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Un manquement contractuel
La preuve du manquement.
La responsabilité contractuelle suppose qu’une partie a commis une faute contractuelle,
c’est-à-dire qu’elle n’a pas respecté ses obligations, le manquement porte non seulement sur
ce qui est expressément dit par le contrat mais également sur les obligations inhérentes au
contrat même si elles ne sont pas expressément mentionnées. Exemple : obligation de
sécurité, d’information.
Si l’obligation constitue une obligation de moyen, il est nécessaire d’établir que le débiteur
n’a pas mis en œuvre tous les moyens nécessaires pour procurer satisfaction à son créancier. Il
n’est possible d’engager la responsabilité du débiteur que si l’on prouve que tous les moyens
nécessaires n’ont pas été mis en œuvre. Afin d’apprécier le comportement du débiteur, on se
réfère au comportement d’un individu raisonnable placé dans cette situation.
Si l’obligation constitue une obligation de résultat, il appartient au débiteur de fournir le
résultat attendu. La seule preuve que le résultat n’a pas été atteint suffit pour engager la
responsabilité du débiteur.
La gravité du manquement
Il existe différents types de fautes :
- La faute intentionnelle : faute qui comporte la volonté, volonté de commettre l’acte
dommageable mais aussi de causer le dommage lui-même. Elle exclue toutes
assurances.
- La faute inexcusable : faute volontaire d’une extrême gravité, caractérisé non pas par
la volonté de causer le dommage mais par la conscience de sa probabilité. Elle est
invoquée en particulier en matière d’accident du travail, d’accident de la circulation,
ou bien encore d’un transport de marchandise.
- La faute dolosive : faute qui implique la volonté délibérée de méconnaitre son
obligation sans nécessairement vouloir causer un dommage.
- La cause lourde : faute qui, sans que la preuve d’une volonté délibérée soit rapporté,
manifeste l’inaptitude de son auteur à assumer la mission dont il est chargé. La faute
lourde n’est pas nécessairement consciente. Elle peut résulter d’une négligence grave
ou d’une erreur grossière. Exemple : le banquier qui ouvre un coffre-fort sans vérifier
l’identité de son client.
- La faute simple : faute moyenne qui n’est ni spécialement grave, ni spécialement
légère.
L’origine du manquement
La faute peut être personnelle, elle peut aussi être implicable au fait d’autrui ou au fait des
choses.
Un dommage
Un lien de
causalité
Le créancier ne peut demander réparation que des dommages et intérêts qui sont « une
suite directe et immédiate de l’inexécution de la convention. Le débiteur doit réparation du
dommage qui sans sa faute ne se serait pas immédiatement réalisée. En revanche, il ne doit
pas la réparation des conséquences indirectes de sa faute.
En pratique, il extrêmement difficile de déterminer ce qui constitue une suite directe et
immédiate d’un manquement et ce qui n’en constitue qu’une suite indirecte. Il s’agit d’une
question de fait qui relève du pouvoir souverain du juge Dufond.
Le fait de la victime
Le débiteur est libéré de ses engagement lorsque le fait de la victime présente les caractères
d’un évènement de force majeure. Le fait de la victime est extérieur, irrésistible, imprévisible
et constitue la cause exclusive du dommage.
Le fait du tiers
Le débiteur est également libéré de ses engagements lorsqu’il présente les caractéristiques de
la force majeure à savoir qu’il est extérieur, irrésistible et imprévisible.
Si la réparation en nature n’est pas possible, la sanction de l’inexécution sera alors ordonnée
sous forme de dommages & intérêts, il s’agit d’une réparation en équivalent.
La réparation en équivalent
Elle doit être intégrale et doit permettre de compenser la totalité du préjudice subi par le
créancier. Elle peut donc inclure :
Le préjudice moral
Le gain manqué
La perte suivie
Le préjudice futur dès lors qu’il est direct et certain
Les dommages & intérêts seront calculés à la date du jugement définitif ordonnant la
condamnation et non à la date de réalisation du préjudice (exemple : 10000L de pétrole perdu
le 1er janvier 1980 car Total n’a pas donné le pétrole)
- La clause ne doit pas avoir pour effet de contredire la portée d’obligation essentielle
souscrite par le débiteur afin de déterminer si une clause contredit une obligation
essentielle, la Cour de cassation invite les juges du fond à procéder à une appréciation
in concreto (exemple : pour les contrats d’assurances -> peut avoir des clauses qui dit
qu’on est plus assuré de rien)
- Les clauses de non-responsabilité sont nulles en cas de fautes dolosives ou de fautes
lourdes, elles manifestent en effet l’inaptitude du débiteur à accomplir sa mission. La
faute lourde s’apprécie au regard du manquement commis par le débiteur & de la
gravité de son comportement. Une faute lourde ne porte pas nécessairement sur une
obligation essentielle du contrat. En revanche, elle suppose la démonstration d’un
comportement gravement défaillant du débiteur (ex : confier un transport à une société
et au lieu de prendre un chauffeur qui a le permis et confie nos affaires à qqun qui n’a
pas le permis ou totalement ivre ou perdu son permis)
- Les clauses de non-responsabilité ne peuvent pas exclure les réparations des
dommages corporels (exemple : ne peut pas avoir un contrat où il est marqué que la
société X ou Y exclut les dommages corporels)
- De nombreuses clauses de non-responsabilité ne sont pas valable dans le cadre de
contrat conclu entre un consommateur et un professionnel, le droit de la conso
comprend en effet de nombreuses disposition qui protège le consommateur (penser à
dire que le contrat est nul parce que contrat entre pro et consommateur).
→ Contrat où l’on doit exécuter les obligations sinon on verse une somme d’argent.
(Cas pratique : sujet d’exam 5) Éric décide finalement d’acheter un voilier… p14)
CHAPITRE 2 : L’EXCEPTION D’INEXECUTION
Définition
En réponse à une partie qui n’exécute pas ces obligations, l’autre partie peut opposer
l’exception d’inexécution, c’est-à-dire refuser d’exécuter la contre prestation prévu au contrat
(ex : si un produit n’est pas livré, l’acheteur peut refuser de payer le prix)
L’exception d’inexécution est le droit de chaque partie à un contrat synallagmatique de
refuser d’exécuter la prestation à laquelle elle est tenue tant qu’elle n’a pas reçue la prestation
qui, lui, est due. L’exception d’inexécution a pour effet de suspendre l’exécution du contrat.
Elle n’a pas pour effet de procéder à la destruction du contrat. Celui-ci reste en vigueur, c’est
une voix de justice privé. Celui qui invoque l’exception d’inexécution le fait de sa propre
autorité sans rescision préalable du juge. Toutefois, si l’exception d’inexécution est soulevée à
tort, l’autre partie peut saisir le juge et solliciter réparation du préjudice subi.
Conditions
De même, l’exception d’inexécution ne peut pas jouer entre 2 personnes qui sont
respectivement créancier à la débitrice de l’autre mais dont les obligations ne sont pas
interdépendantes, notamment, lorsque des conventions distinctes ont été conclu entre les
parties.
De ce fait, l’exception d’inexécution ne joue pas lorsqu’une partie doit exécuter son
obligation avant l’autre. (Ex : le restaurateur est payé à la fin du repas et non avant)
L’inexécution de l’obligation
Pour que l’exception de l’inexécution puisse être invoqué, il faut une inexécution de
l’obligation qui soit relativement grave. L’article 1219 du CC précise que « une partie peut
refuser d’exécuter son obligation alors même que celle-ci est éligible si l’autre partie
n’exécute pas la sienne et si cette inexécution est suffisamment grave ».
L’origine de cette inexécution importe peu, elle peut être imputable à la faute du débiteur ou à
un environnement de force majeure. En revanche, le créancier ne doit pas prendre prétexte
d’une inexécution qui lui serai imputable ou d’une inexécution minime pour refuser
d’exécuter sa propre prestation.
Les effets
Notion de résolution
Lorsque dans un contrat, une partie n’obtient pas satisfaction, elle peut soit forcer
l’inexécution du contrat soit solliciter la résolution du contrat avec, en outre, des dommages et
intérêts en réparation du préjudice que lui cause l’inexécution. Selon l’article 1224 du CC, la
résolution est possible dans plusieurs cas de figure : soit en application d’une clause
résolutoire, soit en cas d’une inexécution suffisamment grave ayant donné lieu à une
notification du créancier au débiteur soit à la suite d’une décision de justice
Conditions de fonds
La résolution suppose une inexécution du contrat c’est-à-dire un défaut d’exécution ou une
mauvaise exécution du contrat. La résolution du contrat peut être prononcé même si
l’inexécution est partielle. Il faut cependant, que cette inexécution soit suffisamment grave. Il
n’est pas nécessaire que l’inexécution soit fautive.
c. La résolution judiciaire
Il est possible de saisir le juge pour qu’il leur donne la résolution du contrat si elle est
suffisamment grave. Le juge doit s’assurer que la prestation non exécutée est bien la cause de
la demande de résolution. Le juge peut prendre d’autre mesures que la résolution judiciaire, il
peut notamment accorder un délai de grâce, prononcer une résolution partielle du contrat ou
bien encore condamner le défendeur à des dommages et intérêts.
Historiquement, la distinction entre le droit civil et le droit pénal étaient relativement flou. La
loi du Talion (œil pour œil, dent pour dent) constitue ainsi une illustration ancienne du bien
entre la notion de faute et celle de peine. La loi du Talion crée ainsi un 1er système
d’équilibre dans les peines prononcées en évitant les ventes d’état et les réponses
disproportionnées.
Progressivement, le droit a procédé à une séparation entre les sanctions prononcées par l’État
qui constitue les sanctions pénales, et les sanctions prononcées au nom de la victime qui
visent à réparer le préjudice subi. Ainsi, les peines corporelles et les amendes sont réservés à
l’État tandis que les dommages & intérêts sont versés à la victime.
Aujourd’hui la séparation entre responsabilité civile et responsabilité pénale se caractérise de
la manière suivante :
Premièrement : les domaines des responsabilités civiles et responsabilités pénales sont
distincts, seuls les délits les plus dangereux pour la société constitue des infractions pénales. Il
est nécessaire qu’il existe une loi pour qu’une sanction pénale puisse être ordonné. En
revanche, un délit civil consiste en n’importe quel fait quelconque y compris l’imprudence ou
de négligence qui cause un dommage à autrui. Inversement, il peut exister un délit pénal sans
délits civil (ex : le corps d’âme prohibé)
Deuxièmement : les objectifs des responsabilité civiles et pénales sont différents. La
responsabilité pénale a pour objectif d’écarter certains dangers pour la société, la
responsabilité civile a seulement pour objectif de permettre la réparation des dommages causé
à une personne.
Troisièmement : la responsabilité pénale est engagée par le biais d’une action publique
devant les juridictions répressives, elle est déclenchée par le ministère public. Devant les
juridictions civiles, c’est la victime d’un délit civil qui engage l’action civile pour obtenir
réparation.
Quatrièmement : les sanctions attachées aux responsabilité civile et pénale sont conçues et
fixée de manière différente. La responsabilité pénale vise le coupable et pose une sanction
proportionnelle à la faute commise, la responsabilité civile vise à réparer les dommages subis
et néglige généralement le degré de la faute commise.
Malgré la séparation entre la responsabilité civile et la responsabilité pénale, le concept de
faute reste au cœur de la responsabilité civile. A titre d’exemple, l’article 382 du CC dispose
que « tout fait quelconque de l’homme qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la
faute duquel il est arrivé, à le réparer ». Sur le fondement de cet article, il est considéré
qu’une victime ne peut solliciter les dommages & intérêts d’un tiers que si elle démontre
l’existence d’une faute de ce tiers. Les rédacteurs du CC avaient une conception de la faute
dite subjective car elle suppose une analyse du comportement de l’individu, auteur de la faute.
Progressivement, il a été procédé dans certains domaines à une objectivisation de la faute,
c’est la théorie du risque.
Le risque
Au milieu du 19è siècle, la société prend conscience des bouleversements apporté par la
Révolution industrielle. Les accidents deviennent de + en + nombreux et de + en + grave. La
faute est également de + en + anonyme. Elle n’est plus nécessairement causée par une
personne mais peut-être à une société, à une association. Cet essor est concomitant avec le
développement de l’État providence et des systèmes d’assurances de responsabilité. Ce
développement va permettre de condamner plus facilement une personne à réparer un
dommage sans se prononcer sur la faute commise dès lors que la réparation est prise en
charge par l’assureur. Dès lors certains auteurs ont considéré que la réparation dû à la victime
était fondée non pas sur la faute commise par l’auteur d’un délit mais sur la notion de risque
sociale. En particulier, une théorie objective de la responsabilité a été proposé par un auteur
dénommé Saleille. Il fait reposer la responsabilité sur le risque, c’est ainsi qu’en 1894, il a été
mis en place un système d’indemnisation des incidents de travail quasiment automatique mm
sans faute de l’employeur, ce dernier bénéficie en revanche d’une immunité sauf s’il a
commis une faute intentionnelle. De mm, il a été développement un système de responsabilité
du fait des choses qu’on a sous sa garde qui se désintéresse de l’éventuelle faute commise par
le détenteur de cette chose. Plus récemment, en matière d’accident de la circulation, la loi
Badinter a également mise en place un système d’indemnisation des victimes d’accidents de
la circulation qui n’est plus fondé sur la faute.
La garantie
Le professeur Stark a établi une nouvelle théorie de la responsabilité. Il reproche aux théories
de la faute et du risque de rechercher le fondement de la responsabilité civile en s’intéressant
uniquement à l’auteur du dommage qui serait fautif ou créateur de risque. L’auteur propose de
changer de perspective et de considérer que le fondement de la responsabilité civile repose sur
des atteintes aux droits de la victime. Il existerait de très nombreux droits (à la sécurité, vie
pv…) dont les atteintes justifieraient la location d’une réparation. La théorie du prof Stark a
eu une incidence importante sur le dvlp des droits de la consommation et la protection des
victimes.
-
La responsabilité
La Cour de cassation affirme de manière constante que pour être réparable, le dommage doit
être direct, actuel, certain, personnellement subi et légitime.
Evolution de la jurisprudence
Il n’est possible d’obtenir réparation d’un dommage que lorsque celui-ci est légitime, c’est-à-
dire qui n’est pas contraire à l’ordre public et aux bonnes mœurs. La question s’est posée en
particulier en matière de concubinage.
Jusqu’en 1937, il était considéré que le concubin non marié ne pouvait pas obtenir des
dommages et intérêts en cas de décès de son concubin. La Cour de cassation considérait que
la concubine n’avait pas de droit à des dommages et intérêts car les relations concubines ne
peuvent, en raison de leurs irrégularités, présente la valeur d’intérêt juridique légitimement
protégée. Autrement dit, avant 1937, un lien de droit était nécessaire pour pouvoir demander
des dommages et intérêts.
Depuis 1937, par un arrêt Dangereux, il est considéré qu’un concubin peut demander des
dommages et intérêts dès lors que le concubinage est stable et n’est pas délictueux. Depuis cet
arrêt, il était donc considéré que le concubin adultérin ne pouvait pas solliciter des dommages
et intérêts.
Depuis 1975, l’adultère est dépénalisé. Il est désormais possible pour le concubin adultérin de
solliciter des dommages et intérêts en cas de décès de son concubin.
En matière de concubinage homosexuel, il a longtemps été considéré que le concubin
homosexuel ne pouvait pas demander de dommages et intérêts en cas de décès de son
concubin. Par un arrêt du 17 décembre 1997, la Cour de cassation avait considéré que le
concubinage ne peut résulter que d’une relation stable et continue ayant l’apparence du
mariage, donc, entre un homme et une femme.
Aujourd’hui, à la suite de différentes interventions du législateur, il n’existe plus aucunes
raisons d’interdire à un concubin homosexuel de réclamer l’indemnisation d’un préjudice
qu’il aurait subis. Le concubin homosexuel peut obtenir une indemnisation identique à ce
qu’obtiendrait un concubin homosexuel qu’il soit en union libre ou non.
La bioéthique
La jurisprudence a eu a tranché une affaire (Affaire Perruche).
Une erreur a été commise par un laboratoire médical, relative à la détection d’un cas de
rubéole chez une femme enceinte. Différentes négligences ont conduit cette femme à ne pas
procéder à l’IVG qu’elle aurait aimé effectuer si elle avait su qu’elle avait contracter la
rubéole. Son enfant est né lourdement handicapé. Les parents ont agi en justice pour obtenir
réparation du préjudice qu’ils ont personnellement subis, ce qui a été accepté. En revanche, il
s’est posé la question de savoir, s’il pouvait également demander des dommages et intérêts au
nom de l’enfant en réparation du préjudice personnel subi par ce dernier.
Par un arrêt Perruche du 17 novembre 2000, la Cour de cassation a considéré que « dès lors
que les fautes commises par le médecin et le laboratoire dans l’exécution des contrats formés
avec Madame Perruche, avait empêché celle-ci d’exercer son droit d’interrompre sa grossesse
afin d’éviter la naissance d’un enfant atteint d’un handicap. Ce dernier peut demander
réparation du préjudice résultant de ce handicap ». La difficulté tient en ce que la pro du
médecin et du laboratoire n’a pas empêché la réalisation du handicap mais a simplement
empêché la mère d’interrompre sa grossesse. Les lésions de l’enfant ne résultent pas de la
faute médicale. Autrement dit, c’est la naissance et non le handicap qui constitue le dommage.
Cet arrêt a suscité de vives réactions :
- Des associations de défenses des personnes handicapés ont reprochés à cet arrêt de
signifier que la vie des personnes handicapés ne méritaient pas d’être vécu.
- D’autres personnes ont souligné qu’il existait un risque qu’à terme des personnes
handicapés agissent contre leurs parents en leur reprochant de leur avoir donné à tort
la vie.
- Surtout, les Lobis de médecins ont très vivement critiqué les conséquences de cet arrêt
qui pouvait faciliter les recours à leurs encontre, ce qui pourrait contribuer à une
hausse de leurs primes d’assurances et conduire de nombreux médecins à refuser
d’intervenir dans le suivi des femmes enceintes.
Aussi, le législateur est intervenu par une loi du 4 mars 2002, il a été expressément
affirmé que « nul ne peut se prévaloir d’un préjudice du seul fait de sa naissance ». Le
préjudice résultant de la naissance ne constitue pas un dommage légitime.
Le contenu de la faute
La faute vient du latin fallere qui signifie faillir ou manquer. La faute évoque ainsi l’idée
d’une défaillance d’un manquement à une règle. Il n’existe cependant pas de déf précise de la
faute. La faute présente 3 aspects principaux :
- Un élément légal : la faute suppose un manquement à une obligation déontologique,
règlementaire ou légale
- Un élément matériel : la faute délictuelle suppose qu’un comportement répréhensible a
été adoptée par l’auteur du délit, il peut s’agir de faute de commission ou d’une faute
d’abstention
- Un élément moral : la faute comporte vraisemblablement un élément moral, un
individu engage sa responsabilité pcq’il n’a pas adopté un comportement normal
La faute délictuelle est appréciée in abstracto càd par rapport au comportement d’un individu
moyen raisonnable
L’imputabilité de la faute
L’imputabilité est « le lien qui rattache la’cte illicite et dommageable à une volonté libre » (de
Bosc). La question s’est posée en particulier de savoir si les personnes atteintes de troubles
mentaux ou les infans pouvaient commettre une faute.
L’imputabilité des actes commis par la personne atteinte d’un trouble mental.
La doctrine (= tt les grp de prof de droit qui écrivent des ouvrages) avait d’abord approuvé
majoritairement la jurisprudence de la Cour de cassation qui avait causé le principe de non-
responsabilité de l’aliéné (=atteint de trouble mentaux). Elle considérait en effet que les
aliénés n’avaient pas conscience de leurs actes et que leur responsabilité ne pouvait donc pas
être engagée. La difficulté de cette solution tenait en ce qu’elle privait les victimes d’une
indemnisation, cette solution a donc été abandonné par une loi du 3 janvier 1968, il a été créé
l’article 489-2 du CC qui dispose que « celui qui a causé un dommage à autrui alors qu’il
était sous l’emprise d’un trouble mental n’en est pas moins obligé à réparation », autrement
dit, il est désormais possible d’engager la responsabilité d’une personne atteinte d’un trouble
mental.
Politique législative
La notion d’abus de droit est également utilisée dans la loi, c’est le cas en matière d’usufruit
(article 618 du CC) à l’opposition à un mariage ou bien encore au … en matière de clause
abusive.
L’ordre de la loi
Lorsque la loi ordonne, aucune faute ne saurait être reproché à celui qui s’est conformé à
l’ordre de la loi. C’est en particulier en matière de secret professionnel que la qst s’est posée,
ainsi, le non-respect du secret professionnel ne peut être reproché en cas de révélations des
sévices ou privations infligé à un mineur de 15 ans (= mineurs jusqu’à 15 ans) ou à une prsn
qui n’est pas en état de se protéger en raison de son âge ou de son état physique ou psychique
ou des sévices permettant de présumer des violences sexuelles.
Plus généralement, l’article 223-6 du Code Pénal oblige à empêcher par son action
immédiate tt crime ou délits contre l’intégrité corporelle et à porter secours à une prsn en
péril.
Les faits justificatifs de l’ordre légal n’est pas absolu, celui qui dépasse l’ordre ou commet
une faute de maladresse ou d’imprudence dans son exécution demeure responsable du
dommage causé.
La légitime défense
La légitime défense constitue un fait justificatif expressément prévu par la loi pénale.
Conditions relatives à l’agression
L’agression doit être :
- Actuelle : le caractère imminent de l’agression se mesure à la réalité du danger, son
appréciation rétrospective est souvent délicate.
- Injuste : si l’agression est justifiée, il n’est pas possible de riposter
L’état de nécessité
L’état de nécessité est la situation de la prsn pour laquelle le seul moyen d’éviter un mal est
d’en causer un autre de moindre gravité
Les conditions de l’état de nécessité sont les suivantes :
1) L’auteur du fait dommageable doit ê menacé par un péril réel ou qu’il pouvait
raisonnablement croire comme étant réel. Un danger imaginaire ne suffit pas, le
danger doit ê actuel ou tt au moins imminent, le danger peut menacer aussi bien
l’auteur du fait dommageable qu’un tiers (ex : voler du pain pour donner à manger à
des enft qui risque de mourir de faim peut être autorisé). La nature du danger importe
peu, il peut menacer les biens ou la prsn, il peut s’agir de l’intégrité physique de cette
prsn ou d’intérêts purement moraux.
2) L’acte dommageable doit ê nécessaire pour parer au danger qui menace, il doit ê le
seul moyen ou en tt cas le meilleur moyen pour éviter un mal plus grd
3) Pour justifier le dommage causé, l’acte ne doit pas être seulement nécessaire, il doit
également ê socialement utile. L’intérêt sauvegardé ne doit pas ê d’une valeur < à
l’intérêt sacrifié.
Autrement dit, le régime de responsabilité du fait des choses s’applique a tt chose à l’exception de
celle qui bénéficie d’un régime juridique spécifique, c’est le cas notamment des véhicule, des
animaux ou bien encore des bâtiments en ruine
a) Principe
La notion de fait de la chose est de mm relativement flou :
- Il n’est pas nécessaire qu’il y ait eu un contact entre la chose et la victime (ex : pour éviter un
obstacle, un cycliste freine et tombe)
- Il n’est pas nécessaire que la chose ait été en mouvement (ex : un sol anormalement glissant)
- Il n’est pas nécessaire de distinguer les choses actionnés par la main de l’homme de celle
doté d’un dynamisme propre (ex : un ski qui glisse sur une pente après son propriétaire ait
déchaussé)
Il est en revanche indispensable que la chose ait joué un rôle actif dans la survenue du dommage, la
jurisprudence utilise l’expression « la chose doit être l’instru du dommage »
b) La preuve
Afin de rapporter la preuve que la chose a été l’instru du dommage, la jurisprudence a distingué 2
situations :
La jurisprudence a défini la garde de la chose de la manière suivante et gardien celui qui détient
l’usage, la direction et le ctrl de la chose. Ces décisions prendront en compte la situation matérielle et
non le pvr juridique de la chose (ex : en cas de vol, c’est le voleur qui est le gardien et non le
propriétaire de cette chose // le commettant et non le préposé est le gardien d’une chose)
La garde de la chose est appréciée au moment du fait dommageable, elle peut donc ê momentanée
voire éphémère.
Le propriétaire de la chose est présumé en avoir la garde, il lui incombe de prouver qu’il a perdu la
maitrise de la chose à la suite d’un fait matériel (perte ou vol) ou d’un acte juridique (location ou
prévente)
Une chose peut également ê sous la garde commune de plsr chasseur (ex : un grp de chasseur a été
considéré comme étant responsable collectivement de la garde d’une gerbe de plomb)