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Classe : LDA 3B
PLAN
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INTRODUCTION
Selon l’article 25 du COCC le prêt est défini comme le contrat par lequel une des parties , le
prêteur , remet à une autre l’emprunteur , une chose dont ce dernier pourra user , à charge de
le restituer en nature ou par équivalent. Ainsi il existe différents types de prêt mais celui qui
nous intéresse dans le cadre de notre sujet est le prêt à usage.
Ce dernier encore appelé commodat peut être défini comme un contrat par lequel l’une des
parties libre une chose a l’autre pour s’en servir à la charge par le preneur dela rendre après
s’en être servi.
L'étude d'un tel sujet est importante dans la mesure où elle nous permet de distinguer le prêt à
usage de son jumeau en l'occurrence le prêt de consommation. Elle fait apparaître quatre
différences. Les trois premières sont techniques: l'objet des prêts, la date de la restitution,
l'existence ou l'absence d'un transfert de propriété; elles sont demeurées immuables. La
quatrième, la plus importante, touche à l'esprit des deux contrats: il s'agit de la gratuité ou le
profit.
Le problème juridique qui se pose dès lors est de savoir quel est le fonctionnement du
commodat ?
Pour répondre à cette question nous allons d’abord parler des obligations de l’emprunteur ( I)
Ensuite des obligations du prêteur ( II )
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I- LES OBLIGATIONS DE L’EMPRUNTEUR
L’emprunteur a des obligations à remplir pour ainsi permettre la validité et la facilité du contrat
de prêt à usage à savoir l’usage et la conservation de la chose (A) mais aussi la restitution et le
droit de rétention (B)
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imprévisible lors de la conclusion du contrat. L’emprunteur doit donc restituer, et plus
précisément restituer en nature : c’est la chose même qui lui a été prêtée qu’il doit rendre.
Autrement dit, l’obligation de restitution est de l’essence du prêt à usage : sans restitution, point
de prêt. Concernant le droit de rétention d’après l’article 532 du COCC “Sauf pour se faire
indemniser des dépenses prévues à l'article 533, l'emprunteur ne saurait, pour toute autre cause,
exercer un droit de rétention sur la chose prêtée” L’emprunteur a le droit de se servir de la
chose, c’est le but du contrat de prêt. Mais ceci ne l’autorise pas pour autant à en faire n’importe
quoi : de même que dans le bail la chose louée possède une destination, la chose prêtée doit être
utilisée pour l’usage convenu (ou à défaut son usage normal ; ex. une voiture routière roule sur
la route, un cheval de course ne saurait être attelé pour travailler dans les champs
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Le vice de la chose, prévu par l’article 534 portant COCC dispose que « le preneur est
responsable du dommage causé par les vices non apparents de la chose qu’il connaissait et qu’il
n’a pas révélés à l’emprunteur lors de la conclusion du contrat ». D’après l’article si dessus,
n’est donc tenu de garantir l’emprunteur contre les vices cachés ceux qui ne sont pas apparents
et que s’il les connaissait et qu’il a oublié d’en avertir l’emprunteur. Par exemple, le fait de
prêter un véhicule dont on sait que les freins ne marchent plus.
Deux conditions cumulatives doivent être réunies pour qu’une telle obligation existe :
-Le prêteur devait savoir que la chose comportait un défaut susceptible de causer un préjudice
à l'emprunteur
-Le prêteur doit ne pas avoir averti l'emprunteur de ce défaut
Si ces deux conditions sont réunies, et qu'en utilisant la chose prêtée l'emprunteur subi un
dommage, il pourra engager la responsabilité contractuelle du prêteur.
Cette obligation, compte tenu de ses conditions d'existence, ressemble davantage à une sanction
de la mauvaise foi, de la déloyauté, qu'à une obligation de garantie contre les vices cachés.
Il faut nuancer cependant cette observation car, lorsque le prêteur est un professionnel qui prête
une chose dans le cadre d'une relation d'affaires (ex. voiture de prêt au garage, caddie au
supermarché), la jurisprudence a tendance à présumer le professionnel comme étant de
mauvaise foi, connaissant le défaut et n'ayant pas averti l'emprunteur.