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Le juge des référés est compétent à ordonner la restitution du véhicule litigieux, dès lors que
d’une part, la clause résolutoire insérée dans le contrat de crédit-bail est une dérogation au principe
de résolution judiciaire de l’article 1184 du Code Civil, laquelle a pour fondement le principe de la
liberté contractuelle, et d’autre part, qu’en matière de clause résolutoire, le rôle du juge des référés
n’est pas de connaître d’une demande en résiliation de la convention des parties, mais de constater
simplement la résiliation et d’en tirer les conséquences, notamment la restitution du matériel, objet
de ladite convention.
L’action dirigée contre le propriétaire de la pharmacie est recevable, dès lors que la pharmacie
est une entreprise individuelle qui n’a pas de personnalité juridique distincte de celle de son
propriétaire.
La procédure simplifiée tendant à la délivrance ou à la restitution d’un bien meuble déterminé
étant une faculté offerte au créancier d’une obligation de délivrance ou de restitution d’un bien
meuble corporel déterminé, pour demander au Président de la juridiction compétente d’ordonner
cette délivrance ou restitution, le créancier peut donc s’en passer et suivre les voies de droit
commun.
Par conséquent, en appliquant les dispositions de l’article 10 des conditions générales du contrat de
crédit-bail, la Cour d’Appel et le juge des référés n’ont en rien, violé les articles 19 et suivants de
l’Acte uniforme portant recouvrement de créance.
Cour Commune de Justice et d’Arbitrage (C.C.J.A.) 1ère Chambre, Arrêt n° 002 du 28 février 2008 –
Affaire : V. c/ BICI-BAIL S.A.- Le Juris-Ohada n° 3 – Juillet - Août - Septembre 2008, p. 2.-
Recueil de jurisprudence de la CCJA, n° 11, janvier-juin 2008, p. 24.
Sur le renvoi, en application de l’article 15 du Traité relatif à l’harmonisation du droit des affaires en
Afrique, devant la Cour de céans, de l’affaire V. contre SICI-SAIL S.A. par Arrêt n° 023/04 du
15 janvier 2004 de la Cour Suprême de Côte d’Ivoire, Chambre judiciaire, formation civile, saisie
d’un pourvoi initié le 13 février 2003 par Maîtres Amadou FADIKA & Associés, Avocats à la Cour,
demeurant 22, avenue Delafosse, Plateau, 01 BP 4363 Abidjan 01, agissant au nom et pour le compte
de Monsieur V., contre l’Arrêt n° 953 rendu le 23 septembre 2002 par la Cour d’Appel d’Abidjan, et
dont le dispositif est le suivant :
EN LA FORME :
- Déclare V. recevable en son appel relevé de l’ordonnance de référé n° 1533 rendue le 28 mars
2002 par la juridiction présidentielle du Tribunal de Première Instance d’Abidjan ;
AU FOND :
- L’y dit mal fondé ;
- Le condamne aux dépens » ;
Le requérant invoque à l’appui de son pourvoi, les trois moyens de cassation tels qu’ils figurent au
« pourvoi en cassation comportant assignation à comparaître devant la Cour Suprême » ;