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CHAPITRE III 

: REVUE EMPIRIQUE DE FACTEURS D’IMPACT DE LA


CORRUPTION SUR LE COMPORTEMENT DES MENAGES

Introduction partielle

L’étude du comportement des ménages nécessite une bonne compréhension de


l’environnement dans lequel il évolue. Il convient donc de rendre compte du macro-
environnement et du micro-environnement qui définissent le domaine de réalisation d’une
économie donnée dans lequel évolue un comportement étudié.

Le macro-environnement du comportement des ménages est le domaine général


d’interventions de chaque ménage dans lequel à partir de ses actions et les autres acteurs ou
entités et relations pour la recherche du mieux-être. En effet il existe de nombreux facteurs qui
définissent cet environnement. On distingue de façon générale : le nombre d’habitants ou le
nombre de ménages de ce pays, les facteurs démographiques, qui concernent la structure par
âge, la natalité et la mortalité, la projection future de la pyramide des âges etc. Les facteurs
culturels, qui concernent l’évolution des valeurs et les croyances, l’éducation etc. Les facteurs
juridiques, qui concernent les lois qui régissent l’Etat, les règlements, les interdictions, en effet
l’état des institutions ou les facteurs institutionnels etc. Les facteurs économiques ou de
développement économique, qui concernent la croissance économique, la répartition des
revenus, l'évolution des prix, l’inflation, les politiques économiques de l’Etat : la gouvernance,
l’impôt, taux d’intérêt etc. Les facteurs technologies et internationaux, ce sont les nouvelles
approches de développement et les nouvelles connaissances. Et en fin, les facteurs extérieurs
internationaux et de l’innovation etc.

Le micro-environnement des ménages de façon générale se résume en son


environnement spécifique, établit et définit par les caractéristiques de ses acteurs et les relations
entre les divers acteurs et entités qui composent cet environnement, les acteurs ou entités en
contact direct ou indirect avec les ménages : Les agents de l’administration publique (le
fonctionnaire) et les agents de l’administration privée (le travailleur du privé) et les acteurs du
crime (le système de la corruption). Ces agents, ces acteurs et les ménages avec leurs
caractéristiques respectives entretiennent des relations entre elles et avec les ménages. Ces
relations définissent une synergie souvent normale ou anormale dans une logique formelle ou
contraire voir même opposée. Aussi l’autre ménage, "l’autrui ménage" c'est-à-dire un autre
ménages lambda, distinct de celle sélectionné parait être considéré comme un allié ou un
concurrent. Ce ménage lambda présente une relation indirecte triangulaire d’avec les agents des
administrations et le ménage identifié ou sélectionné établissant ainsi l'environnement micro à
l'individu qui peut-être un système de corruption ou non.

SECTION 3.1. LE MACRO-ENVIRONNEMENT DES MENAGES

31.1. Facteurs de développement économique et échec du bien-être social

Yilmaz and al. (2011), dans une étude sur les déterminants de la corruption par une
analyse de données transnationale, souligne que la corruption est un comportement social
extrêmement complexe et ce parce qu’elle a une caractéristique sociale. Cette étude cherche à
identifier les causes principales de la corruption en particulier les facteurs économiques. Cet
article met en relation les facteurs du développement économiques, de croissance, de
l’inflation, de la liberté économique, et de la distribution des revenus avec la corruption. La
méthode de vraisemblance dans un modèle de panel est utilisée pour estimer les coefficients du
modèle sur 25 pays des membres de l’union Européenne sur la période de 2004-2007.

Il ressort de cette étude que, le niveau du développement économique élevé est suivi
d’un niveau bas de la corruption. C’est un niveau élevé du développement économique qui
entraine un niveau bas du niveau de la corruption dans le pays. Aussi une grande inégalité de
revenu entraine un niveau élevé de la corruption. Aussi à la suite d’une grande inflation est
suivit une très grande corruption.

Cette réalité prouvée par cet auteur justifie la situation que traversent les pays en
développement en général, et en particulier la Côte d’Ivoire. En effet l’historique de la
croissance en Côte d’Ivoire depuis 1960 à 2015 révèle une tendance pour Perspective monde,
pour l’ensemble de la période de 1961-2016 on enregistre une moyenne de 4,06. Le
changement enregistré entre la première et la dernière année est 12% c’est en 1964 qu’on
enregistre la valeur la plus élevée 17,61 et c’est en 1980 qu’on enregistre la valeur la plus basse
-10,96.

Sur la base des 05 dernières valeurs disponibles, on peut estimer qu’en 2020 la valeur
devrait osciller autour de 18,31. Cette prévision présente un niveau de fiabilité faible puisque
les variations des 05 dernières valeurs disponibles ont une structure assez peu linéaire avec un
coefficient de corrélation -0,28. Nous constatons de la période de 1961-1966 une faible
croissance, de 1966-1979 une bonne croissance qui fait la fougue de l’économie ivoirienne
dans cette période et une nouvelle période de récession de 1979 à 2011 cette période
caractérisée par une grave crise civilo-militaire de 2002 à 2010. C’est au cours de ces dernières
périodes que la Côte d’ivoire fait encore de nouveaux exploits de croissance dont une prévision
de 2020 donnera une valeur de deux chiffre soit 18,61. En général, nous constatons une faible
croissance en matière de croissance moyenne sur toute la période 04,31%. (Perspective monde)

Aussi l’inflation ou taux d’inflation ou indice de prix à la consommation en croissance


annuelle en %, présente une évolution croissante sur plusieurs postes de consommation des
ménages et réduit le pouvoir d’achat des ménages avec une médiocre évolution de la
distribution des revenus en Côte d’Ivoire. En effet la distribution des revenus ou la réparation
des revenus en Côte d’Ivoire est tributaire d’accroissement de revenu et l’indice de GINI
présente l’inégalité de répartition des revenus, plus la répartition des revenus est égalitaire plus
le pouvoir d’achat s’améliore, plus la répartition des revenus est inégale plus le pouvoir d’achat
se détériore. (Perspective monde)

Par ailleurs la corruption dans le pays la Côte d’Ivoire, les niveaux de la corruption ont
souvent atteint des valeurs regrettables. Ici la forte perception de la corruption est de 1,9. Ainsi
de 1998 à 2005, on assiste à une aggravation du phénomène jusqu'à atteindre le niveau
inquiétant en 2005 soit la forte présence de la corruption. (Transparency International)

Pour présenter un aperçu des causes déterminantes de la corruption O’rourke (1993),


présente la corruption comme un phénomène multidimensionnel ou multiface. Pour lui, elle se
manifeste dans le publique et dans le privé, mais elle est mieux observable dans le publique que
dans le privé. C’est aux mieux un phénomène endémique pour tous les services publics
Nye(1997). Aucun pays, aucune région n’a pu échapper aux effets néfastes de ce phénomène
Glynn et Autres (1997). Elle est principalement attachée aux services.

L’analyse de Jacquemet (2006) nous permet d’établir une relation inverse avec la
corruption et le revenu par habitant : quand le revenu augmente la corruption diminue. Mais
cette approche comporte des défaillances car même si l’individu voit son revenu augmenté peut
toujours profiter de l’occasion qui se présent pour accroitre son gain en l’absence d’autres
mesures. Aussi cette approche n’est cependant pas vérifiée pour les cas de corruption qui sont
sous contrainte. Pour preuve à cette limite de l’approche de Jacquemet (2006) de l’arbitrage
entre la corruption et le salaire, Doumbia (2014) présente une étude dans laquelle il nous
présente la situation de la corruption en côte d’ivoire, dans ce papier il indique que depuis
1999, la Côte d’Ivoire est frappée par une crise politico-économique et sociale qui a plongé la
population de la Côte d’Ivoire dans une grande pauvreté qu’une augmentation du revenu n’a
aucune influence sur la corruption. Une étude, menée par le PNUD Côte d’Ivoire en
collaboration avec des experts universitaires ivoiriens, a fait ressortir la part de responsabilité
des forces de l’ordre dans cette situation (PNUD Côte d’Ivoire, 2004). En effet, les forces de
défense et de sécurité sont fréquemment accusées de manœuvres d’extorsion d’argent aux
usagers, ou aux chauffeurs des transports en commun. Bien qu’en 2001 le gouvernement, pour
atténuer le fléau, ait décidé de revoir à la hausse les salaires des agents des forces de l’ordre par
une augmentation de 40%. Cette hausse de salaire n’a produit aucun effet. Les accusations
répétées des commerçants de denrées alimentaires pour justifier en partie le coût élevé de leurs
produits à cause des pratiques de racket des forces de l’ordre, indiquent bien que le phénomène
est sérieux dans la mesure où il porte atteinte au pouvoir d’achat des populations. L’analyse des
causes et conséquences de la corruption ne saurait donc se limiter à une simple affaire
d’augmentation des salaires.

Le modèle de base de Klitgaard (1988) représente l'arbre de décision d'un agent


potentiellement corrompu. L'utilité d'un agent corrompu dépend de ses biens de consommation,
du montant total des pots de vin reçus et de la qualité des institutions Mocan (2001). De même,
une augmentation de la consommation ou du revenu d'une victime cible accroît le prix unitaire
des pots de vin et réduit ainsi le pouvoir d’achat de la victime. Dans cette situation l'utilité de
l’agent est réduite, sa satisfaction morale à être honnête est bafouée.

Lavalle, Razafindrakoto et Roubaud (2008) montrent que certaines personnes voient la


corruption comme une solution face aux dysfonctionnements de l’administration et présente les
victimes de la corruption. Avant tout ils tiennent à préciser que parmi les instruments pour
traquer la corruption, le contrôle et la sanction font partie simultanément avec les autres dans
leur mise en action pour la lutte contre la corruption. Pour eux, les variables sont purement
socio-économiques, démographiques, communautaires enfin physiques et psychologiques. A
partir des données de l’afrobaromètre, ont estimé un modèle probit corrigé du biais de sélection
de Van et Pragg (1981) pour spécifier l’effet négatif de la corruption sur le bien-être social.

A partir des données de la World Development Indicators (WDI) et Transparency


International (TI) sur la période de 1998 à 2009 Ouattara (2008) démontre de façon empirique
que la corruption est un facteur de surestimation du montant des investissements en Côte
d’Ivoire et que ceux-ci ont des effets pervers sur la croissance économique garant du bien-être
social. Aussi ne manque-t-il pas de signaler que la crise qu’a connue la Côte d’Ivoire a affecté
significativement sa croissance économique. Pour lui d’autres études relatives à l’interrelation
entre les investissements et la corruption ont été aussi menées dans le même sens et attestent les
mêmes résultats. Dans une approche historique, Collier (2000) mentionne que l’Afrique n’a pas
toujours été un continent de corruption et les sociétés africaines ne le sont pas. C’est
malheureusement un mal qui gagne du terrain et la plus par des pays africains en font
aujourd’hui leur priorité eu égard à ces effets pervers. Ouattara (2008) précise que
contrairement à cet auteur, Hope et Chukulo (2000) dresse un tableau analytique de la théorie,
la pratique et de l’impact de la corruption sur le développement en Afrique. Ils montrent
comment dans certains pays notamment en Côte d’Ivoire la corruption a favorisé la dégradation
des infrastructures, rendu inefficients les investissements de réhabilitation des centres de santé,
des équipements éducatifs, etc. et donc développement humain.

Pour Ouattara (2008) la contribution de Gyimah- Brempong (2002) vient confirmer les
conclusions de Hope et Chikulo. Il défend l’assertion selon laquelle la corruption réduit
directement le niveau de croissance économique, détériore indirectement la qualité des
investissements publics et privés en Afrique et détériore indirectement le bien-être des ménages
via l’inefficacité des indicateurs de performance économique. En Sierra Leone Kallon (2004)
utilise une analyse coût bénéfice pour justifier la corruption endémique dans ce pays. Ces
résultats indiquent que nombreuses sont les personnes qui tirent un profit consistant dans cet
environnement. Ces comportements opportunistes peuvent s’observer dans d’autres pays
africains, mais l’expérience Sierre Léonaise reste une spécificité.

L’économiste Ambagna (2013) analyse l’effet de la corruption sur le développement


soutenable en mettant un accent particulier sur la soutenabilité faible, caractérisée par la non-
décroissance du bien-être social inter-temporel. Une analyse économétrique sur des données de
panel constituées de 34 pays africains sur la période 2002-2010, montre que toute augmentation
d’un point du niveau de corruption se traduit par une réduction d’un peu plus de deux points de
l’indicateur de bien-être social inter-temporel en Afrique.

Pour Ambagna (2013) la littérature économique dominante dans la mise en relation de


la corruption et la croissance économique est la théorie moraliste. Il existe fondamentalement
sur le plan théorique, un clivage important entre deux approches complémentaires, bien
qu’apparemment opposées, du développement soutenable garant du bien-être social. Cette
question fait intervenir deux écoles : l’école du libéralisme économique et l’école
institutionnaliste. Selon les libéraux, la corruption découle de l’insuffisance de l’offre des biens
et services publics par rapport à la demande et à la satisfaction de la population. Les
institutionnalistes quant à eux insistent sur le pouvoir discrétionnaire énorme dont disposent les
agents publics pour expliquer la corruption. Dans son analyse il présente le modèle théorique
qui suggère que le niveau de bien-être social inter-temporel est déterminé par les principaux
facteurs suivant : les institutions qui déterminent l’allocation des ressources d’une part, et la
base productive constituées des différents stocks de capitaux évalués à leurs prix implicites
respectifs d’autre part. Le modèle économétrique retenu par Ambagna (2013) est spécifié en
panel avec le taux d’épargne net ajusté par tête (genuine investment, GI) comme mesure du
bien-être social inter-temporel. Compte tenu de non disponibilité des données, l’échantillon est
constitué de 34 pays africains la période d’analyse va de 2002 à 2010.

La présence de ressources naturelles semble aussi associée à un développement de la


corruption Kronenberg (2004). L’instabilité politique et les guerres civiles sont un autre
mécanisme. La rente naturelle n’incite pas les gouvernements à développer un système fiscal
efficace. Or, si les prélèvements sont faibles, les gouvernants ont plus de marges de manœuvre
dans la gestion des deniers publics car les mécanismes de contrôle de l’action publique jouent
peu. Celle-ci étant peu contrôlée, la composition des dépenses publiques tend alors à être
biaisée en faveur des dépenses qui génèrent les bénéfices politiques les plus importants et de
celles valorisées par l’élite. Ainsi, Manzano et Rigobon (2001) montrent que les ressources
naturelles présentent un niveau d’endettement excessif que le boom pétrolier a favorisé. Pour
Atkinson et Hamilton (2003), c’est la transformation de la rente naturelle en dépenses publique
courantes qui est une des explications principales de la Malédiction des Ressources Naturelles
(M.R.N). En particulier, ils montrent que l’alourdissement de la facture liée à la rémunération
des employés du secteur public peut expliquer les mauvaises performances économiques en
ressources naturelles. Robinson, Torvik et Verdier (2006) montrent également que les booms
dans le secteur primaire conduisent à des expansions du secteur public motivées par des
considérations politiques et électorales.

De tout ce qui nous constatons un échec fondamental de la vie sociale et de la


civilisation moderne en matière du bien-être social.

31.2. Facteurs de développement culturels du ménage

Séka (2005) veut établir le lien entre éducation un élément de l’indicateur du


développement humain, le bien-être non monétaire et la corruption en Côte d’Ivoire; mais avant
il lui faut regarder le lien qui existe entre l’éducation et la croissance. Pour lui les théories
récentes de la croissance endogène font de l’éducation l’un des facteurs principaux de la
croissance économiques. Cette idée qui n’a rien de très original inspire cependant depuis
longtemps les travaux des économistes de l’éducation et du développement. En effet, depuis les
travaux de Lucas (1988), plusieurs chercheurs contemporains tels que Azariadis-Drazen (1990),
Mankiw (1992), etc. ont construit des modèles visant à mettre en évidence les effets de
l’accumulation du capital humain sur la croissance économique. Il nous indique aussi que la
littérature économique fournit une multitude d’écrits démontrant que l’éducation influe
positivement sur la croissance. Il reste à examiner les effets de la corruption sur cette variable
auxiliaire qu’est l’éducation pour montrer que la corruption a un impact négatif sur
l’accumulation du capital humain et partant, réduit la croissance. Aussi pour appréhender ce
phénomène Séka (2005) s’appuie sur un modèle théorique dit de transfuge. Cette théorie
permet de comprendre que l’existence de comportements corruptifs peut faire tâche d’huile et
entraîner une contagion pour affecter durablement une jeunesse qui manque de repère.

En ce qui concerne le système éducatif, l’enrichissement facile de ceux là-mêmes qui


arrêtent tôt les études peut induire beaucoup de jeunes talentueux à en faire autant. L’arrêt des
études par contagion atteint les jeunes qui au départ envisagent de faire de longues études, mais
qui changent d’idées, chemins faisant, parce qu’ils sont capables de faire des comparaisons
entre les niveaux de bien-être des intellectuels à commencer par leur encadreurs et ceux qui
souvent ont à peine des brevets élémentaires et insolemment riches du fait de la corruption.
Pour lui, de cette façon, la corruption participe à l’effondrement des valeurs en influençant
négativement l’accumulation du capital humain. Il apparaît donc que la corruption génère des
externalités négatives relativement graves qui nuisent à la croissance et au développement de
l’ensemble de l’économie.

Pour Séka (2005) il est nécessaire de disposer pour chaque pays d’au moins 30
observations sur les coupes longitudinales. Malheureusement l’échantillon dont il dispose est
loin de satisfaire cette condition, notamment en raison de l’indisponibilité du taux d’inscription
aux études supérieurs. Par conséquent, ils ne peuvent pas faire une estimation des effets
spécifiques par pays. Cependant, il a pu estimer les effets communs en faisant une hypothèse
forte sur la structure du modèle : « l’hypothèse d’homogénéité totale » Les théoriciens font
référence à ce minimum en raison de la convergence de la loi binomiale vers la loi normale à
partir d’un échantillon de taille 30 ; toutefois, il convient de noter que même avec un
échantillon de l’ordre de 20 à 25, les praticiens font leurs estimations. Cette hypothèse signifie
que l’effet de la corruption sur le capital humain est identique pour tous les pays étudiés dans le
modèle et cela devrait être testé à l’aide de la statistique de Fisher. Les résultats d’estimation
obtenus par Séka (2005) font ressortir une liaison négative et fortement significative entre
l’indice de corruption et le taux d’inscription aux études supérieures. Pour lui en effet, le
pouvoir explicatif du modèle est de l’ordre de 40,7%, ce qui est largement acceptable pour la
méthode utilisée. Le modèle est donc globalement significatif (la probabilité de la statistique de
Fisher globale vaut 0). Toutefois, le modèle peut souffrir de quelques insuffisances, en
particulier la taille de l’échantillon qui leurs a contraint de faire l’hypothèse d’homogénéité
totale du panel et l’existence quasi-certaine de variables omises (Ils ont considéré en fait qu’une
seule variable explicative). Il n’en demeure pas moins que les résultats obtenus soient robustes
à tout point de vue.

L’échec fondamental de la vie sociale culturelle et même éducative par la civilisation


moderne est sans doute constaté.

31.3. Approche de méthodes et d’instruments de mesure de facteurs juridiques ou


institutionnels

Pour expliquer le phénomène de la corruption dans un pays donné ces auteurs ont utilisé
la même méthode et ont obtenus des résultats similaires. La méthode des régressions empilées
consiste à estimer de façon simultanée les équations des différentes périodes en tenant compte
de la corrélation des erreurs d'une équation à l'autre. De façon explicite, ils font abstraction des
variables invariantes. Dans un tel modèle, ils supposent l'absence de corrélation entre les
erreurs individuelles au cours d'une même période. Une telle hypothèse semble à première vue
aller à l'encontre de l'objectif de dépendance à la corruption, mais il importe pour la valider de
préciser qu'il existe deux formes de dépendances spatiales possibles Andvig (2006). La
dépendance spatiale à l'intérieur d'un seul pays où l'on suppose que tous les individus
appartenant à différentes régions ou administrations publiques d’un même pays imitent le
comportement de prédation des uns et des autres. L'hypothèse formulée aurait posé plus de
problèmes si nous nous intéressons à cette forme de dépendance pour un pays donné.

Au contraire, l’analyse de Lui (1986) et de Tirole (1996) porte sur la dépendance


spatiale inter-pays qui émerge des interactions entre des individus appartenant à des pays
différents. Dès lors, on peut admettre que l'introduction de la variable de corruption régionale
permet de tenir compte de cette forme de dépendance. Par contre la corrélation entre les résidus
d'une équation à l'autre, ici d'une période à l'autre, est supposé non nulle. Les résultats de ce
modèle contribuent à expliquer pourquoi la corruption peut persister à un niveau élevé ou à un
niveau faible dans certains groupes de pays. Ils considèrent par exemple le cas des pays
africains supposés connaître à des exceptions près des niveaux similaires de forte corruption et
des caractéristiques institutionnelles ou économiques semblables. En raison de la contigüité et
des effets de débordement, lorsque la corruption s'accroît dans un pays donné, la Côte d’Ivoire
par exemple, la conséquence en est un accroissement de la corruption chez les pays voisins, soit
le Benin, Togo, Burkina Faso ou le Mali etc... Aussi longtemps que les ces pays connaîtront des
accroissements de corruption, ils s'enfermeront dans un cercle vicieux où la corruption renforce
la corruption chassant ainsi le bien-être à des centaines d’année. De façon symétrique, toute
réduction de la corruption dans un pays donné, l'Afrique du Sud par exemple aurait un effet
réducteur sur le niveau de corruption dans les pays voisins tels que le Botswana ou le
Zimbabwe améliorant ainsi le bien-être pour des générations futures.

Les travaux de Séka (2005) s’inscrivent dans le cadre d’étude de plusieurs pays à la fois
pour déterminer l’impact de la corruption dans cet ensemble de pays. Cette étude comprend des
spécifications qui ne peuvent pas être appliquées dans le cas où l’on souhaiterait mener une
étude de l’impact de la corruption dans un seul pays : la question du phénomène de contagion.
Toutefois elle permet d’appréhender quelques déterminants. Séka (2005) nous indique que pour
les uns, la solution se trouve ailleurs. Ce résultat rejoint Besley et McLaren (1993) pour qui
mieux vaut la corruption que de payer des salaires d’efficience aux collecteurs d’impôts.
D’autres sont plus sceptiques par exemple Pranab (1996) montre que la possibilité pour l’état
de contrôler la corruption dépend de sa crédibilité vis-à-vis de son peuple et de la mise en place
d’institutions crédibles et fortes. En cela, il compare l’Afrique aux états de l’Asie de l’Est.
L’Afrique ayant des institutions peu crédibles et faibles a eu des résultats décevants en la
matière comparé à l’Asie qui a des systèmes centralisés et forts, même si la corruption demeure
encore importante dans ces pays.

Aussi, est-il recommandé d’être parcimonieux dans le choix des instruments. Les seuls
instruments, qui se révèlent donc globalement exogènes parmi les candidats potentiels, sont les
variables de droits politiques de « Freedom House » et l’indicateur de démocratie de « Polity
IV ». La variable de droits politiques est un indice de classement numérique des pays, variant
de 1 (les plus libres) à 7 (les moins libres). Quant à l’indicateur de démocratie, il désigne
l'ouverture générale des institutions politiques et varie de 0 (faible) à 10 (élevée). Il découle des
estimations d’Attila (2010) que les droits politiques et la démocratie n’ont pas d’impact direct
sur la corruption. Pourtant, il existe un certain consensus selon lequel, la corruption serait faible
dans les régimes démocratiques Rose-Ackerman (1975). Ce sont certaines caractéristiques de la
démocratie telles que les systèmes parlementaires ou présidentiels, le pouvoir judiciaire, les
règles de vote qui semblent avoir des effets sur la corruption. De plus, d’un point de vue
économétrique, les résultats existants à propos de l’impact de la démocratie sur la corruption ne
sont pas significatifs. En l’occurrence [Paldam (2002), Golsdmith (1999)] n’ont pas pu dégager
une relation significative entre démocratie et corruption. De même, Treisman (2000) montre
que seuls les pays ayant une tradition démocratique datant de 1950, voient leur niveau de
corruption baisser. Le degré actuel de la démocratie n’a aucun impact significatif sur la
corruption Attila (2010).

Cette analyse de l’Etat est d’autant plus important qu’il soit en amont et en aval de la
relation entre la corruption et le bien-être social de la civilisation moderne. Pour Attila (2010) il
convient par ailleurs de souligner que même si l'intervention de l'Etat est justifiée à la lumière
de l'économie du bien-être social, il convient de tenir compte de deux situations possibles qui
apparaissent comme des mécanismes alternatifs d'allocation, l'existence des marchés
contestables et l'optimum de second rang. Selon la théorie des marchés contestables, l'entrée
libre des entreprises ou la menace d'une entrée d'autres entreprises sur les marchés suffit pour
que les profits soient normaux et donc de limiter la durabilité des superprofits qui sont la part
perdue du bien-être social et même individuel. En ce qui concerne l'optimum de second rang
(the second best), il s'agit, même lorsque les conditions de concurrence pure et parfaite ne sont
pas satisfaites, de réaliser certaines allocations possibles en vue de l’équité du rare. Il apparait
clairement que la même entité, l’Etat, dont l’objectif principal est de garantir le bien-être social
de la civilisation moderne de ses citoyens par ses fonctions régaliennes qui sont la stabilisation
et réglementation économique est souvent défaillante et limité et devient source de corruption,
l’échec de cette civilisation.

Pour Attila (2010) une difficulté majeure se présente dans une telle démarche,
l’endogénéité des variables institutionnelles par rapport à la variable de la corruption. D’après
lui les auteurs, qui ont analysé le lien entre la corruption et les autres variables d’intervention
publique, ont souvent ignoré ce problème d’endogénéité. [Lambsdorff et Cornelius, (2000) ;
Gerring et Thatcher, (2004, 2005) ; Goldsmith, (1999)]. L'approche qu’ils adoptent est
l'estimation en variables instrumentales par la Méthode des Moments Généralisés (IVGMM).
Les estimateurs IVGMM ont l'avantage d'être robustes à l'hétéroscédasticité et plus efficients
asymptotiquement que la méthode standard des doubles moindres carrés (DMC) Baum et al.
(2003). Pour estimer un tel modèle, et dans le souci de limiter le problème d’endogénéité, ils
ont procédé de deux manières. Premièrement, ils ont considéré les valeurs retardées de toutes
les variables du modèle. Dans ce cas, la méthode d’estimation est celle des moindres carrés
ordinaires (MCO) sur les données empilées sur la période d’étude. Deuxièmement, ils ont
procédé à l'instrumentation des variables de performances publiques. Les variables
bureaucratiques ne sont pas les seules variables endogènes dans le modèle. Les dépenses
publiques et privées par exemple peuvent affecter la corruption mais cette dernière influence en
retour les dépenses publiques.
Pour Attila (2010) on peut également évoquer le même problème pour le produit
intérieur brut. Ainsi, afin de limiter le risque d’endogénéité des autres variables du modèle, ils
ont considéré leurs valeurs retardées. La méthode d'estimation ici est la méthode des variables
instrumentales (IVGMM). Le choix des instruments de ce modèle s’avère particulièrement
délicat. Pour être valides, deux hypothèses de base au moins doivent être remplies : Les
variables instrumentales doivent être corrélées avec les variables endogènes. Pour cette
première condition, ils ont procédés au test de validité des instruments faibles basé sur la
statistique de Cragg et Donald (1993), qui utilisent aussi le critère de Stock et Yogo (2005) et
qui stipule que pour une seule variable endogène, la statistique F de l’équation
d’instrumentation doit au moins être égale à 10 pour que les instruments soient validés. Les
instruments doivent satisfaire la condition d’orthogonalité : les instruments exclus ne doivent
pas être corrélés avec l’erreur. En d’autres termes, il faut que les instruments exclus, n’aient
aucun effet sur la variable dépendante, si ce n’est à travers la variable endogène. Pour tester une
telle hypothèse, plus précisément, il faut que le système estimé soit suridentifié. Si N=1 dans
notre cas, désigne le nombre de variables endogènes et K le nombre d’instruments exclus, alors
N ≤ K correspond à un système identifié et N <K, correspond à un système suridentifié. Ainsi,
il doit y avoir au moins autant d'instruments exclus que de variables endogènes. Dans la mesure
où les estimations sont faites par la méthode des moindres carrés, le test de suridentification
qu’ils utilisent est basé sur la statistique J de Hansen (1982) qui suit une loi de χ2. Un rejet de
l’hypothèse nulle implique que les instruments ne satisfont pas aux conditions d’orthogonalité.

Attila (2010) poursuit en indiquant que de façon alternative, pour des probabilités
supérieures à 5% ou 10%, la statistique de Hansen permet d’affirmer que le système
d’équations estimé est suridentifié. On peut aussi utiliser le R-carré partiel de Shea (1997) pour
mesurer le pourvoir explicatif des instruments exclus dès lors qu’on tient compte de l’inter-
corrélation entre eux. Une condition corollaire à cette première est la condition de rang qui est
la transposée des instruments exclus. Pour lui, il convient de préciser que le test de Sargan
(1958) est utilisé lorsqu’on fait des estimations en variables instrumentales au sens strict, c’est-
à-dire sous l'hypothèse d’homoscédasticité. La statistique de Sargan est un cas particulier de la
statistique ‘J’ de Hansen. Le biais dans les estimations par la méthode des variables
instrumentales est une fonction croissante du nombre d’instruments lorsque ceux-ci ne sont pas
fortement corrélés à la variable endogène Baum et al (2003).

Cette partie nous permet de comprendre les liens de causalités entre la corruption et les
déterminants de la bonne gouvernance condition préalable à une performance économique
assurant le comportement de bien-être dans un pays donné. Ici il s’agit des pays en
développement. Dans ce groupe, la démocratie est à l’étape embryonnaire, ne possédant pas le
potentiel nécessaire pour assurer la bonne gouvernance. Pour cela il est nécessaire de prendre
en compte les aspects spécifiques des réalités de ce groupe. Par ailleurs, Attila (2010) au‐delà
des déterminants traditionnels de la corruption pour étudier la persistance de la corruption ces
deux outils sont complémentaires : l'économétrie spatiale et la méthode SURE et les triples
moindres carrés (3SLS) Attila (2010). Il adopte la méthode des régressions empilées dite
"Seemingly Unrelated Regression (SURE)" et ceci pour deux raisons. D'une part, la variable de
corruption varie faiblement dans le temps. De plus, cette approche leur a permis de tenir
compte de la corrélation entre les erreurs de différentes périodes. L'hypothèse qui sous-tend une
telle approche est de tenir compte de la persistance de la corruption d'une période à l'autre ou
encore de la dépendance historique des actes de corruption Lui (1986) ; Tirole (1996)]. Ades et
Di Tella (1999).

SECTION 3.2. : LE MICROENVIRONNEMENT DES MENAGES EN COTE


D’IVOIRE.

32.1. Le microenvironnement à facteurs criminels des comportements de ménages

Dans un grand nombre d'études empiriques les modèles théoriques du comportement


criminel ont été examinés, et l'effet sur le crime de la probabilité de détection, de la sévérité de
punition, des avantages et des coûts d'activités légales et illégales a été estimé. L'influence des
normes, des préférences, des coûts et les capacités correspondant aux différentes
caractéristiques des comportements ont été dans certains cas étudié indirectement en incluant
des variables l'âge, la race, et le genre, et ainsi de suite. Une variété de caractéristiques
d'équation et de techniques d'évaluation ont été employées et les études ont été menées sur des
données des pays, des municipalités, des campus ou sur des individus. Les thèmes sont de
l’économie du crime, et ils donnent une gamme légèrement absurde et trop limitée pour
appeler ces études économétriques, bien que ce soit ce qui est habituellement fait. Les études
sont enracinées dans la théorie générale de choix rationnel, et pas dans une certaine théorie
vraisemblablement limité aux sciences économiques Eide (1992).

Pour Eide, dans le cadre du comportement rationnel, les normes peuvent dépend de
l'environnement. Dans la plupart d’études d’analyses de normes, aussi bien dans les sciences
sociales, sont supposées constantes, et souvent égales parmi les individus. Becker (1976)
exprime une attitude plutôt commune en déclarant que les économistes aient généralement peu
contribuer, particulièrement dans ces derniers temps, à la compréhension de la façon dont des
préférences sont formées, les préférences ne sont pas très différents entre les personnes riches
et pauvres, ou même entre les personnes de différentes sociétés et cultures.

Selon Eide, il est relativement facile d'examiner d'autres parties de la théorie, telles que
des hypothèses au sujet de l'effet des sanctions, de gains et de pertes d'activités légales et
illégales. Si les préférences diffèrent parmi des individus, les évaluations des effets des
sanctions seront appropriées pour la plupart des personnes. Pour eux il y a de bonnes raisons
d'effectuer des études empiriques du comportement criminel au niveau individuel au lieu d'un
niveau agrégé. En premier lieu le principe est que le comportement est quelque chose
individuelle. En second lieu, les modèles théoriques qui sont développés sont basés sur le choix
rationnels individuels. Troisièmement, les études basées sur des données agrégées exigent un
certain nombre d'acceptations additionnelles de validité souvent incertaine. Quatrièmement, le
problème statistique d'identification est moins sérieux quand le comportement individuel est
étudié.

Employer les données agrégées et faire face aux problèmes distingués de l'effet de la
probabilité de l'arrestation sur la quantité de crime et l'effet de la quantité de crime sur la
probabilité de l'arrestation. Dans des études empiriques au niveau individuel il peut
raisonnablement supposer que la probabilité de détection et la sévérité de punition est
déterminée sans être influencé par les actions d'un individu donné. Ainsi, les variables de
dissuasion peuvent être considérées comme exogènes aux choix de l'individu, et le problème de
la simultanéité inhérent est absent. Malheureusement, les essais empiriques de ces modèles au
moyen de l'information sur des individus sont peu. L'application des modèles théoriques aux
études empiriques est complexe Manski (1978), et les données appropriées sont rares.

En effet les données que nous disposons doivent être principalement des rapports
d’individu sur l'activité criminelle, et des bases des données d'activités criminelles compilés par
le système criminel de justice, Eide (1999). Le problème le plus sérieux avec le dernier type de
données est qu'elles ne constituent pas les groupes représentatifs de la population, mais est
polarisé dans le sens qui a seulement condamné les personnes qui sont incluses. Il est à peine
possible d'examiner une théorie générale de comportement criminel rationnel en étudiant
seulement un sous-groupe des contrevenants. Un problème relatif est que la plupart des points
d'émission de données disponibles incluent des informations seulement sur des choix faits, et
pas au sujet de des disponibilités générales. Il est difficile, sinon impossible, pour examiner une
théorie de choix rationnel si le choix réglé de cette façon est limité.

Eide (1999) ajoute que considérant que de telles données sont d'intérêt limité pour des
études de dissuasion générale, c’est-à-dire, des effets sur des personnes en général, elles sont
utiles que pour des études de dissuasion spéciale, c’est-à-dire, des effets sur les individus qui
sont punis. La majeure partie d'études Criminométrique se compose des analyses en coupe
transversale de régression basées sur de grandes données. Certains d'entre elles sont plutôt
larges, y compris beaucoup de types de régions, des techniques d'évaluation et des types de
crime, tandis que d'autres se concentrent sur les types particuliers de crime, tels que des crimes
de propriété ou le détournement.

Encore il ajoute que, quelques-unes d'entre elles abordent des questions spéciales, telles
que l'effet des agressivités de la police dans la patrouille, ou l'influence des différentiels de
revenu. Les études de série chronologique sont moins nombreuses, et utilisent la plupart du
temps des données sur le crime total. La majorité de ces études empiriques de crime ont été
évaluées dans divers approches. Dans une bibliographie annotée, Beyleveld (1980) passe en
revue un certain nombre d'investigations sur les corrélations entre le crime et les variables de
dissuasion, en plus de 3531 données en série temporelle par des études économétriques en
coupe transversale de crime. Eide va à son tour réaliser un examen complet de l'évidence
empirique de la dissuasion générale et également donné par Nagin (1978), qui commente 24
corrélations et études économétriques, sauf deux également couverts par Beyleveld.

Taylor (1978) se concentre sur six études économétriques principales, tandis que Pyle
(1983) passe en revue les mêmes études et environ 15 autres. Une approche complète réduite,
mais une revue légèrement plus à jour est de Cameron (1988), et plus récent est trouvé chez
Eide (1994). Des examens de certaines parties de la littérature sont trouvés en Passell et Taylor
(1977), Fisher et Nagin (1978), Klein, Forst et Filatov (1978), Nagin (1978), Vandaele (1978)
et l’environnement individuel joue un rôle très important.

Cette revue élaborée sur le micro-environnement à facteurs criminels des


comportements de ménages nous détermine les conditions initiales d’étude de l’analyse des
effets de la punition sur le crime et vice versa. Nous introduisons deux autres aspects pour
prolonger le travail d’Eide Erling. Le rapport entre le crime corruption et la demande des
ménages et la relation entre la demande, le crime corruption et le contrôle de la corruption. En
effets nous rendons compte des effets du crime de corruption sur quelques comportements
économiques des ménages entres autres la demande nette et toutes ses composantes en rapport
avec le contrôle en vigueur. Notre étude empirique se tiendra en une analyse micro-
économétriques de ces relations suscitées.

32.2. Evaluations des déterminants des facteurs criminels et effets

Il ressort d’une revue de la littérature plusieurs tendances. Premièrement, tel que


mentionné ci-dessus, les chercheurs en économie se sont surtout attardés à décrire et quantifier
les effets de la corruption. En particulier, l’appel à identifier et à évaluer des programmes de
lutte contre la corruption a été plusieurs fois lancé mais la réponse des chercheurs demeure
plutôt timide. Plusieurs raisons peuvent être évoquées. Les erreurs de mesure des études basées
sur des indices de perception, ou sur des données microéconomiques, représentent un obstacle
majeur pour suggérer des politiques économiques. Certaines études se contredisent, laissant
supposer qu’il existe des problèmes de variables omises, de causalité inverse et de
multicollinéarité qui demeurent irrésolus.

Deuxièmement, il existe peu d’études économiques qui s’intéressent à d’autres


mécanismes de contrôle de la corruption que les instruments standards proposés par Becker
(1968). La littérature est muette quant à l’analyse d’impact d’actions citoyennes,
d’interventions multidisciplinaires et de changements technologiques favorisant la
transparence. Aussi, il semble y avoir un potentiel important à fouiller plus à fond les origines
et les causes de la corruption afin d’identifier des distorsions spécifiques et développer des
solutions anticorruption sur mesure. D’ailleurs, des percées récentes quant aux moyens directs
et indirects de mesurer la corruption, notamment grâce à des techniques de l’économie
judiciaire, à des expériences en laboratoire ou à la construction de scénarios contrefactuels,
suggèrent qu’il est possible d’analyser les effets de différente solution anticorruption.

Troisièmement, la question transversale à cette revue de littérature demeure. Les membres


de l’élite d’une économie corrompue seraient intéressés à mettre en place des schèmes
d’incitatifs et des stratégies de gouvernance qui leur seraient défavorables. Pour Ostrom (1998)
dans cette réalité pourrait se résumer en l’impuissance actuelle des chercheurs et des décideurs
de politiques à formuler des solutions anticorruption efficaces et durables. Il semble que le
succès de la lutte contre la corruption passe avant tout par une volonté politique et ensuite par
l’utilisation de mécanismes anticorruption, et que le succès des recherches à venir passera par
une meilleure compréhension de l’interaction entre les normes informelles de corruption et la
volonté de voir émerger un leadership éthique au sein des institutions formelles (North, 2006).

Les solutions, qui découlent d’une approche légaliste à la Becker (1968), portent sur
trois instruments : la rémunération, la pénalité et la détection. Tout d’abord, la rémunération
des employés publics est un mécanisme de contrôle de la corruption mais aussi une source
potentielle de distorsions. Étant donné que les agents économiques ont tendance à choisir
l’emploi que leur offre des retours croissants sur leur habileté. Un gouvernement doit prendre
en compte les distorsions qu’il crée lorsqu’il augmente les salaires de la fonction publique et
détourne ainsi des agents talentueux qui auraient pu œuvrer dans le secteur productif Murphy et
al. (1991).

En effet, l’intervention gouvernementale est onéreuse, car elle retire des individus du
secteur privé pour les employer dans des activités de supervision, tout en demeurant essentielle
afin d’optimiser la répartition des ressources au sein des agents du secteur productif Acemoglu
et Verdier (2000).

Besley et McLaren (1993) démontrent que le salaire efficient offert aux employés de
l’État, doit être plus élevé que leur salaire de réserve afin d’augmenter le coût d’opportunité
d’être corrompu. Or, il a été démontré que l’augmentation du salaire efficient peut avoir des
effets ambigus sur le niveau de corruption, et même avoir l’effet inverse à celui escompté Sosa
(2004). En effet, le coût d’opportunité de perdre un emploi augmente avec le niveau du salaire
qui lui est associé, ce qui a pour effet de diminuer le nombre d’actes de corruption au sein
d’une administration. Cependant, il est possible qu’en parallèle, la taille des pots-de-vin
demandés par les agents irrémédiablement corrompus, augmente proportionnellement à
l’augmentation de leur coût d’opportunité. Ainsi, le montant agrégé des pots-de-vin n’est pas
nécessairement plus faible lorsque le niveau des salaires est plus élevé. Armantier et Boly
(2011) confirment ces résultats théoriques grâce à des expériences en laboratoire.

Il existe un certain nombre d’études empiriques qui identifient un effet négatif des salaires
publics sur la corruption. Toutefois, van Rijckeghem et Weder (2001) démontrent qu’une
augmentation substantielle du salaire public est nécessaire lorsqu’il s’agit du seul outil utilisé
pour combattre la corruption. Le salaire doit être utilisé conjointement avec d’autres
instruments pour être efficace. Par exemple, Di Tella et Schargrodsky (2003) observent qu’une
augmentation simultanée du salaire et des audits a un effet négatif non négligeable sur la
corruption. Une limite inhérente aux analyses empiriques sur le salaire public provient du fait
que la variation salariale à travers les pays ou les secteurs d’une économie est toujours
accompagnée de variations importantes d’autres facteurs institutionnels ou culturels. Pour
contourner cet obstacle méthodologique, diverses approches sont en cours de développement.
Par exemple, Gorodnichenko et Sabirianova (2007) observent que les employés publics et
privés en Ukraine ont un même niveau de consommation alors que les salaires publics sont de
24 % à 32 % plus faibles que la rémunération du secteur privé. Sur la base du modèle
développé par ces auteurs, les employés publics combleraient cet écart grâce à des revenus
illicites.

Abbink et Serra (2012) affirment qu’une approche expérimentale permet de varier le


salaire relatif entre agents publics et autres membres de la société, dans un environnement
contrôlé. Si ces études expérimentales corroborent certains résultats empiriques, plusieurs
questions restent en suspens. En particulier, par quel mécanisme une augmentation du salaire
affecte-t-il la décision d’un bureaucrate d’être plus ou moins corrompu ? D’une part, les tenants
d’une approche punition-récompense supposent que c’est essentiellement le changement du
coût d’opportunité qui influence le comportement de l’agent. D’autre part, Chand, Sheetal et
Moene paradoxalement, cet effet négatif peut être mis à profit. En effet, le bénéfice d’un effort
marginal, par exemple l’analyse d’un rapport d’impôt supplémentaire, est toujours plus élevée
pour le bureaucrate malhonnête lorsque celui-ci peut en extraire une rente. Pour une discussion,
voir Gauthier et Goyette (2014).

Zitzewitz (2012), Abbink et Serra (2012) pour une recension des études sur le sujet
affirment que, lorsque les agents d’une économie sont persuadés que les salaires payés
constituent une rémunération juste de leur travail, ils ont peu d’empathie pour un employé
public qui tente d’augmenter son salaire avec des pots-de-vin. Donc, se pourrait-il, dans ce cas,
que ce ne soit pas tant le salaire relatif, mais plutôt la perception de l’entourage quant à la
justesse de ce salaire, qui influence la décision d’être corrompu. Ainsi, un bureaucrate
prendrait-il en compte, en plus de son salaire, les normes informelles d’équité sociale lorsqu’il
déciderait d’être corrompu. Tel que mentionné ci-dessus, le salaire n’est qu’un des trois outils
suggérés par Becker (1968). En effet, la probabilité qu’un individu commette un délit est aussi
influencée par le risque d’être détecté et la pénalité encourue suite à la détection.

Divers auteurs ont démontré qu’une augmentation de la pénalité semble une option moins
onéreuse que celle de la détection, en limitant les coûts associés à la supervision. Cependant,
ces résultats sont mitigés une fois que l’on prend en compte la possibilité d’erreur de la part de
l’agence de surveillance, l’hétérogénéité dans le type des bureaucrates. De plus, comme pour le
salaire, une augmentation de la pénalité ou de la probabilité de détection génère un effet
ambigu, dû à l’augmentation du coût d’opportunité des officiels irrémédiablement corruptibles.
Au niveau empirique, plusieurs articles documentent l’effet négatif du niveau des pénalités sur
la corruption. Toutefois, peu d’études empiriques existent sur l’effet direct des audits, hormis
Di Tella et Schargrodsky (2003) cités plus haut et quelques exceptions.

Olken (2007) démontre qu’une augmentation de la probabilité d’audit de 4 % à 100 %


réduit de 8 % les dépenses manquantes lors de projets de construction en Indonésie. Ferraz et
Finan (2011) démontrent que la publication de résultats d’audits aléatoires a un effet important
sur la non-réélection de plusieurs maires brésiliens et que les maires des municipalités
brésiliennes soumis à la divulgation publique des audits s’approprient 27 % moins de
ressources publiques que les maires qui ne sont pas soumis à ce type d’incitatif électoral. Pour
les trois outils de l’approche légaliste, l’analyse repose sur l’hypothèse qu’un employé public
décide d’être corrompu en effectuant un calcul coût-bénéfice plutôt qu’en se questionnant sur
les notions de bien ou de mal Abbink et Serra (2012). L’approche expérimentale apparaît
comme une avenue intéressante pour identifier d’autres canaux par lesquels ces outils et leurs
interactions affectent les décisions de corruption. Par exemple, Serra (2012) examine une
approche de détection combinée, où un audit est déclenché par un client confronté à une
demande de pot de vin. L’auteur démontre que cette approche combinée a un effet négatif plus
important sur la corruption qu’une approche standard où la probabilité d’audit est simplement
exogène. Ce résultat est particulièrement intéressant parce que la probabilité d’être détecté
diminue dans l’approche combinée. Toutefois, le design de l’expérience ne permet pas
d’expliquer ce résultat contre-intuitif et d’autres recherches; Glaeser et Saks (2006) pour une
recension des contributions.

Berninghaus et al. (2013) démontrent que l’aversion au risque n’affecte pas la propension
d’un individu à devenir corrompu, que les croyances sont un facteur beaucoup plus important
que les attitudes liées au risque et que l’ambiguïté quant au cadre réglementaire réduit la
corruption. Ryvkin et Serra (2012) corroborent ces intuitions en démontrant qu’un agent,
incertain à propos de la corruptibilité d’un partenaire, aura moins tendance à s’engager dans des
actes de corruption. Or, quelles sont les stratégies anticorruption qui découlent de ce type de
résultats? Abbink et Serra (2012) proposent, par exemple, de manipuler les croyances des
employés publics, en exposant ces employés à des programmes de sensibilisation et en
punissant de manière exemplaire les agents corrompus qui ont été détectés. Encore une fois,
plusieurs questions demeurent en suspens. Par exemple, pouvons-nous vraiment faire
l’hypothèse que le lien entre le niveau de corruption et les efforts de détection est linéaire Jain
(2001) ? Quelles sont les différences entre les individus qui demeurent corrompus après une
hausse de salaire et/ou de la punition anticipée, et les individus qui ont une réaction conforme
aux prévisions de la théorie légaliste ? Si les incitatifs punition-récompense fournis pour un
certain poste affectent les décisions de corruption des agents, diverses structures
administratives peuvent aussi générer plus de transparence. De plus, l’approche traditionnelle
salaire-pénalité-détection est utile en présence d’aléa moral, mais il existe des contextes
administratifs où il est possible d’évaluer et influencer directement le comportement et la
performance d’un agent. Nous examinons dans ce qui suit différentes solutions administratives
pour lutter contre la corruption.

32.3. Le micro-environnement administratif et effets révélés

La confusion découlant d’interprétations multiples ou d’un manque de transparence dans


les lois et les procédures administratives peut mener à des pertes d’efficience importantes. En
effet, l’inadéquation entre un objectif officiel du gouvernement et la manière dont cet objectif
est mis en pratique génère des opportunités de corruption Olken et Pande (2006). Goyette
(2013) estime, à l’aide d’un modèle structurel et de simulations, que l’inadéquation entre la
stratégie de taxation légale de l’autorité fiscale Ougandaise et son application effective génère
une perte d’efficience annuelle allant jusqu’à 16 % de la productivité par travailleur.

De plus, l’ordonnancement des projets en termes de leur valeur sociale peut différer d’un
ordonnancement basé sur les revenus de la corruption Jain (2001). Olken (2006) démontre
qu’un programme indonésien de redistribution du riz n’est plus efficace après avoir pris en
compte les effets de la corruption. Abbink et Serra (2012) énumèrent plusieurs explications
possibles. Par exemple, l’officiel a peut-être l’impression que le client a plus de pouvoir sous
l’approche combinée. Cette distorsion de l’objectif officiel est provoquée par les
comportements de prédation des inspecteurs d’impôt qui extorquent des montants de taxes et de
pots-de-vin proportionnels à la capacité de payer des firmes selon Goyette (2014).

Une solution à cette confusion et aux abus qui en découlent consiste à réduire le nombre
de lois, simplifier les procédures et la réglementation et réduire les délais administratifs. En
effet, Djankov et al. (2002) démontrent qu’une fastidieuse réglementation pour le démarrage
d’une entreprise est associée à un niveau de corruption élevé et un secteur informel plus
important. Par exemple, de nombreux entrepreneurs limitent la taille de leur firme pour passer
sous le radar des bureaucrates et des collecteurs d’impôt et se protéger contre une
réglementation excessive Soto (1989); Goyette (2014). Or, ces décisions de production sous-
optimales et individuelles génèrent un écart de productivité significatif entre les firmes des
secteurs formel et informel La Porta et Shleifer (2011) et un manque à gagner important pour
l’ensemble d’une économie Goyette (2013); Goyette et Gallipoli (2015). Lorsque la
simplification des procédures et de la réglementation n’est pas possible, il existe des solutions
alternatives. Abbink, Irlenbusch et Renner (2002) démontrent que plus la relation entre un
agent et un corrupteur est court et moins, la mise en œuvre d’un pacte de réciprocité est
probable. La rotation du personnel apparait donc comme une solution pragmatique pour éviter
le développement de relations corrompues de long terme. Une autre solution consiste à
soumettre chaque décision administrative à plus d’un officiel à la fois "four-eyes principle".

Schikora (2011b) démontre, en laboratoire, que ce type d’approche réduit la taille du pot-
de-vin individuel. Toutefois, l’auteur note que le pot-de-vin agrégé est plus élevé qu’avec un
seul employé. Un autre schème d’incitatifs est basé sur les clauses de clémence et les délateurs.
Schikora (2011a) examine l’effet pervers des clauses de clémence qui, augmentant la
probabilité de dénonciation et donc le coût d’opportunité des agents corrompus, peuvent en fait
renforcer une collaboration illégale. Toutefois, cet effet indésirable peut être éliminé en
utilisant des politiques de clémence asymétriques : la clémence devrait être accordée aux
employés publics qui ont accepté un pot-de-vin sans livrer le service et qui ont ensuite dénoncé
le client corrompu, ou aux clients qui ont reçu le service après avoir payé un pot-de-vin et qui
ont ensuite dénoncé l’employé public corrompu. Toutefois, les recherches sur l’effet de la
clémence et la dénonciation sont encore à un stade préliminaire (Abbink et Serra, 2012).

En particulier, la menace d’une dénonciation effectuée par des citoyens, comme dans le
cas de Serra (2012) est efficace pour limiter les actes de corruption d’employés publics. Aussi,
tel que mentionné précédemment, des recherches plus spécifiques sont nécessaires pour
comprendre comment utiliser l’incertitude et manipuler l’information afin de réduire la
corruption. Il s’agit de comprendre comment les corrompus manipulent eux-mêmes
l’information lorsqu’ils dissimulent leurs manigances. Par exemple, il semblerait que les
fonctionnaires malhonnêtes dissimulent la corruption en gonflant les prix lors de l’évasion
tarifaire Javorcik et Narciso (2008) ou en gonflant les quantités lors de dépenses publiques
Olken (2007). Le contexte affecte donc le type d’information qui est manipulé pour détourner
des fonds. Toutefois, certaines réglementations, contrairement aux attentes, diminuent la
corruption, surtout lorsque ces règles augmentent les coûts de transaction d’activités illégales
comme le blanchiment d’argent. À ce sujet, une approche pour identifier les mécanismes de
détournement de fonds publics, et les solutions qui en découlent, consiste à comparer des
données officielles à des estimations indépendantes Zitzewitz (2012). Par exemple, Olken
(2007) évalue les détournements de fonds lors de la construction de routes en Indonésie.
L’auteur compare les factures officielles fournies par les représentants municipaux à des
estimations effectuées par des ingénieurs indépendants, qui ont prélevé des échantillons de
routes pour évaluer la quantité de matériel réellement utilisée. Au minimum, 20 % des dépenses
auraient été falsifiées. Certaines solutions pour réduire les détournements de fonds ont été
considérées dans le cadre de recherches sur l’absentéisme. Un taux moyen d’absence de 19 %
pour les enseignants et de 35 % pour les fournisseurs de soins médicaux est observé au
Bangladesh, en Équateur, en Inde, en Indonésie, au Pérou et en Ouganda Chaudhury et al.
(2006). Pour remédier à ces absences, Duflo et al. (2012) démontrent qu’une surveillance par
caméra et des incitatifs financiers peuvent être très efficaces. Chaudhury et al. (2006) proposent
de faire usage des médias pour reporter le nom des prestataires de service qui sont absents.

Les articles cités jusqu’à maintenant suggèrent que la corruption ne survient qu’au sein
d’échelons isolés dans une hiérarchie. Or, un des problèmes majeurs lors de l’élaboration de
stratégies anticorruption est celui de la contamination hiérarchique due à une faible qualité
institutionnelle. Sans une hiérarchie, convaincue jusqu’au faîte de sa structure, de l’utilité des
réformes anticorruption, il n’y a guère à espérer de changements administratifs ou dans la
structure des incitatifs. D’ailleurs, ces changements peuvent même renforcer le pouvoir
discrétionnaire des individus tirant profit du système en place. Cet environnement hiérarchisé
parfois, au lieu de contribuer à l’amélioration des conditions d’effets directs positifs dans
l’approche de demande ou de consommation collective ou individuelle en réduisant les
influences négatifs de tout acte de corruption pour un développement du bien-être social de la
civilisation moderne; parfois détériore tout.

32.4. L’environnement interne, les qualités des institutions et effets révélés

L’amélioration des institutions est tributaire de leur qualité, une tautologie à la source de
l’inefficacité de plusieurs réformes. Cadot (1987) remarque que la probabilité d’être découvert
et d’être rapporté par un supérieur ou un collègue diminue avec une hausse du niveau de
corruption dans une administration. En effet, si un agent est corruptible, son superviseur le
serait peut-être aussi. De plus, Kahana et Qijun (2010) ajoutent que la corruption devient
endémique lorsque les dirigeants d’une bureaucratie sont corruptibles à propos des procédures
et critères d’avancement dans la hiérarchie. Ceci implique que la corruption détourne
indirectement des fonds publics en volant du temps, c’est-à-dire en obtenant un salaire malgré
leur absence Olken et Pande (2012).

La hiérarchique comporte de multiples formes de corruption, notamment les corruptions


bureaucratique et politique Osipian (2009). Les différentes solutions pour réduire la corruption
hiérarchique, proposées dans la littérature, sont pour la plupart basées sur les instruments
standards de contrôle de la corruption, salaire, pénalité et détection.

Mishra (2006) effectue une revue de cette littérature et indique que hormis les recherches
sur la théorie de l’agence, les pistes de solutions concrètes pour contrer la corruption
hiérarchique ne semblent pas avoir beaucoup évoluées depuis les années quatre-vingt-dix.
Toutefois, de récents articles utilisant une approche expérimentale qui semble prometteurs et
aborde des solutions liées à la décentralisation et à la compétition.

Or, l’assainissement d’une hiérarchie corrompue passe par des réformes nettement plus
dramatiques que celles énumérées par Mishra (2006). Deux éléments sont essentiels pour
contribuer au succès de telles réformes. Premièrement, des moyens extraordinaires doivent être
mis à la disposition d’un réformateur potentiel. Deuxièmement, celui-ci doit démontrer un
leadership éthique et une volonté hors du commun.

Selon Klitgaard (1998), tant qu’un pays ne s’est pas prévalu d’une vision de bonne
gouvernance et d’un leadership éthique, les réformes anticorruption sont inutiles et ne peuvent
pas être remplacées par des avantages politiques, tels que des commissions d’enquête, des
agences d’éthique et l’élaboration de nouvelles lois et de nouveaux codes de conduite, qui ne
servent qu’à réagir aux pressions du public. Or, la qualité des élus est tributaire de
l’engagement des autres élus en plus de la structure des incitatifs. En effet, selon Caselli et
Morelli (2004), les individus moins talentueux et malhonnêtes ont un avantage comparatif pour
la politique car leur coût d’opportunité à devenir politicien est plus faible. Évidemment, les
électeurs préfèrent des politiciens honnêtes et compétents. Toutefois, lorsque ces politiciens
talentueux et honnêtes présentent leur candidature, motivés par le prestige de la profession, leur
intérêt est mitigé par la présence de politiciens de mauvaise qualité qui affectent à la baisse la
réputation de tous les politiciens.

Aussi, certains pays se retrouvent souvent dans une trappe de mauvaise gouvernance où
seuls des individus de mauvaise qualité souhaitent entrer en politique, diminuant ainsi les
chances de développer une culture d’intégrité nationale. Il est certes possible d’imposer aux
personnes en position d’influence des incitatifs. De plus, la rédaction de rapports décrivant les
revenus, les biens et les dettes des élus forcera ces derniers à une certaine cohérence dans la
rédaction de rapports subséquents Bertot et al. (2010). Nous pouvons ajouter l’ordre
international où Laffont et Tirole (1993); Jain (2001) proposent d’isoler et pénaliser les pays
qui protègent les revenus de la corruption et de l’évasion fiscale. Cependant, un leadership
éthique ne peut pas être imposé de manière exogène. Les outils pour combattre la corruption
bureaucratique tels que le salaire, la détection et les pénalités, ne sont pas aussi efficaces pour
combattre la corruption politique. Toutefois, peu d’études en économie portent sur l’origine et
l’impact du leadership. Il est possible de former des leaders honnêtes au sein d’une économie
où les normes en place incitent à la corruption. Différentes études suggèrent que l’exemple des
élus affecte le comportement de leurs subalternes et des électeurs Tanzi (1998), sans toutefois
proposer de mécanismes pour analyser cette relation, ni celle qui va en sens inverse. La
manière dont les perceptions et les normes de corruption acquises affectent les comportements
des élus est simple. Le phénomène de contagion et transfuge de Seka peut nous aider. De plus,
nos connaissances sont quelques peu limitées au sujet des mécanismes par lesquels les normes
se transmettent de génération en génération. Nous l’avons quelque peu analysé dans la partie
traitant la genèse des peuples. En effet, il est essentiel à ce stade de comprendre le processus de
légitimation de la corruption pour pouvoir enrayer le phénomène. Et donc, si les élus et les
employés de l’État sont affectés par les normes déjà en place avant leur arrivée en poste, il
importe aussi de s’interroger sur les différents types d’institutions et idéologies qui peuvent
faciliter ou réduire la corruption.

Plusieurs auteurs arguent que les institutions démocratiques qui favorisent l’émergence de
mécanismes de transparence et de comptabilité diminuent la viabilité des réseaux de corruption
à long terme Shleifer et Vishny (1993); Bardhan (1997). Toutefois, l’effet du régime
idéologique sur la corruption n’est pas aussi tranché que certains ne le prétendent. Kaufmann
(1998) démontre que la corrélation entre l’idéologie d’un régime et le niveau de corruption est
nulle. Delavallée (2011) ajoutent que ce n’est pas tant le type d’institutions qui compte mais
leur qualité. L’Inde est la plus grande démocratie en termes démographiques mais figure
régulièrement parmi les pays les plus corrompus de la planète.

Au-delà des guerres idéologiques quant à la performance relative de certains systèmes, il


est possible d’identifier ce qui détermine la qualité d’une institution. Tout d’abord, les
institutions démocratiques ne sont pas garantes de probité. Si la qualité individuelle des
autorités et des politiciens affecte celle du gouvernement, la qualité du système électoral est
aussi très affecté car l’alternance politique mène à une importante contradiction interne des
démocraties. Certes, l’alternance politique responsabilise les politiciens en poste qui veulent
être réélus, mais les politiciens d’une démocratie ne se soucient pas suffisamment de
l’efficience économique et du bien-être social de leur concitoyen, parce qu’ils sont
potentiellement captifs de groupes d’intérêt pouvant les aider à se faire réélire Aidt (2003).
L’on peut identifier les mécanismes qui réduisent ces comportements stratégiques. En
particulier, l’on peut réduire le financement illégal de partis politiques par des firmes, qui
cherchent à obtenir des avantages grâce à leurs contacts politiques et administratifs. Pande
(2007) présente une littérature en expansion, examine la corruption politique et les liens entre
les politiciens et les firmes. Besley et al. (2011) démontrent que la qualité d’un leader peut
affecter de manière importante la croissance d’une économie Klitgaard (1991); Klitgaard
(1998); Persson, Tabellini et Trebbi (2003) et Brown, Touchton et Whitford (2011).

Sur la base de plus de 20 000 firmes dans 47 pays, Faccio (2006) démontre que, dans les
pays avec un niveau de corruption au-dessus de la médiane, la valeur d’une action d’une firme
augmente d’environ 4 % lorsqu’un actionnaire important devient politicien. Or, bien que les
institutions démocratiques soient perçues comme un idéal à atteindre, notons que certains États
autocratiques sont parvenus à enrayer la corruption au sein de leurs institutions. Singapour est
souvent citée. À notre époque, la Chine constitue un laboratoire idéal pour étudier le lien entre
la corruption et les institutions politiques puisque de nombreuses transformations surviennent
dans ce pays, allant de mesures anticorruption à des opérations de décentralisation importantes
en passant par des mesures de contrôle de l’information (Hasan et al. 2009). Il y a des pays non
démocratiques qui ont façonné des institutions qui génèrent et pérennisent la prospérité. Tout
comme les institutions politiques, les institutions juridiques d’un État ont aussi une influence
décisive sur les comportements de corruption des agents privés et des bureaucrates. Plusieurs
études démontrent que l’origine du système légal a une forte influence sur la qualité des
institutions. Toutefois, ces études n’examinent pas les déterminants spécifiques de la qualité
des différents systèmes juridiques au-delà de leur origine coloniale.

Les réformes d’un système politique et/ou juridique pourraient être enclines à la
corruption. Et avant de procéder à des changements institutionnels, l’on peut être persuadé que
l’environnement culturel pourrait permettre que de tels changements réduisent la corruption.
Persson et al. (2003) notent que le passage d’un système électoral proportionnel vers un
système à majorité stricte a un effet faiblement négatif sur la corruption. Se pourrait-il que ce
passage vers un système à majorité stricte ne réduise pas immédiatement la corruption dans un
environnement où les normes ont été établies en fonction d’un système à représentation
proportionnelle. Quelques études démontrent qu’il existe une interdépendance de longue durée
entre la corruption et l’inefficience des institutions juridiques Herzfeld et Weiss (2003) et
politiques Goyette (2010). Selon ces auteurs, toute réforme anticorruption des institutions doit
prendre en compte le fait que les principaux acteurs, chargés de mettre en œuvre ce
changement, les subissent en même temps, provoquant inévitablement des réticences à
implanter cette réforme Zitzewitz (2012). Klitgaard (1991), Tanzi (1998), et Svensson (2005).
La Porta et al. (1999).

Sur l’ensemble du spectre idéologique, tant en politique que sur plan juridique, le
dénominateur commun d’un État est ce que le philosophe Thomas Hobbes a décrit comme le
monopole de la violence. Or, très peu d’études économiques se sont intéressées à la relation
entre les forces de l’ordre et la corruption et ce, même si de nombreux scandales et réformes,
qui ont eu lieu au sein des corps de police et de gendarmerie de divers pays, dont certains pays
développés, sont des sources potentielles de données inexploitées Punch (2003).

À l’instar des institutions politiques et juridiques, un lien de causalité inversée est présent
lors de l’analyse de la relation entre la corruption et les forces de l’ordre. D’une part, les forces
de l’ordre sont sujettes à la corruption comme n’importe quel autre organe bureaucratique
servant le public. D’autre part, le démantèlement de certains réseaux de corruption, le
financement de partis, le clientélisme et la collusion d’entreprises privées, se fait à l’aide de
ressources policières, semblables à celles utilisées contre le crime organisé. Or, les
comportements malhonnêtes de la part de policiers ou gendarmes réduisent la légitimité des
forces de l’ordre et par la bande, celle de l’État Punch (2003). De plus, les actes de corruption
perpétrés par les forces policières constituent une menace d’un ordre plus inquiétant pour le
public que les actes corrompus des bureaucrates. Hunt (2007) observe que, plus des individus
sont vulnérables et désespérés, et plus ils ont recours à la corruption, notamment auprès des
policiers.

Olken et Barron (2007), cités ci-haut, présentent des preuves d’extorsion en Indonésie où
les camionneurs sont forcés de payer des amendes même s’ils n’ont pas enfreint la loi.
Newburn et Webb (1999) et Punch (2003) proposent différentes mesures et pratiques qui ont
contribué au succès des réformes dans la police aux États-Unis, au Royaume-Uni et en
Australie. L’approche expérimentale apparaît comme intéressante pour examiner l’effet de ces
pratiques sur les comportements d’extorsion qui peuvent découler du pouvoir discrétionnaire
des policiers ou d’autres employés publics.

En bref, il ressort d’une revue de la littérature que les politiques visant l’amélioration de la
qualité des institutions sont tributaires de la qualité de ces mêmes institutions. J’examine dans
la prochaine section diverses solutions institutionnelles d’envergure qui ont été mises en
application pour améliorer la qualité des institutions et réduire la corruption. Klitgaard (1998) à
ce sujet. L’extorsion policière ressemble à celle effectuée par les douaniers, qui usent de leur
pouvoir pour bloquer des marchandises en transit international Sequeira et Djankov (2008) et à
celle des inspecteurs d’impôt, qui menacent de fermer une entreprise si elle ne paie pas un
cadeau spécial Gauthier et Goyette (2014). Toutefois, le pouvoir coercitif des autorités de la loi
recèle probablement une force persuasive plus importante que dans le sens de la corruption.
Dans ce cas, le coût psychologique associé à un acte de corruption est probablement
contrebalancé par un réflexe de survie, la peur d’être emprisonné, d’être battu ou même tué.

32.5. Solutions institutionnelles, décentralisation et compétition

Quatre solutions sont souvent proposées pour rompre le lien de double causalité entre la
corruption et des institutions réformatrices : la décentralisation, la compétition et l’implantation
de mécanismes favorisant la transparence. De plus, la mise en place de ces solutions est
souvent utilisée comme une condition préalable à l’octroi de sommes d’aide internationale.

Nous le savons, la corruption réduit l’efficacité du gouvernement dans ses rôles


fondamentaux de maintien des libertés politiques et juridiques, et de maintien de l’ordre. Selon
Mauro (1995), les conflits entre groupes sociaux, ethniques, religieux, politiques, etc. génèrent
cette instabilité politique et institutionnelle, favorable à la corruption. D’ailleurs, de
nombreuses études ont démontrées que les sociétés plus hétérogènes ont tendance à exhiber un
niveau de corruption plus élevé. Selon Shleifer et Vishny (1993),

Eide, indique que dans des études empiriques la variable de mesure de la probabilité de
punition est remplacée par les variables probabilités de l'arrestation, et que la sévérité de la
punition est fidèlement représentée, par les amendes, par la durée des sentences, ou par le
temps de prison. Witte (1980), Schmidt et Witte (1984) ont utilisé différentes données sur des
collectes d’information juste avant libération d'un échantillon aléatoire de 641 hommes libérés
de la prison en Caroline du Nord. Les effets sur le crime des mesures de la probabilité et de la
sévérité de la punition s'avèrent plus ou moins négatifs. Myers (1983), en utilisant un groupe de
2127 individus libérés des prisons fédérales des USA, constate que la sévérité de la punition a
un effet négatif, statistiquement significatif, sur le crime, tandis que la mesure de probabilité (le
rapport des engagements précédents de prison aux convictions précédentes) a un effet positif.
Pour eux des salaires plus élevés s'avèrent nécessaire pour réduire le retour. Trumbull (1989) a
employé des données sur environ 2000 contrevenants libérés des prisons en Caroline du Nord
pour étudier le retour au crime et la dissuasion spéciale. Il constate qu'aucune des variables de
dissuasion (probabilités d'arrestation, de conviction et d'emprisonnement, et la durée de la
sentence) n'est statistiquement significative. Trumbull trouve ce résultat normal, puisque
l'échantillon consiste seulement en des individus qui, quelques soient la probabilité et la
sévérité de la punition, ont choisi de s'engager dans des activités illégitimes, les criminels
potentiels. Cependant, une augmentation de la durée de la sentence précédente d'un
contrevenant a un effet négatif significatif sur le crime, un résultat qui corrobore l'hypothèse de
la dissuasion spéciale. Des revenus plus élevés sur le premier travail après un emprisonnement
a un effet négatif sur le crime. Tout à fait inopinément, a ainsi un effet sur le chômage. Viscusi
(1986) emploie une approche commune dans des sciences économiques de travail dans les
études des travaux dangereux d'estimer la différence de risque/récompense pour des activités
illégales.

Sur les marchés du travail l'augmentation des risques sont souvent récompensés par
quelques montants d'argent en plus des salaires de non risque. Traitant la probabilité et la
sévérité de la punition de la même manière car la probabilité et la sévérité des dommages sont
traitées dans les analyses des travaux dangereux, Viscusi a estimé les effets des changements de
ces variables. Une observation de 2358 jeunes de minorité à l'intérieur de la ville de Boston, de
Chicago et de Philadelphie constitue les données utilisées. Viscusi constate que les primes
obtenues pour des risques criminels sont fortes et tout à fait robustes. Dans son cadre ceci est
interprété comme confirmation de l'hypothèse générale de dissuasion. Les études sur le
détournement des recettes d'impôt, basées sur différentes données par Clotfelter (1983),
Slemrod (1985), Witte et Woodbury (1985) et Klepper et Nagin (1989a) conclurent que la
probabilité et la sévérité de la punition ont des effets négatifs lors du crime. Beaucoup d'études
de corrélation entre les taux de crime et la punition basés sur des données agrégées sont
apparues vers la fin des années 60 et le début des années 70 en utilisant la plupart du temps des
données des USA à l'Etat ou au niveau municipal. Ces études indiquent une association
négative entre la certitude de l'arrestation et le taux de crime pour différentes catégories de
crime.

Dans la police, quelques études des ressources sont incluses comme variable explicative
dans la fonction de crime. Parmi les premières analyses simultanées de régression dans ce
domaine nous trouvons Ehrlich (1972), Phillips et Votey (1972) et Orsagh (1973). La première
étude en coupe transversale apparaissant après l'article théorique de Becker et était d’Ehrlich
(1973). Il étudie sept types de crimes aux USA basés sur des données pour tous les Etats de
1940, de 1950 et de 1960. Il constate que la probabilité de l'emprisonnement a un effet négatif
statistiquement significatif sur tous les types de crime, et, excepté le meurtre, pas moins pour
des crimes contre la personne que pour d'autres crimes. La sévérité de la punition a un effet
semblable, mais ici seulement, environ la moitié des évaluations est statistiquement significatif.
Le crime s'avère également lié positivement au revenu médian de famille, vraisemblablement
plus de capitaux à voler et aux différentiels de revenu. Ils ajoutent que l'étude d'Ehrlich a été
critiquée par plusieurs auteurs. Les révisions, les répliques et les prolongements des études
d'Ehrlich par Forst (1976), Vandaele (1978), et le Nagin (1978) ont eu comme conséquence des
effets plus modérés de la probabilité et de la sévérité de la punition. D'ailleurs, Forst a trouvé
cela en présentant la réflexion sur les variables corrélées avec les variables de punition, telles
que la migration de population et la densité de population, les variables de punition sont
devenues statistiquement insignifiantes.

Dans une critique sur l'étude de Brier et Fienberg (1980), Ehrlich conclut une recherche
empirique qu'aucun effet de dissuasion des sanctions n'ont été trouvés. Une réponse à la
critique de ces derniers et d'autres auteurs est trouvée avec Ehrlich et Mark (1977). En dépit des
remarques de ces critiques par de divers auteurs, il y a maintenant une longue liste d'études
semblables à celle menées par Ehrlich. La grande majorité de corrélation étudiée et les analyses
en coupe de régression montrent une association négative claire entre les variables de punition
et le taux de crime. Presque sans exception les coefficients des variables de punition, qui sont
habituellement les élasticités des taux de crime en ce qui concerne les variables de punition,
sont négatifs, et dans la plupart des cas sensiblement ainsi. En outre, les élasticités estimées ont
des valeurs plutôt élevées. Eide (1994) récapitule de telles évaluations de 20 études en coupe
basées sur une variété de caractéristiques de modèles, de types de données et de techniques de
régression (Ehrlich (1973) ; Sjoquist (1973) ; Swimmer (1974) ; Danziger et Wheeler
(1975) ;Phillips et Votey (1975, 1981) ; Chapman (1976) ; Forst (1976) ; Mathieson et Passell
(1976) ; Blumstein et Nagin (1977) ; Thaler (1977) ; Avio et Clark (1978) ; Heineke (1978) ;
Holtman et jacasserie (1978) ; Mathur (1978) ; Vandaele (1978) ; Wilson et Boland (1978) ;
Carr-Carr-Hill et Stern (1979) ; Myers (1980, 1982) ; Furlong et Mehay (1981) ; Sesnowitz et
Hexter (1982) ; Willis, (1983) ; Schuller (1986) ; Trumbull (1989)).

Eide trouve la valeur médiane des 118 évaluations des élasticités des taux de crime en ce
qui concerne de diverses mesures de la probabilité de la punition d'être environ 0.7. La médiane
des élasticités de sévérité est environ 0.4. Les taux d’arrestation sont habituellement considérés
comme de meilleures mesures de la certitude de la sanction que les taux de la conviction
Andenaes (1975). La médiane des élasticités de l'arrestation s'avère légèrement plus petite que
la médiane des élasticités de la conviction, mais la différence n'est pas grande. Presque toutes
les études criminométriques de série chronologique confirme l'hypothèse que la probabilité de
la punition a un effet préventif sur le crime. Les résultats au sujet de l'effet de la sévérité de la
punition sont moins concluants. Wahlroos (1981), en utilisant les données finlandaises, constate
que la sévérité de la punition a un effet préventif statistiquement significatif sur le vol de biens
(détournement, corruption), mais pas sur le vol à main armée ou avec violence. Cloninger et
Sartorius (1979), en utilisant des données de la ville de Houston aux USA, obtient un effet
négatif. Wolpin (1978), en utilisant une série chronologique pour l'Angleterre et le Pays de
Gales dans la période 1894-1967, constate que les évaluations des effets de la durée des
sentences diffèrent parmi des types de crime, et n'est souvent pas statistiquement significatif.
Schuller (1986) d'autre part, en utilisant des données Suédoises, trouve un effet négatif du
temps moyen en prison. En comparaison internationale de crime entre le Japon, l'Angleterre et
les USA, Wolpin (1980) obtient le soutien ferme de l'effet préventif de la sévérité de la
punition. Ces résultats de divergence n'étonnent pas. Les théories examinées selon Eide, nous
indiquaient que s'il y a une proportion significative d'individu de préférence pour le risque dans
la population, et/ou si l'effet de revenu est plus grand que l'effet de substitution, et/ou les effets
des activités légales sont risqués, et/ou des dépenses de protection de ménage sont inversement
liés à la sévérité de la punition, une augmentation de la sévérité de la punition peut accroitre le
niveau du crime au niveau des données agrégées. Si, cependant, malgré ces effets croissants du
crime, les macros études prouvent que le crime est réduit quand la punition devient plus grave,
il y a d'autant plus de raisons à croire en la force de dissuasion et/ou l'effet de formation de la
norme de punition. Aussi Parmi les multiples études empiriques qui se concentrant sur juste un
type de crime, elles valent la peine de noter que Landes (1978) a obtenu le soutien ferme de
l'hypothèse de dissuasion. Dans une étude de l'évasion d'ébauche aux USA, Blumstein et Nagin
(1977) évitent quatre des objections principales contre des études criminométrique (voir la
discussion des objections ci-dessous) : des éludés d'ébauche sont susceptibles d'être bien
informés au sujet des sanctions possibles ; les données sont en erreur relativement libre ; car
l'évasion d'ébauche peut se produire seulement une fois, il n'y a aucun danger pour des effets
incapacitants de confusion avec des effets de dissuasion ; les problèmes de simultanéité posés à
la surcharge du système criminel de justice sont peu probable parce que l'évasion d'ébauche a
été accordée, la priorité dans les cours fédérales relativement bien fournies de personnel. Aussi,
considèrent-ils que leurs résultats fournissent une confirmation statistique importante de
l'existence d'un effet préventif. Ils trouvent, cependant, que la sévérité du la sanction formelle a
un effet modeste sur l'évasion d'ébauche comparée à l'effet d'être arrêté et condamné. Pour eux
le modèle du crime suggère que les changements des avantages et des coûts de commettre un
type particulier de crime pourraient avoir des effets sur d'autres types de crime. Si la probabilité
de la condamnation pour le vol simple augmente, quelques voleurs pourraient décaler au
cambriolage. Un crime est substitué à des autres, juste comme les gens achètent plus de
pommes au lieu des oranges quand le prix des oranges monte. De tels effets de substitution
entre les crimes ont été estimés par Heineke (1978), Holtman et jacasserie (1978) et Cameron
(1987b). Un certain nombre d'effets statistiquement significatifs sont trouvés, indiquant que
quelques crimes sont des produits de remplacement tandis que d'autres sont des solutions de
rechange.

Dans l'ensemble, les études criminométrique indiquent clairement une association négative
entre le crime et la probabilité et la sévérité de la punition. Le résultat peut être considéré
comme une confirmation plutôt ferme de l'explication de dissuasion obtenue à partir de la
théorie de comportement rationnel : une augmentation de la probabilité ou de la sévérité de la
punition diminuera l'utilité prévue des actes criminels, et de ce fait le niveau du crime. Il devrait
se rappeler, cependant, que dans quelques études l'effet d'une augmentation de la sévérité de la
punition n'est pas statistiquement différent de zéro, et un effet positif statistiquement significatif
a été également de temps en temps obtenu.

Beaucoup d'études de corrélation entre les taux de crime et la punition basés sur les
données agrégées sont apparues vers la fin des années 60 et du début des années 70 en utilisant
la plupart du temps les données des USA de l'Etat ou au niveau des municipaux. Ces études
indiquent une association négative entre la certitude de l'arrestation et du taux de crime pour
différentes catégories de crime. Mais des taux de crime ne change pas avec la sévérité
d’emprisonnement, bien qu'en quelques études un effet préventif soit obtenu pour homicide et
un couple d'autres catégories de crime. Une condition nécessaire pour interpréter les résultats
de ces études de corrélation, la plupart du temps effectués par des sociologues, en tant
qu'évaluations de dissuasion est, naturellement, qu'il y a une causation à sens unique de
punition au crime, et aucun dans la direction opposée. Les nombreuses études criminométriques
en coupe suivants les études ont tenu compte d'une causation bidirectionnelle par de diverses
caractéristiques d’un modèle général contenant un taux de crime, nombre de crimes par
population; une probabilité de punition ; la sévérité de la punition ; les ressources per capita du
Système criminel de justice (système judiciaire) et les vecteurs des facteurs socio-
économiques.

32.6. Fonction de probabilité, sévérité de la punition et comportements économiques de


ménages

Eide définit donc la fonction de crime comme une fonction de probabilité en rapport
avec la sévérité de la punition; il suppose alors que la probabilité de la punition est une
fonction du taux de crime et des ressources assigné au système judiciaire. Et aussi suppose-t-il
que les ressources qui sont assigné au système judiciaire est une fonction du taux de crime. Les
divers facteurs socio-économiques sont inclus en tant que variables explicatives dans chacune
de ses trois équations du modèle général qu’il établit. Parmi les premières analyses simultanées
de régression dans ce domaine nous trouvons Ehrlich (1972), Phillips et Votey (1972) et
Orsagh (1973). Le premier responsable de l'étude en coupe apparaissant après l'article théorique
de Becker était Ehrlich (1973). Il étudie sept types de crimes aux USA basés sur des données
pour tous les Etats de 1940, de 1950 et de 1960. Il constate que la probabilité de
l'emprisonnement a un effet négatif statistiquement et significativement sur tous les types de
crime, excepté le meurtre; pas moins pour des crimes contre la personne que pour d'autres
crimes. La sévérité de la punition a un effet semblable, mais ici seulement environ la moitié des
évaluations sont statistiquement significatives.

Pour Eide, les effets empiriques des variables de revenu contiennent des normes et des
coûts élevés. Selon les modèles théoriques, les études criminométriques contiennent des
variables de revenu certains représentant des avantages et des coûts d’activités légales et/ou
illégales. En observant d'abord les avantages des activités légales, le grand nombre de variétés
de proxies appliquées impactent le revenu médian de famille, le revenu médian, le revenu de
travail aux ouvriers de fabrication, le revenu moyen de famille, le revenu moyen par unité
imposé, le revenu moyen per capita, et ainsi de suite. Eide poursuit que aucun rapport
systématique n'apparaît entre le revenu mesuré appliqué et les évaluations obtenues. Bien que
l’hypothèse qu'une augmentation de crime légal diminue l’occasion de revenu ne soit pas
rejetée dans la plupart des études, l'hypothèse inverse qu'une augmentation des occasions
légales de revenu augmenterait le crime. L’ambiguïté dans les résultats pourrait être due au fait
que les mesures de revenu qui sont employé représentent les avantages non seulement des
activités légales, mais également illégales. Les revenus légaux, la plupart du temps salaires,
tendent à rendre le travail plus attrayant que le crime, mais dans la mesure où un revenu légal
plus élevé dans une région produit un plus grand nombre des cibles plus profitables pour le
crime, la même mesure empirique de revenu peut être positivement corrélé avec l'activité
criminelle. En outre, les revenus légaux élevés signifient également des revenus élevés
renoncés une fois incarcérés, un coût de crime qui aura un effet négatif sur le crime. Si ces
mécanismes ont des effets simultanés, et leur force relative pas universellement constante, il
n'est pas étonnant que les résultats de diverses études diffèrent. La théorie n'est pas
nécessairement déficiente, mais les méthodes appliquées ne sont pas distinguer des deux
mécanismes. Le problème principal est que les revenus légal et illégal des activités sont
fortement corrélées et sont difficile ou impossible de trouver les mesures empiriques qui avec
assez de précision peuvent se distinguer par leurs effets.

Par ailleurs Eide ajoute que l'impact du revenu est encore assombri par le fait que les
mesures de sécurité privées augmentent avec le revenu, alors qu'un revenu plus élevé réduit
probablement l'utilité marginale de chaque part de propriété, et donc aussi les mesures prises
pour protéger la propriété. Ces problèmes de corrélation ne sont pas présents dans les études où
les données individuelles sont utilisées, comme Witte (1980) et Myers (1980).

Aussi il ajoute que les évaluations des effets des gains au crime soulignent le problème
de conclusion de bonnes mesures empiriques pour des variables théoriques. Considérant
qu’Eide emploie le revenu médian de famille comme mesure de gains au crime. D’autre
utilisation d'auteurs sont la même pour représenter des occasions légales de revenu. Une
variété d'autres approches de mesures de gains ont été employées avec des effets divers estimés
sur le crime. Pour lui dans cet article un grand différentiel de revenu peut indiquer que le crime
est comparativement une activité enrichissante pour le groupe de revenu très bas, qui peut
trouver beaucoup pour voler en vue de devenir très du riche. Les évaluations de l'effet sur le
crime des différentiels de revenu ont aussi changé à travers des études. Il est intéressant de
noter, cependant, qu'une étude qui inclut des variables des occasions légales et illégales de
revenu en plus d’un différentiel de revenu Holtman et jacasserie (1978), obtient des effets
significatif dans l’évaluations des signes prévus pour chacune des trois variables. En outre
Freeman (1995) constate que les salaires du travail et des mesures légitimes d'inégalité ont des
effets sur le crime.

Par ailleurs Eide indique que le chômage est habituellement inclus dans des études
criminométriques comme la variable proxy pour le manque d’occasions d’obtenir un revenu
légal. Le chômage fera du crime plus attrayant si l'alternative est une réalité dans la pauvreté.
Les évaluations de l'effet du chômage sur le crime sont positif dans quelques études, et négatif
dans d'autres. Une étude complète faite par Chiricos (1987) démontre que le chômage dans la
plupart des étudies semble augmenter le crime. Il a passé en revue 63 études macros publiés
aux journaux principaux des sciences économiques, sociologie et criminologie contenant 288
évaluations du rapport entre le chômage et crime. Il constate que 31% des évaluations étaient
statistiquement et significativement positive, tandis que seulement 2% étaient statistiquement et
significativement négative. La plupart des évaluations non significatives étaient positives. Sa
conclusion est semblable à celle obtenue par Freeman (1995). Ainsi Chiricos soutiennent
l'hypothèse que le chômage diminue l'occasion pour l'activité criminelle en raison de moins de
cibles criminelles est mieux protégées, hypothèse qui a été lancée afin d'expliquer pourquoi
dans quelques études ont obtenu des rapports négatifs. Une autre explication d'une telle
négativité de cette occasion dans l'association criminelle suggérée par Carr-Carr-Hill et Stern
(1973), est que des pères restent à la maison et gardent un œil sur leurs fils chômeurs devenir
criminel. En outre, les différences dans les résultats pourraient être la variabilité dans des
arrangements d'assurance chômage. Il nous fait comprendre en cela que dans quelques endroits
l'assurance chômage est légèrement au-dessous du revenu légal ordinaire, et en outre, certains
des chômeurs reçoivent formellement le revenu des travaux de courte durée. Selon les modèles
du crime, le nombre d'offenses n'augmentera alors pas quand le chômage augmente. Une
diminution peut même se produire. Mais si le chômage frappe des personnes sans de telles
occasions de revenu, le crime augmentera. Selon des statistiques sur le crime, les riches sont
moins pour les crimes que les pauvres.

Lott (1990c) fait une étude pour diverses explications de ce fait. Dans une autre étude
empirique Lott (1992a) constate que la réduction du revenu criminel est extrêmement
progressive et un résultat corrobore l'hypothèse selon laquelle une augmentation en coûts de
commettre des crimes, le contrôle du crime a un effet négatif sur la quantité de crime le taux de
crime.

Plus encore Eide va expliquer les effets de norme et de variables d’essai dans la plupart
des études qui sont des variables sociodémographiques. Pour lui malheureusement, les raisons
d'inclure plusieurs de ces variables ne sont souvent pas complètement discutées. Une
explication de la façon dont différentes préférences, choix pour des activités légales et illégales
peut changer entre les groupes de personnes. Les divers choix des mesures empiriques reflètent
probablement la disponibilité des données.

Par la suite Eide va introduire un aspect pertinent de l’étude, la prédominance des


jeunes parmi ceux qui sont arrêtés et condamnés et va suggérer que l'âge est un facteur très
important dans l’étude des actes criminels. Dans beaucoup des études un tel effet n'est pas
retrouvé. Une raison pourrait être qu'il n'y a pas assez de variabilité dans la proportion de la
jeunesse entre les unités statistiques avec évaluations précises. En outre il est possible que le
crime parmi les jeunes ne soit pas une conséquence de leurs préférences, manque de
socialisation, mais de ne pas leurs offrir assez d’occasions pour obtenir un revenu légal qui
probablement est en juste proportion représenté par d'autres variables. Les jeunes sont peut-être
pas différent mais simplement plus pauvres. La densité de la population dans la plupart des cas
s'avère statistiquement une variable explicative significative. Elle peut refléter de divers
phénomènes, tels comme les différences dans le contrôle social, les maladies psychiques….
Eide rappelle que ces études ont à peine passé en revue ces discussions sur ces mécanismes
dans le domaine du travail.

Eide continu sur quelques études qui emploient des dépenses de police ou le nombre
d'officiers de police comme variables de force de dissuasion au lieu de variables de mesure de
probabilité et/ou de sévérité de la punition. Plusieurs de ces études prouvent que l’activité de la
police est négligeable, et parfois a des effets positifs sur le crime. D'autre part, Buck et autres
(1983), introduisent le nombre d'officiers de police et le taux d'arrestation en tant que variables
explicatives, et obtient des effets différents. Les études concluent que les activités de police qui
font avoir un faible effet ont fait que quelques auteurs ont écarté la dissuasion comme moyen
inefficace de lutte contre le crime. Pour Eide l’on doit comprendre, cependant, que dans les
modèles théoriques les variables de dissuasion sont la probabilité et la sévérité de la punition, et
pas la police. Il y a au moins deux interprétations du faible effet des dépenses pour la police sur
le crime. L'une ou l'autre de ces dépenses n'a pas d’effet apparent sur la probabilité de la
punition ou de telle dépense a comme conséquence une proportion plus élevée enregistrée de
crimes.

Quelques études d’activité courante et des situations d'opportunités sont incluses


comme explications principales de crime Cohen, Felson et Land (1980). Chapman (1976)
constate que le taux de participation féminine dans le marché du travail est un proxy pour la
proportion de la gouvernance ménagère et a un effet positif significatif. Aussi des éléments
substantiels de la rationalité sont indiqués dans une étude et critiquée par Lejeune (1977), dans
une étude de viol et d’homicide par Athènes (1980) et dans une étude d'abus de conjoint par
Dobash (1984). Bien que l'effet de la punition puisse différer parmi des types de crime,
l'évidence indique jusqu'ici que le cadre bien choisi rationnel est approprié pour tous les types
de crime, et que les analyses rejetant a priori que quelques types particuliers de crime
déterrages sont insatisfaisantes.

32.7. Problèmes, critiques méthodologiques et interprétation de quelques résultats


empiriques

Suivant l’article d’Eide les problèmes et les critiques méthodologiques, les objections
aux études économiques du comportement criminel ont été beaucoup et de temps en temps
féroce Blumstein, Cohen et Nagin (1978), Orsagh (1979), Brier et Fienberg (1980), Prisching
(1982), et Cameron (1988). En particulier, des études basées sur des données agrégées ont été
critiquées. En addition aux attaques sur l'acceptation du comportement rationnel, la critique
principale se porte sur les interprétations des résultats empiriques, à l'identification statistique
d’équations et hétérogénéité inaperçue, aux erreurs de mesure, et au fonctionnement des
variables théoriques.

Aussi pour Eide l’interprétation des résultats empiriques nous permet de savoir que
beaucoup d'études s’opposent au fait qu’une certitude de punition ou d’une plus grave punition
peut empêcher le crime par deux différents mécanismes : directement comme coût, ou
indirectement par la formation de norme. En effet pour lui un type de crime qui est
difficilement identifiable ou qui n'est pas clairement définit, qui est le plus souvent toléré sera
facilement considéré comme pas très sérieux par la population et sera banalisé et
institutionnalisé Zagainova (2012). Les différentes normes peuvent s'ajuster en conséquence, la
diminution d'aversion du crime des personnes et par conséquent le niveau du crime augmente.
Il semble vrai que dans la plupart des études empiriques aucun effort est effectuées pour
distinguer ce mécanisme et l'effet plus direct de dissuasion d'une augmentation de punition. Les
résultats sont souvent interprétés comme effet préventif, et pas comme l’effet général
d'empêchement où également le mécanisme indirect de formation de norme est inclus.

Pour Eide en se focalisant sur le premier aspect de la question de se passer de ces deux
mécanismes va indiquer que avec des études en coupe on peut imaginer que des individus
vivant dans les régions où la probabilité de détection bien définit est basse entrainerait une
hausse du crime et considéré comme un phénomène moins sérieux que dans d'autres régions
peuplés. Si de telles différences dans la formation de norme existent, elles sont probablement
plus prédominantes, plus la distance entre les régions qui sont comparées est longue comme
perçue dans des comparaisons internationales, ou dans des études aux USA. Il n'est pas
probable que la formation de norme diffèrent parmi les zones dans une région plutôt petite,
particulièrement si les informations sur la punition sont plus ou moins les mêmes, et s’il y a une
grande mobilité des personnes. L’effet de la variation de la sévérité de la punition sur le crime a
été retrouvé dans l’étude des données employées dans plutôt de petits secteurs dans une région
qui peuvent donc à peine être expliquées par un mécanisme de formation de norme. Là où on
obtient un rapport négatif entre le taux de crime et la probabilité élevée pour des données
comptés de seulement pour un Etat Chapman (1976) ; Avio et Clark (1978) ; Trumbull (1989),
ou des zones de police dans une zone métropolitaine Mathieson et Passell (1976) ; Thaler
(1977) ; Mehay (1981), ont la raison de croire que le mécanisme de formation de norme doit
être d'importance mineure.

Les mêmes auteurs ci-dessus jugent vrai pour quelques études de substitution de crime
qui prouvent qu'une augmentation de la punition d'un type de propriété, le crime, aura
statistiquement un effet significatif sur le nombre d'autres crimes de propriété. Il n'est pas
probable qu'une plus grande probabilité de punition pour le cambriolage à n'importe quel effet
sur les normes concernant le vol. Il est plus raisonnable de penser que le vol est substitué au
cambriolage en raison d'un changement des coûts relatifs. Même si l'importance de chaque
mécanisme est considérée comme incertaine, les évaluations obtenues dans diverses études sont
toujours d'intérêt. Non seulement de point de vue politique, mais également il peut être utile de
savoir que la probabilité de la punition a un certain effet négatif sur le crime, malgré le
mécanisme impliqué.

Une autre incertitude possible au sujet de l'évaluation des résultats qui pourrait exister
est ce phénomène fondamental, inconnu et/ou non étudié, phénomène qui produit en même
temps un bas taux de crime et une haute probabilité de punition. Les différentes normes
peuvent créer un tel rapport. Si les personnes dans une région apprécient chacun les mêmes
normes de bien-être, la volonté de tous aura une aversion relativement forte contre les
infractions criminelles et un intérêt d’éclaircir des crimes afin de diminuer le crime en général.
S’il existe des différences dans les normes existantes, elles seraient enracinées dans les
différences cultures et traditions. Probablement, de telles différences d’origines culturelles
peuvent se développer si des régions sont situées loin de l'un l'autre, ou si la distance à temps
est substantielle. Pour les régions plus petites, de telles différences semblent moins réalistes.
Les théories de comportement criminel prouvent qu'une série de causes peut être impliquée, et
enregistrer des différences dans le crime entre les régions, le genre, l'abus de drogue, et
pourrait être lié à des explications plus fondamentales du crime, impliquant des normes, des
occasions et des circonstances. La complexité des rapports montre la difficulté en interprétant
les évaluations des effets sur le crime à partir de telles variables.
L’identification et l’hétérogénéité inaperçue pose un problème déterminant dans les
études empiriques. Si dans une étude empirique, on constate que des taux de crime et des
probabilités de la punition sont négativement corrélées, l’une ne peut pas facilement distinguer
hypothèse que des probabilités plus élevées de punition causent des taux de crime inférieurs, ou
l'hypothèse que des taux de crime plus élevés causent plus bas probabilités de punition en
raison de la présence effective de la police. Si une telle simultanéité existe il n'est pas
acceptable pour employer la méthode des moindres carrés ordinaire (OLS) pour estimer chaque
équation Chapman (1976) ; Avio et Clark (1978) ; Trumbull (1989); Mathieson et Passell
(1976) ; Thaler (1977) ; Mehay (1981).

Mais, Hausman (1985) et Trumbull (1989) prennent le crime homicide pour constater
que la simultanéité n'était pas un problème dans leurs données, et les OLS ont pu être
appliqués. Si la simultanéité est présente, le procédé standard pour identifier la première
relation, la fonction de crime, consiste à présenter les variables exogènes qui peuvent avoir un
effet certain sur la probabilité de punition mais pas sur le taux de crime. Dans une excellente
discussion de l’impossibilité d'identifier la fonction de crime dans de macros études Fisher et
Nagin (1978) déclarent qu'ils attestent cela mais sans de telles variables. La conséquence de
cette vue est que toutes les tentatives d'identification dans les macros études empirique sont
illusoires. Les équations peuvent être techniquement identifiées, mais sont fausses. Aasness et
Eide (1994) et Skjerpen ont employé des données de panel pour des zones de police pour
résoudre ce problème. Dans les études basées sur les différentes données, la question de
l'identification sont beaucoup moins sérieuses. Il est intéressant de noter cela dans les études en
coupe par Eide (1994). La méthode des moindres carrés ordinaires tendent à donner de plus
petites évaluations, les élasticités du crime en ce qui concerne la probabilité et la sévérité des
sanctions que les méthodes de deux étapes des moindres carrés. Le maximum de l'information
probabiliste, et d'autres méthodes plus avancées sont aussi adéquats. C'est ce qui pourrait être
prévu si une polarisation simultanée d'équation est présente. La différence dans les évaluations
est, cependant, non grande. Cornwell et Trumbull (1994) indiquent que les données de coupe
transversale d'agrégat, les techniques économétriques ne commandent pas l'hétérogénéité
inaperçue. La résolution de ce problème au moyen d'un ensemble de données de panel de la
Caroline du Nord leur ont permis d’obtenir des effets préventifs plus modestes des taux
d'arrestation et de conviction que ceux obtenus à partir de l'évaluation en coupe.

Les erreurs de mesure constituent aussi des problèmes très importants dans
généralement toutes les études; puisqu'une partie substantielle de tous les crimes n'est pas
enregistrée par la police ou la base des données, on peut avoir les doutes sérieux au sujet des
résultats des études empiriques basées sur des statistiques officielles. Cependant, le problème
n'est pas préjudiciable à l’approche de recherche empirique si le taux auquel les crimes réels
sont rapportés est constant à travers régions dans des études en coupe ou excédent les années
dans des études de série temporelles.

Blumstein, Cohen et Nagin (1978) expliquent comment les différents nombres de centre
d'observation des unités de polices créent une fausse association négative entre le taux de crime
enregistré et la probabilité du dégagement. Aasness, Eide et Skjerpen (1994) présentent en
addition au taux de crime enregistré, une variable latente pour définir le vrai taux de crime, et
relie le dernier à l'ancien par une fonction linéaire et définit ensuite une limite stochastique.
Pour les erreurs de cette mesure, des procédés sont données pour un traitement stochastique
explicite et cela tient compte d'une distribution des nombres de polices des zones d’observation.
L'existence d'un nombre incertain substantiel de crime, a stimulé un certain nombre d’auteurs
l'intérêt de variable latente en employant la victimisation pour obtenir des données plus fiables.
Ces études donnent les résultats plus ou moins semblables à ceux basés sur des crimes
enregistrés. Aussi Goldberg et Nold (1980) constatent que le reportage évalué et ainsi la
probabilité du dégagement, à un grand impact sur le niveau de cambriolages. Une autre étude
complète est Myers (1982) qui obtiennent presque les mêmes évaluations des effets des
variables de sanction en corrigeant des taux de crime par des données de victimisation par
approche de variables latentes.

La croyance fausse est aussi une entrave à la validation des études empiriques. Si
certaines personnes ont une croyance fausse, elles peuvent également remettre en cause la
validité des évaluations des effets des variables de punition et de divers facteurs socio-
économiques. Vraisemblablement, le risque vrai de sanction n'est pas connu à l'individu.
Empirique les études suggèrent que des personnes tendent à surestimer le risque moyen, tandis
que des croyantes cours elles-mêmes le risque qui est inférieur à la moyenne. Des
contrevenants, cependant, semblent être informés mieux. Wilson et Herrnstein (1985) se
rapportent à une étude où plus de 2000 (deux mille) détenus des prisons et des prisons en
Californie, le Michigan et le Texas ont été interviewés au sujet de leurs carrières criminelles.
L'étude a indiqué une correspondance étroite entre le réel et risque perçu d'emprisonnement au
Michigan et le Texas, tandis qu'a légèrement une correspondance plus faible a été trouvée en
Californie. Encore d'étude corrobore le résultat théorique qu'une augmentation de la probabilité
de l'emprisonnement diminue le crime. Même si la croyance dans une certaine mesure est
erronée, la macro études pourrait encore être d’une certaine valeur. Il se peut fort bien que
quelques personnes n'observent pas un changement donné. Mais le changement progressif très
de clément à la punition très dure certainement sera enregistré près à moindre une partie de la
population, et le comportement changeront, plus ou moins, comme déjà expliqué.

Diverses opérationnalisations sont applicables. En effet beaucoup d'études donnent des


arguments faibles pour le choix des variables théoriques, des variables de la punition, avantages
et coûts et de leurs mesures empiriques. Orsagh (1979) argumente le fait que la grande diversité
des variables dans les études empiriques prouve qu'aucune bonne théorie n'existe, et que c’est
de la macro études habituelles que peu avoir un intérêt. L'objection est certainement appropriée,
mais la conséquence n'est pas nécessairement que de telles analyses devraient être évitées. Le
problème de l'opérationnalisation ne peut pas rendre une théorie non pertinente. Pour
l’améliorer les études doivent poursuivre la discussion théorique au sujet des causes
déterminantes de crime et des études plus empiriques afin d'améliorer la base de mesures
acceptables de choix de constructions théoriques. Si diverses opérationnalisations produisent
les résultats semblables à la norme, la raison de croire que la théorie est robuste à de telles
différences. Puis, on pourrait même conclure que la théorie est tout à fait bonne, malgré le fait
Orsagh (1979).

Les études passées en revue ci-dessus indiquent des résultats tout à fait conformés. Le
signe des effets des variables de la punition est concerné. L'insensibilité de ces derniers, les
résultats à de diverses opérationnalisations sont pertinentes. Les effets du revenu, les variables
de punition sont moins conformés, un résultat qui pourrait impliquer l'un ou l'autre et les
facteurs économiques n'ont pas un effet uniforme sur le crime. Plusieurs mesures de variables
de punition ont été utilisées. Quand seulement un type de sanctions est inclus, il serait que
l'effet assigné à cette variable incluse va faire varier les effets des variables de punition
corrélées avec cela incluse. Une meilleure alternative doit employer plusieurs types de
sanctions simultanément proposé et utilisé par Witte (1980) et d'autres.

Par ailleurs, les raisons pour lesquelles ses personnes sont plus ou moins respectueux
des lois sont diverses. Le cadre bien choisi raisonnable semble fournir un cadre approprié pour
discuter de diverses théories de crime y compris des caractéristiques des individus et
circonstances Cornish et Clarke (1986). Ce cadre laisse pour une considération simultanée de
beaucoup de causes déterminantes possibles de crime. Le modèle abstrait est des moyens de
gagner la perspicacité dans les éléments de comportement raisonnable lui laisse des données
dans un plus large contexte. Dans des études il pourrait être utile de distinguer les variables de
norme, la représentation des préférences pour différentes lignes de conduite, le vouloir ou le
goût, les variables représentant des préférences pour différents résultats, les variables de
capacités représentant caractéristiques intellectuelles, psychiques et physiques, les variables de
punition représentant la probabilité et la sévérité de la punition, différentes variables
économiques représentant des occasions légales et illégales de revenu et les variables
environnementales qui les autres variables de la punition, variables de contrôle et les variables
économiques. Ces variables sont utilisées dans diverses études empiriques de crime organisé
selon la typologie donné par Eide (1994).

Aussi les variations de crime parmi des individus sont traditionnellement liées au genre,
âge et d’autres variables caractéristiques. Une plus profonde compréhension doit être de
chercher les variations des normes, les capacités en occasions, les récompenses et les coûts
déterminés par l'environnement. Des variations du crime parmi les individus peuvent être
provoquées par des différences en tous ces éléments du cadre raisonnable. Certains individus
peuvent avoir plus normes enclines crime ou moins opposées crime que d'autres. La structure
de normes spéciales peut être un résultat des caractéristiques génétiques, biologiques ou
psychologiques. Un effet de manque de socialisation, ou une conséquence de conflit culturel,
de déviance culturelle, ou l’anomie, les capacités héritées ou acquises peuvent limiter des
activités légales plus que les illégaux. Dans une étude empirique des étudiants d'université
Nagin et Paternoster (1993) ont constaté que les deux différentes notions, les coûts et les
avantages du crime ont été sensiblement liés au crime. Niko Tinbergen nous indique que quatre
niveaux d'analyse devraient être remonté le biologique, génétique; le développemental,
comment un individu est eu une vie sociale; le situationnel, comment l'environnement influence
le comportement, et l'adaptatif, comment une personne répond aux avantages et aux coûts de
lignes de conduite alternatives.

La corruption, synonyme de "manque d’intégrité morale" ne se réalise qu’en affectant


autrui dans son bien-être monétaire et non monétaire. Jacquemet (2006), révèle que les progrès
réalisés dans la compréhension des mécanismes entre la corruption doit beaucoup à la
communication permanente entre la théorie et l’évaluation empirique qui y sont consacrées.
Pour lui la corruption s’analyse comme l’imbrication de deux contrats, un contrat de délégation
conclu entre le principal et l’agent et un autre contrat de corruption établit entre le corrupteur et
l’agent. Les instruments d’incitation sont en effet destinés à réconcilier les intérêts divergents
du délégué et du délégant par l’intermédiaire des dispositions établies par le contrat de
délégation. Or la corruption greffe un second accord, sur ce premier contrat, dont l’objectif est
d’instaurer un motif additionnel de divergence grâce au versement d’un « pot-de-vin » (bribe).
Cet accord illégal, appelé ici "pacte de corruption" crée donc de nouvelles incitations mais
orientées vers les détournements du pouvoir discrétionnaire confié à l’agent, en faveur du
corrupteur. En s’inspirant de la tradition initiée par Akerlof (1982), Jacquemet (2006), montre
que dans cette approche microéconomie de la corruption, la notion du coût moral intervient.
Alors un certain nombre de travaux mettent l’accent sur les motifs sociologiques à l’origine
d’une relation d’efficience entre le salaire où le revenu de l’individu qui pourrait assurer son
bien-être monétaire et le comportement dans son emploi. Aussi c’est par le biais du coût moral
que la corruption et le salaire entretiennent une relation d’efficience. Ainsi un arbitrage est
établit entre le salaire et la corruption par l’agent.

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