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LICENCE 2 DROIT
FICHE : N°1
1- Ouvrages généraux
- ASSI ESSO Anne Marie, « Droit civil les obligations », éditions IUBA, ABIDJAN, 2012
- BENABENT A., Les obligations, 13ème édition, Montchrétien, 2012
- Bony Serge, Droit Civil des Obligations, Abidjan, ABC, 2017
- CABRILLAC Rémy, Droit des obligations, cours, Dalloz, 12ème édition, 2016
- TERRE F., SIMLER Ph., LEQUETTE Y. Droit civil, Les obligations, Paris, Dalloz,
12ème édition, 2019
2- Jurisprudence :
- CAA, 28 Mars 1975, R.I.D.1976, 1-2, p.41 et s, arrêt n°131
- Civ.1ère, 16 juillet 1987, Bull. Civ I, n°224, n° 86-10831 www.legifrance.gou.fr
- Civ.1ère.10 octobre 1995, Bull. Civ I, n°352, n°93-20300 www.legifrance.gou.fr
I- Contrôle de connaissances
1) Quelles sont les classifications des obligations en fonction de leur objet, en fonction de
leur source ?
2) Quel est l’intérêt de la distinction des obligations de moyens et de résultat ?
3) Quels sont les critères utilisés par la jurisprudence pour déterminer les obligations de
faire qui sont de moyens et celles qui sont de résultat ? expliquez ces critères avec des
exemples à l’appui.
4) Répondre par Vrai ou Faux et justifiez votre réponse
a) L’obligation de donner est toujours une obligation de résultat
b) L’obligation de faire est toujours une obligation de moyen
c) L’obligation naturelle est susceptible d’exécution forcée
d) L’obligation est un droit personnel
e) L’obligation a une valeur vénale
5) Expliquez le régime de l’obligation naturelle.
LA COUR,
Attendu qu’un médecin est tenu, vis-à-vis de son patient, en matière d’infection
nosocomiale, d’une obligation de sécurité de résultat, dont il ne peut se libérer qu’en
rapportant la preuve d’une cause étrangère.
Attendu que M.Fr., qui exerçait une activité de médecin radiologiste dans des locaux
qu’il louait à une clinique dans des conditions exclusives de tout pouvoir d’intervention
ou d’organisation de cette dernière, y a pratiqué le 22 septembre 1987 sur la personne de
M.F., une arthrographie d’un genou. Que quelques jours après, M.F a souffert d’une
arthrite sceptique consécutive à l’action de staphylocoques dorés ayant pénétré dans son
articulation lors de l’arthrographie. Que l’arrêt attaqué a rejeté l’action en réparation de
son préjudice engagée par M.F contre M.F au motif que « dès lors que le médecin est tenu
d’une obligation de moyen et non pas de résultat et que, de la sorte sa faute ne peut se
déduire de la seule apparition du préjudice fut-il en relation de causalité avec l’acte
médical pratiqué .M.F ne peut qu’être débouté de ses demandes à défaut de de rapporter
la preuve d’une faute commise par le docteur Fr ».
Par ces motifs, et sans qu’il y ait lieu de statuer sur la deuxième branche du moyen :
Casse et annule, en ce qu’il a rejeté l’action engagée par M.F contre M .Fr, l’arrêt rendu le
18 septembre 1997,entre les parties par la Cour d’appel de Versailles remet en
conséquence quant à ce ,la cause et les parties dans l’état où elles se trouvaient avant ledit
arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la Cour d’appel d’AMIENS.
THEME2 : LE CONSENTEMENT
II-Contrôle de connaissances
Mademoiselle BEAUTE, comptable de société, a été embauchée par une grande société de la
place, dans le cadre d’un contrat à durée déterminée, pour un salaire de 700 000 FCFA, avec
une voiture de fonction.
Deux ans après, son contrat de travail arrive à terme. L’employeur lui propose un
renouvellement à des conditions moins avantageuses : salaire de 400 000 FCFA et retrait du
véhicule de fonction. Mademoiselle BEAUTE accepte la proposition désavantageuse à cause
de son endettement. Aujourd’hui, elle réalise son erreur d’autant plus qu’elle vient
d’apprendre que la société avait connaissance de son état financier au moment du
renouvellement et en a profité. Que peut-elle faire ?
Par ailleurs, à la lecture d’une annonce aperçue dans un journal, Mademoiselle BEAUTE se
décide à partir en vacance avec son fiancé. L’annonce ayant donné lieu à la conclusion du
contrat était ainsi libellée : « particulier loue à quatre cent mille (400 000 FCFA) une résidence
meublée, haut standing et tout confort à Bassam, dans la période du 24 Décembre au 1 er
Janvier ».
Cependant, quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle arriva sur les lieux ! Aucun meuble
n’était installé dans la résidence. Rapidement, elle se rendit compte de l’impossibilité d’y
installer un quelconque matériel électronique, faute de prise de courant en bon état.
Désemparée par l’idée de passer une semaine sans pouvoir travailler sur son ordinateur
portable encore moins profiter de l’eau du robinet, Mademoiselle BEAUTE et son fiancé se
virent dans l’obligation de quitter les lieux le jour même de leur arrivée. Avertissant le
propriétaire de leur retour prématuré, ce dernier exige tout de même le paiement des quatre
cent mille (400 000) FCFA. Mademoiselle BEAUTE veut opposer au propriétaire du chalet la
nullité du contrat. Qu’en pensez-vous ?
THEME 4 ET 5
BIBLIOGRAPHIE
- ASSI ESSO Anne Marie, « Droit civil les obligations », éditions IUBA, ABIDJAN, 2012
- BENABENT A., Les obligations, 13ème édition, Montchrétien, 2012
- Bony Serge, Droit Civil des Obligations, Abidjan, ABC, 2017
- CABRILLAC Rémy, Droit des obligations, cours, Dalloz, 12ème édition, 2016
- TERRE F., SIMLER Ph., LEQUETTE Y. Droit civil, Les obligations, Paris, Dalloz,
11ème édition, 2013
II-Contrôle de connaissances
LA COUR,
Attendu qu’il résulte des énonciations de l’arrêt infirmatif attaqué (n°710 du 25 Juin
1999 de la Cour d’Appel d’Abidjan) que suivant exploit en date du 17 novembre 1995, Dame
Z.S assignait par devant le tribunal de Première Instance d’Abidjan, B.B. aux fins de voir dire
et juger qu’elle est propriétaire du lot n°1472 du titre foncier 70 009 de Bingerville ; qu’a
l’appui de son action, elle exposait que par lettre en date du 8 Juillet 1993, le Ministère de
l’environnement, de la construction et de l’urbanisme, par arrêté n° 1190/MECU/SDV lui a
concédé le lot n° 1472 îlot 9 d’Abobo-Gare, d’une superficie de 500 m² immatriculé au nom
de l’Etat sous le numéro 70 009 de la circonscription foncière de Bingerville et sur lequel elle
édifiait des constructions dont le coût était évalué à dire d’expert à la somme de 135 216 382
F/CFA ; qu’à la suite de la revendication de ce lot faite par B.B. se disant propriétaire des
lieux litigieux, Dame Z.S. sollicitait du tribunal qu’à défaut de lui voir reconnaitre la
propriété dudit terrain, que B.B. soit condamné à lui rembourser la valeur desdites
constructions ;
Attendu qu’il est reproché à la Cour d’Appel d’avoir violé les dispositions légales et
d’ordre public exigeant la forme notariale en la matière en se fondant sur un acte sous-seing
privé en date du 22 octobre 1980 portant sur un contrat de bail à construction venant à
échéance le 22 octobre 1995 pour débouter Dame Z.S de toutes ses demandes, fins et
conclusions ;
Attendu, en effet, qu’il est constant que B.B et dame Z.S ont signé le 22 octobre
1980, un contrat de bail à construction d’immeuble par acte sous-seing privé qui vient à
échéance le 22 octobre 1995, donc supérieur à trois (3) ans ;
que pour débouter Dame Z. qui a édifié des constructions sur le lot n°1472 dont la valeur est
évaluée à la somme de 135 216 352 F /CFA, la Cour d’Appel a soutenu que la convention a
violé les dispositions légales exigeant la forme notariée en la matière et que celle-ci ne peut
voir sa validité remise en cause ;
Attendu qu’il ressort des pièces produites au dossier que le terrain sur lequel ont
été bâties les constructions est la propriété de B.B ; que ces constructions sont le fait de Dame
Z.S qui les a réalisées en toute bonne foi et doit donc bénéficier des dispositions de l’article
555 du Code civil ; que leur coût étant évalué à dire d’expert, à la somme de 135.216.382
F/CFA, il échet de condamner B.B à lui payer cette somme ;
Casse et annule l’arrêt n°710 rendu le 25 juin 1999 par la Cour d’Appel D’Abidjan,
Chambre Civile ;
Ainsi jugé et prononcé par la Cour Suprême, Chambre Judiciaire, formation civile,
en son audience publique du douze octobre deux mille ;
Petito, âgé de 16 ans, a un besoin pressant d’argent pour les fêtes de fin d’année.
Petito décide de vendre sa Mercedes marque « BENZ ». A cet effet, il falsifie sa carte
d’identité et s’y fait passer pour un jeune homme de 20 ans. Il conclut le contrat de
vente avec M. Moussa. Le prix est fixé à 3 000 000 de FCFA. 1 000 000 de FCFA de
cette somme est utilisé par Petito pour faire la fête avec ses amis ; 1 000 000 de FCFA
pour éponger une dette ; 1 000 000 FCFA est déposé sur son compte. Le père de
petito qui vient de renter de voyage voudrait demander la nullité du contrat de vente
conclu par son fils. L’acheteur du véhicule, Moussa a utilisé le véhicule pour faire du
transport urbain dans la commune de cocody. Le père de Petito voudrait qu’en cas
d’annulation du contrat, ce dernier lui restitue le véhicule et toutes les recettes
perçues.
Quant à Moussa, il exige la restitution du prix versé.
De son côté, DJANTRA la mère de Petito qui vient de divorcer du père de Petito,
décide de s’assumer financièrement. Sur les conseils de son amie LEGERE, elle
décide de se lancer dans l’exploitation d’une maison de prostitution de luxe. A l’aide
de l’argent qu’elle a pu obtenir de son divorce, elle conclut un contrat de bail d’une
année, avec monsieur MOUNI, portant sur un immeuble de 10 appartements, situé
aux deux plateaux vallons.
Interrogée par le propriétaire des lieux sur la destination des appartements,
DJANTRA soutient en faire des résidences meublées pour une clientèle d’hommes
d’affaires « VIP », dans le cadre de leurs déplacements.
Aux yeux de tous, les résidences « Petites Douceurs » accueillent des hommes
d’affaires pour de brefs séjours à Abidjan. Mais, loin de cette apparence, les
résidences sont un lieu de prostitution. Le succès des résidences « Petites Douceurs »
suscite la jalousie de certaines personnes qui portent à la connaissance de monsieur
MOUNI, l’affectation réelle de son immeuble.
En colère, ce dernier veut demander la nullité du contrat de bail et obtenir
indemnisation du préjudice subi. Quant à DJANTRA, elle exige le remboursement
des loyers qu’elle a payé pour la période d’un an. Eclairez-les.