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Médecine du travail au maroc :

https://www.emploi-public.ma/fr/bdj.asp?id_doc=9394

La question posée est de faire une synthèse sur l’état du droit relatif à la médecine du travail
au Maroc.
Le régime de la médecine du travail est déterminé par les articles 304 à 343 du code du
travail.
A titre préliminaire, il est rappelé que selon le mail du client, l’entreprise emploie moins de 50
salariés et qu’il existe de sérieux doutes quant au fait que l’activité de l’entreprise exposerait
les salariés au risque de maladies professionnelles.
1. Sur la création d’un service médical du travail
Le principe prévu par le code du travail est le suivant :
- Obligation posée par l’article 304 du code du travail de créer un service médical du
travail indépendant auprès de l’entreprise si :

o L’entreprise industrielle, commerciale, d’artisanat, ou une exploitation agricole


ou forestière emploie au moins 50 salariés

o L’entreprise industrielle, commerciale, d’artisanat, ou une exploitation agricole


et forestière effectue des travaux exposant les salariés au risque de maladies
professionnelles

- Si l’entreprise industrielle, commerciale, d’artisanat, ou une exploitation agricole ou


forestière ne se trouve pas dans l’un des cas posés par l’article 304, elle a le choix de
constituer en vertu de l’article 305 soit des services médicaux indépendants soit des
services communs (cad interentreprises).

o A noter qu’un service médical inter-entreprise doit accepter l’adhésion de tout


établissement relevant de sa compétence, sauf avis contraire du délégué
préfectoral chargé du travail (article 305).
Ces services médicaux sont assurés par un ou des médecins du travail (art. 309)
L’arrêté du Ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle n°3124.10 du 22 nov. 2010
pris pour l’application des dispositions de l’article 305 du code du travail précise les
conditions pour l’application de l’article 305.
Il ressort de cet arrêté que :
- L’entreprise doit obtenir une attestation de conformité délivrée par le ministère du
travail pour créer le service médical (article 2)
- La durée de validité de l’attestation est de 5 ans
Vous trouverez en PJ les formulaires de demande d’attestation de conformité.
2. Sur les obligations relatives aux équipements des services médicaux
Conformément à l’article 330 du code du travail, l’arrêté n°3124.10 du 22 novembre 2010
précité précise les conditions d’équipement des locaux réservés au service médical du travail :
- Service médical indépendant au sein de l’établissement :
o Lorsque les examens médicaux ont lieux dans l’entreprise employant moins de
500 salariés : il faut 2 pièces de 16m2 chacune (Art. 3)

- Services médicaux interentreprise :


o Pas d’obligation spécifique pour les entreprises de moins de 1000 salariés
o Il doit uniquement être prévu qu’une pièce sera réservée à l’usage d’un poste
de secours (Art. 3)

3. Sur les sanctions en cas de non-respect des obligations (Article 335 du code du
travail)
Amende de 2.000 à 5.000 dirhams si non-respect des obligations précitées.
4. Sur les comités de sécurité et d’hygiène (Articles 336 à 344)
Il existe une obligation de créer un comité de sécurité et d’hygiène dans les entreprises de
moins de 50 salariés (Art. 336) dont la composition est prévue à l’article 337.
Ce comité a notamment pour mission de détecter les risques professionnels auxquels sont
exposés les salariés, assurer l’application des règles de sécurité et d’hygiène, de donner son
avis sur le fonctionnement du service médical du travail,.. (Article 338).
En cas de non-respect des obligations relatives au comité, des amendes de 2.000 à 5.000
dirhams peuvent être infligées (Art. 344).
Il ressort de la loi 09-08 relative à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des
données à caractère personnel les points suivants :

- Article 12 :

o Prévoit qu’il faut une déclaration préalable pour traiter les données à caractère
personnel

o Prévoit qu’il faut une autorisation préalable pour traiter les données à caractère
personnel lorsque cela concerne :

 les données sensibles (cad selon l’article 1er de la loi : relatives à l’origine
raciale, ethnique, opinions politiques, convictions religieuses,
philosophiques, appartenance syndicale, données de santé)

 données comportant le numéro de la carte d’identité nationale

 données sur infraction, condamnation

 données génétiques

 interconnexion de fichiers relevant d’une ou de plusieurs personnes morales


gérant un service public et dont les finalités d’intérêt public sont différentes
ou l’interconnexion de fichiers relevant d’autres personnes morales et dont
les finalités principales sont différentes

Article 21 :

1. Le traitement des données sensibles est subordonné à une autorisation de la loi qui en fixe
les conditions. A défaut, il doit être autorisé par la Commission nationale :

2. Cette autorisation est accordée au vu du consentement exprès de la personne concernée ou


lorsque le traitement des données est indispensable à l’exercice des fonctions légales ou
statutaires du responsable du traitement ;

3. Outre l’ordre de la loi, le consentement exprès de la personne concernée ou l’obligation


légale ou statutaire du responsable, l’autorisation préalable de la Commission nationale peut
également être accordée dans les cas où :

a) Le traitement est nécessaire à la défense d’intérêts vitaux de la personne concernée ou


d’une autre personne et si la personne concernée se trouve dans l’incapacité physique ou
juridique de donner son consentement ;

b) Le traitement porte sur des données manifestement rendues publiques par la personne
concernée et que son consentement au traitement des données peut légitimement être
déduit de ses déclarations ;
c) Le traitement est nécessaire à la reconnaissance, l’exercice ou la défense d’un droit en
justice est effectué exclusivement à cette fin.

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