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Droit – 1GA2 – BTS Lycées Les orangers

Chapitre 4 : Les obligations et les contrats


I- Les obligations
A- La notion d’obligation

Document : c’est quoi une obligation en droit

Le premier travail consiste à préciser le sens du terme « obligation ». Le législateur ne le définit pas. Après
avoir traité les personnes et les biens, le code civil étudie « Les différentes manières dont on acquiert la
propriété » autrement dit « Les sources d’obligations ».

Le droit des obligations implique une relation juridique entre des personnes. De manière plus technique, on
appelle « obligation » ou « droit de créance » ou encore « droit personnel », le lien de droit par lequel une
personne, le débiteur, est tenue de fournir à une autre personne, le créancier, une prestation et
inversement par lequel, le créancier peut exiger le débiteur à fournir une prestation.

Le droit personnel est opposé au droit réel. Pour expliquer, prenons l’exemple de Choumicha. Choumicha et
son amie prennent une consommation et un repas au restaurant. Les deux femmes découvrent que le sucre
est enveloppé d’un papier sur lequel est imprimée une photo de Choumicha. Dans cet exemple, plusieurs
personnes sont des sujets de droit : Le restaurateur, Choumicha et son amie et la société qui produit le
sucre.

Il faut ici distinguer deux situations : le contrat de restauration d’une part et la photo publiée à l’insu de
Choumicha, d’autre part. Le restaurateur a l’obligation de servir ce qui a été commandé. Il s’est engagé sur
une obligation. S’il ne le fait pas, les deux dames sont en mesure de l’exiger.

Dans le terme obligation, on trouve une relation de réciprocité sur un même terme : ici, la commande du
repas. L’un doit – le débiteur –, l’autre exige – le créancier. On peut d’ailleurs rajouter que le restaurateur
est lui aussi à son tour créancier de l’obligation de paiement. Les rôles sont en quelque sorte inversés. Mais
dans ce cas, il s’agit d’une autre obligation.

Dans la seconde situation, la société qui exploite le sucre aurait dû s’assurer de son droit de publier l’image.
Elle doit réparer son insuffisance qui a entraîné un dommage subi par Choumicha, en situation de
créancière.

Les obligations peuvent aussi avoir pour origine la loi : les impôts doivent être payés par le contribuable,
décision ayant été adoptée au Parlement lors du vote du budget ; ou par un devoir de conscience, comme le
respect par les enfants de leurs parents. Dans ce cas, les dispositions légales sont applicables. Les personnes
peuvent aussi créer des obligations sur leur propre initiative. C’est d’ailleurs ce point qui va mériter notre
attention dans ce cours.

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T.A.F :
1- Relever la définition de la notion d’obligation

2- Quelle est la distinction entre le droit réel et le droit personnel

3- Citer les obligations de restaurateur et celles de Choumicha et son amie

4- Citer l’obligation de la société qui exploite le sucre envers Choumicha

5- Nommer les sources d’obligation

B- Classification des obligations

a- En fonction de leurs sources

L’article 1 du DOC stipule que : « les obligations dérivent des conventions, des autres déclarations
de volonté, des quasi contrats, des délits et quasi délits ».

 les conventions/ les contrats

C’est un accord de volonté, destiné à produire des effets de droit, des engagements.

Ex : Contrat de travail, contrat de vente, contrat de location…

 Les autres déclarations de volonté

Il s’agit ici des obligations naissant de l’émanation d’une seule volonté. Il s’agit d’une déclaration
unilatérale de volonté. Ex : Le testament.

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 Les quasis contrats

Il s’agit ici de certains événements qui vont donner naissance à des obligations sans qu’il y ‘ait à la
base un accord de volonté.

Ex : L’enrichissement sans cause. C’est à dire, au moment de l’immatriculation d’un terrain et suite
à une erreur dans l’écriture du nom de l’intéressé, une personne étrangère se voit attribuer un terrain
qui devait devenir à une autre personne. Cette personne étrangère va s’enrichir et l’autre va
s’appauvrir. Cette enrichissement sans cause va créer une obligation = L’enrichi doit restituer le
terrain.

A la base de cette obligation, il y’a pas un accord de volonté, mais il y a une idée de justice.

 Les délits et quasis délits

Le délit = un fait volontaire et illicite (coup et blessure volontaire)

Ex : Un accident de circulation causé exprès pour blesser un passant.

Le quasi délit = un fait involontaire et illicite (provoquer des blessures par imprudence).

Ex : Un accident causé parce qu’un pneu neuf s’est éclaté.

Dans les deux cas, il y a une obligation qui prend naissance pour réparer le dommage causé, et ce
même s’il n y a pas à la base un accord de volonté.

b- En fonction de leurs objets

 L’obligation de donner

C’est l’obligation de transférer la propriété d’un bien. Ex : La vente d’une voiture

 L’obligation de faire

C’est l’obligation d’appliquer un acte, une action. Ex : Exécution d’un travail

 L’obligation de ne pas faire.

C’est une abstention à faire une chose ou un acte. Ex : Obligation de ne pas commercer la drogue.

c- En fonction de leurs effets

 Obligation de moyen

C’est une obligation par laquelle un débiteur s’engage envers son créancier de faire son mieux,
d’être prudent et attentif pour essayer d’obtenir un résultat, mais sans être tenu d’atteindre ce
résultat.

Ex : Médecin et son malade.

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 Obligation de résultat

C’est une obligation qui a pour objet un résultat bien déterminé, le débiteur serait responsable s’il
n’a atteint pas le résultat promis.

Si le résultat n’est pas obtenu, le débiteur est considéré comme n’ayant pas exécuté son obligation.

Ex : Chauffeur de taxi et son client.

d- L’extinction de l’obligation

Une obligation est éteinte lorsque le lien entre le débiteur et le créancier disparaît. C'est-à-dire que
le créancier n’a plus le droit de demander au débiteur l’exécution de l’obligation.

L’extinction peut être réalisée dans deux cas :

 Le paiement

C’est le règlement d’une somme d’argent ou la réalisation de la prestation par le débiteur.

Ex : Le paiement par un fournisseur consiste à livrer la marchandise au client.

 La compensation

C’est l’opération qui permet d’éteindre 2 créances réciproques jusqu’à concurrence de la plus faible.

Ex : Un commerçant (A) a vendu 1 600 dh de marchandise à son client (B), en même temps ce
client (B) est un mécanicien et a effectué des réparations à la voiture du commerçant (A) pour une
valeur de 2 000 dh.

A = débiteur Créance = 2 000 dh B = créancier

A = créancier Créance = 1 600 dh B = débiteur

Après compensation le client B a toujours une créance de 400dh sur A. C-à-d : A doit verser 400dh
à B.

e- Extinction sans exécution : la remise de la dette.

C’est l’acte par lequel le créancier renonce à exiger une partie ou la totalité de la dette. Il renonce
son droit de créance et libère ainsi le débiteur de son obligation. On parle alors de la remise de la
dette.

Ex : un client a de graves problèmes financiers à l’échéance. Son fournisseur décide volontairement


de le libérer de sa dette (totalité ou partie).

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Applications :
Exercice 1 : Considérons la reconnaissance de la dette suivante :
Je soussigné, M. MOUSSAOUI SAAD, domicilié 26, rue Idriss 1er, Salé, reconnait avoir reçu
de M. MOUFDI Mohamed, commerçant, la somme de 45000 dh à titre de prêt non producteur
d’intérêt, j'engage à lui rembourser cette somme en 3 ans à raison de 1250 dh par mois.
Fait à Salé le 18/01/2021
Signé : MOUSSAOUI SAAD

TAF : sur la base du document, répondre aux questions suivantes :


1. Identifier le nom du débiteur et du créancier
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
2. Préciser l’obligation de chacune des deux parties
……………………………………………………………………………………………………………………….………………………………
.………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

A) Citer les types de la preuve d’une obligation………………………………………………………….......................


……………………………………………………………………………………………………………………………………………………

B) Si M. MOUSSAOUI refuse de rembourser l’emprunt, quelle sera la preuve à évoquer par M.


MOUFDI auprès du tribunal ? Justifier la réponse
……………………………………………………………………………………………………………………………………………….………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………….………………

Exercice 2 : Déterminez la source de l'obligation dans les situations ci-après:


- Un entrepreneur a remis une soumission pour réaliser une route

……………………………………………………………………………………………………………………………………………….…

- Une ardoise se détache de ma toiture et blesse un passant

……………………………………………………………………………………………………………………………………………….…

- Un développeur web a divulgué le sucré professionnel

……………………………………………………………………………………………………………………………………………….

- L'entreprise Mac doit payer une somme de 7000 dh à l'administration fiscale

……………………………………………………………………………………………………………………………………………….…

- Une personne partie en vacances, le toit de sa maison s'écroule son voisin va prendre en
charge les réparations

…………………………………………………………………………………………………………………………………………

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Exercice3 : Complétez le tableau ci-après en mettant une croix devant les colonnes
correspondantes

Situations Obligations
Donner Faire Ne pas faire Moyens Résultat
Ne pas klaxonner auprès les hôpitaux
Payer la facture d'électricité
Créer un site web pour la société X
Transporter des ordinateurs
Assurer le client contre les risques
Réaliser une opération pour un patient

Exercice 4 : Indiquer le mode d’extinction d’obligations des divers cas donnés en annexe suivant :

Modes d’extinction des obligations


Les cas Par exécution Sans exéction
Paiement Compensation Cas de la remise de la
dette
Le supermarché ‘’TASSILA’’ doit 7500 dhs à M.
Kamal, notaire. Ce dernier a accepté en contrepartie
un bon d’achat du meme montant.
L’entreprise « FEDALA » règle par chèque bancaire
son fournisseur Alami pour un achat de 3000 dhs de
marchandises
L’entreprise ‘’MEHDIA’’ renonce à sa créance de
1200 dhs sur son client Hamdi, qui est en difficulté
finanacière

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II- Les contrats


Mise en situation:

« M.Tazi » souscrit une police d’assurance n° 6123 contre incendie, pour un immeuble de 5 étages
à la compagnie d’assurance SAHAM. Cette dernière dégage sa responsabilité en cas de force
majeur. Le paiement de la prime se fera le 21 juin 2019

Document 1 : …………………………………………………………………

Nous soussignés, compagnie d’assurance…………….…………..d’une part et……………….…....d’autre


part, somme liés par la police d’assurance n° ………….………. relative aux objets suivants :
……………………………………… La police souscrite concerne le risque suivant : ....................................

Le remboursement en cas de sinistre s’effectuera selon les conditions suivantes : l’assureur verse
à l’assuré une indemnité. Le paiement de la prime par l’assuré se fera le………..…………... de chaque
année.

Fait à Rabat le 21/ 06/ 2019

Lu et approuvé Lu et approuvé

Assuré Assureur

T.A.F :

1/ A l’aide de l’exemple ci-dessus, complétez le document 1?


2/ Donnez un titre au document 1 ?
3/ Relevez les sujets de droits ? Déterminez leurs obligations ?
4/ Quelle est l’utilité de la signature des parties ?
5/ Comment peut-on définir un contrat

Corrigé :
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………………………………………………………………………………….……………………………………………………………………
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A- Définition
L’article 1101 du code civil définit le contrat
comme : « …………………………………………………………………………….............................................................
.......................................…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………… »

Le contrat suppose ainsi l’engagement d’une personne envers une autre, d’un débiteur envers un
créancier, c'est-à-dire deux personnes dont les intérêts sont généralement concurrents.

L’objet du contrat est le plus vaste possible ; il consiste en une certaine prestation :

- ………………………………………… : signifie un transfert de la propriété.


- ………………………………………… : c'est-à-dire accomplir une prestation positive (construire,
réparer…)

- ………………………………………… : s’obliger à une abstention (obligation de non concurrence par


exemple)

Application :
ENCADRE 3 : L’OBLIGATION CONTRACTUELLE DANS LE DOC MAROCAIN

ARTICLE 230 : Les obligations contractuelles valablement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les
ont faites, et ne peuvent être révoquées que de leur consentement mutuel ou dans les cas prévus
par la loi.

ARTICLE 231 : Tout engagement doit être exécuté de bonne foi et oblige, non seulement à ce qui y
est exprimé, mais encore à toutes les suites que la loi, l'usage ou l'équité donnent à l'obligation
d'après sa nature.
ARTICLE 259 DU DOC MAROCAIN : Lorsque le débiteur est en demeure le créancier a le droit de
contraindre le débiteur à accomplir l'obligation, si l'exécution en est possible ; à défaut, il peut
demander la résolution du contrat, ainsi que les dommages-intérêts dans les deux cas. Lorsque
l'exécution n'est plus possible qu'en partie, le créancier peut demander, soit l'exécution du
contrat, pour la partie qui est encore possible, soit la résolution du contrat, avec dommages-
intérêts dans les deux cas. (…) La résolution du contrat n'a pas lieu de plein droit, mais doit être
prononcée en justice.

T.A.F
1- Selon les articles 230 et 231 du DOC est ce que les contractants ont le choix d’exécuter ou pas
leurs obligations après la conclusion d’un contrat ? Justifier

2- Quand le débiteur se trouve incapable d’honorer son engagement contractuel comment la loi a
protégé le créancier ?

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Corrigé :

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Classification des contrats :


La classification répond à un besoin utile pour connaître le régime juridique ; une fois le
contrat identifié il pourra être rangé dans une catégorie préétablie avec ce que cela implique en
termes de modes création, d’application, de répercussions et par voie de conséquences
d’obligations.
Trois classifications principales sont proposées par la doctrine ou par le code civil lui-même :
1) Classification selon le mode de formation du contrat :
 Les contrats consensuels :
Constituent la règle générale, car le contrat se forme normalement par le seul accord des volontés
sur le contenu.
 Les contrats d’adhésion :
Correspondent aux cas où une partie rédige le texte du contrat et l’autre partie adhère aux
dispositions du contrat sans qu’elle puisse y apporter des modifications.
Ex : contrat d’assurance.
 Les contrats solennels :
Correspond à un type de contrat dont la trace écrite est requise pour la validité du contrat. Ex :
contrat de mariage, vente d’un immeuble…
 Les contrats réels :
Il s’agit des contrats dont la formation est subordonnée non seulement à l’échange de
consentement, mais en outre à la remise d’une chose. Ex : contrat de crédit.

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2) Classification selon le contenu du contrat :


1ére catégorie : degré de réciprocité de prestation
 Les contrats synallagmatiques ou bilatéraux :
Un contrat est synallagmatique ou bilatéral, lorsque les contractants s’obligent réciproquement les
uns envers les autres. Ex : le vendeur ne s’engage à livrer la chose que parce que l’acheteur
s’oblige à lui en payer le prix.
 Les contrats unilatéraux :
Un contrat est unilatéral lorsqu’un seul des contractants est tenu d’obligation. Cela n’empêche
que le consentement des parties est requis. Ex : contrat de donation.
2éme catégorie : existence de contre partie
 Les contrats à titre gratuit :
Sa caractéristique principale est l’inexistence de contrepartie économique. Ex : Contrat de
donation.
 Les contrats à titre onéreux :
Contrairement au contrat à titre gratuit, les contrats à titre onéreux impliquent nécessairement
une contrepartie économique. Ex : contrat de vente.
3éme catégorie : Degré de précision de la valeur de la prestation

 Les contrats commutatifs :


Dans les contrats commutatifs il y a une contrepartie déterminée (le prix de vente par exemple),
même si ce prix ne correspond pas forcément à la valeur objective du bien de la contre-prestation.
 Les contrats aléatoires :
Dans les contrats aléatoires, la contrepartie existe mais ne peut être déterminée lors de la
conclusion du contrat. Ex : contrat d’assurance où l’indemnisation est exclue s’il n’y a pas d’aléa.
3) Classification selon de mode d’exécution du contrat :
 Contrats à exécution instantanée :
Les obligations peuvent être accomplies en une seule fois (vente au comptant par exemple).
 Contrats à exécution successive ou contrats successifs :
Les obligations sont échelonnées dans le temps ; elles englobent à leur tour :
- Les contrats à durée déterminée
- Les contrats à durée indéterminée

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Application:
Fatima vient de passer son examen de BTS avec succès et a obtenu, un contrat de travail à durée
déterminée dans une entreprise d’informatique spécialisée dans la création de sites Internet. Le contrat ne
débutera qu’au début du mois d’août.

Extrait du contrat de travail :


Entre d’ une part, la société CREANET, représentée par M.HILLALI Mohammed, agissant en qualité de
directeur des Ressources humaines. Et d’autre part Mlle SLIMANI Fatima, demeurant 46 ; rue Assalam,
73000 Dakhla.
Il a été convenu ce qui suit :
Art.1- Objet du contrat : MLLE SLIMANI RECONNAIT être engagée à partir du 01.O8.2019 en qualité de
programmatrice pour six mois en remplacement de Mme BENANI. Le contrat prendra fin au retour de
celle-ci. …/…
Art. 4- Rémunération : MLLE SLIMANI recevra une rémunération de 3500DHS pour une durée
hebdomadaire de 35 heures. En fin de contrat, Mlle SLIMANI aura droit à une indemnité égale à 6% de la
rémunération totale brute …/…
Elle reconnait par ailleurs être soumise aux dispositions du règlement intérieur de l’établissement et de la
convention collective et /ou de l’accord collectif applicable dont elle a pris connaissance.

Fait à Dakhla, le 25.06.2019.


Lu et approuvé Lu et approuvé

Mlle SLIMANI Fatima M.HILLALI Mohammed

T.A.F :
1. Déterminer les sujets de droit dans cet extrait du contrat.
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2. Déterminer les obligations des parties contractantes


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……….………………………………………………………………………………………………………………………………………………

3. Caractériser le contrat
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4. Mme BENANI a demandée de prolonger son congé sans solde de un mois de plus, pour cette raison
le DRH M. HILLALI a demandé à Mlle Fatima de rester pour travailler un mois de plus. Fatima a
acceptée sans qu’il y’ait une modification du contrat. A la fin du septième mois Fatima a été surpris
de ne pas recevoir sans salaire de dernier mois. elle a porté plainte chez le DRH ce dernier a refusé
de rembourser son dernier salaire en justifiant que son contrat est déjà terminé un mois avant.
a- D’après l’extrait du contrat du travail est-ce que le DRH a raison de ne pas verser le salaire
de dernier mois à Fatima ?
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……….………………………………………………………………………………………………………………………………………………
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b- A votre avis comment Fatima peut obtenir ces droits ?


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c- Quand le DRH a demandé de prolongé la durée de travail, Fatima que devrait-elle faire ?
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B- Les conditions générales de formation et de validité des contrats


Le contrat est une convention. Il est né de l'accord des volontés des cocontractants. Mais il n'est
source d'obligations que s'il a été « légalement formé ». La loi donne les conditions de sa
formation et de sa validité. Leur absence est sanctionnée par la nullité du contrat.

1- Le consentement ou l’accord des volontés

Document1 : le consentement de la partie qui s'oblige

Le consentement manifeste la volonté de contracter chacune des parties. Encore faut-il que cette volonté
soit « juridiquement correcte. »

- L'offre (ou pollicitation) est la manifestation de volonté de celui qui propose la conclusion du contrat. Elle
peut être adressée à une personne déterminée ou au public.

Un démarcheur qui vient à domicile proposer au propriétaire d'une maison l'installation d'un système de
protection contre le vol par vidéosurveillance, et assortit sa proposition de la fourniture éventuelle d'un
devis après étude des lieux, présente une offre à une personne déterminée. Les dépliants publicitaires
déposés dans les boîtes aux lettres, comportant « l'image » des produits proposés à la vente, leur
description et leur prix, les encarts publicitaires d'un journal, constituent des offres au public.

- L'acceptation est la manifestation de volonté par laquelle le destinataire de l'offre adhère à la proposition
qui lui est faite. C'est à ce moment que se forme le contrat, sauf s'il est réel.

- Offre et acceptation peuvent être tacites ou expresses.


L'offre ou l'acceptation expresse résulte de tout geste ou tout acte qui exprime clairement la volonté de son
auteur. Compte tenu des usages, offres et acceptations qui pouvaient être considérées comme tacites
prennent le caractère d'offres et d'acceptations expresses : l'exposition de marchandises en vitrine en
indiquant leur prix, des guichets ouverts dans une gare et un train à quai, un taxi en « station »...
constituent des offres expresses adressées au public ; charger des marchandises dans un caddie et passer
à la caisse, monter dans le taxi, acheter un billet... constituent des acceptations expresses.
Le silence ne vaut pas consentement, sauf lorsqu'il est entouré de circonstances particulières : lorsque
les parties sont en relation d'affaires, ou en matière de contrats succes sifs arrivés à expiration (tacite
reconduction).
En ce qui concerne la connaissance de l’acceptation, deux théories s’opposent :
 La théorie de l’émission : le contrat est conclu dès que l’acceptant a émis son acceptation.
 La théorie de la réception : le contrat est conclu lorsque l’offrant a eu connaissance de
l’acceptation.
Il n’y a pas d’arrêt de principe réglant la question. Selon la matière, les juges appliqueront l’une ou
l’autre des théories, avec une petite préférence apparemment pour la théorie de l ’émission.

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T.A.F :

1- A partie du document1 définir la notion du consentement


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2- Quels sont les composantes du consentement


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3- Que veut dire l’offre est comment se manifeste-t-elle


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4- Relever des exemples de l’offre citée dans le document


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5- A quoi consiste l’expression de l’acceptation


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6- Quelle forme peut prendre l’offre et l’acceptation ? Relever des exemples du document
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7- Relever et expliquer les deux théories d’acceptation


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Vices du consentement :
Le consentement ou bien la volonté des parties doit être « juridiquement correcte », Elle doit être
éclairée et libre. Si l'une des parties n'a pas décidé en pleine connaissance de cause, ou si elle a
subi une pression, son consentement est vicié. Dans ce cas en distingue trois vices de
consentement l’erreur, le dol et la violence.
a- L’erreur

Document2 : L'erreur est un vice du consentement :


Il y a erreur lorsque l’une des parties s’est trompée sur l’un des éléments essentiels du contrat. Cette
partie peut ainsi revenir sur son engagement si l’erreur porte sur :
➜ Une qualité substantielle de la chose échangée, c’est-à-dire une qualité fondamentale qui a motivé
la signature du contrat (par exemple, l’authenticité d’une œuvre d’art);
➜ La nature du contrat. Il y a ainsi erreur lorsque l’une des parties pensait vendre sa maison, alors que
l’autre croyait la louer ;
➜ Les qualités de l’autre partie, si ces qualités sont déterminantes pour le contrat par exemple, erreur
sur les qualifications d’un candidat pour un contrat de travail ou bien un employeur qui embauche un
salarié étranger en croyant que celui-ci est en situation régulière à l'égard du marché du travail,
commet une erreur sur la personne du cocontractant.
En revanche, l’erreur sur la valeur de la chose échangée, sur une qualité accessoire de cette chose ou
sur les motifs qui ont poussé la partie à s’engager ne lui permettent pas de revenir sur son
engagement. Il en est de même pour l’erreur inexcusable, c’est-à-dire l’erreur facile à éviter, due à un
défaut de vigilance.

T.A.F :
1- Comment la loi a défini l’erreur ?
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…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

2- Dans un contrat et selon la loi l’erreur peut porter sur combien d’éléments ? Lesquels ?
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…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
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3- Expliquer le paragraphe souligné


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b- Le dol

Document3 : Le dol : un vice du consentement sanctionné par la nullité du contrat

Le code civil définit le dol comme une manœuvre frauduleuse visant à obtenir le consentement du
cocontractant. La manœuvre peut consister en une action ou une abstention :
-Un stratagème utilisé par le contractant pour tromper l'autre partie.
- Un mensonge proféré pour inciter le cocontractant à consentir au contrat.
- Le silence intentionnel du contractant en vue de dissimuler une information qu'il sait essentielle pour
l'autre partie. Cette manœuvre constitue une réticence dolosive.
Le dol est sanctionné par le juge par la nullité du contrat. Dans le cadre d'une vente, la nullité implique le
remboursement du prix d'achat par le vendeur et la restitution de la marchandise par l'acheteur.
Seul le juge peut annuler le contrat. La partie trompée par les manœuvres dolosives de son cocontractant
doit prouver les 3 éléments du dol :
1° La manœuvre dolosive : un stratagème, un mensonge ou le silence du contractant sur une
caractéristique déterminante du contrat.
2° L'intention du contractant de tromper l'autre partie en vue d'obtenir son consentement, alors
qu'il n'aurait pas conclu le contrat en l'absence de la manœuvre dolosive.
3° L'erreur du cocontractant, provoquée par le dol. Sur le terrain du dol, toutes les erreurs sont admises
pour entraîner la nullité du contrat.
Si la victime du dol a subi un préjudice, elle peut également demander l'octroi de dommages et intérêts à
titre d'indemnisation.

T.A.F :
1- Relever la définition du dol
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
2- Quelle est la conséquence juridique du dol
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
3- Donner des exemples du dol pour les 3 cas précité dans le document
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
4- Comment prouver un cas du dol
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Application1 :
Identifier et expliquer pour chacune des situations ci-après s’il s’agit des cas du dol ou pas
1) J'ai acheté une TV d'occasion à un particulier. Nous n'avons pas évoqué le bon état de
fonctionnement de l'appareil, et il s'avère que l'image saute. Puis-je me faire rembourser ?
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2) J'ai acheté une peinture dans une brocante. Le brocanteur m'a assuré qu'il s'agissait d'un
original, il s'avère en fin de compte que c'est une copie. Puis-je obtenir une réduction du
prix de vente ?

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………..………………………………………………………………………………………………………………………………………………

3) Un agent immobilier m'a vendu une maison, sans me préciser qu'elle avait déjà été
inondée plusieurs fois. Je viens de le découvrir, puis-je demander la nullité de la vente
immobilière ?

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………..……………………………………………………………………………………………………………………………………………

c- La violence

Document4 : la violence une cause d’annulation du contrat


Il y a violence lorsque le consentement a été donné sous la contrainte. La violence peut être physique
(par exemple, main tenue lors de la signature du contrat) ou morale (chantage, menaces, etc.). Elle peut
être exercée sur la partie que l’on veut forcer, ou sur un membre de sa famille ou un proche. Les
tribunaux considèrent qu’il y a également violence lorsque l’une partie exploite abusivement la situation
de précarité financière de son partenaire pour le pousser à signer (violence dite « économique »).
Lorsqu'il s'agit d'annuler un contrat pour violence, les tribunaux sont tenus de prendre en considération
l'âge, le sexe et la condition de la personne qui en est victime. Ainsi, des actes d'intimidation, de
pression ou de harcèlement seront d'autant plus facilement considérés comme causes de violence s'ils
sont exercés sur une personne âgée ou affaiblie par la maladie

T.A.F
1- Pourquoi la loi a considéré la violence comme un vice du consentement
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2- Quelles sont les types des violences précitées dans le document


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3- Quelles sont les éléments que les tribunaux prendre en considération dans le cas de la violence
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Application2 :
Prenons l’exemple de Mr Ahmed :
Au moment de lui remettre le chèque correspondant aux dommages-intérêts qu'il a obtenus, un avocat
exige de son client des honoraires supplémentaires. C'est un avocat de grande notoriété, et la scène se
déroule dans le cadre habituel de son cabinet de travail. Le client est un jeune homme de 28 ans, grand
infirme, dans un état de santé déficient, inexpérimenté en affaires et ému à l'idée de recevoir une
importante indemnisation. De surcroît, il se trouve en état de moindre résistance en raison du besoin qu'il
a de recevoir rapidement des dommages-intérêts.
T.A.F
Après avoir étudié la situation de Ahmed, à votre avis est ce qu’il s’agit d’une situation de violence ?
Justifier votre réponse

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2- La capacité

La capacité est l'aptitude à être sujet de droits et d'obligations et à les exercer. La capacité est la
règle, et l'incapacité l'exception. Sont privés de la capacité d'exercer leurs droits :
- les mineurs non émancipés ;
- les incapables majeurs.
La majorité est fixée à 18 ans. L'émancipation est possible à partir de 16 ans.
Les mineurs non émancipés sont représentés dans les actes juridiques par leurs parents
(administration légale) ou par le tuteur si les deux parents sont décédés (régime de la tutelle). Les
majeurs incapables sont représentés par un tuteur ou assistés d'un curateur.

3- L'objet
« Tout contrat a pour objet une chose qu'une partie s'oblige à donner, ou qu'une partie s'oblige à
faire ou à ne pas faire. »
C'est donc la prestation que doit fournir chaque contractant : ce qu'il doit donner, faire ou ne pas
faire. Les caractères de l'objet diffèrent selon la nature de l'obligation :

Obligation de donner : la chose qui en est l’objet doit


- exister (on ne peut donner ce qui n’existe pas, mais ce peut être une chose future - immeuble
à construire)
- être déterminée ou déterminable (pour une chose, son espèce et sa quantité doivent être
précisées)
- être dans le commerce (le corps humain par exemple est hors commerce)

Obligation de faire ou de ne pas faire : la prestation qui en est l’objet doit être
- possible
- déterminée dans sa nature et sa durée
- licite

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4- La cause :
Sommairement c’est le « pourquoi » de l’engagement, le but poursuivi par les parties ; la cause
est régit par le code civil elle repose sur deux éléments majeurs :

- La cause licite de l’obligation


- L’obligation sans cause ou sur une fausse cause, ou sur une cause illicite, ne peut avoir
aucun effet
Une cause est illicite lorsqu’elle est « prohibée par la loi, quand elle est contraire aux bonnes
mœurs ou à l’ordre public »

Un contrat n’est donc valable que si les obligations qu’il engendre ont une cause et si cette
cause est licite.

Application3:

Monsieur BENANI, amateur d'impressionnisme et de fauvisme et ayant bénéficié d’un héritage


considérable après le décès de son grand père, souhaite acquérir un tableau pour habiller les murs
de la demeure dont il a également hérité.

C’est ainsi qu'il cède pour un tableau d'Edgar Degas, le vendeur lui ayant certifié l'authenticité de
l’œuvre, certificat à l'appui. Toutefois, quelques mois après la vente et alors qu’il avait repris
contact avec un vieil ami de lycée, aujourd’hui expert en art, ce dernier lui a laissé entendre que
son œuvre loin d’être un authentique Degas et n'est rien d'autre qu’une copie factice.

Furieux de cette mascarade, monsieur BENANI vient vous consulter bien décidé à obtenir
l'annulation du contrat de vente et la répétition de la somme versée.

Peut-il obtenir la nullité du contrat ? Si oui sur quel(s) fondement(s)?

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D. Nullité des contrats


La violation de l’une des conditions de validité des contrats est sanctionnée par la nullité du
contrat.
Cette nullité est soit relative ou absolue.

1. Types de nullité
 Nullité relative : La nullité est relative dans le cas où les intérêts privés sont violés par l’un
des vices de consentement. Elle est invoquée par l’une des parties (le contractant lésée). Délai de
prescription 5 ans.

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 Nullité absolue : La nullité est absolue lorsque le motif est très grave et touche à une
prescription de la loi fondée sur l’intérêt public. Elle est invoquée par tout intéressé. Délai de
prescription 30 ans. Ex : contrat qui porte sur le commerce de la drogue.

2. L’effet de nullité
Dès que la nullité est prononcée par le juge, il n’y a plus de contrat ni d’obligations contractuelles.
La nullité est rétroactive lorsqu’il faut remettre les choses dans l’état où elles étaient avant la
signature du contrat.

Pour un contrat de vente d’une voiture, la nullité exige la restitution de l’argent à l’acheteur et la
voiture au vendeur. La rétroactivité n’est pas possible pour les contrats à exécution successive,
comme le contrat du travail, de location…

E. Les effets des contrats et responsabilité contractuelle


Le contrat est une loi entre les contractants, il doit être donc exécuté par les deux parties.
Lorsqu’une partie n’a pas exécuté ses obligations, l’autre partie peut recourir à la justice qui va
forcer le débiteur à respecter ses obligations (de donner, de faire ou de ne pas faire).

1. Les effets des contrats


L’article 230 du DOC annonce « Les conventions n’ont d’effets que contre les parties
contractées ». Elles ne nuisent point aux autres.
a- Les effets du contrat à l’égard des parties
Les parties du contrat doivent chacune exécuté ses obligations.
b- Les effets du contrat à l’égard du juge
Au cas d’un conflit, le juge doit assurer l’exécution du contrat et ne peut jamais modifier son
contenu.
c- Les effets du contrat à l’égard des tiers
Les tiers sont des personnes totalement étrangères à la conclusion d’un contrat. Le contrat ne
peut, donc, produire vis-à-vis de ces personnes aucun effet positif ou négatif. Exception faite des
ayants cause : personnes qui tiennent droit d’une autre personne (les héritiers essentiellement) et
aux contrats dans lesquels une partie charge l’autre à donner, faire ou ne pas faire une chose au
profit d’un tiers désigné dans le contrat.

2. La responsabilité contractuelle
a- Exemple :
Ali a conclu un contrat avec Farid chauffeur, afin de lui transporter des marchandises de Berrechid
à Rabat. En signant ce contrat, Farid s’engage à livrer les marchandises en bon état dans deux
jours. Mais, les marchandises ne sont livrées qu’après 15 jours et dans un mauvais état.
T.A.F :
1- Citer les obligations des parties
2- Farid a-t-il honoré son engagement contractuel ? Justifier
3- Comment Ali peut obtenir ses droits ?

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b- Définition :
Lorsqu’une partie du contrat (débiteur) n’exécute pas ses obligations, elle commet une faute qui
cause un préjudice à l’autre partie (créancier). Donc, le débiteur est considéré responsable de la
non-exécution. Et puisqu’il y a un contrat entre les deux parties, on parle de responsabilité
contractuelle.

On distingue quatre éléments de la responsabilité contractuelle :


 Le contrat,
 la faute commise,
 le préjudice subi,
 le lien de causalité entre la faute et le préjudice.

c- Les modes de réparation :


Pour obtenir la réparation du préjudice subi, le créancier doit au préalable adresser au débiteur une mise
en demeure par laquelle il réclame des dommages-intérêts
Les dommages-intérêts peuvent être :
 Compensatoires : ils consistent à réparer le dommage provenant de l’inexécution du contrat.
 Moratoires : ils consistent à réparer le retard dans l’exécution

d- L’exonération de la responsabilité contractuelle :

Dans certains cas bien précis, le débiteur peut être exonéré de sa responsabilité contractuelle.

Article 268 du DOC : « Il n’y a lieu à aucun dommages-intérêts, lorsque le débiteur justifie que l’inexécution
ou que le retard provient d’une cause qui ne peut lui être imputée, telle que la force majeure, le cas fortuit
ou la demeure du créancier »

T.A.F :
1- Relever et expliquer d’après cet article, les événements qui peuvent exonérer le débiteur de sa
responsabilité contractuelle.
2- Citer d’autres cas susceptibles de produire le même effet
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