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PLAISE AU TRIBUNAL
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I- SUR LE PRETENDU MAL FONDE DE L’ACTION DU
DEMANEDUR
Attendu que la Société SAD estime que les demandes en
résolution, en déguerpissement et en paiement de dommages-
intérêts sollicitées par le concluant seraient mal fondées car elle
prétend avoir soldé le prix du bien foncier qui avait fait l’objet
de la promesse de vente ;
Attendu que pour tenter de justifier la preuve du solde du prix
du terrain litigieux la Société SAD produit une quittance en date
du 27 Mars 1997 portant sur la somme de 11.657.036 F CFA.
Attendu que le concluant ne reconnait pas avoir perçu cet
argent et en tout état de cause, le tribunal de céans constatera
que ce document est un reçu de complaisance qui ne peut
servir de preuve de transaction en matière immobilière et pour
cela les prétentions de la Société SAD sont mal fondées pour
les raisons ci-après :
1)Le concluant détient une pièce qui justifie que le
prix du bien foncier n’a jamais été soldé par la
Société SAD
Attendu que dans le cadre de la revendication du même terrain
disputé l’Avocat Conseil de la Société SAD avait adressé le 20
Mai 2014 un courrier dit confidentiel à celui de Monsieur ALIA
ALIA DESIRE pour lui proposer de lui payer en tout la somme
de 5.000.000 de francs CFA pour faire taire le litige de façon
amiable (PN°1) ; ce que le concluant n’a pas accepté ;
A la suite Monsieur ALIA ALIA a porté le litige par devant la
direction des affaires juridiques et contentieux du Ministère de
la Construction qui s’est soldé par un échec car la SAD n’a
jamais répondu à la convocation qui lui a été délivrée à cette fin
(PN°2) ;
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Il convient dès lors de constater que la SAD n’a jamais soldé le
prix du bien foncier disputé puisque la prétendue quittance de
paiement produite par la SAD date du 27/03/1997 alors que
sa lettre de règlement amiable date du 14 Mai 2014.
Si la Société SAD-SA avait effectivement soldé le prix du
bien foncier en cause depuis le 27/03/1997 pourquoi
son Avocat d’alors revient le 14 Mai 2014 pour proposer
une offre de règlement amiable à hauteur de 5 millions
de francs CFA ?
D’ailleurs la quittance de règlement qu’elle a produite est nulle
et de nullité absolue qu’il y a lieu d’analyser.
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Attendu que pour que ce paiement effectué hors délai soit
valable, il faille que la Société SAD-SA obtienne un délai
supplémentaire de la part de son cocontractant en
l’occurrence le concluant ; ce qui n’a pas été le cas en
l’espèce puisqu’aucun délai supplémentaire n’a été accordé à
la SAD par le concluant.
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II- DU MAL FONDE DE LA DEMANDE
RECONVENTIONNELLE DE LA SOCIETE SAD-SA
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n°70-209 du 10 mars 1970 portant interdiction de tous actes
sous seing privé en matière immobilière ;
-En conséquence voir écarter cette pièce des débats ;
-Débouter la Société SAD de sa demande reconventionnelle
comme étant mal fondée ;
-Subsidiairement : Ordonner la procédure de faux incident civil
prévue par l’article 92 du code de procédure civile.