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Ibtissam SILA
Kawtar EJJENIYEH
Omar HAJOUI TAALIBI
Samy EZZOUINE
Wissal AKNAKAYE
Encadré par :
M. Chakib EL OUFIR
Introduction……………………………………………………………………………….......3
Conclusion………………………………………………………………………………....…13
Bibliographie…………………………………………………………………………..…….14
2
Introduction
Qu’est ce qu’un fonds de commerce ? De quoi est-il constitué ? Ces questions paraissent
simples et pourtant, elles ne cessent d’interpeller les législateurs et la doctrine, soucieux
d’offrir aux exploitants un instrument juridique adapté à leurs besoins économiques, car le
fonds de commerce, il ne faut pas l’oublier, est avant tout un outil au service d’un projet
entrepreneurial.
Tranchant une incertitude jurisprudentielle, le code de commerce, en son article 79, définit le
fonds de commerce comme « un bien meuble incorporel constitué par l’ensemble des biens
mobiliers affectés à l’exercice d’une ou de plusieurs activités commerciales ».1
C’est un ensemble, une union de plusieurs éléments2 exploitée entre les mains du
commerçant, qui lui permet de constituer et de retenir sa clientèle qui est l’élément majeur du
fonds de commerce. L’article 80 du code de commerce le montre bien lorsqu’il affirme que
« le fonds de commerce comprend obligatoirement la clientèle et l’achalandage ».
Ce même article dispose ensuite que « le fonds de commerce comprend aussi, tous autres
biens nécessaires à l'exploitation du fonds tels que le nom commercial, l'enseigne, le droit au
bail, le mobilier commercial, les marchandises, le matériel et l'outillage, les brevets
d'invention, les licences, les marques de fabrique, de commerce et de service, les dessins et
modèles industriels et, généralement, tous droits de propriété industrielle, littéraire ou
artistique qui y sont attachés ».3
Cette définition permet d’avoir une vision statique du fonds de commerce, fondée sur une
nette distinction entre les biens inclus dans le fonds et ceux qui en sont exclus. Etant considéré
comme un bien meuble incorporel, les immeubles dans lesquels le fonds de commerce est
installé sont exclus de sa composition.
Dans le même sillage, étant donné que le droit marocain, à l’instar du droit français, a jusqu’à
présent refusé de reconnaître la personnalité juridique à des groupements de biens pour
réserver cette possibilité aux groupements de personnes, le fonds de commerce n’a pas de
personnalité juridique. Il s’agit d’une universalité de fait.4 La conséquence est l’exclusion des
1
Article 79 du code de commerce marocain
2
BRAUDO (S.). Dictionnaire du droit privé (En ligne). Disponible sur : https://www.dictionnaire-
juridique.com/definition/fonds-de-commerce.php
3
Article 80 du code de commerce marocain
4
Universalité de fait : le fonds de commerce n’est qu’un bien parmi d’autres dans le patrimoine du commerçant,
3
créances, des dettes et des contrats qui demeurent attachés à la personne de l’exploitant, hors
de la composition du fonds.
Reste que cette conception demeure insuffisante pour faire du fonds un instrument
véritablement attractif d’un point de vue économique. En effet, le fonds est censé présenter
plusieurs utilités pour l’exploitant : il constitue l’instrument de travail qui lui permet de
développer son activité ; il représente également la garantie essentielle qu’il peut proposer aux
établissements de crédit.5 Dans ces conditions, quelle rationalité économique pourrait justifier
l’exclusion des immeubles et des contrats ? Ces éléments contribuent-ils moins que le
matériel ou le nom commercial à la performance de l’entreprise ou à sa valorisation ?
La liste des biens entrant dans la composition du fonds de commerce doit-elle rester
figée comme un pré-requis obligatoire, ou bien ne serait-il pas plus judicieux de laisser
l’entrepreneur composer librement son fonds en fonction de ses objectifs, de ses moyens,
de son type d’activité ?
Ces quelques interrogations donnent une idée de l’intérêt qu’il y a à poursuivre une réflexion
sur le fonds de commerce malgré l’ancienneté de la notion.
il y a donc absence d’autonomie entre le fonds de commerce et le commerçant, c'est-à-dire qu’il n’y a pas de
passif propre au fonds de commerce. Si le commerçant a des dettes commerciales, il va en répondre sur tous ses
biens, y compris le fonds de commerce (bien meuble incorporel)
5 LARRIEU (J.), KRAJESKI (D.) et al. Le fonds de commerce. Une notion en évolution (En ligne). Presses de l’Université
Toulouse 1 Capitole, LGDJ - Lextenso Editions. Travaux de l’IFR : N°8. 2008. p. 231-254. Disponible sur :
https://books.openedition.org/putc/1166?lang=fr
4
I) La conception traditionnelle du fonds de commerce : bien meuble incorporel
Ce sont les éléments qui, bien que non quantifiables, demeurent d’une importance capitale
pour le fonds de commerce. Ils se présentent comme suit :
La clientèle n’est pas un élément comme les autres du fonds de commerce, c’est l’élément
principal sans lequel il ne pourrait exister. Cependant, la clientèle n’existe pas de manière
autonome. Elle n’a pu être ralliée que grâce au regroupement des autres éléments du fonds de
commerce (emplacement, marque...).
Aussi, est-il important de noter que si le fonds de commerce ne se conçoit et ne peut exister
qu’en fonction d’une clientèle, encore faut-il préciser que cette dernière n’est pas un critère
d’existence du fonds. Elle est sa finalité. En d’autres termes, la clientèle demeure nécessaire
puisque sans elle l’activité économique perd de son intérêt, toutefois, il ne faut pas confondre
le but ou la finalité, qui est l’attraction de la clientèle, et le moyen d’y parvenir, qui est le
fonds.
Elle doit, tout d’abord, être licite, c’est-à-dire que le client doit être rattaché à un fonds de
commerce légal, donc valide au regard de la loi, au cas contraire, la clientèle est dite illicite et
n'a donc aucune valeur juridique. Ainsi, à titre d’exemple, la clientèle d'une salle de jeu
clandestine n'est pas valide en droit.6
Elle doit, ensuite, être certaine et réelle. Une clientèle virtuelle ou potentielle ne suffit pas.
Cela implique les conséquences suivantes :
- Un fonds de commerce nouveau n’est créé que lorsqu'une clientèle est constituée.
Exemple : un local est loué pour l’exploitation d’un restaurant. Tant que l’activité n’a
6
droitdesaffairesparis4. Le fonds de commerce : notion et composition (En ligne). Droit des affaires L.E.A. Paris IV-
Sorbonne. 2021. p.1. Disponible sur : http://droitdesaffairesparis4.r.d.f.unblog.fr/files/2010/09/le-fonds-de-commerce-
expose-et-pdf.pdf
5
pas démarré, le fonds de commerce n’est pas constitué. Le locataire ne peut
bénéficier de la règlementation des baux commerciaux.
Enfin, la clientèle doit être personnelle, elle doit être attachée à celui qui s’en prévaut. Or, il
n’est pas toujours facile de déterminer l’appartenance de la clientèle. Ainsi, à titre d’exemple,
pour les commerçants installés dans un centre commercial, la clientèle est la leur ou celle du
centre commercial ? La jurisprudence a tendance à considérer que l’attractivité du centre
dépasse largement celle du commerçant, ce dernier est donc dépourvu de clientèle autonome.
2) Le nom commercial
C’est le nom sous lequel le commerçant exerce le commerce. Il peut s’agit de son nom
patronymique ou d’un nom fantaisiste.
Le nom commercial est un élément du fonds de commerce qui permet d’attirer et de fidéliser
la clientèle. Il doit être obligatoirement cédé avec le fonds de commerce même s’il s’agit d’un
nom patronymique. Le nom commercial, bien que constituant un attribut de la personnalité,
va ici se détacher de la personne physique qui le portait et qui ne peut défendre à l’acquéreur
son usage. Elle peut elle-même continuer à l’utiliser à condition qu’elle prenne les précautions
nécessaires pour éviter les risques de confusion (mentionner son prénom, l’activité...)
Le nom commercial est protégé par la loi relative à la propriété industrielle. Il est protégé
contre les usurpations ou les imitations des concurrents.
3) L’enseigne
L’enseigne désigne la boutique et non l’entreprise commerciale. Elle peut être un nom ou un
sigle, un emblème.
Elle permet le ralliement de la clientèle, elle est donc cédée avec le fonds de commerce et
protégée contre les imitations.
6
4) Les droits de la propriété intellectuelle et les licences
Les droits de propriété intellectuelle sont des biens de nature incorporelle qui présentent une
valeur considérable pour l’entreprise commerciale étant donné qu’ils permettent l’attraction
de la clientèle (brevets, modèles, dessins, marques…). C’est la véritable richesse de
l’entreprise. Ils font partie du fonds de commerce.
5) Le droit au bail
Le bail commercial bénéficiait d’une loi particulière avec un régime dérogatoire qui diffère de
celui applicable aux baux à usage d’habitation. (Dahir du 24 mai 1955). Ce Dahir a été
remplacé par la loi du 18 juillet 2016 relative aux baux à usage commerciaux.7
Il était, en effet, nécessaire de définir un statut particulier qui protège le locataire commercial
(droit au renouvellement du bail, rupture possible uniquement que pour des raisons sérieuses
et légitimes, versement d’une indemnité de rupture, augmentation du loyer soumise à des
limites…). Le bail commercial devient une propriété commerciale représentant une valeur
patrimoniale autonome.
Bénéficient du statut de baux commerciaux, tous les commerçants qui exploitent un fonds de
commerce, mais aussi les entreprises d’enseignement, les pharmacies, les cliniques, les
laboratoires, les cabinets de radiologie de kinésithérapie. Par contre, en sont exclus les
médecins, avocats, architectes… ainsi que les locaux situés dans des Malls et les baux
emphytéotiques (d’une durée de 18 à 99 ans).
La cession du droit au bail est à distinguer de la cession du fonds de commerce dans la mesure
où le droit au bail est un des éléments du fonds de commerce. La cession du fonds de
commerce peut ainsi être faite avec ce droit au bail. Le repreneur va pouvoir dans ce cas-là
récupérer le contrat de location du local commercial avec tous les biens y afférents (clause,
durée du bail, droits du locataire, montant du loyer …).
7
HILANI (I.). Cours de droit commercial (En ligne). Université Hassan II. Casablanca. 2019, p. 4. Disponible sur :
https://www.fdc.ma/FDC/coursdistant/supportsprof/HilaniImane/Chapitre%203.pdf
7
B) Les éléments corporels du fonds de commerce
En ce qui concerne la part corporelle des éléments qui constituent un fonds de commerce, elle
regroupe l’ensemble des moyens et des biens physiques exploités par le commerçant dans le
cadre de son activité.
Selon la nature de son activité, un fonds de commerce peut comprendre à la fois du mobilier
commercial, du matériel et de l'outillage. Le fonds de commerce peut également ne
comprendre qu'un seul de ces éléments. Cela peut être représenté par la totalité des biens
matériels dont la durée de vie est supérieure à 12 mois : véhicules, ordinateurs,
photocopieuses (…) ou encore les agencements.
Ce sont des éléments réels, concrets, palpables qui constituent la pierre angulaire de
l’exploitation quotidienne et effective du fonds de commerce8 et qui sont normalement cédés
avec le fonds de commerce lorsque celui-ci est vendu.
Pour qu’ils puissent être cédés, encore faut-il que le commerçant en soit propriétaire. De plus
en plus, le matériel et l’outillage sont acquis en crédit bail, il appartient à l’organisme de
crédit et ne peut donc être cédé avec le fonds de commerce.
2) La marchandise
Les marchandises peuvent être cédées si elles ont été entièrement réglées par le commerçant.
Le stock de marchandises n’entre pas dans la valeur du fonds de commerce. Il est évalué
séparément et fait l’objet d’un règlement distinct, car il est assujetti à la TVA et n’est pas
soumis au paiement des droits d’enregistrement.
L’article 80 du Code de commerce énumère de manière claire la liste des éléments corporels
et incorporels composant le fonds de commerce. Toutefois, celle liste n’inclut pas les
immeubles (1), les créances et les dettes (2), les disponibilités (3) et les contrats (4).9 Cette
exclusion constitue, compte tenu de l’utilité et de la valeur de ces éléments, une lacune
législative qu’il est important de combler.
8
Ibid., p. 2.
9
GOUACHE Avocats. Fonds de commerce (En ligne). 2023. Disponible sur : https://www.gouache.fr/lexique-fonds-de-
commerce-avocat-gouache.html
8
1) Les immeubles
C'est à l'inexistence d'un patrimoine autonome qu'il faut se référer pour justifier le principe
suivant lequel les créances, même nées ou relatives à l'exploitation, ne font pas partie du
fonds de commerce. Elles sont propres au commerçant, qui doit personnellement s’en
acquitter. Le fonds de commerce est un ensemble de biens, non un patrimoine indépendant : il
ne comporte donc jamais de dettes ni de créances.10
3) Les disponibilités
Elles suivent le même régime que la dette. Elles font partie du patrimoine du commerçant car
il a gagné cet argent en exerçant son activité. Selon une règle non exprimée dans la loi, mais
constante, la monnaie, les espèces monétaires, bien qu'actifs mobiliers, sont exclues du fonds
de commerce. 11
4) Les contrats
Ce sont des engagements conclus personnellement par le commerçant avec des partenaires
économiques ou avec ses propres salariés. Ce sont des engagements personnels du
commerçant qui ne peuvent être transmis à d’autres personnes. Les contrats ne se transmettent
pas avec le fonds de commerce dans la composition duquel ils n'entrent pas 12, en conséquence
de l'exclusion des dettes et créances, et pour les mêmes motifs.
L’exclusion des 4 éléments susmentionnés est qualifiée, par beaucoup d’auteurs, d’illogique
dans la mesure où des éléments affectés à un même but économique se trouvent dissociés.
Etant souvent nécessaires à l’exercice de l’activité, leur inclusion permettrait de redonner plus
de cohérence à la notion de fonds de commerce.
10
droitdesaffairesparis4. Le fonds de commerce : notion et composition (En ligne). Droit des affaires L.E.A. Paris IV-
Sorbonne. 2021. p.1. Disponible sur : http://droitdesaffairesparis4.r.d.f.unblog.fr/files/2010/09/le-fonds-de-commerce-
expose-et-pdf.pdf
11
Ibid.
12
Il existe des exceptions : le contrat de travail, le contrat de bail et le contrat d’assurance
9
D’où l’intérêt d’une approche rénovée du fonds de commerce, basé sur la liberté d’affectation
et la mise en valeur de la capacité d’organisation de l’entrepreneur.
Une approche rénovée du fonds de commerce, inspirée des droits italien et anglais, conduit à
la mise en place d’une nouvelle vision, basée sur deux concepts phares : d’une part, la liberté
d’affectation au fonds de commerce de l’ensemble des éléments nécessaires à l’activité (A) et
d’autre part, la capacité d’organisation de l’entrepreneur, c'est-à-dire, ses compétences et sa
capacité à attirer la clientèle (B).
Toutefois, la loi italienne impose comme condition à leur intégration que les immeubles
soient toujours en relation avec l’exercice de l’activité.
13 LARRIEU (J.), KRAJESKI (D.) et al. Le fonds de commerce. Une notion en évolution (En ligne). Presses de l’Université
Toulouse 1 Capitole, LGDJ - Lextenso Editions. Travaux de l’IFR : N°8. 2008. p. 231-254. Disponible sur :
https://books.openedition.org/putc/1166?lang=fr
10
Et puis, dès lors qu’il est admis que les dettes peuvent faire partie du fonds de commerce, plus
rien ne s’oppose à l’inclusion des créances. Le droit italien impose uniquement que lesdites
créances aient pour cause l’exploitation du fonds.
Dans une appréhension plus utilitariste du fonds de commerce, vu non plus seulement en tant
que bien mais surtout en tant qu’instrument d’une activité valorisable, c’est la capacité
d’organisation de l’entrepreneur, c’est à dire, ses compétences, son savoir-faire et par
conséquent, sa capacité à attirer la clientèle, qui apparaissent de plus en plus comme une
composante essentielle du fonds de commerce et non pas, la clientèle en elle-même. Cette
dernière n’étant, en définitive, que la finalité, c’est-à dire le but en vue duquel le fonds est
organisé.
Ladite approche est particulièrement déployée en droit italien (1) et en droit anglais (2).
Cet ensemble de biens porte le nom d’azienda, définie comme “la synthèse de valeurs
productives (matériels, capital et travail) organisées pour la production de biens nouveaux”.
La production est donc le critère qui donne unité à cet ensemble hétérogène de biens meubles
et immeubles.
L’azienda, en tant qu’ensemble des biens organisés par l’entrepreneur pour l’exercice de son
activité” se distingue nettement de la notion de fonds de commerce. En effet, le droit
commercial italien a préféré abandonner l’idée de fonds, connue sous l’empire du Code de
Commerce de 1882, pour y substituer un concept plus moderne et plus proche de celui
d’entreprise. Cette solution s’insère dans un contexte réformateur qui remonte à la fin du
19ème siècle. À l’instar du modèle allemand, la doctrine italienne voulait réformer le droit
commercial pour le transformer en droit des organisations commerciales. L’entreprise était
devenue l’outil de référence pour l’organisation des rapports commerciaux.
Aussi, l’azienda est-elle caractérisée par une composition bien plus hétérogène que celle de
son pendant français (fonds de commerce). En particulier, la clientèle n’est pas incluse dans
cet ensemble car elle n’est que le but de l’activité d’exploitation. Elle est intimement liée aux
qualités personnelles de l’entrepreneur et donc à son intuitu personae. La doctrine italienne
affirme que la clientèle n’appartient jamais à l’entreprise, car le client est libre de choisir où
aller sans que l’entrepreneur puisse le contraindre. 14
14
Ibid.
11
À la place de la notion de clientèle, le droit italien parle d’avviamento. Ce dernier représente
la capacité de l’azienda à créer et conserver sa clientèle. La doctrine distingue, d’un côté,
l’avviamento objectif, formé par l’agencement des facteurs de production, et de l’autre,
l’avviamento subjectif, lié aux qualités personnelles de l’entrepreneur.
En droit anglais, le fonds de commerce en tant qu’ensemble de biens n’est doté d’aucun
régime juridique particulier et chacun des éléments le composant est régi par des règles qui lui
sont propres. Toutefois, la capacité du commerçant à réunir et agencer ces différents éléments
est reconnue à travers la notion de goodwill, définie par Lord Macnaghten dans une décision
rendue en 1901, comme étant la « force attractive qui apporte de la clientèle ».
Précédant cette définition, l’aptitude du commerçant à organiser son entreprise a été prise en
considération depuis le début du 19ème siècle. En effet, c’est à partir de cette date que les
tribunaux anglais identifièrent progressivement les quatre composantes possibles de cette
notion.
15
Ibid.
12
Conclusion
Cette conception rénovée du fonds de commerce, valorisant les compétences déployées par le
commerçant, implique une véritable liberté d’affectation des biens qui le composent, pour
permettre l'adaptation de ses éléments constitutifs à la stratégie commerciale adoptée.
Le Maroc pourra-t-il un jour aller dans cette direction ? Telle est la question à laquelle il faudra
réfléchir et à laquelle de prochaines études pourront peut être répondre.
13
Bibliographie
➢ HILANI (I.). Cours de droit commercial (En ligne). Université Hassan II.
Casablanca. 2019, 14 p. Disponible sur :
https://www.fdc.ma/FDC/coursdistant/supportsprof/HilaniImane/Chapitre%203.pdf
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