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1STMG1 Devoir de droit n°1 2023/2024

Nom : Prénom :

Le droit et ses fonctions dans la société


Exercice 1 : Qualifier juridiquement une situation
Nadège et Laurent vivent dans un petit village à quelques kilomètres de Cannes dans les Alpes-
Maritimes, dans une maison appartenant à Laurent. Ils y vivent avec leurs quatre enfants : Carla et
Léo, les enfants de Nadège, issus d’un premier mariage et Gabrielle et Antoine, les enfants de
Laurent également issus d’une première union. Après quatre ans de vie commune, Nadège et
Laurent se sont mariés afin de concrétiser leur union. En outre, Laurent aimerait adopter les enfants
de Nadège, leur père étant décédé depuis cinq ans.
Laurent, très bricoleur, envisage d’agrandir sa maison de deux chambres afin que chacun des
enfants ait la sienne.
Nadège espère que ce projet ne sera pas compromis par la perte de son emploi. Embauchée depuis
16 ans par une entreprise de transport locale, elle a récemment été mise en garde par son patron qui
lui reproche quelques retards.

Travail à faire : à l’aide du texte ci-dessus et des ressources 1 à 3, répondez aux questions
suivantes :
1. Identifiez les personnes appartenant à la famille recomposée et précisez les liens
juridiques qui existent entre elles.

Nadège et Laurent : couple marié. Lien juridique : marriage


Carla et Léo, les enfants de Nadège. Lien juridique : filiation
Gabrielle et Antoine, les enfants de Laurent. Lien juridique : filiation

2. Énoncez en les qualifiant les droits et obligations qui existent entre chacun de ses
membres

Entre Nadège et Laurent : droits et obligations résultant du mariage : respect, fidélité, secours,
assistance, contribution aux charges du mariage, communauté de vie, etc.
Entre Nadège et ses enfants : autorité parentale, obligation alimentaire, vocation successorale, etc.
Entre Laurent et ses enfants : autorité parentale, obligation alimentaire, vocation successorale,
etc.

3. Le projet de Laurent est-il soumis à autorisation du maire ? Justifiez en qualifiant les


faits.

Laurent envisage des travaux d’agrandissement de maison familiale. Il devra au préalable obtenir
une autorisation d’urbanisme (permis de construire en principe) délivrée par le maire de la
commune où est située la maison.

4. Dans quel but la puissance publique règlemente-t-elle les constructions ?

Les autorisations d’urbanisme sont imposées afin de garantir l’ordre public et notamment la
sécurité. Avant de délivrer un permis de construire, les services d’urbanisme vérifient que le
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projet est envisageable en fonction de la situation du bien. En cas de risque d’inondation ou de


glissement de terrain par exemple, le permis n’est pas délivré.
L’exigence d’autorisation d’urbanisme protège également la propriété privée en évitant des
constructions qui nuiraient au voisinage (affichage obligatoire des demandes de permis
permettant une opposition réalisée par une personne ayant un intérêt, un voisin totalement privé
d’ensoleillement par la construction envisagée, par exemple).

5. Nadège peut-elle craindre de perdre son emploi en raison de quelques retards ?


Justifiez en qualifiant les faits.

Selon la jurisprudence, les retards d’un salarié ne constituent une cause réelle et sérieuse de
licenciement que s’il existe une certaine répétition dans les retards et que ces derniers présentent
une perturbation quant à la bonne marche de l’entreprise.
Nadège se voit reprocher quelques retards par son employeur et craint d’être licenciée. Si les
retards semblent répétés, rien n’indique qu’ils ont provoqué une perturbation dans l’entreprise.
Pour que le licenciement soit justifié par une cause réelle et sérieuse, l’employeur de Nadège
devra prouver que les deux conditions sont réunies : répétition des retards et désorganisation de
l’entreprise.

6. Quelle est l’utilité des règles relatives au licenciement ?

Les règles relatives au licenciement visent à encadrer la rupture du contrat de travail à l’initiative
de l’employeur (fonction d’organisation des règles de droit) et à protéger le salarié dont les droits
doivent être respectés par l’employeur qui ne peut se livrer à un licenciement arbitraire (fonction
de pacification car, si les règles sont respectées, il y a absence de conflit).

Ressource 1 : L’autorité parentale


Article 371-1 du Code civil
L’autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant.
Elle appartient aux parents jusqu’à la majorité […] pour le protéger dans sa sécurité, sa santé et sa moralité,
pour assurer son éducation […].

Ressource 2 : Votre projet est-il soumis à une autorisation d’urbanisme ?


Dans un certain nombre de cas, un permis de construire est exigé. D’une manière générale, il concerne les
travaux de construction de grande ampleur (construction d’une maison individuelle et/ou ses annexes).
Toutefois, il s’applique également à plusieurs autres cas (certains agrandissements, construction d’un abri de
jardin...). La demande de permis de construire doit être adressée par lettre recommandée avec avis de
réception ou déposée à la mairie.
« Permis de construire », www.service-public.fr

Ressource 3 : Retards du salarié et licenciement


Selon l’article L1232-1 du Code du travail, le licenciement doit être justifié par « une cause réelle
et sérieuse ».
Concernant les retards d’un salarié, il a été jugé que ceux-ci ne peuvent constituer une cause réelle et sérieuse
de licenciement que s’il existe une certaine répétition dans les retards et que ces derniers présentent une
perturbation quant à la bonne marche de l’entreprise.

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Exercice 2 : Définir les termes suivants :

Egalité : principe selon lequel toutes les personnes sont traitées de la même façon par le droit

Droit : ensemble des règles et normes générales et impersonnelles qui attribuent prérogatives et
droits aux personnes, qui organise la vie des hommes et dont la trangression est sanctionnée par
l’autorité publique

Caractère de la règle de droit : obligatoire, général, légitime

Laïcité : principe garantissant à tous le même droit à la liberté de conscience, le droit d’adhérer ou
non à une religion, et aussi la séparation de l’Etat et des organisations religieuses.

Exercice 3 : Maîtriser les notions et le vocabulaire juridiques en cochant la (ou les) proposition(s)
correcte(s).

Fonction du droit

X Pacifier les rapports entre les individus Violer les libertés fondamentales des personnes
X Organiser les rapports sociaux

Principes généraux d’après la Constitution

Religion unique imposée Oppression


X Solidarité X Liberté
X Égalité X Laïcité
Discrimination

Fondements et principes de la justice

Œil pour œil, dent pour dent X État de droit garanti


X Nul ne peut se faire justice lui-même

Ordre public

X Bon ordre Insalubrité publique


X Tranquillité publique X Sécurité publique

Règle de droit

Facultative X Générale
X Parfois inspirée de la morale Toujours inspirée de la morale
X Obligatoire Adoptée par des autorités illégitimes

Exercice 4 : Identifier le droit comme facteur de pacification de la société


Squat d’une maison à Théoule-sur-Mer : le couple, « qui a montré peu de regrets », condamné
Du 20 juillet au 18 septembre 2020, un couple de squatteurs s’était introduit frauduleusement dans
une maison cossue de Saint-Honoré-les-Bains et l’avait squattée pendant plusieurs semaines,
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engendrant des dégradations, et volant de l’énergie et de l’eau. [...] [L]’affaire a finalement été
jugée mardi 2 novembre [2021]. Les squatteurs ont tous deux été condamnés à treize mois de prison
ferme et à verser près de 6 000 € en réparation du préjudice moral et matériel subi par la victime.
Marlène Martin, www.lejdc.fr, 2/11/2021.
Travail à faire : à l’aide du texte ci-dessus et de la ressource 4, répondez aux questions suivantes :

7. Quel droit le couple condamné a-t-il violé


Le couple a violé le droit de propriété du propriétaire de la maison (défini par l’article 544 du Code civil).

8. Quelles infractions a-t-il commises ?


Le couple a violé l’article 226-4 du Code pénal en s’introduisant frauduleusement dans le domicile
d’autrui. Violation de domicile
Le couple a également commis des dégradations et un vol d’énergie et d’eau

9. Distinguez les deux types de sanctions prononcées et leur finalité.


Les squatteurs ont été condamnés :
 à 13 mois de prison ferme : il s’agit d’une sanction pénale, destinée à punir l’auteur d’une
infraction ;
 à verser 6 000 € de dommages-intérêts : il s’agit d’une sanction civile, destinée à réparer le
préjudice subi par la victime (ici, un préjudice moral et matériel).
En outre, les squatteurs ont pu être évacués par les forces de l’ordre sur décision du préfet et après
mise en demeure de quitter le logement.

10. Quelle aurait pu être l’issue du litige si le propriétaire de la maison n’avait pas eu la
possibilité d’agir en justice pour faire reconnaître son droit et les infractions ?
Si la justice n’avait pas statué sur le litige, le propriétaire de la maison aurait certainement été tenté de se
faire justice lui-même en délogeant, au besoin par la force, les squatteurs. La justice privée n’est évidemment
pas souhaitable dans notre société, car elle mettrait en péril la sécurité des personnes et des biens.

Ressource 4 : Ce que dit la loi

Article 544 du Code civil – La propriété est le droit de jouir et disposer des choses de la manière la
plus absolue, pourvu qu’on n’en fasse pas un usage prohibé par les lois ou par les règlements.
Article 226-4 du Code pénal – L’introduction dans le domicile d’autrui à l’aide de manœuvres,
menaces, […] est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende.
Le maintien dans le domicile d’autrui à la suite de l’introduction mentionnée au premier alinéa […]
est puni des mêmes peines.
La loi du 7 décembre 2020 a créé une procédure accélérée d’évacuation forcée des occupants
illégaux. Elle permet aux propriétaires de se faire assister d’un huissier de justice dans les
démarches permettant de récupérer leur bien. En outre, le préfet, saisi d’une demande de mettre en
demeure les squatteurs de quitter le logement, doit notifier sa décision ou motiver son refus dans les
48 heures suivant la réception de la demande et, si la mise en demeure de quitter le logement n’est
pas respectée dans les 24 heures suivantes, ordonner l’évacuation forcée.

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