etat lui-même. L’idée que l’on se fait du service public est tributaire de la
conception que l’on a de l’Etat, de son rôle et de ses devoirs envers nous. C’est la raison pour laquelle on
considèrera différemment ce à quoi doit correspondre le service public, selon que l’on soit mû par des
idéologies libérales ou socialistes9.
En effet, dans l’idéologie socialiste où l’on privilégie l’intérêt commun, presque tout est susceptible de
rentrer dans le cadre du service public et de ce fait, de relever de la compétence exclusive de l’Etat. C’est la
conception de l’Etat providence. A contrario, dans les idéologies libérales, on accorde plus de crédits aux
libertés individuelles. On parle d’Etat gendarme, le contenu du service public à proprement dit est restreint
et ne concernes que les domaines particuliers des activités dites ‘’régaliennes’’. Quoi qu’il en soit, dans l’une
ou l’autre des idéologies on pouvait appréhender la première conception du service public de manière
linéaire. Ainsi sur le volet organique, seul des personnes de Droit public étaient concernées, les moyens
utilisés étaient également publics et il y avait l’utilisation de prérogatives de puissance publique. Pour ce qui
est de l’aspect matériel, le service public demeurait une activité réalisée par l’administration et par
conséquent soumise au régime juridique du Droit administratif10. L’administration n’avait d’autres fonctions
que la prestation de service public. L’équation semblait parfaite, le service public connait son ‘’ âge d’or’’.
Cependant, cette conception simpliste de la notion de service public va vite s’avérer utopique et s’élargir.

B. L’extension de la notion de service public

La théorie du service public a connu une période de tranquillité. Cependant, à côté de cette notion en plein
essor, l’évolution de la société suivait son cours. Au gré de cette évolution, les besoins et aspirations des
populations ont également changés. Ce qui pouvait être valablement considéré comme relevant du service
public s’est densifié les besoins étant désormais multiples et multiformes. De ce fait l’appréhension du
service public s’est complexifiée. En ce moment, deux constats se sont imposés.
D’une part, il fallait se rendre à l’évidence que l’Etat, à lui seul, ne pouvait pas assumer la réalisation du
service public dans son entièreté. L’augmentation fulgurante des charges publiques entrainait celle
inévitable du coup des impôts et des taxes pour y faire face11. Toute chose qui affectait le plus souvent
négativement le portefeuille des populations. Les activités constitutives de service public étaient désormais

7
Jean-Claude RICCI, Droit administratif général, 5e édition, Hachette supérieur, P 111
8
Pierre-Laurent FRIER, Jacques PETIT, Droit administratif, 12e édition 2018-2019, Domat, P277
9
Jacqueline MORAND-DEVILLER, Droit administratif, Lextenso éditions, P 457
10
« Tribunal des conflits, 8 février 1873, Blanco » M. LONG…, Les grands arrêts de la jurisprudence administrative, Dalloz, 22e
édition, P 26
11
Pierre-Laurent FRIER, Jacques PETIT, Droit administratif, 12e édition 2018-2019, Domat, P278
multiformes. Parallèlement, on assistait à l’hégémonie du capitalisme. L’extension de plus en plus croissante
du domaine du service public et donc de l’intervention de l’Etat ne cadrait pas avec les conceptions libérales.
Il voyait en cela une menace aux libertés individuelles. Cela a conduit à l’émergence d’une des critiques faites
à la conception classique du service public, celle selon laquelle tout ne peut ou ne doit dépendre de l’Etat.
D’autre part, il était devenu indéniable que toutes les actions menées par l’Etat même dans le cadre du
(d’un) service public n’engendrait pas de facto l’application du droit administratif. Le service public n’était
plus le critère exclusif justifiant la soumission de l’Etat à un régime juridique spécial. En effet, on s’est rendu
compte qu’il était des situations dans lesquelles l’Etat agissait comme une personne privée. C’est-à-dire qu’il
ne recherchait pas la satisfaction de l’intérêt général mais s’inscrivait dans une dynamique de recherche de
profit. Dans de tels cas de figures son action était soumise non plus au droit administratif amis plutôt au droit
commun12. Cette vérité ne pouvait plus être niée avec l’avènement de l’arrêt bac d’Eloka13. Dès lors on
faisant la distinction entre service public administratif (SPA) et service public à caractère industriel et
commercial (SPIC)14.
Pendant que la première catégorie restait soumise au régime du droit administratif, face à la
seconde, c’était le droit commun qui trouvait à s’appliquer. Il était désormais admis que l’Etat pouvais
délibérément se comporter comme une personne privée. A ce titre il était évidemment logique que son
action soit soumise à un régime de droit privé. Il apparaissait dès lors que l’action de l’Etat ne relevait pas
d’office du droit administratif et de ce fait de la compétence du juge administratif. L’équation : Etat = service
public = droit administratif n’était plus une vérité absolue ou du moins ne concernait plus que les services
publics administratif. Il était désormais erroné de dire que toutes les actions de l’Etat appelaient l’application
du droit administratif parce que relevant du service public. La notion de service public s’était étendue car on
en distinguait désormais deux sortes. Cette extension va contribuer à la transformer du service public pour
faire naître les formes contemporaines que nous connaissons aujourd’hui (II).

II- Les formes contemporaines du service public

Après que la conception primaire du service public ait montré ses insuffisances, on assistera à
l’émergence de formes contemporaines. Ces dernières ont d’abord été caractérisées par l’immixtion de
nouveaux acteurs dans la réalisation du service public (A) ; par la suite les critères actuels d’appréhension du
service public se sont distingués (B).

A. L’immixtion de nouveau acteurs dans la réalisation du service public

La conception primaire du service public le limitait au service public administratif. Avec l’extension
de la notion par l’avènement des services publics industriels et commerciales, on concevait désormais que
l’Etat pouvait agir comme une personne privée. Aussi nous sommes nous rendu compte que l’Etat ne pouvait
pas prendre en charge tout le service public. La notion de service public devait être reconsidérée si on voulait

12
Jean-Claude RICCI, Droit administratif général, 5e édition, Hachette supérieur, P 113
13
« Tribunal des conflits, 22 Janvier 1921, Société commerciale de l’Ouest africain » M. LONG…, Les grands arrêts de la
jurisprudence administrative, Dalloz, 22e édition, P 35

14
Diassibo Thomas YONLI, Droit administratif général, volume 1 et 2, temple du savoir, 4e édition, P111-112
la garder. L’une des évolutions les plus importantes a été d’étendre la réalisation du service public à des
acteurs autres que l’Etat.
Il était désormais admis que les personnes privées pouvaient également réaliser des activités de
service public. On se souviens du sieur Terrier à qui le Conseil d’Etat avait reconnu la participation à la
réalisation du service public afin de retenir sa compétence dans la résolution du litige qui avait opposé Sieur
Terrier à son département15. On assistera à la naissance des contrats de concession par lesquels les
personnes publiques pouvaient désormais confier la réalisation du service public à une personne privée16.
L’arrêt Thérond, (CE 04 Mars 1910, Thérond)17 constitue l’une des premières illustrations des contrats de
concession. Ces procédés étaient rares et gardaient un caractère exceptionnel par rapport au principe qui
demeurait la réalisation du service public par l’administration publique18. Cependant l’intervention de la
personne privée dans l’exécution du service public ne relève plus de l’extraordinaire de nos jours. En effet
cela est devenu un processus habituel au point que la nature privée ou publique la personne chargée de
l’exécution d’un service ne puisse plus être le critère déterminant de la nature publique ou non du service
lui-même. Désormais, une personne privée peut assurer pleinement un service public, c’est du moins ce que
l’on peut retenir de l’arrêt caisse primaire, (CE,31 mai 1938, caisse primaire) rendu par le Conseil d’Etat.
En plus des personnes privées, des partenaires étrangers relevant du droit public ou du droit privé peuvent
également concourir à la réalisation du service public dans un Etat. C’est le cas par exemple des organisations
internationales (OI), ou des organisations non gouvernementales (ONG). Au Burkina Faso nous avons entre
autres l’OMS, le FAO qui œuvre dans la réalisation des service publics sanitaire et alimentaire en tant
qu’organisation internationales. Nous avons également le comité international de la croix rouge qui participe
à la réalisation de nombreux services publics comme celui de la santé au Burkina Faso en étant une
organisation non gouvernementale.
Nous constatons que la réalisation du service public n’est plus l’apanage de l’Etat. Les individus, les
entreprises privées, les acteurs étrangers… réalisent des activités de service public également. Cela permet
de pallier les insuffisances de l’Etat en élargissant les compétences intervenant dans la réalisation du service
public. Toute chose qui peut en améliorer la qualité, l’efficacité et la disponibilité. Cependant, une telle
ouverture n’est pas sans risque. Il fallait que l’essence du service public qui est la satisfaction de l’intérêt
général soit préservé. C’est la raison pour laquelle l’évolution du service public ne s’est pas arrêtée à ses
acteurs mais s’est poursuivi jusqu’à l’émergence des critères actuels de son appréhension (B).

B. Les critères actuels de l’appréhension du service public

Il nous a été donné de constater que la notion du service public a considérablement fluctuer au travers des
âges. Il est donc logique que les critères par lesquelles on appréhendait le service public aient également
changé. Pour ce qui est de notre époque, on peut définir le service public comme : « une activité d’intérêt
générale, dépendant de l’administration et souvent soumise au droit administratif »19 selon l’affirmation de
Jean-Claude RICCI. Dans cette assertion, l’auteur évoque en tout trois (3) critères du service public à savoir

15
M LONG, P WEIL, G BRAIBANT, P DELVOLVE, B GENVOIS, Les grands arrêts de la jurisprudence administrative, Dalloz,
22e édition, P 139
16
Didier TRUCHET, Droit administratif, Puf, P322
17
M LONG, P WEIL, G BRAIBANT, P DELVOLVE, B GENVOIS, Les grands arrêts de la jurisprudence administrative, Dalloz,
22e édition, P 215
18
Charles DEBBASCH, Frédéric COLIN, Droit administratif, 10e édition, Economica, P 283
19
Jean-Claude RICCI, Droit administratif général, 5e édition, Hachette supérieur, P 115
le critère de la finalité de l’activité, un critère organique et enfin le critère du régime juridique. Chacun de
ces critères dégagés mérite une attention particulière.
D’abord le critère finaliste voudrait que l’activité soit une activité d’intérêt général. La notion d’intérêt
générale est une notion dont la définition s’avère très complexe tant on peut l’étendre à souhait à presque
tout. L’intérêt générale contrairement à ce que l’on pourrait croire n’est ni la somme des intérêts individuels
(ces derniers étant souvent contradictoires), ni ce qui concerne forcément la communauté dans son
entièreté vue que cela est presqu’impossible. L’intérêt général peut alors être considéré comme l’intérêt qui
transcende ceux des particuliers et qui est procuré par la société, si non à tous les individus, au moins au
plus grand nombre ou à une catégorie d’entre eux20. Pour qu’une activité soit qualifiable d’activité de service
public, il faut donc que sa finalité soit la satisfaction des besoins du plus grand nombre d’individus possible
au sein de la société.
Concernant le second critère l’auteur évoque le fait que l’activité doit être « dépendante de
l’administration ». On considère ainsi l’administration comme l’acteur devant être inexorablement présent
dans le processus de réalisation du service public. Dans les points précédant de notre analyse, nous avons
vu que l’activité de service public peut être réalisée soit par une personne publique, soit par une personne
privée. Lorsque l’activité est réalisée par la personne publique, c’est à dire par l’administration elle-même,
on constate de facto sa dépendance de ladite activité à celle-ci. Nous sommes ici dans l’hypothèse où
l’activité est assurée par l’administration, la question de la dépendance ne se pose pas. Mieux, lorsqu’il y a
un doute sur la nature d’une activité, la présence d’une personne publique engendre une présomption de
présence d’un service public.
L’intérêt donc de ce critère se révèle lorsque l’activité en question est gérée par une personne privée.
En effet, lorsqu’une activité est gérée par une personne privée, pour qu’elle puisse être qualifiée de service
public il faut qu’elle soit sous le contrôle de l’administration. Il faut qu’elle lui soit « dépendante ». Ce
principe figure parmi ceux dégagés par l’arrêt Narcy (CE, Sect., 28 juin 1963, Narcy) pour reconnaître le
caractère de service public à une activité gérée par une personne privée. En plus du critère finaliste et du
critère organique, le juge dans cet arrêt ajoute le critère matériel qui voudrait que la personne privée dans
l’exercice de l’activité dispose des prérogatives de puissance publique. Ces prérogatives de puissance
publiques sont-elles mêmes une manifestation de la dépendance de l’activité à l’administration car il n’est
pas possible pour la personne privée d’exercer des prérogatives de puissances publiques sans y avoir été
autorisé par l’administration. Outre ces critères, le législateur peut attribuer le critère de service public à une
activité menée par une personne privée.
Pour ce qui est du critère du régime juridique, l’activité du service public est généralement soumise au droit
administration, mais exceptionnellement elle sera soumise au droit privé lorsqu’il s’agit des services publics
à caractère industriel et commercial (SPIC). La conception contemporaine voudrait ainsi que le service public
soit une activité assurée ou assumée par la personne publique en vue de satisfaire l’intérêt général.

CONCLUSION

La notion de service public à son apparition était utilisée pour désigner l’action spécifique et distincte de
l’Etat par rapport au personnes privée et justifier de ce fait la soumission de l’Etat à un régime juridique
spécifique et distinct qui est celui du droit administratif. On ne concevait donc pas sa réalisation par une
personne privée. Cependant cette première conception a très vite évolué dès lors que l’on s’est aperçu de
ses limites. Toutes les activités de l’administration n’étaient pas assimilables au service public et tout le

20
Diassibo Thomas YONLI, Droit administratif général, volume 1 et 2, temple du savoir, 4e édition, P108
service public ne pouvait pas être assuré par l’Etat seul. On distinguera à partir de là les services publics
administratifs (SPA) des services publics à caractères industriel et commercial (SPIC). Ensuite, on assistera à
l’irruption d’acteurs autres que l’Etat dans la réalisation du service public, notamment la personne privée.
La notion de service public se complexifiait ainsi davantage. Il était donc nécessaire de dégager les critères
d’appréhension du service public contemporain. Dans cette dynamique on qualifiera de service public toute
activité d’intérêt général assurée ou assumée par l’Etat. Néanmoins certains de ces critères restent difficiles
à saisir de manière simple. Toute chose qui porte à croire que la notion de service public n’est pas au terme
de son évolution.
❖ CAPONETTI Lia, SAK Barbara, Comment définir le service public à travers ses différentes facettes,
missions et principes ? CIREC n0 2016/06, P 38

❖ DEBBASCH Charles, COLIN Frédéric, Droit administratif, 10e édition, Economica,711

❖ FRIER Pierre-Laurent, PETIT Jacques, Droit administratif, 12e édition 2018-2019, Domat, P971

❖ LONG.M, WEIL. P, BRAIBANT. G, DELVOLVE.P, GENVOIS.B, Les grands arrêts de la jurisprudence


administrative, Dalloz, 22e édition, P 1859

❖ MORAND-DEVILLER Jacqueline, Droit administratif, Lextenso éditions, P 793

❖ RICCI Jean-Claude, Droit administratif général, 5e édition, Hachette supérieur,303

❖ TRUCHET Didier, Droit administratif, Puf, P 460

❖ WALINE Jean, Droit administratif, 27e édition, Dalloz, P 2370

❖ YONLI Diassibo Thomas, Droit administratif général, volume 1 et 2, temple du savoir, 4e édition, P 206

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