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PLAISE A LA COUR
Attendu que par jugement N°442 du 29 Mai 2019 le tribunal de commerce de Bamako a
rendu la décision dont la teneur suit : « Statuant publiquement, contradictoirement en
matière commerciale et en 1er ressort ;
Qu’en cela, il convient d’abord de procéder à un rappel des faits et des procédures qui ont
amené la concluant à assigner l’intimé en réparation de préjudice ;
I/ FAITS ET POCEDURES :
Après tout ces efforts consentis pour satisfaire le client, ce dernier a retenu abusivement et
sans aucune autorisation un ensemble camion du concluant sous le prétexte fallacieux de
constituer un gage pour la réparation des pertes qu’il aurait subis ;
Après moults tentatives de récupération de son ensemble camion, le concluant s’est trouvé
dans l’obligation de s’adresser à la justice ;
C’est ainsi que par arrêt n°525 du 22/11/2019 la cour de céans a rendu la décision dont le
dispositif est ainsi conçu :
Statuant à nouveau :
Nonobstant cette décision, l’intimé a refusé de rendre l’ensemble camion en question Alors e
par assignation en date du 14 Octobre 2020, le requérant a attrait le sieur Djibril SYLLA
devant le Tribunal de Commerce de Bamako aux fins de réparation de préjudice et de
dommages intérêts ;
Attendu qu’il est constat qu’aux termes de ce raisonnement, il apparait clairement que le
premier juge a estimé que l’appelant a sollicité la réparation des préjudices à cause de la saisie
foraine qui avait été pratiquée par la société Filis alors que tel n’est pas le cas.
Il est clair et évident que la seule personne qui est censée avoir procédé à cette rétention
illégale est le sieur Dijbril Sylla le cocontractant de l’appelant si l’on s’en tient aux termes de
l’article 5-1 de l’AUCTMR qui dispose que « la lettre de voiture fait foi, jusqu’à preuve du
contraire, des conditions du contrat de transport et de la prise en charge de la marchandise
par le transporteur » ;
Qu’il se dégage clairement de cet alinéa que la lettre de voiture demeure le document
authentique, qui détermine les conditions du contrat de transport entre les parties ;
Que dans le cas d’espèce, il est indiscutable qu’une lettre de voiture a été établie à l’occasion
du transport des marchandises confiées au concluant ;
Que nulle part ledit document ne fait mention du nom de la société Filis prestation au profit de
laquelle la saisie foraine a été pratiquée ;
Qu’au contraire c’est le nom de Djibril SYLLA qui ressort clairement sur tous les documents
comme étant le seul et l’unique destinataire de ces marchandises en dépit son attitude à
vouloir nier l’évidence en proclament en première instance sans la moindre preuve qu’il n’est
pas parti au contrat de transport qui lie les parties et que ce dernier serait conclu entre la
Société Filis Prestation dont il est le gérant et le concluant ;
Qu’ayant statué ainsi, le premier jugement a manifestement violé les dispositions de l’article
5-1 de l’AUCTMR ;
Qu’il reviendra donc à la cour de céans d’infirmer le jugement entrepris en toutes ses
dispositions et statuant par évocation faire droit à la demande de réparation de préjudice de
l’appelant en ce que l’intimé a bel et bien commis une faute qui a causé un préjudice au
concluant tel que développé dans les écritures versées en première instance ;
Statuant par évocation, recevoir l’assignation de Monsieur Apha Oumar BAH, la déclarer
bien fondée, y faisant doit, l’adjuger le bénéfice intégral de sa demande tel que formulée dans
son assignation du 15 Octobre 2020 ;
ET CE SERA JUSTICE
Pour l’appelant Fait à Bamako, le 28 /02/2022
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