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Agrément d'un service médical du travail autonome en Tunisie : le

minimum exigé par l'inspection médicale du travail

  La législation Tunisienne permet aux entreprises de mettre en


place un service médical propre ou autonome quelque soit l’effectif de salariés.
En fait l’employeur en Tunisie garde le choix du service interentreprises ou du
service autonome quelque soit le nombre d’employés jusqu’à 500 salariés ou il
est alors obligé de créer un service autonome ; et ce contrairement à la
législation Française qui donne seulement la possibilité depuis le 1er juillet 2012
de la création de services propres aux entreprises si l'effectif  dépasse les 500
salariés (nouveau Décret 2012-137 au sein duquel l'obligation de création d'un
service autonome a disparu).

La mise en place d’un service médical autonome en Tunisie obéit à certaines


conditions édictées par le Code du Travail (Articles 153 & 155), le Décret n°
2000-1985 du 12/9/2000 portant organisation et fonctionnement des services de
médecine du travail (Chapitre II) et des arrêtés du Ministère des Affaires
Sociales (voir plus loin sur ce post). Ce service médical bénéficie d’un agrément
de facto suite à l’agrément apposé sur le contrat du Médecin du Travail en
charge de ce service médical. Généralement cet agrément est accordé pour une
durée d’une année, et tout changement de Médecin du Travail suppose donc une
nouvelle demande d’agrément valable et pour le nouveau Médecin du Travail et
pour le même service médical autonome.

C’est l’Inspection Médicale du Travail territorialement compétente qui veille au


respect de cette condition en la personne du Médecin Inspecteur du Travail, ce
dernier vérifie la conformité du contrat et du service médical du travail
conformément à la législation en vigueur. Le minimum exigé pour un agrément
du service médical du travail propre à une entreprise sera le suivant :

+ Un contrat du Médecin du Travail établi conformément au modèle contrat


type selon Arrêté du Ministère des Affaires Sociales du 27/10/2003.

+ Un Médecin du Travail détenteur de la Spécialité en Médecine du Travail


(CES, DESS ou DES) conformément aux exigences de l’article 155 du Code du
Travail et de l’article 26 du Décret n°2000-1985 du 12/9/2000 cité ci-dessus.
+ Un temps minimal du Médecin du Travail pour effectuer ses prestations
conforme à la législation (article 29 du Décret susvisé), soit 1 heure par mois
pour : 30 agents administratifs ou pour 20 ouvriers (ou techniciens ou assimilés)
ou pour 10 travailleurs soumis à une surveillance médicale spéciale.

+ Un service médical répondant aux normes optimales énoncées par l'arrêté du


27/10/2003 portant fixation des conditions requises dans les locaux et
équipements des services de médecine du travail, soit le minimum suivant pour
une entreprise dont l'effectif est inférieur à 500 salariés :

      - une salle de consultation médicale ayant une superficie suffisante pour


effectuer des examens complémentaires et des soins médicaux 

   - un espace réservé à l'attente et des équipements sanitaires aménagés à


proximité immédiate de la salle d'examen médical

+ Un équipement optimal pour le service médical comprenant :

    - table d'examen, bureau, isoloir, téléphone, nécessaire pour effectuer les


examens cliniques et les actes biométriques

       - armoire fermant à clef pour le classement des dossiers médicaux

    - trousse de secours d'urgence et donc les moyens et le matériel nécessaire


afin de dispenser des premiers secours aux victimes d'accidents du travail ou aux
malades

     - registres pour le Médecin du Travail : activités quotidiennes; accidents du


travail; surveillance médicale spéciale; liaison avec la Direction

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