Éléments juridiques du

business plan

DR MARC BOSSON
MAÎTRE-ASSISTANT DES UNIVERSITES

07 58 69 41 77/ 01 03 13 89 54
Marcbosson2013@gmail.com
1
SOMMAIRE

I- L’entreprise individuelle

II- La Société

III- Les conditions légales de création

IV- Les critères de choix

V- Approche fiscale

V- Évolution du capital social

2
 INTRODUCTION

Contrairement à
certaines idées on ne crée pas une structure juridique
reçues, dans laquelle on exercera une activité,

mais on part de l’analyse économique d’un projet pour lequel

on prévoira un cadre légal : le statut juridique.

Vous venez de définir la plupart des moyens nécessaires à

la mise en œuvre de votre projet.

Une structure juridique particulière peut s’imposer d’elle-

même mais vous pouvez aussi avoir plusieurs possibilités.
3
 Présenter le montage juridique retenu, en particulier pour
la structuration des fonds propres

Quelle forme juridique adoptée pour votre entreprise ?

Ce choix doit être judicieux, puisqu'il aura des incidences

fiscales et légales personnelles importantes.

Vous avez le choix entre

plusieurs formes juridiques : la
l'entreprise
coopérative.
individuelle;

l'entreprise l'organisme à but

4 sociétaire; non lucratif ;
 Quelle sera votre
Quelle structure
protection sociale ?
choisir ? Quel sera votre
régime fiscal ?
Il s’agit de répondre à
plusieurs questions en vue
de prendre les bonnes
dispositions :

Quelles formalités Quels coûts allez-vous devoir

accomplir ? supporter ?

Une première étape fondamentale exercer sous la forme

consiste à déterminer la structure d'une entreprise
juridique la plus appropriée pour individuelle ou créer
vous lancer : une société ?
5
 I
L’ENTREPRISE
INDIVIDUELLE

6
 Présentation : entreprise individuelle

Dans une entreprise individuelle, l'entrepreneur exerce son

activité professionnelle en son nom propre.

S'il est marié, l'entrepreneur individuel doit donc porter

une attention toute particulière à son régime matrimonial :
conclure un contrat

ou de participation aux
de mariage pour choisir un
acquêts permet en effet
régime de séparation de
de protéger les biens du
biens
conjoint.
7
 A l'inverse, dans un régime communautaire, les créanciers
de l'entreprise peuvent saisir

non seulement les biens mais également les biens

de l'entrepreneur, du conjoint.

Particularités de cette forme juridique :

Structure simple et économique, les formalités de création

de l'entreprise sont réduites au minimum.

registre du commerce et du Crédit

Il suffit de demander
mobilier situé au greffe du tribunal
son immatriculation,
de première instance d’Abidjan ou
en tant que personne
du lieu où l’on désire effectuer le
physique, au
8
commerce.
 Offre une totale indépendance au
créateur, une grande liberté d'action :

l'entrepreneur est le seul La notion d’ « abus de bien

maître à bord et n’a de social » n’existe pas dans
comptes à rendre à personne. l’entreprise individuelle.

L'entreprise porte officiellement le patronyme de son

dirigeant, auquel il est possible d'adjoindre un nom
commercial,
9
déclarations fiscales simplifiées,
Dispositions
fiscales et obligations comptables limitées à la tenue d’un
simple cahier pour enregistrer les recettes au jour
particulières : le jour.
 Elle n’offre aucune protection et ce dernier risque alors
au patrimoine personnel du de tout perdre dans
créateur l’affaire,

Cette structure n’est pas adaptée aux activités vouées à

un développement rapide

Elle ne permet pas la participation d’autres partenaires,

ce qui peut constituer

le patrimoine de l’entreprise est une véritable entrave à
limité à celui de l’entrepreneur : sa croissance,

Ce statut a peu de poids auprès des clients, des

fournisseurs et des banques.
10
Activités concernées par l’entreprise individuelle

les commerçants
En théorie, ce statut ne
concerne que trois
Les artisans
activités :

et les professions libérales.

C’est pourquoi l’entrepreneur individuel sera obligatoirement

classé dans l’une de ces catégories par l’organisme qui va
enregistrer sa demande d’immatriculation.

Si l’entreprise exerce plusieurs elle sera classée en fonction

activités appartenant à des de l’activité déclarée comme
catégories différentes, principale.
11
Formalités de création d’une entreprise individuelle

Immatriculation au registre du commerce et du crédit mobilier

Administration Une demande Cinq (5) formulaires d’inscription
destinataire : d’immatriculation au registre, disponibles au
au Registre de Greffe du Tribunal du siège de
commerce, la société,

Greffe du Tribunal
Pièces à
d’Abidjan ou Greffe
fournir : Deux (2) extraits du
du Tribunal du siège
casier judiciaire des
de la société. Le cas échéant, une personnes visées, si
autorisation préalable le requérant est
d’exercer le commerce. étranger,

il doit également fournir un extrait de

son casier judiciaire émanant des et à défaut tout autre
autorités de son pays de naissance document en tenant lieu,
12
 Déclaration fiscale d'existence

Administration
destinataire :
Formulaire de déclaration fiscale
d'existence à retirer au centre des impôts
du lieu du siège de l'entreprise,
DGI, le Centre
des Impôts Registre de
Pièces à
compétent commerce,
fournir :

Un (1) plan de Une (1) copie de la

situation CNI du déclarant,
géographique.

13
 II
La Société

14
 Toute personne, quelle que soit sa nationalité, désirant
exercer en société une activité commerciale sur le
territoire ivoirien, peut choisir l’une des formes de société
qui convient à l’activité envisagée,

parmi celles prévues par

l’Acte uniforme :

sociétés de personnes : sociétés de capitaux :

 société en nom collectif,  Société à responsabilité limitée
 société en commandite (SARL),
simple ;  Société anonyme (SA)
 Société par action simplifiée
 Groupement d’Intérêt
15 Économique (GIE).
 Particularités de cette forme juridique :

L’entreprise dispose de son propre patrimoine.

En cas de difficultés de l’entreprise, en l’absence de

fautes de gestions graves qui pourraient être reprochées
aux dirigeants,

les biens personnels de ces derniers et

naturellement des associés seront à l’abri de
l’action des créanciers de l’entreprise,

à l'exception de la société en nom collectif dans laquelle

chaque associé est solidairement et indéfiniment
responsable avec la société.
16
 L'utilisation des biens de la société à des fins personnelles
peut entraîner des poursuites au titre de l'« abus de biens
sociaux ».

un nom
(dénomination
sociale), et dispose d'un
minimum d’apports
S’agissant d’une constituant son
«nouvelle patrimoine initial pour
personne», la faire face à ses premiers
société a investissements et
premières dépenses
(capital social).
un domicile
(siège social) 17
 Le dirigeant désigné pour représenter la société vis à vis
des tiers n’agit pas pour son propre compte, mais

au nom et pour le compte d’une personne morale distincte.

Il doit donc respecter De même, il doit

un certain formalisme périodiquement
lorsqu’il est amené à rendre des comptes
prendre des décisions aux associés sur sa
importantes. gestion.

Au niveau fiscal, la société peut être imposée

personnellement au titre de l’impôt sur les sociétés (IS)
18 soit de plein droit, soit sur option.
 III
Les conditions
légales de création

19
 Les conditions légales de création

Historique des conditions légales de constitution

État - partie à l’Organisation pour l’Harmonisation du Droit

des Affaires en Afrique (OHADA), la Côte d’Ivoire a
adopté,

tout comme les États membres de cette Organisation, une

série de textes tendant à fixer les bases d’un droit
économique modernisé et commun

ayant pour objectif de favoriser, au plan économique, le

développement et l’intégration régionale ainsi que la
20 sécurité juridique.
 A cet effet plusieurs Actes Uniformes ont été signés ;

Droit des Sociétés

Commerciales et du
Groupement d’Intérêt

commercial économique ;
Général,

Il s’agit Droit des sûretés,

Contrats de notamment des
transport de Procédures simplifiées
Actes Uniformes
marchandises par de recouvrement et des
route. relatifs au :
voies d’exécution,

L’organisation et Procédure collective

l’harmonisation de Droit de d’apurement du passif
la comptabilité l’arbitrage
21 des entreprises
 Les personnes, quelle que soit leur nationalité, qui veulent
exercer une activité commerciale, individuellement ou en
société, dans l’un des États parties, doivent obligatoirement

se conformer aux Actes Uniformes et choisir l’une des formes de

sociétés prévues par L’acte Uniforme relatif au droit des sociétés
commerciales et du groupement d’intérêt économique.

La réglementation ivoirienne relative aux sociétés commerciales

est essentiellement issue de cet Acte Uniforme portant droit des
sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique
entré en vigueur depuis le 1er janvier 2000,

tandis que celle relative à l’entreprise individuelle (commerçant)

22 relève de l’Acte Uniforme relatif au droit commercial général.
 L’Acte uniforme relatif au droit commercial général définit

ainsi que les règles auxquelles il

le statut du commerçant,
doit se soumettre pour exercer son
entrepreneur individuel,
activité commerciale.

Quant à celui relatif aux sociétés commerciales,

son domaine d’application se résume

aux sociétés sociétés et au Groupement

commerciales commerciales d’intérêt
par la forme par l’objet économique.

23
 Cet Acte Uniforme prévoit deux groupes de sociétés
commerciales qui regroupent plusieurs formes:

les sociétés de personnes et les sociétés de capitaux.

Mais quelle que soit la forme de société choisie, la loi

impose le respect

de conditions légales de ainsi que des formalités à

constitution remplir

pour que la société constituée puisse avoir une

existence légale.
24
 Descriptif des conditions légales de constitution

Ces conditions seront présentées sous forme de tableau

descriptif présentant, par forme de société les conditions
légales prévues par les textes.

au nombre d’associés
minimum imposé par la loi
Capacité des
associés
Ces
conditions
sont relatives
au capital
au mode de
minimum
direction de
l’entreprise à créer.

25
 type Nombre minimum Capital social
Capacité des associés Mode de Direction
d’entreprise d’Associés minimum
Majorité exigée 21 ans
1 commerçant :
révolus.
l’entrepreneur individuel
Mineur émancipé Pas de capital
1. Entreprise Forme de l'acte de Décisions personnelles
(marié ou qui a fait minimum imposé
Individuelle constitution : Pas de forme prises par l’entrepreneur
l’objet d’une
particulière prévue
émancipation de la
part de ses parents)
Nombre minimum
d’Associés :2 associés
21 ans révolus minimum (article 4)
Pas de capital
2. Société en Ne doivent faire l’objet NB : deux époux ne
minimum imposé Un ou plusieurs gérants
Nom Collectif d’aucune interdiction, peuvent pas être associés
(article 61) (article 276)
(SNC) incapacité (articles: 7, d’une SNC
8 et 9) Forme de l’acte de
constitution : Contrat de
société
Majorité exigée pour
les associés 2 associés minimum
Un ou plusieurs gérants
3. Société en commandités. Forme de l’acte de Pas de minimum
choisis parmi les associés
Commandite (article 7) constitution : Contrat de légal imposé
commandités.
Simple Un mineur émancipé société (article 61)
(articles: 298, 299 et 300)
peut être associé (article 4)
26 commanditaire
 Capacité des Nombre minimum
type d’entreprise Capital social minimum Mode de Direction
associés d’Associés
1.000.000 F CFA (article
311) Pas de capital
Un ou plusieurs
2 associés minimum minimum en Côte
3. Société à gérants placés sous le
Majorité exigée Forme de l’acte de d’Ivoire (art. 5 de l’ord.
Responsabilité contrôle des associés
(articles: 8 et 9) constitution : Contrat de N° 2014-161 du 02 avril
Limitée (SARL) (article 309)
société (article 309) 2014 relative à la forme
des statuts et au capital
social de la SARL)

1 associé unique
4. Société à
Majorité de Forme de l’acte de
Responsabilité 1.000.000 F CFA Un gérant
l’associé unique constitution : Acte
Limitée (article 311) (article 309)
(articles: 8 et 9) Unilatéral de constitution
Unipersonnelle
(article 309)

2 personnes physiques
Capacité n’est pas ou morales exerçant Une ou plusieurs
5. Groupement à être recherchée déjà, soit une activité Pas de capital personnes physiques
d’intérêt puisqu’il s’agit commerciale, soit une minimum imposé. Le ou morales
Économique d’un groupe de activité libérale GIE peut être désignées comme
(GIE) sociétés Forme de l’acte de constitué sans capital administrateurs
préexistantes constitution : Contrat de (article 879)
27 société (article 871)
 IV
LES CRITERES DE
CHOIX

28
 Le choix d’une structure repose sur les critères suivants :

La nature de l’activité

Certaines activités - elles sont rares - imposent le choix de

la structure juridique.

C'est par exemple le cas des débits de tabac qui doivent

obligatoirement être exploités en entreprise individuelle
ou en Société en nom collectif.

auprès des organismes professionnels

concernés,
Il est donc prudent auprès des chambres consulaires ,
de se renseigner au
préalable ou en se procurant des fiches ou
29 ouvrages sur l'activité choisie.
 La volonté de s’associer

On peut être tenté de créer une société à plusieurs pour

des raisons diverses :

fiscales ou sociales
patrimoniales économiques

Mais si l'on n'a pas, au départ, la volonté réelle de

s'associer, de mettre en commun ses compétences,
connaissances, carnet d'adresses... « Pour le meilleur et
pour le pire »,

les chances de réussite seront

considérablement amoindries.
30
 Certains professionnels souhaitent être «seul maître à bord»
et ne supportent pas d'avoir des comptes à rendre.

Mieux vaut alors rester indépendant, en entreprise

individuelle ou SARL Unipersonnelle par exemple,

quitte à s'associer avec d'autres pour ne partager que

certaines charges et ainsi réaliser des économies :

chaque associé reste

c'est le cas du Groupement
indépendant au niveau de
d'intérêt économique (GIE)
l'exercice de son activité
par exemple, dans lequel
professionnelle.
31
 L’organisation patrimoniale
Lorsque l'on a un patrimoine personnel à protéger et/ou à
transmettre, le choix de la structure juridique prend tout
son importance.

Et on optera pour une société de capitaux

plus qu’une société de personne.

Constituer une société permet de différencier son

patrimoine personnel de celui de l'entreprise et donc de
protéger

ses biens personnels de l'action des

32 créanciers de l'entreprise.
 Il convient cependant de préciser trois points :

Le rempart juridique, que constitue une société, sera

1 différent d'une structure à une autre.

En effet, dans une Société en nom chaque associé est

collectif (SNC), société de personnes solidairement et
par excellence, par exemple, indéfiniment responsable
avec la société.

les créanciers, ceux-ci pourront

En cas de difficultés
faire saisir les biens d'un ou de
financières, si les biens de la
plusieurs associés, à charge pour
société ne suffisent pas à
ces derniers de se faire rembourser
désintéresser
33 en partie par ses co-associés.
 Quel que soit le type de société choisi, le ou les
dirigeants (de droit ou de fait) sont garants de la
2
bonne gestion de l'entreprise à l'égard de leurs
associés et des tiers.

Si ces derniers sont en mesure de ils pourront rechercher

prouver qu'ils ont commis des fautes leur responsabilité et
de gestion se révélant être à l'origine intenter à leur encontre
des difficultés financières de une action en
l'entreprise, comblement de passif.

Enfin, dès l'instant où la société demandera un

2 concours bancaire, il sera probable que la caution de
certains dirigeants ou associés sera exigée.
34
 Les besoins financiers

Les besoins financiers ont été déterminés lors de

l'établissement des comptes prévisionnels. Lorsqu'ils sont
importants,

la création d'une société de type Société Anonyme ou

Société Anonyme Unipersonnelle peut s'imposer pour
pouvoir accueillir des investisseurs dans le capital.

Attention cependant à ne pas confondre « capital

minimum » et « besoins financiers de l'entreprise ».

En effet, certaines sociétés imposent un capital social

minimum, qui n'a naturellement aucun rapport avec les
35 besoins financiers réels de l'entreprise.
 Le fonctionnement de l’entreprise

Selon la structure choisie, les règles de fonctionnement

seront plus ou moins contraignantes.

Dans l'entreprise Dans les

individuelle, sociétés

le dirigeant est seul. le dirigeant n'agit pas pour son

propre compte,

De ce fait, les règles de mais au nom et pour le compte

fonctionnement sont de la société.
réduites au minimum. Il
prend toutes les Il doit donc observer un certain formalisme et
décisions et engage en requérir l'autorisation de ses associés pour
contrepartie sa tous les actes importants qui touchent la vie
responsabilité. de l'entreprise.
36
 Le régime fiscal de l’entrepreneur et de l’entreprise

Selon le type de structure choisi, les bénéfices de

l'entreprise sera assujetti à l'impôt sur le revenu ou à
l'impôt sur les sociétés.

Là encore, ce critère sera rarement

déterminant en phase de création.

En effet, il est difficile d'évaluer précisément le chiffre

d'affaires prévisionnel de la future entreprise et d'effectuer
ainsi une optimisation fiscale réaliste.

Néanmoins, si l'entreprise peut bénéficier d'une mesure

d'exonération d'impôts sur les bénéfices, se placer sous le
régime de l'impôt sur le revenu sera plus avantageux.
37
 En effet, l'exonération portera alors sur l'intégralité des
bénéfices, rémunération du ou des dirigeants comprise.

La crédibilité vis-à-vis des partenaires (banquiers, clients,

fournisseurs...)

Il est indéniable que pour approcher certains marchés, la

création de l'entreprise sous forme de société avec un
capital conséquent sera recommandée,

Exemple les Sociétés Anonymes. Le créateur devra prendre

en considération ces différents critères, en évitant de faire
reposer son choix sur un seul d’entre eux.
38
 V
APPROCHE FISCALE

39
 les différents régimes d’imposition

Il existe 3 régimes d’imposition des bénéfices industriels et

commerciaux :

l’impôt le régime réel simplifié ou régime le régime

synthétique simplifié d’imposition (RSI) réel normal

A côté de ces trois régimes il existe la taxe forfaitaire des

petits commerçant et artisans

Applicables aux commerçants ambulants ou

ayant des petits étals dans les marchés,
cordonniers ou coiffeurs travaillant seuls etc.

Cette taxe est perçue par les communes.

40
 Les conditions d’application des 3 régimes d’imposition ci-
dessus sont fonction du Chiffre d’affaires annuel et du
secteur d’activité
Les différents régimes d’imposition
Secteur Régime Option
chiffres d’affaires annuel TTC
d’activités d’imposition possible
Compris entre 5 000 000 et
Impôt synthétique Réel Simplifié
50 000 000 FCFA
Ventes de
Compris entre 50 000 000 et
marchandises Régime réel simplifié Réel Simplifié
150 000 000 FCFA

Supérieur à 150 000 000 FCFA Régime réel normal Réel normal

Compris entre 5 000 000 et

Impôt synthétique Réel Simplifié
25 000 000 FCFA
Compris entre 25 000 000 et
Prestations de Régime réel simplifié Réel normal
75 000 000 FCFA
services
Supérieur à 75 000 000 FCFA Régime réel normal Réel normal
41
 l'impôt synthétique

L’impôt synthétique est un impôt annuel dont le paiement

libère le contribuable du paiement

de la de l’impôt sur les bénéfices

et de la TVA.
patente commerciaux

Personnes imposables

Personnes physiques dont le chiffre d’affaires est compris

entre 5 et 50 millions pour les et entre 5 et 25 millions pour

ventes de marchandises les prestations de services.

Les personnes morales sont exclues de l’impôt synthétique

42 (Annexe fiscale Loi de finance 2004).
 En cas d’activité mixte et prestations de services

ventes de marchandises
l’impôt synthétique est
le chiffre d’affaires de chaque
applicable à condition
activité n’excède pas les
que
limites de 50 et 25 millions.

Lorsque l’activité a les montants de chiffres d’affaires

commencé ou cessé sont réajustés en proportion du
en cours d’année, nombre de jours d’activité.

Établissement et paiement de l’impôt

Le montant de l’impôt dû pour une période est établi
forfaitairement par les services fiscaux à partir d’un
barème qui définit l’impôt dû en fonction du chiffre
43
d’affaires des années précédentes.
 Une fois le montant déterminé

le service des impôts remet au

contribuable un formulaire de versement.

Le 15 de chaque mois, le contribuable est tenu de

verser 1/12 de l’impôt mis à sa charge.

Obligation des assujettis à l’impôt synthétique

Affichage obligatoire du formulaire de paiement remis par

les services fiscaux.

Le défaut d’affichage est passible d’une amende

de 25 000 FCFA.
44
 Livre des Obligation de tenir les livres Livre d’inventaires
achats comptables suivants : des stocks

Livre des ventes et prestation de services

Le Réel simplifié (RSI )

Régime intermédiaire entre l’impôt synthétique et le
régime du bénéfice réel normal.

Personnes imposables
Personnes physiques ou entre 50 et 150 millions pour les
sociétés (y compris les ventes de marchandises
sociétés soumises au
BNC) dont le chiffre et entre 25 et 75 millions pour
d’affaires est compris les prestations de services
45
 Exclusions :
Marchands de biens et lotisseurs qui relèvent toujours du
réel normal quel que soit leur chiffre d’affaires

Personnes physiques assujetties au BNC

En cas d’activité mixte (ventes de

marchandises et prestations de services), le RSI
est applicable sous les conditions suivantes :

le chiffre d’affaires de le chiffre d’affaires toutes

chaque activité ne doit pas activités confondues ne doit
excéder les limites de 150 et pas excéder 150 millions
75 millions, FCFA.
46
 En cas de variation du chiffre d’affaires :
En dessous des limites de
50 millions (activités de
ventes de marchandises)
ou de 25 millions
(prestations de services) :
application de l’impôt
synthétique si le chiffre
d’affaires est resté inférieur
à ces limites pendant 3
exercices consécutifs
(sauf si le contribuable
opte pour le RSI)
47
Au-dessus des limites de 150
millions ou 75 millions :
application immédiate du
régime du réel normal lorsque
l’activité a commencé ou
cessé ses activités en cours
d’année,
les montants de chiffre
d’affaires sont réajustés en
proportion du nombre de
jours d’activité.
 Établissement et paiement de l’impôt
Le bénéfice taxable est établi selon des règles spécifiques.

Le taux de l’impôt BIC est de 35 % quel que soit son

résultat fiscal (perte ou bénéfice).

le contribuable est tenu de s’acquitter d’un impôt

minimum forfaitaire (IMF) correspondant à 2 % de son
chiffre d’affaires toutes taxes comprises (TTC).

Lorsque le résultat est bénéficiaire, l’IMF payé est

imputable sur le montant de l’impôt BIC dû par le
contribuable.
48
 Obligations des assujettis au RSI

livre des frais

généraux

livre des livre des salaires et

achats charges sociales
Obligation de
tenir les livres
comptables livre des ventes et
suivants : prestation de services

livre d’inventaire. Déclaration

du résultat de l’exercice clos le livre de caisse
31 décembre au plus tard le 30
avril de l’année suivante.
49
 le réel normal

Personnes imposables

Personnes physiques ou sociétés dont le chiffre d’affaires

est supérieur

à 150 millions pour les ventes et à 75 millions pour les

de marchandises prestations de services

Les marchands de biens et lotisseurs relèvent toujours du

réel normal quel que soit leur chiffre d’affaires.

50
 En cas d’activité mixte (ventes de marchandises et
prestations de services), le régime normal est
applicable lorsque

le chiffre d’affaires de ou que le chiffre d’affaires

chaque activité dépasse le toutes activités confondues
seuil de 150 et 75 millions excède 150 millions FCFA.

En cas de variation du chiffre d’affaires en dessous des

seuils ainsi fixés, les contribuables ne sont soumis au RSI
ou éventuellement à l’impôt synthétique que si

le chiffre d’affaire est resté inférieur à ces

limites pendant 3 exercices consécutifs.

51
 Lorsque l’activité a commencé ou cessé ses activités en
cours d’année, les montants de chiffres d’affaires sont

réajustés en proportion du nombre de jours d’activité.

Établissement et paiement de l’impôt

Le bénéfice taxable différent du bénéfice comptable est

établi selon des règles spécifiques.

Le paiement de l’impôt au taux de 35

Le taux de
% par les particuliers est libératoire de
l’impôt BIC est
l’impôt général sur le revenu (IGR).
de 35 %.
52
 le contribuable est tenu de s’acquitter
Quel que soit son
d’un impôt minimum forfaitaire (IMF)
résultat fiscal (perte
correspondant à 0,5 % de son chiffre
ou bénéfice),
d’affaires toutes taxes comprises (TTC)

avec un minimum d’imposition de 2

millions et un maximum de 30 millions.

Du fait de la situation de guerre, ce maximum de perception

a été ramené à 15 millions jusqu’au 31 décembre 2004.

Établissement et paiement de l’impôt

Déclaration du résultat de l’exercice clos le 31 décembre

au plus tard le 30 avril de l’année suivante.
53
 Cette déclaration est accompagnée des divers
documents comptables et juridiques et notamment les
états financiers.

LA TVA

La TVA est un impôt indirect applicable à la quasi-totalité

des biens et services.

Elle est intégrée dans le prix d’acquisition des biens et

services, et est en principe supportée par le
consommateur final.

54
 Les entreprises collectent la TVA payée par leur client (TVA
brute ou TVA collectée)

et la reversent au trésor déduction faite de la TVA payée à

leur fournisseur de biens et services (TVA déductible)

au moyen d’une déclaration mensuelle (entreprise relevant

du régime réel) ou trimestrielle (entreprise relevant du RSI)

Si la TVA collectée est supérieure la différence est

à la TVA déductible, reversée au Trésor.

Si la TVA collectée le contribuable constate un crédit de

est inférieure à la TVA qui peut être reporté sur les
TVA déductible, prochaines déclarations de TVA.
55
 Les entreprises assujetties au régime
de l’impôt synthétique

n’ont pas et ne sont pas

d’obligation en habilitées à facturer la
matière de TVA TVA à leurs clients

Taux 18 % sur le chiffre d’affaires

hors taxes

56
 VI
EVOLUTION DU
CAPITAL SOCIAL

57
Cette partie du business plan intéresse en premier lieu
les sociétés déjà constituées et désireuses

de faire évoluer leur structure juridique

sous l'effet du lancement du projet.

Elle concerne également tous les entrepreneurs qui

imaginent que leurs besoins capitalistiques évolueront
au fil du temps.

Voici les questions clés à vous poser.

Quelle est la répartition actuelle du capital (identité' des

actionnaires, quote-part du capital détenue, etc.)?
58
Des pactes d'actionnaires ont-ils déjà été conclus?

Quelle sera l'évolution du capital c terme (contrôle,

ouverture du capital, introduction en Bourse, etc.)?

Quels sont les effets des augmentations de capital en

termes de dilution?

Les salariés pourront-ils devenir actionnaires de la

société (stock-options, etc.)?
59
 FIN !
MERCIE POUR VOTRE
AIMABLE ATTENTION.

60