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Loi 2003-038
Fonds de commerce : ensemble des biens meubles corporels et incorporels, qu’un commerçant ou
bien une société commerciale, organise, pour effectuer à titre habituel et professionnel, des actes de
commerce. Le but est de satisfaire ainsi aux besoins d’une clientèle. La notion de fonds de commerce
était inconnue du code de commerce, donc aucun texte n’en donne la définition. Cela s’explique par
le fait qu’à l’époque, et surtout dans la législation française, dans la pratique française même, le
commerçant n’avait pas le droit de vendre sa clientèle, car celle-ci était attachée à la personne du
commerçant, comme elle l’était à la personne du médecin ou de l’avocat. Mais par la suite, on avait
admis que la clientèle était attachée non plus à la personne du commerçant, mais au fonds de
commerce lui-même. On a constaté que la valeur du fonds dépend de l’importance de la clientèle. De
plus, en France, dès 1872, le fisc s’est intéressé aux ventes de fonds de commerce, pour percevoir un
droit de mutation (objet de la Loi de 1872). Ce n’est qu’en 1898, qu’intervint la première loi sur le
fonds de commerce. Il s’agit de la loi sur le nantissement des fonds de commerce, permettant à un
commerçant de se procurer du crédit en mettant en gage son fonds de commerce. Cette Loi de 1898
fut remplacée par une loi du 17/03/1909 sur la vente et le nantissement des fonds de commerce.
Cette loi a été étendue à Madagascar par le décret n°54-561 du 28/05/1954. (p.1857°)
Mais la loi de 1909 ne donne pas non plus de définition du fonds de commerce. Elle se contente d’en
énumérer les éléments. En France, au XIXème siècle, on appelait « fonds de commerce », un « fonds
de boutique », c’est-à-dire une installation et des marchandises. Aujourd’hui, on sait que la valeur du
fonds dépend aussi bien de la clientèle. Et celle-ci est un élément essentiel du fonds. Certes, elle ne
constitue pas à elle seule, le fonds, car il faut y ajouter d’autres éléments incorporels. Par exemple, le
nom commercial, l’enseigne, le droit au bail relatif au local pour exploiter le commerce. Le fonds
comprend également des éléments corporels : matériels, marchandises.
Le fonds est avant tout, l’ensemble des moyens destiné à réunir la clientèle. Ces éléments corporels
et incorporels, ne sont en réalité que les supports de cette clientèle. Des moyens de les attirer et la
conserver. Il suffit donc d’un certain nombre de ces éléments susceptibles d’attirer la clientèle pour
que le fonds soit constitué. Mais en absence de clientèle, il ne saurait y avoir, fonds de commerce.
Section 3 : L’enseigne
L’enseigne est différente du nom commercial, elle sert à distinguer le fonds de commerce
des autres fonds. Elle individualise la boutique. Le commerçant place généralement cette
enseigne à la porte de son magasin. Elle peut être un nom, par exemple : magasin mora.
L’enseigne n’est pas protégée par une sanction pénale comme le nom commercial, mais par
l’action en concurrence déloyale. Le commerçant qui subit un préjudice, à la suite de l’usage
d’une enseigne par un concurrent pourra s’adresser au Tribunal pour demander la cessation
de tels agissements. Mais il y a quatre conditions pour que cette action soit recevable :
1°Il faut que le commerçant qui se plaint ait utilisé cette enseigne avant son concurrent. Cela
suppose une antériorité
2°Il faut qu’il s’agisse d’une enseigne distinctive et originale. Par exemple, ll ne doit pas s’agir
d’une enseigne trop commune. (Le café de paris, qui existe partout)
3°Il faut un préjudice actuel et éventuel
4°L’enseigne n’est protégée que dans un périmètre limité
Section 4 : Les droits intellectuels
On parle ici de propriété industrielle, création industrielle qui sont exploités par le
commerçant : les brevets d’invention, les dessins, les modèles, les marques de fabrique, les
œuvres littéraires et artistiques. L’auteur, l’artiste, ou l’inventeur ont un monopole
d’exploitation qui constitue un droit intellectuel. Dans la pratique, le commerçant n’a pas
nécessairement une marque de fabrique, et n’exploite pas toujours un brevet, mais il
n’empêche que ses droits intellectuels ont une valeur importante lorsqu’on les rencontre
dans le commerce. Et de toute évidence, ces droits intellectuels dont un commerçant se
trouve titulaire font partie du fonds de commerce. Par exemple : citons, les modèles de
robe, modèles de meuble. Ces créations de l’intelligence font l’objet d’une protection.
Tantôt, elles confèrent un monopole d’exploitation. C’est le cas des brevets, des dessins et
modèles, des œuvres littéraires et artistiques. Tantôt, elles confèrent un monopole
d’utilisation. C’est le cas des marques de fabrique.
§1. LES BREVETS D’INVENTION
I- Les conditions de brevetabilité
Quiconque veut prendre un brevet d’invention doit déposer ou adresser par pli postal
recommandé avec avis de réception à l’OMAPI :
- Une demande en double exemplaire destinée au directeur de l’OMAPI.
- La pièce justificative du versement de la taxe de dépôt et de la taxe de publication
- Un pli cacheté renfermant en double exemplaire :
• Une description de l’invention faisant l’objet du brevet demandé
• Les dessins nécessaires permettant de comprendre la description ainsi faite
• Le signe doit être distinctif et original. Un signe vulgaire (connu de tous) et commun
n’est pas protégé.
Quels sont les signes matériels susceptibles d’être considérés comme des marques ?
➔ La loi du 12 Juin 1963 de son annexe 2, titre premier nous donne une énumération. Ils
peuvent être : des noms patronymiques, des dénominations fantaisistes, des
formes caractéristiques, des étiquettes, des enveloppes, des emblèmes, des
timbres, cachets, vignettes, dessins, reliefs, lettres, chiffres, devises, pseudonymes,
etc…
• Ne constituent pas une marque, des signes dont l’utilisation serait contraire à l’ordre
public et surtout aux bonnes mœurs (Art.57, de l’ordonnance 89-019 du 14/08/1989)
• La marque doit être apparente, et doit être apposée sur les produits ou objets de
l’entreprise commerciale
• Celui qui veut déposer une marque doit remettre au greffe du tribunal civil de son
domicile, une demande d’enregistrement de marque adressée au directeur de
l’OMAPI. Le modèle de la marque est joint à cette demande. Le greffier quant à lui,
doit transmettre ces différentes pièces à l’OMAPI (mais cela est purement théorique,
dans la réalité, le greffier n’a aucune idée d’où on va déposer ces pièces à l’OMAPI.
Le mieux c’est de déposer directement à l’OMAPI. Pour les greffiers, ce n’est pas une
attribution, mais c’est juste un plus. )
Les loyers ?
- Le montant des loyers est fixé par les deux parties. Le paiement de ce montant se fera selon
le terme convenu dans le contrat. Il peut être mensuel, bimensuel, trimestriel.
- En cas de silence des parties sur la période de paiement, la règle est le paiement mensuel
La caution ?
PRINCIPE : non
EXCEPTION : oui si c’est prévu dans le contrat ou si c’est autorisé par le bailleur. Et cette autorisation
est expresse et par écrit.
- La réponse est affirmative surtout si cela se fait en même temps que la cession du fonds de
commerce.
- C’est un droit d’ordre public
- Si une clause prévoit son interdiction, elle est réputée non écrite*** (en fait la législation qui
régit les baux en matière civil et ceux en matière de commerce sont différentes. Même s’il y
a une clause qui prévoit son interdiction, elle est nulle parce que le bail en lui-même fait
partie intégrante du fonds de commerce, et si on cède le fonds de commerce proprement
dit, il est logique que le bail commercial soit cédé avec lui-même si une clause contraire a été
prévue)
Le pas de porte
- C’est une somme d’argent payé par le locataire au bailleur en contrepartie du droit au
renouvellement du bail commercial : en quelque sorte, un droit perpétuel, ou payé par un
cessionnaire au cédant
- Le montant est illimité et non remboursable à la fin du contrat
C’est le droit au renouvellement du bail commercial, reconnu à tout locataire commerçant, artisan,
industriel, profession libérale qui a exercé personnellement ou par l’intermédiaire de son préposé,
une activité commerciale dans le local soit :
Ce n’est pas un droit absolu du locataire car le bailleur ayant le droit de ne pas renouveler le contrat.
Par contre, c’est un droit d’ordre public, c’est pourquoi toute clause faisant échec au droit de
renouvellement du bail commercial est réputée non écrite
a) Hypothèse de renouvellement
- Absence de congé (au moins 6 mois avant le terme du contrat donné par le bailleur ou par le
locataire) : on parle de tacite reconduction (personne ne dit rien, donc arrivé au terme initial
prévu, le bail continue toujours, et est renouvelé.
- A la suite d’une demande expresse de renouvellement faite par le locataire, soit 6 mois avant
l’expiration du bail, soit à tout moment au cours de sa reconduction.
- Sur le plan de la forme :
• Demande faite par acte extrajudiciaire (prendre un huissier) : entraine une
signification
• Réponse du bailleur par acte extrajudiciaire, et dans les 3 mois de la signification. Si
refus de celui-ci de la demande du locataire (motif du refus doit être obligatoire).
Mais si acceptation, cela va entrainer des discussions sur les conditions du bail
Si défaut de réponse dans les 3 mois, présomption
d’acceptation
Par la volonté du locataire (s’il est auteur de la résiliation) tout motif est admis, exemple :
impossibilité de continuer à payer le loyer actuel, ou bien le local ne convient plus au
développement de l’activité, etc…
A l’initiative du bailleur : il doit utiliser les motifs limitativement prévus par la loi (article 5 à 9) :
-démolition totale ou partielle de l’immeuble, (on va détruire l’immeuble donc vous devez partir)
pour insalubrité ou en raison de son caractère dangereux.
-si le locataire a informé par acte extrajudiciaire, ou lettre recommandée avec avis de réception
au bailleur de son intention de jouir de ce droit de priorité, soit au moment de quitter les lieux,
ou bien dans les 3 mois de son départ (article 6) (aza kitihina fa zahay mbola iverina)
-le bailleur informe le locataire par acte extrajudiciaire ou par lettre rare (recommandé, avis,
réception) de l’existence de local à donner en location et dans les conditions du bail**
-le locataire a 3 mois pour répondre aux propositions du bailleur soit pour saisir le tribunal civil.
Sinon le bailleur peut disposer librement du local.
-Reprise pour habiter (je ne loue ma maison, je vais y habituer), (par le bailleur ou bien ses
ascendants ou descendants) mais il y a des conditions :
Nb : s’il y a fraude de la part du bailleur, c’est-à-dire si l’éviction n’est pas réellement motivée, la
responsabilité peut être mise en jeu (article 14)
L’action en paiement de l’indemnité d’éviction doit être exercée dans le délai de 3 mois à compter de
la date de signification du refus de renouvellement. Les critères de l’indemnité d’éviction sont
donnés par la loi (5 années de loyer).
S’il y a reprise pour habiter, l’indemnité d’éviction doit être inférieure ou égale à la somme des loyers
des 5 dernières années. Ou bien au quintuple des loyers de la dernière année
- Le locataire a le droit de rester dans les lieux jusqu’au paiement de l’indemnité d’éviction et
cela selon les conditions du bail résilié
- Un droit de repentir est reconnu au bailleur (dire pardon lol)
Ces licences, agréments ou autorisations administratives ont un caractère personnel. Ils sont
dépourvus de la valeur pécuniaire, ils sont incessibles. Mais dans la pratique, ils sont cédés avec le
fonds de commerce moyennant une somme d’argent
Chapitre 2 : les éléments corporels
Parmi ces éléments corporels qui font partie du fonds de commerce, figurent le matériel et les
marchandises
A- Le matériel d’exploitation
Il s’agit des objets mobiliers affectés à l’exploitation du fonds et on les appelle, le capital fixe.
Mais ce matériel n’est qu’un élément du fonds de commerce, lorsque le commerçant est locataire de
l’immeuble dans lequel il exploite son fonds.
Par contre si le commerçant est propriétaire de l’immeuble, ou il exploite son fonds, aux termes de
l’article 524 du code civil, les objets placés pour le service et l’exploitation de ce fonds deviennent
immeubles par destination.
Par conséquent, ces objets destinés à l’exploitation du fonds ne font pas partie du fonds de
commerce. Le matériel devient alors immobilier
B- Les marchandises
Elles sont les objets mobiliers destinés à être vendus. On les appelle : le capital circulant. Et comme
elles sont destinées à être vendues, elles ne peuvent avoir qu’une valeur instable. Il importe donc de
distinguer le matériel et les marchandises, notamment lorsqu’on établit le prix en cas de vente d’un
fonds de commerce. En effet, le privilège du vendeur du fonds de commerce ne porte sur les
marchandises que si un prix séparé des marchandises a été indiqué dans l’acte. De même, les
marchandises ne sont pas comprises dans le nantissement du fonds de commerce.
20/04/2023
La loi n°2003 038 sur le fonds de commerce a essayé de parer tout danger antérieur sans trop grever
le crédit du commerçant. Aux termes de l’article 12 de cette loi, « la cession du fonds de commerce
obéit aux règles générales sur la vente, sous réserve des dispositions ci-après, et des textes
spécifiques à l’exercice de certaines activités commerciales. »
B- Les conditions
En principe, ce sont les conditions du droit commun de la vente, c’est-à-dire : consentement non
vicié, capacité, objet et cause licites (conditions relatives à la vente et donc relatives aussi au
contrat).
Il faut noter que depuis l’ordonnance n°73-019, du 22 mai 1973, la vente du fonds de commerce
est soumise à une autorisation préalable du Ministère de l’Economie et des Finances (article 3) :
puisqu’une peine de 6 mois à 5 ans d’emprisonnement et une peine d’amende comme en
matière d’escroquerie est prévue, à peine de nullité de l’acte (si l’autorisation n’est pas obtenue,
la vente passée est entachée de nullité absolue avec les peines d’amende qui l’accompagnent).
La confiscation du faux est prévue, mais nota, cette loi semble tomber en désuétude.
La loi ne précise pas les éléments du fonds qui font l’objet de la vente, d’où il appartiendra aux
parties de les prévoir expressément et elles sont en principe libres de le faire. Mais cette liberté n’est
pas totale car il faut tenir compte des éléments en l’absence desquels il n’y aurait pas un véritable
fonds de commerce. Autrement dit, celui-ci suppose l’existence d’une clientèle. Quant aux autres
éléments, ils dépendent du fonds vendu
2) Le prix de vente
Les parties sont libres de le fixer. Généralement, on sépare le prix des éléments incorporels, du
matériel, et des marchandises. Une fois que ce point a été respecté, le vendeur du fonds de
commerce est tenu de mettre le fonds cédé à la disposition de l’acheteur à la date prévue dans l’acte
de cession. Lorsque le paiement du prix a été prévu au comptant, le vendeur du fonds de commerce
n’est tenu de mettre l’acheteur en possession du fonds qu’à la date comblée du paiement, sauf
convention contraire entre les parties. L’acheteur a pour obligation de payer le prix au jour et au lieu
fixés dans l’acte de vente, entre les mains du notaire ou de tout établissement bancaire désigné d’un
commun accord entre les parties. (L’acheteur ne remet donc plus en mains propres mais à travers
des intermédiaires à cause de l’évolution des mentalités sociales et donc de la législation : mentalité
corruptible, malhonnête, obnubilé et manipulé par la détention de l’argent : ne pas payer l’acheteur
en totalité, ne pas donner la chose prévenue convenablement : donc la législation a voulu éviter cela.
(Entre le 8ème et le 11ème jour : première et deuxième déclaration au journal d’annonce légale et le
14ème jour : déclaration dans le journal officiel ???)
Le notaire ou l’établissement bancaire ainsi désigné devra conserver les fonds en qualité de
séquestre pendant un délai de 30 jours. Ce délai commence à courir au jour de l’apparition de la
parution de la vente dans un journal habilité à recevoir les annonces légales.
Si au terme de ce délai, aucune opposition n’a été faite/notifiée au séquestre, celui-ci devra tenir le
prix de vente à la disposition du vendeur.
Si une ou plusieurs oppositions sont notifiées pendant ce délai, le prix de vente ne sera disponible
pour le vendeur que sur justification de la mainlevée de toutes les oppositions.
Toute contre-lettre ou convention ayant pour effet de dissimuler le prix d’un fonds de commerce est
nul et de nul effet.
- Le prix doit être sérieux (n’importe comment, prix pas proportionnel du tout à l’objet) à
peine de nullité.
- Il doit correspondre à la valeur du fonds.
-
Il doit être réel. Et si le prix déclaré ne correspond pas au prix réel, c’est que les parties ont
entendu frauder : soit le créancier du vendeur, soit le fisc. Le législateur a déclaré nul et de
nul effet de telles conventions ayant pour objet de dissimuler une partie du prix (article 25)
Pendant longtemps, vente de fonds de commerce= acte consensuel, c’est-à-dire acte qui n’est
soumis à aucune forme précise, ce qui n’empêchait pas les parties à rédiger un écrit. Si le prix ne
semble pas être exigé pour Madagascar, si l’on se réfère à l’article 2 alinéa 2 du décret du 14 avril
1958, ce qui peut être dangereux. La loi du 29 juin 1935 est intervenue pour exiger dans l’intérêt de
l’acquéreur que l’acte de vente doit contenir un certain nombre de mentions.
Depuis l’article 18, de la loi de 2004, c’est-à-dire la loi n°2003-038, du 4 septembre 2004, ces
mentions sont obligatoires. La loi a donc voulu que l’acquéreur, au vu de l’acte de vente, ait des
moyens suffisants d’informations pour ne pas être trompé sur le prix qui lui est demandé. La loi
impose ainsi au vendeur une obligation de renseigner l’acquéreur (obligation de renseignement). Aux
termes de l’article 18, les mentions obligatoires sont les suivantes
a- L’état civil complet du vendeur et de l’acheteur pour les personnes physiques, les noms des
nominations sociales, forme juridique, adresse du siège social et objet social du vendeur et
de l’acheteur pour les personnes morales.
b- Leur numéro d’immatriculation au registre du commerce et des sociétés
c- S’il y a lieu, l’origine de la propriété du chef du précédent vendeur
d- L’état des privilèges, nantissement et inscription qui grèvent le fonds (fonds grevé)
e- Le chiffre d’affaires réalisé au cours de chacune des trois dernières années d’exploitation, ou
de son acquisition si le fonds n’a pas été exploité depuis plus de 3 ans
f- Les résultats commerciaux réalisés pendant la même période.
g- Le bail, sa date, sa durée, le nom et l’adresse du bailleur et du cédant s’il y a lieu
h- Le prix convenu
i- La situation et les éléments du fonds vendu
j- Le nom et l’adresse de l’établissement bancaire désigné en qualité de séquestre si la vente a
lieu par acte sous seing privé ou par acte authentifié (si acte authentique : le séquestre c’est
le notaire parce que c’est lui qui dresse un acte authentique, tout comme les greffiers.
Pour appuyer certaines de ces mentions, notamment celles relatives aux chiffres d’affaires et aux
bénéfices, au jour de la session, le législateur, dans la loi de 2004 exige dans l’article 21 alinéa 1er,
« au jour de la session, le vendeur et l’acheteur visent tous les livres de comptabilité ? qui ont été
tenus par le vendeur et qui se réfèrent aux trois années précédant la vente ou au temps de sa
possession du fonds si elle n’a pas duré 3 ans… »
L’alinéa 2 de ce même article ajoute « ces livres font l’objet d’un inventaire signé par les parties et
donc un exemplaire est remis à chacune d’elles. Le cédant doit mettre ces livres à la disposition de
l’acquéreur pendant 3 ans à partir de son entrée en jouissance du fonds. Toute clause contraire est
réputée non écrite ».
Toutefois, il faut noter que ces exigences concernent non seulement les ventes mais aussi tout acte
constatant une cession de fonds de commerce, y compris les apports d’un fonds de commerce à une
société (article 11). Ces mentions doivent figurer dans les compromis de vente, c’est-à-dire dans
l’accord initial du vendeur et de l’acquéreur, ultérieurement mis en forme par le notaire ou
l’intermédiaire. En effet, l’idée générale est que l’acquéreur doit être protégé aussi bien au moment
du compromis que de la vente.
En surplus, il faut noter que dès que les parties sont d’accord sur la chose, sur le prix, il y a vente.
Par ailleurs, aux termes de l’article 14 alinéa 1er, tout acte constatant une cession de fonds de
commerce doit être déposé en deux copies certifiées conformes par le vendeur et l’acquéreur, au
registre du commerce et des sociétés. Et l’omission des énonciations entraine la possibilité pour
l’acquéreur de demander la nullité de la vente, et seul l’acquéreur peut la demander car c’est dans
son intérêt que les règles sont intervenues. L’acquéreur doit donc prouver que l’omission ou
l’inexactitude a substantiellement affecté la consistance du fonds cédé, et s’il en ait résulté un
préjudice.
Le tribunal dispose d’un pouvoir d’appréciation : si les omissions sont jugées par lui comme n’étant
pas assez graves, il pourra refuser de prononcer la nullité. L’action en nullité se prescrit par le délai
bref d’une année à compter de la date de l’acte
§2. LA PUBLICITE DE LA CESSION D’UN FONDS DE COMMERCE
Le législateur a confirmé la pratique antérieure qui avait pour but de protéger les créanciers du
vendeur
Ce sont les cessions de fonds de commerce, c’est-à-dire non seulement les ventes mais aussi les
donations et les partages…
La publicité suppose d’abord à peine de nullité que l’acte de vente a été régulièrement enregistré.
Tout acte constatant la cession du fonds de commerce doit être publié, à la diligence de
l’acquéreur, dans les 15 jours francs à compter de sa date sous forme d’avis dans un journal
habilité à recevoir des annonces légales et paraissant dans le lieu où le vendeur est inscrit au RCS.
L’immatriculation au RCS doit être faite suivant les règles relatives au RCS. Il appartiendra au
vendeur et à l’acquéreur, chacun en ce qui le concerne, de faire procéder à la mention
modificative correspondante (article 14 alinéa 2)
La publicité par insertion dans un journal habilité à recevoir des annoncent légales n’a nullement les
effets de le transcription immobilière (c’est un meuble, et pas un immeuble : le fonds de commerce).
En effet, la publicité de la vente du fonds de commerce est faite uniquement en faveur des
créanciers du vendeur (pour leur protection) (le vendeur peut par exemple utiliser son FC comme
gage pour ses dettes et comme il ne veut pas payer il est malin et a mis en vente à une autre
personne le FC à titre initial de gage, donc la loi a établi toutes les dispositions du genre : séquestre,
notaire, etc…), afin qu’il ne voie échapper l’un des éléments essentiels du patrimoine de leurs
débiteurs. La loi leur ouvre 2 facultés : opposition et la surenchère du sixième.
b) la forme de l’opposition :
Elle doit être faite par acte extra judiciaire notifié :
-au greffe de la juridiction où est tenu le RCS où est inscrit le vendeur, à charge par le greffe de
procéder à l’inscription de cette opposition sur le registre du commerce et des sociétés.
c) contenu de l’opposition
L’acte doit énoncer le montant et les causes de la créance et doit contenir l’élection de domicile dans
le ressort de la juridiction où est tenu le registre du commerce et des sociétés
- Effet conservatoire : elle bloque le prix entre les mains de l’acquéreur ou de l’intermédiaire
dépositaire, de la même façon qu’une saisie-arrêt
- Les opposants n’ont aucun privilège sur le prix bloqué : ils viennent en concours avec tous les
créanciers du vendeur, qui se manifesterait avant la distribution (cette distribution est
détaillée dans le code de procédure civile ? à voir en 4ème, 5ème année)
- Le vendeur peut saisir la juridiction compétente pour faire constater sa créance et recevoir le
paiement de celle-ci
- Pour obtenir la mainlevée* des oppositions, et recevoir les fonds disponibles, le vendeur doit
saisir la juridiction compétente ; il peut également obtenir de l’opposant la mainlevée
amiable de l’opposition, laquelle sera notifiée par acte extrajudiciaire au séquestre, au greffe
du tribunal et à l’acquéreur. Si l’opposant n’a pas saisi la juridiction compétente, ou bien si
l’opposition n’a pas été levée amiablement dans un délai de 1 mois à compter de sa
notification auprès du séquestre, toute opposition sera levée judiciairement à la requête du
vendeur (article 28 alinéa 3 de la loi 2003 038)
D- La surenchère du sixième
Tout créancier ayant inscrit un privilège ou un nantissement ou ayant régulièrement fait opposition
peut, dans le mois de la publication de vente, dans un journal, former une surenchère du sixième du
prix global du fonds de commerce figurant à l’acte de vente
Le surenchérisseur devra consigner dans le même délai au greffe de la juridiction le montant du prix
augmenté du sixième.
Le cahier de charge reproduira intégralement l’acte ayant donné lieu à surenchère, et mentionnera
également, à la diligence du greffier les nantissements antérieurement inscrits et les oppositions
régulièrement notifiées à la suite de la publicité consécutives à la vente volontaire du fonds ou bien,
pendant la procédure de vente forcées. Aucune nouvelle opposition ne peut être formée pendant la
procédure de surenchère, et la vente se fait à la barre du tribunal des criés (tribunal ordinaire mais
qui va procéder à la vente aux enchères publiques), après accomplissement des formalités prévues
par le code de procédure civile.
27/04/23
Le vendeur du fonds de commerce est tenu de mettre le fonds cédé à la disposition de l’acheteur.
Mais il convient de souligner quelques points particuliers.
a- La mise en possession
Le transfert de la propriété du fonds de commerce résulte du seul contrat, aussi bien entre les parties
qu’à l’égard des tiers. Cependant, à l’égard de ces derniers, le transfert de certains éléments du fonds
est soumis à des formes particulières. Pour le matériel et les marchandises, qui sont des meubles
corporels, il faut la tradition (ça peut être les usages, les manières de faire des ancêtres) (en droit
commercial ici, la tradition c’est la remise de la main à la main) pour les choses corporelles. Pour les
créances, notamment le droit au bail, il faut la signification (acte extrajudiciaire, présence d’un
huissier de justice) au débiteur cédé, ou bien son acceptation automatique. Pour les brevets, les
marques, il faut une inscription à l’OMAPI (office malagasy de la propriété industrielle).
Le vendeur est garant des vices cachés dans les conditions du droit commun. Mais la loi du 3
septembre 2004 l’a aussi rendu obligé d’une garantie supplémentaire. Si l’acquéreur est évincé (viré
lol dans le sens où par exemple le vendeur a repris le premier étage alors que l’acquéreur a acheté :
le local en entier) partiellement du fonds, ou bien s’il découvre des charges qui n’étaient pas
déclarées dans l’acte de vente (les centimes additionnels payés avec les impôts, pour ramasser les
ordures par ceux qui sont chargés de le faire/les gouttières qui fuitent sur la cour, la maison d’un
voisin, donc il faut payer des charges pour arranger ça/ les arbres de chez soi qui dépassent et qui
vont chez les voisins : charges supplémentaires), ou encore si le fonds de commerce est affecté de
vices cachés (tout ce qui concerne une chose à vendre doit être mise à nue, donc achat en toute
connaissance de cause, il faut tout déclarer: principe en droit civil des biens, quoique difficile à
mettre en pratique), en ce cas, il peut (l’acquéreur) peut demander la résolution de la vente. Mais
seulement, si la diminution de jouissance qu’il subit est d’une importance telle qu’il n’aurait pas
acheté le fonds.
c- La garantie d’éviction
Le vendeur est responsable conformément au droit commun du trouble émanant des tiers. Mais, il
ne l’est pas de la saisie du fonds par un créancier nanti (le créancier a le droit de saisir le fonds entre
vos mains et plus aux mains du vendeur (qui n’est plus responsable de ça), car le créancier a un titre
de nantissement). Le vendeur est surtout responsable de son fait personnel (le vendeur casse par
exemple quelque chose dans le fonds). Cette garantie l’empêche de refuser de renouveler le bail
lorsque le fonds de commerce qu’il a vendu est installé dans un immeuble dont il est propriétaire.***
Elle l’oblige surtout à ne pas faire concurrence avec l’acheteur, (sinon il lui reprendrait la clientèle
qu’il lui a vendue). Généralement, la plupart des ventes comporte expressément une clause de non-
rétablissement. Et même en l’absence de toute clause, la jurisprudence a toujours admis l’existence
d’une obligation de non-concurrence qui n’est qu’un aspect de l’obligation de garantie. En cas de
violation, le vendeur pourrait être condamné à des dommages et intérêts, et à cesser la concurrence.
(Les clauses de non-concurrence peuvent créer des problèmes au niveau de la législation sur le
travail : t’as un employé, et il a démissionné alors qu’il a une certaine qualification, il est parti
travailler ailleurs, juste à côté de mon entreprise par exemple (alors que cet employé peut révéler
des données très confidentielles sur mon entreprise : sur le domaine de l’informatique, aviation… à
cette entreprise adverse qui propose un salaire beaucoup plus élevé que la mienne). (Le problème
repose sur les lois mises en pratique sur le travail à Madagascar : les inspecteurs et contrôleurs de
travail à Madagascar ne prennent pas trop en considération l’importance de la clause de non-
concurrence, peut-être parce-que les gens ont besoin de travail peu importe les conditions ? marre
du chômage ?).
La clause de non-rétablissement doit être limitée soit dans le temps soit dans l’espace (durée de 5 à
10 ans/ dans un rayon de 100km)
L’obligation essentielle de l’acquéreur est de payer le prix. Et très souvent une partie du prix est
payée comptant, et le solde est payable en plusieurs échéances. Quelles sont alors les garanties du
vendeur ?
Lorsque le prix n’est pas payé comptant, le vendeur dispose d’un privilège sur le fonds de commerce
vendu. Il doit à cet effet procéder à l’inscription de son privilège dans les formes requises par la loi
sur les suretés (2003-041 du 3 septembre 2004) et loi sur la transparence des entreprises (loi 99-025
du 19 aout 1999). Le privilège n’existe et n’est donc pas opposable aux tiers que s’il est inscrit au RCS
du lieu de la situation du fonds vendu.
L’acte de vente enregistré au service fiscal (dans les grandes entreprises), doit être déposé dans le
délai de 15 jours de la vente (au RCS), à peine de nullité.
L’inscription rétroagit au jour de la vente si elle a été prise pendant ce délai. Elle est valable pendant
10 ans renouvelable.
Le privilège ne porte que sur les éléments du fonds énumérés dans la vente et dans l’inscription. Et à
défaut de désignation précise, il ne porte que sur la clientèle, l’enseigne, le nom commercial, le droit
au bail commercial, et les licences d’exploitation.
Par ailleurs, des prix distincts sont établis pour les éléments incorporels du fonds, le matériel, et les
marchandises. Le privilège du vendeur qui garantit chacun de ses prix ou ce qui en reste dû, s’exerce
distinctement sur les prix respectifs de la vente afférant aux marchandises, au matériel, et aux
éléments incorporels du fonds. Et nonobstant toute convention contraire, l’article 33 dernier alinéa
dispose que les paiements partiels autres que les paiements comptants s’imputent d’abord sur les
prix des marchandises et ensuite sur le prix du matériel.
Cette action permet au vendeur lorsqu’il n’est pas payé, de demander la résolution de la vente,
conformément au droit commun. « Le vendeur qui veut exercer l’action résolutoire doit notifier
celle-ci par acte extra judiciaire, ou par tout moyen écrit au créancier inscrit sur le fonds et ce, au
domicile élu/choisi par eux, dans leurs inscriptions. »
Il doit également procéder à la pré-notation de son action résolutoire au RCS. (Note moi en avance
que c’est moi qui vais acheter ce terrain par exemple mais là je n’ai pas encore d’argent peut-être,
afin que d’autres ne puissent l’acquérir (ici inscrit au livre foncier le terrain : c’est le droit d’un tel ce
terrain, plus personne n’a le droit d’y toucher.)
La résolution ne pourra être prononcée que par le tribunal de commerce où est inscrit le vendeur du
fonds, et toute convention de résolution amiable d’une vente de fonds de commerce est inopposable
au créancier inscrit.
CHAPITRE 2 : L’APPORT EN SOCIETE D’UN FONDS DE
COMMERCE
§1. La publicité de l’apport en société
La différence avec la vente résulte du fait que l’apport ne comporte pas de prix, mais entraine une
attribution de part sociale (si société à nom collectif/ à responsabilité limitée/ à commandite simple)
(« action » quand c’est société anonyme/de capitaux/en commandite par action).
On ne peut donner au créancier le droit de faire opposition, (sur le prix) (puisqu’il n’y a pas de prix),
ni le droit de surenchère.
Il est également impossible de donner à l’apporteur la garantie du privilège du vendeur, car il est de
principe que l’associé ne peut être remboursé de son apport qu’après que les créanciers aient été
payés. (Les associés sont en principe sur le même pied d’égalité…)
D’où des règles autonomes. L’apport en société en constitution ou déjà existante d’un fonds de
commerce doit être porté à la connaissance des tiers, conformément aux articles 14 et 15 de la loi
n°2003-038 (dépôt en deux copies certifiées conformes par le vendeur et la société au RCS), dans un
délai de 15 jours.) Et l’acte constatant la cession doit être publié dans un journal d’annonces légales
et publié également au RCS où le vendeur est inscrit.
Et dans ces assertions, l’élection de domicile est remplacée par l’indication du greffe du tribunal de
commerce où les créanciers de l’apporteur doit faire la déclaration de leur créance.
Le résultat de l’opération est ici différent. La société devient débitrice solidaire avec l’apporteur du
paiement de ses créances. Dans les 10 jours de la publication, tout créancier non inscrit de l’associé
apporteur fait connaitre au greffe du tribunal de commerce sa qualité de créancier, et la somme qui
lui est due. Le greffier lui délivre un récépissé de sa déclaration. A défaut par les associés ou l’un
d’eux, de former dans la quinzaine suivante, une demande en annulation de la société ou de l’apport
Ou bien si l’annulation n’est pas prononcée, la société est tenue solidairement avec le débiteur
principal au paiement du passif déclaré
En cas d’apport d’un fonds de commerce par une société à une autre société, notamment à la suite
d’une fusion, ou d’une scission, les dispositions de l’article 37 alinéa 1 et 2 ne sont pas applicables,
lorsqu’il y a lieu d’appliquer les dispositions des articles 700, 701, 709 et 710 de la loi n°2003-036 sur
les sociétés commerciales.
CHAPITRE 3 LE NANTISSEMENT CONVENTIONNEL DU
FONDS DE COMMERCE
04/05/23
Le fonds de commerce est un moyen de crédits, mais le droit commun, (que ce soit le droit civil ou
surtout le droit commercial) était insuffisant pour faire une sureté satisfaisante. En tant que meuble,
il ne peut faire l’objet que d’un gage. Le gage suppose la dépossession. Il a fallu alors une loi spéciale
pour créer le nantissement, qui permet au commerçant d’obtenir du crédit, tout en gardant la
possession du fonds. La dépossession sera remplacée par un système de publicité. Il faut alors noter
que les dispositions légales sont plus proches de l’hypothèque que du gage. (En matière
d’hypothèque, il n’y a pas de dépossession car l’objet est immeuble : comment déplacer sa maison ?
ce n’est pas quelque chose de possible). (Si on dépossède le commerçant, comment va-t-il payer
l’argent qui a été emprunté ? on va inventer une publicité spéciale qui se fera au registre du
nantissement, à peu près la même chose que le registre des hypothèques)
Le nantissement de l’outillage et du matériel d’équipements est régi par la loi du 18 janvier 1951, et
le décret du 30 septembre 1953. J.O.M : journal officiel de Madagascar du 15 septembre et 20
octobre 1956.
Actuellement, le nantissement est régi par les articles 38 à 40 de la loi 2003-038 sur le fonds de
commerce.
Le commerçant qui a besoin de crédit peut en obtenir en donnant son fonds de commerce en
garantie. Il convient d’observer que, suivant les règles du droit commun, le gage exige la remise de la
chose, soit à celui qui a prêté l’argent, soit à une tierce personne désignée d’accord partie* : par
exemple, un magasin général. Or aux termes de l’article 4 de la loi n°2003-041 du 3 septembre 2004
sur les suretés et de l’article 64 de la même loi, l’application en fonds de commerce de la règle de
droit commun dite de « dessaisissement », présente des inconvénients majeurs.
En effet, le commerçant contracte un emprunt pour l’exploitation de son commerce. Et s’il devait se
dessaisir de son fonds, il serait réduit à cesser son activité. Avant la loi française de 1898 sur le fonds
de commerce, (a créé la notion de fonds de commerce, puis a été améliorée par la loi de 1953 ?) le
commerçant ne pouvait pas obtenir du crédit en donnant son fonds en garantie. Le fonds de
commerce, rangé dans la catégorie des meubles, ne pouvait pas être hypothéqué, car seuls les
immeubles sont susceptibles de l’être. De plus, le gage n’était d’aucun secours en ce qu’il entrainait
la remise du fonds au créancier. Pour éviter une telle dépossession du commerçant, la pratique des
affaires avait imaginé la remise au créancier gagiste non pas le fonds lui-même, mais du titre
d’acquisition de celui-ci.
Cette loi fut abrogée et remplacée par la loi du 17 mars 1909. Et avec la réforme du droit des affaires
à Madagascar, cette loi de 1909 a été remplacée par celle du 3 septembre 2004.
Ainsi donc par le nantissement, le commerçant arrive à se procurer du crédit, en donnant son fonds
en garantie, et sans s’en dessaisir.
L’article 38 de la loi n°2003-038 nous donne la liste des éléments sur lesquels porte le nantissement.
Parmi ceux-ci, figurent la clientèle, l’enseigne, le nom commercial, le droit au bail commercial, et les
licences d’exploitation.
L’alinéa 2 de cet article précise également que le nantissement porte aussi sur les éléments
incorporels du fonds de commerce, tels que les brevets d’invention, marques de fabrique et de
commerce, dessins et modèles, et autres droits de la propriété intellectuelle, ainsi que sur les
matériels. Et la loi ajoute que cette extension du nantissement doit faire l’objet d’une clause spéciale
désignant les biens engagés, et d’une mention particulière au RCS. En matière de droit de propriété
intellectuelle, la clause d’extension n’a d’effets que si la publicité prévue par l’article 15 de la même
loi est faite (publicité dans un journal d’annonces légales dans un délai de 15 jours francs à compter
de sa date).
Et si le nantissement porte sur un fonds de commerce et ses succursales, celles-ci doivent être
désignées par l’indication précise de leurs sièges. Mais quoi qu’il en soit, le législateur a prévu des
exclusions : le nantissement ne peut porter sur les droits réels immobiliers conférés ou constatés par
des baux ou des conventions soumises à inscription au livre foncier. Les marchandises n’y figurent
pas, ce qui s’explique de par leur destination à la vente.
- Les contractants n’ont pas désigné les éléments du fonds donnés en nantissement. Dans
cette hypothèse, c’est la règle de l’article 38 qui s’applique. A défaut de stipulations
contraires, sont compris dans le nantissement tous les éléments incorporels.
- Les contractants ont désigné les éléments qui entre dans le nantissement du fonds de
commerce. Dans ce cas, la clientèle doit y figurer obligatoirement puisque la règle est qu’il ne
peut y avoir de nantissement sans clientèle : « pas de nantissement sans clientèle »
NB : une mention particulière doit être faite en ce qui concerne le nantissement du matériel
professionnel et des véhicules automobiles, les stocks, les actions, et les parts sociales, sans oublier
les droits de propriété industrielle (le nantissement de ceux-ci sont très fréquents en pratique).
Ces nantissements sont régis par les articles 115 à 153 de la loi n°2003 041 du 3 septembre 2004 sur
les suretés
11/05/23
Il fait l’objet des articles 116 à 126 de la loi n°2003 041 sur les sûretés. Le matériel servant à
l’équipement de l’acheteur pour l’exercice de sa profession, qu’il soit neuf ou bien usagé, les
véhicules automobiles, peuvent faire l’objet d’un nantissement au bénéfice du vendeur. Et la loi
précise que la même sûreté peut être consentie aux tiers ayant garanti des engagements de
l’acquéreur envers le vendeur, par cautionnement aval ou tout autre engagement ayant le même
objet ainsi qu’à toute personne ayant prêté les fonds nécessaires à l’achat. Le matériel faisant partie
d’un fonds de commerce peut être nanti en même temps que les autres éléments du fonds ou bien
séparément des autres éléments, et ce, en dehors de toute vente, si la créance garantie et
représentée par un ou des effets négociables, et l’endossement des effets entraine le transfert du
nantissement sans publicité, à la condition que la création de ces effets ait été prévue par l’acte
constitutif de nantissement et mentionnée au RCS. Ce nantissement doit être constitué par acte
authentique, acte authentifié ou bien par acte sous seing privé. Mais cela ne suffit pas car d’autres
conditions sont prévues par le législateur pour protéger le tiers.
- Les prénoms, noms, domicile et professions des parties et s’il y a lieu, du tiers requérant
l’inscription
- Une description du matériel engagé permettant de l’identifier, l’indication de son
emplacement et la mention (si nécessaire) que ce matériel est susceptible d’être déplacé
- Le montant de la créance garantie
- Les conditions d’exigibilité de la dette principale et des intérêts
- Pour la transmission du privilège du vendeur en cas d’émission d’effets négociables, une
clause prévoyant ce mode de paiement
- L’élection de domicile des parties dans le ressort de la juridiction ou est tenue le registre du
commerce dans lequel est immatriculé l’acquéreur.
Le nantissement du matériel ne produit effet que s’il est inscrit au RCS lorsque ceux-ci font partie de
l’actif des entreprises soumises à immatriculation (au RCS).
Pour les véhicules automobiles assujettis à une déclaration de mise en circulation, et immatriculation
administrative, le nantissement doit être mentionné sur le titre administratif portant autorisation de
circuler et immatriculation.
L’inscription conserve les droits du créancier pendant 5 années à compter de sa date, et son effet
cesse si elle n’a pas été renouvelé avant l’expiration de ce délai (nouveauté du législateur de 2004 ce
délai de 5 ans car auparavant le délai était de 2 ans).
Le débiteur ne peut vendre tout ou partie du matériel grevé d’un nantissement sans l’accord
préalable du créancier nanti, ou à défaut sans autorisation judiciaire (comment va-t-on appeler
l’infraction en cette matière sur le plan pénal ? abus de confiance ou escroquerie ? C’est en fait : le
détournement d’objets gagés/ détournement de gage).
Lorsqu’il n’est pas payé à l’échéance, le créancier nanti exerce son droit de suite et procède à la
réalisation de matériel et des véhicules automobiles (généralement cette réalisation suppose
l’intention de vente ? suivre l’objet en quelques mains que ce soit puis le vendre) 8 jours après une
simple signification faite au débiteur et aux tiers bailleurs de gage*
Si le matériel nanti a été mis en gage en même temps que les autres matériels du fonds de
commerce et au profit du même créancier, faute de paiement à l’échéance : le créancier muni d’un
titre exécutoire peut, 8 jours après sommation restée infructueuse au débiteur et au tiers constituant
du gage, soit procéder à la vente forcée de la chose gagée, soit attribuer le gage par simple
ordonnance sur requête rendue jusqu’à due concurrence et d’après estimation suivant les cours ou à
dires d’experts (avec cette requête le tribunal dira que l’objet gagé sera vendu à tel ou tel prix mais
doit pour le coup, avoir recours à l’avis d’un expert pour bien déterminer le prix de l’objet)
Les matières premières, les produits d’une exploitation agricole ou industrielle, les marchandises
destinées à la vente peuvent être nantis sans dépossession.
La remise en nantissement d’un ensemble déterminé de choses fongibles est constatée par
l’émission d’un bordereau de nantissement. Ce nantissement est constitué par un acte authentique
ou sous seing privé dûment enregistré (auprès des services de contribution directe où on enregistre
les actes des sociétés, auprès de services des impôts pour vérifier si la date est certaine : date
certaine ?).
A peine de nullité, l’acte constitutif de nantissement doit comporter les mentions usuelles suivantes :
- Nom, prénom, domicile, professions des deux parties, numéro RCS du débiteur qui constitue
le nantissement
- Une description précise du bien engagé permettant de l’identifier par sa nature, sa quantité,
sa qualité, sa valeur et sa situation
- Le nom de l’assureur qui assure contre l’incendie et la destruction le stock nanti ainsi que
l’immeuble où il est entreposé
- Le montant de la créance garantie
- Les conditions d’exigibilité de la dette principale et de ses intérêts.
- Le nom du banquier chez lequel le bordereau de nantissement est domicilié.
S’il n’est pas inscrit au RCS, le nantissement des stocks ne produit aucun effet. L’inscription conserve
les droits du créancier nanti pendant une année (prescription annale) à compter de sa date. Son effet
cesse si elle n’a pas été renouvelé avant l’expiration de ce délai.
Le bordereau de nantissement qui est remis au débiteur par le greffier après inscription, porte de
façon apparente :
Le bordereau est remis par le débiteur au créancier par voie d’endossement signé et daté.
Le bordereau de nantissement ainsi émis peut être endossé et avalisé dans les mêmes conditions
qu’un billet à ordre et avec les mêmes effets. Il n’est valable que 3 ans à compter de la date de son
émission sauf renouvellement. Le débiteur émetteur du bordereau de nantissement a la
responsabilité du stock confié à sa garde (responsabilité du gardien avec toutes les conséquences ?)
et à ses soins. Il s’engage à ne pas diminuer la valeur des stocks nantis et à les assurer contre les
risques de destruction. En cas de la diminution de la valeur des sûretés, la dette devient
immédiatement exigible. Et s’il n’est pas payé, le créancier ou le porteur du bordereau de
nantissement procède à la réalisation du stock nanti. Il dispose également d’un droit de préférence.
Par ailleurs, le débiteur conserve le droit de vendre les stocks nantis mais il ne peut livrer les biens
vendus qu’après consignation du prix chez le banquier domiciliataire (le vola aterina any am banque
tsy azonao kasiana), et à défaut, le créancier nanti ou le porteur du bordereau peut procéder à la
réalisation du stock nanti sans préjudice d’une poursuite au pénal pour détournement de bien nanti.
La juridiction ou le tribunal peut également autoriser le créancier à prendre une inscription sur les
actions et parts sociales de son débiteur.
Le nantissement conventionnel ou judiciaire ne produit effet que s’il est inscrit au RCS. Dans le cas de
nantissement judiciaire, l’inscription provisoire et l’inscription définitive doivent être prises
respectivement après la décision autorisant le nantissement, et la décision de validation, passée en
force de chose jugée. L’inscription conserve les droits du créancier nanti pendant 5 années à compter
de sa date. En effet, son effet cesse si elle n’est pas renouvelée avant l’expiration de ce délai. Par
ailleurs, le nantissement qu’il soit conventionnel ou judiciaire, doit être signifié à la personne morale
émettrice des actions ou parts sociales ou des titres constatant les droits des associés.
Le droit d’exploitation et différents droits de propriété industrielle, peuvent faire l’objet d’une
cession ou d’un nantissement.
Le contrat de cession obéit aux règles qui régissent les droits de propriété industrielle.
Le contrat de nantissement lui, doit, à peine de nullité, être constaté par écrit. Le nantissement est
inscrit, à peine d’inopposabilité, d’une part sur le registre spécial de l’OMAPI, et d’autre part, sur le
RCS.
Le rang des inscriptions est déterminé par l’ordre dans lequel elles sont requises. Les inscriptions de
nantissement sont, sauf renouvellement préalable, périmées à l’expiration d’un délai de 5 ans. Le
législateur Malagasy prévoit également que le droit d’exploitation d’un logiciel peut faire l’objet d’un
nantissement dans les mêmes conditions que celles prévues pour le nantissement des droits de
propriété industrielle (cf article 146).
Par ailleurs, lorsque le nantissement (conventionnel ou judiciaire) ou bien le privilège, porte sur des
brevets d’invention, marque de fabrique de service et de commerce, de dessins, ou modèles et
autres droits de la propriété industrielle, il doit, en dehors de l’inscription de la sûreté du créancier,
être satisfait à la publicité prévue par les dispositions relatives à la propriété industrielle.
En outre, toute modification par subrogation, cession d’antériorité, n’a d’effet que si elle est inscrite
en marge de l’inscription initiale. Les modifications conventionnelles, la subrogation légale dans le
bénéfice de la sûreté, ou bien l’endossement de l’acte constitutif de nantissement s’il est rédigé à
ordre (à partir d’ordres précis) sont soumis aux conditions de forme et de délai prévu pour la
constitution de nantissement conventionnel ou du privilège.
L’inscription conserve les droits du créancier pendant 5 ans à compter de sa date. Son effet cesse s’il
n’a pas été renouvelé avant l’expiration de ce délai.
Le créancier inscrit a un droit de surenchère qu’il exerce conformément aux dispositions prévues
pour la vente du fonds de commerce. Il exerce également son droit de suite et de réalisation et d’un
droit de préférence, et l’inscription garantit 2 années d’intérêt (légal ?).
La saisie d’un brevet est effectuée par un acte extrajudiciaire signifié au propriétaire du brevet à
l’OMAPI ainsi qu’aux personnes possédant des droits sur le brevet. La signification rend inopposable
au créancier saisissant toute modification ultérieure des droits attachés au brevet. Et à peine de
nullité de la saisie, le créancier saisissant, doit, dans les 15 jours de la signification se pourvoir devant
le tribunal civil en validité de la saisie et aux fins de mise en vente du brevet.
La publicité du nantissement est exigée afin d’en avertir les tiers de son existence. Aux termes de
l’article 6-1 du code de commerce (loi n°99-025 du 19 aout 1999 sur la transparence des entreprises),
la publicité consiste dans l’inscription du nantissement au RCS.
La faillite du commerçant rend impossible toute inscription, même si l’on se trouve encore dans le
délai de 15 jours.
En cas de défaut d’inscription, le nantissement n’est pas nul, il est simplement inopposable aux tiers,
notamment aux autres créanciers du commerçant débiteur
01/06/23
b) Dispositions spéciales
Si le fonds de commerce faisant l’objet d’un nantissement ou d’un privilège, comprend une ou
plusieurs succursales, les inscriptions doivent être prises au lieu de l’immatriculation principale et de
l’immatriculation secondaire du débiteur.
Toute modification par subrogation, toute cession d’antériorité, n’a d’effet que si elle est inscrite en
marge de l’inscription initiale. Les modifications conventionnelles, la subrogation légale dans le
bénéfice de la sûreté ou l’endossement de l’acte constitutif de nantissement, s’il est rédigé à ordre,
sont soumises aux conditions de forme et de délai prévues pour la constitution du nantissement
conventionnel ou de la constitution du privilège.
Et lorsque les formalités d’inscription ont été accomplies, le créancier inscrit doit notifier au bailleur
de l’immeuble, dans lequel il exploite le fonds, le bordereau d’inscription ou celui de la modification
initiale.
Toute radiation partielle ou totale n’a d’effet que si elle est inscrite en marge de l’inscription initiale.
La radiation conventionnelle ne peut être opérée que sur dépôt d’un acte authentique ou sous seing
privé de consentement à la radiation donné par le créancier ou son cessionnaire, régulièrement
subrogé et justifiant de ses droits.
Par contre, la radiation judiciaire est ordonnée par le tribunal de commerce du lieu de l’inscription.
Si la radiation concerne des inscriptions prises dans des ressorts différents, sur un fonds et ses
succursales, elle est ordonnée pour tout, par le tribunal de commerce dans lequel se trouve
l’établissement principal
Ce droit permet au créancier nanti de faire saisir le fonds lorsqu’il n’est pas payé, de le faire vendre
également et se faire payer sur le prix par préférence aux autres créanciers non-inscrits, aux
créanciers chirographaires. Ainsi, le droit de préférence s’exerce par retouchement** de la vente
forcée. Le vendeur et le créancier gagiste, inscrits sur un fonds de commerce, peuvent, même en
vertu d’un titre sous seing privé, faire ordonner la vente du fonds qui constitue leur gage, et ce, 8
jours après sommation de payer faite au débiteur et au tiers détenteur (du bien). A défaut de
paiement dans les 8 jours, il s’adresse au tribunal de commerce dans le ressort duquel il exploite le
fonds. Sur la demande du créancier poursuivant, le tribunal ordonne la vente du fonds de commerce
si à défaut de paiement dans le délai imparti au débiteur, et avant que le tribunal ne prononce sa
décision, le créancier poursuivant fait sommation au propriétaire du fonds et au créancier inscrit
antérieurement à la décision du tribunal, qui a ordonné la vente dans les 15 jours au moins avant la
vente, de prendre communication du cahier de charges, de fournir leurs dires (« telle ou telle chose
ne me plait pas ») et observations , et d’assister à l’adjudication (ces dires et observations vont être
consignées dans le cahier de charge par le greffier et le tribunal va les prendre en compte).
La vente a lieu 10 jours au moins après l’apposition d’affiches indiquant les noms, profession,
domicile du poursuivant et du propriétaire du fonds, la décision en vue de laquelle on agit, une
élection de domicile dans le lieu où siège le tribunal de commerce dans le ressort duquel s’exploite le
fonds, les divers éléments constitutifs dudit fonds, la nature de ses opérations, sa situation, les mises
à prix, les lieux, jour et heure de l’adjudication, les noms et domicile de l’officier public commis
(parfois ce sont les commissaires-priseurs ou notaires, ou le tribunal des criés qui s’en chargent : ce
sont les officiers publics commis possibles) et dépositaires du cahier de charge. Ces affiches sont
obligatoirement apposées à la diligence de l’officier public à la porte principale de l’immeuble et de
la mairie de la commune où le fonds est situé ; au tribunal de commerce dans le ressort de laquelle
se trouve le fonds et à la porte du notaire ou du commissaire-priseur. L’affiche est insérée 10 jours
avant la vente dans un journal habilité à recevoir des annonces légales dans la circonscription
administrative dans laquelle le fonds est situé. La publicité est constatée par une mention faite dans
un procès-verbal pour vente. Par la suite, le tribunal statue dans la quinzaine de la première audience
par jugement non susceptible d’opposition (qu’est-ce qu’un jugement par défaut ? ce sont les
jugements susceptibles d’opposition : si on fait opposition sur une affaire c’est parce-que souvent on
n’y a pas assisté ou qu’on ne nous a pas notifié. Mais ici, on ne peut pas faire opposition car si on suit
toutes ces procédures, tu es considéré comme au courant de toute la procédure et que même si tu
n’assistes pas au procès tu es censé connaitre les grandes lignes de la décision).
Le tribunal peut autoriser le poursuivant, s’il n’y a pas d’autres inscrits ou opposants et sauf
prélèvement des frais privilégiés au profit de qui de droit, à toucher le prix directement et sur sa
simple quittance soit de l’adjudicataire soit de l’officier public vendeur, et ce, en déduction ou bien
jusqu’à concurrence de sa créance principale, intérêts et les frais.
En cas de conflit entre plusieurs créanciers nantis, la règle est posée par l’article 219 de la loi 2003-
041 sur les sûretés : « les deniers provenant de la réalisation des meubles sont distribués dans l’ordre
suivant :
1. Au créancier des frais de justice engagés pour parvenir à la réalisation du bien vendu et à la
distribution elle-même du prix,
2. Au créancier des dépenses utiles et nécessaires engagées pour la conservation du bien du
débiteur dans l’intérêt des créanciers dont le titre est antérieur en date ;
3. Au créancier de salaire super privilégié
4. Au créancier garanti par un gage selon la date de constitution du gage.
5. Au créancier garanti par un nantissement ou un privilège soumis à publicité, chacun selon le
rang de son inscription au RCS
6. Au créancier muni d’un privilège spécial, chacun suivant le meuble sur lequel porte le
privilège
7. Au créancier muni d’un privilège général non soumis à publicité, selon l’ordre établi par
l’article 162 de la loi sur les sûretés
8. Au créancier chirographaire muni d’un titre exécutoire lorsqu’ils sont intervenus par voie de
saisie ou d’opposition à la procédure de distribution
9. En cas d’insuffisance de deniers pour désintéresser le créancier*
b- Le droit de suite
C’est le droit pour le créancier inscrit de faire saisir le fonds entre les mains de n’importe quel
acquéreur ou sous acquéreur et de le vendre. Les privilèges du vendeur et du créancier gagiste
suivent le fonds en quelques mains qu’il passe. Pour éviter la saisie et la vente, l’acquéreur ou le sous
acquéreur a le droit de purge. Il opère la purge en offrant au créancier inscrit de leur payer leurs
créances. Si le créancier inscrit estime que le prix offert par l’acquéreur est insuffisant, il peut former
une surenchère du 1/10ème (article 70 de la loi n°2003-038 sur le fonds de commerce). Autrement dit,
il s’engage à payer le fonds au prix offert par l’acquéreur, majoré du 1/10ème
NB : il ne faut pas confondre cette surenchère du 1/10ème du créancier nanti avec celle du 1/10ème
formée par l’administration, ou avec la surenchère du 1/6ème au profit des créanciers du vendeur de
fonds de commerce. C’est le premier effet du nantissement
B) Les droits des créanciers inscrits en cas de vente d’un élément du fonds, de déplacement
du fonds ou de résiliation du bail
Le commerçant peut être tenté de déplacer le fonds ou de résilier le bail. Dans l’un ou l’autre des cas,
le fonds risque de perdre de sa valeur. Il convient alors de protéger le créancier nanti contre les
situations ruineuses découlant du déplacement du fonds ou de la résiliation du bail. Sur le plan pénal,
celui qui vend ou qui fait donation du fonds ou d’un élément du fonds nanti, commet le délit
correctionnel de détournement de gages. Le droit commercial lui, a prévu un certain nombre de
mesures protectrices des créanciers nantis.
Aux termes de l’article 49 de la loi n°2003-038 sur le fonds de commerce, « toute vente amiable ou
judiciaire de fonds de commerce ne peut avoir lieu sans production par le vendeur ou l’auxiliaire de
justice chargé de la vente, d’un état des inscriptions prises sur le fonds. L’omission de cette formalité
engage la responsabilité civile du vendeur ou de l’auxiliaire de justice sans que la nullité puisse être
invoquée de ce chef. » Toute vente sur saisie d’un élément séparé du fonds, doit être notifié au
créancier inscrit, qui peut dans les 15 jours de cette notification, demander la déchéance du terme («
paie mon argent directement ») s’il y a diminution de sa sûreté.
Le déplacement du fonds peut également entrainer une dépréciation de la valeur du fonds. Il peut en
résulter une perte de clientèle. Il est vrai que le commerçant a bien le droit de déplacer son fonds.
Toutefois, dans les 15 jours qui précèdent cet acte, il est tenu d’avertir les créanciers inscrits de son
intention. S’il omet de le faire, les créanciers pourront demander la déchéance du terme : celle-ci (la
créance) devient exigible. Pour ce faire, il suffit de s’adresser au tribunal de commerce
Le bail peut être un élément important du fonds, la résiliation du bail provoquerait alors une perte de
la valeur du fonds car une fois le bail résilié, il n’est pas sûr que le commerçant puisse continuer
l’exploitation d’une façon rentable. Le créancier qui a consenti au déplacement conserve sa sûreté
s’il a fait mentionner son accord dans le même délai en marge de l’inscription initiale. Si le fonds est
déplacé dans un autre ressort, l’inscription initiale est reportée au RCS à la demande du créancier
inscrit.
Si le bailleur demande en justice la résiliation du bail, il est tenu de notifier sa requête au créancier
nanti. Le jugement ordonnant la résiliation ne peut intervenir qu’après l’expiration du délai de 6 mois
suivant la notification. Pendant ce délai, les créanciers inscrits peuvent offrir au bailleur le maintien
du bail (en proposant de régler les loyers impayés si la résiliation a été demandée pour ce motif)
La résiliation amiable :
La résiliation amiable du bail conclu entre le bailleur et le locataire (commerçant) doit également être
notifiée par acte extrajudiciaire (acte d’huissier) au créancier inscrit et ne peut intervenir qu’après
l’expiration du délai de 6 mois
La résiliation de plein droit*
Cette situation peut se présenter par le simple effet d’une clause du bail (délai de 1 an de bail par
exemple). La jurisprudence estime que le bailleur est tenu de notifier la résiliation au créancier 1
mois à l’avance
6/06/23
Dans la pratique on parle de « gérance » ou bien de « gérance libre ». Le législateur lui, utilise le
terme de location-gérance. Dans le cadre de cette institution, le locataire-gérant est une sorte de
locataire de fonds de commerce et il se trouve dans une situation voisine du fermier d'une entreprise
agricole, autrement dit, il exploite le fonds à ses risques et périls et il a la qualité de commerçant.
Tandis que le bailleur-propriétaire au contraire, n'est pas commerçant. L'utilité de ce contrat est très
grande car il permet une exploitation provisoire du fonds. Ex : En cas de minorité d'un héritier, ou
encore en cas de maladie ou en cas de faillite.
Pour éviter les spéculations, ce contrat de location gérance a été réglementé par l’article 2 alinéa 3 à
article 10 de la loi n•2003-038 du 3 septembre 2004. Le législateur malgache a réglementé d’une
manière assez étroite la location gérance : c’est une convention par laquelle la personne physique ou
morale propriétaire du fonds de commerce en concède la location à un gérant : personne physique
ou morale qui l’exploite à ses risques et périls. Le locataire gérant détient la qualité de commerçant
et il est soumis à toutes les obligations qui en découlent
• La location gérance doit remplir les conditions de validité de tous les contrats : il faut un
consentement non vicié,
• La capacité qui est exigée est celle qui est nécessaire pour faire le commerce car la location
gérance est un acte de commerce du moins pour le locataire gérant (société à commandite
simple : le commanditaire ou le bailleur et le commandité ; celui qui sera en relation
d’affaires avec les clients) puisque celui-ci devient commerçant
• L’objet du contrat doit être un fonds de commerce, ce qui suppose qu’une clientèle est
attachée aux éléments corporels ou incorporels qui font l’objet de la location gérance
Les personnes physiques ou morales qui possèdent une location gérance doivent :
• Avoir été commerçantes pendant 2 ans OU bien avoir exercé pendant une durée équivalente
les fonctions de gérant ou de directeur commercial ou technique d’une société (le poste de
directeur technique pose problème car il y a un pb entre le directeur (général) et le directeur
technique : on se demande qui est le vrai directeur, quelle est la position des juristes sur ce
pb en droit des sociétés ?)
• Avoir exploité pendant 1 année au moins en qualité de commerçant le fonds mis en gérance.
Le tribunal peut accorder des dérogations lorsque l’intéressé justifie qu’il a été dans
l’impossibilité d’exploiter son fonds personnellement ou par l’intermédiaire de ses préposés.
Toutefois, ne peuvent consentir une location gérance les personnes interdites ou déchues de
l’exercice d’une profession commerciale (papier relatif à la déclaration de non condamnation
de non déchéance à présenter, mais est-ce qu’il y a un contrôle ? En pratique non, on va se
cantonner tout simplement de la bonne foi de votre déclaration)
3. Forme et publicité
La location gérance doit être publiée au RCS. Elle doit aussi être publiée dans la quinzaine de sa date
dans un journal habilité à recevoir les annonces légales (dans le journal officiel 3ème partie par
exemple)
Le locataire gérant acquiert certainement la qualité de commerçant puisqu’il exploite le fonds en son
nom, pour son compte et à ses risques et périls. Il est donc soumis à toutes les obligations des
commerçants et il en a tous les droits. Quid du propriétaire alors ?
Le propriétaire du fonds cesse d’être commerçant puisqu’il cesse de faire des actes de commerce.
Mais la loi maintient certaines obligations propres au commerçant, par exemple l’inscription au RCS,
la soumission aux impôts de commerçant.
Il faut appliquer les règles générales du droit des contrats et les règles du louage. Dans la pratique,
les clauses des contrats fixent de façon précise ses effets entre les parties. Le locataire a des
obligations rigoureuses. Il doit entretenir le fonds et l’exploiter active pour éviter que la clientèle ne
diminue. Il ne peut pas changer la destination du fonds. Il doit payer un loyer au propriétaire. Pour
garantir l’exécution de ces obligations, le bailleur demande souvent au locataire gérant le versement
d’une caution.
De son côté, le bailleur ne doit pas troubler le gérant dans la jouissance du fonds notamment, il ne
doit pas lui faire concurrence. La durée du contrat est généralement brève : de 1 à 3 ans. Le contrat
peut se renouveler par tacite reconduction.
A la fin du contrat, le bailleur peut obliger le locataire à abandonner le fonds : celui-ci n’a pas droit au
maintien dans les lieux ni à une indemnité compensatrice (qui est normalement attribuée au tribunal
dans d’autres cas ou le cas du droit de bail normal.)
En principe, les droits de bail du gérant sont personnels et ne peuvent être cédés ou sous loués (si
bail commercial, cette cession peut se faire mais dans le cadre du bail d’une location gérance non)
sans l’autorisation du propriétaire.
La mise d’un fonds en location gérance peut entraîner une diminution de valeur de ce fonds et peut
présenter un risque pour les créanciers du bailleur. Aussi, la loi lui permet de demander au tribunal
de commerce la déchéance du terme qu’il avait accordé au bailleur, ce qui lui permettra de réclamer
le paiement immédiat de sa créance.
La loi décide également que le bailleur est tenu solidairement des dettes locataires tant que la
publicité n’est pas complètement faite. (Article 9*)
L’expiration de la location gérance rend immédiatement exigible toutes les dettes du locataire
gérant.
8/06/23
LE BAIL COMMERCIAL
LOI 2015-037 du 8 décembre 2015 sur le régime juridique des baux commerciaux
Pendant longtemps, le statut des baux commerciaux à Madagascar était régi par l’ordonnance n°60-
050 du 22 juin 1960 relative au rapport entre bailleur et locataire. Toutefois, on a constaté que cette
ordonnance, c’est-à-dire toutes les dispositions que nous avons auparavant sur le fonds de
commerce ; offrent un régime plus protecteur des droits du preneur à certains niveaux notamment
sur le droit au renouvellement du bail, et là, le concept du bail commercial était devenu une nouvelle
forme de droit de propriété. Cependant, avec la prolifération du secteur informel des activités
commerciales, une refonte du régime des baux commerciaux était nécessaire. Et dans ce sens, la
réforme opérée par le législateur contribuera à adapter les dispositions législatives aux sécurités des
relations entre bailleur et preneur ; et surtout la restructuration/ la restauration d’une équité dans
les rapports des parties.
Le champ d’application de cette loi comprendra trois articles (articles 1 à 3) qui vont répondre au
contexte actuel le terme « terrain nu » (invoqué par le législateur de l’ordonnance de 1960, mais le
législateur actuel a retenu la notion parce-que le terrain nu est un accessoire à un immeuble à usage
commercial, industriel, artisanal, ou professionnel, et on doit l’envisager dans un même article dans
la mesure ou le terrain dépendra d’un fonds de commerce quelconque : il y a un fonds de commerce
et à coté il y a une partie de terrain destinée pour le parking par exemple).
Par ailleurs, le législateur a aussi précisé la conclusion et la durée du bail commercial. Il faut
remarquer que la notion de fonds de commerce n’apparait plus dans cette loi de 2015 (parce-que
cette notion est assez compliquée) car elle est sujette à plusieurs conditions : existence d’une
clientèle, d’une enseigne…. Ainsi, c’est l’affectation du lieu à un usage commercial qui a été retenu
par le législateur malagasy actuel. (Tant que c’est commercial c’est commercial : c’est bon, sinon ce
serait trop compliqué de vérifier que toutes les conditions constituant un fonds de commerce sont
présentes sur les lieux).
Comme dans tout contrat, la liberté est laissée aux parties dans la fixation de durée du bail.
Toutefois, la durée des baux successifs ne doit pas dépasser 2 années car ils sont de courte durée
article 6 :
« Les parties peuvent, lors de l’entrée dans les lieux du preneur, déroger aux dispositions de la
présente loi à la condition que la durée totale des baux successifs n’excède pas 2 années.
Si à l’expiration du bail de courte durée ou des baux successifs, le preneur reste et est laissé en
possession, il s’opère un nouveau bail dont l’effet est réglé par les dispositions de la présente loi. En
cas de renouvellement expresse du bail ou de conclusion entre les parties d’un nouveau bail pour le
même local, le contrat est également régi par cette présente loi.
Le bailleur qui entend écarter l’application de cette nouvelle loi doit inviter par tout moyen, laissant
trace écrite, le preneur à quitter les lieux avant l’expiration du bail. Ou bien en cas de baux successifs,
avant l’expiration du délai de 2 ans, une clause expresse du bail peut valoir mise en demeure de
quitter les lieux à l’échéance. A cette date, le preneur devient occupant sans droit ni titre (et peut
faire l’objet d’une action en déguerpissement devant les juges des référés ».
Le législateur précise également que le bail de courte durée c’est un bail à durée indéterminé
n’excédant pas 2 ans (dans l’ancienne législation le bail était d’une durée de 3, 6, ou 9 années, mais
donc avec cette nouvelle législation, les choses ont changé).
La loi, à travers ces articles 7 à 13, énumère les différentes obligations auxquelles le bailleur est
assujetti durant la durée du contrat de bail commercial. L’une des innovations apportées est celle
inhérente aux grosses réparations, lesquelles incombent au bailleur ; et durant lequel le montant du
loyer est alors diminué en proportion du temps et de l’usage pendant lequel le preneur était privé
partiellement de l’usage des locaux : article 8 :
« Le bailleur fait procéder à ses frais dans les locaux donnés à bail à toutes les grosses réparations
devenues nécessaires et urgentes. En ce cas, le preneur en supporte les désagréments.
Les grosses réparations sont celles notamment celles des gros murs, les voûtes, les poutres, les
toitures, les murs de soutènement, les murs de clôture, fosses septiques, puisards, voies et réseaux
divers. Le montant des loyers est alors diminué en proportion du temps et de l’usage pendant lequel
le preneur a été privé partiellement de l’usage des locaux.
Si les réparations urgentes sont de nature telle qu’elles rendent impossible la jouissance du bail, le
preneur pourra en demander la suspension pendant la durée des travaux, ou en demander la
résiliation judiciaire
Contrairement aux obligations du bailleur, le locataire est tenu aux réparations d’entretien locatif,
outre le paiement des loyers. Cette nouvelle loi a ouvert la possibilité pour le preneur d’effectuer un
changement d’activité ou de compléter à son activité principale des activités connexes nécessaires à
un meilleur exercice de celle-ci, et sous réserve des dispositions de l’article 16 :
« Le locataire peut, sur sa demande, être autorisé à exercer dans les lieux loués une ou plusieurs
activités différentes de celles prévues dans le bail ; eut égard à la conjoncture économique.
La demande qui est faite au bailleur par tout moyen laissant trace écrite, doit à peine de nullité,
comporter l’indication des activités dont l’exercice est envisagé.
A défaut par le bailleur d’avoir ; dans les 3 mois de la réception de ladite demande ; signifié dans les
mêmes formes son refus, son acceptation, ou encore les conditions auxquelles il subordonne son
accord, il est réputé avoir acquiescé à la demande… »
Pour ce qui concerne le principe de la révision des loyers, le législateur a repris les dispositions déjà
en vigueur.
En cas de désaccord dans la fixation de cette révision des loyers, le président du tribunal de
commerce (c’est la nouveauté) dispose de la faculté de recourir à un expert pour rechercher les
éléments d’appréciation permettant de fixer les conditions du nouveau bail (compte tenu de la
situation économique, du quartier, des alentours, etc…) (toutefois le juge n’est pas lié à l’avis de
l’expert, on peut toujours discuter, remettre en cause les rapports de l’expert : rapport à titre
uniquement indicatif).
Dans son article 22, la loi définit le pas de porte et apporte des éléments de référence quant à sa
fixation et sa valeur :
« Lorsque le local a fait l’objet d’une exploitation commerciale avant l’entrée dans les lieux, le
preneur est tenu de verser une somme d’argent dénommé « pas de porte » au bailleur au moment
de l’entrée dans les lieux.
Elle est la somme versée par le cessionnaire au cédant en cas de cession de fonds de commerce.
Il peut être considéré comme un supplément de loyer ne dépassant le montant du loyer de 3 mois au
moment de l’entrée dans les lieux, ou bien une indemnité correspondant à la contrepartie pécuniaire
d’éléments de natures diverses, notamment d’avantages commerciaux fournis par le bailleur sans
rapport avec les loyers en cas de cession de fonds de commerce. »
La cession :
La cession et la sous location ont été instaurées par le législateur pour répondre à un souci de liberté
dans la gestion des activités commerciales. Et la loi a sanctionné de nullité les clauses contractuelles
tendant à interdire au locataire de céder son bail à l’acquéreur de son fonds de commerce ou de son
entreprise. Des formalités sont prévues à cet égard, comme la signification par acte extra judiciaire
au bailleur de la cession.
Il est prévu par les articles 32 à 40. C’est dans l’effet de l’octroi de l’indemnité d’éviction qui se
traduit par la réparation du dommage subi par le preneur, et ce, à cause de la rupture de
l’exploitation du fonds de commerce. En cas de désaccord sur le montant de l’indemnité, celle-ci est
fixée par le tribunal de commerce (nouveauté par la loi) (avant le principe était que la compétence
était attribuée au tribunal civil puisque ça concerne un immeuble car le juge civil est le gardien en
principe de la propriété individuelle).
A cet effet, la valeur de l’indemnité d’éviction tiendra compte de celle du fonds de commerce,
augmentée des frais accessoires tels que les frais de déménagement et de réinstallation, et les frais
relatifs à la mutation à payer pour un fonds de même valeur. Et lorsque le fonds est transférable et
qu’il n’y a pas perte de clientèle, la valeur de l’indemnité doit être limitée à la seule valeur du droit au
bail (l’indemnité sera au même montant que ton loyer par exemple)
En ce qui concerne la résiliation, le bail commercial peut être résilié en cas de stipulation des
clauses contractuelles. En cas de non-paiement de loyer par le preneur, sous-réserve de
l’application des dispositions relatives à la mise en demeure (possibilité d’acte extra judiciaire
ou acte laissant trace écrite, mais de préférence acte extra judiciaire : prendre un huissier)
Ou en cas de mauvaise foi ?
Les dispositions des articles 1, 2, 4, 9, 12, 13, 21, 22, 29, 30 à 34, 37, 43, et 45 sont d’ordre public
(La cession du droit au bail commercial qui sous-entend la cession d’un fonds de commerce) (le pas
de porte : expliquez) (principe et conséquences, troisième partie possible : les limites concernant la
forme : parler des actes extra judiciaires)