Frédéric ABECASSIS

Emmanuel CARRÉ
Matthieu DELAHERCHE

LE GUIDE
DU MARKETING
D’INFLUENCE L’organisation du secteur
Les métiers et débouchés
Les influenceurs et leurs projets
Le glossaire du social media manager

L’école du marketing d’influence

1
 Frédéric ABECASSIS
Emmanuel CARRÉ
Matthieu DELAHERCHE

LE GUIDE
DU MARKETING
D’INFLUENCE
L’organisation du secteur
Les métiers et débouchés
Les influenceurs et leurs projets
Le glossaire du social media manager

Ce guide a été réalisé en janvier 2021 par Frédéric ABECASSIS, directeur de ffollozz – l’école du marketing L’école du marketing d’influence
d’influence, Emmanuel CARRÉ, docteur en sciences de l’information et directeur de l’ISCPA – Institut des Médias et
Matthieu DELAHERCHE, diplômé de l’école de commerce ICD Business School et responsable des admissions et de la
communication à l’ISCPA Paris. Les auteurs remercient Mylène GUERRAULT (influenceuse) pour sa relecture ainsi que les
agences partenaires de nos écoles (Bolt, Woô, Influenzzz,…).
 CHAPITRE 1.2.1
Sommaire
05 INTRODUCTION
LE MARKETING DU XXI E SIÈCLE EST ARRIVÉ
08 CHAPITRE 1
LES INFLUENCEURS, QUI SONT-ILS ?
QUELS SONT LEURS RÉSEAUX ?
1 . 1 PORTRAIT ROBOT / 09
1 . 2 DU CÔTÉ DES INFLUENCEURS / 09
1 . 2 . 1 Sur YouTube / 10
1 . 2 . 2 Sur Instagram / 14
1 . 2 . 3 Les autres réseaux sociaux / 15
16 CHAPITRE 2
L’ÉCOSYTEME « MARKETING D’INFLUENCE »,
LES ACTIVITES ET MÉTIERS DU SECTEUR
2 . 1 DU CÔTÉ DES AGENCES / 18
2 . 1 . 1 Le rôle des agences / 18
2 . 1 . 2 Des exemples d’agences spécialisées / 19
2 . 1 . 3 Les entreprises des influenceurs / 20
2 . 2 LES MÉTIERS AUTOURS DE L’INFLUENCEUR / 20
2 . 2 . 1 Agent d’artiste / 21
2 . 2 . 2 Directeur artistique / 21
2 . 2 . 3 Chargé de production / 21
2 . 3 LES MÉTIERS EN AGENCE / CHEZ L’ANNONCEUR / 22
2 . 3 . 1 La sélection d’influenceurs / 24
2 . 3 . 2 La mise en place d’un partenariat / 24
2 . 3 . 3 Les activités de support / 26
2 . 4 UNE ÉTUDE DE CAS / 28
30 CHAPITRE 3
GLOSSAIRE
LE DICO DE POCHE DE L’INFLUENCEUR
36 CONCLUSION
38 BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE
4 5
Le marketing
du xxie siècle
est arrivé
À
20 ans, le XXIème siècle a mûri. Il est
entré dans l’âge adulte. Ceux qui ont
vu le jour en 2000 ont adopté des
comportements qui les distinguent
de leurs aînés, même s’ils sont nés à la toute
fin du siècle précédent. Télécharger une appli,
poster une story, recevoir une notification,
liker un contenu sont des activités désormais
quotidiennes pour cette génération.
Certains de leurs parents persistent à fréquen-
ter des kiosques, des bibliothèques et à regar-
der le journal de 20 heures. Ils ont consenti
à effectuer des achats sur des sites en ligne,
il leur arrive de laisser un commentaire pour
dire qu’ils ont adoré ou détesté un hôtel, un
restaurant.
UN PHÉNOMÈNE VISIBLE
DEPUIS UNE DIZAINE D’ANNÉES
Mais la ligne de partage reste forte  :
demandez à une assemblée réunie pour un
mariage (ou une journée portes ouvertes dans
une école) qui est abonné à Squeezie ou à Léna
Situations, et vous verrez la salle se scinder en
deux. D’un côté, ceux qui lèvent le doigt avec
un sentiment d’évidence et, de l’autre, ceux qui
font répéter la question...
Parmi les premiers, les 10-25 ans de
l’assistance font sans doute partie des près
de 3 millions d’abonnés sur Instagram de
@lenamahfouf ou des 16 millions d’abonnés
(1 Français sur 4 !) de Lucas Hauchard alias
INTRODUCTION
Squeezie sur YouTube. Parmi eux, beaucoup
ont sans doute aussi ouvert un compte sur
l’application TikTok, Snapchat, délaissant un
compte «  Facebook  » désormais réservé aux
anciens. Il faut dire que Facebook a été créé en
2004 : c’est déjà une institution dans la courte
histoire des réseaux sociaux !
Dans le maillage des connexions continues
sur les principaux réseaux, des communautés
se forment autour de leaders d’opinion,
d’artistes. Certains parlent même d’individus-
médias. En donnant régulièrement leur avis,
en formalisant leur prise de parole sous forme
d’un vlog, swap, haul et autres challenges (1),
les «  influenceurs  » redéfinissent le contour
de certains métiers de la communication, du
commerce ou même de la formation en ligne.
UN MARCHÉ EFFERVESCENT
QUI SE STRUCTURE
Les annonceurs ont vite compris l’intérêt de
ces nouveaux « créateurs de contenus » pour
promouvoir leurs marques ou leurs produits.
Ils cherchent donc à entrer en contact avec
ces prescripteurs d’un nouveau genre. Une
(1) Un glossaire est à votre disposition en page 30.
Pssst : vous n’avez pas levé la main tout à l’heure ?
 INTRODUCTION
citation directe, une remise accordée sous
forme de « code promo », un déballage en
vidéo du kit adressé à l’influenceur : toutes ces
formes de promotion peuvent faire partie d’un
partenariat. L’influenceur devient en quelque
sorte « attaché de presse » occasionnel et fait
connaître la marque avec plus ou moins de
distance, d’humour et d’esprit critique.
Par ailleurs, l’achat d’espace publicitaire
quelques secondes avant le lancement d’une
vidéo sur une chaîne YouTube permet aussi de
toucher la communauté d’un des producteurs
de contenus de façon ciblée. Grâce à des
techniques dites de « geo-fencing », une
annonce publicitaire pourra même apparaître
en fonction du lieu où votre smartphone est
connecté. Les techniques de marketing se
renouvellent et se modernisent.
Qu’il soit « earned » (mérité avec une
citation en retour), « paid » (acheté sous forme
d’espace) ou « owned » (utilisé par quelqu’un
qui en est le propriétaire), chaque média
peut donc correspondre à un support pour
faire connaître un annonceur. Des agences de
communication se sont même spécialisées
6 7
par réseau social (Instagram, TikTok,...) pour
conseiller leurs clients qui voudraient mener
de telles campagnes. Elles les aident à mettre
en forme les bannières et achats classiques
mais aussi à sélectionner des ambassadeurs
de marques, repérer sur les réseaux et forums
de la blogosphère les créateurs de contenus
pertinents et proposer des partenariats pour
développer « l’engagement » des abonnés en
faveur d’une cause ou d’un projet.
Aujourd’hui, on estime que 20% du budget
publicitaire digital des entreprises est orienté
vers le marketing d’influence, ce qui représente,
à l’échelle mondiale plus de 20 milliards de
dollars de transaction en 2020.
DES CRÉATEURS DE CONTENUS
QUI INFLUENCENT...
De leur côté, les influenceurs qui en font leur
métier s’entourent de professionnels dans le
domaine technique, artistique et économique
INTRODUCTION
pour gérer au mieux les projets et les revenus Ce guide vous propose de comprendre
afférents. On a ainsi pu voir récemment l’activité des influenceurs et de décrire les
une grande marque danoise de jouets de métiers émergents ou déjà bien établis dans
construction (2) reconstituer au centimètre le monde professionnel de la communication
carré près le mobilier de l’appartement d’une digitale et de la production. Un glossaire
influenceuse pour le plaisir de filmer sa avec la terminologie d’usage permettra de
réaction en caméra cachée lorsqu’elle rentre se repérer dans le jargon de ces métiers.
chez elle. Un tel projet demande plusieurs Il est conçu pour tous ceux qui cherchent à
mois de travail, comme pour la réalisation d’un comprendre le fonctionnement de ce secteur,
spot publicitaire ou d’un court métrage, et un toutes générations confondues, et donc de
financement approprié. À ce jour, la vidéo a été rapprocher les deux publics que l’année 2000
vue près de 7 millions de fois, ce qui correspond avait artificiellement séparés en première
au double de l’audience moyenne d’un bon film analyse. Comme il se doit, il sera complété
en prime time sur une chaîne hertzienne ! par des vidéos, des stories et des posts que
vous pourrez retrouver sur les comptes de
Influenceurs (de nano- à macro-), conseillers la première école entièrement consacrée au
artistiques, juridiques, techniques, agences, marketing d’influence : ffollozz
régies publicitaires, annonceurs, community
managers : un nouvel écosystème a pris forme
depuis cinq ans et s’annonce prometteur en
termes d’opportunités professionnelles. Ces
acteurs travaillent autour de nouvelles missions
qui font évoluer les bases du marketing  :
growth hacking (développement rapide
d’une communauté), brand content (création
d’un univers de marque), inbound marketing
(attirer des consommateurs par la production
de contenus ciblés).
Que ce soit sous forme de stages, de
missions ou de contrats de travail permanents,
les acteurs sont à la recherche de spécialistes
capables de déployer des compétences
nouvelles, avec éthique et efficacité.
(2) On ne citera la marque Lego que lorsqu’on aura
signé le contrat !
 CHAPITRE 1.2.1
CHAPITRE 1
L
e terme « influenceur » s’applique à
des acteurs qui ont en commun de
publier régulièrement des contenus
(photos, films, podcasts, émissions)
sur les réseaux sociaux auprès de leur
« communauté », c’est-à-dire des abonnés qui
les suivent.
Le contenu publié peut correspondre à une
photographie prise sur le vif ou à une courte
séquence filmée (story), mais, le plus souvent,
Les influenceurs, 
il correspond à une « création de contenu(s) »,
c’est-à-dire à une élaboration technique et
artistique. Les abonnés manifestent leur intérêt
pour le travail publié en utilisant les systèmes de
qui sont-ils ?
notification ou d’interaction proposés par les
plateformes de diffusion et en « partageant »
les liens auprès de leur propre réseau.
Quels sont
C’est pourquoi les influenceurs se décrivent
eux-mêmes comme des « créateurs de conte-
nus » tandis qu’ils apparaissent comme des
leurs réseaux ?  1.2 – DU CÔTÉ
« inspirateurs » et donc des « prescripteurs »
crédibles auprès des abonnés qui les suivent
(ou des internautes qui les découvrent) et pour
les entreprises qui cherchent à communiquer
par leur intermédiaire. On évoque même parfois
les termes d’« ambassadeurs » ou d’« égéries ».
1.1 - PORTRAIT ROBOT
© PROSTOCK-STUDIO / SHUTTERSTOCK
Selon une enquête diffusée en 2021 par
l’agence Reech (1) et réalisée auprès de 1 400
influenceurs, on peut dresser un « portrait-
robot » de l’influenceur / créateur de contenu :
(1) Étude disponible
https://www.reech.com/fr/influence-etude-reech-2021
8 9
C’est une femme (3 fois sur 4) qui a une
trentaine d’années, qui cherche avant tout à
partager sa passion, promouvoir son activité,
s’amuser et, le cas échéant, gagner de l’argent
(motivation citée une fois sur deux). Elle publie
sur le réseau Instagram 94 fois sur 100 et sur
YouTube (37 fois sur 100). Si elle est plus jeune
(25 ans), elle préfère Snapchat, TikTok et Twitch.
Pourtant, c’est souvent à quelques hommes
que l’on se réfère lorsqu’on parle d’influenceurs
en France, les plus célèbres ayant commencé,
il y a une quinzaine d’années, par réaliser
des vidéos humoristiques (Norman, Cyprien,
Kemar,…), de gaming (Squeezie) ou ayant par
ailleurs le statut de célébrité.
Derrière ces données «  moyennes  » se
cachent de grandes disparités. Par exemple,
seuls 15% des influenceurs exercent cette
activité à plein temps. Trois fois sur dix, c’est
une activité accessoire qui procure un revenu
inférieur à 1 000 Euros par an.
Autre critère pour différencier les influenceurs  :
le nombre d’abonnés. On parle de nano-
influenceurs pour ceux qui ont entre 1 000 et
10 000 abonnés, on est micro-influenceur tant
que l’on reste sous la barre des 100 000 et on
devient méga-influenceur au-delà de 100 000.
DES INFLUENCEURS
Il y a une quinzaine d’années, le géant
Google rachetait « le site de clips vidéo »
YouTube (comme il était présenté à l’époque),
devançant de quelques années un usage
aujourd’hui commun pour les moins de 25 ans :
privilégier l’image au texte, la vidéo aux longues
explications. En 2020, 2 milliards d’utilisateurs
se connectent tous les mois à cette chaîne,
soit six fois plus qu’il y a dix ans (2). YouTube
est donc non seulement la plateforme
(2) Information disponible dans la rubrique Presse
du site https://www.Youtube.com/intl/fr/about/press/
 CHAPITRE 1.2.1 CHAPITRE 1.2.1

mondialement leader pour l’hébergement et
la diffusion de vidéos mais aussi un moteur
de recherche à part entière dans lequel les
utilisateurs formulent directement leurs
requêtes. En retour, des « contenus » sous
forme de « tutos », de conseils pour faire
soi-même (DIY : do it yourself), d’archives,
de témoignages par des utilisateurs, parfois
de cours réalisés par des enseignants ou…
des amateurs. Et, bien sûr, des fictions, des
parodies, des sketches qui mettent en scène
des influenceurs, des artistes.
Tous les secteurs d’activité sont concernés :
mode, déco, voyages, automobile, matériel
informatique, sport, santé, jeux vidéo…
Les influenceurs sont présents sur différents
réseaux sociaux simultanément. Ils ont en
général une «  origine », c’est-à-dire une
plateforme sur laquelle ils ont fait « leurs
débuts » et où ils ont conquis une certaine
audience.
Fidélisée, cette communauté peut ensuite
les suivre dans différents formats narratifs
(généralement films sur YouTube, images sur
Instagram, stories et challenge sur TikTok,
Snapchat, collection de photos sur Pinterest).
Le blog personnel est toujours un média utilisé
par les influenceurs en plus des réseaux sociaux
traditionnels.
VLAD ET NIKI (61,5 M), CATÉGORIE ENFANTS 
Vladislav et Nikita sont deux frères nés respectivement en 2013
et 2015. Leurs parents ont eu l’idée de les mettre en scène sur
cette chaîne depuis qu’ils ont 5 et 3 ans… Un succès mondial et
des revenus copieux qui ont donné des idées à d’autres agents
parentaux. Ainsi, Diana, une petite fille ukrainienne anime
une communauté de plus de 70 millions
d’abonnés, peut-être bientôt
rattrapée par la très jeune
russe Nastya (65 M).

1.2.1 - SUR YOUTUBE

Passons en revue quelques figures de YouTube.

DANS LE MONDE

PEWDIEPIE (108 M)  MR BEAST (47 M) 

Ce Suédois est la star internationale de YouTube. Mr Beast, catégorie divertissement. Ce YouTuber

CAPTURES D’ÉCRAN TWITTER, YOUTUBE © DR

Il a débuté en jouant aux jeux vidéo, activité américain publie des vidéos depuis une dizaine
qu’il poursuit régulièrement sur sa chaîne. Il d’années. Il est connu pour des « performances »
publie également des vidéos sur des « sujets absurdes ou surréalistes qu’il met en scène dans
de société » depuis une quinzaine d’années. Il a des productions savamment étudiées (passer
laissé entendre qu’il tirait un revenu de l’ordre 1 000 fois devant le même service de drive-in,
de 7 millions de dollars par an de cette activité. acheter tout le contenu d’un magasin,…)

10 11
 CHAPITRE 1.2.1
EN FRANCE
ENJOY PHOENIX (3,7 M)
CATÉGORIE, LIFESTYLE
Marie Lopez, l’une des premières youtubeuse
française à rencontrer autant de succès.
Elle lance sa chaîne en 2011, trois ans après
obtient 1 million d’abonnés et en 2015
2 millions se retrouvent sur sa chaîne. Depuis
elle a participé à des émission de télévision
et écrit un livre. Elle se spécialise dans le
domaine « lifestyle » qui comprend la mode,
la beauté, la déco,… Les titres des vidéos
donnent une bonne idée des contenus  :
« 1 an sans fumer, kitchen tour – ma nouvelle
cuisine, j’ai les cheveux bleus, je réagis à mon
passage dans Fort Boyard ! »
12
SQUEEZIE (16 M),
CATÉGORIE
DIVERTISSEMENTS 
Comme son confrère
suédois, Lucas a commencé
par publier des contenus
liés au jeu vidéo avant
d’élargir la gamme de ses
9 interventions. Il propose
des vidéos humoristiques,
des clips musicaux et
organise toujours des
séquences de jeu en
streaming. Il fait paraître
un album récompensé par
un prix NRJ Music Awards.
Il crée sa propre société,
Bump, en 2020 après avoir
quitté Webedia.
CHAPITRE 1.2.1
DR NOZMAN (3,7 M)
CATÉGORIE SCIENCES
Germain O’Livry est titulaire d’un bac
professionnel «  Métiers de la mode
et du vêtement  ». Rien à voir, donc,
avec le contenu des vlogs qu’il réalise
aujourd’hui dans le domaine de la
vulgarisation scientifique. Il s’entoure
de professionnels pour se livrer à des
expériences originales, décortiquer
des phénomènes ou des inventions.
Avec 1 million de vues, une vidéo
de Dr Nozman a en moyenne trois
fois l’exposition médiatique d’un
JOJOL (2,1 M) numéro de Sciences & Vie (300.000
CATÉGORIE HIGH TECH exemplaires par mois en moyenne) !
Voici la bio qu’il présente sur son compte :
« jeune homme de 28 ans et passionné
par la high-tech, je me suis lancé sur
YouTube en 2010 pour partager ma
passion  ». Il publie régulièrement des
vidéos sous forme de tests (un smart-
phone pliable, des écouteurs sans fil,
une paire de baskets auto-laçantes).
HUGODÉCRYPTE (1,12 M) CATÉGORIE ACTUALITÉS
Il s’affiche aujourd’hui comme «  vidéaste web  » et «  journaliste  ».
Tout juste diplômé de Science Po Paris, il est suivi régulièrement par
des abonnés, majoritairement jeunes, qui apprécient son traitement
CAPTURES D’ÉCRAN TWITTER, YOUTUBE © DR
synthétique et incisif de l’actualité. Chacune de ses vidéos est vue
entre 300 et 500 000 fois, en moyenne. Difficile d’imaginer un
placement de produit compte tenu de sa ligne éditoriale.
Afin d’augmenter sa visibilité, Hugo publie aussi des posts plus courts,
qui résument l’actualité, sur d’autres réseaux. Il a, par exemple, plus
de 800 000 abonnés sur Instagram.
13
 CHAPITRE 1.2.2
1.2.2 - SUR INSTAGRAM
Instagram est à la fois un réseau social,
une application sur mobile et un service de
partage d’images et de vidéos. Propriété de
Facebook, « Insta » est utilisé par plus d’un
milliard d’utilisateurs dans le monde. 70% des
utilisateurs dans le monde ont moins de 34
ans. En France, un Français sur trois l’utilise
chaque mois et sur les 15-24 ans (la fameuse
génération Z), ce chiffre est de 70% !
Certaines grandes marques françaises ou
internationales ont également des comptes
« Insta » très suivis. C’est le cas de National
Geographic (141 M), Nike (118 M) la Nasa (60 M)
ou encore, en France, Chanel (40,5 M), Louis
Vuitton (38,7 M) ou Sephora (20,1 M).
La publication de courtes vidéos éphémères
(« stories ») donne la possibilité à l’auteur de
poster un contenu pris sur le vif et de rendre
compte d’un moment particulier qui ne sera
pas nécessairement archivé.
14
CHAPITRE 1.2.3
Les publications sont assorties de 1.2.3 - LES AUTRES RÉSEAUX joueurs, est maintenant une plateforme de
« hashtags » destinés à marquer les posts pour SOCIAUX diffusion vidéo sur laquelle communiquent
les classer dans un thésaurus virtuel et retrouver plusieurs millions d’abonnés dans le monde.
facilement les publications d’un même thème. Pour mémoire, les influenceurs évoluent sou-
Les hashtags les plus populaires sont #Love, vent d’un réseau à l’autre en étant simultané- De même, initialement réservées à quelques
#Instagood ou encore #Photooftheday, ce qui ment présents sur plusieurs plateformes. plateformes comme Snapchat ou Instagram,
rend bien compte du caractère affectif, positif l’apparition de stories sur Facebook, Twitter
et quotidien de la plateforme. Certaines d’entre elles s’étaient positionnées ou sur le réseau professionnel « LinkedIn »
avec des particularités (posts éphémères, vote, rend bien compte de l’intérêt des abonnés à
LES CÉLÉBRITÉS commentaires, outils facilitant la mise en ligne accéder à ces petites vidéos éphémères.
Ce sont les célébrités du monde du spectacle, ou l’ajout d’animations).
du sport, de la mode ou de la musique qui ont Aujourd’hui, la plupart des plateformes Enfin, le social shopping s’installe de plus
le plus grand nombre d’abonnés (Cristiano offrent aux titulaires du compte et aux en plus : qu’il s’agisse de la solution shopping
Ronaldo, Kim Kardashian, Ariana Grande,…). Le abonnés une gamme de services comparables. d’Instagram dans laquelle un annonceur peut
statut de célébrité est parfois tautologique et Le positionnement d’un réseau dépend donc mettre un sticker produit sur sa publication
dépend simplement d’une capacité à être surtout de ce qu’en font les utilisateurs, ce pour rediriger vers une page description du
connu pour être… célèbre. qui dépend largement de la tranche d’âge produit où l’Internaute pourra voir une photo
concernée. du produit, son prix, une description et un lien
LES EXPLORATEURS d’achat ou bien du partenariat entre TikTok et
Sportifs, voyageurs, photographes, les Par exemple, la plateforme Twitch, initiale- Shopify afin que tous les commerçants utilisant
« Instagrammeurs » capturent en image des ment conçue pour la diffusion de jeux vidéo Shopify puissent commercialiser leurs produits
sensations. Ils publient des images qui font en ligne, avec les commentaires en direct des directement sur TikTok.
rêver et font voyager.
LES SPÉCIALISTES
DU « LIFESTYLE »
C’est sans doute à ces influenceurs
qu’Instagram doit son succès. Avec une photo,
un commentaire ou une story, il est facile de
rendre compte d’une expérience, de partager
une opinion, de faire connaître à sa communauté
un micro-événement de sa vie appelé à
enrichir une galerie de « bons moments ». La
production des images ne se fait pas pour
autant n’importe comment : un grand soin est
apporté à la posture, à la position du visage
(et des lèvres) pour les selfies, à l’éclairage, au
décor. Même si les photos relatent des scènes
finalement courantes de la vie quotidienne,
l’esthétique compte beaucoup !
© DAXIAO PRODUCTIONS / SHUTTERSTOCK
LES CRÉATEURS
Créatifs, inventeurs, artistes : la diffusion
d’œuvres ou de projets permet de faire
connaître son travail. Instagram est alors
comme une vitrine pour faire la promotion de
son art.
15
 CHAPITRE 2
L’écosytème
L’annonceur (une marque, une entreprise)
cherche à atteindre la communauté rassemblée « marketing
d’influence »,
autour de prescripteurs/créateurs de contenus.
Ce peut être d’ailleurs une recommandation de
son agence de communication. Pour concevoir

S
i des communautés se forment le partenariat, l’annonceur peut passer par une

les activités
bien autour de «  personnalités  » agence d’influenceurs qui lui proposera une
individuelles qui signent leur sélection d’actions et d’influenceurs, par une
production, identifiables par un agence qui se chargera de cette mission ou, en

style, une ligne éditoriale ou un sujet de
prédilection, c’est bien un secteur d’activité
complet qui s’organise autour de l’activité
d’un influenceur, surtout lorsqu’il s’adresse à
et métiers
direct, en contactant l’influenceur lui semblant
le plus pertinent. Si un projet voit le jour, il faut
ensuite le chiffrer d’une part (le produire) et le
mettre en œuvre (le réaliser) avant de le diffuser.

du secteur
une large audience.

COMMUNAUTÉ
AUDIENCE

PLATEFORME
RÉGIE
DIFFUSEUR
PUBLICITAIRE
DE CONTENU

AGENCE PRODUCTEUR
PUBLICITAIRE DE CONTENU
© PROSTOCK-STUDIO / SHUTTERSTOCK

INDLUENCEUR
ANNONCEUR CRÉATEUR
AGENCE DE CONTENU
D’ARTISTES

16 17
 CHAPITRE 2.1
Au plan économique, on s’attachera à mesurer
le reach (combien de personnes atteintes) et
l’engagement (nature et type d’interactions).
Ce sera en partie le travail des intermédiaires
(agence, régie). Le responsable marketing
et son collègue financier, chez l’annonceur,
mesureront aussi les résultats de la campagne
en termes de notoriété et surtout de variation
des ventes.
2.1 – DU CÔTÉ DES AGENCES
En quelques années, les annonceurs
ont souvent changé leur approche de
l’influence en passant d’actions ponctuelles
et expérimentales à de véritables campagnes
organisées sur l’année. C’est pourquoi ils se
sont tournés vers des agences « historiques »
qui ont, de plus en plus, intégré un service
spécialisé ou vers de nouvelles agences qui
se sont créées et positionnées comme des
experts de ce secteur.
2.1.1 – LE RÔLE DES AGENCES
Une agence a ainsi pour rôle de conseiller
l’annonceur sur le choix des influenceurs, des
réseaux sociaux, l’orientation et l’orchestration
de la production du contenu en fonction des
objectifs de la campagne.
L’agence d’influence marketing Woo a identifié
trois types d’objectifs :
1 - L’OBJECTIF COMMERCIAL  : l’annonceur
va chercher à provoquer l’achat, qu’il soit
online ou en magasin. Le but essentiel est de
vendre un produit ou un service.
2 - L’OBJECTIF D’IMAGE  : (re)dynamiser
une image de marque ou mettre en lumière des
valeurs qui font de la marque ce qu’elle est. La
marque cherche à se positionner, notamment
par rapport à ses concurrents.
3 - L’OBJECTIF DE NOTORIÉTÉ  : il s’agit,
notamment en cas de lancement de produit,
18
de faire connaître et reconnaître la marque afin
que le consommateur sache qu’elle existe et
qu’il la reconnaisse.
Au regard de ces différents objectifs, l’agence
va proposer une stratégie d’activation. Pour
cela, en fonction du projet, il faut se poser
quelques questions : quels influenceurs seront
les plus adaptés à la marque ? Partagent-ils
des valeurs communes avec la marque ?
L’influenceur, au-delà de son audience, a
t-il des centres d’intérêts qui justifient de
le contacter  ? Sa cible d’abonnés est-elle en
adéquation avec la marque  ? Sont-ils dans la
zone géographique recherchée ?
Compte tenu des objectifs poursuivis, la
préparation, la mise en place de la campagne
et l’analyse des retombées se fera à partir
de «  KPIs  » (key performance indicators, en
anglais, à prononcer kipi-aïe, en bon franglais).
Ce sont des indicateurs qui permettent de
suivre concrètement les effets recherchés ou
atteints, un peu comme un tableau de bord
dans une voiture.
Si l’objectif de la campagne est commercial,
on s’intéressera à la variation du chiffre d’affaires
(ou au nombre de ventes que l’opération a
provoqué). Si l’objectif est d’augmenter la
notoriété, on évaluera plutôt le trafic vers le
site web, par exemple via Google Analytics.
Pour l’objectif d’image, on analysera plutôt le
taux d’engagement de la communauté.
Dans tous les cas, l’agence communiquera
régulièrement à son client les résultats de
son action et proposera de mener les actions
correctives nécessaires si les objectifs ne sont pas
atteints. L’avantage d’une campagne digitale est
que l’on peut souvent faire preuve de réactivité.
En outre, les marques se dirigeant de plus en
plus vers l’influence marketing, elles vont avoir
besoin des agences pour les accompagner au
mieux dans leur stratégie d’influence.
CHAPITRE 2.1.2
2.1.2 - DES EXEMPLES D’AGENCES
SPÉCIALISÉES
L’AGENCE WOÔ
Woô, citée plus haut, est une agence
d’influence marketing fondée en 2015 par
Agathe Nicolle. Depuis son lancement, plus de
180 annonceurs (comme Lancaster, BH, Lacoste,
Perrier, Petit Bateau,…) ont été accompagnés
dans leur stratégie d’influence. Elle s’est peu
à peu spécialisée dans l’élaboration de plans
d’action avec des micro- et nano-influenceurs.
Cette agence organise par ailleurs une
commission sur les questions éthiques qui
traversent la profession à laquelle s’associent
d’autres agences et plateformes.
L’AGENCE HIVENCY
Elle se définit comme une «  plateforme
d’influenceurs  » capable de trouver les
influenceurs appropriés pour une campagne
d’influence. Jusqu’ici, rien d’original. Mais elle
se fait connaître en alimentant un blog qui
suit l’actualité du marketing d’influence, des
stratégies des marques, de la vie des réseaux
sociaux et de l’actualité des influenceurs. Par
cet intermédiaire, elle se positionne comme
un expert auprès des annonceurs (stratégie
dite «  inbound marketing  ») qui peuvent plus
facilement leur accorder leur confiance.
L’AGENCE REECH
Approche comparable pour l’agence Reech
qui est à l’origine de la publication d’études
directement menées auprès des acteurs de ce
marché  : influenceurs, annonceurs, stratégies.
Créée en 1995, l’agence annonce posséder et
exploiter une base de données de 7 millions
d’influenceurs régulièrement mise à jour et
activée par une équipe d’experts. Elle met en
ligne des ressources documentaires précieuses
pour comprendre le secteur et les pratiques en
vogue au fil des expériences.
INFLUENCE 4 YOU
Journée de l’influence, étude exclusive sur
l’industrie cosmétique, les chiffres d’audience
19
sur YouTube  : là encore, cette société se
présente avec trois mots clés : études, agence,
plateforme, soit trois domaines dans lesquels
elle agit pour mener des campagnes sur
différents réseaux. Les études alimentent la
réflexion et étayent les recommandations,
la plateforme permet d’établir des relations
entre des besoins et des ressources, l’activité
d’agence permet de conduire des projets.
BOLT INFLUENCE
Fondée en 2018, cette agence a fait le choix
de se spécialiser sur trois réseaux sociaux
encore peu exploités à l’époque : TikTok, Twitch
et Pinterest. Ce positionnement leur permet de
proposer des campagnes innovantes sur des
supports émergents ou qui, comme Pinterest
(bibliothèque de photos postées par thèmes),
n’avaient pas encore été explorés sous cet
angle. Leur travail consiste à repérer la
génération des «  nouveaux  » influenceurs qui
ont investi ces réseaux aussi récents que Bolt.
On pourrait prolonger la liste à l’envi tant
le secteur se développe. Citons encore :
n So Bang, qui investit des territoires de
niche (la micro-influence, les contenus live, les
chatbots,…) et publie des articles qui font part
de tendances observées
n Upfluence, plateforme d’identification
d’influenceurs,
n Kolsquare, marque lancée par «  Brand
& Celebrities » qui donne accès à une grande
base de données afin d’entrer directement en
contact avec des influenceurs
n Octoly, qui se charge d’envoyer les
produits qui leur sont confiés à des influenceurs.
Spécialisé dans le domaine de la mode et de
la beauté, ce «  free store  » est très populaire
auprès des micro-influenceurs qui se chargent
de faire part de leurs découvertes sur leurs
réseaux sociaux,
 CHAPITRE 2.1.3
n L’entreprise AD-Crew, créée par deux
femmes en 2017, a continué d’étoffer son équipe
avec des talents et des collaborateurs féminins.
2.1.3 – LES ENTREPRISES
DES INFLUENCEURS
Spécialiste du divertissement et de l’édition
online, c’est sans doute Webedia qui est
l’entreprise de référence dans le domaine
du marketing d’influence. Webedia propose
à la fois des sites connus par les internautes
(Allociné, PurePeople, Jeuxvideo.com, etc.) et
d’être l’agence d’influenceurs historiques qui
ont acquis le statut de célébrité (Norman et
Cyprien notamment). C’était également le cas
de Squeezie qui a préféré récemment quitter le
groupe pour créer sa propre entreprise, Bump.
Les K.O.L (Key Opinion Leaders), comme
on les appelle parfois, ont pour la plupart
commencé avec un statut d’auto-entrepreneur
ou en étant rattachés à une agence avant
de créer leur propre entreprise. Souvent, ces
influenceurs envisagent en parallèle un projet
artistique ou entrepreneurial élaboré (dans
le domaine de la mode, de la musique ou du
cinéma) que l’activité d’influenceur permet de
20
© SHOP_PY / SHUTTERSTOCK
financer. Ils donnent également des conseils
pour accompagner le lancement de nouveaux
collègues qui émergent et leur proposent des
services de « coaching ».
C’est le cas de Pierre Croce, Youtubeur à
succès. Il a créé « Maison Grise » qui se définit
sur LinkedIn comme «  Accompagnement des
créateurs dans leur développement. Accompa-
gnement des marques sur leur stratégie
d’Influence  ». Cette «  maison  » accompagne
actuellement 2 youtubeurs : CamilleLV et Lucas
Studio dans leur développement. Les profils
des collaborateurs de « Maison Grise » sont les
suivants  :  chargé de production, responsable
commercial, responsable technique, cadreur,
monteur...
2.2 – LES MÉTIERS AUTOUR
DE L’INFLUENCEUR
Dans plus de 8 cas sur 10, être « influenceur »
ne constitue pas une activité à plein temps  :
6 sur 10 ont un revenu principal à côté (salarié,
entrepreneur,…) 2 sur 10 sont en dehors
du marché du travail (étudiant, recherche
d’emploi). Pour autant, un influenceur doit
disposer de temps pour mettre en œuvre des
CHAPITRE 2.2.3
compétences s’il veut publier régulièrement,
développer et fidéliser sa communauté.
Lorsqu’il (ou elle) atteint une certaine visibilité
et est régulièrement sollicité, il peut faire appel,
autour de lui, à des collaborateurs qui vont
l’aider à assumer les activités nécessaires.
2.2.1 – AGENT D’ARTISTE
On disait autrefois « impresario » pour les stars
(comédiens, chanteurs, musiciens,…) qui avaient
pour mission de décrocher des engagements
professionnels (rôle dans un film, participation à
une comédie musicale,…) en s’occupant de faire
la promotion du talent de l’artiste, de program-
mer son activité et de finaliser les contrats.
L’agent est donc un interlocuteur privilégié
pour l’influenceur très sollicité ou qui cherche,
à l’inverse, à obtenir ou renouveler des contrats.
Dans ce cas, l’agent exerce aussi une activité
«  d’attaché de presse  » destinée à multiplier
les rencontres et les opportunités. L’agent
d’influenceur apparaît donc lui-même comme
un influenceur d’influenceur quand il prend la
posture d’un manager et qu’il le conseille dans
ses choix.
2.2.2 – DIRECTEUR ARTISTIQUE
L’intitulé «  directeur artistique  » recouvre
des aspects liés au caractère artistique de la
production audiovisuelle. S’il faut faire des
choix dans toute la chaîne de production d’une
vidéo, par exemple, il est nécessaire de pouvoir
recourir à une personne qui peut conseiller
utilement l’influenceur ou décider d’options
(quel environnement graphique, quel décor,
quel scénario, quel storyboard, quel traitement
de l’image, quelle option pour le montage ?)
La fonction de direction artistique peut
correspondre à une activité à plein temps s’il
s’agit de traiter toutes les étapes d’un projet
(écriture d’un scénario, choix de mise en scène,
préparation puis suivi d’un tournage, etc.).
21
Souvent, c’est l’influenceur lui-même qui est
directement le décisionnaire final et qui trouve
du plaisir ou de l’intérêt à le faire.
2.2.3 – CHARGÉ DE PRODUCTION
Comme dans toute activité de production ar-
tistique, que ce soit dans le spectacle vivant, le
cinéma ou l’audiovisuel au sens large, l’essentiel
du travail se prépare longuement avant d’être
présenté au public auquel il est destiné. C’est
ainsi que les « stars » couronnées lors des cé-
rémonies annuelles dans le théâtre, le cinéma
ou la musique remercient systématiquement, la
larme à l’œil, « celles et ceux qui travaillent dans
l’ombre et sans qui le projet n’aurait pas pu se
faire » ! Il en est de même pour la production
de certains contenus élaborés, a fortiori lors-
qu’elle est réalisée dans un projet qui associe
une marque commanditaire.
C’est pourquoi l’influenceur peut s’entourer,
dans son équipe, d’un chargé de production
qui occupera aussi les fonctions d’assistant-
réalisateur (et parfois de directeur artistique).
Pour schématiser, le producteur s’occupe de
l’aspect économique du projet, l’assistant-
réalisateur s’assure de l’organisation pratique
de la création et le directeur artistique en
assure la cohérence créative et esthétique.
L’objectif de l’influenceur peut être de
réaliser une production audiovisuelle classique,
associée à un budget pour tourner un clip ou
une vidéo. Le chargé de production doit alors
quantifier le coût que représente le travail du
monteur, du spécialiste des effets-spéciaux
(trucages, effets spéciaux), des spécialistes
de l’image et du son si le projet a une certaine
envergure. La réalisation d’un court métrage
peut coûter plusieurs dizaines de milliers
d’Euros. Le travail de producteur consistera
aussi à entourer le projet de toute la protection
juridique et contractuelle requise.
Mais, le plus souvent, le cœur du métier du
chargé de production n’est pas de gérer un
 CHAPITRE 2.3
budget plus ou moins confortable mais, le plus
souvent, de proposer des solutions créatives
pour atteindre un objectif. Il va donc être
associé à la conception du projet pour élaborer
une mécanique séduisante, qui mette en valeur
l’influenceur, éventuellement un produit ou
une marque commanditaire et qui anime ou
divertisse la communauté.
Le challenge «  Lego Star Wars  », lancé en
février 2020 est un bon exemple de projet
orchestré par des influenceurs et une marque. À
partir d’un souhait (célébrer le lancement d’une
nouvelle collection), le YouTubeur Newtiteuf
(1,2 millions d’abonnés) a lancé une «  guerre
digitale  » virtuelle à partir d’un concours de
photos à publier (avec des jouets en lévitation).
L’agence Woo a mis au point une partie de
cette opération qui consistait à sélectionner
d’autres influenceurs (de nano à macro) pour
relayer cette opération auprès de différents
publics. Mesure à l’issue de la campagne  :
160 contenus publiés, visionnés par 534.000
personnes ont suivi les combats virtuels (avec
712.000 impressions) pour départager les dix
gagnants. Le budget reste confidentiel mais,
pour une telle efficacité, il est nécessairement
inférieur au coût direct d’une campagne de
publicité généraliste.
2.3 – LES MÉTIERS EN AGENCE /
CHEZ L’ANNONCEUR
Toute «  agence  » se comporte comme un
intermédiaire entre deux acteurs sur un marché.
L’agence apporte des conseils et réalise des
actions pour l’un, l’autre ou les deux. Dans
l’écosystème de l’influence, on peut distinguer
trois catégories d’agences :
L’AGENCE GÉNÉRALISTE, qui peut jouer un
rôle traditionnel de conseil en matière de com-
munication et spécialiser ses recommandations
en matière de marketing d’influence. Le marke-
ting d’influence est alors conçu comme un pro-
longement des actions de relations publiques
22
menées pour un client. L’agence peut égale-
ment mener des actions dans le domaine de
l’événementiel impliquant un influenceur. Toutes
les agences media «  historiques  » (Dentsu,
Havas, Publicis, GroupM, etc.) se sont dotées
d’un département marketing d’influence étoffé
(souvent issu du département brand content) et
proposent dans certains cas de mixer stratégie
d’influence online avec des relais offline.
L’AGENCE SPÉCIALISÉE (par réseau ou
type d’influenceurs) qui prend en charge un
«  budget  » pour une campagne, soumet des
propositions à son client, puis organise et met
en œuvre le dispositif retenu.
L’AGENCE DE TALENTS qui, à l’image
des «  agents d’artistes  » met en contact des
influenceurs et des marques en fonction de
projets. Les agences de talents se présentent
souvent sous la forme de plateformes
destinées à identifier les types d’influenceurs
susceptibles de répondre aux attentes, besoins
et contraintes d’un annonceur.
Nous avons donné plus haut, dans la rubrique
«  autour des influenceurs  » des exemples
d’agences spécialisées (par influenceur, secteur
d’activités, type d’opérations).
L’annonceur peut tout à fait se charger de
conduire sa stratégie d’influence sans passer
par une agence mais il devra pour cela s’étoffer
d’une équipe connaissant bien l’influence
marketing et mixant les talents  : responsable
marketing d’influence, social media manager,
chef de projet, data analyst dans certains cas
(pour de très gros annonceurs), le tout autour
d’un CIO (Chief Influence Officer).
Si l’annonceur mandate une agence, un
responsable marketing d’influence ou un chef
de projet influence suffira. Il aura en charge
de piloter cette agence en lui donnant des
objectifs précis et chiffrés et en faisant des
points d’étape réguliers.
CHAPITRE 2.3
Voici une annonce publiée début 2021 qui de la politique marketing de l’entreprise
cherche un « chef de projet influence » propre qui vend ses produits sur internet. Le nom
à une marque qui souhaite se faire connaître. de l’entreprise a été changé mais l’esprit
Le choix stratégique qui a manifestement de l’annonce donne des indications sur les
été opéré est de recruter un spécialiste du compétences attendues et les activités
marketing d’influence pour conduire l’essentiel confiées à ce « Head of Partnership »
ANNONCE
À PROPOS DE MIAOUX :
Passionnés de chats, notre mission est de faire adopter à un plus grand nombre possible de chats
une alimentation mixte, premium et personnalisée.
Notre fonctionnement est simple :
- nos clients viennent sur notre site www.miaoux.com et décrivent le profil de leur chat
- nous leur proposons ensuite différentes menus (mélanges de croquettes et/ou de pâtées)
parfaitement adaptés à leur profil
- les clients se font livrer directement chez eux tous les mois
Tous nos produits sont premiums (taux élevés de protéines, sans céréales…) et fabriqués en France.
POUR DÉVELOPPER FORTEMENT LA MARQUE EN FRANCE,
NOUS RECHERCHONS NOTRE HEAD OF PARTNERSHIP.
MISSIONS
Directement rattaché au CEO, vous serez responsable de :
- Identifier tous les partenaires (influenceurs, agence de relations influenceurs, marques…)
avec qui Miaoux aurait intérêt à travailler
- Négocier avec eux pour obtenir les meilleurs deals possibles
- Animer et suivre les campagnes marketing réalisés avec ces partenaires
(opé spéciales, stories insta ou snapshat,…)
- Mesurer les performances des campagnes
PROFIL REQUIS :
Aimer / Avoir un chat
Avoir au moins une expérience dans l’Influence Marketing
Très bonne capacité de négociation
Type d’emploi : Temps plein, CDI
Il nous intéresse ici de présenter quelques une campagne pour un client donné. Voyons les
activités ou métiers exercés afin de mener à différentes étapes de sa mission (qui peuvent
bien des projets de marketing d’influence. correspondre à autant de métiers distincts
Nous partons du principe qu’un «  chef de en fonction de l’organisation de l’entreprise,
projet  » a été désigné dans l’agence ou dans de sa spécialisation dans le domaine ou de
l’entreprise commanditaire pour mener toute l’envergure des projets suivis).
23
 CHAPITRE 2.3.1
23.1 – LA SÉLECTION
D’INFLUENCEURS
Le chef de projet cherche d’abord à identifier
les influenceurs qui pourront correspondre à
la cible visée et dont l’activité (thématiques
abordées, communauté rassemblée) est en
cohérence avec l’image de la marque. Il sera
attentif à écarter les « faux influenceurs » qui
présentent une communauté fabriquée par
l’achat d’abonnés ou l’animation de «  bots  »
(robots) qui agissent comme des abonnés
virtuels. Des plateformes ont mis au point
des algorithmes pour détecter ces «  faux
influenceurs  ». Ces mêmes outils permettent,
réciproquement, d’accéder à des données afin
de comparer les performances des influenceurs.
La communauté du (ou des) influenceur(s)
choisi(s) est ensuite étudiée, non seulement
afin de s’assurer de la compatibilité entre les
valeurs de la marque et celles des abonnés, mais
aussi pour vérifier que les critères retenus pour
cibler la campagne sont respectés (nombre
d’abonnés, taux d’engagement mais aussi
tranche d’âge, localisation géographique, genre
et parfois même centres d’intérêt). De plus en
plus souvent, on établit un « persona », c’est-à-
dire un portrait-robot de l’influenceur idéal pour
lancer une recherche sur des critères précis.
EN RÉSUMÉ, NOTRE CHEF DE PROJET
SERA ATTENTIF À :
➜ la performance, mesurée en termes de
taux d’engagement. Par exemple, un influen-
ceur star s’adresse à une large communauté
mais son audience peut être passive. À l’in-
verse, un micro-influenceur bénéficiant d’une
communauté active sur un thème identique
ou compatible avec la marque pourra mener
une opération plus « rentable »,
➜ la cohérence entre le produit et la marque
valorisée et l’audience potentielle,
➜ la crédibilité de l’audience pour chasser
les « fake influenceurs ».
24
2.3.2 – LA MISE EN PLACE
D’UN PARTENARIAT
C’est une étape critique car sept projets sur
dix n’aboutissent pas, essuyant un refus de la
part des influenceurs contactés. Pour autant,
8 influenceurs sur 10 ont effectué au moins
un partenariat en 2019 ou en 2020 (d’après
différentes études du cabinet Reech, déjà citées).
Le chef de projet met en forme l’idée qu’il se
fait du « résultat attendu » sous la forme d’un
«  brief  », c’est-à-dire un cahier des charges
sommaires. Cette opération est délicate car il ne
s’agit pas de brider la créativité de l’influenceur
ou de lui donner des consignes. En revanche,
ce document permet d’expliciter l’état d’esprit
qui préside à l’élaboration du projet et les pistes
qui peuvent être empruntées pour travailler
conjointement. Pour augmenter les chances
d’une collaboration, il faut laisser beaucoup
d’ouverture(s) dans la description des formes
que pourra prendre le projet. Le « featuring »,
c’est-à-dire la co-construction de contenus, est
souvent une solution acceptable. L’idéal pour
l’influenceur est d’avoir toute liberté pour la
création artistique et des moyens suffisants,
pris en charge par l’annonceur, pour produire
le contenu. On augmente alors les chances
d’un «  fit  », comme c’est le cas dans 87% des
partenariats signés.
On peut toutefois recenser et présenter le
principe de collaborations « classiques » :
• Création de contenus suite au test d’un
(nouveau) produit,
• Rédaction d’un article de la part de
l’influenceur sur le blog ou les réseaux
sociaux de l’entreprise,
• Organisation conjointe d’un événement
© PROSTOCK-STUDIO / SHUTTERSTOCK
(concours, promotion, soirée, …),
• Programmes d’affiliations marketing,
• Achat d’espace publicitaire,
• Post sponsorisé,
• Placement de produit,
• Création d’une ligne de produits,
• Opération originale financée par la marque.
•••
25
 CHAPITRE 2.3.2
••• La prise de contact ayant lieu, le projet
est élaboré avec l’influenceur (ou son agent
et/ou avec un chargé de production) afin de
dimensionner les objectifs, le calendrier et le
budget. S’ouvre alors une étape de négociation
et de contractualisation. Différents modèles de
rémunération existent en fonction des moyens
définis et des résultats attendus.
Quelques exemples :
• Commission en fonction des codes promo-
tionnels utilisés,
• Montant par clic sur des liens dédiés à la
campagne
• Rémunération en fonction de l’engagement
de la communauté,
• Montant forfaitaire fixé en début de
campagne.
Le projet est ensuite « mis en production »
et il faut suivre l’avancement des différentes
étapes, surtout si l’opération retenue demande la
mise en œuvre d’autres acteurs (d’autres influen-
ceurs, un tournage, de la post-production, …).
Par exemple, le choix du jour et de l’heure de
diffusion d’un message est à prendre en compte
pour être plus performant sur tel ou tel réseau
social en fonction des habitudes de connexion
et de consultation des communautés…
Outre la supervision de la logistique liée
aux opérations à mener, la production prévoit
également de suivre la mise en ligne des
supports de communication pour amplifier
la campagne sur les réseaux de la marque
et le développement de la relation avec ses
communautés. Evidemment, en cas de «  bad
buzz », le chef de projet doit savoir réagir vite…
Dernière étape  : la mesure et l’analyse des
résultats à partir d’indicateurs. Cela permet
d’apprécier le R.O.I de la campagne, c’est-
à-dire le «  retour sur investissement  » en
termes d’acquisition de nouveaux prospects,
de nouveaux clients, de nouveaux abonnés, de
trafic sur le site web, etc.
26
2.3.3 – LES ACTIVITÉS DE SUPPORT
Que ce soit dans l’agence ou dans
l’entreprise, selon la configuration retenue, le
chef de projet pourra également faire appel
à des acteurs afin de conforter les phases
clés de la mise en œuvre d’une campagne de
marketing d’influence.
CONCEPTEUR/RÉDACTEUR,
SPÉCIALISTES DU BRAND CONTENT
De la conception de plans éditoriaux au
développement des supports de communication
(articles de blog, posts, brochures, communiqués
de presse,…), le chef de projet doit pouvoir
s’appuyer sur des spécialistes du «  brand
content », capable de mettre en forme les idées
à l’écrit et parfois en images.
Le chef de projet pourra recourir à un
concepteur/rédacteur s’il veut respecter les
codes du «  brand content  », c’est-à-dire des
dispositifs narratifs utilisés par la marque pour
se situer dans un univers de référence qui la
positionne dans l’esprit des consommateurs.
Cette activité permet de relayer la campagne
proprement dite et, le cas échéant, de
l’amplifier en misant sur les techniques dites
d’«  inbound marketing  ». Il s’agit de déployer
une série d’actions pour attirer les visiteurs vers
le site de l’entreprise (ou un site marchand) en
proposant régulièrement un contenu qualitatif.
En donnant des informations sur le secteur,
en amplifiant les actions menées par les
influenceurs, en publiant des informations
génériques (livre blanc, manuel, glossaire),
l’objectif est de constituer une base de prospects
intéressés qu’il faudra ensuite «  convertir  »
en clients par une politique appropriée.
Dans cette perspective, l’influenceur sollicité
dans le projet peut «  amorcer  » la démarche
commerciale en garantissant une meilleure
notoriété de la marque ou en proposant de
découvrir un contenu de référence sur un sujet
(études, chiffres, inspirations, tendances, …)
CHAPITRE 2.3.3
qui constitueront une porte d’accès à d’autres
contenus plus ciblés.
MÉTIERS DE RÉGIE
De manière générale, l’activité d’une régie
consiste à mettre en relation un annonceur avec
un média afin de diffuser un contenu auprès
d’une audience identifiée. La régie «  vend  »
ainsi les espaces publicitaires en fonction d’une
audience attendue.
Dans le cas du marketing d’influence, il faut
distinguer deux «  espaces  »  : celui du réseau
social utilisé (exemples : les films publicitaires
qui précèdent la diffusion d’une vidéo sur
YouTube ou les posts sponsorisés sur Facebook)
et celui de l’influenceur sollicité, qui met – en
quelque sorte – un espace d’expression à la
disposition de la marque.
Un réseau social étant aussi un site web ou
une application mobile, une régie web classique
peut être utilisée pour acheter des espaces sur
des sites fréquentés par les influenceurs.
En disposant d’un contenu audiovisuel qui
valorise la marque (clip, publicité percutante,
message humoristique), il est possible de
conduire une campagne YouTube «  pre-roll  »
pour apparaître avant la diffusion d’une vidéo
d’un influenceur. La mise en place ne passe pas
directement par l’influenceur mais par l’achat
d’espaces. Le message doit être percutant car 9
fois sur 10, l’internaute « ignore l’annonce » avant
la fin des 5 secondes qui s’écoulent pour voir
plus rapidement le film qu’il souhaite visionner.
Il est également possible de prévoir un
bandeau dit «  call to action  » pour donner
l’idée à l’internaute de se diriger vers un site
proposant un contenu proche de ses dernières
recherches sur internet, mémorisées sous
forme de cookies. Ces bandeaux apparaissent
pendant la diffusion du film en surimpression.
Enfin des vidéos dites «  in stream  »
interrompent le programme de diffusion de la
27
vidéo principale comme une page de publicité
en fonction, toujours, des préférences de
l’internaute. Il existe même un procédé, dit RTB
(Real Time Bidding) qui détermine, en temps
réel, en fonction du profil des utilisateurs
connectés, quelle publicité diffuser après une
« mise en concurrence », comme pour les mots
clés sponsorisés sur Google.
Le tarif pour une campagne est calculé à
partir d’une unité de mesure : le CPM (coût pour
mille «  impressions  ») ou CPV (coût par vue)
dont une partie est reversée au « propriétaire »
de la chaîne.
L’interlocuteur de la régie présentera
son offre en fonction de «  métriques  » (en
anglais, metrics), c’est-à-dire d’indicateurs de
performance (reach, vues, engagement,…).
On distingue généralement :
• Les métriques de performance (publica-
tions, portée, impression, vues),
• Les métriques d’efficacité des dépenses
(coût par publication, pour mille impres-
sions, par clic),
• Les métriques d’équivalence des coûts
(EMV = earned media value).
Par ailleurs, certaines régies « historiques » se
sont dotées d’une écurie d’influenceurs. C’est
le cas, par exemple, du Groupe TF1 avec Studio
71 ou du Groupe M6 avec Golden Moustache.
Ainsi, les régies publicitaires de ces 2 groupes
proposent, bien évidemment, une sélection
d’influenceurs adéquate mais également
une mise en avant des contenus créés par
ces dits influenceurs sur les sites du groupe
(via des bannières publicitaires, des articles
sponsorisés), sur les réseaux sociaux du groupe
(via des posts sponsorisés), voire même des
citations lors d’émissions TV ou de radio (les
chaînes TV ou stations de radio du groupe
s’arrangent pour recevoir des influenceurs
« maison » et pour glisser habilement en cours
d’émission une référence à une opération en
cours)
 CHAPITRE 2.4 CHAPITRE 2.4

2.4 – UNE ÉTUDE DE CAS

Cette étude de cas montre l’ensemble de RÉSULTATS  : Des scores d’audience et d’engagement élevés pour un sujet
Afin de comprendre les interactions au l’écosystème puisqu’un annonceur - les éditions pointu. Quelques exemples  : 675 000 vues de la vidéo dédiée sur YouTube,
sein de cet écosystème, nous présentons une RBA – ont mandaté une agence – Influenzzz – 47 700 interactions sur le post Facebook, 300 000 impressions et 4 000 J’aime
étude de cas à partir des éléments fournis par pour sélectionner l’influenceur le plus adéquat sur le tweet relayant le jeu-concours. Un total de 2 346 623 contacts.
l’agence Influenzzz, spécialisée en marketing – Nota Bene – et les emplacements publicitaires
d’influence. Influenzzz se positionne sur toute les plus pertinents des réseaux sociaux utilisés LE SUIVI DE TOUT LE PROJET a bien mobilisé toute la chaîne des acteurs :
la chaîne de conception et de mise en œuvre – Google Ads, Facebook/Instagram Ads, Le chef de projet chez RBA devait être pertinent dans la formulation de ses
de campagnes auprès d’influenceurs. Twitter Ads et TikTok Ads. objectifs et dans le choix des prestataires. Il a été conseillé par une agence
spécialisée, ici Influenzzz. Celle-ci a dû sélectionner plusieurs influenceurs pour
proposer des actions. Parmi eux, un créateur de contenus a accepté un mode
de participation. La mise en œuvre d’un dispositif sur plusieurs réseaux sociaux
a nécessité une bonne coordination pour que la campagne atteigne sa cible,
avec un bon taux d’engagement. Enfin, les éléments de mesure et l’analyse
CONTEXTE : Les éditions RBA ont lancé une collection des résultats font partie inté-
spéciale et inédite de livres sur la mythologie nordique grante de l’opération, notam-
qu’ils ont souhaité mettre en avant de manière originale ment pour rémunérer les
en misant sur un influenceur. protagonistes mais aussi pour
imaginer d’autres campagnes.
2 OBJECTIFS : La campagne
doit augmenter la notoriété
et inciter à l’achat

MÉTHODOLOGIE  : Les éditions

RBA ont mandaté leur agence LE DISPOSITIF  : Une vidéo sur YouTube
spécialisée dans l’influence, consacrée à Berseker, le guerrier-ours des

CAPTURES D’ÉCRAN DE VIDÉOS YOUTUBE © DR

Influenzzz, pour sélectionner Vikings, l’un des personnages-phares de
l’influenceur le plus adéquat la collection lancée par RBA ; un post sur
en termes d’audience et de Instagram, un post sur Facebook et une vidéo
pertinence et pour choisir avec sur TikTok sous forme de jeu-concours pour
lui les réseaux sociaux les plus faire gagner des volumes de la collection ;
cohérents L’INFLUENCEUR  : Nota Bene (alias plusieurs Tweets pour relayer la vidéo YouTube
Benjamin Brillaud), spécialiste de l’his- et le jeu-concours.
toire et des mythes, était le choix le plus
pertinent. Par ailleurs, rôdé à la prise de
parole sur les réseaux sociaux, il fédère
1,6 million d’abonnés sur YouTube
(400 000 vues en moyenne par vidéo
publiée), 750 000 sur Facebook et plus
de 100 000 sur Instagram, Twitter et
TikTok.

28 29
CHAPITRE 1.2.1
Le dico de poche
CHAPITRE 3 de l’influenceur
AMBASSADEUR : Influenceur attaché sur le
long terme à une marque au point d’être une
des égéries, une des figures spontanément
associées
AUDIENCE : Nombre d’abonnés touchés par un
message
BOOMERANG : Effet de montage qui permet à
une vidéo de tourner en avant puis en arrière
BOOST : Amplification par une action de
sponsorisation d’un post afin d’élargir la
cible des personnes atteintes au-delà de la
communauté propre à un influenceur
BOT : Abréviation de «  robot  ». Logiciels
programmés pour interagir avec des sites en se
comportant comme un abonné. Dans certains
cas, leur utilité est d’apporter des réponses
systématiques à des questions fréquentes
et récurrentes. Dans d’autres situations, les
«  robots  » sont programmer pour gonfler
artificiellement les taux d’audience ou
d’engagement afin d’augmenter les résultats
d’une campagne et la faire passer comme
efficace.
BUZZ : Inspiré du bourdonnement de l’insecte,
bruit provoqué par une campagne et donc de
son retentissement (sous forme de bouche à
oreille). Un «  bad buzz  » correspond à des
© TWINSTERPHOTO / ADOBE STOCK
réactions majoritairement négatives si le
contenu heurte les internautes.
BUZZ KIT : Colis contenant des produits d’une
marque, envoyé à un influenceur afin qu’il
fasse part de son expérience
30
GLOSSAIRE
CARROUSEL : Option d’affichage permettant
d’organiser en un post la diffusion de
plusieurs photos
CHALLENGE : Concours organisé par une
marque en partenariat avec un influenceur
afin de faire participer la communauté
à une même action (photo avec thème,
chorégraphie, défi)
CODE PROMO INFLUENCEUR : Possibilité de
parrainage ponctuel, offerte à un influenceur
par une marque, destinée à faire bénéficier
d’une remise à ses abonnés
COMPLÉTION (TAUX DE) : Pourcentage de la
vidéo visionnée par un internaute. Si le taux
est de 50%, cela signifie que le visiteur n’a
regardé que la moitié d’une séquence
CP… : Coût par. Estime le coût moyen d’accès à
une audience en divisant le coût engagé par
indicateur. Exemple : CPM = coût moyen pour
mille impressions, CPC = coût moyen d’un
clic vers un lien.
DASHBOARD : Tableau de bord contenant
les données utilisées en arrière-plan d’une
application. Enregistre toutes les informations
relatives à l’utilisation d’une plateforme.
31
 GLOSSAIRE
DIY : Do It Yourself. Tutoriel destiné à expliquer
la réalisation d’une action (recette, réparation
d’un objet, soins,…).
DM : Direct Message, en français MP (message
privé). Moyen d’échanger des messages entre
personnes abonnés à un même réseau social.
EARNED MEDIA : Désigne les expositions dont
une marque bénéficie gratuitement grâce à la
performance d’une campagne. Comprend les
reprises dans la presse, les partages sur les
réseaux sociaux, les commentaires publiés
par les consommateurs. Cette catégorie est
complémentaire des expositions en Owned
Media et Paid Media.
ENDORSEMENT : Pratique qui consiste à confier
à un influenceur un rôle de représentation
en lui proposant d’être, pendant une durée
convenue, ambassadeur ou «  égérie  » de la
marque.
ENGAGEMENT : Suite à un post sur un réseau
(vidéo, photo), l’engagement correspond à
la mesure de l’interaction avec les abonnés.
Ex : adhésion (like), citation (#hashtag). Plus
précis que la portée (ou le reach), c’est un
indicateur de performance suivi dans le
déroulement d’une campagne.
FFOLLOZZ : Première école en France
consacrée au marketing d’influence
FOLLOWER : Individu qui suit, qui est abonné à
un compte. Une communauté est constituée
de l’ensemble des followers.
HASHTAG : Mot clé, commençant par le
caractère #, correspondant à une indexation
du contenu pour faciliter des recherches. Le
hashtag peut être utilisé au second degré
pour nuancer ou commenter un point de vue.
32
HAUL : Présentation d’une série de produits
achetés par un influenceur (qui peut, le cas
échéant être remis à la vente). Ils peuvent
faire l’objet d’un code promo pour l’abonné.
INBOUND MARKETING : Pratique qui consiste
à concevoir et diffuser des contenus adaptés
(guides d’achats, livres blancs, blogs d’entre-
prise, guest blogging,...) pour susciter l’inté-
rêt des clients et provoquer une visite plutôt
que d’utiliser des stratégies de marketing tra-
ditionnelles (emailing, appels, spots, flyers,...).
IMPRESSIONS : Nombre d’apparitions d’une
publication (post, story) auprès des inter-
nautes dans le fil d’actualité ou sur la page
d’un réseau social.
INFLUENCEUR : Personnalité qui produit des
contenus à destination d’une communauté
d’abonnés sur les réseaux sociaux.
Synonymes  : créateur de contenu, trend
setter, leader d’opinion, e-influenceur
INFLUENCE : Sur les réseaux sociaux, visibilité
– et donc capacité de prescription – du
propriétaire d’un compte.
INTERACTION : Ensemble des actions et
réactions suscitées par la publication d’un
contenu (vues, likes, partages à un réseau,
commentaires,…)
IRM (INFLUENCER RELATIONSHIP MANA-
GEMENT) : Politique menée auprès des
influenceurs et des communautés pour
positionner une marque ou un produit.
KLOUT SCORE : Du nom de l’opérateur Klout
(fermé en 2018) établissant un «  score
d’influence  » à partir d’une combinaison de
calculs (audience, activité, réactivité,…). On
parle aujourd’hui, plus généralement, de
« score d’influence sociale », même si certains
opérateurs continuent à parler du «  Klout  »
d’un influenceur…
GLOSSAIRE
K.O.L : Key Opinion Leader. Influenceur à fort
pouvoir de prescription.
KPI : Key performance indicator. Indicateur
choisi à partir d’une observation ou d’un
calcul afin de définir les objectifs d’un projet
et d’en suivre la réalisation.
LIKE : Notification positive adressée à l’auteur
d’un contenu sous la forme d’un pictogramme
(cœur, pouce levé,… ).
LONG TAIL : En français, longue traîne
d’influence. Il s’agit des influenceurs dispersés
qui rassemblent dans leur sillage des
communautés de moins de 10 000 abonnés.
A comparer avec « mid tail ».
MARKETING D’INFLUENCE : Conception et
mise en œuvre de plans d’action destinés à
toucher des cibles de consommateurs qui ap-
partiennent à des communautés réunies par
un influenceur/prescripteur. Par extension,
désigne aussi les actions de création, pro-
duction et diffusion de contenus qui suivent
un objectif commercial ou de notoriété.
MÈME : Photographie ou formule détournée de
façon récurrente et massive et humoristique
sur les réseaux sociaux au point de devenir
un archétype sur un sujet donné.
MID TAIL : En français, traîne moyenne d’in-
fluence. Il s’agit des influenceurs spécialisés
dans une thématique, qui s’adressent à une
communauté large (plus de 10.000).
NANO-INFLUENCEUR : Influenceur qui compte
moins de 5 000 abonnés.
OWNED MEDIA : Expositions acquises par
une publication sur ses propres réseaux.
Cette audience est liée au nombre de visites
et commentaires observés sur les sites et
réseaux appartenant (owned) directement à
la marque.
33
PARTAGE : Action de publier (à son tour) un
contenu publié par quelqu’un d’autre afin de
le faire connaître auprès de son propre réseau
d’abonnés
PAID MEDIA : Il s’agit des supports d’exposition
acquis sous forme d’espaces publicitaires
par une marque (bannières, placement de
produit, vidéos, encarts,…).
PARTENARIAT : Désigne un mode de
collaboration entre un annonceur et un
influenceur destiné à recourir au pouvoir de
prescription de ce dernier. Pour des raisons
éthiques, le partenariat doit être annoncé
explicitement aux abonnés.
PLACEMENT DE PRODUIT : Modalité de
scénarisation d’un contenu qui fait apparaître
explicitement un produit dans la mise en
scène d’un film ou d’un message afin d’assurer
sa visibilité ou sa promotion.
PORTÉE : Nombre de comptes qui ont accès à
des publications émises dans le cadre d’une
campagne. Synonyme : reach.
POST : Publication. Elle prend la forme d’un
message, d’une image ou d’une vidéo.
PRANK : Plaisanterie mise en scène aux
dépens de quelqu’un à partir d’une mise en
situation inédite ou exceptionnelle destinée à
surprendre les protagonistes (et à enregistrer
leur réaction). 
REACH : Nombre d’utilisateurs qui sont exposés
à un message dans le cadre d’une campagne.
REACH SOCIAL MEDIA : Audience effective ou
portée d’une publication (affichage dans les
fils des abonnés). Réciproquement, désigne
l’audience sociale d’un individu (abonnés,
fans, followers) par un score cumulé.
R.O.I : Return On Investment. Indicateur qui
mesure la rentabilité d’une action engagée
en établissant le rapport entre les bénéfices
tirés d’une opération au regard du budget
consacré à sa mise en œuvre.
 GLOSSAIRE
REVIEW : En français, analyse. Thématique
d’analyse critique d’un produit permettant
à l’influenceur de donner un avis argumenté
après utilisation / lecture / visionnage.
ROUTINE : Exposé, par un influenceur, d’une
manière dont il (ou elle) procède pour une
activité quotidienne (« my morning routine »
pour le maquillage).
SCORE D’INFLUENCE : Agrégat proposé
souvent par les agences pour mesurer la
performance d’un influenceur à partir de
données composites sur son audience, son
activité, les taux d’engagement obtenus,
etc. Le «  Klout score  » qui a longtemps été
l’appellation de référence, a été remplacé par
de nouveaux dispositifs de calculs.
SCROLLER : Action consistant à consulter
rapidement sur une page verticalement (en
glissant avec le doigt ou avec un « ascenseur »
sur la souris)
SEEDING : De l’anglais «  seed  », la graine.
Envoi gratuit de produits à destination d’in-
fluenceurs afin de provoquer la création d’un
contenu relatif à l’utilisation qu’ils en feront.
STORY : Film très court (15 secondes) conçu
pour rendre compte d’une expérience ou
d’un commentaire spontané, publié de façon
souvent éphémère. Si plusieurs «  stories  »
s’enchaînent sur le même thème, on parle de
« séquence de stories ».
SWAP : Vidéos réciproques entre deux influen-
ceurs.
SWIPE UP : Action de «  glisser vers le haut  »
sur un écran de mobile afin d’accéder à un
complément de contenu ou à un lien externe
prévu par l’influenceur.
TAKE OVER : Opération qui consiste à confier,
pour un temps donné, la gestion des comptes
d’une marque sur les réseaux sociaux à
34
un créateur de contenu indépendant qui
prend en charge les publications au nom de
l’entreprise.
TAUX D’ENGAGEMENT : Indicateur qui mesure
le rapport entre le nombre de personnes
qui ont interagi suite à une publication
(commentaire, like,…) par rapport au total de
personnes qui ont été exposées au message.
TOP TAIL : Catégorie des influenceurs qui ont
plus d’un million d’abonnés et qui acquièrent
de ce fait un statut de personnalité publique.
TROLL : Inspiré de personnages de la
mythologie nordique, le « troll » agit souvent
de façon violente ou stupide. Il désigne, sur
les réseaux sociaux, l’intervenant qui émet
de façon systématique des objections ou
commentaires négatifs et de mauvaise foi.
TUTO : Forme abrégée de «  tutoriel  ». Vidéo
postée sous la forme d’un mode d’emploi afin
d’expliquer le fonctionnement d’un produit
et/ou les étapes à suivre pour réaliser une
opération.
UNBOXING : Déballage d’un kit de produits
achetés (ou offerts). La thématique de la vidéo
consiste à filmer les premières impressions
de l’influenceur lors de cette découverte.
VLOG : Contraction de vidéo et de blog. Courte
vidéo centrée sur un message directement
élaboré par l’influenceur
© ROMAIN TALON / ADOBE STOCK
35
Conclusion LE SECTEUR D’ACTIVITÉS DU MARKETING D’INFLUENCE
se structure depuis une dizaine d’années et redéfinit les
conditions dans lesquelles les marques s’adressent désormais
à leur public. En amenant de la créativité, de l’authenticité
mais aussi une très bonne qualité de ciblage, le monde des
influenceurs se structure autour d’activités qui définissent
ou redéfinissent des métiers. Par exemple, l’attaché de
presse, le community manager, le concepteur-rédacteur des
agences de pub voient leur rôle évoluer considérablement
pour intégrer toute une chaîne de création et de production
de contenus.

LES MODÈLES DE COMMUNICATION ÉVOLUENT, les

technologies et les usages rendent possibles des produc-
tions de plus en plus créatives, réactives et… récréatives
auxquelles des communautés s’abonnent pour savourer et
partager des informations. Les influenceurs, parfois dotés
de véritables équipes de production, les agences, les régies
publicitaires et les annonceurs se spécialisent, se forment,
recrutent.

Tous ces acteurs savent qu’ils peuvent désor-

mais compter sur LA PREMIÈRE ÉCOLE
DU MARKETING D’INFLUENCE : FFOLLOZZ.
Deux ff, deux oo, deux ll et deux zz. Un nom facile
à mémoriser pour des formations… à suivre  !

© PROSTOCK-STUDIO / SHUTTERSTOCK

36 37
 BIBLIOGRAPHIE – WEBOGRAPHIE

BIBLIOGRAPHIE
BASTOS (KATIA) – Marketing d’influence, son avenir aux États-Unis, Ed. Universitaires Euro-
péennes, 2019

BOUILLET (STÉPHANE) – L’influence marketing pour les CEO, mesurer et maximiser le ROI de
ses campagnes d’influence, Influence4You, 2020

JOURDAIN (CAMILLE), DOKI-THONON (GUILLAUME) – Influence marketing, Ed. Kawa, 2020

WEBOGRAPHIE
ASSELIN (CHRISTOPHE) – Instagram, les chiffres incontournables en 2020 en France et
dans le monde, 2020, lien : https://blog.digimind.com/fr/agences/instagram-chiffres-
incontournables-2020-france-et-monde

HIVENCY.COM – Le futur du marketing d’influence 2021, étude téléchargeable, 2021,

lien : https://blog.hivency.com/fr/ressources/e-book/futur-du-marketing-influence-2021

NICOLLE (FRANÇOIS) – Vers une influence plus éthique, Revue Stratégies, 2021,
lien : https://www.strategies.fr/actualites/marques/4056087W/-vers-une-influence-plus-
ethique-francois-nicolle-groupe-igs-.html

REECH.COM – Les influenceurs et les marques, étude téléchargeable, 2020,

lien : https://www.reech.com/fr/influence-etude-reech-2020

WE ARE SOCIAL ET HOTSUITE – Le bilan Internet dans le monde en 2020, Offremedia.com, 2021,
lien : https://www.offremedia.com/le-bilan-internet-dans-le-monde-en-2020-etablit-par-le-
digital-report-de-we-are-social-et-hootsuite
Consultez également l’Observatoire de l’Influence, un organisme d’études alimenté depuis 2018
par l’agence Woô, qui analyse l’évolution des usages et des communautés.
lien : https://www.observatoiredelinfluence.fr/
ISCPA Paris – Institut des Médias – Établissement d’enseignement supérieur privé géré par l’ICD
Institut International du Commerce et du Développement – Siège social : 1 rue Jacques Bingen – 75017 Paris
Association régie par la loi du 1er Juillet 1901 – SIREN 318 147 402 – Document non contractuel.
L’école se réserve le droit d’apporter toute modification qu’elle jugera nécessaire.
Seule la signature effective du contrat d’études engagera l’établissement – Crédits photos : Shutterstock
Conception graphique et mise en pages : Étienne HÉNOCQ

38
Les écrans sont dans nos vies : ceux de notre télévision mais surtout,
désormais, ceux de nos tablettes, ordinateurs et téléphones mobiles.
En France, le temps consacré à la consultation d’Internet et des réseaux
sociaux est proche de 6 heures par jour, dont près de 2 heures sur
Facebook, YouTube, Instagram...
Lifestyle, voyage, politique, sport, culture : tous les secteurs investissent
les espaces publicitaires des sites et confient à de nouveaux ambassadeurs
le soin de faire connaître leurs idées, leurs produits, leurs marques.
Les acteurs s’organisent dans ce nouvel écosystème  : les influenceurs,
créateurs de contenus, chargés de production, social media managers,
directeurs artistiques, C.I.O (chief influence officers), agences spécialisées
ou traditionnelles qui interviennent pour concevoir et mettre en œuvre
des campagnes créatives et efficaces.
Ce sont ces pratiques du « marketing d’influence » que nous proposons
de décrire, en présentant les activités, les missions et les métiers qui sont
aujourd’hui exercés par des milliers de professionnels du secteur.
3 chapitres illustrés avec des exemples et études de cas :
n Les influenceurs, qui sont-ils ? Quels sont leurs réseaux ?
n L’écosystème « marketing d’influence », les activités et métiers du secteur
n Glossaire, le dico de poche de l’influenceur

Emmanuel CARRÉ est di-

Frédéric ABECASSIS est directeur
de ffollozz. Titulaire d’un DEA de
stratégie, c’est un professionnel de la
communication, secteur dans lequel
il a exercé des responsabilités en
agence et chez l’annonceur.
recteur de l’ISCPA Paris.
Docteur en Sciences de l’in-
formation, il est auteur d’une
douzaine d’ouvrages consacrés au
management, la créativité et l’orien-
tation professionnelle.

Matthieu DELAHERCHE est diplômé

de l’ICD Business School. Passionné
par les réseaux sociaux, il s’occupe
des admissions et de la communi-
L’école du marketing d’influence cation auprès des candidats.

40