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Université de Djibouti

Script de cours :

Composante pédagogique Institut Universitaire De Technologie Tertiaire

Flière et niveau Licence Commerce International

Intitulé du Cours Droit De La Consommation

Volume horaire de cours : 24 heures/semestre


Volumes horaires
Volume horaire TD : 12h
Controle Final – 60%
Modalité d’évaluation Controle Continu- 40%

Année Universitaire 2020 / 2021

Enseignant responsable
Moussa Mohamed Aleo
du cours

Contact moussa_mohamed_aleo@univ.edu.dj

INTRODUCTION

1
Vers les années 60 on assiste un renforcement de la situation économique des
professionnels par rapport au consommateur.
Le professionnel a 2 avantages :
- Il a les informations que le consommateur ne connait pas
- Il a une situation financière importante (économiquement avantageuse)
Il va commencer à créer les contrats d ’adhésion, qui va créer des déséquilibres
d’où la nécessité de la création d’un nouveau droit pour protéger la partie la plus
faible (nécessité économique et social).
Kennedy dans un message sur l’état de l’union va souhaiter l ’établissement d ’une
législation pour assurer la protection du consommateur, en le permettant
d’exercer leur droit.
C’était le droit à la sécurité, droit de choisir (pas d ’imposition), le droit d ’être
informé, le droit d’être entendu.
I : les institutions et organismes de la consommation
A : Les institutions du droit de la consommation
Les organismes ministériels et administratifs, parmi le plus important le
DGCCRF (direction générale de la concurrence de la consommation et de la
répression des fraudes). Crée en 1985, c’est une fusion entre la direction de la
répression de fraude créée en 1905, et la direction de la concurrence et la
consommation.
Le droit de la concurrence
Il y a les agents de contrôle qui recherchent et contrôlent les infractions, aux
règles du droit de la consommation et de la concurrence.
 La direction générale des douanes
 Le service vétérinaire
 Le service de la météorologie
 L’inspection de la santé

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1. Les organes de concertation
Organes consultatifs (commission, ) représentant l’état et des catégories
socioprofessionnels. Lorsqu’une loi est prise sont mieux acceptées après la
consultation de ces organes.
 Le conseil national de la consommation1983 (des représentants des
consommateurs et professionnel, des 2 ministère, directeur de l’INCE)
Donne avis sur le projet de loi, et des propositions de loi.
 Le comité départemental de la consommation1986 présidés par les
préfets, professionnels et consommateurs.
C’est un conseil consultatif, qui donne son avis sur le problème de concurrence,
consommation et le prix.
 La commission des clauses abusives 1978 reformée en 2010 : sert à
vérifier les contrats préétablis, et recommande la suppression des clauses
abusives dans les contrats pré rédigés entre les consommateurs et
professionnels.
 La commission de la sécurité des consommateurs 1983 : elle veille à la
santé et la sécurité des consommateurs. La sécurité est souvent liée à la
santé.
 Le conseil national de l’alimentation : crée en 1985 rôle consultatif, en
matière d’adaptation de la consommation au besoin nutritionnel
2. Les organismes de la défense des consommateurs
Les associations des consommateurs jouent un rôle très actif dans la protection
des consommateurs elles représentent ces derniers dans les organismes publics,
informent et conseillent les consommateurs, elles agissent en justice dans
l’intérêt des consommateurs ; également pour faire cesser les pratiques portant
atteintes aux consommateurs.
D’autres organismes privés : les coopératives de consommation.
La coopérative ne fait pas de gain, seulement achète pour revendre au même
prix. Peuvent-elles se prévaloir d’être protégée de droit de la consommation.

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Ce sont des groupements qui assurent la vente à meilleur prix, elles sont dans
une position ambiguë, car elles sont à la fois organismes de protection des
consommateurs, mai vis-à-vis deux elle est un professionnel, donc soumis aux
lois du code de la consommation.
Chapitre I : Le sujet et l’objet du droit de la consommation
Section I : Le sujet
Le droit de la consommation cherche à équilibrer la relation entre le
consommateur et le professionnel.
Comment ?
En imposant des obligations aux professionnels qui sont autant de droit pour le
consommateur. Il n’y pas une définition légale de consommateur.
Donc il n’y a pas de définition en droit français, cependant il y a une définition
du consommateur en droit algérien.
§1. Le professionnel
C’est la personne physique ou morale qui agit en cas d ’une activité habituelle et
organisée de production ou de distribution ou prestation de service. C ’est ce
caractère qui fait la force du professionnel d’où le déséquilibre de la relation
contractuelle.
Ce droit de la consommation s’applique à toutes les entreprises.
Toutes les professions sont régies par le droit de la consommation dès qu ’elle
rentre en relation avec le consommateur (producteur, vendeur, importateurs,
prestataires de services, médecin, notaire, banquier ).
Les services publics qui sont en relation avec les consommateurs sont soumis au
droit de la consommation ? Service public à caractère industriel et commercial,
ils peuvent être soumis au droit de la consommation (EDF, SNCF, la Poste )
quant aux services publics à caractère administratifs ils sont soumis au droit
administratif.
A/ la définition au sens strict
En droit algérien article 3 de la loi 09/03 date de 2009 : définie le
consommateur pp ou pm qui acquiert à titre onéreux ou gratuit un bien ou
service destiné à utilisation final, pour son besoin propre ou pour le besoin d’une
autre personne ou l’animal dont il a la charge.

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Définition doctrinale :
Calais Auloy : « c’est une personne physique ou morale qui se procure ou qui
utilise un bien, pour un usage non professionnel ».
Celui que se procure : par le biais d’un contrat de consommation de nature
diverse.
Celui qu’utilise : la personne qui a contracté ou un tiers
Bien et services : tous les biens qui peuvent faire objet de consommation, dès
qu’ils sont à but non professionnel.
Les services : tous les services, de nature matérielle (réparation, nettoyage, de
nature financière (assurances, crédit ).
Prestation de services de nature intellectuelle (conseil juridique ).
L’usage non professionnel : c’est le principal élément.
Le consommateur est un profane, il protège le plus faible.
Tous les consommateurs sont présumés être en situation de faiblesse.
Les situations hybrides, la situation qui cherche un bien service à la fois
personnel et professionnel. Dès qu’il a un usage même infime il perd la qualité
de consommateur.
Situation d’une personne qui passe un acte pour le besoin d’une profession
future :
Pour la doctrine le professionnel exerce de façon habituelle, or ici cette
personne qui agit pour le besoin futur de sa profession n’agit pas de façon
habituelle, elle peut donc, être considérée comme consommateur.
Pour la jurisprudence le but professionnel permet d’écarter la qualité de
consommateur.
B/ La définition au sens large
Ce sont des extinctions qui vont permettre au professionnel de bénéficier du
droit de la consommation.
- Personnes qui agissent en dehors de leurs spécialités
- Les épargnants qui recourent à des opérations de placement

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- Le non professionnel que se retrouvent en qualité de vendeur des
prestations de services.
1/ Les professionnels qui agissent en dehors de leurs spécialités
Ils n’agissent pas dans leur spécialité, ils sont donc des profanes ils risquent
d’être dans la situation d’infériorité.
En 1995 la cour de Cassation utilise une nouvelle formule et considère que
« n’est pas un consommateur, celui qui conclut un contrat présentant un rapport
direct avec son activité professionnelle.
A contrario si le rapport est indirect il bénéficie du droit de la consommation
comme étant de consommateur.
Mais la jurisprudence s’arrange toujours pour trouver un rapport presque direct
pour les exclure de champ de professionnel.
Il est préférable d’adopter une législation stricte, car le professionnel même s ’il
n’agit pas dans sa spécialité il est reste mieux armé que le simple
consommateur.
2/ Les épargnants
Quand ils font des opérations d’épargne ils bénéficient de la protection, mais
s’ils font des opérations spéculatives de temps en temps sont aussi considérées
comme consommateurs, mais quand ils font des achats en bourse de façon
habituelle ils sont considérés comme de professionnels.
3/ les non professionnels qui se trouvent en position de vendeur ou de
prestataires de services
Dans une vente entre particulier, les deux sont profanes, donc le droit civil
s’applique.
Si l’autre contractant est également un non professionnel nous sommes en vente
entre particuliers, donc, le droit civil s’applique.
Mais lorsque le non professionnel vend à un professionnel nous sommes dans
un cadre du droit de la consommation. Le professionnel ne peut pas être
considéré comme un consommateur.

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Section II : l’objet du droit de la consommation
§1. Le contenu
Il n’y a pas de délimitation précise ;
A/ Le droit de la consommation au sens strict
Au sens strict c’est un droit réservé aux relations entre pro et consommateur, son
but est la protection du consommateur. C’est une conception qui se limite à des
conceptions le plus dangereuses pour le droit de la consommation.
B/ La conception large du droit de la consommation
Toutes les règles qui peuvent intéresser le consommateur et le professionnel
font partie du droit de la consommation.
Ex : garantie de vices cachés, vices de consentement, publicités trompeuses.
1/ le caractère pluridisciplinaire du droit de la consommation
Il entretient d’abord un rapport direct avec le droit civil, dans la mesure où la
relation entre le professionnel sont des contrats de droit privé donc de droit
civil.
Ensuite il entretient également des relations avec le droit pénal car certaines
infractions sont incriminées par le droit pénal, il joue un rôle préventif.
Il entretient de rapport aussi avec le droit commercial, mais faible, car limité
dans le rapport avec les commerçants.
Enfin le droit de la consommation touche le droit administratif intervient
notamment avec la DGCCRF. Ils ont un rôle de prévention. Il y a aussi des
relations avec le droit judiciaire, le droit processuel, qui permet aux associations
des consommateurs de défendre l’intérêt collectif du consommateur.

2/ Le droit de la consommation est un droit autonome ?


Non le droit de la consommation n’est pas un droit autonome, il ne fait
qu’apporter des réponses à des règles particulières ; il établit des passerelles
avec des autres disciplines de droit, avec différentes sciences (médicine,
pharmacologie, technologie,).

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Le droit de la consommation apporte sa particularité concernant son domaine.
Il a une vocation expansionniste (modifie le droit pénal ; transforme les règles
de la garantie de vices cachés interdit d’introduire des clauses limitatives de
responsabilité) notamment un droit commun des contrats.
En matière de contrat, on a l’intervention du législateur qui impose les
obligations.
Alors que le droit civil les parties sont libres d’introduire ou pas leurs règles.
II/ Le fondement de droit de la consommation
Le droit de la consommation se base sur le fait que les consommateurs sont en
position de faiblesse, la loi préfère protéger le fiable contre le fort, et que le
droit classique n’est pas adapté pour assurer la protection du consommateur.
Des lors, il est indispensable de pallier toutes ces carences en organisant le droit
de la consommation à travers des règles de fonds (des obligations qu’on impose
aux professionnels). Mais ces règles ne sont pas suffisantes.
Ainsi on va permettre à des associations d’agir. Ce sont des règles de forme qui
ont été posées pour défendre le consommateur (l’office du juge ).
Toutes ces actions doivent être exercées par le consommateur lui-même. En
droit civil il faut subir le dommage pour agir, alors que le droit de la
consommation est préventif (avant que le dommage n’intervienne, avant le
contrat ).
§3. Les spécificités du droit de la consommation
Il se caractérise par une prolifération de règles impératives imposant des
obligations aux professionnels, et dont la violation est sanctionnée. Mais il
existe quand même des règles supplétives.
Se caractérise par des règles préventives qui visent à éviter que le dommage soit
causé au consommateur.
La charge de la preuve est supportée par le professionnel contrairement au droit
civil. Il y a aussi des règles curatives (réparation d’un dommage ).

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CHAPITRE II : L’OBLIGATION D’INFORMATION
Cette obligation se situe avant et après la formation du contrat (information pré
contractuelle et contractuelle)
Elle intervient par une obligation qui s’impose au professionnel (d ’informer le
consommateur). Et à travers une réglementation de pratiques commerciales.
Section I : l’information du consommateur par les professionnels
Il s’agit d’une information objective et véridique, d ’autant plus que l ’information
est un facteur de transparence du marché.et donc d’un développement de la
concurrence profitable au consommateur.
§1. L’obligation d’information
Il y a certains textes fondamentaux qui vont permettre à la jurisprudence de
mettre en place à la charge de certains contractants une obligation d ’informer
l’autre contractant.
Elle existe dans le contrat de bail, de vente, mais va profiter également au
consommateur. Mais elle reste difficile à mettre en œuvre.
C’est pourquoi les obligations générales d’information du droit civil vont être
complétées par des obligations spéciales d’information.
A/ l’obligation générale d’information
Cette obligation existe déjà dans le code civil avant et après la conclusion du
contrat.
1/ l’obligation pré contractuelle d’information
Cette obligation concerne toute personne qui produit de services ou vends des
biens qui est tenu avant la formation du contrat sur les caractéristiques
essentielles de ces services ou de ces biens.
Elle trouve son fondement dans la théorie de vices de consentement. Le manque
d’information constitue un dol.
L’erreur sur la qualité substantielle de la chose peut résulte d ’un défaut
d’information du professionnel.
Autre fondement général :

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Le défaut d’information peut être constitutif d’une faute et trouver son
fondement dans l’article 1382 du code civil (responsabilité délictuelle).
Tout pacte obscur ou ambigu se retrouve contre le vendeur.
Dans le contrat d’adhésion le doute s’interprète au profit de la partie adhérant.
2/ l’obligation contractuelle d’information
Cette obligation concerne le mode d’emploi les précautions d ’utilisation ; on les
retrouve notamment en matière de prestation de services.
Exemple : Obligation de l’avocat sur les chances de succès dans le procès qu ’il
engage.
Dans certains cas il l’obligation d’information se double d ’une obligation de
conseil. Se voir proposé des informations qui servent le mieux leurs
informations.
En cas de manquement à cette obligation contractuelle d ’information il y a une
allocation des dommages-intérêts.
Problème : la charge de la preuve est très difficile à rapporter par la victime car
il s’agit d’une preuve négative.
C’est pourquoi la cour se base sur l’article 1315 « celui qui est légalement tenu
par une obligation particulière d’information, doit apporter la preuve.
La jurisprudence française se sert de cet article, pour mettre la charge de la
preuve, sur le débiteur de l’information.
Solution sévère mais que ce justifie par le désir de protéger le consommateur,
elle fait une entorse au droit civil.
C’est une obligation qui n’est pas commode puisqu’elle nécessite d ’une action
individuelle (rare) d’où l’utilité des obligations spéciales.
B/ les obligations spéciales en matière d’information des consommateurs
Obligations qui tirent essentiellement de sa source dans le droit de la
consommation, plus précisément il s’agit de l ’article L.221-1-2-1 du code de la
consommation.
« Le responsable d’un produit (producteur, transporteur, vendeur) mis sur le
marché doit fournir les informations utiles qui lui permet d ’évaluer un risque
inhérent au produit.

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De plus, sous l’influence de la directive 2004, il n ’y a pas de différence de
traitement entre ce qui est contractuel et ce qui est délictuel. Il ne faut pas faire
de la distinction entre contractuelle et délictuelle : il ne faut pas que la victime
contractuelle soit plus protégée que la victime délictuelle, elle aura le même
dédommagement.
Les obligations de l’information spéciale ne se divise pas en contractuelle et
délictuelle. Elle a les deux caractères à la fois car leur but est d ’informer le
consommateur avant la formation du contrat, et de lui permettre après la
conclusion une utilisation correcte du produit ou du service.
Cependant, la différence réside entre les obligations générales (civil =
réparation) et obligations spéciales (par les incriminations pénales). Les agents
de la DGCCRF sont chargés de trouver ces infractions.
Ces obligations d’information spéciale ont un caractère minimal et elle ne
dispense pas le professionnel de fournir au consommateur des informations
complémentaires, comme elle ne le dispense pas de son obligation générale
d’information.
Ces obligations se classent en 4 :
 Sur les caractéristiques des biens et services
 Sur les prix et les conditions de vente
 L’obligation des mentions obligatoires dans le contrat
 L’emploi de la langue nationale
1/ l’information sur les caractéristiques
Elle est contenue dans l’article L.111-1 du code de la consommation. Il oblige
mais il ne donne pas la sanction. Cet article est donc insuffisant et doit se lire
avec l’article L.211-1 dérivée de la loi de 1905 (loi sur la répression de fraude
aspect pénal) qui punie d’amende et d’emprisonnement pour l ’une des deux
peines, celui qui trompe ou tente de tromper le contractant sur les
caractéristiques du produit.
Article L.111-2 du code de la consommation a été modifié par la loi 2009/526
du 12 mai 2009 c’est la loi de la simplification de clarification du droit.
2/ l’information sur le prix et les conditions de vente

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Existe dans l’article L.113-3 « Tout vendeur de produit ou tout prestataire de
services doit, par voie de marquage, d'étiquetage, d'affichage ou par tout autre
procédé approprié, informer le consommateur sur les prix.
Certes il s’agit d’une obligation mais dépourvue d’une sanction expresse, sa
violation ne peut donc pas entraîner la nullité du contrat, on peut se baser sur
l’indétermination du prix. On peut utiliser le vice du consentement (ex 1. Le
consommateur n’est pas éclairé, pas d’information, 2. faute professionnelle pour
manque d’information). Donc la sanction peut toujours avoir lieu en se
retournant sur le droit commun.
3/ Les mentions obligatoires :
Dans certains cas le législateur oblige les professionnels à faire des contrats par
écrit et à y insérer des informations destinées à renseigner les consommateurs
sur les obligations du professionnel. Cela permet au consommateur de s ’engager
en pleine connaissance de cause.
En générale cette obligation est accompagnée d ’une obligation de donner un
double au consommateur.
Problème on ne lit pas les contrats.
Quelles sanctions en cas d’absence de mentions obligatoires ?
Beaucoup de textes sont muets :
- ceux de démarchage prévoient la nullité
-Ceux relatifs aux crédits entrainent la déchéance du droit aux intérêts
4/ l’utilisation de langue nationale
C : L’information incitative
La loi met à la disposition du consommateur, des signes, qui lui permettent
d’être informé sur la qualité des biens et services mis sur le marché. Ces signes
sont facultatifs.
- Les appellations d’origine (AO), L.115-1 du code de la consommation ; il
y a deux catégories d’appellations d’origine : les appellations d’origine
simple (produits non alimentaires et non agricoles) ; et les appellations
d’origine contrôlé (AOC) qui concerne tous les produits agricoles ou
alimentaires.

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Le fait d’apposer sur un produit une fausse appellation d ’origine constitue un
délit pénal article L.115-16 ;
- Les labels et certifications :
S’appliquent uniquement aux denrées alimentaires ou produits agricoles non
alimentaires et non transformés ;
Le label ne peut pas se cumuler avec une appellation d’origine ;
Les labels et certifications attestent un produit à des caractéristiques spécifiques
déjà spécifiées dans un cahier de charges ;
Ce sont des signes de qualité mais sont différents :
Le label atteste un niveau de qualité supérieur (qualités spécifiques), en
revanche la certification atteste seulement que le produit est conforme à des
caractéristiques spécifiques elle n’est pas une garantie de qualités supérieurs.
Le faut label et certification est un délit de tromperie prévu par l ’article L.115-
24 du code de la consommation. La tentative est punissable.
- la norme : la norme sert à attester qu’un produit ou un service est conforme
aux exigences d’une norme élaboré par une institution. En France c ’est
l’AFNOR, et la norme est NF norme française. Concerne les produits destinés
aux professionnels et aux consommateurs, mais elle n ’est pas une garantie de la
qualité supérieure, mais elle sert quand même à vendre.
Section 2 : les principales pratiques commerciales
A : La vente à distance
Dans la vente à distance les deux parties ne sont pas présentes, le professionnel
va solliciter le consommateur par une technique de vente à distance, et il le
répond par une technique à distance.
La vente à distance a été définie par l’article L.121-16 qui précise qu ’elle doit
contenir 2 éléments :
- Contrat conclu sans la présence physique simultanée des deux parties.
- Les parties doivent communiquer en utilisant une ou plusieurs techniques
de communication à distance.

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Le contrat à distance : se fait à travers une offre réglementée, il doit contenir
certains éléments énoncés par L.121-1_ du code de la consommation :
- L’identification de l’offrant
- Les modalités de paiement
- De livraison ou d’exécution
- La durée de la validité de l’offre et du prix
- Les frais de livraison
- Le droit de rétractation
- Le coût de l’utilisation de la technique de la communication à distance
- Dans le contrat à exécution successive il y a la durée minimale de contrat
L’absence d’une mention obligatoire permet au consommateur d ’exercer une
action en nullité de contrat, depuis le professionnel est sanctionné pénalement.
Cas particulier : offre par téléphone doit être confirmée par écrit, pour que les
mentions soient toutes mentionnées (le consommateur s ’engage en connaissance
de cause) ;
B. l’exécution de la vente à distance

L’exécution se traduit par le paiement du prix et la remise de la chose ; paiement


au comptant, à la commande, à la réception, échelonné, à crédit quand le
paiement se fait à crédit il y a le versement obligatoire d ’acompte à la
commande. Si le professionnel n’exécute pas la commande il restitue le double
qu’il a été versé.
L’exécution de la vente est remise de la chose ou exécution de service, il faut un
délai de livraison ;
Le professionnel doit préciser la date de livraison ou de l ’exécution. Si la date
est dépassée de 7 jours le consommateur peut demander la résolution du contrat.
Le droit de rétractation : Depuis la loi Hamon de 2014, le délai de rétraction, est
de 14 jours (contre un délai de 7 jours auparavant) pour les contrats conclus
depuis le 14 juin 2014.

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Le délai pour se rétracter est prolongé de 12 mois quand le consommateur n ’a
pas été informé de son droit à rétraction.
C’est un droit discrétionnaire, on n’a pas l’obligation de justifier les motifs.
II : Le démarchage
Contrairement à la VAD il suppose la présence physique des contractants, peut
se faire à la résidence du consommateur (vente de porte à porte).
Soit dans un lieu non destiné à la commercialisation (lieu de travail). Il est
réglementé par une loi de 1972 qui a été modifié en 89 puis 93. L.121-21 et
suivants.
Il faut qu’un bien ou un service soit proposé au consommateur.
Le point le plus important en démarchage est le délai de réflexion.
I/ les conditions de formation de contrat de démarchage
1/ il faut que le contrat soit fait par écrit et signé par le consommateur, et qu ’ils
contiennent certaines mentions obligatoires : lieu, désignation du bien, nom du
démarcheur et la société qui l’emploi, description de l ’exécution du contrat, le
prix global à payer, les modalités de paiement et le droit de rétractation. L.121-
23 à 26
Une seule mention qui manque le contrat est nul.
2/faciliter le droit de rétractation du consommateur qui doit se faire dans les 14
jours qui suivent la signature du contrat, celui-ci comporte un formulaire
détachable, qui lui suffit de renvoyer pour annuler le contrat, ce droit est
discrétionnaire, il n’a pas à se justifier.
3/ le professionnel n’a pas le droit de demander le paiement avant les 14jours, ni
paiement ni contrepartie quelconque, même si livraison effectuée avant les
14jours.
La nullité pourra être invoquée par le consommateur, l’absence d’une mention
obligatoire peut entrainer sanction pénal 3750€ ou un an de prison.

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Chapitre III : le contrat de consommation
Le contrat de consommation en général est rédigé par le professionnel, le
consommateur ne peut pas négocier.
Ce sont des conditions générales rédigés que le consommateur ne peut pas
négocier. Cela représente un danger pour le consommateur.
Le professionnel peut rédiger lui-même ou faire rédiger par un organisme dont
il fait partie.
On va lui interdire de recourir à des clauses abusives.
Théorie de l’autonomie de la volonté : il faut que le consentement soit éclairé.
Théorie sur équilibre qui doit exister dans le contrat de consommation. Elle
insiste sur l’élimination de tout ce qui est clause abusive.
Section I : le consentement éclairé
On voit que le législateur impose le contrat par écrit.
§1 : Les moyens d’éclairer le contrat
1/ l’exigence de l’écrit
Ça peut être un écrit rédigé à des fins de preuve (ad probationem) ou de validité
(ad validitatem).
2/ Les mentions obligatoires
Permettent d’éclairer le consentement, en matière de vente à distance, contrat de
prêt
3/ Obligation de clarté
Si le contrat n’est pas rédigé de façon claire ou en cas de clause obscure
l’interprétation du contrat se fera au profit du consommateur.
4/ Remise de documents contractuels avant la signature au consommateur
Article L.134-1 Les professionnels vendeurs ou prestataires de services doivent
remettre à toute personne intéressée qui en fait la demande un exemplaire des
conventions qu'ils proposent habituellement.
En matière de droit de la conso, la directive impose le prêteur, l ’obligation d ’une
information qui se situe à trois niveaux :

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1/ la publicité qui doit contenir le taux d ’î et d ’autres informations d ’ordre
générale.
2/ information précontractuelle, fourni selon « les informations européennes
normalisées en matière de crédit à la consommation » ; annexées à la directive.
C’est une offre de crédit.
3/ Des informations contractuelles qui impose la rédaction d ’un écrit, un
exemplaire remis à chacune des parties.
Finalement ce contrat de consommation, ne se fait plus par simple acceptation
d’une offre comme cela se fait en droit commun, mais par la signature du
contrat.
Section II : L’équilibre du contrat de consommation
En droit français il n’y a pas de théorie générale pour assurer l ’équilibre du
contrat, on utilise les différentes théories pour lutter contre le déséquilibre, telle
que la bonne foi la théorie de la cause, la lésion, l ’abus de droit, l ’action
estimatoire (tt de façon indirecte pas directement).
Comment lutter contre le déséquilibre du contrat ?
En interdisant (avant la conclusion) les clauses abusives, soit en éliminant les
clauses abusives.
§1. L’interdiction de clause abusive
Depuis 2008 certaines clauses ont été sélectionnées par le législateur.
Avec la loi LME du 4 août 2008, il a eu une modification des conditions de
fixation des clauses abusives. Elle distingue les clauses qui portent une atteinte
grave à l’équilibre du contrat (article L132-1 al. 3) celles-ci ont un caractère
abusif irréfragable (ce sont les clauses noires).
Ensuite on a la clause qui entraînent un déséquilibre significatif et qui sont
présumées abusives (présomption simple puisque le professionnel doit apporter
la preuve cob traire) art. L.132-1 al. 2
Enfin les clauses hors liste, qui sont soumises au contrôle du juge (c ’est lui qui
dit si elles sont abusives ou non) ;
Elle se base sur la nature du déséquilibre : grave ou significatif.
C’est le décret d’application de 18 mars 2009 décret 2009/302

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Cette loi qui fixe les listes de clause abusive dans les contrats conclus entre le
professionnel et le non professionnel ou consommateur.
Il fixe une liste de 22 clauses abusives dont :
Une liste de 12 clauses noires, déclarées abusives en tout état de cause et qui
sont interdites et présumées abusives de manière irréfragable. R.132-1
- Une liste de 10 clauses grises présumées abusives (présomption simple)
en cas de litige devant le juge il appartient au professionnel d ’apporter la
preuve du caractère non abusive de la clause grise.R.132-2
En plus avec nouveau article L.141-1 loi châtel, le juge peut relever d ’office
toutes les dispositions du code de la consommation dans les litiges nées de son
implication. Il peut relever d’office une clause abusive.
- Des clauses hors listes L.132-1 al. 5
§2. L’élimination des clauses abusives
1/ par la nullité de clause abusive dans les contrats déjà conclus
Ceci est prévu par art L.132-1 al. 6
Les clauses abusives sont réputées non écrites (nullité du contrat ou du contrat
si clause est principale).
La caducité n’a pas besoin d’intervention du judiciaire.
Lorsqu’elle est annulée la clause est réputée non écrite (on utilise une fiction).
Cette nullité de la clause abusive est intéressante mais pas suffisante puisque le
consommateur doit exercer une action devant le juge, d ’une part, et la décision
de nullité n’aura effet qu’entre les parties, pas d’effets pour d ’autres
consommateurs dans la même situation ;
Donc il faut aller plus loin en droit de la consommation en supprimant
effectivement les clauses abusives.

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2/ Par la suppression des clauses abusives dans les modèles de contrat à
conclure
La commission de clauses abusives incite les professionnels à supprimer les
clauses abusives dans les contrats pré rédigés mais ils ne sont pas obligés.
Cette action n’entraine pas l’annulation juridique des clauses, mais leur
suppression matérielle, dans les contrats à conclure. Action exercée par
l’association des consommateurs.

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