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Droit Administratif
(Grand Service
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DROIT ADMINISTRATIF :
GRANDS SERVICES PUBLICS
Courriel
DE L’ETAT
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PLAN DU COURS
INTRODUCTION
Chapitre III : Les services d’Etat dans la régulation des activités économiques
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- La Constitution
- La Charte africaine sur les valeurs et principes du service public et de l’administration
- Loi du 7 juillet 2008 portant dispositions générales relatives à la transformation des
entreprises publiques
- Loi du 7 juillet 2008 portant dispositions générales applicables aux établissements
publics
- Loi du 7 juillet 2008 fixant les règles relatives à l’organisation et à la gestion du
portefeuille de l’Etat
- Loi organique du 31 juillet 2008 portant principes fondamentaux relatifs à la libre
administration des provinces
- Loi organique du 7 octobre 2008 portant composition, organisation et
fonctionnement des entités territoriales décentralisées et leur rapport avec l’Etat et
les provinces
- Loi-cadre du 11 février 2014 de l’enseignement national
- Loi organique du 15 octobre 2013 portant organisation et fonctionnement de la Cour
Constitutionnelle
- Loi organique du 11 avril 2013 portant organisation, fonctionnement et compétence
des juridictions de l’ordre judiciaire
- Loi du 17 juillet 1981 portant statut du personnel de carrière des services publics de
l’Etat
- Ordonnance du 11 juin 2012 portant organisation et fonctionnement du
gouvernement, modalités pratiques de collaboration entre le Président de la
République et le Gouvernement ainsi qu’entre les membres du Gouvernement
- Ordonnance du 11 juin 2012 fixant les attributions des Ministères
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INTRODUCTION
Le thème du service public sous-entend une vision très différente de l’Etat : un Etat
soumis au droit, c’est-à-dire la conception de l’Etat de police fait place à celle de l’Etat de
droit.
Construisant une nouvelle théorie de l’Etat qui n’est pas fondée sur l’idée de puissance
mais sur celle des services publics, Léon DUGUIT voit l’Etat comme une coopération des
services publics organisés et contrôlés par les gouvernants.
Le droit des services publics, dénommé, dans le programme officiel des enseignements à
la faculté de Droit, « Grands Services Publics de l’Etat », est une composante du droit
administratif. Il fait partie de ce qu’il convient d’appeler « droits administratifs spéciaux ».
ème
Le droit administratif enseigné en 3 année est un droit administratif général alors que
le droit de la fonction publique, le droit administratif des biens, le droit des contrats
administratifs, le droit des collectivités locales, le droit du contentieux administratif ou le
droit des services publics sont des droits administratifs spéciaux.
Sous le titre de « Grands services publics de l’Etat », on pourrait être conduit à seulement
examiner les services publics d’Etat, c’est-à-dire les services publics relevant du pouvoir
central. Mais cela est insuffisant car les services publics locaux sont tout aussi grands
(importants) pour les citoyens. Pour les usagers, le service d’hygiène, le service anti-
incendie, le transport urbain, l’enlèvement des ordures ménagères, les cantines scolaires,
etc. sont des services importants, essentiels pour la vie dans la collectivité.
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L’intitulé du cours pose problème car on est amené à penser qu’aux services publics
de l’Etat, du pouvoir central alors que tous les services publics sont importants. Dès
qu’un service est élevé au rang de « service public », c’est qu’il est important pour la
société.
Les services publics sont certes étudiés sous l’angle classique du droit administratif mais
ils sont également analysés sous l’angle global du droit public, plus particulièrement sous
l’angle du droit constitutionnel.
Un service public, pouvant en outre exercer des activités économiques, il est aujourd’hui
de plus en plus analysé sous l’angle novateur du droit public des affaires ou du droit
public économique.
La doctrine juridique définit la méthode comme la manière dont les juristes organisent
leur raisonnement pour parvenir à une solution juridique.
Une seule et unique méthode qu’on pourrait qualifié de juridique n’existe pas. D’après
certains, la méthode juridique serait le recours aux textes.
Il n’existe pas non plus une seule et unique méthode juridique en droit public. De même,
il n’existe pas une méthode ou encore une méthodologie mais des méthodes et des
méthodologies, en fonction de l’objet de l’étude ou de la recherche.
Le droit administratif, dont le droit des services publics n’est qu’une composante, est p lus
existentiel que conceptuel. C’est pourquoi il y a particulièrement recours à l’ induction, à
l’emploi des catégories juridiques, à l’usage des fictions et présomptions, et de manière
générale, au type d’interprétation juridique ainsi qu’à la méthode diachronique et à la
méthode comparative.
L’induction consiste, à partir de cas individuels, pour accéder aux énoncés universels. Il ne
s’agit pas de poser la théorie pour en déduire ensuite les conséquences juridiques
pratiques. Il faut partir de la pluralité des solutions d’espèce afin de procéder par
induction à un principe, à une construction ou à une catégorie de portée générale. En
d’autres termes, le procédé inductif consiste en une analyse critique de la pratique
juridique réelle pour en dégager des principes car il n’est pas question en droit
administratif de poser la théorie pour ensuite en déduire les conséquences juridiques
pratiques comme en droit civil.
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Une catégorie juridique peut être définie comme une notion à laquelle est attaché un
statut, c’est-à-dire un ensemble de règles . En d’autres termes, mener un raisonnement
en droit administratif revient à classer l’objet étudié dans la bonne catégorie car à ce
moment, on peut lui appliquer les règles qui sont attachées à cette catégorie.
L’usage des fictions et des présomptions ne se fait pas qu’en droit privé vu que le droit
administratif les utilise également.
Les fictions conduisent à considérer comme vrai des situations qui ne correspondent pas
à l’observation des faits. Par exemple, l’acte retiré ou annulé est sensé n’ avoir jamais
existé ou encore la théorie du fonctionnaire de fait.
Les présomptions conduisent au début d’un raisonnement à tenir pour établis des faits ou
des propositions dont la preuve n’a pas été apportée. Par exemple, la présomption de la
légalité des actes administratifs.
En droit administratif, l’interprétation juridique est essentielle car on est en face d’une
discipline normative. Les grands types d’interprétation juridique sont souvent utilisés de
manière combinée. La doctrine relève plusieurs types d’interprétation juridique :
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Si les règles de compétence sont les mêmes que celles qui étaient en vigueur au moment
où le texte sous examen était édicté, le principe de parallélisme de forme et de
compétence s’accomplit en vue de la théorie de l’acte contraire.
S’agissant du fond de l’affaire, ce sont les textes juridiques en vigueur in illo tempore non
suspecto, c’est-à-dire que ce sont les textes qui sont en vigueur au moment des faits qui
s’appliquent.
Pour des raisons historiques évidentes, le droit public belge et le droit public français
constituent les principales sources d’inspiration intellectuelle du droit public congolais.
Les sources formelles sont des modes de formation des normes juridiques, c’est-à-dire les
procédés et actes par lequel ces normes accèdent à l’existence juridique, s’insèrent dans
le droit positif et acquièrent validité.
Les sources matérielles sont des éléments qui sont à l’origine du droit tel qu’il existe . Par
exemple, l’histoire, la religion, les données politiques, sociales et culturelles, les données
économiques, etc.
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Il faut faire la part des choses entre les éléments qui font naître les normes juridiques et
celles qui influencent la naissance de ces normes. Les sources formelles font naître les
normes alors que les sources matérielles influencent cette naissance.
Les sources formelles du droit administratif se trouvent dans une hiérarchie. Toutes les
sources formelles n’ont pas la même capacité juridique (ius potestas).
L’ordre hiérarchique, dans l’ordre interne de l’Etat, des sources formelles se présente
comme suit : la Constitution, les traités et accords internationaux, les actes législatifs, la
coutume locale, les principes généraux du droit et les règlements administratifs.
I. La Constitution
Elle se trouve au sommet de l’ordre juridique de l’ Etat et apparaît comme la source
des sources, le fondement de la validité de l’ordre juridique tout entier.
La Constitution est la charte de l’Etat. En droit congolais, Constitution et
constitutionnalité coïncident parfaitement. D’où, le contrôle de constitutionnalité
consacre la suprématie de la Constitution par rapport aux autres sources formelles.
Au commencement du droit est la Constitution.
En R.D.C., Constitution=Constitutionnalité.
La supériorité des traités et accords internationaux sur les actes législatifs est une
supériorité conditionnelle alors que la supériorité de la Constitution sur les actes
législatifs est une supériorité absolue ou encore inconditionnelle.
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b) Les actes ayant force de loi sont toute déclaration de volonté émanant de
l’exécutif et destinée à produire, en vertu de la Constitution ou des théories de
circonstance exceptionnelle, des effets juridiques équipollents à ceux d’une loi
(définition du professeur VUNDUAWE T.P.).
Les actes ayant force de loi se trouvent actuellement dans l’article 129 de la
Constitution.
Dans le cadre d’une loi d’habilitation, le gouvernement peut adopter des projets
d’ordonnance qui sont sanctionnés par le Président de la R épublique. Ces
ordonnances entrent en vigueur dès leur publication au Journal Officiel. Dans le
délai prévu par la loi d’habilitation du Gouvernement, les ordonnances-lois
signées doivent être ratifiées par le Parlement par voie de loi.
c) L’édit est tout acte édicté par le législateur provincial suivant la procédu re
législative ébauchée dans la Constitution et fixée par la loi portant principes
fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces telle que complétée
par le règlement intérieur de l’Assemblée Provinciale et promulgué par le
Gouverneur de Province.
L’élément qui fait la différence entre les actes législatifs et les actes non
législatifs d’une Assemblée Parlementaire, c’est la promulgation.
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Il n’existe pas une seule coutume ancestrale mais plusieurs coutumes locales.
La coutume locale peut être aussi une source supplétive du droit, spécialement du
droit judiciaire congolais en l’absence de textes législatifs ou réglementaires. En effet,
le recours à la coutume en cas de lacune de la loi s’impose en vertu de l’Ordonnance
législative du 14 mai 1886 de l’Administrateur Général au Congo portant principe à
suivre dans les décisions judiciaires.
La notion des principes généraux du droit est reçue en droit congolais à travers
l’Ordonnance législative du 14 mai 1886 de l’Administrateur Général au Congo
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S’agissant de leur mode de création, c’est au juge que revient le soin de proclamer
l’existence des principes généraux, d’en déterminer le contenu exact et la portée. Il
s’agit au fond d’une méthode d’interprétation qui tend à présenter chez le législateur
la volonté de respecter les libertés essentielles de l’individu. En d’autres termes, les
principes généraux du droit administratif. En d’autres termes, les principes généraux
du droit administratif tendent à assurer la protection des individus contre l’arbitraire
de l’administration et à assurer l’action des autorités administratives et le bon
fonctionnement des services publics.
Lorsqu’un principe est consacré par la loi, il n’est plus un principe général de droit
car il a dès lors force de loi, il devient une norme législative.
Parmi les actes administratifs unilatéraux, sont réglementaires les actes qui ont un
caractère normatif et les actes qui ont pour objet l’organisation d’un service public.
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Une autorité administrative est celui qui relève du pouvoir exécutif de l’Etat et a un
pouvoir de décision.
Pour les actes administratifs pris par une même autorité administrative, l’acte
réglementaire a autorité supérieure à celle de l’acte individuel de la même autorité
en vertu du principe « patere legem quam ipse fecisti » (Respecte la loi que tu as
faite).
Exemple : Le Premier Ministre doit respecter le décret réglementaire qu’il a pris dans
un domaine lorsqu’il veut agir par des actes non réglementaires dans ce domaine.
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