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Bonus :
Les vices du consentement : cas 6 p. 212-213 (TD n°14)
La responsabilité civile contractuelle : cas 6 p. 235 (TD n°15)
Les contrats de financement de l’entreprise : cas 6 p. 274 (TD n°17)
La responsabilité pénale : cas 6 p. 295s. (TD n°21)
A. Sources du droit
Un règlement européen, récemment adopté, fixe de nouvelles normes d’hygiène pour les cuisines
d’établissements recevant du public. La loi française comporte des dispositions contraires à ce règle-
ment en la matière.
Travail à faire
B. Les MARD
Application : Jacques HELDER et la société ALTOR sont deux professionnels. L’insertion d’une clause
compromissoire dans le contrat (écrit) qui les lie est donc valable et permet d’éviter le recours au
juge.
C. Le droit de propriété
Charles ACKER souhaite faire donation à sa fille d’un studio situé à Tours et acquis
ensemble en 2010 par les époux. Or, Sophie s’oppose à cette donation.
Travail à faire
Règles juridiques
Les époux mariés sans contrat de mariage sont placés sous le régime de la communauté
légale ou régime de la communauté réduite aux acquêts. En l’absence de régime
conventionnel, la loi place les époux d’office sous le régime légal.
- les biens propres à chaque époux sont les biens acquis avant le mariage et
ceux recueillis à titre gratuit après le mariage (donations ou les successions),
- les biens communs ou acquêts sont les biens acquis durant le mariage à titre
onéreux
Pour les actes conservatoires et les actes d’administration, chaque époux a le pouvoir de
gérer seul les biens communs.
Mais pour d’actes de disposition c’est-à-dire les actes qui impactent le patrimoine, les
époux ne peuvent l’un sans l’autre les consentir.
Application
Le studio dont Charles ACKER veut faire donation à sa fille Victoire est un bien commun
acquis par les deux époux en 2010.
La donation est un acte de disposition qui requiert l’accord des deux époux puisque la
propriété en est conjointe.
Charles ne peut donc pas consentir cette donation sans le consentement de son épouse.
Application au cas : Armand DESSAY ne peut demander aucune indemnité au terme du contrat.
Hélène LEPAGE, cliente et amie de Charles ACKER depuis plusieurs années, entend saisir
l’opportunité et souhaite se porter acquéreuse du fonds de commerce. En effet, elle vient
d’être licenciée pour raisons économiques et considère qu’il est temps de réaliser son rêve :
se mettre à son compte. Elle possède des économies et ses indemnités de licenciement
peuvent constituer un apport intéressant en vue d’un prêt.
Par ailleurs, elle a acquis de l’expérience dans le domaine de la restauration car elle a
souvent donné un coup de main à Charles ACKER lorsque celui-ci avait besoin des services
d’une personne engagée en extra.
Charles ACKER est inquiet car il se demande si Hélène LEPAGE est bien solvable.
Travail à faire
Quelles sont les garanties dont Charles ACKER bénéficie en cas d’insolvabilité d’Hé-
lène LEPAGE ? À quelles conditions sont-elles effectives ?
Règles juridiques
- un droit de préférence : le vendeur est payé avant les autres créanciers en cas de re-
vente du fonds.
Il faut cependant réunir deux conditions pour que ce privilège soit opposable aux tiers :
- la vente doit être constatée par acte authentique ou sous seing privé enregistré au-
près d'un notaire,
- le privilège doit être inscrit sur un registre spécial tenu au greffe du tribunal de com-
merce dans les 30 jours de la vente.
Il faut cependant réunir deux conditions pour que cette action résolutoire soit possible :
- l'action résolutoire doit être notifiée aux créanciers qui ont fait confiance à l’acqué-
reur : ils disposent alors d’un délai d’un mois pour payer le vendeur à la place de leur dé-
biteur, l’acheteur du fonds. Passé ce délai, le tribunal de commerce pourra prononcer la
résolution de la vente du fonds.
Charles ACKER a tout intérêt à faire constater la vente par notaire, et inscrire un privilège
dans les trente jours de la vente qui va lui conférer un droit de préférence et un droit de suite
en cas de non paiement du prix. Par ailleurs, il pourra exercer une action résolutoire le cas
échéant.
E. Les sûretés
Application : Jacques peut nantir son fonds de commerce. Seule la clientèle et éventuellement le ma-
tériel seront pris en compte pour garantir au total une somme maximale de 125 000€.
Quelques mois plus tard, en raison de difficultés financières, Gérard DUBLET se trouve dans
l'impossibilité de rembourser ses échéances. La banque envisage de se retourner contre les cautions.
Or, Norbert, qui vient de démissionner de son emploi de salarié pour créer une start-up, n’a pour
l’instant aucun revenu.
Travail à faire
La banque est-elle en droit de demander à Michel DUBLET le paiement de la totalité des échéances
impayées de l’emprunt contracté par Gérard DUBLET ?
Principes juridiques
Le cautionnement est un contrat par lequel une personne – la caution – s’engage à payer à la place
du débiteur en cas de défaut de paiement de ce dernier.
Il faut distinguer deux types de cautionnement :
- Le cautionnement peut être simple. Pour se défendre contre le créancier, les cautions peuvent lui
opposer deux droits : le bénéfice de discussion, c’est-à-dire imposer au créancier d’agir d’abord
contre le débiteur principal ; le bénéfice de division, c'est-à-dire demander lorsqu’'il y a plusieurs
cautions que la dette soit partagée entre elles ;
- Le cautionnement peut être solidaire. Les cautions sont dépourvues du bénéfice de discussion et
de division. Le créancier est donc en droit d’exiger de chaque caution le paiement de la totalité
de la dette.
Application au cas
Dans le cas présent, à l’échéance de l’emprunt, deux hypothèses sont envisageables. Soit les deux
cautions sont des cautions simples, la banque devra alors réclamer à chacune la moitié de la dette.
Soit les deux cautions sont des cautions solidaires, la banque peut réclamer à Michel DUBLET, la plus
solvable des cautions, la totalité de la dette.
À partir des annexes 1 et 2, vous répondrez avec précision aux questions posées :
1. Quels sont les faits ayant donné lieu à l’arrêt de la Cour de cassation ?
2. Quelles sont les parties en présence dans cette affaire ? Quelle a été la procédure suivie ?
3. Quel est le problème juridique posé à la Cour de cassation ?
4. Comment la Cour de cassation a-t-elle appréhendé la notion de dol dans cette affaire ?
1. Quels sont les faits ayant donné lieu à l’arrêt de la Cour de cassation ?
M. X… a acquis auprès de la société Patrick Metz une automobile d’occasion. Le bon de commande
du véhicule indiquait que le véhicule avait été accidenté (l’employé de la société faisait état à ce titre
d’une simple aile froissée) mais avait été réparé dans « les règles de l’art ». Une expertise ultérieure a
révélé que le véhicule avait été en réalité très gravement accidenté. M. X… a ainsi assigné la société
Patrick Metz en résolution de la vente pour dol et manquement du vendeur à son obligation
d’information.
2. Quelles sont les parties en présence dans cette affaire ? Quelle a été la procédure suivie ?
En première instance, le demandeur est M. X, le défendeur est la société Patrick Metz. Un TJ a été
saisi du litige. (L’affaire porte en effet sur un montant supérieur à 10.000 euros et oppose un
particulier à un commerçant). Rien ne nous permet en revanche de déterminer ici le sens du
jugement rendu par ce tribunal.
Une des parties a néanmoins fait appel de cette décision et l’affaire a été portée devant la Cour
d’appel de Besançon. Cette dernière, par un arrêt en date du 16 juin 2010 a débouté M. X… de ses
demandes. Celui-ci a donc formé un pourvoi en cassation donnant lieu à la décision commentée.
La nullité d’un contrat peut-elle être prononcée pour dol alors que le vendeur lui-même ignorait
certaines informations relatives au bien vendu ?
Ou
La nullité d’un contrat peut-elle être prononcée pour dol alors que le vendeur avait fourni des
informations contradictoires relativement au bien vendu ?
4. Comment la Cour de cassation a-t-elle appréhendé la notion de dol dans cette affaire ?
Le dol est une tromperie qui a pour effet de provoquer dans l’esprit du contractant une erreur qui le
détermine à contracter.
Attendu, selon l'arrêt attaqué, que M. X... a acquis de la société Patrick Metz, au prix de 51 500 euros,
un véhicule BMW M3 ayant parcouru 1 600 kilomètres, selon bon de commande, du 20 janvier 2006,
portant la mention "véhicule accidenté réparé dans les règles de l'art" ; qu'au vu d'un rapport
d'expertise judiciaire révélant que, contrairement aux déclarations de l'employé de la société faisant
état d'une simple aile froissée, le véhicule avait été gravement endommagé, ce qui avait nécessité
d'importantes réparations pour plus de 38 000 euros, M. X... a assigné la société venderesse en
"résolution" de la vente pour dol et manquement du vendeur à ses obligations contractuelles ;
Attendu que pour rejeter l'action, l'arrêt énonce que l'employé de la société a précisé à l'expert ne
pas savoir ni avoir pu savoir le dommage causé au véhicule vendu ni quelles réparations il avait
subies et situé sa déclaration relative "au froissement d'une aile" bien avant la vente, en dehors de
toute opération de commande, que M. X... sachant expressément par le bon de commande que le
véhicule avait été accidenté, l'on chercherait en vain comment il aurait pu être trompé, que s'il avait
fait de l'ampleur exacte de l'accident et de la réparation un élément déterminant de son
consentement, il aurait demandé une copie de la facture de réparation ou aurait pris des dispositions
pour connaître ce qui avait été réparé, ce qu'à aucun moment il ne justifie avoir sollicité ;
Qu'en statuant ainsi alors que constitue un dol le fait, pour le vendeur professionnel, tenu d'une
obligation de renseignement et d'information envers l'acquéreur profane, de présenter un véhicule
comme "réparé dans les règles de l'art", tout en reconnaissant avoir déclaré avant la vente que
l'accident avait été limité à une aile froissée, puis ensuite avoir tout ignoré de l'ampleur de l'accident
que ce véhicule avait subi et des modalités des réparations effectuées, la cour d'appel qui n'a pas tiré
les conséquences légales de ses constatations, a violé le texte susvisé ;
PAR CES MOTIFS, et sans qu'il soit besoin de statuer sur les autres griefs :
CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 16 juin 2010, entre les parties, par la
cour d'appel de Besançon ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se
trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Dijon ;
(NB : cet article a été abrogé et a été transformé, pour devenir l’article 1137 du
Code civil).
3. Dans le cadre d’une activité de saut à l’élastique proposée par une organisation, quel
est l’intérêt de cette décision pour les participants ?
Dans le cas d’une obligation de résultat, la seule circonstance que le résultat attendu n’ait pas été
atteint suffit pour caractériser l’inexécution du contrat / elle fait présumer l’inexécution du contrat.
La victime n’a pas à prouver la faute de l’organisateur (renversement de la charge de la preuve).
La décision de la Cour de cassation qualifie l’obligation de l’entreprise organisatrice
d’obligation de résultat. Les participants à un saut à l’élastique n’ont donc pas de preuve à
apporter en cas d’accident, hormis le contrat passé avec l’organisateur.
Annexe 3
Les associés envisagent le recours au crédit-bail auprès du CREDIT AIXOIS qui propose ce type de
financement. Le choix d’INFOTEC se porte sur un véhicule commercialisé par la société MARCHAND,
concessionnaire de la marque Renault.
Travail à faire
1. En quoi consiste le crédit-bail ? Quels seront les liens contractuels entre ces différentes par-
ties ?
2. À la fin du contrat de crédit-bail, la société INFOTEC sera-t-elle propriétaire du véhicule ?
1.
En droit
Le crédit-bail est un contrat de location avec option d’achat conclu entre un établissement financier (le
crédit-bailleur) et une entreprise utilisatrice. Le contrat doit porter sur un bien meuble utilisé à des fins
professionnelles.
En l’espèce
Alain SIRET, au nom de la société INFOTEC-systèmes, pourra signer un contrat de crédit-bail avec
un établissement financier. Ce dernier va alors conclure un contrat de vente avec un fabricant de
véhicules. Ainsi, un véhicule sera mis à la disposition de la société INFOTEC-systèmes par ce
fabricant.
2.
Le crédit bailleur devient propriétaire du véhicule s’il lève l’option
En revanche il ne devient pas propriétaire s’il ne lève pas l’option ou s’il renouvelle le contrat pour le
même bien.
2. Quelles sont les peines prononcées par le juge contre une personne morale ?
L’infraction est un acte ou une omission interdite par la loi par la menace d’une sanction
spécifique : la peine.
Les éléments constitutifs d’une infraction sont les éléments matériel, légal et moral.
En vertu de l’article 121-2 du code pénal, les personnes morales (de droit privé et de droit
public), à l’exclusion de l’État, sont responsables pénalement des infractions commises, en
leur nom et pour leur compte, par leurs organes ou représentants.
2. Quelles sont les peines prononcées par le juge contre une personne morale ?
Une personne morale peut être condamnée à titre principal par une peine d’amende des
personnes physiques multipliée par 5.
Selon l’article 131-39 du code pénal, elle peut subir par ailleurs une peine
complémentaire adaptée :
- la dissolution,
- une interdiction à titre définitif ou pour une durée de 5 ans au plus d’exercer
directement ou indirectement une ou plusieurs activités professionnelles ou sociales,
- le placement sous surveillance judiciaire,
Fondamentaux du droit – cas de révision n°4 mai 2023
DCG1 Cours de Monsieur Dabadie 11
- fermeture définitive ou temporaire des établissements ayant servi à commettre
les faits incriminés,
- exclusion définitive ou temporaire des marchés publics, confiscation des biens
ayant servi à commettre les faits incriminés.