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Droit Administratif
(Grand Service
Publique de l'État)
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DROIT ADMINISTRATIF :

GRANDS SERVICES PUBLICS
Courriel
DE L’ETAT
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Professeur : MBOKO DJANDIMA


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YANDA

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PLAN DU COURS

INTRODUCTION

1ère Partie : THEORIE DU SERVICE PUBLIC

Titre I : La notion de service public

Chapitre I : L’émergence du concept de service public

Chapitre II : Les définitions du service public

Chapitre III : Les grandes catégories du service public

Titre II : L’organisation du service public

Chapitre I : La création des services publics

Chapitre II : La gestion des services publics

Chapitre III : Le contrôle des services publics

Chapitre IV : La suppression des services publics

2ème Partie : LES SERVICES PUBLICS D’ETAT

Titre I : Les services centraux d’Etat

Chapitre I : Les services d’Etat dans la coordination de l’action de l’Etat

Chapitre II : Les services d’Etat dans le maintien de l’ordre et la défense nationale

Chapitre III : Les services d’Etat dans la régulation des activités économiques

Titre II : Les services déconcentrés d’Etat

Chapitre I : Les services déconcentrés des ministères du gouvernement central

Chapitre II : Les services déconcentrés d’Etat à l’extérieur du pays

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Textes importants à avoir :

- La Constitution
- La Charte africaine sur les valeurs et principes du service public et de l’administration
- Loi du 7 juillet 2008 portant dispositions générales relatives à la transformation des
entreprises publiques
- Loi du 7 juillet 2008 portant dispositions générales applicables aux établissements
publics
- Loi du 7 juillet 2008 fixant les règles relatives à l’organisation et à la gestion du
portefeuille de l’Etat
- Loi organique du 31 juillet 2008 portant principes fondamentaux relatifs à la libre
administration des provinces
- Loi organique du 7 octobre 2008 portant composition, organisation et
fonctionnement des entités territoriales décentralisées et leur rapport avec l’Etat et
les provinces
- Loi-cadre du 11 février 2014 de l’enseignement national
- Loi organique du 15 octobre 2013 portant organisation et fonctionnement de la Cour
Constitutionnelle
- Loi organique du 11 avril 2013 portant organisation, fonctionnement et compétence
des juridictions de l’ordre judiciaire
- Loi du 17 juillet 1981 portant statut du personnel de carrière des services publics de
l’Etat
- Ordonnance du 11 juin 2012 portant organisation et fonctionnement du
gouvernement, modalités pratiques de collaboration entre le Président de la
République et le Gouvernement ainsi qu’entre les membres du Gouvernement
- Ordonnance du 11 juin 2012 fixant les attributions des Ministères

3 textes importants en cours d’élaboration :

- Le projet de loi organique fixant l’organisation et le fonctionnement des services


publics du pouvoir central, des provinces et des ETD
- Le projet de loi portant statut des agents de carrière des services publics de l’Etat
- La proposition de loi organique portant organisation, compétence et fonctionnement
des juridictions de l’ordre administratif

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INTRODUCTION

§1 La légitimité et la finalité de l’action publique

Le moteur de l’action administrative est essentiellement désintéressé. Le vocable de


« service public » désigne dans toute société un ensemble d’activités considérées
comme étant d’intérêt commun.

Le service public est le phénomène central de la vie administrative. Il traduit le mythe


d’un Etat généreux, bienveillant, uniquement soucieux du bien-être de tous, c’est-à-dire
le mythe d’un Etat Providence.

Le thème du service public sous-entend une vision très différente de l’Etat : un Etat
soumis au droit, c’est-à-dire la conception de l’Etat de police fait place à celle de l’Etat de
droit.

 L’Etat-Providence est un idéal.


 L’Etat de police : la fin justifie les moyens. L’administration se passait du droit et il n’y
avait pas de commission de censure pour l’administration. Or, dans l’Etat de droit, on
se soumet à la loi.
 L’action de l’Etat n’est légitime que lorsqu’elle est destinée à servir le citoyen.

Construisant une nouvelle théorie de l’Etat qui n’est pas fondée sur l’idée de puissance
mais sur celle des services publics, Léon DUGUIT voit l’Etat comme une coopération des
services publics organisés et contrôlés par les gouvernants.

§2 La spécificité du droit des services publics

Le droit des services publics, dénommé, dans le programme officiel des enseignements à
la faculté de Droit, « Grands Services Publics de l’Etat », est une composante du droit
administratif. Il fait partie de ce qu’il convient d’appeler « droits administratifs spéciaux ».
ème
Le droit administratif enseigné en 3 année est un droit administratif général alors que
le droit de la fonction publique, le droit administratif des biens, le droit des contrats
administratifs, le droit des collectivités locales, le droit du contentieux administratif ou le
droit des services publics sont des droits administratifs spéciaux.

Sous le titre de « Grands services publics de l’Etat », on pourrait être conduit à seulement
examiner les services publics d’Etat, c’est-à-dire les services publics relevant du pouvoir
central. Mais cela est insuffisant car les services publics locaux sont tout aussi grands
(importants) pour les citoyens. Pour les usagers, le service d’hygiène, le service anti-
incendie, le transport urbain, l’enlèvement des ordures ménagères, les cantines scolaires,
etc. sont des services importants, essentiels pour la vie dans la collectivité.

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 L’intitulé du cours pose problème car on est amené à penser qu’aux services publics
de l’Etat, du pouvoir central alors que tous les services publics sont importants. Dès
qu’un service est élevé au rang de « service public », c’est qu’il est important pour la
société.

Les services publics sont certes étudiés sous l’angle classique du droit administratif mais
ils sont également analysés sous l’angle global du droit public, plus particulièrement sous
l’angle du droit constitutionnel.

Un service public, pouvant en outre exercer des activités économiques, il est aujourd’hui
de plus en plus analysé sous l’angle novateur du droit public des affaires ou du droit
public économique.

§3 Les outils méthodologiques

La doctrine juridique définit la méthode comme la manière dont les juristes organisent
leur raisonnement pour parvenir à une solution juridique.

La méthode constitue un instrument ou un moyen pour parvenir à une solution.


Autrement dit, la méthode est l’équipement élémentaire nécessaire pour diverses
modalités du travail juridique.

Une seule et unique méthode qu’on pourrait qualifié de juridique n’existe pas. D’après
certains, la méthode juridique serait le recours aux textes.

Il n’existe pas non plus une seule et unique méthode juridique en droit public. De même,
il n’existe pas une méthode ou encore une méthodologie mais des méthodes et des
méthodologies, en fonction de l’objet de l’étude ou de la recherche.

Le droit administratif, dont le droit des services publics n’est qu’une composante, est p lus
existentiel que conceptuel. C’est pourquoi il y a particulièrement recours à l’ induction, à
l’emploi des catégories juridiques, à l’usage des fictions et présomptions, et de manière
générale, au type d’interprétation juridique ainsi qu’à la méthode diachronique et à la
méthode comparative.

L’induction consiste, à partir de cas individuels, pour accéder aux énoncés universels. Il ne
s’agit pas de poser la théorie pour en déduire ensuite les conséquences juridiques
pratiques. Il faut partir de la pluralité des solutions d’espèce afin de procéder par
induction à un principe, à une construction ou à une catégorie de portée générale. En
d’autres termes, le procédé inductif consiste en une analyse critique de la pratique
juridique réelle pour en dégager des principes car il n’est pas question en droit
administratif de poser la théorie pour ensuite en déduire les conséquences juridiques
pratiques comme en droit civil.

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Le mot « raisonnement » désigne à la fois une activité de l’esprit et le produit de cette


activité. Le raisonnement en droit administratif suppose de faire entrer une donnée dans
l’une des catégories que connait ce droit (personne morale de droit administratif, acte
administratif unilatéral, service public, agent public, travail public, marché public, etc.).

Une catégorie juridique peut être définie comme une notion à laquelle est attaché un
statut, c’est-à-dire un ensemble de règles . En d’autres termes, mener un raisonnement
en droit administratif revient à classer l’objet étudié dans la bonne catégorie car à ce
moment, on peut lui appliquer les règles qui sont attachées à cette catégorie.

L’usage des fictions et des présomptions ne se fait pas qu’en droit privé vu que le droit
administratif les utilise également.

Les fictions conduisent à considérer comme vrai des situations qui ne correspondent pas
à l’observation des faits. Par exemple, l’acte retiré ou annulé est sensé n’ avoir jamais
existé ou encore la théorie du fonctionnaire de fait.

Les présomptions conduisent au début d’un raisonnement à tenir pour établis des faits ou
des propositions dont la preuve n’a pas été apportée. Par exemple, la présomption de la
légalité des actes administratifs.

En droit administratif, l’interprétation juridique est essentielle car on est en face d’une
discipline normative. Les grands types d’interprétation juridique sont souvent utilisés de
manière combinée. La doctrine relève plusieurs types d’interprétation juridique :

- L’interprétation sémiotique : l’interprétation d’un texte ou d’une disposition partant


du langage dans lequel est exprimé le texte ou la linguistique juridique.
- L’interprétation téléologique ou finaliste : on recherche de la raison d’être (ratio
legis).
- L’interprétation génétique : on part de la genèse du texte en recherchant l’intention
de ses auteurs dans les travaux préparatoires, les débats parlementaires, etc.
- L’interprétation systémique : on prend en considération d’autres articles d’un texte
pour se référer au système auquel appartient la règle.
- L’interprétation fonctionnelle : il s’agit d’appliquer la règle en adaptant celle-ci à
l’évolution du contexte historique. Il faut l’appliquer avec réserve.

La méthode diachronique ou historique est d’une importance capitale en droit


administratif. Cette méthode présente un intérêt tant sur le plan de la légistique
(=science et art de l’élaboration des textes juridiques) que du contentieux de la légalité.

Elle permet de faire une application rationnelle du principe de parallélisme de forme et


de compétence. En effet, rebus sic stantibus ( Le choses demeurent en l'état) .

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Si les règles de compétence sont les mêmes que celles qui étaient en vigueur au moment
où le texte sous examen était édicté, le principe de parallélisme de forme et de
compétence s’accomplit en vue de la théorie de l’acte contraire.

En revanche, si les règles de compétence ont changé depuis lors, le principe de


parallélisme de forme et de compétence ne s’applique plus, seules les règles de
compétence actuelles sont alors applicables.

Pour ce qui est du contentieux de la légalité, la méthode diachronique permet d’identifier


la règle de droit qui s’applique au fond de l’affaire et à la procédure à suivre.

S’agissant du fond de l’affaire, ce sont les textes juridiques en vigueur in illo tempore non
suspecto, c’est-à-dire que ce sont les textes qui sont en vigueur au moment des faits qui
s’appliquent.

Quant à la procédure, ce sont en principe les règles en vigueur au moment du prononcé


de la décision qui s’appliquent sauf en ce qui concerne les actes de procédure déjà
accomplis régulièrement sous l’empire des textes antérieurs.

La méthode comparative permet de mettre en lumière l’originalité du droit national et


les points faibles de celui-ci en vue de son amélioration.

Pour des raisons historiques évidentes, le droit public belge et le droit public français
constituent les principales sources d’inspiration intellectuelle du droit public congolais.

En effet, ces trois systèmes juridiques appartiennent à la même famille juridique


(romano-germanique). En outre, la langue française facilite l’accès à la littérature
juridique belge ou française.

De lege ferenda : le droit à faire

De lege lata : le droit existant

§4 Les sources du droit des services publics

Par l’expression « source », l’on doit viser les sources formelles.

Les sources formelles sont des modes de formation des normes juridiques, c’est-à-dire les
procédés et actes par lequel ces normes accèdent à l’existence juridique, s’insèrent dans
le droit positif et acquièrent validité.

Elles sont différentes des sources matérielles ou sociologiques.

Les sources matérielles sont des éléments qui sont à l’origine du droit tel qu’il existe . Par
exemple, l’histoire, la religion, les données politiques, sociales et culturelles, les données
économiques, etc.

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Il faut faire la part des choses entre les éléments qui font naître les normes juridiques et
celles qui influencent la naissance de ces normes. Les sources formelles font naître les
normes alors que les sources matérielles influencent cette naissance.

Les sources formelles du droit administratif se trouvent dans une hiérarchie. Toutes les
sources formelles n’ont pas la même capacité juridique (ius potestas).

L’ordre hiérarchique, dans l’ordre interne de l’Etat, des sources formelles se présente
comme suit : la Constitution, les traités et accords internationaux, les actes législatifs, la
coutume locale, les principes généraux du droit et les règlements administratifs.

I. La Constitution
Elle se trouve au sommet de l’ordre juridique de l’ Etat et apparaît comme la source
des sources, le fondement de la validité de l’ordre juridique tout entier.
La Constitution est la charte de l’Etat. En droit congolais, Constitution et
constitutionnalité coïncident parfaitement. D’où, le contrôle de constitutionnalité
consacre la suprématie de la Constitution par rapport aux autres sources formelles.
 Au commencement du droit est la Constitution.
 En R.D.C., Constitution=Constitutionnalité.

II. Les traités et accords internationaux


Les conventions internationales sont sources du droit administratif dans la mesure où
elles créent des droits ou des obligations pour les particuliers qui sont des
administrés ou des usagers des services publics.
Dans un système juridique moniste, l’insertion du traité ou de l’accord international
dans l’ordre juridique de l’Etat se réalise par la publication au Journal Officiel après
l’accomplissement de toutes les formalités exigées.
La supériorité des accords et traités internationaux par rapport aux actes législatifs
est soumise aux conditions reprises à l’article 215 de la Constitution (ratification ou
approbation régulière par l’autorité compétente, publication régulière, et pour ce qui
est des traités et accords bilatéraux, réciprocité dans l’application).
En revanche, aucune norme du droit international ne donne aux Etats le pouvoir de
faire des traités contraires à leur Constitution. C’est pourquoi la Constitution
congolaise organise le contrôle de compatibilité du traité à la Constitution (article
216 de la Constitution).

La supériorité des traités et accords internationaux sur les actes législatifs est une
supériorité conditionnelle alors que la supériorité de la Constitution sur les actes
législatifs est une supériorité absolue ou encore inconditionnelle.

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III. Les actes législatifs


Les actes législatifs sont les lois formelles, les actes ayant force de loi et les édits.
a) La loi formelle est tout acte édicté par le législateur national suivant la procédure
législative fixée par la Constitution telle que complétée par le règlement intérieur
de l’Assemblée Nationale et du Sénat et promulguée par le Président de la
République.
La loi a un domaine limité dans la Constitution tandis que le règlement bénéficie
d’un domaine réservé. La Constitution a en effet fixé une double limite au champ
d’application de la loi :
 Premièrement, la loi ne peut intervenir que dans les matières limitatives
énumérées par la Constitution en ses articles 122 et 123.
En ces matières, la loi ne pose les règles générales que dans le cadre de
l’article 122 de la Constitution (domaine des lois particulières), sinon elle ne
fixe que les principes fondamentaux où les règles de base en application de
l’article 123 de la Constitution (domaine des lois-cadres).
Une loi-cadre ne peut aller dans les détails, sinon, elle deviendrait une loi
particulière, ce qui est inconstitutionnel.

b) Les actes ayant force de loi sont toute déclaration de volonté émanant de
l’exécutif et destinée à produire, en vertu de la Constitution ou des théories de
circonstance exceptionnelle, des effets juridiques équipollents à ceux d’une loi
(définition du professeur VUNDUAWE T.P.).

Les actes ayant force de loi se trouvent actuellement dans l’article 129 de la
Constitution.

Dans le cadre d’une loi d’habilitation, le gouvernement peut adopter des projets
d’ordonnance qui sont sanctionnés par le Président de la R épublique. Ces
ordonnances entrent en vigueur dès leur publication au Journal Officiel. Dans le
délai prévu par la loi d’habilitation du Gouvernement, les ordonnances-lois
signées doivent être ratifiées par le Parlement par voie de loi.

Lorsqu’un projet de loi est déposé auprès du Gouvernement, il a 40 jours avant


d’approuver ce projet de loi et 60 jours pour déposer la loi autorisant la
ratification auprès de l’une des chambres.

c) L’édit est tout acte édicté par le législateur provincial suivant la procédu re
législative ébauchée dans la Constitution et fixée par la loi portant principes
fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces telle que complétée
par le règlement intérieur de l’Assemblée Provinciale et promulgué par le
Gouverneur de Province.
L’élément qui fait la différence entre les actes législatifs et les actes non
législatifs d’une Assemblée Parlementaire, c’est la promulgation.

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La promulgation est l’acte par lequel le Président de la République ou le


Gouverneur de Province atteste l’existence de la loi ou de l’édit et donne l’ordre
aux autorités publiques d’observer et de faire observer cette loi ou cet édit.
Les actes non législatifs comprennent les résolutions, les recommandations et les
motions. Exemple : Une motion de censure. Les actes non législatifs ne sont pas
promulgués.
L’infériorité absolue des actes législatifs par rapport à la Constitution est
consacrée par plusieurs dispositions de la Constitution (articles 160 al.1 et article
162, al.2).

IV. La coutume locale


Elle est entendue comme un ensemble d’usages ou de pratiques qui, à force d’être
répétés dans le temps, finissent par être considérés par les membres d’une société
comme étant juridiquement obligatoires.
La coutume suppose un élément matériel et un élément psychologique. Elle doit
répondre à 3 conditions :
- La répétition dans le temps d’un même fait
- La continuité, c’est-à-dire la répétition ne doit pas être interrompue
- La conviction ou l’opinio juris

Il n’existe pas une seule coutume ancestrale mais plusieurs coutumes locales.

La coutume a autorité dans son domaine d’application sur le règlement administratif.


Les coutumes locales constituent une source principale en matière d’administration
des entités territoriales de base dans les milieux ruraux (chefferie, groupement et
village) et de statut juridique des autorités traditionnelles (par exemple, la cooptation
de certains chefs coutumiers en qualité de députés provinciaux).

La coutume locale peut être aussi une source supplétive du droit, spécialement du
droit judiciaire congolais en l’absence de textes législatifs ou réglementaires. En effet,
le recours à la coutume en cas de lacune de la loi s’impose en vertu de l’Ordonnance
législative du 14 mai 1886 de l’Administrateur Général au Congo portant principe à
suivre dans les décisions judiciaires.

V. Les principes généraux du droit


Les principes généraux du droit sont des règles de droit non écrites qui s’imposent au
pouvoir réglementaire et à l’autorité administrative en général . Le juge ne peut
combler les lacunes de la loi qu’en se référant aux principes généraux du droit qui se
développent en marge du droit écrit. Ils sont reconnus comme tel parce qu’ils
constituent des sous-entendus dans le système juridique.

La notion des principes généraux du droit est reçue en droit congolais à travers
l’Ordonnance législative du 14 mai 1886 de l’Administrateur Général au Congo

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portant principe à suivre dans les décisions judiciaires et à travers la jurisprudence de


la Cour Suprême de Justice. L’article 118, al.2 de la Loi organique du 11 avril 2013
portant organisation, fonctionnement et compétence des juridictions de l’ordre
judiciaire constitue la base juridique actuelle des principes généraux du droit dans
notre droit.

S’agissant de leur mode de création, c’est au juge que revient le soin de proclamer
l’existence des principes généraux, d’en déterminer le contenu exact et la portée. Il
s’agit au fond d’une méthode d’interprétation qui tend à présenter chez le législateur
la volonté de respecter les libertés essentielles de l’individu. En d’autres termes, les
principes généraux du droit administratif. En d’autres termes, les principes généraux
du droit administratif tendent à assurer la protection des individus contre l’arbitraire
de l’administration et à assurer l’action des autorités administratives et le bon
fonctionnement des services publics.

La supériorité des principes généraux du droit est acquise sur le pouvoir


réglementaire même dans le silence des textes.

Lorsqu’un principe est consacré par la loi, il n’est plus un principe général de droit
car il a dès lors force de loi, il devient une norme législative.

VI. Les règlements administratifs


Le règlement administratif désigne tout acte unilatéral de l’administration qui crée
des règles juridiques générales et impersonnelles. Autrement dit, le règlement
administratif crée des règles susceptibles de conférer des droits et d’imposer des
obligations.

Parmi les actes administratifs unilatéraux, sont réglementaires les actes qui ont un
caractère normatif et les actes qui ont pour objet l’organisation d’un service public.

 Quand on parle de « portée générale », c’est sur le plan de la compétence


territoriale.
 Tous les actes signés par le Chef de l’Etat ne sont pas des règlements.

Les règlements administratifs subordonné ou autonome au sens technique ont une


autorité inférieure à celle des principes généraux du droit.

La hiérarchie entre les règlements administratifs suit d’abord la hiérarchie des


organes de leur édiction. Exemple : Le décret réglementaire du Premier Ministre a
une autorité supérieure sur l’arrêté réglementaire d’un Ministre ; l’arrêté
réglementaire du Gouverneur de Province a une autorité supérieure sur l’arrêté
réglementaire du Ministre Provincial.

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La hiérarchie entre les règlements administratifs tient aussi compte de la place de


l’entité territoriale dans la pyramide administrative de l’Etat. Exemple : L’arrêté
réglementaire de l’Administrateur du territoire a autorité sur l’arrêté réglementaire
du Chef des chefferies ou de secteur sous réserve du respect des affaires d’intérêt
local.

Une autorité administrative est celui qui relève du pouvoir exécutif de l’Etat et a un
pouvoir de décision.

Pour les actes administratifs pris par une même autorité administrative, l’acte
réglementaire a autorité supérieure à celle de l’acte individuel de la même autorité
en vertu du principe « patere legem quam ipse fecisti » (Respecte la loi que tu as
faite).

Exemple : Le Premier Ministre doit respecter le décret réglementaire qu’il a pris dans
un domaine lorsqu’il veut agir par des actes non réglementaires dans ce domaine.

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