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CORRECTION
1-‐ Questions
de
réflexion
:
1. Tout
contrat
doit-‐il
être
obligatoirement
écrit
?
Justifiez
votre
réponse
en
distinguant
les
conditions
de
validité
et
les
conditions
de
preuve.
Le
fondement
du
contrat
est
le
principe
de
l’autonomie
de
la
volonté
:
il
donne
la
priorité
à
la
liberté
individuelle.
Par
conséquent,
seule
la
volonté
doit
permettre
de
créer
toute
obligation.
Le
contrat
est
par
principe
non
écrit,
le
consensualisme
est
le
principe
et
le
formalisme
est
l’exception.
Le
consentement
à
lui
seul
forme
le
contrat,
le
rend
valide
donc
l’écrit
est
inutile
pour
former
un
contrat
et
obliger
chacune
des
parties.
Mais
du
point
de
vue
de
la
preuve
de
tout
contrat,
il
est
nécessaire
de
constituer
un
écrit.
En
effet,
tout
acte
juridique
civil
ne
pourra
être
prouvé
que
par
un
écrit
pour
une
somme
supérieure
à
1500
euros.
Cet
écrit
doit
être
soit
un
acte
authentique
(contrat
de
mariage,
contrat
de
vente
d’un
immeuble)
soit
un
acte
sous
seing
privé
contrat
de
vente
sauf
exceptions).
2. Quelle
est
la
place
aujourd’hui
dans
le
droit
français
du
principe
de
l’autonomie
de
la
volonté
?
Le
principe
de
l’autonomie
de
la
volonté
est
directement
issu
du
libéralisme
et
de
l’individualisme
prônés
par
les
Philosophes
des
Lumières
(Code
Civil
publié
en
1804
c’est-‐à-‐dire
juste
après
la
Révolution).
Il
donne
priorité
à
la
liberté
individuelle
et
considère
que
les
contraintes
légales
et
réglementaires
doivent
être
exceptionnelles
:
l’obligation
contractuelle
est
une
obligation
légitime
car
créée
par
la
volonté
;
le
contrat
doit
être
à
la
base
du
système
juridique.
De
ce
principe,
découlent
les
règles
suivantes
:
le
consensualisme,
la
liberté
contractuelle,
la
force
obligatoire
et
la
relativité
des
contrats.
Mais
dans
le
droit
contemporain,
on
a
vu
apparaître
une
réelle
atténuation
du
principe
de
l’autonomie
de
la
volonté
au
nom
de
l’ordre
public
de
protection
et
de
l’ordre
public
de
direction.
Se
sont
développées
des
situations
dans
lesquelles
il
y
a
atténuation
de
la
liberté
contractuelle.
Dans
certains
cas,
la
loi
oblige
à
contracter
(assurances
automobile
ou
logement),
quelquefois
on
n’est
pas
libre
de
choisir
son
co-‐
contractant
(reprise
d’entreprises)
ou
encore
le
contenu
de
certains
contrats
est
réglementé
(contrat
de
travail).
Par
ailleurs,
même
si
le
formalisme
est
en
quelque
sorte
un
carcan
mais
il
est
aussi
un
moyen
de
garantir
la
régularité
des
conditions
de
l’engagement
et
la
portée
de
cet
engagement.
Aussi,
dans
certains
domaines
a-‐t-‐on
assisté
à
la
renaissance
d’un
certain
formalisme,
particulièrement
dans
le
domaine
du
droit
de
la
consommation
(contrat
de
prêt).
Enfin,
on
observe
des
atteintes
à
la
force
obligatoire
des
contrats
au
nom
de
l’intérêt
général.
Ainsi,
la
loi
permet
parfois
à
une
partie
de
revenir
sur
son
engagement,
ex.
:
loi
sur
la
consommation
du
17
mars
2014
relative
à
la
vente
à
distance
permet
au
client
de
se
rétracter
dans
un
délai
de
14
jours.
Néanmoins,
le
principe
d’autonomie
de
la
volonté
et
les
effets
qui
en
découlent
restent
à
la
base
du
droit,
simplement
les
exceptions
sont
plus
nombreuses.
2-‐
Cas
pratique
:
Partie
1
:
Faits
:
M.
Laurent,
personne
physique
non
commerçant
doit
faire
face
à
deux
litiges
:
premièrement,
sa
fille
a
été
blessée
par
un
camarade
de
jeu
et
il
veut
obtenir
réparation
financière.
Deuxièmement,
un
fournisseur
personne
morale
commerçante
«
Toutpourlebois.SARL
»
ne
lui
a
livré
que
partiellement
une
commande
refusant
de
livrer
plus.
Problème
juridique
:
quels
sont
les
principes
de
charge
et
des
moyens
en
matière
de
preuve
?
quel
est
le
tribunal
compétent
?
Principes
juridiques
:
En
matière
civile,
la
charge
de
la
preuve
c’est
à
dire
QUI
?
incombe
au
demandeur.
Les
moyens
de
preuve
c’est
à
dire
COMMENT
?
sont
les
suivants
:
3%#l’admissibilité#des#moyens#de#preuve#
a%#principes#
En#ma:ère#civile#
Acte#juridique#civil# Fait#juridique##
En#ma:ère#commerciale#
Preuve&par&tous&moyens&même&pour&les&actes&juridiques&
actes&mixtes:&preuve&libre&à&l’encontre&du&commerçant&
20#
Les
litiges
entre
particuliers
relèvent
de
l’ordre
civil.
Les
litiges
entre
commerçant
se
déroulent
devant
le
tribunal
de
commerce
et
les
litiges
entre
non
commerçants
devant
le
tribunal
de
grande
instance
(+
de
10
000
euros),
le
tribunal
d’instance
(de
4
000
à
10
000
euros)
ou
les
juridictions
de
proximité
(-‐4
000
euros)
selon
la
somme
en
jeu
sauf
compétence
exclusive
de
certains
tribunaux.
Les
litiges
entre
commerçants
et
non
commerçants
vont
être
tranchés
soit
devant
le
TGI/TI/Juridiction
de
proximité
si
le
demandeur
est
le
commerçant
soit
devant
le
tribunal
de
commerce
ou
devant
le
TGI/TI/Juridiction
de
proximité
si
le
demandeur
est
le
non-‐commerçant
selon
son
choix.
Le
tribunal
compétent
sauf
exception
est
le
lieu
du
défendeur.
Solution
:
Dans
le
premier
cas,
il
s’agit
d’un
fait
juridique
que
M.
Laurent
devra
prouver
par
tout
moyen.
Le
tribunal
compétent
sera
la
juridiction
de
proximité,
le
TI
ou
le
TGI
selon
le
montant
du
dommage.
Le
lieu
sera
le
lieu
de
résidence
des
parents
de
l’enfant.
L’autre
litige
est
relatif
à
un
acte
juridique
mixte
d’une
valeur
supérieure
à
1500
euros.
Il
s’agit
d’une
action
intentée
par
M.
Laurent
non
commerçant
contre
un
commerçant.
Il
devra
prouver
par
tout
moyen
et
aura
le
choix
entre
la
juridiction
de
proximité
et
le
tribunal
de
commerce
du
lieu
d’exécution
du
contrat
ici
Tours.
Partie
2-‐
M.
Laurent
a
décidé
de
se
rendre
à
Paris
pour
assister
au
salon
de
l’habitat
au
parc
des
expositions.
-‐ Nommez
le
contrat
:
contrat
de
transport
ferroviaire
de
personnes
-‐ Déterminez
les
obligations
de
chacune
des
parties
;
Le
transporteur
ferroviaire
:
-‐ créancier
recevoir
le
prix
-‐ débiteur
:
acheminer
la
personne
par
un
moyen
de
transport
ferroviaire
à
la
destination
convenue.
Le
passager
client
:
-‐ créancier
:
être
acheminée
par
un
moyen
de
transport
ferroviaire
à
la
destination
convenue.
-‐ Débiteur
:
payer
le
prix
-‐ Classez
le
contrat
selon
les
conditions
de
formation,
selon
la
réciprocité
des
engagements
et
le
but
poursuivi
;
Selon
les
conditions
de
formation
:
sur
la
forme
contrat
consensuel
(l’écrit
est
une
condition
de
validité
et
non
de
preuve),
sur
le
fond
contrat
d’adhésion
(aucune
discussion
des
clauses,
le
transporteur
fixe
les
clauses
et
les
impose,
le
client
ne
peut
qu’accepter
ou
refuser),
contrat
individuels
(chaque
partie
exprime
seule
sa
volonté)
;
Selon
la
réciprocité
des
engagements
:
contrat
synallagmatique
(chaque
partie
est
débitrice
et
créancière)
;
Selon
le
but
poursuivi
:
contrat
onéreux
commutatif
(le
transporteur
s’engage
en
contrepartie
de
l’avantage
fourni
par
le
client
et
chaque
partie
connaît
l’étendue
des
prestations
et
des
avantages)