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2019-2020
Application 1
Séances 1à6
Conseils méthodologiques
Le contrat de société
La personnalité morale
La société en nom collectif (SNC)
La société à responsabilité limitée (SARL)
http://intec.cnam.fr
Accueil pédagogique : 01.58.80.83.34 ou 01.58.80.83.57
112 – Droit des sociétés 2019/2020
Les parents de Paul et Virginie voient dans le projet de leurs enfants une réelle opportunité de les
aider financièrement à se lancer dans la vie et envisagent de faire un apport financier conséquent.
Néanmoins, ils ont entendu dire qu’étant mariés sous le régime de la communauté légale, ils ne
pouvaient être ensemble associés d’une même société.
3/ Pouvez-vous confirmer cette information ?
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5/ Clause par laquelle un associé de SNC abandonne tous les bénéfices correspondant à sa part
dans le capital social moyennement le versement par le coassocié d’une redevance forfaitaire.
6/ Clause par laquelle est prévu le paiement d’un intérêt aux associés même en l’absence de
bénéfices.
7/ Clause disciplinaire par laquelle un associé est privé de sa part dans les bénéfices à titre de
clause pénale.
1/ Le bailleur veut réclamer les loyers impayés à la fois à Monsieur Fête et à la société Funday. Que
pensez-vous des chances de succès de son action ?
2/ Votre analyse serait-elle la même si la société Funday n’avait pas été immatriculée ?
A la signature des statuts, Mathieu et Paul ont donné mandat à Nicolas d’acquérir divers matériels
nécessaires à l’activité de menuiserie, ledit mandat étant assorti de modalités précises.
2/ Le cocontractant de Nicolas n’est pas payé et vous demande s’il a un recours et, dans
l’affirmative, contre qui ?
Les associés envisagent également de créer une société anonyme. Ils réfléchissent sur l’opportunité
d’inclure dans les statuts les clauses qui suivent :
• une clause qui donnerait mandat à Monsieur MAHE, administrateur, de gérer la société en
formation et qui indiquerait que tous les actes d’exploitation effectués par la société seront repris
automatiquement par la société une fois immatriculée,
ou
• une clause qui conférerait un même mandat à Monsieur MAHE et qui indiquerait que tous les
actes d’exploitation seront repris sur décision du seul PDG de la société après l’immatriculation.
3/ Qu’en pensez-vous ?
4/ Le banquier demande s’il doit rendre aux souscripteurs les fonds déposés lors de la souscription
des parts sociales dans un compte de son établissement.
2/ Monsieur MARTIN est l’associé majoritaire. Il pense qu’il est resté propriétaire des biens qu’il a
apportés à la société. Est-ce vrai ?
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2/ François sait que les statuts de toute société commerciale peuvent contenir des clauses
restrictives des pouvoirs des administrateurs (ou des gérants).
Il vous demande s’il devra consulter les statuts de la S.A. VERDIER à l’occasion de chaque opération.
3/ Si le dirigeant de la société commet une faute dans l’exécution du contrat conclu avec François,
celui-ci pourra-t-il engager la responsabilité civile de la société ?
LA COUR. – Sur le pourvoi formé en cassation d’un arrêt rendu le 8 novembre 1984 par la Cour
d’appel de Paris, 1ère Ch., au profit de M. Pierre BORDAS…
Vu l’article 1134 du Code civil, ensemble l’article 1er de la loi du 28 juillet 1824 ;
Attendu que M. Pierre BORDAS a demandé qu’il soit ordonné sous astreinte à la Société anonyme
Editions BORDAS de cesser toute utilisation du nom BORDAS dans sa dénomination sociale et à cette
société et à la société à responsabilité limitée Société générale de Diffusion de cesser toute
utilisation de ce nom dans leurs « dénominations commerciales » ;
Attendu qu’après avoir constaté que M. Pierre BORDAS et son frère Henri avaient licitement choisi la
dénomination « Editions BORDAS » par acte sous seing privé du 23 janvier 1946 pour une société à
responsabilité limitée dont ils étaient les fondateurs, ultérieurement transformée en société
anonyme, la cour d’appel, pour accueillir la demande de M. Pierre BORDAS, énonce qu’il n’y a eu
aucune convention sur l’usage du nom BORDAS par la société ou sur l’inclusion de ce nom de la
dénomination sociale et que le patronyme étant inaliénable et imprescriptible, l’Incorporation du
nom BORDAS dans la dénomination sociale ne peut s’analyser que comme une simple tolérance à
laquelle M. Pierre BORDAS pouvait mettre fin sans pour autant commettre un abus dès lors qu’il
justifiait de justes motifs ;
Attendu qu’en se déterminant par ces motifs, alors que ce patronyme est devenu, en raison de son
insertion le 23 janvier 1946 dans les statuts de la société signés de M. Pierre BORDAS, un signe
distinctif qui s’est détaché de la personne physique qui le porte, pour s’appliquer à la personne
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morale qu’il distingue, et devenir ainsi objet de propriété incorporelle, la cour d’appel a violé les
textes susvisés ;
PAR CES motifs, et sans qu’il y ait lieu de statuer sur la quatrième branche du premier moyen ni sur le
second moyen ;
Casse et annule l’arrêt rendu le 8 novembre 1984, entre les parties, par la Cour d’appel de Paris ;
remet, en conséquence, la cause et les parties au même et semblable état où elles étaient avant ledit
arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la Cour d’appel d’Orléans, à ce désignée par
délibération spéciale prise en la Chambre du conseil ; (…)
TEST DE CONNAISSANCE
QUESTIONS DE COURS
1. Définir la responsabilité des associés dans les SNC.
2. Quelles sont les conditions de majorité requises pour la révocation du gérant dans les SNC ?
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a) En novembre 2008, la Société Générale de Banque avait consenti à la SNC un prêt de 80 000
€. Après avoir signifié à la société (le 12 mai 2015) la déchéance du terme en raison du non-paiement
d’échéances, la banque a assigné M. MISCINI, avec ses coassociés, en paiement solidaire de la
somme en question.
M. MISCINI a soulevé la nullité de la procédure, faute d’une mise en demeure préalable régulière de
la société. Il soutient que la banque s’était contentée d’une lettre recommandée avec avis de
réception. Il pense que cette lettre ne valait pas mise en demeure.
Comment doit s’opérer la poursuite d’un associé pour le paiement des dettes sociales ? Quelle
différence faites-vous entre la contribution aux pertes et l’obligation aux dettes ?
2/ Un créancier de la SNC exerce une action à l’encontre de M. BONNEL afin d’obtenir le paiement de
sa créance. Ce créancier a déjà procédé à la mise en demeure de la SNC par acte d’huissier, mais
cette démarche s’est révélée infructueuse. Cette créance est née en mars 2012.
M. BONNEL a fait valoir qu’il a cédé ses parts en octobre 2011. Il estime que n’ayant plus la qualité
d’associé, il n’est pas tenu par cette dette sociale.
Qu’en pensez-vous ?
3/ M. JACQUET, le gérant de la SNC, envisage d’utiliser une partie de la trésorerie de la société pour
réaliser un investissement immobilier. Il souhaite ainsi acquérir, au nom de la société, un studio à
Ivry-sur-Seine afin de le mettre en location. Les loyers perçus permettraient de rembourser la
majeure partie des mensualités du crédit immobilier que la société devra contracter pour réaliser ce
projet. Cet investissement à long terme vise à tirer profit du développement probablement
important de cette ville dans les années à venir et à faire ainsi profiter la société d’une plus-value
immobilière. M. JACQUET pense réaliser cet achat sans en parler aux autres associés.
Peut-il le faire ?
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Les conditions de travail d’Isabelle se sont sensiblement dégradées : elle est de plus en plus souvent
remise en cause par de jeunes recrues et le climat social dans la maison de haute couture s’est
fortement dégradé depuis qu’elle a été rachetée par un groupe spécialisé dans le luxe. Une nouvelle
équipe de direction a été nommée et Isabelle a beaucoup moins d’autonomie.
Au printemps 2018, elle décide de se lancer avec son amie Olivia, travaillant chez un concurrent,
pour créer leur propre ligne de vêtements essentiellement constituée de robes de soirées.
Romain est un peu effrayé par ce projet car il sait que le monde de la mode est particulièrement
difficile.
Isabelle lui répond qu’elle n’engagera que ses propres économies qu’elle possède dans son compte
épargne en actions et qu’elle compte constituer une SNC pour qu’Olivia qui n’a pas de capital puisse
apporter son savoir-faire et avoir autant de parts sociales qu’elle-même. Elle précise aussi à Romain
que comme il est fort probable que la société soit en déficit les deux premières années, les déficits
pourront être déduits des autres revenus, et qu’ils paieront moins d’impôt.
Romain la met en garde sur les risques d’une telle forme de société et lui dit qu’il pourra s’y opposer
dans la mesure où la moitié de la valeur de son compte d’épargne en actions lui appartient. Il s’ensuit
une violente altercation et Isabelle vient vous consulter le lendemain pour avoir des réponses aux
nombreuses interrogations qu’elle a eues durant sa très mauvaise nuit.
Les associés reprochent à Angeline un certain nombre de fautes de gestion commises récemment. Ils
envisagent de la révoquer de ses fonctions de gérante.
2/ Comment la décision de révocation doit-elle être prise ? Les associés doivent-ils prendre des
précautions lors de cette décision ?
1/ Pourrait-elle révoquer le gérant en se fondant sur l’article L 221-12 al. 2 du Code de commerce
selon lequel « si un ou plusieurs associés sont gérants et ne sont pas désignés par les statuts,
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chacun d’eux peut être révoqué de ses fonctions, dans les conditions prévues par les statuts ou, à
défaut, par une décision des autres associés, gérants ou non, prise à l’unanimité ».
2/ Pourrait-elle demander cette révocation en justice ?
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CAS PRATIQUE N°6 (EXTRAIT D’UN SUJET DE DEVOIR DE FIN DE SERIE INTEC 2009-2010, MIS A JOUR AU
01/09/2017)
La SNC « Alp’ Authentic », au capital social de 1.000.000 € (réparti en 10.000 parts d’une valeur
nominale de 100 € chacune), a pour objet l’exploitation d’activités de restauration sous toutes
formes et l’acquisition de locaux permettant cette exploitation. Son siège social se situe à Bourg-
Saint-Maurice (Savoie).
Aujourd’hui, cette répartition est différente, suite à la cession (intervenue hier) des parts sociales de
Madame BIANCA et au décès de Monsieur FRED:
- Alain FRED : 1.250 parts sociales
- Jules FRED : 1.250 parts sociales
- Monsieur LUCAS : 1.500 parts sociales
- Monsieur SERGE : 3.000 parts sociales
- Madame IRENE : 2.000 parts sociales
- Melle HORTENSE : 1.000 parts sociales
Lors de la constitution de la société, en mars 2015, les cinq associés ont effectué des apports en
numéraire et en nature. A ce titre, Monsieur LUCAS a apporté, entre autres, à la société un véhicule
estimé à 10.000 €. Il avait acquis ce véhicule en janvier 2012, avec l’accord de son épouse (avec
laquelle il est marié depuis mars 2000 sous le régime matrimonial de la communauté réduite aux
acquêts). Ce bien constitue donc un bien commun. Monsieur LUCAS avait oublié de prévenir son
épouse de la réalisation de cet apport. Elle vient d’en apprendre l’existence hier, lors de son retour
d’un périple de six mois en Inde. Elle se dit que l’investissement de son mari peut se révéler rentable
et regrette de ne pas en avoir été informée, car elle aurait aimé devenir associée de cette société.
Monsieur FRED vient de décéder dimanche dernier. Il laisse pour héritiers ses deux fils : Alain, 21 ans,
et Jules, 16 ans.
Par ailleurs, l’un des créanciers de la société, la SARL « La Crémerie de la Tarentaise », commence à
s’impatienter : la SNC « Alp Authentic » ne lui paye plus les livraisons de produits laitiers depuis 3
mois. Les dettes de la SNC à l’égard de la SARL se sont donc accumulées et représentent aujourd’hui
la somme globale de 35.000 €. La dernière facture impayée date du mois dernier et correspond à une
livraison effectuée il y a 3 semaines. Furieux, le gérant de la SARL est déterminé à agir : il vient de
mettre en demeure Madame BIANCA de lui régler sous 8 jours la somme de 35.000 €. Il a exercé
cette action à son encontre, car il la connaît personnellement et est garanti de sa solvabilité. Or,
Madame BIANCA estime ne plus devoir garantir les dettes de la SNC, dans la mesure où elle vient de
vendre, hier, l’intégralité de ses parts sociales.
La SNC « Alp Authentic » est gérée, depuis l’origine, par Monsieur SERGE. Celui-ci a été désigné
gérant dans les statuts de la société. Il vient d’effectuer, la semaine dernière, un acte d’achat dont il
n’a pas encore parlé à ses co-associés. Craignant leur colère, il préfère attendre des jours meilleurs
pour leur annoncer la nouvelle. Il a réalisé un acte d’achat d’un nouveau local, au nom de la SNC. Il
s’agit d’un ancien chalet d’alpage, situé sur les nouvelles pistes de ski alpin que la station va ouvrir
cet hiver. Ce bâtiment est en bon état général et bénéficie d’un emplacement exceptionnel ainsi que
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d’une vue sublime sur les sommets enneigés. Cette acquisition s’est réalisée au prix de 1.150.000 €.
Elle est destinée à ouvrir un nouveau restaurant d’altitude dans cette partie du domaine skiable.
Les statuts de la SNC contiennent un certain nombre de clauses dont le contenu a été déterminé
librement par les associés lors de la constitution de la société. Dès lors, la licéité de ces clauses n’est
pas garantie, dans la mesure où les associés n’ont pas systématiquement vérifié que ces clauses
étaient conformes aux dispositions du droit des sociétés.
Ainsi, les statuts contiennent une clause subordonnant l’entrée dans la société du conjoint d’un
associé au vote d’un agrément, à l’unanimité des autres associés, dans l’hypothèse où ledit conjoint
exercerait le droit que lui reconnaît l’article 1832-2 du Code civil.
Par ailleurs, une autre clause des statuts envisage l’hypothèse du décès d’un des associés et prévoit
que les héritiers de l’associé décédé deviendront automatiquement associés de la société, et se
répartiront entre eux les parts sociales détenues par le défunt.
De plus, une clause des statuts prévoit que le gérant ne peut pas engager la société pour des actes
d’une valeur supérieure à 300.000 €, sans avoir obtenu au préalable l’accord de la majorité des
autres associés.
Questions à traiter :
1) Quelle est la valeur juridique de l’acte d’achat effectué par Monsieur SERGE ?
2) Une fois mis au courant de l’acquisition du chalet réalisée par Monsieur SERGE, certains
associés souhaitent le révoquer. Comment y procéder ? Quelles précautions prendre ?
3) Quelle est la conséquence du décès de Monsieur FRED sur la SNC ?
4) Le gérant de la SARL « La Crémerie de la Tarentaise » pouvait-il valablement s’adresser à
Madame BIANCA pour obtenir le paiement de sa créance ?
5) Quelles formalités restent à accomplir pour que la cession des parts sociales de Madame
BIANCA produise ses effets ?
6) Madame LUCAS peut-elle devenir associée de la société, sans réaliser un nouvel apport ?
TEST DE CONNAISSANCE
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Après avoir acquis une expérience de plusieurs années dans l’imprimerie, Jérémy Dupont décide de
créer avec trois amis, Paul, Marc et Didier, une SARL « Imprim’J » située à Meaux (77000). Jérémy
apporte 22 500 € et chacun des trois autres associés 5 000 €, soit au total 37 500 € libérés
intégralement.
La semaine dernière, Jérémy a conclu les contrats suivants pour les besoins de la société en
formation :
contrat de bail d’un local commercial moyennant un loyer mensuel de 1 200 €, dans lequel la société
exercera son activité ;
contrat de location d’une machine d’imprimerie deux couleurs d’un montant de 1 000 € par mois
pendant 7 ans.
Les statuts ne sont pas encore signés. Ils doivent l’être d’ici trois semaines.
Les époux Patrick et Catherine MASSEHER sont propriétaires de vignobles à Jaulgonne dans la région
de Reims. Ils cultivent, récoltent et distillent le raisin pour en faire du champagne. Ils distribuent le
champagne à des revendeurs par le biais d’une SARL qu’ils ont créée en 1998. Les deux époux
possèdent chacun 20 % des parts sociales et les cinq autres associés détiennent ensemble 60 % des
parts sociales.
Patrick est le gérant ; il décide le 10 septembre 2016, avec l’accord de son épouse, d’effectuer des
travaux dans la société pour un montant de 50 000 € ; or une clause statutaire interdit au gérant de
conclure des contrats d’un montant supérieur à 30 000 € sans l’autorisation des associés. Les cinq
associés s’opposent au contrat conclu par Patrick avec une société de travaux et réaménagement de
bureaux.
1) L’opération effectuée par le gérant est-elle valable ? Les associés peuvent-ils s’y opposer ?
2) Pour quels types de fautes, la responsabilité civile du gérant peut-elle être engagée ? Qui peut
l’engager ? Quel est le délai de prescription de l’action en responsabilité ?
3) Déterminez les conditions et modalités de révocation du gérant.
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La SARL « Au bon climat », créée en 1995, au capital de 25 000 €, dont le siège social est situé à Paris
11e Boulevard Voltaire, a pour objet la vente, l’installation et la réparation de chaudières.
Jean-Luc PARITON est gérant associé : il possède 40 % des parts sociales. Les trois autres associés,
Véronique, Alain et Michel se répartissent le capital à raison de 20 % chacun. La société n’a pas de
commissaire aux comptes.
La SARL « Aux bons gâteaux », au capital de 15 000 €, a son siège social à Paris (1er arrondissement),
rue Saint-Honoré. La société a clôturé son exercice au 30 septembre. Le capital est réparti de la façon
suivante :
Pierre, le gérant : 320 parts
David : 100 parts
Olivier : 180 parts
1) La société est prospère et le gérant décide d’augmenter le capital de la société par apports
nouveaux en numéraire d’un montant de 10 000 €. Quel est le montant de la libération des
apports ? Déterminez les opérations à effectuer par l’organe compétent.
2) Huit mois après le dépôt des fonds, l’augmentation de capital n’a pas été décidée ; David veut
récupérer ses fonds. Quelle démarche doit-il suivre ?
3) Le gérant veut augmenter sa rémunération. Qui est compétent pour prendre cette décision ?
La SARL « Olivbio », dont le siège social est à Nyons (Drôme), s’est spécialisée dans la production et la
commercialisation d’olives biologiques et de produits dérivés. Créée en 2007, elle s’est très
rapidement développée grâce à l’engouement récent du grand public pour les produits biologiques.
Elle a conclu des partenariats avec plusieurs enseignes de distribution et connaît aujourd’hui des
résultats très confortables.
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Cette société est gérée par Laure Olivier depuis sa création. Son capital social, d’un montant de 40
000 € (400 parts sociales d’une valeur nominale de 100 €), se répartit de la manière suivante entre
les quatre associés :
Laure 210 parts
Benjamin 90 parts
Pierre 50 parts
Blandine 50 parts
Le capital social a été constitué par des apports en numéraires, intégralement libérés lors de la
constitution de la société. La SARL n’est pas dotée de commissaire aux comptes.
Dotée d’un grand esprit entrepreneurial, Laure est également gérante d’une autre société : la SARL «
Les balcons du Mont Ventoux », une société exploitant plusieurs gîtes et une maison d’hôtes dans le
Sud de la Drôme, à quelques kilomètres de Nyons.
Les statuts contiennent une clause, dont Laure a d’emblée reconnu la légitimité, aux termes de
laquelle le gérant de la société ne peut effectuer seul au nom de la société un acte d’une valeur
supérieure à 150 000 € (un tel acte ne peut être réalisé que si le gérant obtient l’accord de tous les
associés).
La SARL « Olivbio » est une société à caractère familial (les quatre associés sont cousins germains),
très largement dominée par Laure qui est à l’origine de ce projet. Si cette domination se retrouve
dans la répartition des parts sociales, elle est également morale. Aussi les statuts contiennent-ils une
clause destinée à éviter tout changement dans la répartition des parts sociales et devant assurer ainsi
à Laure une position relativement confortable. Cette clause prévoit que toute cession de parts
sociales entre associés ou au profit du conjoint, d’un ascendant ou d’un descendant de l’un des
associés devra être autorisée à la majorité des associés représentant la majorité des parts sociales.
Les statuts ont été rédigés par Benjamin, qui n’est pas juriste et qui a trouvé un exemple de statuts
sur Internet. Les trois autres associés lui ont fait confiance et n’ont pas interrogé un professionnel
compétent (notaire, avocat ou expert-comptable) sur la validité des clauses statutaires figurant dans
ce modèle. Ils les ont reprises en les adaptant à leur situation et en espérant qu’elles soient licites.
Laure a acquis au nom de la SARL, en novembre dernier, un appartement dans une résidence
médicalisée pour personnes âgées à Lyon, pour une valeur de 180 000 €. Après de longues
hésitations, elle a estimé qu’il était préférable de dissimuler cet investissement et n’en a donc pas
parlé à ses co-associés. Malheureusement, Laure n’a pas réussi à échapper à la grippe et a dû cesser
son activité de gérance pendant une dizaine de jours en décembre. Pendant cette période, Benjamin
a géré les affaires courantes et a, malencontreusement, découvert une copie de l’acte notarié
d’achat de l’appartement. Il en a aussitôt parlé aux deux autres associés qui, comme lui, en sont
restés perplexes.
Par ailleurs, un contrat a été conclu, également en novembre dernier, entre la SARL « Olivbio » et la
SARL « Les balcons du Mont Ventoux ». Par ce contrat, la SARL « Olivbio » vend à l’autre société des
bouteilles d’huile d’olive, de la tapenade et des olives, pour toute l’année 2010, et s’engage à en
livrer une certaine quantité chaque mois.
Blandine souhaite céder une partie de ses parts sociales à son fils Pierre, passionné par la culture des
oliviers.
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En octobre dernier, conscients des belles opportunités à venir dans le secteur de l’agriculture
biologique, les associés ont envisagé d’augmenter prochainement le capital de la société, pour le
faire atteindre 80 000 €. Ils pensent réaliser de nouveaux apports en numéraire.
Laure, souhaitant suivre son concubin qui vient d’obtenir une mutation professionnelle à Avignon,
pense transférer le siège social de la SARL dans le Vaucluse (ce département et le département de la
Drôme sont limitrophes). En effet, elle s’apprête à emménager définitivement avec son concubin
dans un village au sud d’Avignon et trouve pertinent que le siège social de la société la suive. Elle
partira dès la semaine prochaine à la recherche d’un petit local pouvant abriter son bureau et
commencera à entreprendre les démarches de transfert du siège social.
1) Quelle est la valeur juridique de l’acte d’achat de l’appartement lyonnais réalisé par Laure en
novembre dernier ?
2) Que vous inspire le contrat qui vient d’être signé entre les deux SARL ?
3) Blandine peut-elle céder librement une partie de ses parts sociales à son fils ? Comment
procéder pour que cette cession produise ses effets ?
4) Comment doit être prise la décision d’augmenter le capital social de la SARL ?
5) Laure peut-elle décider seule de transférer le siège social dans le Vaucluse ?
Attendu, selon l'arrêt attaqué, que la SARL Société de transports de marchandises (la société STM),
ayant formé une surenchère du dixième à la suite de l'adjudication, sur saisie immobilière, de biens
qui appartenaient à M. et Mme X..., la société Deleflie, adjudicataire de l'un des lots, a demandé que
la surenchère soit déclarée irrecevable au motif que le gérant de la société STM ne justifiait pas avoir
été autorisé à accomplir un tel acte par une décision collective des associés ;
Attendu que pour accueillir cette demande, l'arrêt, après avoir énoncé que les tiers peuvent se
prévaloir des statuts pour justifier du défaut de pouvoir du dirigeant pour figurer au procès comme
représentant de la personne morale, retient que la limitation des pouvoirs du gérant de la société
STM résulte de la clause des statuts de cette dernière selon laquelle tout achat, vente ou échange
d'immeubles ne pourront être réalisés sans avoir été autorisés par une décision collective des
associés ;
Attendu qu'en statuant ainsi, alors qu'elle relevait que les statuts de la société STM précisaient que la
limitation, « à titre de règlement intérieur », des pouvoirs du gérant pour l'accomplissement de
certains actes ne pouvait être opposée aux tiers ni invoquée par eux, ce dont il résultait que la
société Deleflie n'était pas fondée à se prévaloir des statuts de la société STM pour contester le
pouvoir du gérant de cette dernière de la représenter en justice, la cour d'appel a violé les textes
susvisés ;
PAR CES MOTIFS et sans qu'il y ait lieu de statuer sur la seconde branche du moyen :
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II - TEST DE CONNAISSANCES
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