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Fond de commerce

Le fonds de commerce est assurément l’une des pièces maîtresses du droit


commercial. Au début du siècle, le fonds de commerce désignait la boutique
composée de quelques droits mobiliers rassemblés par un commerçant
indépendant. Comme le souligne flocon dans « Propriétés commerciale et
distribution intégrée » : « au sein du patrimoine du commerçant, e fonds de
commerce représentait une certaine richesse et le produit d’un travail
personnel ayant consisté à sélectionner, réunir, et organiser un ensemble
d’éléments autour d’un objectif de enquête et de conservation de la clientèle
».

La notion a été consacrée par le législateur par l’importante loi du 17 mars


1909 relative a la vente du fonds. Aujourd’hui, le fonds de commerce
pourrait se définir comme suit : c’est l’ensemble des biens affectés à
l’exercice des activités commerciales. Cependant, l’appréhension de la notion
reste difficile et donne lieu à controverse, il est quasi impossible de donner
une définition certaine. On peut tenter de cerner la notion de fonds de
commerce en la distinguant des notions les plus connues. Le fonds de
commerce n’est pas la boutique, qui est le lieu ans lequel l’activité est
exercée.

Le fonds de commerce n’est pas ‘immeuble, car le fonds premier BOY bidon
22, 2011 | 17 pages patrimoine du commerçant, le fonds de commerce
organiser un ensemble d’éléments autour d’un boycotte de Le fonds de
commerce n’est pas a boutique, qui est le lieu Le fonds de commerce n’est
pas l’immeuble, car le fonds et l’immeuble n’appartiennent pas
nécessairement à la même personne. Le commerçant est souvent locataire de
l’immeuble de dans lequel il exerce, et même lorsque l’immeuble est la
propriété au commerçant, le fonds est toujours un bien meuble.

Le fonds de commerce n’est pas a clientèle, c’est l’élément essentiel du fonds


de commerce, puisque sans clientèle, pas de commerce. Toutefois ont peu
s’interroger sur le point de savoir si la clientèle et l’un des éléments di fonds
de commerce ou si elle est le critère d’existence du fonds, le but poursuivi
par le commerçant. La loi de 1909 sur la vente du fonds de commerce et la
jurisprudence dominante considère la clientèle comme un élément
constitutif du fonds.
Cependant une jurisprudence récente affirme qu’elle est à la fois un élément
du fonds et sa finalité (arrêt de la Cour d’appel de Paris du 4 octobre 2000,
infirmée par un arrêt de la troisième chambre civile de la Cour de cassation
du 27 mars 2002). Mais elle n’est en aucun cas le fonds lui-même. Le fonds
de commerce n’est pas non plus l’entreprise, qui est une notion plus
économique que juridique, elle est plus large que celle de fonds de
commerce. Enfin le fonds de commerce n’est pas une personne morale, car
les biens fondant le fonds de commerce se fondent dans l’universalité du
patrimoine du commerçant.

Mais faute d’être l’une des structures juridiques ou économiques précitées, il


nous convient de cerner la notion en examinant dans un premier temps le
statut juridique du ondes de commerce (l) et dans un second temps en
analysant les éléments constitutifs du fonds de commerce I – LE STATU un
second temps en analysant les éléments constitutifs du fonds de commerce
(Il). I – LE STATUT JURIDIQUE DU FONDS DE COMMERCE: L’étude du
statut juridique du fonds de commerce exige l’analyse de sa nature juridique
(A) et de son existence (B).

A – La nature juridique du fonds de commerce: L’analyse fondamentale du


fonds de commerce fait l’objet de nombreuses controverses; comme nous
l’avons souligné en introduction. Cependant, la doctrine s’accorde à
considérer qu’il est un meuble incorporel et constitue une universalité de
fait. 1 – Le fonds de commerce envisagé comme une universalité de fait :
Analyse qui permet de prendre conscience que le fonds de commerce n’est
pas que la somme des éléments qui le composent. Outre l’analyse théorique,
cela permet d’expliquer deux choses fondamentales (on en tire deux
conséquences). Le fonds peut faire l’objet de conventions, conventions qui ne
portent pas sur les éléments du fonds mais sur le fonds comme universalité.
Ainsi la cession du fonds ou son nantissement sont soumis à un régime
juridique particulier. Il en va de même pour la location-gérance du ondes ou
le crédit-bail. – Le fonds subsiste malgré les modifications qui altèrent sa
composition; désacralisation, changement d’enseigne, etc.. Permanence
justifiée par la fongibilité ou la subordination réelle. Autonome : C’est n’est
pas une universalité de droit en raison de la théorie de l’unicité et de
l’universalité du patrimoine. Cela a pour conséquences: – Que les créanciers
dont la créance provient de l’exploitation commerciale, n’ont pas de droit
spécifique sur le fonds; il n’ a pas d’affectation du fonds à ces créanciers.
Tous les créanciers puisent dans la totalité du patrimoine du commerçant.
Que la cession du fonds ne comprend pas les dettes et les créances du
fonds, puisque le fonds n’ ni actif, ni passif.
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Le cessionnaire n’est pas tenu des dettes nées de l’exploitation commerciale,
mais n’est pas non plus titulaire des créances (cassa. Coma, 21 juin 1950).
Par exception, les contrats de travail sont transmis avec le fonds. 3 – Le
fonds de commerce envisagé comme un meuble incorporel : Universalité, le
fonds ne peut être qu’un meuble incorporel. Son régime juridique est donc
celui des meubles (par exemple en matière matrimoniale ou succursale)
même si certains éléments sont puisés dans e régime des immeubles
(nantissement, privilège du vendeur). Enfin, le fonds a nécessairement un
caractère commercial.

Les règles du fonds de commerce ne s’appliquent qu’aux fonds affectés a une


exploitation commerciale (exclusion des clientèles civiles des professions
libérales et des exploitations agricoles). La loi du 5 juillet 1994 a créé un
fonds artisanal pour les artisans dont le régime juridique régime juridique
emprunte souvent à celui du fonds de commerce. Cependant, peu importe
les difficultés théoriques de définition, le régime légal auquel est soumis le
fonds de amorce étant spécifique, et notamment pour les contrats dont il
peut faire l’objet.

B – L’existence du fonds de commerce: I – Création d’un fonds nouveau:


Entrée en contact avec la clientèle – Le fonds de commerce est créé par celui
qui réunit des éléments corporels et incorporels pour en tirer profit auprès
d’une clientèle grâce à la vente de marchandises ou à la fourniture de
services. En pratique, le commerçant aura acquis ces éléments au préalable
(bail, matériel, enseigne, etc.. ), mais est-ce l’ouverture au public ou le
commencement effectif de l’activité, concrétisé par ‘amorce d’un courant
d’affaires, qui matérialise l’apparition du fonds ?

Le fonds n’accède à la vie juridique que s’il dispose d’une « clientèle réelle et
certaine » (cassa. Eu civil. , 18 mai 1978). À défaut, il demeure à l’état de
projet. Par conséquent, c’est la venue du premier client, manifestation
tangible du pouvoir attractif des éléments le structurant, qui donne une
réalité au fonds de commerce. Ne suffit donc pas de prendre à bail un local,
de le garnir de marchandises et de s’inscrire au registre du commerce et des
sociétés pour se doter d’un fonds véritable (cassa. Eu civil. , er févr.. 995).

Existence possible d’une clientèle préalable – Quelquefois, clientèle préalable


– Quelquefois, une clientèle effective et pas seulement virtuelle préexiste à
l’installation de l’exploitant. La jurisprudence en décide ainsi à propos du
gérant libre qui procède à l’inauguration d’une station- service où se
manifeste une clientèle en réalité apportée par la compagnie pétrolière
(cassa. Coma. , 27 févr.. 1973). Si les qualités personnelles du sujet peuvent
influer sur les résultats du fonds de commerce, on présume qu’elles ne
jouent aucun rôle dans la création de la clientèle.

Mais le vendeur peut combattre cette supposition en apportant « la preuve


de l’existence d’une clientèle indépendante, qui ne soit pas d’abord motivée
par l’existence d’un point de vente de carburant » (CA aux-en-province, 13
oct.. 1994). Intérêt à rechercher la date d’ouverture – Les règles gouvernant
le fonds de commerce ne sauraient s’appliquer tant que celui-ci n’ pas
encore de réalité. Ainsi, toute inscription de nantissement sur ce bien futur
serait nulle faute d’objet (CA aux-en-province, 3 mars 2004).

Il est également trop tôt à ce stade pour invoquer la législation sur le refus
de vente (CE, 29 juin 1998). De même, tant que le vendeur d’un fonds de
commerce, suspecté d’avoir l’intention de violer une clause de non-
concurrence, n’ pas ouvert de nouvel établissement, l’action visant à obtenir
de lui des dommages et intérêts serait déclarée irrecevable. En droit des
régimes matrimoniaux, situer la date exacte de création d’un fonds de
commerce a une grande importance. Matrimoniaux, situer la date exacte de
création d’un fonds de commerce a une grande importance.
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Ainsi, dans la communauté réduite aux acquêts, le fonds créé avant la


célébration du mariage demeure propre à l’époux réapparaître, alors que
celui ouvert en cours d’union est un bien commun (cassa. Ère civil. , 2 mai
1990). 2 – Reprise d’un fonds préexistant: Modalités d’appropriation – Un
fonds existant peut être transmis entre vifs à titre onéreux, par le biais d’une
vente ou d’un apport en société. Le titre de propriété dont se prévaut
l’exploitant peut aussi résulter d’une donation. Le fonds de commerce peut
aussi être acquis par voie de succession.

S’il y a plusieurs héritiers, l’attribution préférentielle permet à celui qui a


participé à l’exploitation de recueillir le fonds, le cas échéant contre paiement
d’une lutte (C. civil. , art. 832). Défense est faite aux héritiers de continuer
eux-mêmes l’exploitation s’ils n’ont pas la capacité voulue pour être
commerçant. 3 – Régime d’exploitation du fonds: Gestion directe du fonds
par son propriétaire – Dans l’hypothèse la plus simple, le propriétaire du
fonds l’exploite lui-même, seul ou avec l’aide de salariés.
Il doit se faire immatriculer au registre du commerce et avoir obtenu les
autorisations administratives éventuellement nécessaires. Exploitation par
un gérant salarié – Le propriétaire du fonds peut en confier la gestion à un
gérant salarié qui est errant salarié qui est soumis à son contrôle. C’est le
propriétaire qui est commerçant, et non le gérant. Recours à un agent
commercial – L’affaire est encore administrée au nom du propriétaire s’il a
choisi de recourir aux services d’un agent commercial.

C’est un mandataire professionnel indépendant qui, sans être lié par un


contrat de louage de services, est chargé de façon permanente de conclure
des ventes et autres opérations pour le compte d’industriels ou de
commerçants (C. Coma. , art. L. 134-1). Location-gérance – Ce contrat, aussi
appelé gérance libre, est celui par lequel le propriétaire du fonds « en
concède totalement ou partiellement la location à un gérant qui l’exploite à
ses risques et périls ».

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