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Droit et activités de l’ingénieur : Synthèse

Maxime Temoschenko et Grégoire Bourdouch


September 2022

1 Droit pénal
1.1 Une première approche
Le droit pénal n’a pas de définition stricte. Cependant, nous pouvons étudier
ses objectifs ainsi que ses composantes essentielles. Le droit pénal est caractérisé
par la peine, celle-ci peut seulement être prononcé par un juge.
Une définition descriptive peut être donnée par : Le droit pénal correspond
à un ensemble de règles juridiques définissant les infractions et les peines qui
y sont applicables. Celles-ci déterminant aussi les conditions d’application et
d’exécution.
Nous pouvons mieux cerner le droit pénal via divers exemples :
Par exemple, un accident de travail à cause d’un manque de vigilance/prévoyance
de l’ingénieur assigné à cette tâche. Celui-ci aura commis une faute pénale et
c’est sa responsabilité pénale qui sera donc engagée.
Le droit pénal est dur. Certaines fautes pénales sont à l’origine dénuées de toute
intention, cependant le degré d’intention ne dénature en aucun cas la respons-
abilité pénale du coupable, seulement l’application de la peine !
En réalité, il y a de nombreuses commissions d’infractions dans la vie de tous
les jours. Par exemple, accéder à un réseau internet externe sans l’accord du
propriétaire constitue un piratage informatique externe.
Une commission d’infraction n’aboutit pas toujours à une poursuite judiciaire.
En Belgique, nous appliquons le principe d’opportunités de poursuite ( une in-
fraction peut être classée sans suite par le parquet). Le parquet effectue des
choix quant aux infractions qui seront l’objet de poursuite judiciaires (notam-
ment sur la ”gravité” des conséquences de l’infraction).
Une infraction ne veut pas dire mauvaise intention et un seul acte peut entraı̂ner
plusieurs infractions !

1.2 Quelques exemples pour mieux comprendre


Si on reprend l’exemple du piratage informatique, il y a plusieurs infractions.
Le fait transférer des données d’une personne sans son autorisation constitue
une infraction, sans oublier que le fait d’avoir accéder à ces données constitue
une infraction.

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Exemple 4, il s’agit dans ce cas, de coups et blessures involontaires. Si un décès
avait lieu, il s’agirait même d’un homicide involontaire.
Les exemples suivants concernaient les objets connectés ainsi que les voitures
autonomes. Dans le cas d’un accident avec une voiture autonome, sur qui peut
on rejeter la faute ?
Il y a beaucoup de questions sur ces sujets, en tout cas, il semblerait que dans
le cas des accidents avec les voitures autonomes, cela serait une infraction pour
coups et blessures involontaires avec comme responsable, le présumé conducteur
du véhicule.

1.3 Objectifs et composantes du droit pénal


Le droit pénal est principalement caractérisée par les sanctions pénales.
Les composantes sont les infractions et le principe de légalité.
Les principaux objectifs du droit pénal sont :

• Prévenir :
C’est l’objectif principal du droit pénal, on veut envoyer un message/
prévenir l’infraction ! Attention au risque d’inflation pénale : En théorie,
le droit pénal est marqué par le principe de non-interprétation de la loi par
les juges, tant les révolutionnaires avaient gardé de mauvais souvenirs de
l’arbitraire des magistrats de l’Ancien Régime. Cette logique d’une justice
appliquant mécaniquement les décisions du législateur n’est pourtant pas
toujours appliquée ainsi.
• Punitif :
C’est ce qui le distingue des autres droits.

• Réparer :
il s’agit d’un objectif clé du droit pénal, la réparation des dommages à
l’encontre de la société. ( cette composante est aussi présente en droit
privé, par exemple pour des habitations. )
Le droit pénal est définit par un ensemble de règles juridiques qui définissent
les infractions et peines applicables ainsi que leur conditions d’application et
d’exécution.
Le droit pénal est un droit public (défend l’intérêt général). Il protège la société
contre les malfaiteurs. Il y a donc une relation verticale entre les deux acteurs
du droit public : le rapport entre la société et l’individu.
Ainsi, le droit pénal est contraignant dans le sens où il est d’application peut
importe les souhaits de la victime car on protège la société pas les individus. On
peut donc pas se soustraire à sa responsabilité pénale par la biais d’un contrat
(non-négociable, le juge peut par contre appliquer un contrat de travail à la
place d’une peine).
Notons que les transactions pénales portent sur les conséquences de l’infraction
par sur l’application.

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1.4 Sources du droit pénal
1. Sources nationales

• Code pénal
basé sur le codé pénal français(1867, Napoléon ) composé de deux
livres : partie générale (Live I) , partie spéciale (Livre II). Depuis, il
a été modifié à de nombreuses reprises. Il y a d’ailleurs une réforme
essayant de le nettoyer.

• La procédure pénale se trouve dans le code d’instruction criminelle.


• Lois pénales complémentaires
• Lois pénales spéciales
2. Sources internationales

1.5 Où applique t-on le droit pénal ?


Les procédures seront appliquées à l’endroit où les faits on été commis.
Le droit pénal belge ainsi que la procédure pénale belge s’applique donc à toutes
les infractions commises sur le sol belge, le plateau continental et la mer terri-
torial ( environ 22km près de nos terres)
Un exemple a d’ailleurs été donné, si une personne a développé tous ses projets
criminels dans un pays et les produits en Belgique, seulement les lois belges
seront d’applications.
(A vérifier mais a été cité en cours ) Cependant, si un citoyen belge ou résident
belge ( ayant un domicile en belgique ) commet par exemple un meurtre dans
un autre pays, il pourra aussi être poursuivi en Belgique.

1.6 Principes généraux


1.6.1 Autonomie du droit pénal
En Belgique, le droit pénal est un droit pénal disposant néanmoins d’une autonomie relative.
En effet, le droit pénal a sa propre logique et ses propres règles d’interprétation
qui peuvent différer des autres droits.

1. Autonomie fonctionnelle

• Bien protégés que dans le droit pénal.


(Exemples : Système informatique, droit à la vie).

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• Normes propres (Ex: refus de porter secours).

• Poids stigmatisant.
La violation d’une loi pénale est perçue d’une certaine manière par
la société.
2. Autonomie Conceptuelle
Un terme utilisé en droit pénal a sa propre définition, son propre contexte
qui diffèrent des autres droit. En général, les termes du droit pénal sont
plus abstraits et flous.
Un exemple donné est le mot ”arme” : Dans le droit pénal, il s’agit de tout
objet tranchant, instrument pouvant être utilisé pour blesser quelqu’un.

1.6.2 Principe de Légalité


Définition : S’il n’existe pas un article de droit qui décrit une infraction pénale
d’une action ou omission au moment des faits alors pas de punition en vigueur.

Il faut une législation qui soit en vigueur au moment des faits.

C’est un principe fondamental du droit pénal qui est lié à l’état de droit
et à la démocratie. C’est une base légale dans beaucoup de textes.

Notons que même sous un changement de constitution belge, nous sommes


soumis au principe de légalité car il est d’usage dans le droit du conseil eu-
ropéen, directement applicable sur le territoire belge !
Hiérarchie des normes légales :
1. Normes supranationales/Internationales (conseil européen).
2. Constitution Belge

3. Lois belges
4. Arrêtés Royaux
5. Arrêtés ministériels

Exception : Lex Mitior : rétroaction si jugement plus favorable pour le prévenu


(hiérarchie plus basse d’application des peines). Si la peine établie au temps du
jugement diffère de celle qui était portée au temps de l’infraction, la peine la
moins forte sera appliquée.

Pas d’infraction sans disposition légale. Pas de peine sans disposition légale traduisant
le rôle préventif du droit pénal.

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Les exigences : Lex
• Scripta
Loi écrite et matérielle(règle de portée générale et formelle(adpotée par le
législateur)).
• Certa
claire,précise et prévisible (au plus tard, le jour de l’infraction).
• Praevia
Loi qui existe avant l’infraction.
• Stricta
ce qui est litmité/prévue par la loi.
Influence d’autres facteurs ?
• Jurisprudence
La jurisprudence désigne l’ensemble des décisions de justice relatives à
une question juridique donnée1. Il s’agit donc de décisions précédemment
rendues, qui illustrent la manière dont un problème juridique a été résolue.
Dans le droit pénal, il n’y a pas la règle du précédent mais en pratique la
jurisprudence a une très grande influence.
• Doctrine
Publications juridique par des juristes. Cela constitue parfois une référence
sans aller plus loin.

Lex certa Lex certa : Une loi claire ne doit pas être interprétée.
Problème : Loi claire ?
Si mais application à géométrie variable et peut être complétée par la jurispru-
dence (loi évolutive)(pas une extension du champ d’application de la loi).

Lex Praevia Principe de non-rétroactivité de la loi pénale : pas


d’application aux moments des faits commis avant l’entrée en vigueur de la
loi.

Exceptions: La procédure peut changer en cours, et l’application de la loi pénale


la plus douce ( application rétroactive de la loi pénale plus douce).

1.6.3 Eléments constitutifs de l’infraction


L’infraction est un terme général étant appliqué sur tout comportement puniss-
able. Il n’existe pas de définition légale donc nous nous intéressons aux élements
constitutifs.
Classification Tripartite :
• Crime
Infraction punie par une peine criminelle, selon la loi.

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• Délit
Infraction punie par une peine correctionnelle, selon la loi.
• Contravention
Infraction punie par une peine de police, selon la loi.

Cette classification didactique et également sur les conséquences juridiques qu’elle


entraı̂ne.

On détermine la peine en déterminant la nature de la peine principale.

• Peine criminelle
détention ou réclusion (crime politique).
• Peine correctionnelle

• Peine de police

On peut donc remarquer que les peines de privation sont la réclusion criminelle
( en matière criminelle ) et l’emprisonnement ( en matière correctionnelle ) ;
Avant, les prisons étaient distinctes.
En Belgique, mécanisme de décimes additionnels pour tenir compte de l’inflation
dans l’application de la peine.

La nature d’une peine peut changer en cours de route grâce à une requalifica-
tion(toute autre ou circonstance aggravante) ou grâce à une dénaturation(Correctionalismation,
Contraventionnalisation, circonstance atténuantes). La nature définitive est ren-
due lors du jugement définitif.

Si on change la nature de la peine, il faut aussi changer de cour compétente,


car par exemple, la cour d’assise n’est que compétente pour les crimes, délits
politiques et les délits de presses.

4 éléments constitutifs

1. Comportement infractionnel
Élément matériel (ce qu’on connstate) et moral (état d’esprit) (Intention
frauduleuse ?).
C’est le comportement punissable tel que décrit par la loi pénale.
Ce premier point entraı̂ne les 3 autres.
2. Caractère illicite
Contre-indication : Cause de justification (légitime défense, état de
nécessité)

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3. Imputabilité psychique
Contre-indication : Cause de non-culpabilité / imputabilité ( mineur,
troubles du discernement)
4. caractère punissable ou besoin d’imposer une sanction
Contre-indication : Cause d’excuse absolutoire( dénonciation de sa pro-
pre infraction)
Contre-indication : moyens de défense, comment échapper ) sa respons-
abilité penale ?

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2 Module contrat
2.1 Chapitre 1 : la conclusion du contrat
1. A : Comment le contrat se forme-t-il ?
2. B : Les négociations précontractuelles
3. C : La rencontre de l’offre et de l’acceptation

4. D : Caractère obligatoire du contrat


5. E Les parties sont-elles libres de déterminer le contenu du contrat ?

2.2 A : comment le contrat se forme-t-il ?


La première question que l’on peut se poser est : est-ce qu’un écrit est nécessaire
pour former un contrat ?

D’après l’article 5.4, celui-ci stipule qu’un contrat, ou convention s’agit d’un
accord entre deux ou plusieurs partis ayant comme intention de faire naı̂tre des
effets de droit.

Ensuite, d’après l’article 5.28 étant le principe de consensualisme, celui-ci stip-


ule que le contrat est formé par le seul accord de volontés des parties.

Cependant, est-ce qu’un accord peut être déduit du silence ?

Arrive l’article 5.20 expliquant qu’une acceptation ne peut pas être déduite du silence sauf si il en résulte au
Nous faisons donc face à deux notions importantes :
Le simple silence et le silence circonstancié

Un exemple a été donné : Un client a pris l’habitude de commander un cer-


tain produit qu’il se faisait livrer par un vendeur.
Au moment du dépôt, le client payait ce qui était dû et le vendeur acceptait
sans pour autant faire de confirmation de livraison et sans pour autant donner
son accord. Cependant, les biens étaient correctement livrés et payés.
Après un longue période, la routine s’étant installé, le client est étonné de ne
pas recevoir sa livraison habituelle. Le vendeur lui dit qu’il ne livrerait pas car
aucun contrat n’a été effectué.
Cependant, on a jugé qu’il s’agissait d’un silence circonstancié étant donné que
cette action avait été répétée de nombreuse fois et que le silence était donc
inteprété comme une acceptation de la part du vendeur.

2.3 B : Les négociations précontractuelles


Les questions que l’on peut se poser sont les suivantes :

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1. La conduite des pourparlers : tous les coups sont-ils permis ?
2. Où s’arrête la liberté de rompre les négociations ?
D’après l’article 5.15, liberté de négocier ,les parties sont libres d’entamer,
mener et rompre des négociations précontractuelles. Elles agissent à cet égard
conformément aux exigences de la bonne foi.
De plus, d’après l’article 5.16, Devoirs d’informations, les parties se four-
nissent pendant les négociations précontractuelles les informations que la loi,
la bonne foi et les usages leur imposent de donner, eu égard à la qualité des
parties, à leurs attentes raisonnables et à l’objet du contrat.
Notons que les deux parties engagent leur responsabilité précontractuelle
lors de la phase de négociation.

L’exemple donné est l’exemple d’une personne tenant une épicerie fonction-
nant très bien car elle était située à proximité d’un hôpital. Cependant, vu que
l’hôpital allait déménager, le propriétaire décida de revendre son épicerie, à un
prix très élevé, et sans mentionner que l’hôpital allait déménager.
On remarque donc qu’il y a un manque d’information venant de la part du
vendeur.
De plus, d’après l’article 1382, disant que toute personne causant des dommages
à autrui doit les réparer, s’appliquerait dans l’exemple ; en effet, l’acheteur de
l’épicerie pourrait être remboursé car le vendeur n’a pas fait preuve de bonne
foi !

2.3.1 Qui doit supporter les frais de la négociation ?


Principe : Chaque partie supporte les frais de négociation qu’elle a elle-même
exposée.
Exception
• Contrat sur la prise en charge des frais de négociation, au début de pour
parler.
• Faute lors de la négociation (La responsabilité extracontractuelle est en-
gagée !).
Exemple de la glace à base de soja.
Une entreprise à l’idée de concevoir de la glace avec une base de soja. Elle
demande donc à une grosse multinationale de les fournir en lait de soja ; celle-ci
accepte seulement si ils peuvent leur montrer qu’ils sont capables d’en produire.
L’entreprise va donc financer des recherches pour la conception de ce produit.
Après plusieurs changements de la composition de leur produit, les deux parties
se mettent d’accord sur une composition.
L’entreprise demande donc de commencer la production mais silence radio de
la part de la grosse multinationale.
Il s’avère que la multinationale était en discussion avec plusieurs entreprises
pour concevoir un produit similaire.

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Cependant, cette information n’a pas été renseignée à l’entreprise et la multi-
nationale a donc fait preuve de mauvaise foi.
L’entreprise se réserve donc le droit de demander à la multinationale de rem-
bourser les frais de développement du produit.

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2.4 C : La rencontre de l’offre et de l’acceptation :
D’après l’article 5.18 ; Le contrat est formé par l’acceptation d’une offre.
Une offre est une proposition de conclure un contrat contenant les éléments es-
sentiel et substantifs du contrat visé, suffisamment précise et ferme (impliquant
le volonté de l’offrant d’être lié si consentement).
Notons la différence entre une offre et une simple proposition. Celle-ci n’a pas la
volonté d’être liée si consentement. En pratique, on retrouve des simples propo-
sitions sous réserve d’acceptation/confirmation de l’offrant (pas encore engagé
par la volonté de contracter).

2.4.1 Une partie peut-elle révoquer ou modifier l’offre de contracter


qu’elle a émise ?
D’après l’article 5.19 ; l’offre demeure irrévocable durant le délai qui est fixé ou
à défaut, durant un délai raisonnable.
Cependant, après ce délai ou après que le rejet de l’offre est parvenu à l’offrant,
l’offre ne les lie plus.
De plus, si l’offre est émise chez le destinataire, on ne peut plus se retirer/rétracter
avant la fin du délai fixée ou raisonnable. En cas de litige concernant le délai
non-fixée d’un contrat, c’est le juge qui décidera.

2.4.2 Qu’est-ce qu’une acceptation ?


D’après l’article 5.20 ; ; il s’agit de toute déclaration ou autre comportement
exprimant l’accord sur l’offre.
Une acceptation ne peut être déduite d’un silence, sauf si il en résulte autrement
de la loi ( silence circonstancié )

2.5 D : caractère obligatoire du contrat :


Principe de contravention-loi : Le contrat valablement formé tient lieu de
loi à ceux qui l’ont fait.

2.5.1 Modification ou résiliation du contrat :


Article 5.70 : Le contrat ne peut être modifié ou résilié que dans le cas d’un
consentement mutuel des parties ou si la loi l’autorise.

2.5.2 Est-il possible de suspendre l’exécution du contrat à l’obtention


d’un financement, d’un subside, d’une autorisation administra-
tive?
Oui c’est possible, lors d’un engagement sous conditions suspensives. C’est
une obligation conditionnelle. La défaillance de la condition suspensive éteint
l’obligation pour l’avenir, sinon obligation de tenir son engagement !

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D’après l’article 5.144 ; Lorsqu’une partie empêche par sa faute la réalisation
de la condition, l’autre partie peut la tenir pour réalisée.
Dès lors, prenons par exemple le cas d’un contrat pour acheter un bien immo-
bilier, si celui-ci dépend de si l’acheteur va avoir un prêt immobilier ou non,
l’acheteur est obligé de faire ”tout ce qui est e son pouvoir” pour l’obtenir.
Pas de mauvaise foi, donc par exemple, si il changeait d’avis, il ne peut pas
mentir dans le but de but de ne pas obtenir de prêt.

2.6 E : Les parties sont-elles libres de déterminer le con-


tenu du contrat?
2.6.1 Principe de l’autonomie des volontés
Article 5.14 ; Hors les cas prévus par la loi, chacun est libre de contracter ou
de ne pas contracter et de choisir son cocontractant, sans avoir à justifier les
raisons de son choix.
Les parties sont libres de donner le contenu de leur choix au contrat, pourvu
qu’il satisfasse aux conditions de validité prévues par la loi.

Exceptions
• On ne peut déroger à l’ordre public ni aux règles impératives.
• Est d’ordre public la règle de droit qui touche aux intérêts essentiels de
l’Etat ou de la collectivité, ou qui fixe, dans le droit privé, les bases ju-
ridiques sur lesquelles repose la société, telles que l’ordre économique,
moral, social ou environnemental.
• Est impérative la règle de droit édictée pour la protection d’une partie
réputée plus faible par la loi.

Concernant l’exécution du contrat, interférence de la bonne foi.


Le contrat doit être exécuté de bonne foi.
1° chacune des parties doit, dans l’exécution du contrat, se comporter comme le
ferait une personne prudente et raisonnable placée dans les mêmes circonstances.
2° nul ne peut abuser des droits qu’il tire du contrat.

2.7 Chapitre 2 : Les droits du créancier impayé


1. A : Les droits du créancier victime d’une inexécution
2. B : L’exécution forcée du paiement d’une somme d’argent

3. C : Pluralité de débiteurs
4. D : Caution
5. E : Sûretés réelles

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2.8 A : Les droits du créancier victime d’une inexécution
Notion principale : Creancier −→ Debiteur
D’après l’article 5.1 ; la notion d’obligation dit que le créancier est en droit
d’exiger, si nécessaire en justice, d’un débiteur l’exécution d’une prestation.

Les obligations naissent d’un acte juridique, d’un quasi-contrat, de la respons-


abilité extracontractuelle ou de la loi.
Les dispositions du présent livre sont supplétives, à moins qu’il résulte de leur
texte ou de leur portée qu’elles présentent, en tout ou en partie, un caractère
impératif ou d’ordre public.

Sanctions imputables au débiteur par le créancier si inexécution de l’obligation


:
• droit à l’exécution en nature de l’obligation

• droit à la réparation de son dommage


• droit à la résolution du contrat
• droit à la réduction du prix

• droit de susprendre l’exécution de sa propre obligation

2.9 B : L’exécution forcée du paiement d’une somme d’argent


Si la somme d’argent n’est pas payée, le créancier à le droit de saisie sur le
patrimoine du débiteur, à moins que la loi ou le contrat n’en dispose autrement.
Mais qu’est-ce que le patrimoine d’une personne ?
Le patrimoine d’une personne est l’universalité de droit comprenant l’ensemble
de ses biens et obligations, présents et à venir.
Il en va de tel sorte que, d’après l’article 3.36 ; Sauf si la loi ou le contrat n’en
dispose autrement, le créancier peut exerce son droit de recours sur tous les
biens de son débiteur.

Cependant, il y a une grande distinction entre un entrepreneur qui exerce


en personne physique à contrario d’un entrepreneur ayant créé une société à
responsabilité limitée.
L’intérêt est de pouvoir protéger ses biens privés dans ce genre de cas. La SPRL
permet d’établir une distinction entre le patrimoine privé de l’entrepreneur et
le patrimoine de l’entreprise, c’est une protection.

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2.9.1 Que se passe-t-il si le patrimoine du débiteur est insuffisant et
qu’il y a plusieurs créanciers ?
Repartition au marc franc (en proportion de leurs créances)
Un exemple explique parfaitement la situation : l’actif a distribuer entre les
créanciers est de 350, on imagine que le premier créancier est créancier pour
400, le deuxième pour 200, le 3e pour 100.
L’ensemble des dettes vaut 700.
A/P = 350/700 = 1/2
donc 1er : 200
2e : 100
3e : 50

2.10 C : Pluralité des débiteurs :


Division de plein droit entre les débiteurs ; Cette division a aussi lieu entre les
héritiers.
La division a donc lieu à part égales sauf si il existe une disposition légale,
contractuelle ou testamentaire ou, à défaut, les circonstances concrètes justifient
une autre division.

2.10.1 Exceptions ( fréquentes )


Le principe de la division reçoit exception lorsque l’obligation est solidaire, in-
divisible ou in solidum
Principe de solidarité
Il y a solidarité entre débiteurs lorsqu’ils sont tenus à la même prestation et que
le créancier peut en exiger de chacun d’eux la totalité. La solidarité passive naı̂t
de la loi un d’un contrat. Elle ne se présume pas.
Elle s’applique de plein droit en entreprise.

Donc, si une personne est insolvable, le créancier peut demander à un seul


débiteur, tant que le montant demandé ne dépasse pas le montant maximum
(montant emprunté ).

2.11 D : Caution
2.11.1 L’engagement de caution est-il anodin ?
Celui qui se rend caution d’une obligation se soumet envers le créancier à satis-
faire à cette obligation, si le débiteur ”principal” n’y satisfait pas.

Débiteur subsidiaire Donc on demande d’abord au débiteur principal et


ensuite au secondaire si le débiteur principal n’y satisfait pas lui même.
Si on se met caution à titre personnel, on perd le fait d’avoir mis son activité
en responsabilité limité ( société ).Attention, important (plus de protection !)

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2.12 E : Sûretés réelles
Les sûretés réelles, au sens du présent Livre, sont les privilèges spéciaux, le gage,
l‘hypothèque et le droit de rétention.
De plus, d’après l’article 41 LH ; L’hypothèque est un droit réel sur les immeubles
affectés à l’acquittement d’une obligation. . Elle est, de sa nature, indivisible
et subsiste en entier sur tous les immeubles affectés, sur chacun et sur chaque
portion de ces immeubles.
Cette dernière notion est importante, dans le cas d’un débiteur et plusieurs
créanciers, il y a une notion de priorité envers le créancier ayant exigé d’avoir
une hypothèque.
En effet, il se verra prioritaire (payé par préférence par rapport aux autres
créanciers). Une fois le montant dû, le reste de l’hypothèque se verra redistribuée
entre les autres créanciers.

2.12.1 Est-il dangereux pour un débiteur de consentir une hypothèque


(ou un gage) au profit de son propre créancier?
Non, Même sans hypothèque, le créancier exercer son droit de recours sur tous
les biens du créancier d’après l’article 3.36

2.12.2 Une sûreté réelle, une hypothèque par exemple, peut-elle être
consentie par une autre personne que le débiteur de la dette
garantie?
oui

2.12.3 Est-il plus dangereux de se porter caution pour autrui ou bien


d’hypothéquer son immeuble en garantie de la dette d’autrui?
Si une personne se porte comme caution, au lieu d’une hypothèque, l’article
3.36 lui est donc applicable.
le créancier exercer son droit de recours sur tous les biens de la personne s’étant
mise comme caution, donc c’est d’autant plus risqué !

3 Aperçu du droit immobilier


3.1 Chapitre 1 : Notion de droit réel
3.1.1 Droit réels, des droits subjectifs patrimoniaux
Droit réels : sont les droits qui visent à l’appropriation plus ou moins
complète d’une chose par un sujet de droit (”Droit sur des choses”). Les droits
réels existent en nombre limité. (Système fermé : les droits réels sont énumérés
sinon ce n’est pas un droit réel).

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Droit de créance : dit aussi droit personnel, se définit comme la faculté
pour le créancier d’exiger de son débiter l’exécution d’une obligation. Nombre
illimité de droits de créance.
Remarquons que les droit de créance ne sont pas forcément en relation avec
l’argent.

3.2 Classification des droits réels et bases légales


1. Droit réels autonomes :
(a) Propriété
(b) Copropriété
(c) Droits réels d’usage
• Servitude
• usufruit
• emphytéose
• superficie
2. Les droits réels accessoires, qui sont constitutifs d’une sûreté réelle, comme
l’hypothèque par exemple, accessoires d’un droit de créance.

L’avantage des droits réels est le droit de préférence, antériorité et droit de suite.

3.3 Chapitre 2 : Aperçu des droits réels principaux, dans


une optique immobilière
3.3.1 La propriété
La propriété est un droit réel comprenant l’usus (droit d’user, d’utiliser), le
fructus(droit de retirer les fruits, naturels, industriels ou civils) et l’abusus (droit
de disposer matériellement ou juridiquement). Ce droit assure donc la plénitude
des prérogatives.
C’est une droit direct, général et résiduel, perpétuel surtout au sens de l’imprescriptible
(elle ne s’éteint pas par prescription). Nous avons donc un droit sur cet objet
jusqu’à sa disparition !

Le transfert de la propriété en droit belge est en principe régie par


le principe du consensualisme, donc l’échange des consentements, relative au
droit du contrat. La propriété est donc en principe échangée au moment des
consentements. Cependant, en pratique, il faut la preuve (instrumentum) de
l’échange des consentements. Il existe notamment l’acte notarié et le contrat
privé.

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Pourquoi va-t-on chez le notaire ?
parce qu’il faut enregistrer dans le registre foncier, son patrimoine afin d’informer
les tiers. Ainsi, l’administration générale de la documentation patrimoniale per-
met d’informer les tiers sur le patrimoine mobilier et immobilier des personnes
physiques et morales.
De plus, il n’est possible de publier dans le registre que par l’intermédiaire d’un
acte notarié (car elle constitue une preuve fiable).

3.3.2 La copropriété
La copropriété est un droit de propriété sur une même chose, mais divisé entre
plusieurs personnes, qui sont donc titulaires d’un droit de même nature sur un
même bien. Les droits de propriétés sont réparties en quote-parts mathématique
abstraites.
En copropriété, nous n’avons donc pas une fraction définie (ex: certaines pièces
d’un immeuble).

Plusieurs sortes de copropriétés


• copropriété fortuite
par héritage, caractérisée par un absolutisme négatif, dont l’issue est le
partage.

• copropriété volontaire
Achat en commun, recevoir une donation à deux.
• copropriété forcée
Le partage ne peut être imposé unilatéralement car les biens communs (les
parties communes) sont mis au service de plusieurs propriétés appartenant
à différentes personnes.

Exemple : Dans une copropriété forcée d’immeubles. Chaque lot est con-
stitué d’une propriété personnelle et d’une quote-part (intervenant lors de
l’association des copropriétaires) sur les parties communes. Celle-ci est
indissoluble (d’où la notion de forcée) à la partie privé.
Dans ce cas, une personne morale est représentée par l’association des co-
propriétaires (personne juridique).
Association des copropriétaires :
– Syndic. (Organe souverain)
– Assemblée générale
– conseil de copropriété (au moins 2O lots).
– commissaire aux comptes.

17
3.3.3 Les servitudes
Les servitudes sont des charges grevant un fonds au profit d’un autre fonds,
profit indirect pour les personnes mais en rapport direct avec l’usage et l’exploitation
d’un fonds.
La servitude naı̂t d’un accord de volonté (principe de consensualisme), mais un
acté notarié est nécessaire pour la répertorier/enregistrer dans l’AGDP.

Exemple : servitude de passage :


Dans le cas de 2 terrains B, seulement connectés par un terrain A. Possibilité de
faire naı̂tre une servitude de passage. Le fond B est alors appelé fond dominant
car elle tire profit de cette obligation, le fond A est appelé fond servant (fond
sur lequel des charges foncière sont appliqués).
Dans le cas d’un terrain enclavé, imposition d’une servitude légale (servitude
d’enclave) (origine juridique).

Naissance de servitude :
1. Servitude du fait de l’homme.
(Principe de consensualisme)

2. Servitude légale
Qui en cas de revente du fonds ?
S’il n’existe pas de publicité immobilière d’un fond servant qui va être vendu
et que le nouveau propriétaire de ce terrain et de bonne foie. Alors celui-ci est
inopposable.
D’où l’importance de la publicité immobilière (acte notarié, Administration
générale de la documentation patrimoniale) .

3.3.4 L’usufruit
L’usufruitier a l’usus et fructus, seul l’abusus (avec des restriciton) demeurant
au nu-propriétaire.
C’est une forme démembrée de la propriété , fréquente en raison des droits de
succession reconnus au conjoint survivant.
L’usufruiter peut faire louer le bien, il n’est pas obligé d’occuper personnelle-
ment le bien.

C’est un droit temporaire: maximum 99 ans mais en tout hypothèse, le droit


d’usufruit s’éteint pour les personnes physiques au décès (droit viager) (et
d’ailleurs si l’usufruit est conclu à durée indéterminée, il pourrait même durer
plus que 99 ans si la personne physique vit plus longtemps) et pour les personnes
morales si elles cessent d’exister.

18
3.3.5 Droit d’emphytéose
L’emphytéose a le plein usage et la pleine jouissance d’un immeuble appar-
tenant à autrui (bailleur emphytéotique), sans rien faire qui diminue la valeur
mais possibilité sauf clause contraire de modifier la destination.
Durée comprise entre 15 et 99 ans., droit nécessairement de longue durée.

3.3.6 Droit de superficie


La superficie permet de diviser, pendant un temps, horizontalement la pro-
priété immobilière en permettant à une personne d’être propriétaire (superfi-
ciaire) d’ouvrages ou plantations, sur (propriétaire dans un volume de sursol,
juste au-dessus du sol), au-dessus ou sous le sol d’autrui (tréfoncier).
Durée de 99 ans au maximum (pas de minimum) mais possibilité exceptionnelle
d’un droit de superficie perpétuel.

19
4 Module de droit social
4.1 Introduction
Le droit social est subdivisé en deux parties : le droit du travail et le droit de
la sécurité sociale.
Le droit du travail constitue l’ensemble des règles applicables aux relations de

travail individuel et collectives qui s’établissent entre les employeurs du secteur


privé et les personnes travaillant sous leur autorité.

Le droit de la sécurité sociale peut être défini comme l’ensemble des règles
destinées à garantir aux travailleurs et à leur famille, par un système de redis-
tribution financière, le bénéfice de prestations consistant dans :
un revenu de replacement, p.ex, lorsqu’un travailleur est privé d’une partie
de son revenue ;
un revenue de complément lorsqu’un travailleur fait face à des dépenses
particulières
Nous allons principalement étudier le droit du travail durant le suite de ce
cours.

4.2 Salarié ou indépendant : C1


Le salarié travaille pour le compte d’autrui ; il est lié par un contrat de
travail, en vertu duquel il s’est engagé à fournir un travail contre rémunération
sous l’autorité d’une autre personne, l’employeur.
Le travailleur indépendant travaille pour son propre compte. Il peut être
amené à conclure une ou plusieurs conventions, en vertu desquelles il fournit un
travail au profit d’une autre personne mais sans être sous son autorité.
On remarque donc que le critère de distinction entre les deux est l’autorité,
correspondant donc en une obligation corrélative d’obéir. En droit du travail,
on appelle cela la subordination
1. Le pouvoir de direction, donner des ordres, instructions concertant le tra-
vail a effectuer.
2. Le pouvoir de surveillance, le pouvoir de l’employeur à vérifier à chaque
moment l’exécution de ses ordres.
Attention, la subordination existe quand même, même si l’employeur n’utilise
pas ses droits de subordination.

4.3 Effets de la distinction :


En dehors de ces différences, les salariés et les indépendants ne sont pas soumis
aux même règles.
Les travailleurs indépendants doivent s’affilier à une caisse sociale;, où ils versent
un montant proportionnel à leur revenue chaque trimestre. Cela sert à alimenter
:

20
1. l’assurance maladie-invalidité, soins de santé, indemnités d’incapacité de
travail et de maternité
2. les allocations familiales les pensions de retraite et de survie

3. l’assurance faillite.
Cette couverture sociale est cependant très limitée et peut donc être complétée
par des contrats de travail privé.

Dans le régime de la sécurité sociale des travailleurs salariés, c’est à l’employeur


à déclarer à l’ONSS (Office National de Sécurité Sociale) des travailleur salariés
qui sont à son service . ( l’employeur verse aussi à l’office les cotisations
nécessaires calculées sur base du revenu brut de l’employé)

On peut donc conclure que la couverture sociale des travailleurs salariés est
plus étendue que celle des travailleurs indépendants car ils bénéficient de plus
d’avantages ( chômage, vacances annuelles, accidents de travail,... )

4.3.1 La relation contractuelle de travail


Un travailleur indépendant est bien lié par un contrat de travail mais en aucuns
cas régi par le droit de travail. ( contrat de franchise, gérance,...)
A contrario, un salarié est aussi lié à un contrat de travail mais est aussi régi
par un droit de travail, bénéficiant donc de cette protection.

4.3.2 La problématique des faux indépendants


Dans beaucoup de cas, le travail indépendant ou salarié est difficile à distinguer.
Dans certains cas, c’est facile de trancher, p.ex, si X conclut un contrat de travail
avec une grande société, il est employé ; Si Y lance son entreprise, dans ce cas,
il est travailleur indépendant.
Dans certains cas, les parties peuvent se ”tromper” sur la qualification de leur
contrat, soit de façon non voulue, ou soit de façon délibérée dans le but de ne
pas établir de masquer l’existence d’un contrat de travail.
En effet, si on échappe aux règles du travail, on est soumis à un régime juridique
moins onéreux ( d’où le tentation de vouloir établir un contrat indépendant )

En cas de litige, il sera demandé aux juges de tout d’abord vérifier si les
parties sont liés par un contrat de travail, et si c’est le cas, de re-qualifier ou
non ce contrat.
C’est sur base de certains critères que le juge est appelé à dégager les indices
d’indépendances ou de subordination :

21
1. la volonté des parties telle qu’exprimée dans leur convention (ce qui cor-
respond à la volonté réelle des parties et non à la volonté apparente);
2. la liberté d’organisation du temps de travail (le travailleur doit-il respecter
un horaire ou se soumettre à des périodes de vacances ? Doit-il prévenir
de ses absences et les justifier ?,. . . );
3. la liberté d’organisation du travail (les tâches qui doivent être accomplies
par le travailleur sont-elles déterminées à l’avance de manière précise ?
Le travailleur dispose-t-il de la possibilité de fixer librement son lieu de
travail ? Peut-il se faire remplacer par un tiers ? . . . );
4. la possibilité d’exercer un contrôle hiérarchique.

Notons que ces critères peuvent être complétés par des critères spécifique au
secteur de travail.

Les conséquences d’une requalification peuvent être importantes, verser à


l’ONSS les cotisations de primes sociales majorées d’une sanction de 10%, re-
specter les primes de fin d’années, les différents barèmes de rénumération et cela
peut même aller jusqu’à une poursuite devant le tribunal correctionnel.

Nous avons donc abordé la problématique de Delivroo

4.4 Les source du droit du travail : C2


Ordre hiérarchique
1. Les sources de droit international : Certaines normes étant au niveau de
l’organisation international du travail [ par exemple (O.I.T) ” l’organisation
international du travail ” définissant des standard acquis chez nous, comme
par exemple, l’interdiction de pratiquer l’esclavagisme ]
Il faut essentiellement avoir égard aux normes sociales élaborées au niveau
de l’Union européenne.
Les sources de droit belge

2. Les normes étatiques


Au sommet de la hiérarchie des normes juridiques belges, on retrouve la
constitution, avec dans celle-ci, l’article 23 ; Cet article proclame notam-
ment le droit au travail en tant que droit social fondamental qui doit
permettre à chacun de mener une vie conforme à la dignité humaine.

3. Les normes négociées


On retrouve les conventions collectives de travail ( CCT ) étant principale-
ment un accord convenu une ou plusieurs organisations représentatives des
travailleurs et d’autre part, une ou plusieurs organisations représentatives
des employeurs.

22
Attention, les CCT d’entreprise ne sont d’applications qu’au sein de cette
entreprise !
Il y a 3 types de CCT, les CCT (d’entreprises, sectorielles, interprofes-
sionnelle )
quelque exemples, CCT d’entreprise, on y retrouve les syndicats comme
la FGTB, ...
CCT sectorielle, dans ce cas, il s’agit de commissions paritaires
CCT de l’entreprise, conclue directement chez l’employeur
Cependant, n’oublions pas que le contrat de travail est obligatoire dans
toutes les entreprises, c’est donc une norme élaborée par l’entreprise elle
même. Un contrat de travail se doit de respecter un certain nombre de
mentions, comme, l’horaire de travail, les droits et obligations des tra-
vailleurs, etc
Une fois établi, celui ci est obligatoire tant pour le travailleur que pour
l’employeur !

4.5 La promotion de l’emploie


Face au chômage *, de nombreuses mesures ont été mises en place dans le but
de lutter contre ce phénomène.
Une des mesures est ”le plan rosetta” visant à favoriser l’insertion des jeunes
dans le monde du travail.

4.5.1 Le travail intérimaire


La recherche d’un emploie se voir facilitée grâce à une agence intérim.
Dans ce genre de situation, le travailleur est lié par un contrat de travail avec
l’agence d’intérim et non pas par la personne pour qui il travaille.
L’agence intérim délègue donc le pouvoir de surveillance et de direction du tra-
vailleur au ”tiers utilisateur” mais c’est bien l’agence d’intérim qui conserve la
qualité d’employeur au sens de la loi.
Quand est-ce qu’un utilisateur peut recourir à un travailleur intérimaire

1. Si il s’agit du remplacement d’un travailleur permanent


2. Si il y a une augmentation temporaire de travail

3. Si c’est pour effectuer un travail exceptionnel


4. En vue d’un engagement permanent, il s’agit donc d’un essaie pour un
poste, dans ce cas, c’est pour que le travailleur se familiarise avec ce poste.
Cependant, L’utilisateur ne peut pas procéder à plus de trois tentatives
par poste de travail vacant.

23
4.6 Le contrat de travail : C4
4.6.1 Définition :
Le contrat de travail est une convention par laquelle une partie s’engage vis-à-vis
d’un autre partie pour effectuer un travail contre rénumération dans un lien de
subordination.

4.6.2 Les variétés des contrats de travail


Il existent une grande diversité de contrat de travail, ceux-ci se distinguent selon
plusieurs principes :
1. La nature du travail presté :
Il y a une vraie distinction entre les ouvriers et les employés. Un ouvrier
s’engage à fournir un travail manuel tandis que de l’autre côté, l’employé
se charge de son côté de fournir un travail intellectuel.
2. La durée du contrat :
Il faut bien faire la distinction entre un travail a durée indéterminée (CDI)
et un travail à durée déterminée (CDD)
3. L’étendue de l’occupation :
Le contrat de travail conclut peut être un travail à temps plein ou un
travail à temps partiel.

4.6.3 Formation d’un contrat de travail : Un écrit est-il nécessaire


?
Un contrat de travail est donc un contrat consensuel, signifiant donc qu’il y a
eu un échange de consentement.
Cet accord de consentement ne doit cependant pas être obligatoirement rédigé
par écrit.
L’écrit n’est qu’un mode de preuve du contrat et de ses modalités, c’est donc
pour cette raison que les parties prennent le temps d’en effectuer un.
Il existe cependant des exceptions, dans un contrat à durée limitée, le législateur
impose la rédaction d’un de ces écrit.

4.7 Exécution du contrat de travail


4.7.1 La durée du travail
La durée est le temps durant lequel le travailleur est disposition de son entreprise
(à ne pas confondre avec la durée du travail effectif).

Limites :
• Journalière
9 heures

24
• Hebdomadaire
38 heures
Si régime de travail variable, il faut vérifier sur une période donnée (en général
1 mois)que la limite hebdomadaire est respectée.

Si dépasse de la limite, prestation d’heures supplémentaires qui octroie un repos


compensatoire et souvent un sursalaire d’au moins 50% en + de la rémunération
ordinaire et de 100% en + le dimanche ou jour férié.

Les cadres Dispositions sur la durée du travail ne sont pas applicables aux
travailleurs investis d’un poste de direction ou de confiance comme les cadres,
directeurs, ingénieurs, concierges ,.... La responsabilité du salarié Le droit du
travail tempère la responsabilité civile du travailleur.
La Responsabilité civile du travailleur stipule que le travailleur est immunisé de
sa faute légère occasionnelle vis-à-vis de son employé et des ses tiers.
La limitation de responsabilité du travailleur est effective lorsque celui-ci est au
service de son employeur.
Par contre, le travailleur est responsable :
• son dol (intentionnel)
• sa faute lourde (non-intentionnel) mais grave
• faute légère présentant un caractère habituel

Notons que la limitation de responsabilité ne s’applique pas que pour la respon-


sabilité civile, la responsabilité pénale demeure entière.

4.7.2 Suspension de l’exécution du contrat de travail


1. Incapacité de travail
Le travailleur ne peut pas répondre au travail attendu à cause de la maladie
ou de l’accident.
Certificat dans les 2 jours ouvrables sinon pas droit à la rémunération
garantie.
Salaire mensuel garanti puis assurances maladie privées de l’employeur.
2. Vacances annuelles 20 jours légaux lorsque prestation de 5 jours par se-
maine pour 12 mois de travail.
En proportion aux prestations effectuées durant l’année civil précédente.
Exception : Vacances jeunes, payé par le chômage, condition : moins de
25 ans, travail presté de plus d’un mois l’année précédent alors il a le droit
à ses 4 semaines de vacances au total.
Le pécule des vacances : simple pécule : le travailleur garde sa rémunération.
Le double pécule : le travailleur gagne deux fois sa rémunération (13ème

25
mois).

Fin du contrat de travail

Modes généraux de résiliation du contrat de travail


1. Consentement Mutuel
Rupture de commun accord mais sanction au niveau du chômage pour
l’employé

2. Expiration du terme ou achèvement du travail convenu


CDD
Les parties ne peuvent résilier la convention avant l’échéance.
Par exception, chaque partie a le droit d’y mettre fin moyennant un préavis
durant la première moitié de la période convenue (maximum 6 mois) par
les parties, pour motif grave ou pour incapacité de travail prolongée du
travailleur (art. 40, §2, de la loi relative aux contrats de travail).
3. Décès du travailleur
Mais le décès de l’employeur ne met pas fin au contrat.
4. Force majeur
évènement imprévisible rendant définitivement le travail impossible.
Exemple : outil de travail disparaı̂t à cause d’un incendie.

5. Réalisation de la condition résolutoire


sauf mariage, maternité ou le fait d’avoir atteint l’âge de la pension légale.
mais la condition doit respecté les règles impérative régissant le licen-
ciement.
6. Résolution judiciaire Une partie peut exiger la résolution judiciaire du
contrat de travail sur la base d’un manquement d’une des parties à ses
obligations.

Modes de résiliation propres au doit du travail

Licenciement ou la démission ordinaire


1. Principe Pour mettre fin à un CDI, le congé doit être donné moyennant
un préavis (la rupture du contrat sera effective après le délai de préavis
déterminé). Le préavis permet à l’autre partie de se réorganise face à cette
situation.
2. Formalités
Par écrit : Lettre recommandée à la poste, exploit d’un huisser.
Le travailleur qui démissionne peut remettre de main à main l’écrit afin

26
que l’employeur le signe pour réception.
Mentionne le début et la durée du délai de préavis sinon préavis nulle
mais rupture effective et on doit indemniser pendant le délai de préavis,
une indemnité équivalente qui aurait dû être respecté.

3. Prise de cours
Le délai de préavis prend cours le lundi qui suit la semaine au cours de
laquelle le préavis a été notifié.
4. Durée
En cas de licenciement, des délais de préavis minimums sont fixés par la
loi en fonction de l’ancienneté du travailleur.
D’autres délais sont fixés en cas de démission.
impossible de modifier ces délais par une CTT mais d’autres sources peu-
vent le faire en faveur du travailleur(plus long préavis de licenciement et
plus court délai de préavis de démission).

5. Contre-préavis
L’employé peut abréger son délai de préavis de licenciement par un contre-
préavis dont les délais sont aussi fixés par la loi.
6. Reclassement professionnel
pour les travailleurs avec ancienneté.

Licenciement pour motif grave Rupture immédiate sans préavis ni in-


demnité.
Le travailleur a commis une faute grave qui rend immédiatement et définitivement
impossible la poursuite de la relation contractuelle.
Sanction chômage.
Formalités :

1. Notification de la rupture
Délai de 3 jours ouvrables à partie de la connaissance par l’employeur de
la faute grave pour notifier la rupture.
En théorie, peut être verbale.
2. Notification des motifs du licenciement.
+ 3 jours ouvrables pour notifier les motifs de licenciement.
Écrit : huissier, lettre recommandée, écrit signé pour réception par le tra-
vailleur.

si formalités non-respectées, indemnités compensatoires

Motivation du licenciement Obligation de l’employeur de communi-


quer les motifs de tout licenciement au travailleur licencié. si celui-ci en fait
la demande par courrier recommandé dans un certain délai qui suit son congé

27
(art. 4 de la CCT n° 109). L’employeur a dans ce cas l’obligation de répondre
au travailleur en lui communiquant les motifs concrets de la rupture du contrat,
sous peine de devoir lui payer une amende civile forfaitaire , équivalente à deux
semaines de rémunération.
Protection contre le licenciement Travailleuse enceinte sauf si autre motif (sinon
indemnité de 6 mois de rémunération).
Délégué syndical.

4.8 La représentation des Travailleurs dans l’entreprise


• Conseil de l’entreprise
plus de 100 travailleurs.
Rôle de consultation, informer.
pouvoir de décision sur la modification du règlement de travail, ...

• Comité pour la prévention et la protection au travail (CPPT)


plus de 50 travailleurs.
But : protéger les travailleurs, accompagner et imposer à l’employeur.
• Délégation syndicale
But : revendication des droit sociaux pour les travailleurs.
Titiller l’employeur.

5 Droit économique
5.1 Du droit commercial au droit économique : petit his-
torique des évènements
Initialement, le droit économique s’appelait le droit commercial. En effet, il
était appliqué seulement par les commerçants et était un droit sur mesure.
Les marchands créèrent donc une ”sorte de droit” issus de leur coutumes. En-
suite, ils commencèrent à mettre en place un vrai système car cela commençait à
prendre de l’ampleur, ce système sera codifié sous forme de codifications royales.
Ce code sera cependant assez vite dépassé, de plus, on verra apparaı̂tre des ac-
tions protectionnistes, actions contre le capitalisme libéral.
Ces actions ayant comme but de ne plus favoriser autant le libéralisme et donner
un peu de droits aux travailleurs.
Finalement, après la fin de la seconde guerre mondiale, il y aura un retour aux
actions capitalistes dans le but de reconstruire l’économie et c’est à partir de ce
moment, que l’état n’encadrera plus tout, mais il y aura plutôt une vision d’un
état garant de l’intérêt général.

28
Le droit commercial comprenait une série de législations, en voici
quelques unes
1. La compétence des tribunaux de commerce

2. La preuve entre commerçants


3. Le droit des entreprises en difficulté ( faillite ou concordat )

5.2 Théorie de la commercialité :


Qu’est-ce qu’un commerçant ?
1. Une personne juridique ( personne physique ou morale, dans le cas d’une
personne morale, elle doit bien avoir la personnalité juridique ! )
2. Posant à titre principal ou d’appoint ; signifiant donc qu’il s’agit de
l’activité principale ou non
3. Des actes réputés commerciaux par le code de commerce
4. avec un but de lucre ou de spéculation
Ne sont donc pas commerçants

1. les sociétés simples. ” Une société simple est une forme de société qui est
soumise à peu de règles contraignantes. Pour constituer une société simple,
vous devez être au minimum deux associés (ou ” partenaires ”). Vous
nouez une collaboration entre partenaires et fixez des accords spécifiques
à cet effet dans un contrat de société simple. ”

2. Les personnes n’étant pas revêtues de la personnalité juridique


3. Des personnes posant des actes civils non commerciaux, présent dans cer-
taines professions libérales
On retrouve donc les ASBL mais aussi, des professions libérales comme :
( médecins, dentistes, ...)
Bien sur, maintenant il y a eu des changements !
4. les ASBL (auxquelles la loi de 1921 interdit d’avoir des activités commer-
ciales à titre principal ou d’appoint ( donc en complément d’un travail )
)

5.3 Contestation et extension


On remarque donc que certaines activités économique étaient exclues du champ
de commercialité et donc du droit de commercialité qui y est associé.
Cependant, le droit commerciale va commencer à s’ouvrir à des entreprises non
commerçantes :

29
Tout d’abord, il va y avoir une législation protectrice des consommateurs
dans leurs rapports avec les entreprises, non seulement avec les commerçants
mais maintenant aussi avec les professions libérales.
On retrouvera donc par exemple, l’obligation d’avoir des conditions générales ;
Cela va même jusqu’au devoir des entreprises d’informer les consommateurs en
cas de la présences de clauses inhabituelles ( devoir d’information )

Ensuite, extension de la réorganisation judiciaire (ex-concordat) aux (i) agricul-


teurs (non commerçants) et (ii) aux sociétés civiles (activités non commerciales)
sauf lorsque leur objet est l’exercice d’une profession libérale ;
Si une entreprise à des problèmes financiers, on leur laisse la possibilité de se
redresser, en mettant en pauses les créanciers par exemple.

En 2013, on adopte le droit économique contenant une partie sur la législation


économique ; mais ne contient pas le droit des entreprises en difficulté.
C’est en 2017 qu’il y a aura une adoption en 2017 du Livre XX du Code de
droit économique relatif aux entreprises en difficulté ; avec une définition bien
plus large de l’entreprise, une procédure de réorganisation judiciaire étendue à
toutes les entreprises.

En 2018, la définition de l’entreprise du droit économique (de base dans le livre


1 )se voit remplacée par la définition de l’entreprise ( du livre 2 ).
De plus, le droit commercial est remplacé par le droit économique ; il en va de
même pour les tribunaux de commerce devenant des tribunaux de l’entreprise.

Pour finir, on adoptera le code des sociétés et des associations ( remplaçant


ENFIN le code des sociétés et la loi sur les ASBL et fondations datant de 1921)

Les grandes différences sont l’abandon de :


1. la distinction entre société civile et commerciale

2. l’interdiction faite aux ASBL à tire principal ou d’appoint d’avoir des


activités commerciales.

30
5.4 Partie 2 : Définition de l’entreprise par le code de
droit économique
Définition à l’article I.1., 1° du Code de droit économique
A) Toute personne physique qui exerce une activité professionnelles à titre
indépendant.
Avec une extension à toutes activités civiles ( non commerciales ), en ce compris
les professions libérales, mais attention, toujours pas le sociétés simples.

B) Toute personne morale

1. Recouvre donc l’intégralité des personnes morales de droit privé et de droit


public ( Bpost, SNCB, ... ), c’est donc extrêmement large.
De plus, l’extension à toutes les sociétés, même civiles et les sociétés
d’exercice d’une profession libérale et : les ASBL et fondations.
2. L’exclusion de - toute personne morale de droit public qui ne propose
pas de biens ou services sur un marché
- ) l’Etat fédéral, les régions, les communautés, les provinces, les zones de
secours, les prézones, l’Agglomération bruxelloise, les communes, les zones
pluricommunales, les organes territoriaux intracommunaux, la Commis-
sion communautaire française, la Commission communautaire flamande,
la Commission communautaire commune et les centres publics d’action
sociale;
C) toute autre organisation sans personnalité juridique, sauf celles qui ne pour-
suivent pas de but de distribution et qui ne procèdent effectivement pas à une
distribution à ses membres ou à des personnes qui exercent une influence décisive
sur la politique de l’organisation (organisations sans but lucratif)

5.5 Partie 3 : Aperçu du statut juridique de l’entreprise


personne physique
Commençons par définir ce qu’est qu’un patrimoine : principe d’unicité du
patrimoine Le patrimoine est l’ensemble des droits et des obligations reliée à
une personne ( comprenant donc le passif comme l’actif )
On définit par l’actif : l’ensemble des droits qui engagent positivement une
personne (resp. négativement pour le passif )
Arrive le principe d’unicité du patrimoine : Tout le monde possède qu’un
et un seul patrimoine tel que celui-ci ne peut se voir divisé.
Notons que si une société possède un patrimoine, l’entrepreneur ne possède
qu’un seul patrimoine et non pas deux !
Universalité de la faillite /compléter/
Une utilisation précise à ce principe est la vente de tous les biens d’une
personne pour le payement de toutes ses dettes. ( Mêmes si les biens sont à
l’étranger )

31
Pour éviter ce risque, on peut, par exemple, déclarer son domicile comme insai-
sissable ( avec un acte notarié )

5.5.1 Absence de protection des biens privés de l’entreprise par


rapport aux créanciers professionnels (sauf insaisissabilité du
domicile privé)
Si on se place d’un le cas de créanciers privés, ceux-ci ont le droit de saisie sur
les biens professionnelles.
Dans le cadre d’une collaboration, s’agissant d’une activité professionnelle à
plusieurs, il y a certes une mise en commun de biens et donc des bénéfices qui
en découlent ; cependant, les biens apportés sont en indivision entre tous les
associés ( c’est d’ailleurs ce qu’on appel le fond de commerce ) mais le principe
d’unicité est toujours respecté.
Absence de protection des créanciers professionnels sur les biens profession-
nels par rapport aux créanciers privés
Définition de la société : constitué par un acte juridique, une ou plusieurs
personne, a pour effet de collaborer.
But :procurer un avantage direct ou indirect ( profit )
De plus, la distinction principale entre les entreprises est celle qui ont la
personnalité juridique et celles qui ne l’ont pas, les seuls qui n’ont pas les per-
sonnalités juridique en Belgique sont les sociétés simples
Définition et usages du fonds de commerce Le fonds de commerce qui est
un bien composite, dans le sens où il est constitué de plusieurs autres biens, est
considéré comme un meuble, par le jeu d’une fiction juridique. La notion de
fonds de commerce, qui concerne essentiellement les entreprises du secteur de
la vente ou du service direct à la clientèle, matérialise ainsi la position de vente
de l’entreprise par rapport à sa clientèle.

5.6 Partie 4 : aperçu du statut juridique de l’entreprise


organisation sans personnalité juridique

32
6 Droit intellectuel
6.1 Différentes formes de droit intellectuel
Il faut distinguer la nature du droit intellectuel selon la production.
1. L’invention (médicaments, ingénierie...) : Protection par un brevet
2. Les oeuvres littéraires et artistiques (romans, logos, codes...) : Protection
par le droit d’auteur.
3. Noms protégés (marques) : Protection des noms commerciaux
4. Collaboration artistique, littéraire : Droits voisins
5. Base de donnée : Droit sui generis

6.2 Codes et programmes


C’est considéré comme une oeuvre littéraire. En effet, il est dès lors protégé par
des droits d’auteurs si le code est original ( comporte des choix créatifs). Sa
copie en est interdite sauf et uniquement sauf dans les cas suivants:
1. interopérabilité(Possibilité de communication entre deux ou plusieurs systèmes,
appareils ou éléments informatiques)
2. Back-up ( data storage)
3. Utilisation normale
4. Reverse engeneering (act of dismantling an object to see how it works)
Le titulaire est son créateur mais ce cas est particulier car on présume que
l’employeur possède des droits d’auteur sur le code (exception) et c’est lui qui
négocie l’échange.

6.3 Data base


Ce type de production bénéficie d’une double protection. Tout d’abord sur sa
forme / structure si celle-ci est originale. D’autre part, un droit voisin protège
son contenu et interdit d’extraire ou de réutiliser une partie ou la totalité de
ses données. Les droits appartiennent au créateur et à l’employeur. Celui-ci
négocie comme pour le programme les termes de l’échange de données.

6.4 Droit Propriété intellectuelle ”DPI”


On rappelle qu’il existe différents types de production
1. Inventions
2. Dessins et modèles

33
3. Oeuvres littéraires et artistiques
4. Data Base...
Et on introduit ici la notion de signes distinctifs:

1. Marques
2. Noms commerciaux
3. Appellation d’origine

4. Nom de domaine

6.4.1 But du DPI


Pour la production, il s’agira de récompenser les efforts faits ainsi que les in-
vestissements ayant eu lieu. Tandis que pour les signes distinctifs, on cherche
davantage à éviter la confusion entre les entreprises (à travers de noms dis-
tincts...) pour in fine favoriser le choix du consommateur.

6.4.2 Régime
Pour la production, les DPI ont une durée limitée. En effet, que ce soit une
technique, une oeuvre littéraire ou encore un produit issu de l’ingénierie, ils
tomberont tous dans le domaine public. Ainsi, un brevet a une durée maximale
de 20 ans à partir du jour du dépôt. Alors que pour les régimes, les DPI ont
une durée illimitée (une entreprise ne passera jamais dans le domaine public).

6.5 Sources du droit intellectuel


Ces lois proviennent majoritairement des accords suivants

6.5.1 Droit International


1. Convention de Paris en 1883 : Protection de la propriété industrielle

2. Convention de Berne en 1886 : Protection des oeuvres littéraires et artis-


tiques
3. L’accord sur les Aspects de Droits de Propriété Intellectuelle qui touchent
au commerce en 1994: ADPIC

Ces conventions/accords forment la base du droit international en ce qui con-


cerne le droit intellectuel.

34
6.6 Les brevets d’invention
6.6.1 Sources des brevets d’invention
Sources belges
1. Livre XI CDE ( cfr art XI.1 à XI.191)
2. Arrêtés royaux d’exécution
Pour trouver ces textes, veuillez suivre le lien suivant :
Brevet d’invention belge
Conditions :
1. Arrêté ministeriel
2. Pour les formalités: Dépôt auprès de l’OPRI
Ce dépôt donne normalement lieu à un brevet belge qui donne l’exclusivité sur
le territoire belge.
Brevets internationaux
1. Convention de Munich (CBE): Délivre brevets européens.Il convient d’y
déposer une demande de brevet à un guichet unique(OEB). Celui-ci se
charge de procéder à l’examen des conditions de brevetabilité et de gérer
les procédures d’opposition engagées à l’encontre de la remise de ce brevet.
L’avantage est que tout est centralisé dans un office ce qui facilite la co-
ordination entre plusieurs pays européens. En effet, une fois le brevet
attribué, il fait effet dans tous les pays qui font partie de cette convention
de Munich.
2. Le traité de Washington(PCT): Traité de coopération en matière de brevet,
contrairement au point précédent, il n’existe pas de bureau unique. Le but
de ce traité est de créer un centre de relais auquel on dépose un brevet
qui sera transmis automatiquement à chacun des offices de chaque pays.
Dès lors, chaque pays juge lui même de l’attribution ou non du brevet et
il n’existe pas de procédure d’opposition généralisée. Il conviendra donc
d’en déposer une dans chaque pays concerné. Le rôle de ce traité est donc
plus limité.

6.6.2 Objet de la protection


Selon Art. 52,par. 1, CBE,Les brevets européens sont délivrés pour les inven-
tions nouvelles impliquant une activité inventive et susceptibles d’application
industrielle
invention
L’invention est une création. on exclut les théories mathématiques et scien-
tifiques. Elle doit être d’ordre technique. On exclut donc les oeuvres artis-
tiques, créations esthétiques, les présentations d’information... Mais aussi des
plans, principes et méthodes dans l’exercice d’activités intellectuelles, en matière

35
de jeu ou dans le domaine des activités économiques ainsi que des programmes
d’ordinateur.
Une invention peut-être un produit ou un procédé. Pour être brevetable,
l’invention peut-être:

1. Une combinaison de moyens connus


2. Application nouvelle de moyens connus
Conditions de brevetabilité
Les brevets européens sont délivrés pour les inventions nouvelles impliquant une
activité inventive et susceptibles d’application industrielle.
*L’invention est considérée nouvelle si elle n’est pas comprise dans l’état de
la technique.L’état de la technique est constitué par tout ce qui a été rendu
accessible au public avant la date de dépôt de la demande de brevet européen
par une description écrite ou orale, un usage ou tout autre moyen. Cela impose
une condition de nouveauté absolue. Il existe plusieurs banques de données si il
existe déjà un brevet ou non.
Caractère des antériorités opposables : Une invention antérieure ne peut
utilement être opposée (on la retire pour remettre un nouveau brevet) que si
elle est compacte (tous les éléments de l’invention objet du nouveau dépôt s’y
trouvent) ET suffisante pour permettre l’exécution par un homme de l’art (du
métier)
Le droit de propriété donne la priorité pendant un an à partir de la date du
premier brevet déposé sur tout autre brevet similaire qui serait déposé dans ce
délai dans un autre pays. Il permet d’éviter tout plagia à l’étranger.
*Une activité est qualifiée d’inventive si pour un homme du métier,elle ne
découle pas d’une manière évidente de l’état de la technique. Cela évite que
le déroulement technique normal et routinier ne soit entravé par des droits
exclusifs.
*Une invention est considérée comme susceptible d’application industrielle
si son objet peut être fabriqué ou utilisé dans tout genre d’industrie, y compris
l’agriculture.
*Les brevets européens ne sont pas délivrés pour les inventions dont la pub-
lication ou la mise en œuvre serait contraire à l’ordre public ou aux bonnes
mœurs

6.6.3 Procédure d’obtention


Contenu
Le contenu pour le dépôt d’un brevet européen demande :
1. Une requête de délivrance

2. description de l’invention (pour permettre de l’utliser quand elle tombera


dans le domaine public)
3. une ou plusieurs revendication

36
4. les dessins auxquels se réfèrent la description ou les revendications (pour
une meilleure compréhension de l’invention)
5. un abrégé (abstract)
La description se doit de décrire au mieux l’invention pour être la plus efficace.
Elle doit être exposée de manière suffisamment claire et complète pour qu’un
homme de métier puisse l’exécuter.
Les revendications sont destinées aux juristes et concurrents. Elles visent
à clarifier l’étendue de la protection demandée par une formulation claire et
concise. On distingue les revendications indépendantes (caractéristiques essen-
tielles) des dépendantes(modes particuliers de réalisation).
Une caractéristique est une description détaillées des éléments constitutifs.
Langues
L’opri (Belgique): La demande de brevet doit être rédigée en une des 3
langues nationales. Cependant, on peut le rendre en anglais pour obtenir la
date de dépôt en avance sur un concurrent puis remettre ultérieurement une
version en néerlandais, français ou allemand.
L’OEP (Europe) : 3 langues officielles à savoir anglais, allemand et français.
Procédures d’obtention
Il est impératif de payer des taxes pour demander mais aussi pour maintenir
un brevet (max 20 ans). Ce manque à gagner est généralement compensé par
l’exclusivité sur le marché que confère le brevet.
Brevet belge
1. Dépot à l’OPRI
2. Contrôle de régularité formelle: revendication, noms, taxes payées...
3. Rapport de recherche: Fait par la division de recherche de l’OEB car
l’OPRI n’a pas de service pour vérifier état de la technique
4. Délivrance après procédure de +- un mois.
La délivrance des brevets se fait sans examen préalable de la brevetabilité
des inventions, sans garantie du mérite des inventions ou de l’exactitude de la
description de celles-ci et aux risques et périls des demandeurs. Dès lors, ce
brevet peut-être qualifié de ”fragile”. En effet, un concurrent peut l’attaquer
si doute de ses conditions de brevetabilité. Un brevet plus solide est obtenu en
passant par OEB.
Brevet Européen
Première Phase

1. Dépôt à l’OEB
2. Contrôle de régularité formelle
3. Rapport de recherche
4. Requête en examen -¿ Possibilité de retrait ou modification si pas accepté

37
5. Publication de la demande( Après max 18 mois à partir dépôt ou plus tôt
si demandé)

Seconde phase
1. Examen des conditions de brevetabilité (nouveauté, activité inventive, ap-
plication industrielle) – dialogue (débat oral).

2. Publication au Bulletin européen des brevets


Le brevet européen, par une demande unique, fait un examen central à l’OEB
valide pour maximum 40 pays.
Attention: Pour que le brevet soit effectif dans un de ces pays, il faut encore
le faire valider dans ce pays (consiste souvent juste à payer les taxes comme
l’examen est valide et à fournir une version du brevet dans une des langues
nationales).
Troisème phase
L’opposition: Dans un délai de neuf mois à compter de la date de la publi-
cation de la mention de la délivrance du brevet européen, toute personne peut
faire opposition au brevet européen délivré auprès de l’OEB (...) L’opposition
n’es réputée formée qu’après le paiement de la taxe d’opposition. On peut
lancer cette procédure si on estime que les conditions de brevetabilité sont non
respectées. En effet, les concurrents ont intérêt à trouver des antériorités op-
posables. Ils peuvent introduire un appel pour revoir la procédure de demande
du brevet, à leurs frais. Si l’opposition est porte ses fruits, le tribunal annule la
délivrance du brevet dans l’ensemble du territoire européen.

6.6.4 Titulaire du brevet


Principe
Le droit du brevet appartient à l’inventeur ou à l’ayant-cause. Il peut y avoir
plusieurs inventeurs, ce qui mène à la co-propriété du brevet. L’inventeur est
mentionné par défaut (sauf si il manifeste son désaccord). Le droit appartient
au déposeur si il y a plusieurs inventeurs. Pour les inventions d’employés, on
considère qu’il s’agit d’une invention de service si elle prend place dans le cadre
du contrat de travail (liberté contractuelle). Les inventions libres sont des inven-
tions ne prenant pas place dans le cadre du contrat de travail ( travailleur chez
lui sur un autre sujet...).Une sur-rénumération est courante mais pas obligatoire
(sauf si mentionné dans contrat de travail). Les inventions mixtes regroupent
toutes les situations intermédiaires qu’il faut régler au cas par cas. Cependant,
une grande partie de ces litiges se règlent en attribuant le brevet à l’employeur
et que celui-ci indemnise son employé. SI le brevet a été ”volé”, il est toujours
possible de revendiquer le transfert de la demande ou du brevet délivré si il
s’agit d’une invention soustraite ou encore d’une violation d’obligation légale ou
conventionnelle.

38
6.6.5 Etendue de la protection
Le brevet est un droit exclusif temporaire (max 20 ans après date de dépôt) sur
un territoire donné. Si ce droit n’est pas respecté, il s’agit de contre-façon. On
rappelle que le brevet est différent d’une autorisation d’exploiter (beaucoup de
tests à faire pour médicaments...), mais plutôt une assurance de pouvoir rem-
bourser les investissements faits en ayant l’exclusivité sur le marché. Ainsi pour
le brevet belge, celui-ci offre le monopole uniquement sur le territoire belge. Les
poursuites sont possibles uniquement si exploitation (fabrication/importation/
commercialisation) en Belgique même si les produits sont destinés à l’export.
Pour le brevet européen, même si il a les avantages d’avoir besoin d’un seul
dépôt, examen et une procédure centrale d’opposition, il faut tout de même
payer les taxes dans tous les pays où on souhaite l’appliquer, traduire les brevets
(coûts supplémentaires). Cela revient donc à +- 28000 pour 28 pays+ coûts
maintien du brevet. De plus la procédure pour les poursuites est compliquée
par la multiplication des procès et risques de décisions divergentes.
Le brevet européen à effet européen : une utopie qui devient de plus en plus
proche de la réalité. Il nécessiterait une taxe unique, 1 procédure de valida-
tion, les compétences exclusives (UPC). Il va bientot rentrer en vigieur. Cela
va faciliter surtout la vie de sgrandes entreprises, surtout non-européennes au
détriment des plus modestes qui n’auront plus le monopole dans leur pays.
Les contre-façons directes : Peuvent être des produits. Or le brevet inter-
dit la fabrication , mise sur le marché, l’offre, l’utilisation, l’importation ou la
détention de l’objet du brevet. Cela peut aussi être un procédé. Sans le con-
sentement du titulire du brevet, il est interdit d’utiliser ce procédé, l’offre de
son utilisation sur le territoire concerné, mais aussi l’offre, la mise dans le com-
merce ou l’utilisation ou bien l’importation ou la détention aux fins précitées du
produit obtenu directement par le procédé objet du brevet sont interdits.
Les contre-façons indirectes :Le brevet interdit aussi des moyens de mise en
oeuvre de cette invention se rapportant à un élément essentiel de celle-ci sur
le territoire concerné lorsque le tiers sait ou lorsque les circonstances rendent
évident que ces moyens sont aptes et destinés à cette mise en œuvre.
Lors d’une action en contre façon, le juge examine les revendications de la
demande de brevet pour juger si il y a exploitation de choses revendiquées (la
description et les dessins servent à interpréter les revendications).
La théorie des équivalents ; Même si les moyens employés sont différents, un
produit qui a les mêmes fonctions et le même résultat et dont la substituabilité
évidente pour l’homme du métier constitue une infraction au brevet.
Exceptions
Le brevet ne s’applique pas aux :
1. actes accomplis dans un cadre privé et à des fins non commerciales
2. actes expérimentaux / accomplis à des fins scientifiques

3. épuisement : Les droits conférés par le brevet ne s’étendent pas aux actes
concernant le produit couvert par ce brevet, accomplis sur le territoire

39
belge, après que ce produit a été mis dans le commerce en Belgique par le
titulaire du brevet ou avec son consentement exprès
4. Exception de possession personnelle antérieure: Toute personne qui avant
la date de dépôt ou de priorité d’un brevet, utilisait ou possédait de bonne
foisur le territoire belge l’invention, objet du brevet, a le droit, à titre per-
sonnel, d’exploiter l’invention malgré l’existence du brevet. Concerne une
entreprise qui utilisait un procédé qu’elle n’avait pas breveté, repris par
un concurrent qui le brevette et alors les droits du brevet sur ce procédé.

6.7 Le secret
Parfois il peut être plus intéressant pour une entreprise de ne pas breveter
son invention (plus souvent des procédés) afin de ne pas le rendre public
et d’avoir l’exclusivité intemporelle mais non protégée par la loi sur son
invention (coca cola). Cette méthode n’a en plus pas de coût ou de taxe
à payer pour le dépôt/ maintien du brevet.

7 Aspect de droit Public


7.1 Définition
Le Droit Public est un ensemble de règles relative à l’état, à son organisation
et pouvoir.
Elle jauge le rapport le rapport entre l’état et l’individu, les droits et libertés
de l’individu.
Le droit public organise les pouvoir de l’état (à travers la constitution) mais il
y a d’autres sous-branches comme le droit administratif, fiscal et international
(rapport entre les états).

La notion d’état est un concept juridique constitué de trois composantes :

• Population
En démocratie, le peuple détient le pouvoir souverain et peut modifier
l’organisation / structure de l’état.
Organisé via le biais des élections. Le peuple choisit ses représentants.

• Territoire
• Pouvoir souverain
qui est absolu, non-limité et qui peut agir comme il veut.
La constitution belge régit le droits et libertés de chaque individu ainsi que
l’organisation de l’état et protège l’état belge.
C’est la substance même de l’état (règle les plus importantes).

40
La constitution belge est un acte rigide mais révisable (encadré procéduralement).
Il y a 2 notions essentielles dans la révision de la constitution :
• Quorum
Présence d’un nombre déterminé de parlementaires.
• Majorité
Décision prise à la majorité (moitié + 1).

Étapes de révision :

1. Établir une liste de disposition à réviser au parlement


Quorum de moitié puis majorité dans le vote.
2. Dissolution de plein droit des chambres

3. Période des affaire courantes.


Plus de contrôle sur l’action du gouvernement.
Celui-ci ne peut gérer que les affaires urgentes(peut aller loin)/quotidiennes.
4. Élections
Les candidats exposent aux peuple ce qu’ils comptent faire avec les révisions.

5. Mise en place des nouvelles chambres.


Seulement à ce moment on peut voter la modification de la constitution (
seulement dans la liste de disposition).
mais il faut tout de même un quorum de 2/3 dans chaque chambre puis
majorité de 2/3 dans chaque chambre.

7.2 Structure et fonctionnement de l’état


7.2.1 Les types d’états
État :
• Unitaire
un seul centre de prise de décision ( 1 seul législateur)
• Fédéral
plusieurs centre de décision avec plusieurs législateurs et plusieurs gou-
vernements.
Les compétences étatiques sont réparties entre le niveau fédéral et entités
fédérés ( composition et institutions propres).
caractéristique : égalité entre l’état fédéral et les entités fédérés.
Il n’y a pas de subordination, aucune prise de l’un sur l’autre.
Il s’agit d’une relation horizontale.

41
Type de fédéralisme :
• Fédéralisme Centrifuge
État unitaire qui se divise en gardant certaines compétences en commun.
Éclatement
• Fédéralisme Centripète
Plusieurs états qui décident de se mettre en commun.
Rassemblement
La Belgique est un état fédéral centripète. Les entités fédérés sont doubles :
régions et communautés.

7.2.2 Les communautés


Il y a 3 communautés en Belgique : communauté française, flamande et ger-
manophone.
Les communautés n’ont pas de base territorial ! Il existe 4 régions linguistiques
:
• Région de la langue française (communauté française)
• Région de la langue flamande (communauté flamande)
• Région de la langue allemande (communauté germanophone)
• Région bilingue de Bruxelles-capital.
Pour la région de Bruxelles-capital, le critère de rattachement est l’appartenance exclusive d’une institutio

7.2.3 Les Régions


Entités fédérés avec des assises territoriales (en fonction des provinces).
Il y en a 3 :
• Région wallonne (5 provinces).
• Région Flamande (5 provinces).
• Région Bruxelles-Capital(19 communes bruxelloises hors-province).

7.2.4 Les compétences (exclusives)


Multiplicité de législateurs (chacun avec leur autonomie), adoptant des normes
qui ont la même valeur (équipollent).
D’habitude, les entités fédérés ont la compétence résiduelle.
En Belgique, les compétences résiduelles sont à l’état fédéral (sinon ambiguité
région ou communauté).

42
7.2.5 Compétence des communautés
Art. 127 et suivantes :
• Matière d’enseignement
à l’exception de la fixation du début et fin de l’obligation scolaire et les
conditions minimales pour la délivrance des diplomes.
• Matière culturelle braux-arts, loisirs, Tourisme, ...
• En matière personnalisable
tel que le groupe de la santé, sous-groupe de l’aide aux personnes (excep-
tion : sécurité sociale).

7.2.6 Compétence au niveau de la région bilingue de Bruxelles-


capital
L’appartenance de la région est au niveau des institutions, ainsi :
Critère d’appartenance à l’une ou l’autre communauté :

• Enseignement et matière cultuelle


On regarde les activités (langue dans laquelle les cours sont disposés).

• Matière personnalisable
On regarde l’organisation de l’institut (organisation flamande ou française
? ).
Exclusivement à l’une ou l’autre langue.
• Matière biculturelle
Compétence de l’état fédéral.
• Matière bipersonnalisable. COCOM( commission communautaire com-
mune).
C’est une entité fédéré véritable (on fait appel aux 89 députés bruxellois).
Le collège : cortège réuni (ministre du gouvernement régional).

7.2.7 Compétence des régions


Les compétences des régions sont décrites dans une loi spéciale mais pas dans
la constitution.
Compétence : logement, rénovation rurale, politique agricole, pouvoirs subor-
donnés, aménagement du territoire et environnement.
Compétence de l’état fédéral
• Pouvoir législatif
Bicaméralisme (chambre des représentants et le sénat).
Rôle : Adoption des lois

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• Pouvoir exécutif
Appartient au roi (mais ne peut pas agir seul). Le roi nomme ses ministres
qui sont responsables.

7.2.8 Pouvoir des entités fédérés


.
• Communauté
Pouvoir législatif : 1 chambre qui adopte les décrets.
Pouvoir exécutif : gouvernement de communauté.
• régional
Pouvoir législatif : conseil de région (décret, pour bxl : ordonnances).
Pouvoir exécutif : gouvernement de région (arrêtés).

7.2.9 Particularités
au Nord, Fusion des institutions ( communauté flamande et région
flamande).
Il y a une seul conseil et gouvernement pour le deux mais composés
de manière différente en fonction de la nature.
(ex : bruxellois en plus pour a communauté flamande.)

au Sud, mêmes ministres qui gèrent les compétences régionale et com-


munautaires (même représentants) mais pas pour les mêmes institu-
tions. État fédéral :
• Autonomie
pour chaque compétence de l’état fédéral et état fédérés.
si conflit -¿ cours constitutionnelle.
• Égalité

• Normes Équipollentes.
Pluralité de législateurs avec des normes équipollentes.

7.2.10 Facteur de convergence


• Constitution Belge
est la norme supérieure et s’applique à tout les Belges.

• Loi spéciales
– Procédure d’adoption
– Protège les minorités.

44
– Quorum dans chaque groupe linguistique et majorité 2/3 au niveau
de chaque chambre.
– protection automatique

• Droit International et Droit Européen


Obligation pour tout les Belges.

En conclusion, le fédéralisme induit des inégalités entre le Belges mais il existe


des facteurs de convergence.

7.2.11 Déconcentration du pouvoir


• pas de marge de manoeuvre
• pas de personnalité juridique

• agit pour compte et au nom de l’état central


• contrôle hiérarchique

exemple : État civil, directeur des contributions.

7.2.12 Décentralisation du pouvoir


• Personnalité juridique
• Contrôle hiérarchique plus léger (tutelle)
• marge de manoeuvre

• agit pour son compte et en son nom


• Pouvoir de gestion de certains intérêts.

Il existe 2 types de décentralisation du pouvoir :


• Territorial :
ex : commune, province

• Service ex : faits d’asile, ASCA (contrôle horeca, ordre des architectes).


Limitations :
• Aux matières pour laquelle elle est permis
• Structure et mode de fonctionnement définies dans la création de l’entité

• Tutelle : Contrôle des décision prises par l’entité décentralisé.

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Droit International Les états qui doivent traiter ensemble certaines questions
agissent via les traités.

Cependant, il faut noter la force relative des traités car un état est souverain
(sans limite).
Aucune force contraignante hormis son image sur la scène internationale.

En Belgique, si un traité est suffisamment précis alors il est d’application et


de plus il prime sur la constitution ( Article 34).

Notons deux type de droit international :


1. droit primaire
Les traités créent des institutions (ex: UE) qui peuvent ensuite généré du
droit
2. Droit dérivé
Droit générés par les institutions.
3 étapes pour qu’un traité devienne applicable en Belgique :

1. Signature par les états (Ratification du traité)


2. Matière fédérale ou fédéré -¿ roi(gouvernement en pratique)
ou gouvernement de communauté/région, lié sur la plan international.

3. assentiment par le pouvoir législatif

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