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1STMG – DROIT 2021-2022

APPLICATIONS DU CHAPITRE 1 –
LE DROIT ET SES FONCTIONS DANS LA SOCIÉTÉ

Application 1 : Identifier le droit comme facteur


de pacification de la société

Squat d’une maison à Théoule-sur-Mer : le couple, « qui a montré peu de


regrets », condamné
Poursuivis pour violation de domicile, les squatteurs d’une maison de Théoule-sur-Mer ont
été condamnés à huit mois de prison avec sursis 1. Ils doivent également verser près de
15 000 euros au propriétaire.
Les prévenus sont arrivés devant le tribunal correctionnel de Grasse avec leurs deux enfants,
un dans une poussette et l’autre au bras de sa maman. Une présence qui a compliqué le
lancement des débats […].
Fabien Binacchi, www.20minutes.fr, 27/10/2020.
1. Le sursis suspend l’exécution d’une peine (emprisonnement et/ou amende) pendant un
temps appelé « délai d’épreuve ». La peine avec sursis s’oppose à la « peine ferme », qui doit
être obligatoirement accomplie.

1. Quel droit le couple condamné a-t-il violé (Document) ?

Ce que dit la loi


Article 544 du Code civil – La propriété est le droit de jouir et disposer des choses de la
manière la plus absolue, pourvu qu’on n’en fasse pas un usage prohibé par les lois ou par
les règlements.
Article 226-4 du Code pénal – L’introduction dans le domicile d’autrui à l’aide de
manœuvres, menaces, […] est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros
d’amende.
Le maintien dans le domicile d’autrui à la suite de l’introduction mentionnée au premier
alinéa […] est puni des mêmes peines.

2. Quelle infraction a-t-il commise ?

3. Distinguez les deux types de sanctions prononcées et leur finalité.


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4. Quelle aurait pu être l’issue du litige si le propriétaire de la maison n’avait pas eu la


possibilité d’agir en justice pour faire reconnaitre son droit et l’infraction ?

Application 2 : Identifier les caractères de la règle


de droit, identifier des sanctions et leur finalité

Reconfinement national à partir du 29 octobre [2020] à minuit : les principales mesures


Un nouveau confinement est mis en place sur l’ensemble du territoire national à compter du
29 octobre 2020 minuit. Destiné à lutter contre la nouvelle vague de l’épidémie de la Covid-19,
ce reconfinement est décidé pour une durée d’au moins quatre semaines, c’est-à-dire jusqu’au
1er décembre 2020. C’est ce qu’a annoncé le président de la République dans une allocution du
28 octobre 2020. […]

Limitation des déplacements


À compter du 29 octobre 2020 minuit, il est possible de se déplacer à condition de se munir
d’une attestation pour :
• faire ses courses alimentaires […] ;
• accompagner ses enfants à l’école […].

Rassemblements
• Les réunions privées, en dehors du noyau familial, et les rassemblements publics sont
interdits sur la voie publique […].

Ce qui est fermé


L’essentiel des établissements recevant du public sont fermés :
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• les bars et les restaurants (sauf pour des activités de livraison et de retrait de commandes)
[…].
www.service-public.fr, 29/10/2020.

1. Identifiez les règles imposées par le confinement.

2. Quelles sanctions ceux qui violent ces règles encourent-ils (Document 1) ? Quelle est la
finalité de ces sanctions ?

Les sanctions
La loi n° 2020-290 du 23 mars 2020 est venue instaurer un cadre pénal spécifique pour
sanctionner pénalement la violation des interdictions ou obligations exposées (C. Santé
publ., art. L3136-1).
Le texte prévoit qu’une infraction est punissable de l’amende prévue pour les
contraventions de la quatrième classe. […] Le montant de l’amende forfaitaire encourue
est de 135 €, et celui de l’amende forfaitaire majorée de 375 € (Code de procédure
pénale, art. R49 et R49-7).

3. Quel caractère de la règle de droit pouvez-vous déduire de l’existence de sanctions ?

4. Quel autre caractère de la règle de droit déduisez-vous du document 2 ?

Attestation de déplacement
ATTESTATION DE DÉPLACEMENT DÉROGATOIRE
En application du décret n° 2020-1310 du 29 octobre 2020 prescrivant les mesures
générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de Covid-19 dans le cadre de l’état
d’urgence sanitaire.

Je soussigné(e),
Mme/M. :
Né(e) le : à :
Demeurant :
certifie que mon déplacement est lié au motif suivant (cocher la case) autorisé […] :
Déplacements entre le domicile et le lieu d’exercice de l’activité professionnelle ou
un établissement d’enseignement ou de formation, déplacements professionnels ne
pouvant être différés, déplacements pour un concours ou un examen.
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Déplacements pour effectuer des achats de fournitures nécessaires à l’activité


professionnelle, des achats de première nécessité dans des établissements dont les
activités demeurent autorisées, le retrait de commande et les livraisons à domicile. […]

Application 3 : Expliquer le droit comme facteur


d’organisation des rapports sociaux

[Dans l’arrêt n° 18-23.743 du 8 juillet 2020], la Cour de cassation considère qu’en l’absence de
clause de neutralité1, des restrictions au port de la barbe pour des considérations religieuses et
politiques constituent une discrimination. […] Elle admet toutefois que l’objectif légitime de
sécurité du personnel et des clients de l’entreprise peut justifier une restriction à la liberté du
salarié et que l’employeur peut imposer aux salariés une apparence neutre lorsque celle-ci est
rendue nécessaire afin de prévenir un danger objectif. Mais en l’espèce, les juges ont
considéré que l’employeur ne démontrait pas les risques de sécurité spécifiques liés au port de
la barbe dans le cadre de l’exécution de la mission du salarié.
www.legisocial.fr, 13/10/2020.
1. Clause du règlement intérieur restreignant la manifestation des convictions, notamment
religieuses, des salariés.

1. Entre quelles catégories de personnes la décision de la Cour de cassation du


8 juillet 2020 s’applique-t-elle ?

2. Quelle règle pose-t-elle ?

3. L’existence de règles relatives au port des signes religieux vous semble-t-elle


nécessaire ? Quel principe général ces règles doivent-elles respecter ?

4. Les règles relatives au port de signes religieux qui s’appliquent entre employeur et
salariés sont-elles applicables aux relations entre l’État et ses agents (document) ?
Pourquoi ?
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Service public et respect du principe de laïcité


Une loi de 1905 impose aux agents des services publics une stricte neutralité à l’égard de
leurs croyances et opinions religieuses. Ainsi, un agent ne peut pas manifester des opinions
dans l’exercice de ses fonctions.
Toutefois, la circulaire du 13 avril 2007 relative à la charte de la laïcité dans les services
publics autorise les agents publics à s’absenter « pour participer à une fête religieuse » si
ces absences sont « compatibles avec les nécessités de fonctionnement normal du
service ».

Application 4 : Identifier un principe général de la


société et ses limites

Dérive antisémite d’un rappeur français, la Licra* réagit


Dans plusieurs de ses chansons, le rappeur français Freeze Corleone, de son vrai nom Issa
Lorenzo Diakhaté, crache son flot de paroles haineuses alliant pêle-mêle stéréotypes
antisémites, complotisme et apologie du nazisme et du terrorisme.
[C]ette nouvelle affaire pose la question de la responsabilité des artistes qui, trop souvent,
confondent liberté d’expression, principe à valeur constitutionnelle et consacré dans la
Constitution de 1958, et paroles de haine, pouvant relever du pénal.
licra.org, 17/09/2020.
* Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme

1. Quel principe général est souvent invoqué par les « artistes » à l’occasion de ce type
d’affaire ?

2. Quelle règle pose-t-il ?

3. À quelles limites se heurte-t-il ?

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