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: de Locke à Bentham
Le libéralisme anglais est une doctrine cohérente sur tous les niveaux
(économiques, politiques, démographiques, humanitaires) .
Il se soucie fort peu de l’origine des gouvernements ; l’utilité est à ses yeux
la pierre de touche des institutions.
Il est proche de Hobbes, agnostique plutôt que sceptique, il se veut près des
réalités, attentif aux intérêts, soucieux de sécurité et de stabilité.
b- libéralisme économique
Sur le plan économique, Hume n’est pas mercantiliste. Il est partisan du libre
commerce, et il préconise un gouvernement modéré, qui doit favoriser l’essor
de la classe commerciale et ne recourir à l’impôt qu’avec modération.
Adam Smith dans son œuvre célèbre « l’essai sur la nature et les causes de la
richesse des nations » 1776, soutient la thèse de l’harmonie fondamentale
entre l’intérêt particulier et l’intérêt général.
En effet, Malthus ne cesse de répéter que « les pauvres n’ont aucun droit à
être entretenus…il n’est pas en la puissance des riches de fournir aux pauvres
de l’occupation et du pain, et en conséquence les pauvres, par la nature même
des choses, n’ont nul droit à leur en demander »
Cette conclusion divise le monde en deux classes : les riches qui peuvent se
marier jeunes et les pauvres qui ne peuvent se marier que vieux.
c- Bentham (1748-1832)
C’est sous l’influence de James Mill (1773-1836) que Bentham évolue vers
le radicalisme démocratique. Il est partisan d’un pouvoir fort, bien armé pour
l’action (l’Angleterre est en guerre contre napoléon), et il soutient la théorie
de la démocratie pure représentative : suffrage universel, souveraineté du
peuple, stricte subordination des gouvernants aux gouvernés, absence de
contrepoids et de corps intermédiaires, système fortement centralisé.
5- Le despotisme éclairé
« elle est d’origine humaine et repose sur un contrat formel.. les hommes ont
choisi celui d’entre eux qu’ils ont cru le plus juste pour les gouverner, le
meilleur pour leur servir de père ».
Ainsi, le souverain ^peut tout, mais il ne veut que le bien de l’Etat. S’il est
maitre absolu, c’est pour mieux prendre soin des intérêts de tous.
Le souverain est donc le chef d’une famille, le père de son peuple. Pour lui le
principal objet des princes est la justice…instruire l’humanité est plus doux
que de la détruire, il préconise la tolérance en matière religieuse.
Les idées démocratiques et égalitaires ne sont soutenues que par des penseurs
isolés qui se révoltent contre l’utilitarisme triomphant ou qui construisent des
cités d’utopie.
Le contrat social
Le contrat social est inspiré par la passion de l’unité. Unité du corps social,
subordination des intérêts particuliers à la volonté générale, souveraineté
absolue et indissoluble de la volonté générale, règne de la vertu dans une
nation de citoyens.
Le souverain n’est lié par rien, mais d’après la théorie de Rousseau il ne peut
avoir d’intérêt contraire aux particuliers qui les composent.
Le contrat social garantit à la fois l’égalité, puisque tous les associés sont des
droits égaux au sein de la communauté, et la liberté qui, selon Rousseau,
dépend étroitement de l’égalité. L’individu n’est libre que dans et par la cité,
la liberté c’est l’obéissance aux lois.
C’est en obéissant aux lois que l’homme accomplit sa liberté : « un peuple
libre obéit, mais il ne sert pas ; il a des chefs, et non pas des maitres ; il obéit
aux lois, mais il n’obéit qu’aux lois ; et c’est par la force des lois qu’il n’obéit
pas aux hommes ».
Le souverain
Le souverain est donc la volonté générale dont la loi est l’expression : « la
volonté du souverain est le souverain lui-même. Le souverain veut l’intérêt
général, et, par définition, ne peut vouloir que l’intérêt général ».
Le gouvernement :
Les lois doivent être peu nombreuses, leur objet doit être général : « toute
fonction qui se rapporte à un objet individuel n’appartient point à la puissance
législative ».