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UNIVERSITE NORD-SUD ANNEE ACADEMIQUE : 2023-2024

LICENCE 2 DROIT

TRAVAUX DIRIGES DE DROIT CIVIL : LES OBLIGATIONS

FICHE : N°1

THEM1 : : L’OBLIGATION : NOTION, CLASSIFICATIONS, CARACTERES

Ressources documentaires à consulter

1- Ouvrages généraux
- ASSI ESSO Anne Marie, « Droit civil les obligations », éditions IUBA, ABIDJAN, 2012
- BENABENT A., Les obligations, 13ème édition, Montchrétien, 2012
- Bony Serge, Droit Civil des Obligations, Abidjan, ABC, 2017
- CABRILLAC Rémy, Droit des obligations, cours, Dalloz, 12ème édition, 2016
- TERRE F., SIMLER Ph., LEQUETTE Y. Droit civil, Les obligations, Paris, Dalloz,
12ème édition, 2019
2- Jurisprudence :
- CAA, 28 Mars 1975, R.I.D.1976, 1-2, p.41 et s, arrêt n°131
- Civ.1ère, 16 juillet 1987, Bull. Civ I, n°224, n° 86-10831 www.legifrance.gou.fr
- Civ.1ère.10 octobre 1995, Bull. Civ I, n°352, n°93-20300 www.legifrance.gou.fr

I- Contrôle de connaissances

1) Quelles sont les classifications des obligations en fonction de leur objet, en fonction de
leur source ?
2) Quel est l’intérêt de la distinction des obligations de moyens et de résultat ?
3) Quels sont les critères utilisés par la jurisprudence pour déterminer les obligations de
faire qui sont de moyens et celles qui sont de résultat ? expliquez ces critères avec des
exemples à l’appui.
4) Répondre par Vrai ou Faux et justifiez votre réponse
a) L’obligation de donner est toujours une obligation de résultat
b) L’obligation de faire est toujours une obligation de moyen
c) L’obligation naturelle est susceptible d’exécution forcée
d) L’obligation est un droit personnel
e) L’obligation a une valeur vénale
5) Expliquez le régime de l’obligation naturelle.

II- Analyser la décision suivante exercice à rédiger et à rendre)

Expliquez cet extrait de l’arrêt de la cour d’appel d’Abidjan du 28 mars 1975


« Attendu que cet engagement contient une cause ; que cette cause est licite ; qu’elle repose sur une
obligation naturelle tenant à une responsabilité morale explicitement admise par son auteur ; que
l’engagement a été exécuté et que par cette exécution, Martin a transformé son obligation naturelle en
une véritable obligation civile ; que cette obligation civile est une obligation alimentaire qui rend
l’enfant créancier d’aliment ; d’où il suit que, analysée de cette manière, la demande de la demoiselle
Ebongué Solange, agissant ès-qualité de représentante légale de ses enfants mineurs, doit être admise
».

III- Faire les fiches des arrêts suivants :


- Cour d’appel d’Abidjan, 28 Mars 1975, R.I.D.1976, N°1-2, P41, arrêt N°131
- Cass.1ère civ. 29 juin 1999, F.C /Fr. Arrêt N° 1269

LA COUR,

Sur le moyen unique pris en ses première et troisième branches :

Vu l’article 1147 du Code civil :

Attendu qu’un médecin est tenu, vis-à-vis de son patient, en matière d’infection
nosocomiale, d’une obligation de sécurité de résultat, dont il ne peut se libérer qu’en
rapportant la preuve d’une cause étrangère.

Attendu que M.Fr., qui exerçait une activité de médecin radiologiste dans des locaux
qu’il louait à une clinique dans des conditions exclusives de tout pouvoir d’intervention
ou d’organisation de cette dernière, y a pratiqué le 22 septembre 1987 sur la personne de
M.F., une arthrographie d’un genou. Que quelques jours après, M.F a souffert d’une
arthrite sceptique consécutive à l’action de staphylocoques dorés ayant pénétré dans son
articulation lors de l’arthrographie. Que l’arrêt attaqué a rejeté l’action en réparation de
son préjudice engagée par M.F contre M.F au motif que « dès lors que le médecin est tenu
d’une obligation de moyen et non pas de résultat et que, de la sorte sa faute ne peut se
déduire de la seule apparition du préjudice fut-il en relation de causalité avec l’acte
médical pratiqué .M.F ne peut qu’être débouté de ses demandes à défaut de de rapporter
la preuve d’une faute commise par le docteur Fr ».

Attendu qu’en statuant ainsi, la cour d’appel a violé le texte susvisé,

Par ces motifs, et sans qu’il y ait lieu de statuer sur la deuxième branche du moyen :

Casse et annule, en ce qu’il a rejeté l’action engagée par M.F contre M .Fr, l’arrêt rendu le
18 septembre 1997,entre les parties par la Cour d’appel de Versailles remet en
conséquence quant à ce ,la cause et les parties dans l’état où elles se trouvaient avant ledit
arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la Cour d’appel d’AMIENS.

THEME2 : LE CONSENTEMENT

- LA PERIODE PRECONTRACTUELLE : les pourparlers contractuels, la


période de négociation
- EXISTENCE DU CONSENTEMENT : la rencontre des consentements entre
absents, la rencontre des consentements entre présents
I- Contrôle de connaissances

1) Quels sont les grands principes qui gouvernent les pourparlers


contractuels ?
2) Une partie peut-elle voir sa responsabilité civile engagée du fait de la
rupture des pourparlers ? justifiez votre réponse
3) Qu’est-ce qu’un avant-contrat ? Donnez en trois exemples.
4) La promesse unilatérale de vente vaut vente : vrai ou faux, justifiez votre
réponse.
5) Distinguez l’offre de la promesse unilatérale de contracter.
6) L’offre est-elle compatible avec la réserve ?
7) L’offre ou l’acceptation engage-t-elle les héritiers du pollicitant ou de
l’acceptant ?
8) Dans quelles hypothèses le silence peut-il valoir acceptation ?
9) A quel moment est formé le contrat par correspondance ?

II- CAS PRATIQUE À RENDRE

SHAKESPEARE projetait de vendre une Odyssée à MOLIERE. Ainsi, le 7


août 1960, pendant qu’ils déjeunaient dans un restaurant aux goûts
garbatiques de Yop, SHAKESPEARE confie à MOLIERE son projet de vente
que ce dernier a trouvé intéressant. En effet, MOLIERE était quelque peu
épris de l’œuvre en cause, en raison de ce que l’on en racontait dans les
rues d’Abidjan, de Bouaké, de Korhogo, de Daloa et de Man. Il était donc
à la recherche de ce prétendu chef-d’œuvre pour le dévorer, cependant
aucune librairie de la place n’en disposait dans ses rayons. L’ayant appris
au cours du déjeuner, SHAKESPEARE lui fait la promesse de lui vendre son
exemplaire à un prix réduit. Mais MOLIERE ne voulant pas être dupe, a
demandé à son ami de plume qu’il lui laisse un temps de réflexion, soit
jusqu’au 21 septembre pour réagir. Hélas le 19 septembre MOLIERE
découvre, par le biais d’indiscrets étudiants de lettres modernes, que cette
œuvre est truffée de tas de fautes, lesquelles il digérait pourtant assez mal.
Et au nom du respect qu’il doit à sa grand-mère, qui n’avait jamais cessé
de lui répéter les règles de l’art de la langue, il a jugé bon de douter de la
qualité de l’Odyssée et de décliner l’offre de vente à lui faite ; ce qui a
différé l’exercice de son droit d’option. MOLIERE craint que SHAKESPEARE
veuille l’obliger à conclure la vente. Il vient vous voir. Par ailleurs
Monsieur X, ancien courtisan de Dame Y, est un professionnel dans le
domaine de la sculpture. Un jour que Dame Y se rendait au marché de
Bramakoté, voici qu’elle trouve Monsieur X qui exposait au public des
objets sculptés qui sont d’une rareté d’ébène. Dame Y qui gardait encore
quelque mauvais souvenir de ce dernier, en raison de sa réputation de
trompeur invétéré, s’approche, réticente, s’enquiert du prix d’un objet qui a
séduit son regard. Aussitôt Monsieur X, qui sentait que Dame Y éprouvait
de l’intérêt pour l’objet, lui fait une proposition dans son intérêt exclusif en
réduisant le prix dudit objet, passant de 50.000F à 25.000F. Elle l’a trouvé
intéressant mais n’a exprimé aucune volonté d’acquiescement, faisant croire
à Monsieur X qu’elle y repasserait dès la fin de ses courses. Après quelques
heures d’attente, Monsieur X n’ayant toujours pas le retour de Dame Y,
expédie un message de confirmation auquel cette dernière est restée passive.
Il se demande s’il peut contraindre Dame Y à acheter l’objet. Il vient vous
voir également. Relevez le(s) problème(s) de droit que pose ce cas pratique
et résolvez-le(s).

THEME3 : LA PROTECTION DU CONSENTEMENT

- Les moyens traditionnels : l’erreur, le dol et la violence


- Les moyens modernes : l’information, le droit de rétractation, les clauses abusives,
etc.
I- BIBLIOGRAPHIE :
- ASSI ESSO Anne Marie, « Droit civil les obligations », éditions IUBA, ABIDJAN, 2012
- BENABENT A., Les obligations, 13ème édition, Montchrétien, 2012
- Bony Serge, Droit Civil des Obligations, Abidjan, ABC, 2020
- CABRILLAC Rémy, Droit des obligations, cours, Dalloz, 12ème édition, 2016
- Schmidt-Szalewski (J) : La sanction de la faute précontractuelle, RTD.Civ.1974,
page.49, N°16.
- P.Chauvel : « Rupture des pourparlers et responsabilité délictuelle » D.1998,
Jurisp.P45 (Cass.7 janvier et 22 Avril 1997)
- TERRE F., SIMLER Ph., LEQUETTE Y. Droit civil, Les obligations, Paris, Dalloz,
11ème édition, 2013
- Loi ivoirienne n°2016-412 du 15 juin 2016 relative à la consommation (extraits).

II-Contrôle de connaissances

1) Après avoir lu les articles 3, 4 et 5 de la loi n°2016-412 du 15 juin 2016 relative à la


consommation, répondre aux questions suivantes :
a) Qu’est-ce que l’obligation d’information précontractuelle ?
b) En quoi est-elle un moyen préventif de protection du consentement ?
c) Qui est tenu de cette obligation et quelle est sa sanction ?
2) Distinguer l’erreur et le dol.
3) L’erreur sur la valeur est-elle vice du consentement ? justifiez votre réponse.
4) L’erreur sur la personne est-elle vice du consentement ? justifiez votre réponse.
5) La menace d’exercer une voie de droit est-elle une violence illégitime? justifiez votre
réponse.
6) L’état de nécessité est-il assimilable à une violence vice du consentement ? Justifiez
votre réponse.
III- Dissertation juridique : (A RENDRE)

Sujet : la protection du consentement du consommateur par le droit positif ivoirien.

IV- Cas pratique

Mademoiselle BEAUTE, comptable de société, a été embauchée par une grande société de la
place, dans le cadre d’un contrat à durée déterminée, pour un salaire de 700 000 FCFA, avec
une voiture de fonction.

Estimant sa situation financière assurée, Mademoiselle BEAUTE fait un emprunt immobilier


auprès de sa banque pour acheter une maison.

Deux ans après, son contrat de travail arrive à terme. L’employeur lui propose un
renouvellement à des conditions moins avantageuses : salaire de 400 000 FCFA et retrait du
véhicule de fonction. Mademoiselle BEAUTE accepte la proposition désavantageuse à cause
de son endettement. Aujourd’hui, elle réalise son erreur d’autant plus qu’elle vient
d’apprendre que la société avait connaissance de son état financier au moment du
renouvellement et en a profité. Que peut-elle faire ?

Par ailleurs, à la lecture d’une annonce aperçue dans un journal, Mademoiselle BEAUTE se
décide à partir en vacance avec son fiancé. L’annonce ayant donné lieu à la conclusion du
contrat était ainsi libellée : « particulier loue à quatre cent mille (400 000 FCFA) une résidence
meublée, haut standing et tout confort à Bassam, dans la période du 24 Décembre au 1 er
Janvier ».

Cependant, quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle arriva sur les lieux ! Aucun meuble
n’était installé dans la résidence. Rapidement, elle se rendit compte de l’impossibilité d’y
installer un quelconque matériel électronique, faute de prise de courant en bon état.
Désemparée par l’idée de passer une semaine sans pouvoir travailler sur son ordinateur
portable encore moins profiter de l’eau du robinet, Mademoiselle BEAUTE et son fiancé se
virent dans l’obligation de quitter les lieux le jour même de leur arrivée. Avertissant le
propriétaire de leur retour prématuré, ce dernier exige tout de même le paiement des quatre
cent mille (400 000) FCFA. Mademoiselle BEAUTE veut opposer au propriétaire du chalet la
nullité du contrat. Qu’en pensez-vous ?

THEME 4 ET 5

- LES CONDITIONS DE FORMATION DU CONTRAT : LA CAPACITE,


L’OBJET, ET LA CAUSE
- LES SANCTIONS DES CONDITIONS DE FORMATION DU CONTRAT: LES
NULLITES
- LES EFFETS DU CONTRAT

BIBLIOGRAPHIE
- ASSI ESSO Anne Marie, « Droit civil les obligations », éditions IUBA, ABIDJAN, 2012
- BENABENT A., Les obligations, 13ème édition, Montchrétien, 2012
- Bony Serge, Droit Civil des Obligations, Abidjan, ABC, 2017
- CABRILLAC Rémy, Droit des obligations, cours, Dalloz, 12ème édition, 2016
- TERRE F., SIMLER Ph., LEQUETTE Y. Droit civil, Les obligations, Paris, Dalloz,
11ème édition, 2013

II-Contrôle de connaissances

1) Distinguez nullité et résiliation ; nullité et rescision ; nullité et inopposabilité ; nullité


et résolution
2) Distinguez la nullité absolue de la nullité relative.
3) La nullité entraîne t-elle toujours la répétition des prestations ?
4) Déterminez les différentes notions de cause et leur utilité en jurisprudence.
5) La vente d’une chose future est-elle possible ? Justifiez votre réponse.
6) Quand dit-on qu’une chose est hors commerce ? qu’est ce qui peut justifier ce
caractère ?
7) La règle « nemo auditur propriam turpitudinem allegan »est-elle d’application
absolue ?
8) Qu’est-ce que la lésion ? Est-elle une cause de rescision des conventions ?
9) Quelles sont les personnes qui sont incapables de contracter ? ya t-il des exceptions à
leur incapacité ?
10) Quels sont les sanctions en cas de violation de l’incapacité du mineur ?
11) En cas d’exonération de l’une des parties en raison d’un cas de force majeure, l’autre
partie est-elle tenue d’exécuter sa prestation ?
12) Qu’est-ce que l’imprévision et quelle est la position du juge face à l’imprévision ?
13) En cas d’exonération de l’une des parties en raison d’un cas de force majeure,
l’autre partie est-elle tenue d’exécuter sa prestation ?
14) Que peut faire une partie lorsque son contractant n’exécute pas son obligation ?
15) Un ayant cause universel peut-il être tenu d’une dette contractée par son auteur ?
Est-il également tenu de poursuivre le contrat conclu par son auteur ?
16) Qu’est-ce qu’une clause de non responsabilité ? dans quels cas son application est-
elle écartée par la jurisprudence ?

III-COMMENTAIRE DE DECISION (EXERCICE A REDIGER ET A RENDRE)

COUR SUPREME CHAMBRE JUDICIAIRE ; Pourvoi n°99-467.CIV, en date du 24 Août


1999 : ARRET N° 469/00 DU 12 Octobre 2000

LA COUR,

Vu les mémoires produits ;

Vu les conclusions du Ministère Public en date du 20 Juillet 2000


Sur le deuxième moyen de cassation tiré de la violation de la loi ou erreur dans
l’application ou l’interprétation de la loi notamment l’article 8 de la loi n°70-209 du 10
mars 1970 portant interdiction de tous actes sous-seing privé en matière immobilière.

Attendu qu’il résulte des énonciations de l’arrêt infirmatif attaqué (n°710 du 25 Juin
1999 de la Cour d’Appel d’Abidjan) que suivant exploit en date du 17 novembre 1995, Dame
Z.S assignait par devant le tribunal de Première Instance d’Abidjan, B.B. aux fins de voir dire
et juger qu’elle est propriétaire du lot n°1472 du titre foncier 70 009 de Bingerville ; qu’a
l’appui de son action, elle exposait que par lettre en date du 8 Juillet 1993, le Ministère de
l’environnement, de la construction et de l’urbanisme, par arrêté n° 1190/MECU/SDV lui a
concédé le lot n° 1472 îlot 9 d’Abobo-Gare, d’une superficie de 500 m² immatriculé au nom
de l’Etat sous le numéro 70 009 de la circonscription foncière de Bingerville et sur lequel elle
édifiait des constructions dont le coût était évalué à dire d’expert à la somme de 135 216 382
F/CFA ; qu’à la suite de la revendication de ce lot faite par B.B. se disant propriétaire des
lieux litigieux, Dame Z.S. sollicitait du tribunal qu’à défaut de lui voir reconnaitre la
propriété dudit terrain, que B.B. soit condamné à lui rembourser la valeur desdites
constructions ;

Que le Tribunal de Première Instance d’Abidjan, par jugement civil contradictoire


n° 10/CIV/du 17 décembre 1998 condamnait B.B. à lui payer la somme de 50 600 000 FCFA
au titre de la valeur des constructions réalisées ; que B.B. relevait appel de ce jugement et la
Cour d’Appel d’Abidjan infirmait le jugement précité en toutes ses dispositions par arrêt n°
710 du 25 Juin 1999 et déboutait dame Z. de toutes ses demandes ,fins et conclusions ;

Attendu qu’il est reproché à la Cour d’Appel d’avoir violé les dispositions légales et
d’ordre public exigeant la forme notariale en la matière en se fondant sur un acte sous-seing
privé en date du 22 octobre 1980 portant sur un contrat de bail à construction venant à
échéance le 22 octobre 1995 pour débouter Dame Z.S de toutes ses demandes, fins et
conclusions ;

Attendu, en effet, qu’il est constant que B.B et dame Z.S ont signé le 22 octobre
1980, un contrat de bail à construction d’immeuble par acte sous-seing privé qui vient à
échéance le 22 octobre 1995, donc supérieur à trois (3) ans ;

que pour débouter Dame Z. qui a édifié des constructions sur le lot n°1472 dont la valeur est
évaluée à la somme de 135 216 352 F /CFA, la Cour d’Appel a soutenu que la convention a
violé les dispositions légales exigeant la forme notariée en la matière et que celle-ci ne peut
voir sa validité remise en cause ;

Attendu qu’en se déterminant ainsi, la Cour d’Appel a manifestement violé l’article


8 de la loi n°70-209 DU 10 MARS 1970 aux termes duquel « …tous baux d’immeubles
excédant trois années …. Doivent, en vue de leur inscription être constatés par actes
authentiques sous peine de nullité absolue… » ; Que dans ces conditions, il y ‘a lieu de
relever que le moyen est fondé ; qu’il échet, en conséquence, de casser et d’annuler l’arrêt
n°710 DU 25 JUIN 1999 de la Cour d’Appel d’Abidjan et d’évoquer ;

Attendu qu’il ressort des pièces produites au dossier que le terrain sur lequel ont
été bâties les constructions est la propriété de B.B ; que ces constructions sont le fait de Dame
Z.S qui les a réalisées en toute bonne foi et doit donc bénéficier des dispositions de l’article
555 du Code civil ; que leur coût étant évalué à dire d’expert, à la somme de 135.216.382
F/CFA, il échet de condamner B.B à lui payer cette somme ;

PAR CES MOTIFS

Casse et annule l’arrêt n°710 rendu le 25 juin 1999 par la Cour d’Appel D’Abidjan,
Chambre Civile ;

Statuant à nouveau, reçoit l’action de Dame Z.S.

La déclare fondée et condamne B.B, propriétaire du lot n° 1472, a lui payer la


somme 135 216 382 F/CFA valeur des constructions érigées sur le dit lot ;

Laisse les dépenses à la charge du Trésor Public ;

Ordonne la transcription du présent arrêt sur les registres du greffe de la cour


d’Appel d’Abidjan en marge ou à la suite de l’arrêt cassé ;

Ainsi jugé et prononcé par la Cour Suprême, Chambre Judiciaire, formation civile,
en son audience publique du douze octobre deux mille ;

Ou étaient présent MM. : HAMZA TAHAR, Conseiller à la Chambre Judiciaire,


Président ; WOUNE BLEKA, Conseiller-rapporteur ; KAMA YAO, Conseiller ; BASSY-
KOFFI ROSE, Secrétaire ;

En foi de quoi, le présent arrêt a été signé par le président, le rapporteur et le


secrétaire ;

IV- CAS PRATIQUE

Petito, âgé de 16 ans, a un besoin pressant d’argent pour les fêtes de fin d’année.
Petito décide de vendre sa Mercedes marque « BENZ ». A cet effet, il falsifie sa carte
d’identité et s’y fait passer pour un jeune homme de 20 ans. Il conclut le contrat de
vente avec M. Moussa. Le prix est fixé à 3 000 000 de FCFA. 1 000 000 de FCFA de
cette somme est utilisé par Petito pour faire la fête avec ses amis ; 1 000 000 de FCFA
pour éponger une dette ; 1 000 000 FCFA est déposé sur son compte. Le père de
petito qui vient de renter de voyage voudrait demander la nullité du contrat de vente
conclu par son fils. L’acheteur du véhicule, Moussa a utilisé le véhicule pour faire du
transport urbain dans la commune de cocody. Le père de Petito voudrait qu’en cas
d’annulation du contrat, ce dernier lui restitue le véhicule et toutes les recettes
perçues.
Quant à Moussa, il exige la restitution du prix versé.
De son côté, DJANTRA la mère de Petito qui vient de divorcer du père de Petito,
décide de s’assumer financièrement. Sur les conseils de son amie LEGERE, elle
décide de se lancer dans l’exploitation d’une maison de prostitution de luxe. A l’aide
de l’argent qu’elle a pu obtenir de son divorce, elle conclut un contrat de bail d’une
année, avec monsieur MOUNI, portant sur un immeuble de 10 appartements, situé
aux deux plateaux vallons.
Interrogée par le propriétaire des lieux sur la destination des appartements,
DJANTRA soutient en faire des résidences meublées pour une clientèle d’hommes
d’affaires « VIP », dans le cadre de leurs déplacements.
Aux yeux de tous, les résidences « Petites Douceurs » accueillent des hommes
d’affaires pour de brefs séjours à Abidjan. Mais, loin de cette apparence, les
résidences sont un lieu de prostitution. Le succès des résidences « Petites Douceurs »
suscite la jalousie de certaines personnes qui portent à la connaissance de monsieur
MOUNI, l’affectation réelle de son immeuble.
En colère, ce dernier veut demander la nullité du contrat de bail et obtenir
indemnisation du préjudice subi. Quant à DJANTRA, elle exige le remboursement
des loyers qu’elle a payé pour la période d’un an. Eclairez-les.

V- DISSERTATIONS À RENDRE OBLIGATOIREMENT

Les sanctions de l’exécution du contrat

Le Principe de l’effet relatif des contrats

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