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DROIT NOTARIAL

Pf. AOURID SALMA


2023/2024

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Sommaire
Introduction ………………………………………………………………..………………………… 03
Chapitre I : LE NOTAIRE ………………………………………………………………………….. 04
Section 1 : LA FONCTION NOTARIALE ………………………………………………………… 04
Sous-section 1 : le notaire, officier public ………………………………………………………….. 04
Sous-section 2 : le notaire, conseiller des parties ………………………………………………..… 05
Sous-section 3 : le notaire, conciliateur des parties ……………………………………………….. 07
Sous-section 4 : le notaire, technicien de droit …………………………………………………….. 07
Section 2 : LA DEONTOLOGIE NOTARIALE…………………………………………………… 07
Sous-section 1 : les obligations du notaire ………………………………………………………… 07
A : les obligations positives ………………………………………………………………………… 07
1. La rétention d’informations…………………………………………………………………. 08
2. L’efficacité de l’acte notarié………………………………………………………………… 08
B : les interdictions ………………………………………………………………………………… 10
Sous-section 2 : les incompatibilités ……………………………………………………………….. 11
Chapitre II : L’ACTE NOTARIÉ………………………………………………………………….... 11
Section 1 : L’ACTE NOTARIÉ, INSTRUMENT DE PREUVE…………………………………… 12
Sous-section 1 : l’authenticité de l’acte notarié ……………………………………………………. 12
Sous-section 2 : la force probante de l’acte notarié……………………………………………...…. 13
Sous-section 3 : les vérifications opérées par le notaire dans l’élaboration de l’acte ……………... 13
Section 2 : LE FORMALISME DE L’ACTE NOTARIÉ…………………………………………… 14
Sous-section 1 : les règles de forme matérielles …………………………………………………….. 14
A. La comparution des différentes parties à l’acte, le préambule …………………………….… 14
B. Le corps de l’acte ……………………………………………………………………………. 16
C. La clôture de l’acte protocole final ou Eschatocole …………………………………………. 17
Sous-section 2 : les exigences rédactionnelles ……………………………………………………... 18
A. Exigences …………………………….………………………………………………………. 18
B. Interdictions …………………………….……………………………………………………. 18
Sous-section 3 : l’enregistrement de l’acte …………………………………………………………. 18
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Introduction
L’expression « droit notarial » a deux significations différentes et peut être appréhendée de deux
manières distinctes. Dans un sens, le droit notarial fait référence à l’ensemble des règles s’appliquant
aux notaires eux-mêmes dans l’exercice de leurs fonctions et spécialement dans le rôle
d’authentificateur ainsi que dans les rapports avec leurs clients. Tandis que dans l’autre sens, elle
renvoie à une partie de droit intéressant particulièrement le domaine du notariat. De ce point de
vue-là, le droit notarial peut être qualifié de droit multidisciplinaire dans la mesure où il dispose d’un
spectre plus large et regroupe ainsi différentes branches de droit ‘’ Droit foncier, Droit réel, le statut
personnel des étrangers, Droit fiscal, Droit des sociétés, Droit des contrats, Droit international privé,
Droit commercial ‘’.
Il est donc attendu du notaire qu’il ait une compétence juridique générale avec connaissance
théorique et pratique approfondie de l’ensemble des règles et mécanismes régissant les conventions
particulières entre individus. Bien que le notaire soit considéré par la justice comme un praticien de
droit apte à jongler entre les différents droits, à déceler tous les pièges pouvant se dissimuler dans les
transactions. Il convient de mentionner que le notariat est une institution autonome de la famille
judiciaire. Elle est certes sous le contrôle du ministre de la Justice, mais elle n’est pas autant sous sa
dépendance et se distingue de l’organisation judiciaire contentieuse, car le notaire est un rédacteur
de la volonté des parties et cette volonté est subordonnée aux lois.
Historiquement parlant, le notariat apparaît comme fonction très ancienne dont il est possible de
trouver des antécédents il y' a plusieurs milliers d’années à Babylone et en Égypte ; les scribes, mais
aussi à Rome ; les tabularis. Au IIIème siècle, durant le bas-empire Romain, les fonctionnaires dont le
rôle s’apparentait à celui des notaires authentifiaient déjà les contrats au nom de l’État, et il existait
des systèmes de conservation des actes. Durant les siècles qui suivirent, le notariat se développa en
Europe pour prendre progressivement un visage proche à celui d’aujourd’hui. En 1597, En France
Henri IV fait du notaire le détenteur de sceaux de l’État ; un cachet officiel dont l’empreinte est
imposée sur des actes pour les rendre authentiques et les clore d’une façon inviolable. Ce n’est qu’à
1803 durant le consulat de Bonaparte que le notariat acquiert enfin ses lettres de noblesse par la loi
du 25 ventôse de l’an XI, établit un statut à cette profession et élabore ses fondements et ses grands
principes qui sont pour l’essentiel encore d’actualité. La première définition du notaire est donnée
par ladite loi selon ses termes : « Les notaires sont les fonctionnaires publics établis pour recevoir
tous les actes et contrats auxquels les parties doivent ou veulent faire donner le caractère
d'authenticité attaché aux actes de l'autorité publique, et pour en assurer la date, en conserver le
dépôt, en délivrer les grosses et expéditions. »
Au Maroc, le notariat moderne tel que nous le connaissons actuellement fait sa propre apparition en
1913 au lendemain de l’instauration du protectorat français. Cette fonction était alors exercée par des
secrétaires greffiers près des tribunaux de Paix, puis par des notaires suite à l’adoption du Dahir de 4
Mai de 1925, lequel régit la profession pour la 1re fois dans notre Royaume. Ledit Dahir s’inspire de la
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loi du 25 ventôse de l’an XI et donne au notaire le statut de fonctionnaire public institué et nommé
par un Dahir Royal. En 2011, l’organisation notariale connaît à nouveau une profonde réforme avec
l’adoption de la loi 32.09 relative à l’organisation de la profession de notaire Encré dans l’air du
temps, le nouveau texte modernise l’ancien, désormais désuet et fait ressortir de façon évidente
l’existence du droit de la forme distinct du droit positif au même titre de la procédure civile et le droit
administratif.

Chapitre I : Le Notaire
Section 1 : La fonction notariale.
Le notaire est un officier public chargé de conférer le caractère authentique aux actes et contrats des
particuliers. Il est responsable personnellement et exerce ses fonctions de façon indépendante dans le
cadre de professions libérales ce professionnel libéral est également considéré comme remplissant un
service public au sens large du terme dans la mesure où il partage avec l’autorité publique le pouvoir
d’authentifier les conventions. Il est ainsi soumis de son activité aux trois principes de continuité,
d’égalité et de mutabilité propres au service public ce double aspect de profession notariale est
essentiel. Comme officier public, le notaire offre à sa clientèle la sécurité dans les rapports contractuels.
Comme profession libérale, il a avec ses clients des relations personnalisées et assure le
fonctionnement efficace de son office et une diversification des services rendus.

Sous-Section 1 : Le notaire, officier public.


La mission principale du notaire est de conférer l’authenticité, c’est-à-dire une force probante
particulière, aux actes et contrats entre particuliers. C’est pour cela que l’Etat lui délègue en sa qualité
d’officier public une partie de la puissance publique.
Le caractère authentique des actes notariés est mis en avant par les articles 35 et 48 de la loi 32.09
lesquels disposent respectivement, l’article 35 stipule que « Le notaire, sauf dispositions contraires de
la loi, reçoit les actes auxquels la loi impose le caractère d'authenticité attachée aux actes de l'autorité
publique, ou auxquels les parties veulent donner ce caractère. Il constate la date des actes et assure la
conservation des minutes et en délivre exemplaires et copies ». Selon l’article 48 : « Les actes et écritures
dressés par le notaire, conformément aux dispositions de la présente loi, acquièrent le caractère
authentique prévu dans le code des obligations et contrats ». Ainsi, aux termes de la loi, les notaires
sont chargés de recevoir les actes auxquels ils vont donner l’authenticité des actes de l’autorité
publique. Une fois authentifié, l’acte notarié devient l’instrument de preuve par excellence. Il fait foi
entre les parties et leurs ayants cause ; il est opposable aux tiers et dispose d’une force probante et

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exécutoire. En tant qu’acte authentique, l’acte notarié doit obéir à un certain formalisme dans diverses
prescriptions relatives à l’intervention du notaire et aux protocoles requis.
Le législateur voit dans ce formalisme une grande sorte de régularité et de véracité des actes juridiques.
Nous pouvons, à ce titre, énumérer trois principaux avantages à ce formalisme : D’une part, il constitue
pour les parties une protection contre leurs propres décisions ; d’abord par le ralentissement qu’il a
porté à la conclusion des affaires et ensuite par l’intervention d’un officier public qui les protège contre
les pressions des adversaires. D’autre part l’acte s’il est rédigé par les parties peu familiarisées avec les
principes et les termes juridiques est exposé à une rédaction défectueuse ou inexact ne reflétant pas
les véritables intentions des contractants. On ne s’improvise pas rédacteur d’acte alors que le notaire
est spécialisé dans cette activité. Le formalisme est une garantie de sécurité. Les actes notariés
préviennent les parties contre les risques de perte d’altération ou de destruction, l'original de l’acte
notarié conservé par le notaire s’appelle “ La minute ”. Ce dernier a l’obligation de la conserver dans
son office et ne peut en délivrer que les exemplaires ou copies.
Le notaire ne peut se dessaisir d’anciennes minutes, comme l’établit l’article 50 de la loi 32.09 : « Le
notaire est tenu de conserver, sous sa responsabilité, les minutes des actes et des documents y annexés,
ainsi que les photocopies des documents établissant l'identité des parties. » Sauf en vertu d’une décision
de justice d’après l’article 52 de la même loi : « Il est interdit au notaire de se dessaisir d'une minute
conservée par lui qu'en vertu d'une décision de justice. Préalablement à la délivrance de la minute, le
notaire chargé de sa conservation en dresse un exemplaire. On entend par exemplaire la copie de l'acte
original, signée et cachetée par le notaire et portant la mention de sa conformité à l'original certifiée
par le président du tribunal de première instance dans le ressort duquel le notaire exerce. Ledit
exemplaire tient lieu de minute jusqu'à la restitution de l'original. Les mêmes dispositions s'appliquent
à la délivrance des originaux des documents annexés. »

Sous-section 2 : Le notaire, conseil des parties


Le rôle d’authentificateur, s’il constitue une mission importante du notaire, n’est pas la seule mission
qu’il doit accomplir. La loi en confie au notaire l’emploi d’un moyen juridique qui permet de constater
les conventions des parties. Cet officier public est tenu de fournir un acte valable ne contenant que
des conventions permises et produisant les résultats que les parties attendent.
Le notaire rédacteur de l’acte notarié doit avoir préalablement donné le conseil approprié non
seulement pour la validité, mais aussi du point de vue de l’opportunité pour qu’il soit réalisé ce que
demande le client. Ce devoir de conseil correspond à l’idée que l’authenticité ne peut être attribuée
qu’à des actes sans faille. Le notaire se doit donc expliquer aux parties les différentes solutions possibles
; il lui faut par contre après les avoir éclairées les laisser libres de prendre personnellement leurs
décisions. Le devoir de conseil révèle un caractère global qui doit conduire à apprécier toutes les phases
du problème et à trouver une solution équilibrée.
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La loi impose au notaire d’informer ses clients sur le contenu de l’acte, sur l’opportunité de le réaliser,
mais aussi et surtout sur son bien-fondé et sur ses chances de réussite. Il est ainsi tenu de les éclairer
sur la portée des engagements qu’ils prennent et de leurs conséquences. Le notaire peut être consulté
sur toutes les questions de droit relatives à la transaction que ses clients s’apprêtent à conclure. Le
conseil qu’il donne dans le domaine purement juridique, mais également du point de vue financier
économique, fiscal et social, en font un partenaire de ceux qui font appel à lui. La jurisprudence
française a très tôt et très fermement affirmé ce devoir de conseil, comme le souligne un arrêt de la
Cour de cassation en date en 1958 : « Les notaires n’ont pas seulement pour mission de données
l’authenticité aux actes qu’il rédige dans son esprit et dans ses motifs même la loi qui les constitue qui
les institue a entendu leur conférer un rôle plus digne et plus élevé elle les considère comme des conseils
désintéressés des parties. » Dans un autre arrêt du 6 avril 1965 elle a rappelé que :« si les notaires- sont
professionnellement tenus d’éclairer les parties sur la portée des actes par eux dressés, sur la valeur des
garanties qui peuvent y être attachées à la mesure et la portée des devoirs du conseil doivent être
appréciés selon les circonstances et selon notamment que le notaire a participé directement aux
transactions relatives, aux stipulations de la convention ou n’est intervenue pour donner une forme
authentique aux accords déjà conclus.»
D’autres décisions judiciaires qui affirment ce principe en insistant sur le fait que le notaire est toujours
tenu de conseiller les parties des actes qu’il reçoit, même si les conventions ont été négociées en dehors
de lui.
Au Maroc, le devoir de conseil du notaire est établi par le second alinéa de l’article 37 de la loi 32.09 :
« Le notaire doit donner son conseil aux parties, leur révéler ce qu'il a appris relativement à l'objet de
leurs actes et les éclairer sur la portée et les conséquences des actes qu'il reçoit. » Le devoir de conseil
se développe dans la pratique tous les jours à mesure que la législation devenant plus abondante et
rend plus confuse, plus complexe et plus difficile la défense des intérêts des clients dont le notaire
assume la charge. Un certain nombre de qualités sont exigés du notaire pour remplir ce rôle : la loyauté
et le désintéressement ; ce désintéressement signifie que l’intérêt de son client prime toujours sur le
sien. C’est ainsi que la défense fiscale de son client est un devoir pour le notaire qui devra conseiller la
solution la plus économique pourvu qu’elle soit licite même si elle est moins rémunératrice pour le
notaire. Le notaire devra aussi s’abstenir d’établir des actes qui ne sont pas absolument indispensables
des frais frustratoires.

Sous-section 3 : Le notaire, technicien de droit


L’activité notariale revêt également un caractère technique, car le notaire est un juriste chargé de la
régularité des actes qu’il reçoit à la demande de ses clients, et de l’accomplissement de nombreuses
formalités préalables et postérieures aux conventions qu’il régularise. Il remplit par la même occasion
un rôle de sécurité et prévention.
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La finalité étant pour les parties de se prévenir de toute irrégularité vis-à-vis de la législation en vigueur.
De ce fait, l’exercice de la profession exige une mise-à-jour continuelle des connaissances juridiques du
notaire. Les points de droit doivent être vérifiés en permanence, rappelons que, le notaire assure à la
fois la moralité et la sécurité de la vie contractuelle.

Sous-section 4 : Le notaire, conciliateur des parties


En tant que rédacteur des volontés des parties, le notaire intervient dans le processus de discussion
des parties. Il tente de rapprocher les points de vue et de suggérer la solution la plus conforme aux
intérêts des parties. Il joue aussi le rôle de conciliateur.

Section 2 : La déontologie notariale


L’activité notariale impose une déontologie, une morale juridique indispensable pour la profession du
notaire. La déontologie notariale se définit par l’ensemble des règles et devoirs qui s’imposent aux
notaires dans l’exercice de leur fonction.

Sous-section 1 : Les obligations du notaire


A. Les obligations positives :
En tant que sujets de droits, les notaires sont soumis à des droits et obligations. Ils assument ces
obligations tant à l’égard de leurs clients, envers leurs confrères, qu’autant de notaires « officiers
publics ». En vertu de l’article 13 de la loi 32.09 « Après sa nomination et avant d'entamer l'exercice de
sa profession, le notaire prête le serment suivant : " Je jure devant Dieu, le Tout-puissant, de remplir
fidèlement et avec dévouement les fonctions qui me sont attribuées, de garder le secret professionnel et
d'observer toutes les obligations dictées par la profession. " Le notaire prête serment devant la cour
d'appel dans le ressort de laquelle il est nommé lors d'une audience particulière présidée par le premier
président, en présence du procureur général du Roi et le président du conseil régional des notaires
chargé de présenter le candidat. » , le notaire s’engage à respecter ses obligations et devoirs en prêtant
serment devant la cour d’appel dans le ressort dans laquelle il est nommé sous peine de s’exposer à
des sanctions disciplinaires prévues par l’article 73 alinéa 1 de la loi 32.09 « Est passible de sanctions
disciplinaires tout notaire qui enfreint les textes législatifs régissant la profession, manque à ses
obligations professionnelles, commet des actes portant atteinte à l'honneur de la profession, à l'intégrité,
à l'impartialité, aux bonnes mœurs ou aux coutumes et traditions de la profession.»

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1-La rétention d’information :
Parmi les obligations qui s’imposent au notaire, il y’a l’obligation du respect du secret professionnel
sauf autorisation de particulière de la loi. Cette obligation s’étend à ses stagiaires et les salariés de son
étude d’après l’article 24 de la loi 32.09 qui dispose que : « Le notaire est tenu au secret professionnel
sauf s'il en est prévu autrement par la loi. La même obligation s'impose à ses stagiaires et à ses salariés
».
Le notaire est donc tenu au secret de confidence lié à sa charge ou à sa fonction. Il ne peut dévoiler les
communications recueillies dans son office et toute information relative à ses clients. Le secret
professionnel est un devoir du notaire. Il justifie la confiance que les clients lui font et en est au même
temps la condition. Le devoir de conseil et secret professionnel sont deux notions qui vont de pair. Dans
le même esprit, s’ajoute l’obligation pour le notaire de nous délivrer les documents ou leurs extraites
qu’à des personnes qui ont le droit en vertu de la loi d’après l’article 25, c'est-à-dire les personnes au
nom direct, leurs héritiers ou ayants droit, leurs mandataires ainsi que les autorités publiques
habilitées à recourir des actes. Ces dispositions vont de pair avec le respect du secret professionnel
dans la mesure où les tiers ne peuvent avoir accès aux documents émanant du notaire, lesquels sont
confidentiels. Il est important de soulever que la publicité légale telle que les formalités de
l’enregistrement et les inscriptions sur les livres fonciers ne touche pas au secret professionnel du
notaire parce qu’elles sont requises totalement dans des buts différents. Pour les premières, ils ont
trait à la fiscalité, quant aux secondes la connaissance des mutations de la propriété foncière.
Remarque : il existe toutefois certaines dérogations à ce principe. Il convient de mentionner que tout
notaire dans l’exercice de ses fonctions qui acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit, est tenu
d’informer le procureur du roi et de lui transmettre les renseignements et actes y afférents. Dans
pareilles circonstances, le notaire ne doit pas se cacher derrière le secret professionnel exemple : la loi
43.05 (relative à la lutte contre le blanchiment de l’argent) impose des mesures de vigilance et des
déclarations de soupçon auprès de la (A.N.R.F) en cas de doute sur la provenance des fonds.
2-L’efficacité juridique de l’acte notarié :
L’existence de la profession notariale comporte un certain nombre d’obligations du notaire envers ses
clients, notamment, celle d’établir un acte valable tant de la forme que dans le fond, acte qui constitue
l’instrument de preuve efficace que le notaire est chargé de constater et devra aboutir aux résultats
juridiques souhaités par les parties.
Comme tout citoyens, et peut être plus que tout autre, le notaire, officier public encourt sa
responsabilité civile lorsqu’il cause préjudice. La responsabilité civile du notaire est enclenchée lorsqu’il
y’a défaillance de celui-ci. Ce principe trouve son fondement dans l’article 78 du DOC en vertu duquel :
« Chacun est responsable du dommage moral au matériel qu'il a causé, non seulement par son fait, mais
par sa faute lorsqu'il établit que cette faute en est la cause directe. »

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Ce grand principe est également applicable aux notaires dans l'exercice de ses fonctions. Cette
responsabilité notariale constitue une des branches de la responsabilité professionnelle. Le notaire,
vis-à-vis de ses clients, l'obligation de mener à bien effectuer, dans la mesure de ses possibilités, l'affaire
qui lui a été confiée.
À cet effet, la loi 32.09 instance un cadre juridique à la responsabilité civile du notaire. Il est ainsi établi
que le notaire est responsabilité des préjudices occasionnés par des fautes professionnelles, celles des
membres de son étude, aux règles de la responsabilité civile. De ce fait, il est tenu de souscrire une
assurance couvrant cette responsabilité. Il est également responsable civilement de la nullité
prononcée par la justice d'un acte établi par lui, suite à une faute professionnelle lorsque cette nullité
porte un préjudice à l'un des partis à l'acte.
Enfin, le notaire est responsable de toutes les déclarations et mentions erronées qu'il aurait insérées
dans les actes et écritures. En connaissance de causes dont il aurait été en mesure d'avoir connaissance
de manière générale, il est impossible de citer tous les cas où un notaire peut être actionné en
responsabilité. Le notaire est responsable dans les cas suivants :
• Les vices de formes qui se trouvent dans l'acte qu'il reçoit.
• Le préjudice qui résulte d'un acte qui n'a pas été signé par le notaire.
• S'il n'a pas vérifié la capacité et l'identité des parties.
• En cas de mandat, il faut vérifier la qualité du mandataire
• En cas d'absence de témoin lors d'un testament.
• Il est responsable de conserver les minutes.
L’accomplissement du devoir de conseil entraîne de la part du notaire l’obligation d’effectuer un certain
nombre de recherches. Le notaire doit vérifier si les conditions de fait nécessaires pour la validité et
l’efficacité de l’acte sont réunies et aller jusqu’à contrôler les déclarations des parties. Le notaire est
responsable comme mandataire, car en recevant un acte, il doit lui assurer la pleine efficacité juridique :
• Les formalités d’enregistrement
• Les inscriptions chez les services fonciers en cas de vente immobilière
• L’enregistrement dans le RC en cas de vente d’un fond de commerce
Le notaire ayant commis une faute à chaque fois qu’il manque à une de ses obligations légales ou qu’il
manque à son devoir de conseil ou qu’il ne remplit pas une des obligations conventionnelles, résultant
de la gestion des affaires dont il est chargé. La faute consiste pour le notaire à ne pas avoir agi comme
aurait dû le faire un officier public consciencieux et prudent. Toute faute, même légère, engage la
responsabilité du notaire. La faute intentionnelle n’est pas couverte par l’assurance et ne doit pas être
confondue avec la faute lourde. Le notaire est responsable de la faute de ses clercs à condition qu’il
y’ait une relation entre la faute du clerc et l’exercice des fonctions notariales.

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L’étendue de la responsabilité civile du notaire se détermine elle-même en fonction du préjudice subi
car « s’il n'y a pas d’intérêt, il n’y a pas d’action ». Il faut un préjudice certain et direct, il faut également
que la faute ait causé le dommage.

B. Les interdictions
Parallèlement à ces obligations de notaire, certaines prohibitions et interdictions sont prévues par les
articles 30 à 34 de la loi 32.09. La 1ère d’entre elles, c’est l’interdiction de recevoir un acte de membre
de sa famille proche ou ceux de son associé. A cet effet, l’article 30 disposent que : « Il est interdit au
notaire de recevoir un acte :
• Lorsqu’il détient ou lorsque son conjoint, ses ascendants ou descendants détiennent un intérêt
personnel direct ou indirect dans l'acte ;
• Lorsqu’il existe un lien de parenté ou d'alliance jusqu'au quatrième degré inclus entre lui ou
son conjoint, ses ascendants ou descendants et l'une des parties à l'acte. »
Et l’article 31 prévoit que :« Il est interdit aux notaires associés exerçant dans la même étude de
recevoir des actes auxquels seraient partie ou dans lesquels détiendraient un intérêt l'un d'eux, son
conjoint, l'un de ses parents ou alliés, jusqu'au degré visé à l'article précédent. »
Notant que cette prohibition joue également lorsque l’acte reçu par le notaire contient une disposition
en faveur de parents ou conjoint du notaire, notamment un testament contenant un legs en leur faveur.
Un parallélisme peut être effectué avec l’article 8 de la loi de ventôse, lequel prévoit : « Les notaires ne
pourront recevoir des actes dans lesquels leurs parents ou alliés, en ligne directe à tous les degrés, et
collatérale jusqu'au degré d’oncle ou de neveu inclusivement, seraient parties, ou qui contiendraient
quelque disposition en leur faveur ».
Cette prohibition s’inscrit dans le cadre de l’obligation de neutralité qui pèse sur le notaire. En tant que
détenteur de partielles de l’autorité publique, il doit à ce titre exercer ses fonctions avec impartialité
et équité.
Par ailleurs, le notaire est dépositaire du fonds de ses clients, certaines restrictions concernant les
modalités de gestion de ces fonds s’imposent à lui. Ainsi l’article 33 de la loi 32.09 prévoit certaines
restrictions à ce sujet, en ce sens, il est interdit à tout notaire :
o De recevoir ou conserver des fonds en contrepartie d'intérêts ;
o D’employer, même temporairement, des sommes ou valeurs dont il est constitué détenteur,
à un titre quelconque, à un usage auquel elles ne seraient pas destinées ;
o De conserver les sommes qu'il détient pour le compte d'autrui, à quelque titre que ce soit ;
Il est tenu de les déposer à la Caisse de dépôt et de gestion dès leur réception.
Les modalités d'organisation et de gestion du compte ouvert au nom du notaire, à la Caisse de dépôt et
de gestion, sont fixées par voie réglementaire. »

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Enfin, l’article 34 énumère toute une série de prohibitions relatives à l’activité du notaire parmi elles :
« l’interdiction du notaire :
• De se servir pour son intérêt personnel de prête-nom à l'occasion des actes qu'il reçoit ;
• De se constituer garant ou caution, à quelque titre que ce soit, des prêts qu'il aurait été chargé
de constater dans l'acte ;
• De passer des actes concernant des biens qu'il savait inaliénables ou qui ne pourraient être
aliénés qu'après l'accomplissement de certaines formalités non réalisées ;
• D’insérer dans l'acte des dispositions susceptibles de troubler l'ordre public ;
• D’avoir recours à des courtiers aux fins d'attirer les clients ou de partager avec des tiers les
honoraires et émoluments dus prévus par la loi »

Sous-section 2 : Les incompatibilités


Les incompatibilités ont été acquises dans toutes les législations. En tant qu’officier public, le notaire
doit à sa fonction tout son temps. Il ne pourrait en remplir une autre sans inconvénient. Il est d’ailleurs
les fonctions, qui par leur nature même, ne peuvent être cumulées. A ce titre, les articles 4 et 5 de la
loi 32.09 énumèrent les activités incompatibles avec le notariat.
Remarque : Notant que dans certaines situations, il arrive que le notaire soit désigné comme
administrateur judiciaire. Il a la possibilité d’intervenir activement dans la gestion des indivisions et
particulièrement aux fins de partage. Il peut ainsi intervenir dans la procédure d’observation en cas de
difficultés de l’entreprise en qualité de conciliateur, mais également en qualité de personne qualifiée
en vertu de la loi sur le redressement judiciaire de l’entreprise, à l’occasion de la procédure simplifiée
du redressement judiciaire applicable à certaines entreprises. Les notaires peuvent être nommés
commissaires chargés de veiller à l’exécution dans un plan de redressement judiciaire. Dans pareille
hypothèse, il devrait éviter toutes immixtion avec ses fonctions du notaire.

Chapitre II : La typologie des actes notariés.


Les actes notariés sont divers et variés. (Contrats de vente, testament, donations.), L’essence mère de
la fonction notariale. Nous nous proposons, par le présent chapitre, au risque de quelques redits,
d'analyser toute valeur des actes notariés en tant qu'instrument juridique que les principales règles
générales qui gouvernent leur élaboration et leur réception.
Pour ce faire, dans ces sections, on verra dans quelles mesures l'acte de preuve (Section 1) Puis, dans
une seconde partie, nous nous pencherons dans ces formalismes qu'il doit respecter (Section 2) La
dernière section sera consacrée sur les modalités de conservation de l'acte (Section 3).

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Section 1 : l’acte notarié, instrument de preuve.
L’acte notarié constitue l’objet du droit notarial. Il s’agit d’un acte juridique solennel, rédigé et signé
par un notaire à la demande de client.
Sous-section 1 : l’authenticité de l’acte notarié
L’acte authentique se trouve au cœur de l’activité notariale en tant qu’acte rédigé par un officie public
conformément aux volontés et déclarations des parties et selon les formalités requises.
À ce titre, l’article 48 de la loi 32.09 dispose que « les actes et écritures dressé par le notaire
conformément aux dispositions de la présente loi, acquièrent le caractère authentique prévu dans le
cadre des obligations et contrat. »
Le caractère authentique de l’acte notarié acquière immédiatement après la signature des parties et
du notaire, tel que l’établi, l’article 44 de la loi 32.09 « Le notaire doit signer l’acte authentique à
compter de la date et signature de signature du notaire », l’acte authentique est défini par l’article 418
du DOC comme étant « L’acte authentique est celui qui a été reçu avec les solennités requises par des
officiers publics ayant le droit d'instrumenter dans le lieu où l'acte a été rédigé. Sont également
authentiques : 1. Les actes reçus officiellement par les Cadis en leur tribunal ; 2. Les jugements rendus
par les tribunaux marocains et étrangers, en ce sens que ces derniers peuvent faire foi des faits qu'ils
constatent, même avant d'avoir été rendus exécutoires. »
Il y a des actes pour laquelle lesquels l’authenticité est obligatoire comme endroit réel et d’autres pour
lesquelles et facultatif parmi les actes dans le temps dont l’authenticité et obligatoire en on peut citer
les actes énumérés par l’article 4 de la loi 39.08 relatif en droit réel lequel stipule que « tous les actes
relatifs au transfert de propriété ou à la création des autres droits réel ou leur session modification aux
suppressions doivent sous peine de nullité être établie par acte officiel ou par acte, à date, certain, établi
par un avocat agréé, prêt la cour de la cour d’appel, sauf disposition légale contraire. »
En droit réel est un endroit qui porte sur une chose, il peut être défini comme le pouvoir juridique
exercé directement sur une chose en distingue les droits réels principaux et accessoires.
L’article 8 de la loi 39.08 qualifié le droit réel immobilier comme « un pouvoir direct que la loi donne à
une personne sur un immeuble déterminé de déterminer le droit réel et dites principal ou accessoires. »
Les droits réel principaux sont exercé de manière autonome sous qu’il soit nécessaire de s’appuyer sur
un autre droit. Il s’agit : droit de propriété des servitudes, des charges foncières de Rh du droit de vierge,
le droit d’usage, le droit de superficie, l’emphytéose, Habous, Zina, Houa, le droit coutumier constitué
avant l’entrée en vigueur de loi 39.08.
Quant aux droits réels accessoires, ce sont des droits qui n’existent pas par eux-mêmes, qui reposent
sur un droit personnel pour lequel il tient lieu de garantie. Il s’agit de privilège de nantissement et de
l’hypothèque. Ces trois sont l’accessoires d’un droit de créance dont il constitue la garantie.

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Autrement dit, ils existent pour garantir la créance. Ils confèrent à leur titulaire en cas de défaillance de
leur débiteur, un droit sur la valeur de la chose.
Pour ce qui est des actes dont l'authenticité est facultative, c'est le cas de toutes les conventions pour
des biens entendu, pourvu qu'elles ne contiennent pas de dispositions contraires à l'ordre public et aux
bonnes mœurs.
Sous-section 2 : la force probante
L’acte notarié est la preuve écrite par excellence, préconstituée avec les analyses que cela comporte
dans le langage courant authentique qualifie ce qui est vrai, dont on ne peut contester la véracité par
opposition à ce qui est faux.
L’acte authentique établi par le notaire, a pour caractère et d’être l’altéra, par un officier public et dont
la déclaration d’un fait jusqu’à l’inscription de faux sur vérification préalable d’écriture. Le notaire est
un délégataire de la puissance publique, l’acte établi par lui et assorti d’une garantie particulière, à ce
titre, l’article 419 de DOC énonce « L'acte authentique fait pleine foi, même à l'égard des tiers et jusqu'à
inscription de faux, des faits et des conventions attestés pur l'officier public qui l'a rédigé, comme passés
en sa présence ».
Le notaire qui produit l’acte authentique d’apparence régulière n’a pas prouvé la véracité, c’est à lui
qui contester l’authenticité de démontrer la fausseté de l’acte par la procédure d’inscription de faux.
L’authenticité ne s’applique qu’aux faits attester par le notaire comme ayant été entendus par lui. C’est
aussi qu’il s’applique à la date de l’acte, au lieu de sa signature et à la matérialité de la signature par les
partie et à la présence à l’acte, on fait qu’ils ont fait telle ou telle déclaration, exemple : lorsque dans
un acte de vente immobilière le notaire indique que les fonds en était payé à sa vue, au plus exactement
par la compatibilité de l’office, la force probante est attaché à cette indication, par contre, elle ne joue
pas lorsque le notaire écrit que le prix a été payé avant la signature de l’acte ou directement entre les
parties sur les déclarations de celle-ci. La force probante n’est attaché que constatation du notaire qui
relève de sa compétence technique.
Ainsi, l’article 420 du DOC stipule que « L'acte authentique fait foi des conventions et des clauses
intervenues entre les parties, des causes qui ont été énoncées et des autres faits ayant un rapport direct
à la substance de l'acte, ainsi que des constatations faites par l'officier public, lorsqu'il énonce comment
il est parvenu à connaître ces faits. Toutes autres énonciations n'ont aucun effet. »
Sous-section 3 : les vérifications opérées par le notaire dans l’élaboration de l’acte.
L’acte notarié est le résultat d’un processus de vérification portant à la fois sur les données de fait et
de droit. Le notaire n’est pas seulement l’acteur de l’acte, mais également un acteur de celui-ci :

• Tout d’abord, le contrôle effectué par le notaire porte sur les faits. L’acte doit exprimer une
vérité humaine. Dans ce cadre, ils appartiennent au notaire de vérifier la véracité des faits, avant
de déclarer les avoir personnellement constater sous peine d’être possible de faux.
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• En pratique, il relatera les faits qu’il a été en mesure de constater par lui-même, soit parce qu’il
personnellement accompli, soit parce qu’il se sont déroulés en sa présence dans l’exercice de
ses fonctions.
• Le contrôle opérer par le notaire est un contrôle de légalité élargie au sens où il s’agit pour lui
autant que dépositaire de l’autorité publique de recevoir un contrat licite. Faute de quoi il lui
appartient s’il a connaissance de cette illicéité où ne pouvait l’ignorer de refuser de
l’instrumenter.
• Enfin, il doit vérifier que la loi au sens matériel du terme, a été correctement appliqué dans l’acte
et ceux en vue de conférer à l’acte toute son incontestabilité juridique.
De ce point de vue-là. Il lui appartient non seulement de contrôler les conditions nécessaires à la
validité de l’acte juridique entrant du champ de sa mission, mais aussi les exigences requises pour
l’efficacité de ce dernier, C’est là, une implication pure et simple après le contrôle de légalité qui
s’impose à lui, en sa qualité d’officier public et le devoir de conseil qui pèsent sur lui en tant que
professionnel de droit.
1) Ainsi, dans le cas de sa qualité d’officier public et sa mission d’intérêt général, le notaire doit
faire respecter la loi.
2) Tandis ce que dans le cadre de sa mission de conseil, elle doit veiller à la protection des intérêts
en présence, puisqu’il s’agit pour lui d’appréhender les intentions réelles des parties de les
éclairer sur les parties de leurs volontés et leurs conséquences des conseillers partiellement en
veillant à l’équilibre des conventions.

Section 2 : Le formalisme de l’acte notarié


En tant qu’authentique, l’acte notariés doit satisfaire toute une série d’exigence. Certaines règles de
forme matérielle sont à respecter, et sa rédaction doit être claires. Cela implique qu’il faut d’une part
éviter la prolixité (les phrases trop chargées) et d’autre part, recherche la précision en pensant que si
l’acte est clair pour celui qui est rédigé, il doit produire ses effets dans un avenir plus ou moins éloigné,
et ceux qui le liront doivent pouvoir connaître son ambiguïté ce que l’acte a voulu exprimer.

Sous-section 1 : Les règles de forme matérielle.


A. La comparution des différentes parties à l’acte : le préambule
L'acte notarié doit inclure la désignation des personnes intervenant à l'acte, à savoir les sujets de droit
notarial tels que le notaire et les parties concernées. Tout acte doit énoncer le nom et le lieu
d’établissement du notaire qui le reçoit, ainsi que la date et l’heure à laquelle il est passé. Bien entendu,
il doit également contenir : l’identité des parties (nom, prénom), y compris ceux du père et de la mère,

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et des autres signataires de l’acte (témoins, mandataires, tuteurs etc.) s’il y’en a, ils ne peuvent être
abrégés que s’ils sont été précédent mentionnés fait au moins dans l’acte, ainsi que la désignation doit
contenir aussi leur domicile, date et lieu de naissance, leur nationalité, profession, le type de
documents officiels attestant de leur identité et ses références, leur situation de famille et le régime
matrimonial du mariage des parties, le cas échéant article 36 alinéa 1 de la loi 30.09. Toutes ces
énonciations sont importantes, car elles sont l’occasion de vérifier, l'identité, la capacité des parties et
la possibilité pour elles de contracter valablement. En ce sens l’alinéa 1 article 37 ajoute que « Le
notaire s'assure, sous sa responsabilité, de l'identité et de la qualité des parties, de leur capacité de
disposer et de la conformité à la loi des documents produits. ».

- La capacité :
Il convient de mentionner que lorsqu’il s’agit d’établir les comparutions à destination fondamentale
entre la capacité de jouissance et la capacité d’exercice, la capacité de jouissance et l’aptitude légale
d’une personne à être titulaire d’un droit et pouvoir l’exercer, pendant la capacité d’exercice et
l’habitude d’exercer un droit dont on est titulaire, sans avoir besoin de l’assistance ou la représentation
d’un tiers.
Dans certains cas, une personne bien qu’aillant valablement d’exercer, il est nécessaire qu’il soit
représenté ou assisté par une autre personne, exemple des mineurs, non émancipés, des majeurs
protégés, des personnes dont la faculté mentale est diminuée ou placer sous tutelle, etc.

À côté des incapacités d’ordre juridique, il existe des incapacités de fait qui tiennent à l’état de santé
du comparant. Par exemple, le muet dans le mutisme est absolu doit être assisté d’un interprète
l’article 38 de la loi 32.09. Le sourd-muet, qui, à lui n’est pas capable de contracter, même s’il est illettré
pourvu qu’il puisse faire connaître sa volonté soit par des signes, soit par un interprète.
D’autres sujet de droit pose des problèmes pour la comparution dans les actes notarié. Ce sont d’une
part des personnes morales de droit privé et d’autres part de droit public. Il convient de se référer à
chaque fois aux règles édictées tant par le droit public, que par le droit commercial, pour savoir quelles
conditions, et par quelle représentant dûment habilités ces personnes morales interviennent dans
l’acte notarié. Exemple dans une société, ce sont les statuts qui donnent les pouvoirs de représentation
ou le cas échéant par les procès-verbaux des assemblées générales, dans le cas des établissements
publics, ça peut être des arrêtés ministériels, des décrets ministériels des règlements etc.

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- La représentation conventionnelle :
Lorsqu’une personne intéressée ne peut se rendre à la signature d’un acte et est représentée par un
mandataire, le mandat est défini par l’article 879 du DOC, comme « un contrat par lequel une personne
charge une autre d’accomplir, un acte licite pour le compte du commettant, le mandat peut être donné
aussi dans l’intérêt du mandant et du mandataire ou de celui d’un mandant et d’un tiers et même
exclusivement dans l’intérêt d’un tiers ».
En droit notarial, on utilise généralement l’expression procuration pour désigner ce type du mandat
dans la procuration, une personne le mandant donné à une autre personne mandataire, une mission
de le représente et d’agir en son nom, le notaire ne peut figurer comme mandataire de l’une des parties
dans les actes qu’il reçoit. Un mandat écrit, est toujours exigé, le mandataire peut agir en vertu d’une
procuration authentique, acte notarié ou sous seing privé. Toutefois, lorsque l’objet de l’acte du droit,
la procuration doit impérativement être authentique.

B. Le corps de l’acte :
C’est la partie essentielle de l’acte, celle qui va relater la convention, dont l’acte constitue l’instrument
des preuves.
L’acte acte comprend d’abord les éléments essentiels, c’est-à-dire ceux qui permettent de
caractériser la convention. En cas de vente immobilière, on trouvera la volonté de vendre, exprimée
par le vendeur et celle d’acquérir par l’acheteur à désignation de biens vendus, tel que contenu dans
le certificat de propriété, identification du bien, le prix moyennant lequel la vente est réalisé.
Dans le cas d’un contrat de bail, par exemple, l’expression de la volonté de l’de louer, et celle de
prendre le bail, la durée de la désignation du bien louer le montant de loyer du contrat d’obligation
entre personnes exemple le prêt, l’expression de la part du prêteur, de la volonté de prêter, et de
l’emprunteur de rembourser, l’indication du montant de la somme prêtée et du délai de
remboursement.
L’acte comprend aussi des éléments secondaires : les parties se réfère tacitement mais qu’elle est été
préférable d’exprimer par exemple en matière de vente immobilière. L’établissement d’origine de
propriété, un héritage de relation etc. l’obligation de garantie à la charge du vendeur, l’existence, la
consistance, la jouissance du bien, l’indication de la date de prise de jouissance, des conditions, de la
vente, de la charge, des frais, des modalités du paiement du prix.
Enfin dans le corps de l’acte, on trouve d’autres éléments qui doivent obligatoirement y figurer parce
que la loi l’exige.

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Il s’agit essentiellement d’un article d’ordre légal. Par exemple tous les droits d’enregistrement, la
référence de la loi régi, l’enregistrement de l’acte relatif à l’enregistrement et l’article relatif à la
transaction.

C. Clôture de l’acte, protocole final

Quand les conventions sont complètement rédigées, ils sont généralement complétés par une élection
de domicile. Les parties doivent donner une adresse juridique qui, en général celle de la comparution.
Il’ est d’usage de marquer la fin des conventions, il faut marquer les mots « dont acte » c’est la
déclaration finale et approbatrice de l’acte en quelque sorte l’expression renouvelle d’un
consentement des parties pour lesquelles l’acte fera désormais loi.
Enfin, l’acte Notarié est clôturé par trois indications indispensables relative à la signature de la date et
le lieu.
Dans ce cadre l’article 43 et 44 de la loi 32.09 disposent que :
L’article 43 « Les minutes des actes sont revêtues, sous peine de nullité, des noms, prénoms et signatures
des parties et le cas échéant, de l'interprète et des témoins, ainsi que de la signature et du sceau du
notaire. Les parties signent chaque page de l'acte avec mention de la date de signature de chaque partie.
Le notaire appose son visa sur chaque page. La date et l'heure de signature des parties et du notaire
sont indiquées en lettres et en chiffres. Si l'une des parties ne peut signer, elle appose son empreinte
digitale sur l'acte et le notaire en fait mention. Si elle ne peut ni signer, ni apposer son empreinte digitale,
le notaire en fait également mention en présence de deux témoins. Les visas et les signatures sont toujours
transcrits à la main avec une encre indélébile. En cas d'existence de pages non visées par le notaire ou
non signées par les parties, la nullité n'entachera que lesdites pages. »

L’article 44 « Le notaire doit signer l'acte immédiatement après la dernière signature des parties. L'acte
acquiert son caractère authentique à compter de la date de signature du notaire. »
Il est important de noter qu’avant la signature de l’acte de notaire est tenu d’en donner la lecture. S’il
n’a pas été lu par les parties, et il doit faire mentionner de cette lecture dans l’acte notarié.
C’est dans ce sens que l’alinéa 1 de l’article 40 de la même loi stipule que : « L’acte doit faire mention
que les parties l’ont lu ou que son contenu leur a été communiqué par le notaire. »

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Sous-section 2 : les exigences rédactionnelles
1.L’exigence :
L’acte notarié doit être établi d’une façon lisible et indélébile, sur un papier d’une qualité offrant toutes
garanties de conservation. La signature est paraphe, qui sont opposés doivent également être
indélébiles. Article 42. al 2
Concernant la langue de l’acte celle-ci doit être l’arabe sauf disposition contraire des parties, selon
l’article e 42 al 1.
Les actes doivent être paraphés en bas du recto de chaque feuille par les parties, par le notaire et les
témoins. Article 43.
Les dates et les sommes doit être indiquées en chiffres et en lettre selon l’article 43 al 3 et l’article 36
al 4.
Chaque page doit être numérotées et le nombre de page et indiqué en fin de l’acte selon l’article 41 al
2.
Concernant les annexes, les pièces annexés de l’acte doivent être revêtus d’une mention constatant
cette annexe est signé du notaire selon les dispositions de l’article 46 al 2.

2. les interdictions :
• Les abréviations blanc, Interligne sont interdits
• Les uniques abréviations, c’est madame « Mme » monsieur « M », l’article 41 qui prévoit.
• Toute dénomination du poids de mesure autre que celle du système métrique sont interdits.
• Il est interdit d’énoncer dans un acte les mesures locales comme les arpents et les perches. Il
faut employer les expressions (hectare (ha), are (a), centiare (ca). De même, les quantités du
liquide ne peuvent être exprimées qu’en mesures métriques (m3).

Sous-section 3 enregistrement de l’acte


L’enregistrement est une formalité à laquelle la loi soumet certain acte et convention juridique. Il
consiste en l’analyse par receveur de l’enregistrement, des actes et conventions, présenter à cette
formalité pour déterminer la nature juridique et percevoir un impôt dit droit d’enregistrement.

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L’obligation d’enregistrer les actes a été opposés très tôt par la loi au notaire et ceux dans un but
purement fiscal. C’est ainsi que pour les actes du notaire, l’obligation de l’enregistrement est posée par
l’article 47 al 1 de la loi 32.09 « Le notaire doit soumettre, à la formalité d'enregistrement, des copies
des écritures et des actes certifiées conformes à l'original par lui, au bureau d'enregistrement compétent,
s'acquitter du montant dû dans le délai fixé par la loi et accomplir les formalités nécessaires à
l'inscription aux registres fonciers et toutes autres formalités afin de garantir leur effet ainsi que celles
relatives à la publicité et à la notification, le cas échéant ». Dans le même sens l’article 1 du code,
l’enregistrement section 1 paragraphe 4 stipule que : « sont obligatoirement assujetti à la formalité et
aux droits d’enregistrement, des actes authentiques ou sous seing privé, établis par le notaire, officier
ministériels ou fonctionnaires chargés du notariat, les actes sous seign privé, dont ces fonctionnaires
font usage dans leurs actes publics ou qu'ils annexent auxdits actes. »

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