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SECTION I La publicité
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services" (J.Calais-Auloy, Droit de la Consommation, Précis Dalloz n°
78).
1°) un message
* Il doit s'agir d'une information portant sur l'un des éléments visés par
l'article L 121-1 et revêtant la forme d'une allégation, d'une indication ou
d'une présentation. Le mode d'expression est en revanche indifférent. Elle
peut ainsi se présenter sous la forme écrite, orale, imagée ou même
bruitée.
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caractère commercial1. Le droit français, qui s’applique à tout
émetteur, quel quelle que soit sa qualité, assure donc au
consommateur une protection plus étendue que celle qui résulte de la
directive 84/450/CEE du 1er septembre 1984 qui ne vise que la
publicité effectuée par les personnes qui exercent une activité é
commerciale, industrielle, artisanale ou libérale .
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perçue en France, elle est également une hypothèse d'application des
dispositions de droit commun de l'article 113-2 du Code pénal.
* Comme son nom l'indique, le message doit être diffusé au public. Par
public, on doit entendre plusieurs personnes. Un message adressé à un
seul individu ne constitue pas une publicité (Crim 9 février 1982, Bull
Crim n° 48)
Le type de public importe par contre peu. Il peut s'agir aussi bien d'un
public de consommateurs qu'un auditoire de professionnels (Cass Crim 2
octobre 1980, D 1981, IR 292, RTDCom 1981.619 note Bouzat).
En revanche, il n'est pas nécessaire pour que le délit soit constitué qu'un
contrat ait été passé avec un acheteur (Cass Crim 8 décembre 1987, Bull
Crim n° 450).
§ II L'élément matériel
Ainsi, dire qu'une boisson chimique aromatisée aux fruits est une
"boisson au goût de fruits pressés" n'induit pas en erreur . Par contre, si
ce message est accompagné d'une image de fruits frais, il peut laisser
croire au public qu'il s'agit de fruits pressés (Cass Crim 13 mars 1979,
JCP ed CI 1979, II, 13104 Chron Guinchard) car "la force des images
peut ainsi s'allier au poids des mots pour tromper le consommateur" (CA
Versailles 17 mai 1978 JCP ed CI 1979 II n° 13104 chron Guinchard).
De même, constitue le délit le fait, pour une société qui n'a qu'une
activité de négoce et d'abattage d'animaux provenant pour moitié de
régions autres que la Normandie, d’utiliser la dénomination sociale
"Eleveurs de la vallée d'Auge", appuyée par un logo représentant deux
bovins sous un pommier, pour commercialiser de la viande, l'utilisation
commerciale d'une telle dénomination sociale est susceptible d'induire le
consommateur en erreur sur l'origine et la provenance géographique de
la marchandise (Crim., 12 mars 2002, pourvoi n° 0183079).
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Lorsque la présentation de l'offre publicitaire est volontairement
imprécise, incomplète ou ambiguë et qu'elle ne permet pas aux clients
potentiels de se former une opinion précise et sans équivoque sur les
conditions de vente pratiquées, elle constitue une publicité de nature à
induire en erreur (Cass Crim 1er février 1990, Bull Crim n° 60, BICC 15
avril 1990 n° 490, Cass Crim 29 mars 1995, Audijuris n° ? p ?, Cass
Crim 14 février 1996, GP 19/20 juin 1996 Chron p 99).
2
Crim. 3 janvier 1983, Consommateurs
Actualités 1983, n°402 : disproportion entre la
mention "5 ans de garantie" et les conditions
particulières de cette garantie.
3
Crim. 26 mars 1984, Bull. Crim., p.322.
4
TGI Saint-Etienne 11 février 1988, BID 1988, n°7, p.48.
79
jugement d'un consommateur moyen (Cass Crim 5 avril 1980 BID n° 11
p 26, Cass Crim 26 janvier 1988, Bull Crim p 103).
C'est ainsi que la Chambre Criminelle a jugé que ne constituait pas une
publicité de nature à induire en erreur le spot télévisé destiné à prouver la
solidité d'une valise montrant des bulldozers jouer au football avec une
valise Samsonite (Cass Crim 21 mai 1984, D 1985, J, 105 note
Marguery, RTDCom 1985.379, obs Bouzat) ou le slogan "la pile Wonder
ne s'use que si l'on s'en sert" (Cass Crim 15 octobre 1985, D 1986, IR,
397, Obs Roujou de Boubé), en considérant que le caractère
manifestement exagéré de ces publicités ne pouvait tromper le
consommateur moyen.
80
Compte tenu des règles d'interprétation en vigueur en droit pénal, il s'agit
d'une énumération stricte qui ne peut être étendue. (Cass Crim 26 mars
1984, Bull Crim p 325, JCP ed G II n° 20459 note Heidsieck)
3°) composition du produit : il s'agit de l'un des cas les plus fréquents
de publicité mensongère. Ainsi, le fait de présenter comme étant une
boisson à base d'orange pressée une boisson chimique (Cass Crim 13
mars 1979, JCP ed CI 1979, II, 13104 Chron Guinchard) un meuble
présenté en aggloméré comme étant en noyer et en acajou (CA Paris, 4
juillet 1977, JCP 1979, ed G, II, 19015 note Divier et Andréi), du jambon
comportant dans sa composition du nitrate de potassium comme ne
comportant "aucun additif, aucun produit chimique" (CA Grenoble 26
octobre 1995, GP 26 mai 1996p 28) ou de l'engrais dénommé "organo-
minéral" alors qu'il ne contient que de l'azote de synthèse (Cass Crim 30
octobre 1995, Droit Pénal 1996 n°62 obs Robert, Contrats, Conc.
Consom 1996 n° 66 obs Raymond), de présenter une perruque comme
une nouvelle technique de greffe capillaire non chirurgicale permettant
d’obtenir une chevelure naturelle (C Paris, 13eme ch section A, 20
décembre 2000, GP 18/19 mai 2001, Jur Somm p 73, note Catherine
Grellier-Lenain)
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2, jur, p 326 note Doucet). Egalement le fait de faire figurer dans des
prospectus remis aux particuliers et sur une étiquette apposée sur un
appareil d'électrothétrapie la mention d'une homologation du ministère de
la santé suggérant leur efficacité thérapeutique alors que ladite mention
concernait seulement la conformité aux normes de sécurité électrique
(Cass Crim 9 novembre 1992, JCP ed E 1992, Pan, 252, BICC 1993 n°
211) ou celui de présenter un vin de coupage avec une étiquette
indiquant "propriétaire viticulteur, mise en bouteille à la propriété" (Cass
Crim 4 décembre 1978, Bull Crim n° 342) ou de présenter les
performances d'un matériel en omettant de préciser qu'il s'agit des
performances non pas du matériel de base mais de celui à acquérir en
option (Cass Crim 26 janvier 1988, Bull Crim n° 39, RTDC 1988.724
obs Bouzat) ou de présenter à tort des melons comme étant de qualité
certifiée(Crim., 26 juin 2001, Bull. n° 160). On peut assimiler à ce type
de publicité mensongère celle portant sur la teneur en principes utiles.
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121-1. Elle a notamment jugé que l'étiquette d'un produit, exposé à la
vente, portant mention d'un prix artificiellement majoré constitue une
publicité illégale car le consommateur est susceptible d'être induit en
erreur sur le rabais qui lui sera consenti (Crim., 14 octobre 1998,
Bull. n° 262). Il en est de même d'annonces publicitaires permanentes
maintenant des réductions de prix importantes pendant une période
limitée, qui sont, de ce fait, susceptibles d'induire le consommateur
en erreur sur l'existence d'une offre exceptionnelle (Crim., 24 avril
1997, Bull. n° 145). En revanche, le délit n'est pas constitué par le
fait d'annoncer, comme étant gratuits, des services dont le coût est en
réalité inclus dans le prix de vente de la marchandise, objet principal
de la publicité : le consommateur ayant été exactement informé du
prix global qu'il aurait à payer, il n'a pas été induit en erreur sur l'un
des éléments prévus par l'article L. 121-3 (Crim., 29 octobre 1997,
Bull. n° 362).
Ainsi, présenter faussement une vente "en solde" (Cass Crim 16 janvier
1976, D 1976, IR p 60, Paris 21 octobre 1992, Contrats, Conc. Consom
1993 n° 120 obs Raymond) ou "à prix coûtant" alors que des articles
faisaient ressortir une majoration de 2,52 à 18,3% (TGI Brest, Contrats,
Conc. Consom 1996 n° 93 obs Raymond) constitue le délit.
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la connexion au delà d’un certain délai, était limitée dans le temps (TGI
Nanterre, 20 février 2001, UFC c/ AOL France, GP 18/19 mai 2001, Jur
somm p 75, jugement ocnfirmé sur ce point par la cour d’appel de
Versailles).
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° 1, Cass Crim 22 décembre 1986, D 1987, IR, 29). Une publicité
annonçant à un consommateur qu'il est le gagnant d'une loterie peut
également constituer le délit de publicité trompeuse (Cass Crim 8 mars
1990, JCP 1990 II, 21542 note Robert) (voir supra n° ??), de même que
l’édition de prévisions astrales sans établissement de l'étude préalable
promise sur la situation personnelle du client(Crim., 23 avril 1997, Bull.
n° 143 )
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dans différents annuaires téléphoniques des adresses dans les 20
arrondissements de Paris et dans quarante et une adresse en banlieue
alors qu’elle n’avait pas dans chaque arrondissement une activité
commerciale réelle mais une simple ligne téléphonique , trompait le
consommateur sur ses aptitudes dans la mesure où il pouvait dans ces
conditions penser qu’il contractait avec une entreprise importante (C
Paris 13 eme ch section A 22 novembre 2000, GP 18, 19 mai 2001, Jur
somm p 69)
(Nous devons préciser à nos lecteurs que ce panorama jurisprudentiel ne
saurait constituer une liste exhaustive des cas de publicité de nature à
induire en erreur. Pour obtenir un tableau plus complet, on se reportera
au Lamy Droit économique, n° 2313 et suivants et à l'ouvrage "La
publicité et la Loi" 6ème édition, Litec 1987 n° 674 et suivants de Pierre
et François Greffe).
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Il a été considéré dès lors par la Doctrine (voir à ce sujet J.Calais-Auloy,
Droit de la Consommation, Précis Dalloz n° 85) que le délit de publicité
mensongère se rangeait dans la catégorie des délits "contraventionnels",
c'est-à-dire des délits pour lesquels, par exception au principe du
caractère intentionnel des crimes et des délits, l'élément moral est
présumé comme en matière contraventionnelle. L'élément moral se
déduit de la seule constatation que l'agent a matériellement commis les
faits qui lui sont reprochés.
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§ IV Répression
A Personnes punissables
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Cependant, lorsqu'il s'agira d'une campagne publicitaire d'une ampleur
nationale et nécessitant d'importants moyens financiers dépassant les
compétences du délégataire, le chef d'entreprise ne pourra s'exonérer de
sa responsabilité (Cass Crim 29 mars 1995, JCP 1995 ed G IV 1627,
DPenal 1995 Comm 183).
Le second alinéa de l'article L 121-5 précise que le délit est constitué dès
lors que la publicité est faite, reçue ou perçue en France, ce qui permet la
poursuite d'une publicité émise à partir de l'étranger mais reçue en
France.
B Procédure
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Lorsqu'ils constatent une infraction, ces fonctionnaires transmettent leur
procès verbal au Procureur de la république qui reste seul juge de
l'opportunité des poursuites.
La mesure ainsi prise est exécutoire par provision nonobstant toute voie
de recours. Le texte prévoit que la main-levée peut être donnée par la
juridiction qui l'a ordonnée et qu'elle cesse d'avoir effet en cas de décision
de non-lieu ou de relaxe. Ce dernier cas laisse penser que lorsqu'elle est
prononcée par le Tribunal, elle peut intervenir avant qu'il ne statue sur la
culpabilité du prévenu, de sorte qu'elle ne constitue pas une peine
complémentaire mais une simple mesure de sûreté.
Elle peut faire l'objet d'un recours devant la Cour d'Appel lorsqu'elle est
prononcée par le Tribunal et devant la Chambre d'Accusation lorsqu'elle
émane du juge d'instruction. Ces juridictions doivent statuer dans un
délai de dix jours à compter de la réception des pièces.
C Sanctions
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L'article L 121-4 prévoit à titre de peine complémentaire la publication
du jugement et la diffusion, aux frais du condamné, d'une ou plusieurs
annonces rectificatives. Le refus par l'annonceur de diffuser une annonce
rectificative est puni d'un emprisonnement de trois mois à deux ans et
d'une amende de 1.000 à 250.000 francs (article L 121-7 alinéa 2).
§ I Domaine d'application
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les essais comparatifs effectués par des organes de presse ou des
associations de consommateurs (voir infra n°).
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B Condition relative aux produits comparés
Il est également exigé que les produits comparés soient disponibles sur le
marché. L'annonceur ne peut donc comparer un produit de son
concurrent à un produit créé par lui pour l'occasion, qu'il ne destine pas à
la vente ou qui n'est pas encore commercialisé. Il ne peut non plus tenter
de porter le discrédit sur un concurrent en comparant un produit qu'il
aurait retiré de la vente par suite d'une défectuosité.
Si la comparaison porte sur les prix, elle doit concerner des produits
cette fois-ci non pas de même nature mais identiques, vendus dans les
mêmes conditions. Selon la Cour de Cassation, deux produits sont
identiques lorsqu'ils sont de même marque, de mêmes conditionnement,
de même contexture, de même poids, volume, tailles ou couleurs (Cass
Crim 22 décembre 1986, D 1987, J, 286 note G.Cas).
Elle doit reposer sur des éléments vérifiables. A cet effet, l'article L.121-
12 prévoit que l'annonceur doit être en mesure de prouver l'exactitude de
ses allégations, indications ou présentations.
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août 1995, GP 26 au 28 novembre 1995 somm p 13 confirmé par CA
Douai 2 octobre 1995D 1996 Jur p 99 note Fourgoux, GP 2,3 février
1995 Jur p 18 note Massoni).
L'article L 121-8 précise que la comparaison ne peut porter que sur des
caractéristiques essentielles, significatives et pertinentes. Elle doit donc
porter sur des éléments concourant aux qualités essentielles des biens ou
des services comparés et ne pas se limiter à des éléments accessoires.
Ainsi, ne se conforme pas à l'article L 121-8 la publicité comparative
résultant d'une étude non exhaustive applicable à un seul site et ne faisant
apparaître d'effet d'économie qu'en négligeant le coût de l'investissement
nécessaire pour la réalisation des installations indispensables à l'utilisation
du gaz alors que la publicité litigieuse a étendu une appréciation à
l'ensemble des locaux de la capitale pouvant être chauffés soit au gaz,
soit à la vapeur (TGI Paris, 18 novembre 1992, BICC 15 mai 1993 p 33)
.
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D Conditions relatives à la forme de la publicité.
Il est à noter que l'article L 121-13 dénie aux personnes mises en cause
dans une publicité comparative le droit de se prévaloir du droit de
réponse instauré par les articles 13 de la loi du 29 juillet 1881 sur la
liberté de la presse et 6 de la loi du 29 juillet 1982 sur la communication
audiovisuelle.
§ III Sanctions
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"professionnel vendeur de bien ou de service, avant la conclusion du
contrat, de mettre le consommateur en mesure de connaître les
caractéristiques essentielles du bien ou du service". Ce texte est en réalité
la transposition en droit de la consommation de l'obligation générale pré-
contractuelle de renseignement mise à la charge des professionnels par la
Jurisprudence (voir notre introduction n° ??). Il vient superposer, sans
opérer de substitution (article L 111-3), une obligation générale de
renseignement à toutes les obligations particulières mises à la charge des
professionnels par des lois ou des règlements spécifiques. (cf supra les
décrets pris en application de la loi du 1er août 1905 sur les fraudes et les
falsifications, tel le décret du 7 décembre 1984 modifié par le décret du
18 février 1991 sur l'étiquetage des denrées alimentaires préemballées, et
ceux pris en application de l'article 28 de l'ordonnance du 1er décembre
1986 relative à la liberté des prix et de la concurrence).
Bien que proche de l'article 1602 du Code Civil qui dispose que "le
vendeur est tenu d'expliquer clairement ce à quoi il s'oblige", l'article L
111-1 ne se limite pas au contrat de vente et a vocation à s'appliquer
aussi aux prestations de service (par exemple, une entreprise de
bâtiment : 1ere civ 1er mars 2005, RLDC 2005, n° 15 p 9, obs Alexandra
Decoux, JCP ed G 2005, II 10164 note Bazin) La loi ne faisant à l'égard
du contrat de vente aucune distinction, le bien objet du contrat peut être
aussi bien un meuble qu'un immeuble.
Bien que les contrats de location ne soient pas expressément visés par ce
texte, il est fort probable que la Jurisprudence, en procédant par
analogie, soumettra les professionnels qui pratiquent la location à cette
obligation.
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* L'article L 111-1 ne prévoit pas de sanction particulière. Il constitue
cependant un socle qui permet au juge de prononcer la nullité du contrat,
soit sur le fondement de l'erreur, soit sur celui du dol, notamment du dol
par réticence. (cf note introduction n°??). S'agissant d'une obligation pré-
contractuelle, sa violation constitue une faute au sens de l'article 1382 du
Code Civil qui peut donner lieu à l'octroi de dommages intérêts. Ainsi un
Tribunal d'Instance a condamné un vendeur au remboursement du prix
d'un pantalon qui avait rétréci anormalement en retenant que l'étiquette
de lavage n'interdisait pas de passer au sèche linge (TI Tours, 9 octobre
1992, Contrats, Conc Consom 1994 n° 35 note Raymond). Une Cour
d'Appel s'est fondée sur l'article L 111-1, pour prononcer, non pas la
nullité, mais la résolution d'une vente par correspondance d'un objet ne
comportant pas d'éléments figurant, sans précision, sur la photographie
du catalogue (CAOrléans 15 novembre 1995, Contrats, Conc., Consom,
1996 n° 118 obs Raymond).
Bien qu'ayant été rédigé avant, l'article L 113-3 semble bien être la
conséquence de l'obligation générale d'information reprise par l'article L
111-1. Il impose au professionnel de fournir au consommateur des
informations sur trois séries d'éléments qui font partie des
caractéristiques essentielles du bien ou du service : le prix, les limitations
de responsabilité contractuelle et les conditions de vente.
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publicité de prix avec ou sans annonce de réduction de prix. Lorsque
celle-ci est faite hors des lieux de vente, elle doit préciser les produits et
les services dont le prix est réduit, l'importance de la réduction et la
période durant laquelle elle est consentie. La publicité sur les lieux de
vente doit être réalisée au moyen d'un double marquage et doit préciser,
à coté du prix réduit, le prix de référence par rapport auquel s'effectue la
réduction.
- l'arrêté du 4 mai 1983 qui définit les règles d'information sur les prix des
prestataires de service qui assurent la réparation de chaussures,
- l'arrêté du 8 juin 1967 complétés par les arrêtés des 27 mars 1987 et 29
juin 1990 sur l'affichage des prix dans les établissements servant des
repas, denrées ou boissons à consommer sur place,
-l'arrêté du 28 mars 1987 sur l'affichage des prix par les exploitants des
établissements hôteliers de plein air,
- l'arrêté du 3 décembre 1987 qui définit les règles d'information sur les
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prix sur les lieux de vente.
- l'arrêté du 8 juillet 1988 qui définit les règles d'information sur les prix
des carburants,
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l'aptitude à l'emploi, les modes d'emploi ainsi que les marques spéciales
facultatives ou obligatoires apposées sur les marchandises françaises
exportées à l'étranger,
également:
100
- les décrets des 4 janvier 1955 et du 14 mars 1973 sur les textiles,
101
potentiellement le commerce intracommunautaire" (CJCE 11 juillet 1974
Dassonville, 8/74, rec p 837).
102
d'une concurrence trop agressive et de les inciter à améliorer la qualité de
leur production. Cependant, il n'est pas contestable qu'elle aboutit,
indirectement, à améliorer la protection des consommateurs dans la
mesure où elle leur garantit certaines des caractéristiques des produits et
des services mis à leur disposition. Cet effet indirect a paru suffisant au
Législateur pour qu'il fasse figurer dans le Code de la Consommation la
loi du 6 mai 1919 sur les appellations d'origine, la loi du 5 août 1980 sur
les labels agricoles et les certificats de conformité, la loi du 10 janvier
1978 sur les certificats de qualification, les lois du 3 janvier 1994 et du 3
juin 1994.
Leur étude complète, qui emprunte en large part au droit des marques,
au droit de la propriété industrielle et au droit agricole, nécessiterait de
trop longs développements par rapport à l'objet de notre ouvrage. Nous
bornerons donc à les examiner de façon sommaire.
A L'appellation d'origine
103
Le Code de la Consommation distingue deux types d'appellation
contrôlée suivant qu'elles visent des produits non agricoles ni
alimentaires ou des produits agricoles ou alimentaires.
Il est d'autre part prévu (article 115-9) que la juridiction saisie peut
également connaître des actions tendant à interdire de faire figurer, sur
les produits autres que ceux bénéficiant de l'appellation d'origine ou sur
les emballages qui les contiennent et les étiquettes, papiers de commerce
et factures qui s'y réfèrent, toute indication pouvant provoquer une
104
confusion sur l'origine des produits. Cette action est ouverte même si
l'aire géographique de production a été définitivement délimitée
judiciairement.
Ce décret peut par ailleurs interdire de faire figurer, sur les produits
autres que ceux bénéficiant de l'appellation d'origine ou sur les
emballages qui les contiennent et les étiquettes, papiers de commerce et
factures qui s'y réfèrent, toute indication pouvant provoquer une
confusion sur l'origine des produits.
105
portant la mention "mis en bouteille en Alsace" caractérise
l'usurpation de l'appellation d'origine Alsace (Crim., 26 avril 2000,
Bull. n° 165 précité).
Cette protection est aussi extrêmement exigeante pour celui qui
entend s’en prévaloir. En effet, l'infraction d'utilisation d'appellation
inexacte peut simplement résulter de la violation des règles de
fabrication qui conditionnent le droit à l'appellation protégée (Crim.,
7 décembre 1999, Bull. n° 293 : méconnaissance des règles relatives
à la collecte et au mélange des laits entrant dans la production du
comté ; Crim., 6 février 2001, Bull. n° 36 : méconnaissance des
règles relatives à la fabrication de l'époisse), ou du dépassement des
quotas de production pouvant bénéficier de l'appellation (Crim., 26
avril 2000, Bull. n°165 : production de vin excédentaire).
On notera simplement que l'article L115-6 réserve le cas des vins,
eaux de vie, cidres, poirés et des apéritifs à base de ces boissons
pour lesquels existe une réglementation spéciale qu'il n'entre pas
dans notre propos de commenter (voir à ce sujet D.Denis , Droit
de la vigne et du Vin, RD rur juillet 1993 p 261).
106
Les personnes, syndicats et associations visées aux deux premiers alinéas
de l'article L 115-8 peuvent se constituer partie civile.
Ils sont délivrés par des organismes certificateurs agréés par l'autorité
administrative. Ces derniers doivent offrir des garanties d'impartialité et
d'indépendance et n'être, notamment, ni producteur, ni fabricant, ni
importateur, ni vendeur de produits de même nature, et justifier de leur
compétence et de l'efficacité de leur contrôle.
Les labels agricoles ne peuvent être utilisés que s'ils ont fait l'objet d'une
homologation par arrêté ministériel. Il en est de même des certifications
de conformité qui attestent l'origine géographique.
107
adapté à la réglementation nationale par l'article 4 de la loi du 3 janvier
1994 (articles L 115-26-1 à L 115-26-4 du Code de la Consommation).
L'attestation de spécificité européenne est une norme qui reconnaît à
certains produits une spécificité qui se distingue nettement d'autres
produits ou denrées alimentaires de la même catégorie. Ces produits
doivent correspondre à un cahier des charges établi par un groupement
de producteurs ou de transformateurs et transmis à l'autorité
administrative nationale.
108
- la délivrance des labels ou marques prévus par l'article L 413-1 du
Code du Travail ainsi que les marques d'artisan et de maître artisan pour
autant que ces marques ne tendent qu'à attester l'origine d'un produit ou
d'un service et la mise en oeuvre des règles de l'art et usages quand ils
leur sont spécifiques.
109
115-28,
110
Sous-section III FORME DES CONTRATS ET MENTIONS
OBLIGATOIRES
C’est la raison pour laquelle un décret n° 2002-1025 du 1er aout 2002 est
venu ajouter à l’article R 112-8 que « les mentions d’étiquetage (…)
pouvaient figurer en outre dans une ou plusieurs autres langues ».
111
énonce que "les clauses des contrats proposées par les professionnels
doivent être présentées et rédigées de façon claire et compréhensible". Il
ajoute qu'en cas de doute, les clauses s'interprètent dans le sens le plus
favorable au consommateur ou au non-professionnel. (sur les
dispositions de droit commun relatives aux clauses ambiguës ou
obscures, voir notre introduction n° ??).
112
obligation de renseignement n'impose cependant pas au professionnel
une obligation de fournir les pièces de rechange. On notera l'angélisme
avec lequel le Législateur a élaboré ce texte puisqu'il ne l'a assorti
d'aucune sanction.
113
de toute force obligatoire à l'égard du professionnel (Cass Civ I 16 juillet
1987, D 1987, 49 note Calais-Auloy, JCP 1988, ed G, II, 21001, note
Paisant).
114
renouvelable dans les mêmes conditions.
A Champ d’application
115
concerne pas les contrats qui aboutissent à la fourniture d’un produit. .
On observera cependant que l’article L 114-1, qui distingue « les
contrats ayant pour objet la vente d’un bien meuble » de ceux qui »
fournissent un service au consommateur », tend à mettre dans cette
dernière catégorie tous les contrats qui ne relèvent pas de la vente.
D’ailleurs, dans un arrêt récent (CJCE 10 mars 2005 (aff. C-336/03),
JCP ed G 2005, II, 10059, note JC Zarka) a assimilé le contrat de
location de voiture à un contrat de prestation de service de transport .
Doivent en revanche échapper au champ d’application du texte les
contrats prévoyant la fourniture régulière de bien, car il s’agit bien
alors de contrats de vente successifs qui exclut tout service (dans ce
sens Hélène Claret, La loi n° 2005-67 du 28 janvier 2005 tendant à
conforter la confiance et la protection du consommateur, JCP ed G,
2005, I, 140, Guy Raymond, Cotrats, conc, consom, 2005, actualité
législative en droit de la consommation n° 3).
B Contenu du dispositif
La loi, pour une fois, ne précise pas la forme que doit revêtir
cette information. Doit-elle être spécifique, ou peut-elle s’intégrer dans
un document comportant d’autres éléments, et notamment des
éléments commerciaux. En quels termes cette information doit-elle
116
être donnée ? La loi ne le dit pas.
C Sanctions
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1ere civ 1er février 2005, Contrat, consoc.,
consom 2005, comm n° 99 note Guy Raymond
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En d’autres termes (et notamment plus juridique), le
consommateur est investit du droit de résilier unilatéralement, sans
motif, sans frais et sans préavis le contrat qui s’est renouvelé sans qu’il
ai reçu l’information prévue par la loi (mais encore faut-il qu’il soit
informé de ce droit ?!?!)
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