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TD fait juridique 9 

: les quasi-contrats innommés

1) Arrêt 26/10/1999 : chambre commerciale de la cour de cass

le plan de cession de l'entreprise au profit de la société IFR


la société IFR a informé l'administrateur du redressement judiciaire de la société
Autocampus de l'impossibilité dans laquelle elle se trouvait d'honorer ses
engagements et a déclaré la cessation de ses paiements
le redressement judiciaire de la société IFR ayant été ouvert le 28 octobre 1991, le
Tribunal a constaté, le 6 janvier 1992, que les actes de cession n'avaient pas été
signés et a prononcé la résolution du plan
après la mise en liquidation judiciaire des deux sociétés, le liquidateur judiciaire de la
société Autocampus a déclaré à la procédure collective de la société IFR une
certaine somme au titre de l'indemnisation du préjudice subi par la société cédante
un plan de cession arrêté par un Tribunal dans le cadre d'une procédure collective
est indépendant de la vente elle-même des éléments corporels et incorporels de
l'entreprise cédée
en l'absence de contrats synallagmatiques concrétisant la cession de ces éléments à
la société IFR par la société Autocampus, celle-ci n'avait pas, à la date de l'ouverture
du redressement judiciaire de la société IFR, de créance relative au prix de cession "
consignée " dans le jugement arrêtant le plan
aute d'un contrat synallagmatique dûment signé entre les parties, la demande du
liquidateur judiciaire de la société Autocampus, fondée sur l'application des
dispositions de l'article 1184, alinéa 2, du Code civil est inopérante

la cour de cassation elle casse et annule

2) Arrêt 6/09/2002 : chambre mixte de la cour de cass


M. X... a reçu de la société de vente par correspondance Maison française de
distribution (la société) deux documents le désignant, de façon nominative et
répétitive
Cette pièce fût aussitôt signée et expédiée
la société n'ayant jamais fait parvenir ni lot ni réponse, M. X... l'a assignée en
délivrance du gain et, subsidiairement, en paiement de l'intégralité de la somme
susmentionnée pour publicité trompeuse
l'Union fédérale des consommateurs Que Choisir (UFC) a demandé le paiement
d'une somme de 100 000 francs de dommages-intérêts en réparation de l'atteinte
portée à l'intérêt collectif des consommateurs
les juges du fond leur a respectivement accordé les sommes de 5 000 francs et un
franc
l'UFC forme un pourvoi en cassation, => avoir limité à un franc la réparation de son
préjudice

Les quasi-contrats sont les faits purement volontaires de l'homme dont il résulte un
engagement quelconque envers un tiers

Pour condamner la société à payer une certaine somme à titre de dommages-


intérêts à M. X..., la cour de cass estime qu'en annonçant de façon affirmative une
simple éventualité, la société avait commis une faute délictuelle constituée par la
création de l'illusion d' un gain important et que le préjudice ne saurait correspondre
au prix que M. X... avait cru gagner
alors que l'organisateur d'une loterie qui annonce un gain à une personne
dénommée sans mettre en évidence l'existence d'un aléa s'oblige, par ce fait
purement volontaire, à le délivrer

la cour de cass casse et annule

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