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LES QUESTIONS RELATIVES À LA MISE EN ŒUVRE DU

DROIT DE LA CONSOMMATION

Présentée par :

LODA Irianiaina Henintsoa (1178)

Année universitaire : 2021-2022


INTRODUCTION GÉNÉRALE :

La question sur l’utilité d’un droit de la consommation oblige à étudier les raisons d’être
et les objectifs du droit de la consommation. Deux personnages de ce droit de la consommation
se permettent, par conséquent, la formation d’un contrat et ce sont notamment le professionnel
et le consommateur. Ce contrat de la consommation permet, ainsi dire, au consommateur de se
procurer des biens ou des services puisqu’il entre en relation contractuelle avec des personnes
physiques ou morales, qui font profession de vendre des biens ou de fournir des prestations de
service. De par leur pouvoir d’achat, les consommateurs ont la faculté de choisir les biens et
services qui concordent le plus à leurs besoins. Dans la définition de Stéphane PIEDELIEVRE
sur le consommateur : « le consommateur au final (qu’il convient de protéger) doit être une
personne physique qui agit à des fins purement domestiques (c’est-à-dire qui achète des biens
ou services pour son usage personnel ou familial).» L’Internet et les technologies numériques
sont d’ailleurs des atouts plus qu’importants dans la diffusion d’information quelconque, et ce,
via une publicité que les consommateurs consultent. À l’évidence, une annonce publicitaire
facilite aussi les professionnels pour inciter des nouveaux consommateurs à choisir et à acheter
leurs produits et biens. Par ailleurs, un non professionnel peut-il agir pour la satisfaction des
besoins des consommateurs ? Pour ce faire, nous allons donc voir dans la première partie le
concept du droit de la consommation et dans la seconde partie l’information et l’exécution du
contrat de consommation.

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Première partie : Le concept du droit de la consommation.

Le droit de la consommation est né de la volonté d'assurer au consommateur face au


professionnel une protection que le droit commun des contrats ne paraissait pas lui assurer
suffisamment. Nous allons voir dans un chapitre premier (1) ce que constitue le droit de la
consommation et dans le deuxième chapitre (2) le domaine relationnel entre les acteurs du droit
de la consommation.

Chapitre I : Le droit de la consommation.

La question est de savoir en tout premier lieu sur les objectifs du droit de la
consommation. Le droit de la consommation a alors pour but d’assurer la protection des
consommateurs parce que ceux-ci subissent un déséquilibre contractuel face au professionnel,
ce qui veut dire que le professionnel impose souvent sa loi à son cocontractant, ce qui fait que
le consommateur est presque toujours lésé. Ce déséquilibre provient dès lors de la différence
de la puissance économique entre le professionnel et le consommateur. L’autre objectif est de
régir les relations entre le fournisseur des biens ou le prestataire de services et le consommateur.

Section I : Champ d’application du droit de la consommation.

Le droit de la consommation est d’application très large, il s’applique à tout achat de


produits ou de services par un non professionnel (c’est-à-dire qui contracte hors de ses besoins
professionnels). Son objet essentiel consiste à la protection du consommateur afin de rendre
l’acte de consommation plus sûr.

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Section II : L’implication du droit pénal.

En droit de la consommation, il existe des actions qui sont constitutives d’infractions


pénales qu’il importe dès lors d’analyser.

Paragraphe 1 : Les infractions relatives à la consommation.

1- L’escroquerie.

En Droit, c’est un vol commis par des moyens frauduleux. C’est un délit, infraction
punissable par le Code pénal, consistant en l’obtention d’un bien ou la fourniture d’un service
au moyen d’un faux nom, d’une fausse qualité, de l’abus d’une qualité vraie ou de manœuvres
frauduleuses.

2- La contrefaçon.

Par définition, contrefaire signifie reproduire ou imiter quelque chose sans en avoir le
droit. La contrefaçon est donc la reproduction malhonnête d’un produit authentique et le
concept de la contrefaçon a souvent une connotation dépréciative et sous-entend une chose de
mauvaise qualité. Elle se caractérise, par une imitation de marques, dessins ou de modèle et le
contrefacteur crée, de la sorte, une confusion entre le produit original et le produit contrefait
contre celui qui dispose des droits de propriété intellectuelle. Le contrefacteur, non seulement
porte atteinte aux droits du titulaire de marque mais aussi, il entraine par la suite de son délit,
l’économie nationale. Du fait du non-respect des normes de sécurité par le contrefacteur, les
consommateurs seront en danger leur santé en acquérant un produit de mauvaise qualité, sans
parler du danger que certains de ces produits puissent avoir sur l’environnement. Prévu par le
Code pénal malagasy, la contrefaçon est par ailleurs érigée en délit et est sanctionnée en tant
que tel.

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3- La fraude.

La fraude est le fait de tromper un contractant, même par l’intermédiaire d’un tiers, sur la
nature ou les qualités substantielles, la composition, la quantité ou l’identité, l’aptitude à
l’emploi ou les risques inhérents à l’utilisation de tout produit ou service. Il faudra bien protéger
le consommateur face à cette pratique afin que le vendeur professionnel ne puisse tirer un profit
malhonnête de sa position de supériorité.

Par exemple : il y a tromperie, lorsque le vendeur délivre un bien différent de celui


initialement convenu.

Chapitre II : Le domaine relationnel entre les acteurs du droit de la consommation.

Le droit de la consommation met alors en relation deux acteurs importants dont : le


consommateur (1) et le professionnel (2).

Section I : Le consommateur.

Dans chaque pays, d’innombrable personnage se démarque dans le milieu du travail, ce


qui consiste en l’achat des produits que ce soit comestibles, soit des objets ou des tissus
indispensables pour tout à chacun. Chaque professionnel se munit d’un professionnalisme pour
permettre une bonne gérance bien établie de son activité professionnelle. Pour cela aussi que
les consommateurs seront en mesure de solliciter leur présence sur le moment décisif quand ils
décideront de devenir des clients à l’affût d’un quelconque produit et service. On définit, de ce
fait, la consommation comme l’utilisation ou la destruction immédiate ou progressive des biens,
des services dans le but de satisfaire un besoin, action dont le consommateur est le principal
acteur. Dans cette première section donc, il est nécessaire de voir en premier lieu la notion du
consommateur (1) qui se suivra de la notion du professionnel (2).

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Paragraphe : La notion du consommateur.

Le consommateur est une notion d’origine économique parce que, d’une certaine manière,
il constitue le bout de la chaine qu’est le processus économique au travers des phases de
production et de distribution. Le consommateur est ainsi l’agent économique qui prend les
décisions relatives à la consommation. Le consommateur, c’est donc chacun d’entre nous.

Pour être qualifié de consommateur, il peut être acheteur d’un bien mobilier ou
immobilier, il doit aussi agir dans un but personnel ou familial. Le consommateur se définit
comme étant toute personne physique qui agit à des fins qui n’entrent pas dans le cadre de son
activité commerciale, industrielle, artisanale, libérale ou agricole.

À l’instar d’exemple, un individu qui achète un fer à repasser pour un usage personnel est ce
qu’on appelle un consommateur.

1- Les caractéristiques du consommateur.

a- C’est une personne physique.

De par la définition du consommateur, celui-ci est une personne physique et, par
conséquent, a la personnalité juridique. En effet, il n’y a qu’une personne physique qui puisse
conclure un acte de consommation qui par la suite se procurera des biens et des services pour
des besoins privés.

b- C’est une personne morale.

Il est de toute évidence que le consommateur doit cependant être une personne physique
mais en tant que morale, il ne peut pas être considéré comme un consommateur mais plutôt
comme un non-professionnel qui est toute personne morale n’agissant pas à des fins
professionnelles. Le terme « non-professionnel » est ce qu’on appelle, en droit de la
consommation, une personne qui n’est pas un consommateur, agit en dehors de l’exercice d’une
activité professionnelle, autrement dit, il contracte nécessairement à des fins personnelles.

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2- Les droits et devoirs du consommateur.

En 1962, John F. Kennedy, 1er président américain, qui s’est interrogé sur la protection
du consommateur lors d’un discours devant le Congrès américain, a formulé quatre droits de
base du consommateur dont le droit à la sécurité, à l’information, d’être entendu, au choix.
Ensuite, la Fédération mondiale des consommateurs Consumers International bonifie la liste en
ajoutant quatre autres droits à savoir les droits à la satisfaction des besoins de base, à la
réparation des torts, à l’éducation du consommateur et à un environnement sain.

Les responsabilités des consommateurs sont aussi des principes essentiels pour de
nombreuses organisations des droits des consommateurs.

a- Droits.

La reconnaissance des droits aux consommateurs est assurée par l’État, et parallèlement,
il en assure l’application et le respect. La Loi n°2015-014 sur les garanties et la protection des
consommateurs, sans l’article 4 que l’État Malagasy reconnaît à tous les consommateurs
résidant sur le territoire national, énonce les huit droits du consommateur :

 Le premier de ces droits est le droit à la sécurité. Ceci implique que le consommateur
doit être protégé contre les produits, les processus de fabrication et les services qui menacent la
santé et la vie.
 Vient ensuite le droit à l’information. Les consommateurs doivent pouvoir disposer des
éléments qui lui permettent de faire un choix avisé et être protégé de toute information
trompeuse.
 Le droit de choisir permet au consommateur d’avoir la capacité de comparer une série
de produits, de services offerts à partir des prix compétitifs avec l’assurance d’avoir une qualité
satisfaisante. Ce droit donne accès aux consommateurs à une variété de biens, produits et
services correspondant à leurs besoins.
 Avec le droit d’être entendu, les intérêts des consommateurs sont représentés dans la
conception et l’exécution des politiques gouvernementales et dans le développement des
produits et des services. De ce fait, ce droit permet aux consommateurs d’être représentés aux
niveaux où se prennent les décisions, afin que leurs intérêts soient pris en considération.

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 Il y a également le droit à l’éducation du consommateur. L’État fait en sorte que les
consommateurs puissent acquérir les connaissances et les techniques pour lui permettre d’être
un consommateur averti afin que le consommateur soit mieux à même de comprendre le
fonctionnement du marché et des produits et services s’y trouvant. Le consommateur acquiert
donc le savoir et les aptitudes nécessaires pour être informés, pour faire des choix de biens et
de services en toute confiance, tout en étant conscient des droits fondamentaux et des
responsabilités qui leur appartiennent.
 Avec le droit à la réparation des torts, les consommateurs disposent de garantie quant
au règlement équitable des litiges qui peuvent survenir, impliquant la réparation des dommages
subis, même il leur est possible d’accéder à une assistance judiciaire si besoin.
 Le droit d’accès aux biens et services de base implique le fait que le consommateur doit
pouvoir accéder à des biens et des services essentiels tels une nourriture adéquate, un logement,
des soins de santé, une éducation, des services publics ou encore à l’eau et à l’hygiène.
 Le dernier des droits reconnus légalement au consommateur a rapport avec un
environnement sain. En effet, il doit pouvoir vivre et travailler dans un environnement qui ne
menace pas le bien-être de tout un chacun, des générations présentes et futures.

b- Devoirs.

D’abord, il incombe tout d’abord au consommateur d’être averti et de s’informer sur les
biens et les services qu’il utilise afin de mieux les connaître. Il devait aussi communiquer au
prêteur les informations requises par rapport à ses capacités financières ainsi que la nature du
projet envisagé grâce au crédit. De ce fait même, quand il aurait ensuite entre les mains
certaines informations, alors il peut ou non donner son consentement en contractant avec
l’intervenant. D’ailleurs, les responsabilités du consommateur se situent aussi sur la conscience
de l’influence de son comportement pouvant avoir sur la population, en particulier, à l’égard
des personnes les plus défavorisées tant à l’échelle locale que nationale ou internationale. Il faut
qu’il soit sensible aux effets que sa consommation peut avoir sur l’environnement, en limitant
spécialement le gaspillage des ressources naturelles et la pollution. Enfin, se défendre lorsque
sa cause est juste et être convaincu que c’est dans la solidarité avec d’autres consommateurs
qu’il aura la force et l’influence de promouvoir les intérêts de tous.

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Section 2 : La notion du professionnel.

Par définition, le professionnel est une personne physique ou morale agissant dans le
cadre d’une activité habituelle et organisée de production, de distribution ou de prestation de
services, c’est-à-dire de son activité professionnelle.

Pour distinguer un professionnel d’un consommateur c’est que, pour être qualifié de
professionnel, il peut exercer une activité commerciale, artisanale, libérale. D’après l’article
préliminaire du Code de la consommation par la loi n°2014-344 du 17 mars 2014 « Loi
Hamon », le professionnel se définit comme étant « toute personne physique ou morale,
publique ou privée, qui agit à des fins entrant dans le cadre de son activité commerciale,
industrielle, artisanale, libérale ou agricole, y compris lorsqu’elle agit au nom ou pour le
compte d’un autre professionnel. » Le professionnel vise ainsi à dégager un profit, un objectif
qui permettra d’affluer l’économie.

Paragraphe 1 : La qualification du professionnel.

Par ailleurs, le professionnel peut tout aussi bien être un commerçant (1) qu’un non-
commerçant à l’exemple des artisans (2) et ceux exerçant une activité libérale.

1- Qualité en tant que commerçant.

D’après les dispositions du code du commerce, sont commerçants ceux qui accomplissent
des actes de commerce à titre indépendant et dans un but lucratif et en font leur profession
habituelle. Le professionnel peut donc être un commerçant dans le sens qu’il exerce des actes
de commerce, comme dans la vente par exemple, qui lui procure des bénéfices. Le professionnel
en tant que commerçant doit faire l’exercice personnel d’une activité commerciale en son nom
et pour son compte tel que l’exige la jurisprudence. Il convient, par conséquent, de remarquer
que celui-ci peut tout aussi bien être une personne physique qu’une personne morale, publique
ou privée tant qu’il agisse à des fins entrant dans le cadre de son activité commerciale.

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2- Qualité en tant qu’artisan.

L’artisan est un travailleur autonome qui exerce un métier manuel, seul ou assisté de sa
famille et d’un nombre limité d’ouvriers. C’est un professionnel car il satisfait un besoin et, de
ce fait, responsable vis-à-vis des consommateurs.

À l'inverse des commerçants, les artisans fabriquent eux-mêmes les produits qu’ils
vendent tandis que pour les commerçants, les produits à vendre passent par un réseau de
distribution.

À l’instar d’exemple d’un boulanger satisfait les besoins des consommateurs en préparant du
pain.

3- Qualité en tant que société commerciale et entreprise.

Le professionnel peut aussi être considéré comme une personne morale c’est-à-dire une
société commerciale. Ces sociétés commerciales peuvent être constituées sous diverses formes
(sociétés anonymes, SARL……), leurs fonctionnements sont régis par les statuts de la société
ou de l’entreprise.

Par exemple : le cas des constructeurs automobiles qui doivent satisfaire un besoin essentiel
chez les consommateurs : la mobilité.

Paragraphe 2 : Les méthodes de séduction du consommateur.

Dans le droit de la consommation, des procédés devraient à être établis pour permettre
aux consommateurs de bien réfléchir sur le choix des produits et services qu’on leur propose.
Pour les inciter à faire leur choix, le professionnel devrait, de ce fait, s’opérer à une publicité
sur la nature et le prix des biens (1), de décider sur la réduction des prix de façon raisonnable
(2), et aussi de faire des offres d’avantages en nature (3).

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1- Publicité.

À Madagascar, comme dans tout autre pays, il existe plusieurs types de mode de publicité
à savoir : la publicité par voie télévisée qui offre au consommateur un aperçu physique du
produit et, ainsi, pousse celui-ci à aller voir l’intervenant. Il y a aussi la publicité par voie
radiophonique qui, n’ayant pas de transmission d’image, consiste à faire passer un message au
consommateur et l’informer sur l’existence du produit. Même si les uns se concentrent sur la
ligne télévisée ou sur la radio à l’affût d’une bonne publicité intéressante, d’autres se projettent
dans la lecture des annonces publicitaires par voie de presse écrite. Cette publicité est la
première mode avant l’invention de la télévision et de la radio. Néanmoins, toute personne
diffusant une publicité de nature à induire en erreur, est une déformation de la publicité
commerciale présentant le produit ou le bien à vendre, la prestation de services à accomplir,
sous un jour trompeur et inexact en vue d’attirer l’adhésion de la clientèle. En droit Malagasy,
toute publicité trompeuse est d’ailleurs un délit où l’annonceur n’écopera que d’une simple
amende.

2- Réduction des prix dans le droit de la consommation.

La réduction de prix consiste à baisser le prix de vente d’un produit à un prix inférieur à
leur prix antérieur. La réduction est permise si elle respecte les règles imposées par le droit de
la concurrence (Ce droit est tout comme le droit de la distribution agit en amont du droit de la
consommation, le droit de la concurrence et le droit de la consommation peuvent paraître
divergentes puisque le premier s’intéresse à la régulation du marché qu’à la protection des
consommateurs qui est le principal objectif du second mais dans tous les cas leur but est
similaire en ce qui concerne la promotion des intérêts du consommateur.) On voit souvent ces
réductions sur le marché malagasy en cas de vente directe, de vente en liquidation, vente en
solde et de vente en déballage.

- Vente directe : se caractérise par la présence d’un consommateur et d’un vendeur hors
d’un magasin par exemple. Le vendeur fournit un service de présentation et d’explication des
produits.
- Vente en liquidation : consiste à vendre les produits à un prix largement inférieur au
prix courant, la réduction du prix est l’élément constitutif de la liquidation. C’est un procédé
fréquemment utilisé par les professionnels surtout pour les biens non-consomptibles
(vêtements, pièces autos…….).

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- Vente en solde : La vente en solde est une vente organisée par un commerçant avec une
certaine publicité sur la baisse des prix pour écouler des marchandises qu’il a en stock à un prix
inférieur à leur prix antérieur.
- Vente en déballage : c’est une vente en dehors des locaux commerciaux, de ce fait elle
pourra se faire dans des garages, sous un chapiteau ou même sur un parking. Ensuite la vente à
déballage doit faire préalablement mesure de publicité auprès des consommateurs et enfin elle
doit comprendre la réduction des prix.

3- Offre d’avantages en nature.

L’offre d’avantages en nature est un procédé utilisé pour inciter les consommateurs à
acheter un produit. Par exemple, si le consommateur achète un bien, il en aura un deuxième à
titre de cadeau.

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Deuxième partie : L’information et l’exécution du contrat de
consommation.

Dans cette deuxième partie, il est sujet d’étudier l’information qu’on doit donner au
consommateur par rapport aux produits et services (1) et de l’exécution du contrat de la
consommation (2).

Chapitre I : L’information du consommateur.

Section I : L’obligation d’information du consommateur par le professionnel.

La protection du consommateur par l’information a pour but d’éclairer son consentement


lors de la conclusion d’un contrat de consommation. Dans le rapport du professionnel et du
consommateur, il est de notoriété que l’individu en charge d’une activité professionnelle doit
se conformer à une règle consistant au partage d’information sur les produits et services qu’il
propose aux futurs consommateurs. Le vendeur est, de ce fait, tenu d’expliquer de façon claire
ce à quoi il s’oblige. Avant de conclure un contrat avec le consommateur, le vendeur va mettre
au courant le consommateur des caractéristiques du bien et du service. Il faut aussi que le prix
des biens soit énoncé, car d’après l’article L.113-3 du Code la consommation, le vendeur de
produit ou prestataire de service doit par voie de marquage, d’étiquetage, d’affichage ou par
tout autre procédé approprié informer le consommateur sur les prix, les limitations éventuelles
de la responsabilité contractuelle et les conditions particulières de vente.

N.B. : l’information est seulement destinée aux individus consommateurs.

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Paragraphe 1 : L’obligation d’information selon le code civil.

Selon le Code civil français, l’art 1602 dispose que « le vendeur est tenu d’expliquer
clairement ce à quoi il s’oblige. Tout pacte obscur ou ambigu s’interprète contre le vendeur. »
Cet article ne prévoit pas de réelle sanction.

Paragraphe 2 : L’obligation d’information du code de la consommation.

Quant au code la consommation, il instaure des obligations d’information qui seront


assorties de condamnations pénales en cas de violations qui seront constatées par les agents de
la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.
L’art. L111-1, 1er article du code de la consommation dispose que :

« I. - Tout professionnel vendeur de biens doit, avant la conclusion du contrat, mettre le


consommateur en mesure de connaître les caractéristiques essentielles du bien.

II. - Le fabricant ou l'importateur de biens meubles doit informer le vendeur professionnel de


la période pendant laquelle les pièces indispensables à l'utilisation des biens seront disponibles
sur le marché. Cette information est obligatoirement délivrée au consommateur par le vendeur,
avant la conclusion du contrat.

III. - En cas de litige portant sur l'application des I et II, il appartient au vendeur de prouver
qu'il a exécuté ses obligations. »

Section II : La régulation de la publicité.

Toute publicité est un outil d’information pour le consommateur, par contre, la publicité
mensongère est interdite du fait de laisser croire un consommateur à l’existence d’un fait qui
n’existe pas. Son rôle est donc de fournir des informations au consommateur sur le produit et,
ainsi, à l’inciter à l’acheter.

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Paragraphe 1 : Le champ d’application de la publicité.

La publicité s’agit de « Toute inscription, forme, image ou son destinés à informer le


public ou à attirer son attention sur une marque, un produit ou un service.»

Paragraphe 2 : L’existence d’une publicité mensongère.

1- Caractérisation de la publicité trompeuse.

Pour être qualifiée de publicité mensongère ou trompeuse, toute publicité faite par un
professionnel à l’égard du consommateur sous quelque forme que ce soit, comportant des
allégations, indications ou présentations fausses ou de nature à induire en erreur lorsqu’elles
portent sur un ou plusieurs éléments de ce produit ou service tel que sa nature, son origine, ses
qualités intrinsèques, sa quantité, son prix et ses conditions de vente.

2- Sanctions de la publicité trompeuse.

La recherche et la constatation des infractions relatives à la publicité trompeuse peuvent


être effectuées par tous les officiers et tous les agents de police judiciaire dans les conditions de
droit commun. La loi n°2015-014 sur les garanties et la protection des consommateurs dans
l’article 28 dispose que : « Toute publicité comportant, sous quelque forme que ce soit, des
allégations, indications ou présentations fausses ou de nature à induire en erreur, lorsque
celles-ci portent sur un ou plusieurs des éléments ci-après : existence, nature, composition,
qualités substantielles, teneur en principes utiles, espèce, origine, quantité, mode et date de
fabrication, propriétés, prix et conditions de vente de biens ou services qui font l'objet de la
publicité, conditions de leur utilisation, résultats qui peuvent être attendus de leur utilisation,
motifs ou procédés de la vente ou de la prestation de services, portée des engagements pris par
l'annonceur, identité, qualités ou aptitudes du fabricant, des revendeurs, des promoteurs ou des
prestataires, est interdite. » Ce qui amène à dire que l’article 85 réprime cette action délictueuse
qui disposant : « sont punis d'une amende n'excédant pas cinq (5) fois le montant incriminé
sans être inférieur à 500.000 d'ariary les infractions commises aux dispositions de l'article
28. »
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Chapitre II : L’exécution du contrat de consommation.

Un contrat de consommation est tout d’abord un accord conclu entre un professionnel et


un consommateur. Ce qui lui permet, à ce dernier, d’être soumis au droit de la consommation.
Le contrat de consommation est par ailleurs soumis aux règles applicables aux contrats dont le
principe de liberté contractuelle et principe de l’effet obligatoire des contrats. Mais il prévoit
des règles spécifiques dont l’obligation d’informer le consommateur et le droit de rétractation
du consommateur. Ces règles spécifiques sont d’une part, le droit d’informer qui consiste en
l’obligation du professionnel d’informer tout consommateur sur les caractéristiques de son
offre : prix, nature du bien ou du service. Et d’autre part, le droit de réflexion qui, dans certains
contrats de consommation, le consommateur peut bénéficier d’un temps avant de donner son
consentement. Nous allons ici analyser deux points essentiels du droit de la consommation. Il
doit tout d'abord assurer que le bien soit exempt de vices (1) et doit s'assurer que le bien ou le
service répond aux règles légales de sécurité pour éviter de mettre en péril la sécurité du
consommateur (2).

Section I : La conformité des produits et services.

La notion de vice caché est défini à l'article 1641 qui dispose que « Le vendeur est tenu
de la garantie à raison des défauts cachés de la chose vendue qui la rendent impropre à l'usage
auquel on la destine, ou qui diminuent tellement cet usage que l'acheteur ne l'aurait pas
acquise, ou n'en aurait donné qu'un moindre prix, s'il les avait connus. »

Section II : La sécurité des produits et services.

La sécurité des produits est l'un des éléments les plus importants développés par le droit
de la consommation. L'importance du sujet fait que les dispositions sanctionnant le non-respect
des règles de sécurité se trouvent principalement dans le droit pénal. Nous scinderons donc
notre analyse en deux points, le premier où nous exposerons l'obligation de sécurité (1) et le
second ou nous présenterons les différentes sanctions (2).
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Paragraphe 1 : L’obligation de sécurité.

Ce dernier dispose que « Les produits et les services doivent, dans des conditions
normales d'utilisation ou dans d'autres conditions raisonnablement prévisibles par le
professionnel, présenter la sécurité à laquelle on peut légitimement s'attendre et ne pas porter
atteinte à la santé des personnes. »

Paragraphe 2 : Les mesures répressives.

Dans l’article 44 « La garantie légale et le service après-vente en matière de produit et


service s'imposent de plein droit pour une durée fixée par voie règlementaire.

Est nulle toute clause de non garantie.

Nonobstant les dispositions de l'article 11 de la loi sur la concurrence sur l'obligation de


délivrance des factures, le professionnel vendeur ou prestataire de service est tenu de délivrer
une pièce ou titre pouvant justifier l'achat ou la prestation de service effectué.

Lorsqu'un consommateur demande à un professionnel, pendant le cours de la garantie qui lui


a été consentie lors de l'acquisition ou de la réparation d'un bien meuble, une remise en état
couverte par la garantie, toute période d'immobilisation du bien d'au moins sept jours vient
s'ajouter à la durée de la garantie qui restait à courir à la demande d'intervention du
consommateur ou de la mise à disposition pour réparation du bien en cause, si cette mise à
disposition est postérieure à la demande d'intervention. »

Et l’article 45 prévoit qu’en « En cas de danger pour la santé et la sécurité des


consommateurs, le Ministre chargé du Commerce ou celui-ci conjointement avec les Ministres
intéressés peuvent suspendre par arrêté, pour une durée n'excédant pas un an, la fabrication,
l'importation, l'exportation, la mise sur le marché à titre gratuit ou onéreux d'un produit et
faire procéder à son retrait en tous lieux où il se trouve ou à sa destruction lorsque celle-ci
constitue le seul moyen de faire cesser le danger.

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Ils ont également la possibilité d'ordonner la diffusion de mise en garde ou de précaution
d'emploi ainsi que la reprise en vue d'un échange ou d'une modification ou d'un remboursement
total ou partiel.

Ils peuvent, dans les mêmes conditions, suspendre par arrêté la prestation d'un service,
indépendamment des mesures de consignation effectuées par les agents de constatation visées
à l'article 60 en cas de danger pour la santé et la sécurité des consommateurs. Ces produits et
ces services peuvent être remis sur le marché lorsqu'ils ont été, après expertise, reconnus
conformes à la réglementation en vigueur. »

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CONCLUSION GÉNÉRALE :

Nous avons traité les questions relatives à la mise en œuvre du droit de la consommation
qui mettent en relief avant tout les objectifs dans le traitement du droit de la consommation
ainsi que les caractères spécifiques du contrat de consommation. Il était dit qu’une personne est
dit professionnelle lorsqu’elle conclut un contrat présentant un lien direct avec son activité
professionnelle, le professionnel ne relève pas de la catégorie des consommateurs ni de celle
des non professionnels ; alors que si la personne est considérée comme un consommateur, alors
c’est une personne qui conclut un contrat sans lien direct avec son activité professionnelle. Pour
ne pas déflagrer l’équilibre entre l’intervenant (le professionnel) et le consommateur, le plus
juste serait alors de permettre au rétablissement de cet équilibre, même, afin de préserver l’ordre
public de protection.

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