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DE DROIT ADMINISTRATIF.
Le cour de Droit administratif tel que enseigné en troisième année graduat aurait du
être intitulé « Droit administratif et Institutions administratives ». Mais, l’on s’est
rendu compute qu’en réalité, l’intitulé Droit administratif seul est déjà complet, et
regorge en son sein l’analyse de ces institutions administratives (les formes de
l’administration en RDC au sens formel, comme nous allons en parler plus bas).
C’est un cour d’initiation sur les nombreuses questions relevant du D.A .Il sera
complété en L1 et en L2 respectivement par les cours de « Grands services publics
de l’Etat » et « Contentieux administratifs »
Conception du cours
Quant à l’origine du D.A congolais, notons que ce dernier est d’essence française
via le droit belge. Sachons que le droit administratif français est doté d’un régime
administratif complet. La France a eu son Conseil d’Etat depuis le 24 mai 1872. La
Belgique, elle, après avoir été colonisée par la France et la Hollande, a eu son conseil
d’Etat en 1946. C’est en 1958 que ce conseil d’Etat avait étendu sa compétence sur
le Congo Belge.Nous allons voir cette essence occidentale aussi (bien que peut-être
pas seulement) lorsqu’il sera question d’analyser l’approche historique du droit
administratif. Par exemple, il sera dit que cette approche historique nous permettra
de mieux comprendre « le contentieux d’annulation pour excès de pouvoir » ou bien
« le contentieux de la légalité ». Mais, dans ce contentieux, il y a une jurisprudence
française qui a reconnu le principe général de droit selon lequel on peut attaquer une
décision administrative même s’il n’y a pas de texte (il s’agit de l’affaire Ministre
de l’Agriculture c/ Dame Lamotte du 17 février 1950, dont l’arrêt a été rendu par là
conseil d’Etat .
PREMIÈRE PARTIE : LES DONNÉES
ESSENTIELLES DU SYSTÈME
ADMINISTRATIF CONGOLAIS.
CHAPITRE PRÉLIMINAIRE:
L’ADMINISTRATION,DONNE FONDAMENTAL DU
DROIT ADMINISTRATIF
D’emblée, notons que, tout comme le Droit, l’Administration, en Droit, est un terme
polysémique. Il revêt donc divers sens selon que l’on est en :
• droit commercial où il a un sens d’une activité de gestion (ce que fait un gérant
d’une société, différent de ce que fait un actionnaire ou un associé),
Par politique, ici, on entend le gouvernement (N.b: le gouvernement n’est pas l’Etat,
et l’Etat n’est pas le gouvernement). Ce dernier est l’appareil représentatif de l’Etat.
Il prend des décisions relatives à la bonne marche de ce dernier. Mais, la mise en
pratique de ces décisions est faite par l’administration. L’activité de cette dernière
se fait au quotidien. L’administration donc, en droit public, est le fait de « prendre
toutes les décisions nécessaires pour mettre en œuvre, rendre effectives les décisions
politiques du gouvernement ».
L’on peut parler soit des Personnes Administratives Territoriales (P.A.T) soit des
Personnes Administratives Spécialisées (P.A.S).
Pour parler des P.A.T, il doit y avoir un territoire (national ou bien une portion)
qui est géré par elles en vue de la satisfaction des intérêts collectifs. C’est à
l’exemple de l’Etat, des Provinces( Entités territoriales régionalisée: ETR) , des
ETD( entités territoriales décentralisées), ...
Pourtant, pour parler des P.A.S, il doit s’agir des services publics dotés de la
personnalité juridique car elles ont subi une décentralisation par service
contrairement aux A.S (Administrations Spécialisées) qui nonobstant
l’autonomie de la gestion sont dépourvues de la personnalité juridique et
demeurent sous un contrôle hiérarchiqueParmi les PAS ont peut citer l’UNIKIN,
de l’OGEFREM, ... bref, des établissements publics. C’est aussi à l’exemple des
A.A.I (Autorités Administratives Indépendantes) comme la CENI. S’agissant des
P.A.S, on peut également parler de « Services publics personnalisés » ou bien de
« Services publics décentralisés ». Ce sont des termes synonymes ‼
•Les services administratifs des cours et tribunaux cités à l’article 149 al. 2 de
la Constitution ...
Les fonctions de l’Etat renvoient aux pouvoirs juridiques reconnus aux organes de
l’Etat. Il s’agit de diverses manières par lesquelles l’Etat agit. Tandis que les tâches
de l’Etat renvoient à quelque chose de plus pratique. Il s’agit de diverses activités
exercées par les personnes administratives conformément au droit effectivement en
vigueur (Droit positif).
Qui plus est, il n’existe que 3 fonctions de l’Etat, alors que les tâches de l’Etat sont
multiples.
• La fonction juridictionnelle;
• La fonction administrative.
Mais, lorsqu’on doit voir la fonction normative dans un sens matériel, l’on se rend
compte qu’il n’y a apparemment pas de différence entre une loi et un règlement, ce
dernier étant produit par l’Administration. La différence réside seulement au niveau
des organes qui édictent ces normes, au niveau de la procédure ainsi qu’au niveau
des expressions ou termes légistiques.
Dans ce sens, nous comprenons que l’Administration exerce aussi une fonction
normative, via le pouvoir réglementaire (le règlement est l’acte administratif par
excellence ‼).
Notons que c’est le Premier Ministre, en R.D.C., qui est le titulaire du pouvoir
réglementaire., le Président de la République l’exerce également, mais son pouvoir
réglementaire est limité ou bien résiduel.
Le Premier ministre statue par voie de décret (art. 92 de la Constitution) alors que le
Président de la République, par voie d’Ordonnance (art. 79 de la Constitution).
Mais, notons qu’il est possible que le Premier Ministre délègue certains de ses
pouvoirs aux ministres, conformément à l’article 92 in fine de la Constitution. Dans
ce cas, ou même dans le cadre de leur pouvoir réglementaire qui est aussi limité, les
Ministres statuent par voie d’Arrêté (art. 93 de la Constitution).
Cependant, de façon très limitée, le Président de la République peut prendre des
mesures qui sont normalement du domaine de la loi via un texte appelé
« Ordonnance-loi » (lire pour cela l’article 129 de la Constitution).
Mais, l’on se rend compte que cette fonction de trancher les litiges n’est pas
seulement dévolue au pouvoir judiciaire. En vertu du dédoublement fonctionnel, le
Parlement et l’Administration l’exercent aussi.
L’Administration l’exerce via la Cour des Comptes, qui, étant en même temps un
service public administratif et une juridiction administrative spécialisée, juge les
comptes des comptables publics, en rendant des arrêts soit de quitus (pour avaliser)
soit de débet (pour désapprouver).
Il y en a 4:
• Le privilège du préalable;
• Le privilège réglementaire.
Le privilège de la décision exécutoire veut dire tout simplement que c’est le privilège
de l’administration de prendre des décisions exécutoires que nous avons définies
plus haut.
Le privilège du préalable veut dire que l’administration peut prendre des décisions
qui s’exécutent sans que l’on puisse recourir au juge pour obtenir un titre exécutoire.
Le privilège de l’exécution d’office signifie que l’administration peut recourir à
l’exécution forcée pour vaincre la résistance à ses décisions.
Puis, enfin, le privilège réglementaire veut dire que l’administration peut exercer la
fonction
TITRE I: LE DROIT ADMINISTRATIF
Par bases du D.A ,on voit les sources c’est-à-dire les facteurs,les données,les
procédures autres que les sources formelles et classiques qui alimentent donnent
naissance à des règles obligatoires applicables à l’Administration.
Nous comprenons, de par l’intitulé, qu’il est question ici de traiter des idées, des
croyances sur lesquelles se fonde le droit administratif congolais.
En résumé, nous pouvons retenir de cette idée que le droit administratif, contenant
des règles qui confèrent des prérogatives de puissance publique à l’administration,
afin que cette dernière assure l’intérêt général, tient compte des droits fondamentaux
des citoyens.
Il met donc en équilibre l’autorité de l’Etat et la puissance publique avec les droits
et libertés fondamentaux des individus vivant dans la société concernée.
Les droits et libertés fondamentaux des citoyens sont donc à l’aune de la fonction
administrative..
CHAPITRE II : LES BASES HISTORIQUES ET DU D.A
CONGOLAIS ET LES PRINCIPALES SOURCES
D’INSPIRATION INTELLECTUELLE DU D.A CONGOLAIS
Il est question ici de remonter dans le temps, depuis le Droit traditionnel négro-
africain (paragraphe 1), en passant par le droit public de l’E.I.C. (paragraphe 2),
jusqu’au droit du Congo belge (paragraphe 3).
Ici, il s’agit d’une période qui existait avant la fondation de l’E.I.C en 1885. Comme
pour dire que, avant l’arrivée des Blancs, il existait bien des sociétés politiques au
Congo. Il s’agit par exemple du Royaume Kongo, du Royaume Kuba, de l’Empire
Luba, l’Empire Lunda, etc.
C’est dans cette époque qu’a eu lieu la limitation de nos districts. De plus, il y a des
textes adoptés dans cette période qui sont en vigueur jusqu’à aujourd’hui, à
l’exemple du Code Civil: Livre 3 (décret du 30 juillet 1888 intitulé des Contrats ou
Obligations Conventionnelles).
C’est une des formes anciennes des Etats Composés dans laquelle plusieurs Etats
avaient un même souverain tout en étant distincts.
Elle diffère de l’union réelle qui est l’autre forme ancienne des Etats composés dans
laquelle des Etats, aussi distincts fussent-ils, avaient non seulement un même
souverain, mais aussi un même gouvernement.
Notons également qu’à cette époque, il n’y avait pas de Constitution. Le roi dirigeait
le pays par décret constitutionnel (outre l’Acte Général de la Conférence de Berlin,
du 26 février 1885/ cfr cours d’Eglise et Etat).
Notons qu’à cette époque, la Belgique colonisait le Congo par à une loi organique,
la Charte coloniale du 18 octobre 1908. Mais avant, la Belgique avait elle-même été
colonisée 2 fois par la Hollande d’abord, ensuite par la France, de laquelle elle a eu
l’indépendance en 1830. C’est ainsi qu’elle eut sa Constitution le 7 février 1830.
Tout simplement, il s’agit ici des droits publics d’autres cieux qui ont inspiré la
législation administrative congolaise, notamment le droit public français, le droit
public belge, le droit public du Portugal, de l’Espagne, de la Hollande, de
l’Angleterre, bref, le droit public comparé.
CHAPITRE III : LES BASES CONSTITUTIONNELLES DU
D.A CONGOLAIS
Mais, ces bases ne peuvent être solides que dans un Etat de droit.
De ce fait, pour que les actes des autorités publiques congolaises produisent les
effets juridiques escomptés, il doivent être soumises à ce principe, doivent être
conformes à la loi.
Puisque les actes des autorités administratives doivent être conformes à la loi,
le pouvoir judiciaire, dans toute son indépendance, doit les contrôler afin de
sanctionner le non-respect de cette exigence juridique (cfr art. 153 al. 4 et art.
157 et suivants de la Constitution).
•le juge congolais doit être indépendant du pouvoir législatif. L’article 151 de
la Constitution dispose dans son alinéa 2 que « le pouvoir législatif ne peut ni
statuer sur des différends juridictionnels, ni modifier une décision de justice,
ni s’opposer à son exécution ». Il ajoute d’ailleurs dans son alinéa 3 que
« toute loi dont l’objectif est manifestement de fournir une solution à un
procès en cours est nulle et de nul effet ».
Donc, le législateur ne doit aucunement faire pression au juge lorsqu’il se doit
de dire le droit. Il doit fixer le statut légal et barémique des magistrats.
Toutes ces conditions étant réunies en R.D.C., nous pouvons donc affirmer que cette
dernière est un Etat de droit.
1. Le bicéphalisme de l’exécutif
Notons d’entrée de jeu qu’un exécutif peut avoir deux formes: il est soit moniste ou
monocéphale ou soit dualiste ou bicéphale. Lorsqu’il est moniste, il est soit moniste
unipersonnel ou monocratique soit moniste collégial.
Il est moniste lorsque toutes les compétences de l’exécutif sont dévolues à un seul
organe. Ex: Le Président des Etats-Unis qui est à la fois Chef de l’Etat et Chef du
gouvernement.
Mais il es dualiste lorsque les compétences de l’exécutif sont partagées entre deux
organes: un Chef de l’Etat et un Gouvernement à la tête duquel il y a le Premier
Ministre (c’est pourquoi nous avons souligné ci-haut que le pouvoir exécutif est
différent du gouvernement, car le gouvernement est un organe de l’Etat qui exerce
le pouvoir exécutif. Mais dans le cas d’un exécutif bicéphale, ce pouvoir est aussi
dévolu au Chef de l’Etat).
Ainsi, l’exécutif de la R.D.C., lui, est bicéphale, c-à-d qu’il a deux têtes, à savoir le
Président de la République et le Premier Ministre.
A. Le Président de la République
Nous pouvons lire tout ce qui le concerne dans les articles 69 à 89, sans préjudice
d’autres dispositions, de la Constitution.Mais en résumé, nous pouvons noter que,
comme dans toute République qui se respecte, le Président est élu au suffrage
universel (direct).
B. Le Premier Ministre
Nous pouvons lire ce qui le concerne dans les articles 78, 90 à 99, sans préjudice
d’autres dispositions, de la Constitution.Néanmoins, nous pouvons retenir qu’il est
le Chef du gouvernement (et non Chef de l’exécutif, ce dernier étant le Président). Il
est issu de la majorité parlementaire.
Notons en sus, également, que le gouvernement a aussi des pouvoirs qui lui sont
reconnus par la Constitution (art. 90 à 99, sans préjudice d’autres dispositions). Il est
caractérisé par sa collégialité, sa solidarité et sa hiérarchisation (à sa tête, il y a le
Premier Ministre).
Nous sommes sûrement tous sans ignorer que la forme de l’Etat congolais est le
régionalisme constitutionnel, qui est une forme à califourchon (à cheval) entre l’Etat
unitaire et l’Etat fédéral.
Ainsi, cette forme, bien que pas reprise explicitement dans la Constitution actuelle,
se laisse voir dans les dispositions de cette dernière, particulièrement dans les articles
2 et 195 (pour les E.T.R. ou Provinces) puis 3 (pour les E.T.D.).
Cependant, cela n’a toujours pas été le cas dans l’histoire constitutionnelle
congolaise.
Il y avait une ordonnance-loi (acte législatif) du 25 février 1982 qui régissait cette
décentralisation. Se situant par rapport à l’Acte Constitutionnel de la Transition du
9 avril 1994, cinquième texte à valeur constitutionnelle de cette période de transition,
il a donc été dit qu’avant l’A.C.T., la décentralisation territoriale n’était pas
constitutionnelle mais plutôt légale.
Cependant, tel que prévu par la Constitution, il y a une loi organique qui détermine
les principes fondamentaux concernant la libre administration des provinces et des
ETD ...
Jadis, elles étaient régies, en R.D.C., par la loi du 6 janvier 1978, comme nous le
savons. Nous savons également qu’il y eut une réforme entreprise en 2008 par le
Comité de Pilotage de la Réforme des Entreprises Publiques (COPIREP) dont les
raisons nous ont été enseignées en G2 dans le cours de LME, dont on eut également
une ébauche en G1 dans le cours de Droit Economique et Social.
• les sociétés commerciales où l’Etat ou toute autre personne morale de droit public
détient la totalité des actions ou parts sociales (à l’exemple de la SNEL);
• les sociétés commerciales où l’Etat ou toute autre personne morale de droit public
détient la majorité absolue des actions ou parts sociales (à l’exemple de la BCDC).
Par définition, un établissement public est _ « toute personne morale de droit public
créée par l’Etat en vue de remplir une mission de service public »_ (article 2 de la
loi n•08/009 du 7 juillet 2008).
Notons qu’un service public n’a pas en réalité de personnalité juridique. Lorsqu’il
en bénéficie, il devient un établissement public. Donc, un établissement public est
un service public personnifié, décentralisé.
• les établissements publics classiques régis par la loi n•08/009 du 7 juillet 2008
portant dispositions générales applicables aux établissements publics (ex: FIKIN,
CNSS, RTNC, ...);
Cfr les A.A.I (Autorités Administratives Indépendantes) vues lorsqu’il était question
d’analyser les P.A.S. dans les formes de l’administration selon le critère organique
ou formel, mais aussi les administrations parastatales ou para-étatiques dans les
formes de l’administration selon le critère de la spécialité.
Mais en bref, nous pouvons dire que l’on aurait pu les considérer comme les
établissements publics ou les entreprises publiques. Mais, étant donné que les
établissements publics sont sous tutelle et que les entreprises publiques ne sont plus
des personnes morales de droit public, eu égard du fait que les organismes publics
sont très autonomes, on ne peut donc pas les considérer comme tels.
Section 3: Les bases constitutionnelles relatives à l’action de
l’administration
Si l’administration est si bien organisée comme sus-révisée ou vue, c’est pour qu’elle
puisse agir afin de satisfaire l’intérêt général.
Elle a des manières bien précises et bien précisées par lesquelles elle le fait. Ce sont
les modalités d’action de l’administration. Il y en a 2, à savoir:
Mais, il ne faut pas confondre modalités d’action et moyens d’action. Car, les
modalités d’action sont les manières par lesquelles l’administration agit, tandis que
les moyens d’action sont ce qu’elle utilise, ce qu’elle a à sa disposition pour agir.
Les modalités, nous avons revu, il y en a 2. Mais, les moyens, eux, sont au nombre
de 3. Il s’agit de:
• à l’existence des statuts particuliers pour les membres des forces armées et de
la police nationale (art. 122 point 15 de la Constitution, loi du 15 janvier 2013
portant statut du personnel militaire des FARDC, loi du 1er juin 2013 portant
statut du personnel de carrière de la Police Nationale Congolaise).
La loi, c’est tout acte édicté par le législateur national suivant la procédure législative
fixée par la Constitution telle que complétée par le règlement intérieur de
l’Assemblée nationale et du Sénat et promulguée par le Président de la République.
Tandis que le règlement, c’est tout acte unilatéral de l’administration ayant une
portée générale et impersonnelle et s’appliquant à des cas ou à des personnes qui ne
sont pas nommément citées_.
Il faut signaler que la loi a un domaine limité c’est-à-dire qu’elle ne peut intervenir
que dans les matières limitativement énumérées par la Constitution aux articles 122
et 123 ainsi qu’éventuellement dans ses autres dispositions. En ces matières la loi ne
pose que des règles générales dna sle cadre de l’article 122 ( domaine des lois
particulières) sinon elle fixe les principes fondamentaux ou les règles de base en
application de l’article 123 ( domaine des lois-cadres).Contrairement à la loi,le
domaine du règlement n’est pas limité par la Constitution. Celle-ci dispose en son
article 128 que les matières autres que celles qui sont du domaine de la loi ont un
caractère réglementaire.
-les matières totalement assignées au législateur dont l’exécution des lois est
réservée à l’exécutif.,particulièrement au premier ministre ( article 92,al.1 de
la Constitution).
Le premiers est celui qui apour objet de compléter la loi ou d’en assurer l’exécution
et qui sont de ce fait directement subordonnés à la loi.
Alors que le second intervient dans un domaine où la loin ne peut pas ou ne peut
plus intervenir . Cependant c’est lorsque le règlement couvre une matière non encore
régie par la loi que l’on parle de règlement autonome au sens doctrinal.Son
autonomie est relative dans le sens où la loi peut intervenir à tout moment et
supprimer et le supprimer.
B. Supériorité firpmelle de la loi sur le règlement
Ce contrôle peut aussi être fait soit par voie d’action (de façon directe) soit par voie
d’exception (devant une juridiction).
C’est ainsi que dans ce paragraphe, il y a des points relatifs au sol et sous-sol de
l’Etat (A) ainsi qu’aux autres biens à caractère public (C et D). Mais il y a aussi un
point traitant des moyens financiers de l’administration, que sont principalement les
finances publiques (B).
Il s’agit d’une notion apprise l’année passée dans le cadre du cours de Droit civil:
les biens, dans la partie relative au régime foncier et immobilier.
La loi n•73/021 du 20 juillet 1973 portant régime général des biens, régime foncier
et immobilier et régime des sûretés (loi foncière), telle que modifiée et complétée à
ce jour, dispose dans son article 53 que « le sol et le sous-sol de l’Etat sont la
propriété exclusive, inaliénable et imprescriptible de l’Etat ».
Contrairement en France, où les particuliers peuvent acheter le sol, chez nous, le sol
ne peut faire l’objet que de concession et non de cession, c-à-d il ne peut faire l’objet
que d’un transfert de jouissance et non d’un transfert de propriété. _Aliis verbis_,
l’Etat congolais ne peut donc céder ni son sol ni sous-sol.
Notons, en sus, que lorsqu’il est établi une concession d’un bien du domaine public,
c’est ce que nous appelons « le contrat administratif ».
L’intitulé de ce point le résume également, d’autant plus qu’il s’est agi de tout un
cours l’année passée, dispensé par le professeur BUABUA.
Nous pouvons retenir de ce point que l’administration ne peut effectuer des recettes
et exécuter des dépenses que sur base d’une loi des finances (différente de la loi sur
les Finances Publiques, autrement appelée LOFIP), qu’on appelle aussi « loi
budgétaire ». Cette dernière est votée chaque année (le principe de l’annalité ou de
l’annualité du budget) par le Parlement, mais elle est élaborée par le Gouvernement.
La loi budgétaire apparaît donc comme un acte d’autorisation du Parlement au
gouvernement. C’est le Parlement qui est l’autorité budgétaire, mais plus
précisément l’Assemblée Nationale.
Notons, en sus, qu’aujourd’hui, il existe un budget du pouvoir central ainsi qu’un
budget des Provinces (art. 175 de la Constitution).
Comme le dit l’intitulé, les biens de l’Etat ont un caractère sacré et donc inviolable.
Mais, pourquoi? C’est justement pour assurer une certaine fluidité, une garanti de
l’intérêt public que recherche l’administration.
De ce fait, les citoyens ne doivent pas détruire, mais protéger ces biens (art. 67 de la
Constitution).
En effet, si les gouvernés ne peuvent s’approprier les biens publics, les gouvernants
non plus. Cette interdiction a été constitutionnelle depuis l’A.C.T du 9 Avril 1994
en passant par la C.T du 4 avril 2003. Avec l’actuelle Constitution, nous la lisons
dans l’article 98.
Puisqu’ils ne doivent ni louer ni acheter ces biens, afin de s’en rassurer, ils doivent,
avant leur entrée en fonction ainsi qu’avant d’en sortir, faire une déclaration écrite
de leur patrimoine familial auprès de la Cour Constitutionnelle, qui, elle, va faire
savoir cela à l’administration fiscale. Nous pouvons le lire à l’article 99 de la
Constitution.
Comme nous l’avons vu l’année passée dans le cours de Droit Civil: les biens, le
domaine de l’Etat est divisé en deux parties: le domaine public et le domaine privé.
Le domaine privé de l’Etat comprend les biens qui sont susceptibles d’appropriation
par les privés. Tandis que le domaine public de l’Etat comprend les biens qui ne sont
pas susceptibles d’appropriation par les privés (ex: le sol et le sous-sol). Cependant,
un bien du domaine public peut devenir aliénable en sortant du domaine public pour
aller au domaine privé, par la procédure spéciale de désaffectation.
Ainsi, comment savoir que tel bien est du domaine public et que tel autre n’en est
pas?
La réponse est simple. Un bien domaine public soit appartient à tout le monde soit
est utilisé pour un service public. Base constitutionnelle: art. 9 et 98 de la
Constitution.
• et le contrôle juridictionnel
Signalons d’emblée que chaque contrôle a été étudié dans leurs modalités (A) puis
dans leurs sanctions (B).
A. Modalités
Comme le dit si bien l’intitulé du paragraphe, ce contrôle politique est effectué par
le Parlement, qui est *l’organe politique par excellence*.
Il est vrai que ce contrôle est effectué de la même manière par l’Assemblée Nationale
et par le Sénat (art. 100 al. 2 de la Constitution), mais la responsabilité politique du
gouvernement n’est engagée que devant l’Assemblée Nationale, qui peut se faire
aider par la cour des comptes. Bien que nous allons le réviser tout à l’heure, cette
dernière, étant l’expert financier du parlement, a deux natures juridiques: elle est soit
un service public administratif soit une juridiction administrative spécialisée.
B. Sanction
A. Modalités
Bien que ce soit le Premier Ministre qui conduit la politique de la nation (en
concertation avec le Président de la République) et qui exerce le pouvoir
réglementaire général, c’est le Président de la République qui contrôle les grands
services publics de l’Etat. Lorsqu’il contrôle les services relevant de l’administration
centrale, on parle du contrôle hiérarchique. Alors que lorsqu’il contrôle les services
décentralisés, on parle du contrôle de tutelle.
Tout se trouvant dans les articles ci-dessus de la Constitution, en bref, nous pouvons
retenir que le Président de la République démet de leurs fonctions le Premier
Ministre sous la présentation de celui-ci de la démission du gouvernement, un
membre du gouvernement sous sa démission à la suite d’une Motion de défiance
(par ex.), les hauts fonctionnaires de l’administration publique, etc.
Qui plus est, le Premier Ministre peut démettre des fonctions civiles et militaires
autres que celles dont le Président de la République a le pouvoir de nomination.
Mais, les ministres aussi ont des attributions dans ce sens qui leur sont reconnues
légalement.
A. Modalités
Comme nous pouvons le comprendre, c’est celui exercé par une juridiction. Nous
pouvons penser que ce contrôle ne peut être effectué que par les juridictions
administratives ordinaires et spécialisée, à savoir le tribunal administratif, les cours
administratives d’appel, le Conseil d’Etat et la Cour des Comptes. Mais, il peut aussi
être exercé par les cours et tribunaux civils et militaires, outre les Cours de Cassation
et d’Appel. Il y a aussi la Cour Constitutionnelle qui est le juge pénal du Président
de la République et du Premier Ministre (art. 163 et 164 de la Constitution).
Ici, rappelons que la cour des comptes, comme dit supra, a une nature juridique
hybride, car étant en même temps un service public administratif et une juridiction
administrative spécialisée.
Elle est un service public administratif parce qu’elle soumet chaque année au
Parlement le compte général de la République avec ses observations.
Elle est une juridiction administrative spécialisée car elle juge les comptes des
comptables publics (pas les comptables publics) en rendant des arrêts soit de quitus
soit de débet, tels que nous les avons vus dans le cours de Finances Publiques l’année
passée.
Rappelons néanmoins qu’un arrêt de quitus est celui qui avalise les comptes en
blanchissant les comptables publics, tandis qu’un arrêt de débet est celui qui
désapprouve des comptes en mettant en cause certains comptables publics.
B. Sanctions
Ici donc, une source du droit administratif est ce qui donne naissance à des règles
qui régentent l’administration.Cependant, notons qu’il y a des sources qui influent à
la l’évolution des règles du droit administratif, voire même à leur naissance, sans
qu’elles puissent les produire, les sécréter.
Par contre, celles qui donnent directement naissance à des règles du droit
administratif sont dites « sources formelles ou juridiques ».
Comme nous l’avions dit, les bases du droit administratif sont des sources du droit
administratif, mais il s’agit des sources qui ne sont pas formelles. Elles sont
principalement idéologiques, philosophiques, voire même constitutionnelles.
Par contre, les sources qui font l’objet d’étude dans ce titre sont les sources qui sont
formelles et classiques. Par source formelle, entendons celle qui est considérée au
regard d’un critère juridique. S’agissant des sources formelles, nous distinguons
deux blocs de sources s’opposant relativement.
Section 2 : La classification des sources du D..A
A. Selon le critère juridique : sources formelles
Il y a d’un côté, les sources écrites et les sources non écrites, et d’un autre, les sources
internes et les sources externes.
1.Sources écrites ( loi et règlement) et sources non écrites( coutume locale et les
principes généraux de droit)
Nous comprenons directement quel est le critère qui nous permet de distinguer ces
deux formes de sources. Il s’agit de ...
Mais, quel est l’interêt de les distinguer. Cet intérêt se conçoit doublement:
- la fiabilité: car, les sources écrites sont plus fiables que les sources non écrites. Ces
dernières sont moins reconnaissables que les sources écrites (voir pour ça la
désignation du nouveau « Mami-Mami » sous la deuxième république à KABARE,
dans la province du Sud-Kivu);
- la conservation: car, les sources écrites sont facilement conservables. Alors que les
sources non écrites ne peuvent pas faire l’objet des archives.S’agissant des sources
matérielles, nous en distinguons deux: la jurisprudence ainsi que la doctrine. Voyons
maintenant le deuxième bloc.Sources internes du droit administratif: Actes
réglementaires et actes authentiques ayant force exécutoire (c-à-d qui peuvent faire
l’objet d’exécution forcée).
Il s’agit bien évidemment de l’auteur de la source. En effet, les sources internes sont
celles qui sont internes à l’administration, sont élaborées à l’intérieur de
l’administration. Alors que les sources externes sont celles qui sont externes à
l’administration, sont élaborées à l’extérieur de l’administration.Mais, quel intérêt
existe-t-il à distinguer les deux types de sources?Ce sont les principes qui
s’appliquent en guise de contentieux.En effet, les sources internes sont soumises à
deux contentieux: le contentieux de la légalité ou de l’annulation pour illégalité ou
encore de l’annulation pour excès de pouvoir, ainsi que le contentieux de la
responsabilité de l’administration, qu’on appelle aussi recours du plein contentieux.
Par contre, s’agissant des sources externes, cela varie d’une source à une autre. Car,
le contentieux sur la Constitution porte sur son interprétation par le juge
constitutionnel; le contentieux sur la loi porte sur son contrôle de constitutionnalité;
le contentieux sur la coutume porte sur sa conformité à la loi et à l’ordre public; et,
le contentieux sur les arrêts et jugements des cours et tribunaux s’exercent par des
voies de recours qui sont soit ordinaires soit extraordinaires. Acheminons avec la
doctrine!Que ne savons-nous pas d’elle? Pour faire court, c’est l’ensemble des écrits
des savants et professeurs en Droit (administratif). Commençons par la
jurisprudence!
Notons qu’en droit administratif, la jurisprudence est non seulement judiciaire, mais
aussi administrative. Car, il arrive qu’il soit soumis à l’administration un recours
gracieux, un recours de tutelle ou même un recours hiérarchique. L’ensemble des
décisions rendues en guise de réponse à ces recours constituent également une
jurisprudence, outre l’ensemble des arrêts et jugements rendus par les cours et
tribunaux tranchant des questions juridiques relatives à l’administration.
2. La doctrine.
Ceci dit, quel est le critère qui nous permet de distinguer les sources formelles des
sources matérielles du droit administratif? C’est l’aptitude à créer des droits et des
obligations, appelée « force juridique » ou « iuris potestas ».
- et par conséquent, le fait que leur violation soit sanctionnée par l’autorité
publique compétente
C. Conclusion
- Seules les sources formelles sont les sources proprement dites du du D.A
c’est-à-dire des règles juridiques applicables à l’Administration;
- C est pourquoi la classification fondée sur le critère de la force juridique des
sources est retenue pour la suite de l’enseignement de ce cours ;
- Les autres classifications s’avèrent néanmoins utiles pour un éclairage
supplémentaire sur l’étude de l’administration.
CHAPITRE II : LES SOURCES FORMELLES DU D.A
CONGOLAIS
Il s’agit de tournées les sources écrites et non écrites,internes et externes déjà
étudiées.
1. La Constitution;
4. La coutume locale;