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Le droit administratif n’existe pas tel que dans tous les pays notamment dans les pays
de tradition anglo-saxonne (common law) ; même s’il n’existe un droit applicable par
ou pour les autorités administratives.
Le droit administratif est l’œuvre historique du juge administratif français. A l’heure
des premiers arrêts du Conseil d’Etat français, il n’existait aucun code administratif.
Faute de droit à appliquer ; le juge a dû se résoudre à le créer d’où l’affirmation selon
laquelle le droit administratif français est essentiellement jurisprudentiel. Ainsi les
principes fondateurs, la plupart des catégories conceptuelles du droit administratif,
les techniques du contrôle de l’administration sont l’œuvre patiente et progressive
de la jurisprudence du Conseil d’Etat français. La jurisprudence a fait la force du droit
administratif. Ce droit est l’œuvre du prétoire (arrêt prétorien). Ce ‘’miracle’’ que
constitue la soumission de l’administration au droit est l’œuvre prétorien du Conseil
d’Etat français. Sa jurisprudence à travers ses grands arrêts constitue la source la plus
importante du droit administratif. Mais ceci n’est pas sans risque (l’insécurité
juridique due à l’instabilité de la jurisprudence).
En Afrique, le droit administratif est d’abord un droit étatique. Le droit administratif
africain s’inscrit dans l’Etat et a un rapport avec le pouvoir. Ce droit fait la part-belle
à l’interprétation administrative. C’est un droit de l’administration par
l’administration car l’office du juge est limité. C’est un droit légiféré, codifié qui
cherche à assurer la stabilité des situations juridiques. La source de ce droit se trouve
donc dans un ensemble normatif qui assure la force de l’institution étatique.
PRINCIPE DE LEGALITE
(Obligation de conformité et obligation d’initiative)
Erigé en véritable police de l’ordre juridique, le principe de légalité règle les conditions
de production de nom et définit les termes de leur articulation. Mais le principe de
légalité implique tout aussi l’assujettissement du droit de la puissance étatique dans
son intégralité canalise ainsi l’exercice de la puissance étatique et assure la limitation
du pouvoir de ses gouvernants.
Toute réflexion sur la signification du principe de légalité doit prendre en compte deux
dimensions :