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Fondamentaux du droit

Cas de révision n°4 (mai 2023)

Cas « synthèse et annales »

I/ Revue d’exercices étudiés durant l’année :


Les sources du droit : analyse documentaire, cas 2 p. 22 (TD n°3)
Les MARD : analyse documentaire, cas 5 p. 84-85 (TD n°6)
Le droit de propriété : cas pratique sur l’usufruit et la nue-propriété, application 5
p. 168 (TD n°11)
La location-gérance et la vente du fonds de commerce : cas 6 p. 256-257 (TD n°16)
Les sûretés : cas 4 p. 272 (TD n°17)

Bonus :
Les vices du consentement : cas 6 p. 212-213 (TD n°14)
La responsabilité civile contractuelle : cas 6 p. 235 (TD n°15)
Les contrats de financement de l’entreprise : cas 6 p. 274 (TD n°17)
La responsabilité pénale : cas 6 p. 295s. (TD n°21)

II/ Cas d’annales ciblés :

A. Sources du droit

Cas pratique (DCG 2016)


Gérard DUBLET, âgé de 55 ans, est propriétaire d’un domaine agricole dans le pays de Saint-Brieuc,
qu’il exploite sous forme d’entreprise individuelle depuis vingt ans. Il est marié à Germaine DUBLET,
âgée de 52 ans, qui assiste son mari dans l’entreprise familiale.
Le domaine comprend une centaine d’hectares de terrains affectés à la culture de céréales et une
quarantaine d’hectares de prairie pour les besoins de l’élevage d’un troupeau de chèvres.
Gérard DUBLET vend ses productions agricoles et laitières à des coopératives et à des intermédiaires
qui en assurent la commercialisation auprès de la grande distribution.

Un règlement européen, récemment adopté, fixe de nouvelles normes d’hygiène pour les cuisines
d’établissements recevant du public. La loi française comporte des dispositions contraires à ce
règlement en la matière.
Travail à faire

Auquel de ces textes Gérard DUBLET doit-il se conformer ?

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B. Les MARD

Cas pratique MARD (DCG 2015)


Charles HELDER a créé une épicerie fine à Lille qu’il exploitait avec son épouse Suzanne. Au décès de
Charles, son fils Jacques, âgé de 20 ans, a repris le commerce qu’il exploite sous l’enseigne « LILLE Ô
SAVEURS ».
Toujours soucieux de développer sa marque « LILLE Ô SAVEURS », Jacques HELDER s’apprête à signer
un contrat avec la société ALTOR pour permettre l’implantation de l’enseigne dans de nouveaux
espaces (gares, aéroports, parcs d’exposition, etc.). Souhaitant éviter le recours au juge en cas de
conflit avec ALTOR, Jacques HELDER aimerait prévoir dans ce contrat la possibilité d’un autre mode de
règlement des litiges.
Travail à faire
Quelle est la clause la plus pertinente pour régler les éventuels litiges pouvant survenir concernant
le contrat entre Jacques HELDER et la société ALTOR ?

C. Le droit de propriété

Cas pratique propriété (DCG 2018)


Charles ACKER s’est remarié avec Sophie ROCHER en 2005 sans contrat de mariage. Leur
fille Victoire vient d’obtenir son baccalauréat et sera étudiante à Tours dès la rentrée
prochaine.

Charles ACKER souhaite faire donation à sa fille d’un studio situé à Tours et acquis ensemble
en 2010 par les époux. Or, Sophie s’oppose à cette donation.

Travail à faire

Charles ACKER peut-il consentir cette donation sans l’accord de son épouse ?

D. Les contrats sur le fonds de commerce

Cas pratique location-gérance (DCG 2015)


Jacques HELDER ouvre une deuxième épicerie à Lille. Après l’avoir exploitée pendant trois ans, il n’est
plus en mesure d’assurer simultanément la gestion des deux commerces. Pour cela, il souhaite signer
un contrat de location-gérance pour une durée de cinq ans concernant cette deuxième boutique.
Travail à faire
Les conditions pour mettre ce fonds de commerce en location-gérance sont-elles remplies ?

Le locataire-gérant, Armand DESSAY, s’est fortement investi dans le développement de la clientèle du


magasin, ce qui a permis d’augmenter la valeur du fonds. Au terme du contrat, Jacques HELDER

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souhaite toutefois confier la location-gérance à son cousin. Armand DESSAY exige une indemnité du
fait du non-renouvellement du contrat de location-gérance et de l’accroissement de la valeur du fonds.
Travail à faire
Armand DESSAY peut-il demander une indemnité au terme du contrat ?

Cas pratique vente du fonds de commerce (DCG 2018)


Charles ACKER est commerçant. Proche de la retraite, il aspire maintenant à davantage de
tranquillité. Il a beaucoup travaillé pour faire prospérer son activité et comme sa fille n’envisage
pas de reprendre l’affaire familiale, il est maintenant décidé à vendre son fonds de commerce.

Hélène LEPAGE, cliente et amie de Charles ACKER depuis plusieurs années, entend saisir
l’opportunité et souhaite se porter acquéreuse du fonds de commerce. En effet, elle vient d’être
licenciée pour raisons économiques et considère qu’il est temps de réaliser son rêve : se
mettre à son compte. Elle possède des économies et ses indemnités de licenciement peuvent
constituer un apport intéressant en vue d’un prêt.

Par ailleurs, elle a acquis de l’expérience dans le domaine de la restauration car elle a souvent
donné un coup de main à Charles ACKER lorsque celui-ci avait besoin des services d’une
personne engagée en extra.

Charles ACKER est inquiet car il se demande si Hélène LEPAGE est bien solvable.

Travail à faire

Quelles sont les garanties dont Charles ACKER bénéficie en cas d’insolvabilité
d’Hélène LEPAGE ? À quelles conditions sont-elles effectives ?

E. Les sûretés

Cas pratique sûretés n°1 (DCG 2015)


Jacques HELDER envisage d’aider sa mère pour le financement des travaux de sa maison. Il doit pour
cela obtenir un crédit mais sa banque exige une garantie. Il est propriétaire de son fonds de commerce
qui est évalué à 150 000 € se décomposant ainsi :
- clientèle : 85 000 €
- stocks de marchandises : 25 000 €
- matériel : 40 000 €.
Travail à faire
Jacques peut-il utiliser le fonds de commerce pour obtenir ce crédit ? À quelles conditions ?

Cas pratique sûretés n°2 (DCG 2016)

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Pour financer des travaux de rénovation de sa ferme, Gérard DUBLET obtient auprès de sa banque, le
Crédit Breton Rural, l’octroi d’un crédit de 200 000 euros. Ce prêt est garanti par un cautionnement
consenti en faveur de la banque par son frère Michel, d’une part, et par son fils Norbert, d’autre part.

Quelques mois plus tard, en raison de difficultés financières, Gérard DUBLET se trouve dans
l'impossibilité de rembourser ses échéances. La banque envisage de se retourner contre les cautions.
Or, Norbert, qui vient de démissionner de son emploi de salarié pour créer une start-up, n’a pour
l’instant aucun revenu.

Travail à faire

La banque est-elle en droit de demander à Michel DUBLET le paiement de la totalité des échéances
impayées de l’emprunt contracté par Gérard DUBLET ?

F. Cas d’annales bonus

Commentaire d’arrêt vices du consentement (DCG 2013)


Travail à faire

À partir des annexes 1 et 2, vous répondrez avec précision aux questions posées :

1. Quels sont les faits ayant donné lieu à l’arrêt de la Cour de cassation ?
2. Quelles sont les parties en présence dans cette affaire ? Quelle a été la procédure suivie ?
3. Quel est le problème juridique posé à la Cour de cassation ?
4. Comment la Cour de cassation a-t-elle appréhendé la notion de dol dans cette affaire ?

Annexe 1 – Cour de cassation, 1ère chambre civile, 12 janvier 2012

Sur le premier moyen pris en ses troisième et quatrième branches, réunies :

Vu l'article 1116 du code civil ;

Attendu, selon l'arrêt attaqué, que M. X... a acquis de la société Patrick Metz, au prix de 51 500 euros,
un véhicule BMW M3 ayant parcouru 1 600 kilomètres, selon bon de commande, du 20 janvier 2006,
portant la mention "véhicule accidenté réparé dans les règles de l'art" ; qu'au vu d'un rapport
d'expertise judiciaire révélant que, contrairement aux déclarations de l'employé de la société faisant
état d'une simple aile froissée, le véhicule avait été gravement endommagé, ce qui avait nécessité
d'importantes réparations pour plus de 38 000 euros, M. X... a assigné la société venderesse en
"résolution" de la vente pour dol et manquement du vendeur à ses obligations contractuelles ;

Attendu que pour rejeter l'action, l'arrêt énonce que l'employé de la société a précisé à l'expert ne pas
savoir ni avoir pu savoir le dommage causé au véhicule vendu ni quelles réparations il avait subies et
situé sa déclaration relative "au froissement d'une aile" bien avant la vente, en dehors de toute
opération de commande, que M. X... sachant expressément par le bon de commande que le véhicule

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avait été accidenté, l'on chercherait en vain comment il aurait pu être trompé, que s'il avait fait de
l'ampleur exacte de l'accident et de la réparation un élément déterminant de son consentement, il
aurait demandé une copie de la facture de réparation ou aurait pris des dispositions pour connaître ce
qui avait été réparé, ce qu'à aucun moment il ne justifie avoir sollicité ;

Qu'en statuant ainsi alors que constitue un dol le fait, pour le vendeur professionnel, tenu d'une
obligation de renseignement et d'information envers l'acquéreur profane, de présenter un véhicule
comme "réparé dans les règles de l'art", tout en reconnaissant avoir déclaré avant la vente que
l'accident avait été limité à une aile froissée, puis ensuite avoir tout ignoré de l'ampleur de l'accident
que ce véhicule avait subi et des modalités des réparations effectuées, la cour d'appel qui n'a pas tiré
les conséquences légales de ses constatations, a violé le texte susvisé ;

PAR CES MOTIFS, et sans qu'il soit besoin de statuer sur les autres griefs :

CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 16 juin 2010, entre les parties, par la
cour d'appel de Besançon ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se
trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Dijon ;

Annexe 2 – Extrait du Code civil

Article 1116 – Le dol est une cause de nullité de la convention lorsque les manœuvres pratiquées
par l'une des parties sont telles, qu'il est évident que, sans ces manœuvres, l'autre partie n'aurait
pas contracté.

Il ne se présume pas et doit être prouvé.

(NB : cet article a été abrogé et a été transformé, pour devenir l’article 1137 du Code
civil).

Commentaire d’arrêt responsabilité contractuelle (DCG 2017)


À partir de l’annexe 3, vous répondrez aux questions suivantes :
1. Quel est le problème de droit posé à la Cour de cassation ?
2. Quelle est la décision de la Cour de cassation ? Expliquez précisément les arguments
juridiques sur lesquels elle s’appuie.
3. Dans le cadre d’une activité de saut à l’élastique proposée par une organisation, quel
est l’intérêt de cette décision pour les participants ?

Annexe 3

Cour de cassation, 1ère chambre civile, 30 novembre 2016


Attendu, selon l’arrêt attaqué (Aix-en-Provence, 4 juin 2015), que Mme X..., soutenant avoir été
blessée lors d’un saut à l’élastique organisé par la société Latitude challenge (la société Latitude),
a assigné celle-ci en réparation de ses préjudices ; […]
Attendu que la société Latitude fait grief à l’arrêt d’accueillir les demandes, alors, selon le moyen
:
1°/ que l’obligation de sécurité pesant sur l’organisateur de sauts à l’élastique est une obligation
de moyens car le client joue un rôle actif en prenant seul l’initiative de sauter et en ayant une
liberté de mouvement (qu’il doit exercer conformément aux instructions reçues) lors du saut ;
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qu’au cas présent, la cour d’appel a relevé que le client effectuant le saut à l’élastique prenait une
initiative dans la décision de sauter ou non et dans la force de l’impulsion donnée, ce dont il
résultait qu’il intervenait activement à l’occasion du saut ; qu’en considérant, néanmoins, que le
participant n’aurait aucun rôle actif à jouer durant le saut, qu’il ne disposerait d’aucun moyen de
se prémunir lui-même du danger qu’il courait en sautant et s’en remettrait totalement à
l’organisateur pour assurer sa sécurité, pour juger que l’obligation de sécurité de la société
Latitude était une obligation de résultat, la cour d’appel n’a pas déduit les conséquences légales de
ses constatations ; […]
Mais attendu qu’après avoir énoncé que le participant à une activité de saut à l’élastique ne
contribue pas à sa sécurité par son comportement, la seule initiative qu’il peut avoir résidant dans
la décision de sauter ou non et dans la force de l’impulsion donnée, qu’il ne dispose d’aucun
moyen de se prémunir lui-même du danger qu’il court en sautant et s’en remet donc totalement à
l’organisateur pour assurer sa sécurité, de sorte qu’aucun élément ne permet de considérer qu’il
joue un rôle actif au cours du saut, la cour d’appel en a exactement déduit, sans être tenue de
s’expliquer sur les éléments de preuve qu’elle décidait d’écarter, que l’obligation contractuelle de
sécurité de l’organisateur d’une telle activité est une obligation de résultat […] ; que le moyen
n’est fondé en aucune de ses branches ;
PAR CES MOTIFS : REJETTE le pourvoi.

Cas pratique financement de l’entreprise (DCG 2014)


Pour répondre aux besoins croissants de la clientèle, un des associés de la société INFOTEC, Eric
CLAIRC, s’est spécialisé, au sein de la société, dans la maintenance et l’assistance informatique
professionnelle. Cette activité nécessite des déplacements incessants chez les clients. Le dirigeant de
la société INFOTEC réfléchit donc à la possibilité d’acquisition d’un véhicule utilitaire par la société.
Cependant, les moyens financiers de la société ne permettent pas actuellement une telle dépense.

Les associés envisagent le recours au crédit-bail auprès du CREDIT AIXOIS qui propose ce type de
financement. Le choix d’INFOTEC se porte sur un véhicule commercialisé par la société MARCHAND,
concessionnaire de la marque Renault.

Travail à faire

1. En quoi consiste le crédit-bail ? Quels seront les liens contractuels entre ces différentes
parties ?
2. À la fin du contrat de crédit-bail, la société INFOTEC sera-t-elle propriétaire du véhicule ?

Questions théoriques droit pénal (DCG 2018)

1. Quelles sont les conditions de mise en œuvre de la responsabilité pénale des


personnes morales ?

2. Quelles sont les peines prononcées par le juge contre une personne morale ?

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