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Vous vous appuierez dans votre réponse sur vos connaissances et sur les annexes 1
et 2.
En droit
Le contrat de location-gérance est un contrat par lequel le propriétaire d’un fonds
de commerce confie l’exploitation de celui-ci à son cocontractant, appelé le
locataire-gérant.
En l’espèce
Le contrat de location-gérance présente des avantages pour Thierry, au vu de sa
situation de santé : il peut faire exploiter par autrui son fonds de commerce et tout
de même percevoir un loyer en retour. La loi impose aussi au locataire des
obligations de nature à rassurer Thierry.
Cependant, cette situation n’est pas sans risque et il devra également veiller à
contracter avec une personne de confiance pour ne pas se retrouver avec un fonds
déprécié, des dettes à payer…
Suzy est salariée de la société La Plomberie moderne. Elle a été envoyée par son
employeur chez une cliente, Mme Latuile, pour réparer une fuite d’eau dans sa
salle de bains. Au cours de la réparation, Suzy a déposé le lavabo de Mme Latuile
et l’a cassé en le réinstallant.
Lors de cette même intervention, Mme Latuile a offert un café à Suzy. Au cours de
la conversation, elle a évoqué avec la jeune femme une lampe de bureau dont elle
n’est pas parvenue à changer l’ampoule. Suzy lui a proposé aimablement de le
faire. En remplaçant l’ampoule, Suzy a fait tomber la lampe qui s’est brisée au sol.
En droit
Les commettants sont responsables du dommage causé par leurs préposés dans
les fonctions auxquelles ils les ont employés. Trois conditions sont exigées. Un lien
de préposition doit exister, la tâche accomplie doit l’être sous l’autorité ou la
subordination de l’employeur. Une faute doit être commise par le préposé en
rapport avec ses fonctions et dans l’intérêt de l’employeur et avoir entraîné un
dommage (le lien de causalité entre dommage et la faute du préposé). La
responsabilité du commettant est irréfragable. L’employeur dispose d’un recours
contre le salarié si celui-ci a excédé les limites de ses fonctions.
En l’espèce
En droit
Cette faute doit avoir causé un dommage et le lien de causalité entre la faute et le
dommage doit être démontré.
En l’espèce
Vous vous appuierez dans votre analyse sur vos connaissances. Vous vous appuierez
également sur l’analyse de la Cour de cassation dans un cas proche, qui figure à
l’annexe 3.
En droit
Un contrat peut contenir une obligation de sécurité, généralement à la charge d’un
professionnel (débiteur) et au profit d’un consommateur (créancier).
Cette obligation de sécurité peut être qualifiée d’obligation de moyens ou de
résultat suivant la situation. La qualification d’obligation de résultat entraîne une
présomption de responsabilité du débiteur qui devra s’exonérer en invoquant le
fait d’un tiers, le fait du créancier ou la force majeure. La qualification d’obligation
de moyens oblige la victime à apporter la preuve de la faute du débiteur qui
pourra ensuite invoquer une des causes d’exonération précitées.
Question 5 : quels sont les préjudices dont Thierry peut ici obtenir réparation ?
En droit
Un préjudice est matériel lorsqu’un dommage porte atteinte au patrimoine d’une
personne (à ses biens, ses revenus…). Il est moral lorsqu’il porte atteinte à ses
droits extrapatrimoniaux. Il est corporel lorsqu’il porte atteinte à l’intégrité
physique d’une personne
Pour être réparable, le préjudice doit être personnel, légitime, direct et certain.
En l’espèce
Thierry a été blessé lors de sa chute à ski : il s’agit d’un préjudice corporel.
Il n’est pas en mesure de reprendre son activité professionnelle, ce qui lui cause en
outre un préjudice matériel (perte ou amoindrissement de son revenu).
Enfin, cette chute a affecté psychologiquement Thierry, qui a subi un préjudice
moral.
En droit
Pour déterminer la compétence d’un tribunal il faut déterminer la compétence
matérielle (ou d’attribution) et la compétence territoriale.
La compétence d’attribution est l’aptitude d’un tribunal à juger une affaire. Elle est
fonction de la nature du litige, de sa valeur et du degré de juridiction. Un acte
mixte est conclu entre un commerçant et un non-commerçant.
En cas de recours judiciaire, si le demandeur est le commerçant il porte le litige
devant les tribunaux civils, si le demandeur est le non commerçant il a une option
entre les juridictions civile ou commerciale.
En l’espèce
Thierry, demandeur, agit ici comme non commerçant. Il a le choix entre le tribunal
civil (le tribunal judiciaire) ou le tribunal de commerce de Poitiers.
En droit
En matière civile, les actes juridiques d’une valeur supérieure à 1500€ doivent se
prouver par écrit.
Au contraire, la preuve contre un commerçant est libre. Les actes peuvent alors se
prouver par tous moyens : écrit, témoignage, présomption de fait.
En l’espèce
Thierry pourra apporter la preuve de son achat chez Boulangy par son ticket de
caisse, sa facturette de paiement s’il a payé par carte, des témoignages,
l’emballage portant la marque du commerçant… Le mieux sera tout de même
d’avoir recours à la facture, qui figure en annexe 4.
Vous vous appuierez dans votre réponse sur vos connaissances et sur l’annexe 4.
Gérant
Le locataire-gérant est soumis aux obligations suivantes :
Bailleur
Jusqu’à la publication du contrat de location-gérance, le propriétaire du fonds est
solidairement responsable des dettes contractées par le locataire-gérant à l’occasion
de l’exploitation du fonds, à l’exclusion des dettes délictuelles ou personnelles du
locataire (cotisations assurance vieillesse, dépenses non nécessaires…), même liées
à l’exploitation du fonds.
Le bailleur doit respecter les clauses suivantes qui doivent figurer au contrat de
gérance :
Source : service-public.fr
Attendu que Mme X... Z..., ayant heurté de son ski gauche une roche qui affleurait la surface
enneigée, est tombée trente mètres plus loin en se blessant contre un piquet métallique, non
matelassé, qui supportait, en bord de piste, un filet de protection ; que souffrant de fractures et d'un
traumatisme crânien, elle a recherché la responsabilité de la société Méribel Alpina, exploitant du site,
et la garantie de son assureur, la société Axa France IARD ;
Attendu que ces deux sociétés font grief à l'arrêt (Chambéry, 3 février 2009) d'avoir dit la société
Méribel Alpina responsable des conséquences dommageables de l'accident, et de les avoir
condamnées à payer diverses sommes à Mme X... Z... et à la CPAM de Paris, alors, selon le moyen :
1° / que l'exploitant d'un domaine skiable est tenu d'une obligation de sécurité de moyens ; qu'en
imposant à l'exploitant de sécuriser la piste en protégeant les piquets soutenant les filets bordant
normalement les pistes de ski de descente, la cour d'appel a fait peser sur l'exploitant une obligation
de sécurité de résultat, en violation de l'article 1147 du code civil ;
2° / que la cour d'appel qui n'a pas relevé que les piquets soutenant les filets de protection auraient
présenté, en eux-mêmes, une dangerosité particulière, qu'ils auraient été placés dans une position
anormale, ou que leur état revêtait un défaut d'entretien propre à occasionner un dommage, n'a pas
caractérisé l'existence d'une faute de l'exploitant, privant ainsi sa décision de base légale au regard de
l'article 1147 du code civil ;
3° / que l'exploitant d'un domaine skiable est tenu d'une obligation de sécurité de moyens ; que ne
commet pas de faute l'exploitant qui omet de matelasser les piquets supportant les filets en bordure
d'une piste faiblement pentue, cette exigence ne résultant pas de l'arrêté municipal du 14 décembre
1987 relatif à la sécurité des pistes dans le domaine où sont survenus les faits litigieux ; qu'en
retenant la responsabilité de la SA Méribel Alpina dans l'accident dont Mme X... Z... a été victime, la
cour d'appel, qui a fait peser sur l'exploitant une obligation de résultat, a violé l'article 1147 du code
civil ;
4° / que l'exploitant d'un domaine skiable est tenu d'une obligation de sécurité de moyens ; que la cour
d'appel qui n'a pas recherché, malgré les conclusions qui l'y invitaient si la présence en bordure de
piste d'un filet de protection soutenu par des poteaux métallique ne constituait pas un danger inhérent
à la pratique du ski de piste contre lequel il appartenait à la skieuse de se prémunir, a privé de base
légale sa décision au regard de l'article 1147 du code civil ;
Mais attendu qu'après avoir exactement énoncé que la société d'exploitation du domaine skiable était
tenue d'une obligation de moyens, la cour d'appel a relevé l'existence d'un risque tout particulier lié au
positionnement du piquet litigieux, situé à un endroit où la piste était rétrécie, et retenu que la
probabilité de survenance de chocs, objectivement non négligeable, avait été sous-estimée par
l'exploitant du domaine skiable qui avait omis de matelasser le piquet ; qu'ayant, en outre retenu que
rien n'établissait que la skieuse aurait adopté, lors du choc comme dans le moment qui l'a précédé, un
comportement imprudent ou inadapté au regard des circonstances, la cour d'appel a pu en déduire
que l'exploitant avait manqué à son obligation ;
Condamne les sociétés Méribel Alpina et Axa France IARD aux dépens (…)
Réf : QUIDECOIFFE