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Oral Institution Européenne

Sujet 1 : Quelle rupture le modernité créé-t-elle au sein de la


Philosophie du droit international public ?
Introduction
- La philosophie du droit international public a été profondément influencée par la modernité, une
période marquée par des changements radicaux dans les domaines de la science, de la politique, de la
religion et de la société.

- l'introduction de la modernité a créé une rupture majeure dans la philosophie du droit international
public. Avant la modernité, le droit international était largement considéré comme un ensemble de normes
morales et religieuses qui régissaient les relations entre les États.

I/ Un effacement de la vision chrétienne dans la société internationale moderne

- Basculement dans EU moderne= substitution vision société internationale fondée sur le droit
naturel (ce qui précède l’E comme la religion) par communauté d’États « souverains » détachés de l’ordre
divin
- 1680-1715= rupture avec ordre chrétien, la sté internationale moderne, se retrouvera dans le concept
d’« Europe ». Avec ce système d’équilibre des puissances induisant la division politique de l’Europe
- Nouveau cadre général formé d’États souverains et indépendants ayant remplacé la Chrétienté
- Seul le rapport de force limite pratiquement la souveraineté. Cette force, pour travailler à instaurer
un minimum de paix et d’ordre, doit servir le principe de balance des puissances qui apparût dans les
traités de Westphalie en 1648, avant le « concert » européens au XIXe siècle.

II/ Un Droit International Public atteint par la rupture avec l’Eglise


- DIP= reflet de la conception philosophique dominante. Il exprime donc actuellement l’achèvement
du cycle de sécularisation de la société et des rapports entre nations.
- Kelsen= tenta en vain d’opposer au « réalisme » Westphalien du DI fondé sur la volonté des États,
une sorte de conception universaliste dans laquelle une société supra-étatique aurait assumé la
souveraineté pour la paix internationale
- droit international est devenu un système juridique positif, basé sur des principes de souveraineté
de l'État et d'égalité souveraine des États.
- DIP = laisse pratiquement le champ libre à l’application de la loi du plus fort , exact opposé du souci
du pauvre et du faible dans l’Eglise du Christ dont Lui-même est la figure.
ex : Onu où le conseil de sécurité est le nouveau cénacle du jeu entre grands États, ont pris la forme de l’«
ingérence humanitaire », d’une nécessité morale pour légitimer le « droit d’intervention »

- Vision moderne sté internationale = laisse place à l’absolutisme, le rapport de force, la force brutale et
totale sont déchaînées.

- Dans le cadre de la modernité tardive, accepter l’idée que le christianisme continue d’inspirer les
principes de la société est insupportable.
Conclusion :
- La modernité= idéal de liberté absolue, en assumant l’autonomie de la sphère
politique, son émancipation, sa séparation d’avec le créateur, induisant la « mort de Dieu
».
- conception chrétienne des RI = justice des lois objectives et immuables, respect du
bien commun, mais n’exclue pas la guerre juste (+société internationale organisée.)
- Dans l'ensemble, la modernité a eu un impact profond sur la philosophie du droit
international public, créant de

Sujet 2 : Quelle opposition doctrinale révèle les conceptions


classique et moderne de l’Europe ?

Introduction

« Je suis désolé, mais être français ce n'est pas être chinois. Avoir eu un long passé
chrétien, ce n'est pas avoir eu un passé musulman. Avoir conquis le monde ce n'est pas avoir été
conquis »

- Les conceptions classique et moderne de l'Europe révèlent une opposition doctrinale


importante en termes de vision de l'identité et de la nature de l'Europe en tant qu'entité
politique et culturelle.

I/ L’identité ontologique de l’Europe classique


Conception classique E=repose sur sociabilité naturelle où la question culturelle est
centrale.
- Philosophie objectiviste : elle est une société naturelle possédant une identité
intrinsèque
- Géo de l’Europe= variable (l’empire romain était méditerranéen, l’empire carolingien
occidental) mais la philosophie de son identité a été stable, EU classique =culture dans un
espace géographiquement variable, des territoires pouvant être gagnés ou perdus Géo de
l’Europe est déterminée par la culture
- Religion : EU classique repose sur la société chrétienne
Pour autant, Europe et Chrétienté ne sont pas identiques, leur dissociation =3 étapes :
l'expansion musulmane et par contrecoup la croisade, les grandes découvertes et en
conséquence la colonisation, le protestantisme et le développement de la modernité politique.
Cependant, malgré les guerres religieuses intestines, l’Europe retrouvait son unité face
aux agressions extérieures
- Culture commune EU= assuré par son unité, deux exemples : le droit et la langue.
- Il existait un jus commune réunissant droit romain et droit canonique, l’ensemble s’appuyant sur
une philosophie du droit tirée de la définition aristotélicienne, puis romaine et thomiste de la
justice.
- Quant à la langue, elle permettait de penser en commun et assurait une unité intellectuelle : après
le latin, ce rôle fut tenu par le français, au moins jusqu’au milieu du XVIIIe siècle.

II/L’identité contractualiste de l’Europe moderne


- Conception moderne= s’appuie sur la philo contractualiste donnant naissance à une culture
nécessairement déracinée. Repose sur la sociabilité artificielle ; son identité collective n’étant que la
somme des parties la composant.
- Politique et religion : la pensée moderne, l’unité de la société est quasiment concomitante de la mise
en place des organes politiques. Tandis que l’Europe moderne met en avant l’État laïque,
- Culture : l'empire était une notion d'ordre qualitatif et spirituel, cette notion a, en raison de la
progression du matérialisme, basculé dans le règne de la quantité. Les empires napoléonien ou
prussien ne furent plus qu'une vaste étendue de terres conquises À la puissance de l’identité s’est
substitué la volonté de puissance de la nation (le nationalisme) et de l’impérialisme.
La conception moderne de la sociabilité est prisonnière de la loi du nombre.
- la conception moderne de l'Europe est caractérisée par une vision plus dynamique et cosmopolite de
l'Europe, qui reconnaît la diversité culturelle, ethnique et religieuse de la région.
- Géo UE : dans la pensée moderne, n’est limitée que par la rencontre des volontés.
- Ambition UE= uniformisation éco (marché commun), juridique (le droit communautaire avec normes
EU) et politique (transfert compétence relevant souveraineté) fondée sur les principes abstraits de la
philosophie moderne (les droits attributs de l’individu, etc.).

conclusion :

- Cette opposition doctrinale a des implications importantes pour les débats sur l'avenir de l'Europe en tant qu'entité
politique et culturelle.

- Ces débats continuent de façonner la politique et la culture de l'Europe aujourd'hui.

Sujet 3 : Quelles sont les causes de la désuétude du concert européen


?

Introduction :

Le Concert rassemble « toutes les grandes puissances, mais rien que les grandes
puissances » Jean-Baptiste Duroselle, historien français

Contexte historique
1814-1815= dirigeants EU veulent éviter répétition du drame qui a frappé EU au cours des
20années précédentes. Le système de RI du XVIIIème siècle, fondé sur l’équilibre des
puissances, a échoué. Il faut imaginer quelque chose de nouveau.
I/ Un concert européen au principe de paix
Principe d’équilibre :
- Remodelage de la carte européenne, commencé par le traité de Paris du 30 mai 1814 et
poursuivi au Congrès de Vienne,
- dt public EU : dont l’Acte de Vienne=première pierre. Puis traités de Paris de 1856 et de
Berlin de 1878, relatives à la protection des chrétiens de l’EO, ce dt EU s’appuie sur des
structures diplomatiques élaborées.
- Reco implicite que certains principes doivent gouverner les relations entre les Etats :
indépendance, réciprocité et solidarité, respect des traités.
- Pratique de la concertation entre les Etats : avec conférences de chefs d’Etat, de ministres ou
d’ambassadeurs qui permettront de déminer nombre de crises.

_ Principe de Modération :
Esprit de compromis, concert européen= fondé sur la conviction qu’un ordre supérieur s’impose
aux Etats européens et que ceux-ci partagent des « intérêts communs ».
Conviction renforcée par la libre circulation des H, des marchandises et des flux financiers, par la
conscience de valeurs communes, issues du christianisme et des « Lumières »

II/ Les défauts du concert Européen et sa chute


Système est loin d’être parfait :
- Il est d’abord l’affaire des grandes puissances.
- Il ne comporte aucune structure fixe : fin du siècle que sont créer les premières OI limitées à des
domaines techniques
- Interprétation de la notion d’intérêts communs variera dans le tps et divisera E
- La montée des mouvements nationalistes
- La rivalité économique :
L'émergence de nouvelles puissances : l'Allemagne et l'Italie, a perturbé l'équilibre des pouvoirs et
la coopération
- La montée du libéralisme : Le développement du libéralisme économique a conduit les puissances
européennes à poursuivre des intérêts économiques plutôt que des intérêts politiques communs.
- L'affaiblissement des monarchies : La désintégration des monarchies européennes a sapé
l'autorité des dirigeants européens
- L'émergence de nouvelles idéologies : socialisme et le communisme

Conclusion :

Evolution concert EU :
*Après 1850= plus fragile. Les dirigeants européens cherchent à établir un ordre nouveau, fondé sur les
nationalités.
*Des guerres entre puissances s’ouvrent, ex : G Crimée de 1853-1856
*Humiliation subie par la FR défaite à Sedan et la proclamation de l’Empire allemand à Versailles
dans la Galerie des Glaces
*1914, nouveau système fondé sur le rapport de force et non plus sur l’équilibre entre grandes
puissances+ montée du sentiment impérialiste et recul du sentiment d’appartenance à une
civilisation commune,
L’action diplomatique = devenu soumise à l’influence des opinions publiques par l’effet du dev
de la presse + démocratie. La modernité impose le système de la guerre totale.
Sujet 4 : Comment se traduit le soutien américain aux premières
communautés et à la supranationalité en Europe occidentale
Introduction :
Harry S. Truman déclarait à la radio américaine : « Nous sommes sortis de cette guerre la nation la
plus puissante du monde, la plus puissante peut-être de toute l’histoire. » 
Explication WW2 : americain veulent l’europe

I/ Contexte historique :

Etats Unis d’Europe : Winston Churchill évoquera la construction d’« États-Unis d’Europe »
lors de son célèbre appel du 19 septembre 1946 dont il exclura néanmoins la Grande-Bretagne.
Les mouvements fédéralistes et unionistes vont fleurir et des organisations européennes de
coopération commenceront à être installées notamment à la Haye, le 10 mai 1948, lors d’un
congrès

17 mars 1948 = pacte de Bruxelles entre FR, UK et les trois États du Benelux impliquant un
engagement d’assistance militaire automatique contre toute agression.
16 avril 1948 sera signée la Convention instituant l’Organisation européenne de
coopération économique (OECE) entre 16 États européens.
4 avril 1949= création OTAN

L’intérêt américain : Derrière une bonne partie de ces initiatives se profile l’influence US
plus que pressante dans le sens d’une unification de l’Europe occidentale pour des raisons eco
avec la reconstruction du marché européen, puis stratégiques, dans le contexte G froide et de
la consolidation du bloc occidental.

II/ Une pression américaine se voulant comme une aide généreuse à l’Europe en reconstruction

- Le plan Marshall était un programme d'aide économique mis en place par les États-Unis
pour aider à la reconstruction de l'Europe après la Seconde Guerre mondiale. Cette aide a
contribué à la création d'une communauté économique européenne et à la mise en place d'un marché
commun.

- Le soutien à la CECA : Les États-Unis ont soutenu la création de la Communauté européenne du


charbon et de l'acier (CECA) en 1951.

- Le Traité de Rome : Les États-Unis ont soutenu la signature du Traité de Rome en 1957, qui a
créé la Communauté économique européenne (CEE).

- Les visites de hauts responsables américains en Europe : Relation transatlantiques


Influence US sur Allemagne : République fédérale, qui a relancé avec succès sa pol
industrielle, reprend de plus en plus d’assurance pour réclamer l’égalité des droits et
réintégrer pleinement le concert des nations.
En raison des pressions US, la diplo FR a, lâcher progressivement la quasi-totalité de
ses revendications au fur et à mesure des réunions entre alliés.

Raison pression US : États-Unis créent une forte pression pour de multiples raisons,
- crispation de la « guerre froide » après l’échec de la Conférence quadripartite de
Paris de mai-juin 1949 + G de Corée qui eclatera en juin 1950.
- nécessité d’organiser la défense de l’Europe occidentale en impliquant plus activement les
Européens eux-mêmes.

Conclusion :

- Défi américain de Jean-Jacques Servan-Schreiber,


Klaus Schwab organise en 1971 le Symposium européen du management, ( forum de Davos )

Sujet 5 : Quel bouleversement conceptuel est-il provoqué par le


Plan Schuman ?

Introduction :
«L'Europe ne se fera pas d'un coup, ni dans une construction d'ensemble: elle se fera par des réalisations
concrètes créant d'abord une solidarité de fait.»
- Le Plan Schuman est une proposition présentée en 1950 par le ministre français des Affaires étrangères,
Robert Schuman.
- Elle propose la création d'une Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) Cette
proposition est considérée comme l'un des premiers pas vers la construction de l'Union européenne.

I - Le plan Schuman (9 mai 1950), l’acte fondateur

- Processus d’intégration communautaire commence véritablement au début 50’s :


Face à la conception pol et diplo respectueuse de la souveraineté des E et de l’équilibre
intergouvernemental, une théorie de dépassement du DIP traditionnel va progressivement
s’imposer chez certains responsables politiques.
- Nouvelle conception DIP : les organismes européens, dont la supranationalité est
mécaniquement garantie par le lien entre une stricte égalité des membres et un système de vote à
la majorité,
doivent être les bénéficiaires de transferts de compétences imposés aux États nationaux.
- Fonctionnalisme ou néo-fonctionnalisme= cette passation de compétence progressive doit
cependant obéir à 2 conditions :
- Que le domaine choisi soit réellement stratégique, c’est-à-dire qu’il touche à un domaine
important de l’économie des États européens
- Qu’il puisse être susceptible de s’élargir par lui-même et ainsi de garantir à l’organe
supranational un accroissement continu de ses pouvoirs et compétences.

- Ces notions sont le fondement des bouleversement instit et pol qui va inaugurer le processus de
construction communautaire :
Institution supranationale indépendante, égalité des États membres et vote à la majorité,
transferts- abandons de compétences et non simple délégation, choix d’un domaine stratégique et
susceptible d’auto-élargissement : ces quelques notions simples fondent pourtant le
bouleversement
institutionnel et politique qui va naître des premières communautés et inaugurer le processus
de construction communautaire.

II/ Le Marché du Charbon et de l’acier entre l’ALL et la FR : une première concrétisation


de ce bouleversement du plan Schuman

- La première concrétisation de ce bouleversement conceptuel est la déclaration du 9 mai 1950.


Robert Schuman, ministre AE FR pose au Quai d’Orsay, l’acte fondateur du processus supranational à
vocation d’intégration sous le vocable « fédéral », quelques citations :
- Dans ce but, le gouvernement français propose de placer l’ensemble de la production franco-
allemande de charbon et d’acier, sous une Haute Autorité commune, dans une organisation
ouverte à la participation des autres pays d’Europe.
- La mise en commun des productions de charbon et d’acier assurera immédiatement
l’établissement des bases communes de développement économique, première étape de la
fédération européenne
- Cette production sera offerte à l’ensemble du monde sans distinction ni exclusion, pour
participer au relèvement du niveau de vie et au développement des oeuvres de paix.

- Marché du Charbon et de l’acier : Mettre la prod du Charbon et de l’acier FR/ALL sous


autorité supranationale et ouverte à d’autres pays avec affranchissement des dt de douanes
entre pays
membres + président choisi par un accord commun (rôle éxecutoire) + obectif de paix et
respecte le bouleversement instit et pol

Sujet 6 : Comment les Démocrates-chrétiens sont-ils devenus les


propagateurs du projet d'intégration européen ?

Introduction : 
“Nous sommes le parti de l’Europe. L’Europe est notre façon de refuser un retour au passé. C’est
notre légitime revanche des échecs et des difficultés rencontrés dans notre politique sociale.” 
↳Etienne Borne, philosophe démocrate-chrétien au congrès national du MRP à Lille, fin mai 1954

• rappeler le contexte historique de l’après guerre


….

I/ Les Démocrates-chrétiens : des promoteurs de la solidarité européenne


A. Les principes de la philosophie politique des Démocrates-chrétiens
• La solidarité : Les Démocrates-chrétiens considèrent que la solidarité est la base de 
la société.
• La subsidiarité : Les Démocrates-chrétiens sont en faveur d'un système politique où 
les décisions sont prises au niveau le plus proche possible des citoyens.
• La justice : Les Démocrates-chrétiens sont en faveur d'une société juste, qui garantit 
l'égalité des chances pour tous les individus

B. La philosophie politique des Démocrates-chrétiens au cœur de l'intégration européenne


• L'importance de la solidarité et de la coopération entre les nations
• Les valeurs européennes partagées par les Démocrates-chrétiens
• La vision d'une Europe unie et pacifique

II/ La mobilisation politique des Démocrates-chrétiens pour faire avancer l'intégration


européenne
1. Une mobilisation dans la vie politique
• L'influence des Démocrates-chrétiens dans les gouvernements nationaux
• La capacité des Démocrates-chrétiens à mobiliser les ressources politiques pour 
faire avancer leur cause.
• Convergence de vue atlantiste certaine existant entre les trois hommes d’État :
Schuman, Adenauer et De Gasperi, des leaders démocrates-chrétiens.

2. Leurs implications dans la construction européenne


• Le rôle clé des Démocrates-chrétiens dans la création de la CECA

• Le rôle clé des Démocrates-chrétiens dans la création de la CEE


• La présence des Démocrates-chrétiens dans les institutions européennes
Conclusion : 
• Importance de la contribution des Démocrates-chrétiens à l'intégration européenne
• Perspectives futures pour l'intégration européenne

Sujet 7 : La CED devait-elle créer une armée européenne ?


Introduction :
- La CED (Communauté européenne de défense) était un projet d'organisation militaire européenne proposé
en 1950. Il prévoyait la création d'une force militaire commune pour défendre les pays européens contre une
possible agression soviétique.

I/ La difficile mise en place de la CED


- Contexte historique : tension internationale entre le monde occidental et communiste montait
d’un cran avec le déclenchement G en Corée. Avec le raidissement du face-à-face en Europe, la
nécessité de l’organisation d’une défense à tout le moins concertée des Européens de l’Ouest
C’est essentiellement la question du réarmement allemand qu’implique la tension internationale
qui se trouve au cœur de cette grande querelle de la Communauté européenne de défense (CED).

- Méfiance de la France par rapport au réarmement de l’ALL : « La constitution de divisions


allemandes, celle d’un ministère de la défense allemand, conduiraient fatalement tôt ou tard à
la reconstitution d’une armée nationale et, par là même à la résurrection du militarisme
allemand. », René Pleven, Président du Conseil des Ministres,

- Vision de Monnet= pression internationale joue le rôle d’accélérateur du processus


d’intégration sectorielle en mettant en avant l’urgence d’une CED.
- L’avantage d’une communautarisation du domaine militaire est de satisfaire les demandes US
d’une participation allemande à la défense de l’Europe occidentale et d’une plus grande
unification européenne

II/ LA CED : la faillite d’une armée européenne

Domaine militaire= dernier ressort dans l’intégration EU car comp régalienne des E

Intégration poussée jusqu’au bout : Art15 du traité instituant la CED : Les forces européennes de
défense portent un uniforme commun.

Forte présence US : Art18 « Le commandant suprême compétent relevant de l’organisation du


traité de l’Atlantique Nord est habilité à s’assurer que les FED sont organisées, équipées, instruites
et
préparées à l’emploi de façon satisfaisante. »

CED= prémices d’un projet de constit fédéral


Lors des négociations sur la CED à la rédaction d’un avant-projet d’article 9, qui deviendra
l’article 38 du traité, dans lequel étaient prévues l’élaboration par l’assemblée de la CED d’une
structure
politique fédérale et la coordination des différentes communautés par cette dernière, tel un
État fédéral coiffant l’ensemble des abandons de souveraineté des États membres.

Echec CED, une volonté FR : AN FR en refusant la ratification du traité de CED met fin
provisoirement à toute volonté d’intégration supranationale militaire puis politique et interrompt
de ce fait la
mécanique d’intégration sectorielle sous le vocable de fédéralisme.

CED = Opposition entre deux visions : supranationale et confédérale (laisse souveraineté au E


membres)

conclusion :
Aujourd'hui, l'Union européenne dispose d'une politique de sécurité et de défense commune et d'une force
militaire, l'Initiative européenne d'intervention. Cependant, les questions de la souveraineté et de l'autonomie
militaire restent sensibles, et la mise en place d'une armée européenne reste un sujet controversé.

Sujet 8 : Pourquoi les Américains confient-ils à Jean Monnet le


soin de rédiger le projet CEEA (Euratom) ?

Introduction
« Les hommes n'acceptent le changement que dans la nécessité et ils ne voient la nécessité que dans
la crise. »

- Jean Monnet était une figure clé de la construction européenne dans les années 1950. Il était un fervent
partisan de l'intégration européenne et avait déjà travaillé sur plusieurs initiatives pour renforcer la
coopération entre les pays européens.

- En ce qui concerne le projet de la Communauté européenne de l'énergie atomique (Euratom), les


Américains avaient une grande influence sur cette question car ils avaient développé la technologie nucléaire
qui était nécessaire pour construire des centrales nucléaires en Europe.

I/ Contexte de la création de la CEEA


- Création CEEA : après crise du canal de Suez en 1956, l’Assemblé EU proposa d'étendre les fonctions
de la CECA afin de couvrir les autres sources énergétiques.
- Monnet, l'architecte et président de la CECA, souhaita la création d'une communauté séparée
dédiée à l'énergie nucléaire.
- Louis Armand produit dans un rapport que le dev nucléaire approfondi était nécessaire pour
combler le déficit créé par l'épuisement des ressources en charbon et réduire la dépendance envers les
producteurs de pétrole.
- Importance du Nucléaire selon Monnet : usages civils atomique peuvent fournir une solution
d’avenir efficace à la crise énergétique qui menace l’Europe, il veut faire du nucléaire le véritable moteur de
la relance EU. Car une commission européenne de l'énergie nucléaire présente à ses yeux plusieurs avantages
:
- Seule une communauté atomique européenne peut sauver l’Europe occidentale du déclin
économique et politique qui la guette dû à la G froide

- Les six pays membres de la CECA signèrent les traités de Rome instituant CEE+CEEA dite
Euratom, dans la salle des Horaces et des Curiaces au palais du Capitole à Rome le 25 mars
1957

II/ Le rôle des Etats-Unis par l’intermédiaire de Jean Monnet


- Euratom =censé créer un marché commun nucléaire par le dév de l’industrie nucléaire
européenne, l’organisation de l’approvisionnement, des investissements et des futures installations.
- US = satisfaits de la création d’Euratom, car Monnet fut le rédacteur du projet de Communauté
de l’énergie nucléaire. En effet, l’existence d’une agence atomique européenne supranationale
garantissait aux US de pouvoir la contrôler dans un cadre atlantique, les livraisons des matières
fissibles indispensables,
- Volonté US de retarder, voire empêcher, le programme proprement français, volonté de CDG et vu que
Monnet était antagoniste à CDG et au programme FR, il fut un bon allié.
- Présidence de la Commission d’Euratom par le français Étienne Hirsch, proche de Monnet :
Tentative de prendre en charge la politique nucléaire des États membres ; ce à quoi mettra un terme le
nouveau président FR, Pierre Châtenet, moins porté sur l’extension de la supranationalité.
- Pourquoi Jean Monnet : Confiance des Américains dans le projet de Jean Monnet avec sa
participation à la CECA, il est pilier de l’intégration EU.

Conclusion :
- Ainsi, en travaillant avec Jean Monnet, les Américains espéraient contribuer à la
création d'un bloc économique plus fort en Europe, capable de rivaliser avec les États-Unis
sur la scène internationale.
Sujet 9 : Pourquoi derrière l'orientation plutôt
intergouvernementale de la CEE, on peut déceler le retour
de l’intégration supranationale ?

Introduction :
- La Communauté économique européenne (CEE) a été créée en 1957 par le traité de Rome.
Le traité de Rome avait une orientation intergouvernementale, ce qui signifie que les États
membres gardaient le contrôle sur les politiques et les décisions prises au sein de la CEE.

- Cependant, malgré cette orientation intergouvernementale, on peut déceler le retour de


l'intégration supranationale dans plusieurs domaines.

I/ La CEE et ses objectifs initiaux


- Traité de Rome : institue la CEE, signé le 25 mars 1957 à Rome par six pays : Allemagne de
l'Ouest, BEL, FR, ITA, Luxembourg et PB. Le même jour, les mêmes pays signent le traité Euratom
- Objectif CEE = la libéralisation des échanges dans le cadre d’un marché commun dans
lequel s’appliquent des pol éco communes.
Les étapes de cette libéralisation :
- Désarmement douanier ce qui impliquait la fixation d’un tarif extérieur commun aux
frontières externes de la communauté des Six.
- Suppression totale des droits le 1er juillet 1968.
- Fusion des exécutifs des 3 commu en 1 seul conseil et 1 seule commission signée à Bruxelles
le 8 avril 1965

II/ La complexité du traité de rome et le retour à la supranationalité


- Complexité du traité de Rome :
- Opposition entre E membres : résulte des négociations entre d’une part Allemands,
Néerlandais et Italiens, tous favorables à une intégration économique générale et Français
d’autre part, partisans d’une intégration économique plutôt sectorielle.
- Aboutissement d’une négociation entre Allemands tenants d’une libéralisation sans
contrainte face aux Français, Italiens et pays du Benelux pour leur part favorables à une
harmonisation des charges sociales et fiscales.

- Le retour à une supranationalité partiel : traité de rome = Intermédiaire entre la


supranationalité et la coop intergouvernementale.
Ambiguïté renforcée par l’octroi du monopole d’initiative normatif à la Commission et la capacité
d’interprétation des traités par la Cour de Justice, ces deux institutions échappant au contrôle des Etats.
- Les actions de la CEE : crée un authentique marché commun libérant efficacement les échanges,
favorise le dév éco de ses membres et détermine sa politique commerciale, ces domaines relevant
donc désormais moins de la souveraineté des États
- prévoyait la création d'un marché commun, qui supprimait les barrières commerciales et
garantissait la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes. Ce marché
commun nécessitait une coordination et une harmonisation des politiques économiques des États
membres, ce qui impliquait une certaine délégation de souveraineté à la Commission européenne et à la
Cour de justice de l'Union européenne (UE).
- plusieurs institutions supranationales pour gérer des domaines tels que l'agriculture, la politique
régionale et la coopération en matière de recherche et de développement. Ces institutions
supranationales étaient chargées de la mise en œuvre et de la supervision des politiques communes, ce
qui impliquait une certaine délégation de souveraineté des États membres.
- Pol de libéralisation va marquer durablement la tendance de la Communauté jusqu’à
devenir le héraut du multilatéralisme et de la globalisation.
L’abaissement des tarifs douaniers, inspiré par US, va devenir un véritable article de foi
chez les fonctionnaires européens de la Commission qui tendront même vers un progressif
effacement de toute préférence communautaire
- Traité de Rome = délaisse le caractère idéologique des premières communautés, De
l’intergouvernemental (coop) à la contrainte supranationale, la CEE réalise l’enracinement d’une Europe
institutionnalisée
- Enfin, la Cour de justice de l'UE a également joué un rôle important dans le renforcement de
l'intégration supranationale en Europe. La Cour de justice a eu le pouvoir de trancher les
différends entre les États membres et les institutions de l'UE, et de garantir l'application uniforme du
droit communautaire dans l'ensemble de l'Union européenne.

Conclusion :
- En somme, bien que le traité de Rome ait une orientation intergouvernementale, on peut déceler
le retour de l'intégration supranationale dans la CEE à travers la création d'un marché commun, la
mise en place d'institutions supranationales, et le rôle important de la Cour de justice de l'UE.

Sujet 10 : Que représente le règne gaullien dans le processus


d’intégration supranationale ? 

Introduction : 
“ Je vois, l’Europe comme un ensemble de nations indestructibles.
↳Général de Gaulle lors d’un discours sur le projet européen

- Explication du contexte historique : le règne gaullien (1958-1969)


- Définition de l'intégration supranationale
- vision européenne de de Gaulle différente de celle des démocrates-chrétiens

I/ La vision de de Gaulle sur l’intégration européenne


A. Les réserves de De Gaulle envers les institutions supranationales
- L’inefficacité des institutions européennes, trop éloignés des citoyens
- réserves sur l’intégration du Royaume-Uni

B. Le renforcement de la position de la France dans l'Europe


- politique de la “France libre” : développer ses propres capacités éco et militaires
- volonté de limiter l’influence de la Commission Européenne et de renforcer le rôle 
des États membres dans le processus décisionnel.
II/ La transformation du processus d'intégration européenne sous le règne gaullien
I/ L'Europe à plusieurs vitesses
• création de l’Euratom : concerne seulement quelques pays de l’UE
• le traité de l’Elysée : renforce la collaboration entre la France et l’Allemagne 
au dépend des autres pays de l’UE
II/ Une nouvelle Europe
- L'élargissement de la Communauté économique européenne
- Le retour des relations bilatérales entre les États membres

Conclusion :
- En fin de compte, bien que le règne gaullien ait représenté une période de remise en question du
processus d'intégration supranationale, il a contribué à façonner l'Europe telle que nous la
connaissons aujourd'hui, avec une Union européenne à plusieurs vitesses, où les États membres ont
des niveaux d'intégration différent et des relations bilatérales entre eux.

Sujet 11 : Le plan Fouchet (1961) est-il un projet politique ?

Introduction :
Le plan Fouchet a échoué ; il aurait pu à mon sens réussir. CDG

- Le plan Fouchet est un projet politique européen avorté. Il a été élaboré en 1961 par une
commission intergouvernementale des six états de la Communauté économique européenne. Le travail
de cette Commission, présidée par le Français Christian Fouchet, aboutit à une première version
présentée le 2 novembre 1961, puis à une seconde en janvier 1962.

- Le Plan Fouchet a été présenté comme une alternative à la Communauté européenne, qui était
alors principalement axée sur l'intégration économique.

- Le plan proposait de créer une Union politique européenne qui irait au-delà de la simple
coopération économique et commerciale, en établissant des institutions politiques et de défense
communes.

I/ Plan Fouchet: la tentative d'institutionnaliser l’Europe 


- Le plan Fouchet est un projet politique. En effet, il prévoyait la mise en place d'une coopération
entre les États membres en matière de politique étrangère et de défense, de science, de culture et de
protection des droits de l'homme.

Le plan Fouchet prévoyait la création de plusieurs institutions :


- un Conseil des chefs d'État et de gouvernement. Il devait être l'organe de décision, et était composé
des chefs de gouvernements des États membres. Il devait se réunir trois fois par an et statuer à
l'unanimité ;
- trois Comités des ministres : un Comité des ministres des Affaires étrangères, devant assurer
l'intérim du Conseil des chefs d’État et de gouvernement, un Comité des ministres de la Défense et un
Comité des ministres de l’Éducation nationale ;
- une Assemblée parlementaire européenne consultative, institution commune à la Communauté
européenne. L'Assemblée des Communautés devait représenter l'élément démocratique, mais elle n'avait
selon le plan qu'un rôle consultatif
-  une Commission politique. Elle devait être composée de hauts fonctionnaires appartenant à
l’administration des Affaires étrangères des États membres. La présidence de cette Assemblée était
tournante et correspondait dans le temps à celle du Conseil des chefs d’État et de gouvernement.

I/ Plan Fouchet: Redonner une grandeur à la France


- Un autre objectif de ce projet était de redonner de la grandeur à la France. Le plan Fouchet
aurait permis de stimuler encore plus l’économie européenne. Les échanges auraient probablement
augmenté stimulant également l’économie française.

- Même si les différents plans Fouchet (1961) se déroulent pendant les Trente Glorieuses qui
assuraient une prospérité au sein du pays, la préoccupation de Charles de Gaulles de faire de la France
une grande puissance était toujours présente. 
- La deuxième manière de redonner une grandeur à la France, était de se montrer indépendant des
deux supers puissances du moment. Le plan Fouchet, de manière implicite, visait à s’écarter en même
temps des USA et de l’URSS en pleine guerre froide.

- A l’aide du plan Fouchet une troisième super puissance serait probablement née, avec l’Union de
plusieurs pays d’Europe et la France à sa tête. De cette manière l’occident se serait en plus de cela
écarter de la dépendance aux USA.

En somme plan Fouchet=projet politique pour créer une structure institutionnel en Europe avec
probablement la France à sa tête (puisqu’à l’origine du projet), mais également un projet politique
plus national s’accordant à la volonté de Charles de Gaulles: celle de redonner à la France un certain
prestige.

Conclusion :
- Cependant, le Plan Fouchet n'a pas réussi à obtenir le soutien de tous les États membres de la
Communauté européenne, en partie parce que certains pays considéraient que le plan menaçait leur
souveraineté nationale.

- De plus, les discussions sur le Plan Fouchet ont été interrompues en 1962 lorsque la France a
refusé de ratifier le traité de la Communauté européenne de l'énergie atomique, ce qui a provoqué
une crise politique et a contribué à l'affaiblissement du projet.
- En fin de compte, le Plan Fouchet n'a jamais été mis en œuvre et a été remplacé par d'autres
initiatives visant à renforcer l'intégration européenne.

Sujet 12 : Les derniers élargissements de 2004 traduisent-ils


l’absence de définition identitaire de l'UE ?

Introduction.
- Les derniers élargissements de l'Union européenne en 2004 ont suscité des débats sur la question
de savoir si l'Union européenne avait une identité clairement définie.
- Certains ont suggéré que ces élargissements ont montré l'absence d'une telle identité, car les
nouveaux États membres ont des cultures et des histoires différentes de celles des membres fondateurs de
l'UE.

I/Les caractéristiques identitaires de l’UE avant 2004


- Avant l'élargissement de 2004, l'Union européenne avait une identité qui était largement basée
sur la coopération économique et politique entre ses membres fondateurs. Cela incluait la promotion
de la paix, de la stabilité et de la prospérité, ainsi que le respect des droits de l'homme et des libertés
fondamentales. Les caractéristiques identitaires de l'UE étaient également liées à sa nature
intergouvernementale, où les États membres gardaient une grande partie de leur souveraineté.
- Cependant, l'élargissement de 2004 a introduit de nouveaux membres dans l'UE, ce qui a posé la
question de savoir si l'Union avait une identité claire et définie. Certains ont argumenté que
l'adhésion de pays ayant des histoires et des cultures différentes pouvait affaiblir l'identité de l'UE, tandis
que d'autres ont vu cela comme une opportunité de renforcer et d'élargir l'identité de l'Union.
- En fin de compte, la question de savoir si les derniers élargissements de 2004 traduisent l'absence
de définition identitaire de l'UE reste débattue. Cependant, il est clair que l'UE doit continuer à
travailler pour développer une identité commune forte et cohérente qui reflète les valeurs et les
aspirations de ses membres actuels et futurs.

II/ Une identité inexistante car trop instable.


- L'instabilité politique et le manque de cohésion au sein de l'Union européenne ont été illustrés par
divers événements au cours des dernières années. Par exemple, la crise de la dette souveraine de la
zone euro a révélé des divisions profondes entre les pays membres de l'UE sur la façon de répondre à la
crise et de réduire les déficits budgétaires.
- Certains pays ont préconisé des politiques d'austérité sévères, tandis que d'autres ont plaidé pour
des mesures de relance économique plus modérées. Cette divergence de vues a remis en question la
solidarité au sein de l'UE et a sapé les efforts pour développer une identité commune forte.
- De même, la crise migratoire de 2015 a révélé des divisions entre les pays de l'UE sur la manière
de gérer l'afflux de réfugiés et de demandeurs d'asile.
- Certains pays ont adopté une politique de porte ouverte, tandis que d'autres ont fermé leurs
frontières et ont mis en place des politiques de refoulement. Cette divergence de vues a également
mis en évidence le manque de cohésion au sein de l'UE et a entravé les efforts pour développer une
identité commune.
- En outre, l'adhésion de nouveaux membres de l'UE avec des histoires et des cultures très
différentes a compliqué davantage la tâche de développer une identité commune. Par exemple,
l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie en 2007 a soulevé des préoccupations quant à la corruption
et à l'État de droit dans ces pays, ce qui a remis en question la capacité de l'UE à maintenir des normes
communes et à renforcer son identité commune.

Conclusion :
- En fin de compte, il est difficile de dire avec certitude si les derniers élargissements de 2004
traduisent l'absence d'une définition identitaire claire de l'Union européenne.
- Cependant, il est clair que l'UE est fondée sur des valeurs communes et que ces valeurs ont été
renforcées par les traités successifs. L'identité de l'Union européenne est donc davantage basée sur des
valeurs partagées que sur une culture ou une histoire commune.

Sujet 13 : À quoi sert le Parlement européen ?

Introduction :
- Le Parlement européen est l'une des institutions les plus importantes de l'Union européenne.
L'un de ses rôles les plus importants est de légiférer pour l'ensemble de l'Union européenne.

- Le Parlement européen est chargé de discuter, d'amender et d'adopter des lois sur une variété de
sujets, tels que la protection de l'environnement, la réglementation financière, la santé publique, la
sécurité alimentaire et la libre circulation des personnes au sein de l'Union.

- Le Parlement européen est élu au suffrage universel direct. Le Parlement européen est composé
de 705 députés (parfois appelés eurodéputés) , qui représentent environ 360 millions d'électeurs
inscrits — participant aux élections européennes— provenant des 27 États membres (en 2020). Il s'agit
du second plus grand électorat du monde, derrière l’Inde , et le plus grand électorat transnational.

I/ Le rôle législatif du Parlement européen

- Le processus législatif implique souvent des discussions et des négociations avec d'autres
institutions de l'Union européenne, telles que le Conseil de l'Union européenne et la Commission
européenne.

- Le rôle législatif du Parlement européen est crucial pour l'Union européenne, car il permet de
garantir une législation harmonisée et cohérente dans l'ensemble de l'Union européenne.

- Les lois adoptées par le Parlement européen ont un impact direct sur les citoyens européens et les
entreprises, et sont souvent mises en œuvre par les États membres.

- Le Parlement européen veille à ce que toutes les voix soient entendues lors des débats législatifs,
en tenant compte des intérêts des citoyens européens ainsi que de ceux des États membres.
II/ La fonction de contrôle démocratique et la représentation des citoyens européens
- Le Parlement européen exerce également une fonction de contrôle démocratique sur les autres
institutions de l'Union européenne, en particulier la Commission européenne.

- Il peut examiner les activités des institutions de l'Union européenne, poser des questions aux
représentants de l'Union européenne et faire des recommandations. Cela garantit que les institutions
de l'Union européenne sont responsables et transparentes dans leurs actions, ce qui est essentiel pour
maintenir la confiance des citoyens européens dans l'Union européenne.

- Enfin, le Parlement européen a également un rôle important de représentation des citoyens


européens. Il permet aux citoyens de l'Union européenne de se faire entendre au niveau européen en
organisant des consultations publiques et en écoutant les préoccupations des citoyens. Les députés
européens sont élus au suffrage universel direct, ce qui leur confère une légitimité démocratique directe.
Ils sont ainsi en mesure de représenter les intérêts des citoyens européens au niveau européen, en faisant
valoir leurs préoccupations et en s'efforçant de répondre à leurs besoins.

Conclusion :

- Le Parlement européen est une institution clé de l'Union européenne, qui remplit plusieurs
fonctions importantes.
- Dans l'ensemble, le Parlement européen est un acteur important du processus décisionnel de
l'Union européenne, qui permet la représentation des citoyens européens dans le processus d'intégration
européenne et garantit une certaine forme de contrôle démocratique.

Sujet 14 : Pourquoi l'acte unique peut-il être considéré comme le


traité le plus important du processus d’intégration ?

Introduction :
Jean de Lipkowski : « l'Acte unique [...] ne doit ni soulever un enthousiasme démesuré ni nourrir des craintes injustifiées.
»
- L'Acte unique européen, signé en 1986, a été un élément clé du processus d'intégration
européenne, car il a marqué un tournant dans l'approfondissement de l'intégration économique au
sein de l'Union européenne.

I/ Une amélioration du système économique européen


A) Création du marché unique
- L'Acte unique a lancé le projet de création du marché unique européen en 1992 , qui visait à
supprimer les barrières douanières, les entraves techniques au commerce et les restrictions à la libre
circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux.
- Cela a permis de stimuler la croissance économique, d'augmenter la concurrence et de renforcer
la compétitivité de l'Europe sur la scène internationale.
B) Impulsion de nouveaux traités
- L'Acte unique a ouvert la voie à la signature de traités ultérieurs tels que le traité de Maastricht,
qui a créé l'Union européenne et introduit l'euro en tant que monnaie unique européenne , ainsi que le
traité d'Amsterdam, qui a renforcé les compétences de l'Union européenne en matière de justice et de
politique étrangère et de sécurité commune.
II/ Le renforcement du statut de l’UE dans les affaires internationales
A) Renforcement de la coopération en matière de politique étrangère
- L'Acte unique a également introduit une procédure de coopération renforcée entre les États
membres dans le domaine de la politique étrangère, ce qui a permis de renforcer la voix de l'Europe
dans les affaires internationales.
B) renforcement des pouvoirs du Parlement européen
- L'Acte unique a également accordé de nouveaux pouvoirs au Parlement européen en matière de
législation et de contrôle démocratique, renforçant ainsi la légitimité de l'Union européenne en tant
qu'institution démocratique.

Conclusion :
- En résumé, l'Acte unique a posé les bases de l'intégration européenne moderne et a permis de
faire avancer le projet européen en renforçant la coopération entre les États membres dans des
domaines clés tels que l'économie, la politique étrangère et la démocratie.

Sujet 15 : Comment se traduit la primauté du droit communautaire


sur le droit national dans le système d'intégration ?

Introduction :
"Le droit communautaire ne saurait être écarté par des dispositions nationales, fussent-elles postérieures,
sans que soit remise en cause l'ensemble de l'édifice communautaire." - Arrêt Costa contre ENEL, Cour
de justice de l'Union européenne, 1964.
- La primauté du droit communautaire sur le droit national est l'un des principes fondamentaux
du système d'intégration européen. Cela signifie que lorsque des règles communautaires entrent en
conflit avec les lois nationales, les tribunaux nationaux doivent appliquer les règles communautaires
plutôt que les lois nationales, car le droit communautaire prévaut sur le droit national.

- Concrètement, cela signifie que lorsque les États membres de l'Union européenne adoptent une
réglementation, une directive ou une décision européenne, ils doivent les transposer dans leur droit
national afin de les rendre effectives sur leur territoire. Si une règle communautaire est en
contradiction avec une règle nationale, les tribunaux nationaux sont tenus de l'appliquer plutôt que la loi
nationale.

I/ La subordination du droit constitutionnel national au droit communautaire


A) La compétence de la Cour de Justice des Communautés européennes (CJCE)

- CJCE est compétente pour juger affaires dans le secteur de la liberté et sécurité des personnes :
exemple droit à l’asile, immigration, sécu des personnes, surveillance et franchissement frontière,
coopération civile. 
- Le droit national doit intégrer dans la ratification l’acquis communautaire : cela est soumis à la
jurisprudence de la CJCE

B) Arrêts et déclarations : des textes qui soulignent la supériorité du droit communautaire.

- Arrêt Costa contre ENEL (supériorité du droit communautaire) 

- Internationale Handelgesellschaft (droit communautaire est valide même s’il porte atteinte aux
principes fondamentaux de l’Etat)

- Arret Simmenthal (le juge nationale est chargé de faire appliquer le droit communautaire)

- Déclarations 17 du traité de Lisbonne + avis du service juridique du Conseil (supériorité du droit


communautaire), traité de Lisbonne art 7 sur suspension des droit des Etats. 

II/ La redéfinition du principe de subsidiarité dans le protocole annexe


A) Des modifications qui mettent en danger le principe même

- Le protocole annexe sur les principes de subsidiarité et de proportionnalité institue la


subordination du droit constitutionnel national au droit communautaire. Il redéfinie le principe en
faveur de la Commission européenne

- Le protocole annexe sur les principes de subsidiarité et de proportionnalité a été ajouté au Traité de
Maastricht en 1992 pour préciser ces principes dans le cadre de l'Union européenne.

- Il le met en accord la CJCE et la Commission européenne

- il change le critère originaux de suppléance et insuffisance par des « avantages manifestes » et des
« aspects transnationaux » 

Le protocole annexe sur les principes de subsidiarité et de proportionnalité a été ajouté au Traité de
Maastricht en 1992 pour préciser ces principes dans le cadre de l'Union européenne.

B) Des modifications qui marquent la puissance de la Commission

- Le protocole annexe place le principe dans un cadre générale sans contrôle. La Commission
s’autodiscipline concernant l’extension des champs d’intervention. Elle est juge et partie. 

- il enlève la limitation de l’intervention de la Communauté donc expansion de son intervention 

Conclusion :
- En somme, la primauté du droit communautaire sur le droit national signifie que les règles
européennes priment sur les règles nationales, et que les tribunaux nationaux sont tenus d'appliquer
les règles européennes plutôt que les lois nationales en cas de conflit entre les deux.
- Cela garantit l'uniformité et la cohérence du système d'intégration européen et renforce
l'efficacité de la législation européenne sur l'ensemble du territoire de l'Union européenne.
Sujet 16 : La crise de l'Euro est-elle systémique ou conjoncturelle ?
Introduction :
- La crise de l'euro est un sujet complexe et controversé, et il existe différents points de vue sur sa
nature. Cependant, on peut dire que la crise de l'euro a des aspects à la fois conjoncturels et systémiques.

- Les deux crises de 2008 et 2010 ont révélé que les responsables des politiques économiques
européennes avaient cru à la capacité d’autorégulation de la sphère financière et à une monnaie unique
comme instrument de croissance

I/ Un Système perméable aux crises étrangeères américaines  


- L’hétérogénéité des économies conduisant aux chocs asymétriques rendait déjà difficile l’idée
d’une zone monétaire optimum.

- La liberté de circulation des capitaux contribue à la propagation des crises américaines sur
l’Europe. L’euro, qui était présumé jouer le rôle de bouclier, agit comme une nasse qui resserre toujours
plus ses mailles sur les économies membres

- Le manque d’autorégulation financière se remarque par cinq constats :


- La non-étanchéité des zones monétaires due aux banques européennes installées aux USA
-Les banques « universelles » sont dangereuses. Elles reposent uniquement sur la confiance
- la titrisation des crédits des banques augmente le risque de crise 
- La garantie hypothécaire ne protège pas.
- Les banques centrales sont dépendantes des marchés car subordonnés aux acteurs du marché. 

II/ L’Euro : les échecs de la monnaie unique

- En plus de ne pas protéger des crises extérieures, le système de la monnaie unique européenne
comporte plusieurs défauts qui nous permettent de confirmer que la crise de l’Euro est bien
systémique :

-l’endettement privé à été sous-évalué (BCE surveille que dette public)


- l’euro est appréhendé comme un instrument de croissance par ses fondateurs au motif que « s’endetter
dans une monnaie forte, à faibles coûts, ouvrait la voie de la prospérité »
- la dépendance réciproque des États et des banques est à l’origine d’une spirale de l’endettement. Etat
endetté tente de sauver leur banque en faillite en s’endettant. 
- une monnaie faible aurait été convenable pour résoudre l’hétérogénéité des économies Or l’euro étant
une monnaie forte elle entraine déficit, endettement et chômage. 

Conclusion :

- En somme, la crise de l'euro est à la fois conjoncturelle et systémique. Les facteurs qui ont
déclenché la crise sont conjoncturels, mais la crise a également mis en évidence des problèmes plus
profonds et structurels dans le fonctionnement de l'UEM et de l'Union européenne dans son ensemble.
Sujet 17- Que révèle le passage du refus référendaire du traité
constitutionnel à la ratification parlementaire du traité de Lisbonne
sur la conception démocratique de l'intégration européenne ? 
Introduction :

- En 2005, les Français et les Néerlandais ont rejeté par référendum le traité constitutionnel
européen, qui visait à renforcer l'intégration européenne en créant une Constitution européenne et en
renforçant les pouvoirs de l'Union européenne.

- Le passage du refus référendaire du traité constitutionnel à la ratification parlementaire du traité


de Lisbonne révèle des limites et des tensions dans la conception démocratique de l'intégration
européenne.

- Le traité de Lisbonne dit « simplifié » va réussir l’exploit de reprendre la quasi-totalité du projet


de traité constitutionnel sans être rejeté. 

I/ Un traité qui met sous silence de la voix des citoyens : une reprise quasi-totale du
traité 
- Le refus français et néerlandais, qui avait assailli de doute l’ensemble des acteurs de l’Union
européenne quant à la poursuite du projet européen fut complétement oublié : les gouvernements
français et néerlandais renoncèrent à comprendre les éléments de refus des électeurs.

- Le traité de Lisbonne reprend la quasi-totalité du contenu du projet de traité constitutionnel et


devient, au terme de procédures cette fois parlementaires, le droit positif de l’UE :

- Il renforce les pouvoirs des institutions européennes (PE – Commission)

- fusionne les piliers et fait un nouveau partage de compétences

- abandonne les symboles de l’UE

- On constate malgré le fait que le peuple soit le souverain en démocratie, seulement 10


référendums nationaux ont été organisés de 1958 à 2005. Depuis 2005 plus aucun référendum n’a été
organisé, un symptôme de la « populophobie » des élites politiques. L’absence de référendum concourt
au dépérissement de la vie démocratique et à la montée des colères populistes.  

- Cependant, malgré ce rejet, la plupart des dispositions du traité constitutionnel ont été reprises
dans le traité de Lisbonne, qui a été ratifié par les parlements nationaux sans référendum dans la
plupart des pays membres de l'UE.

II/ Une Union Européenne qui ne comprend pas les enjeux et les demandes du peuple
- L 'UE n'a pas tiré la leçon des referendums français et néerlandais de 2005 ni du Brexit en 2016.
Elle ne se remet pas en question et ne fait rien pour se faire aimer des peuples.

- Les électeurs du Non ne veulent pas la fin de l'UE, ils veulent une autre UE, moins bureaucratique,
moins soumise aux lobbies, plus sociale, plus démocratique, plus efficace.

- Ils veulent une Europe des Nations qui respecte l'identité et la souveraineté nationale et populaire
des pays qui la composent. Au lieu de cela, elle soutient le mondialisme et le libre-échangisme que
rejettent pourtant les peuples européens.

- De plus des nuées de travailleurs de l’Est pouvant venir légalement travailler en France sans
payer les cotisations sociales françaises, concurrencent et rendent les salariés français beaucoup
moins compétitifs. En addition les pays d'Europe centrale bénéficient de programmes d'aide qui leur
permettent de bénéficier de généreuses subventions européennes, financées en partie par le contribuable
français, qui paie donc pour sa propre désindustrialisation.

- Elle ne se défend pas non plus face à l'hégémonie financière et juridique des États-Unis. L'euro
n'a jamais concurrencé le dollar. L'UE adopte une monnaie unique, qui, en plus d'être surévaluée, ne
s'appuie sur aucune harmonie sociale, fiscale et budgétaire.

-L'UE fait le choix de l'Euro et du libre-échange mondialisé alors que les deux sont incompatibles.

- On ne connaît pas, en revanche, de démocratie où les Assemblées soient dépossédées de ce


pouvoir. C'est pourtant le cas, au sein de l'UE, comme stipulé à l'article 17 du traité sur l'Union
européenne. 

Conclusion :
- Ce passage du refus référendaire à la ratification parlementaire du traité de Lisbonne peut être
interprété de différentes manières :
- Certains considèrent que cela montre que les élites politiques de l'Union
européenne ont ignoré la volonté populaire et ont cherché à imposer leur propre agenda politique, en
contournant le processus démocratique direct des référendums.
- D'autres estiment que cela montre la capacité des institutions européennes et des
États membres à s'adapter aux circonstances et à trouver des solutions pragmatiques pour avancer
malgré les obstacles.

- En tout état de cause, ce passage soulève des questions importantes sur la nature de la démocratie
européenne et la légitimité des institutions européennes.

- Il souligne également l'importance de trouver un équilibre entre la prise de décision


démocratique et la prise de décision efficace dans un contexte de complexité institutionnelle et de
diversité politique.

Sujet 18 : En quoi le Brexit est-il un retour à la souveraineté et un


rejet du régime normatif de l’UE ? 
Introduction :
Brexit signifie Brexit. Le public à rendu son verdict. ( Theresa May )
- Le Brexit est le retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE) qui a eu lieu le 31 janvier
2020.
- Cette décision a été prise à la suite d'un référendum organisé en 2016 , où une majorité de citoyens
britanniques ont voté en faveur de la sortie de l'UE.
- Depuis lors, le Royaume-Uni a négocié un accord de partenariat avec l'UE, entré en vigueur le 1er
janvier 2021, qui définit les relations futures entre les deux parties.
- La sortie du Royaume-Uni fait perdre à l’UE son quatrième plus gros contributeur au budget,
près de 11 milliards d’euros en 2017 et deuxième contributeur net avec 4,2 milliards d’euros.

I/ Un retour à la souveraineté : le plein exercice des fonctions régaliennes à nouveau


possible
- La marque d’un retour à la souveraineté est marquée par la voix du peuple qui à participé à 72%
au référendum proposant le Brexit.

- Londres conçoit l’occasion d’appliquer l’orientation politique auquel elle croit avec le retour à une
pleine souveraineté étatique, précédemment limitée par l’UE, dans la perspective de :

- Réinvestir dans des politiques de soutien à l’économie nationale et dans le domaine social.
- Reprendre un marché national sans protectionnisme moins multilatéraliste et libre-échangiste. 
- Développer sa place financière
- Reprendre la main dans le domaine de l’immigration et du contrôle des frontières.

-Retour sur la main mise de ses fonctions régaliennes

II/ Un rejet du régime normatif de l’UE


- L’un des objectifs essentiels du Brexit était de préservé l’autonomie juridique du Royaume-Uni. 

- Il n’acceptera plus de devoir appliquer un système juridique, une réglementation issue de l’UE et
de celles des institutions qui l’appliquent, la Cour de Justice ou de tout autre organe supranational dans
le cadre d’un accord avec l’UE. C’est la sortie de l’empire normatif européen qu’espérait Londres. 

- Cela entraine par conséquent, lors du départ, à des négociations ouvertes entre l’UE et Londres
pour des accords sectoriels (pêche, coopération judiciaire en matière pénale, transport, et énergie). 

Conclusion :
- En somme, le Brexit a été considéré comme un retour à la souveraineté nationale et un rejet du
régime normatif de l'Union européenne, notamment en matière de prise de décisions politiques et de
réglementation économique.

Sujet 19 : Que révèle le renouvellement des institutions en 2014 et


en 2019 ?
Introduction :
- L’année 2014 voyait le processus de renouvellement des institutions européennes : élection des
députés, renouvellement du Président de la Commission, du Haut Représentant pour les Affaires
étrangères et du Président du Conseil européen, puis élection du Président du PE et de la Commission. 

- Le Parlement européen a été renouvelé, avec des élections qui ont eu lieu dans les 28 États
membres de l'UE. Le Parti populaire européen (PPE) a remporté le plus grand nombre de sièges,
( Commission européenne = Jean-Claude Juncker. )

I/ Une unité politique maintenue.


- Tout d'abord, le renouvellement des institutions européennes a montré une certaine continuité
politique. Les partis politiques qui ont remporté les élections européennes en 2014 et 2019 ont été ceux
qui ont dominé la politique européenne ces dernières années. Les grands partis politiques européens, tels
que le Parti populaire européen (PPE) avec le président de la Commission Jean-Claude Juncker et le
Parti socialiste européen (PSE) avec le président du PE Martin Schultz, ont maintenu leur position de
pouvoir malgré la montée de partis eurosceptiques et populistes.

- Le renouvellement a souligné l'importance de l'unité européenne dans un contexte mondial de


plus en plus complexe et incertain. L'UE a connu des défis majeurs au cours des dernières années,
notamment la crise économique et financière, la crise des réfugiés, le Brexit et la montée du populisme et
de l'euroscepticisme.

- Pour la crise migratoire, l’UE a su s’adapter à l’appel d’aire créer par Angela Merkel, qui a fait
entrer plus d’un million d’immigrés sur le sol européen, en externalisant la gestion des flux migratoire à
la Turquie.

II/ Une souveraineté européenne légitime.


- Le renouvellement des institutions européennes a confirmé l'importance de la démocratie
européenne. Les élections européennes de 2014 et 2019 ont été les plus grandes élections démocratiques
transnationales dans l'histoire du monde, avec plus de 400 millions de citoyens de l'UE ayant le droit de
vote. Les élections ont également vu une participation record, avec plus de 50 % de participation en
2019, ce qui témoigne d'une plus grande prise de conscience des enjeux européens.

- Le renouvellement des institutions européennes a également montré une évolution des relations
de pouvoir entre les institutions de l'UE. Le Parlement européen est devenu plus puissant au fil des
années, en particulier avec l'adoption du traité de Lisbonne en 2009, qui lui a accordé de nouvelles
compétences législatives.

- Les élections européennes de 2014 et 2019 ont vu une augmentation de la participation des
citoyens européens aux processus électoraux, ce qui témoigne d'un renforcement de la légitimité
démocratique du Parlement européen.

Conclusion :
- Dans l'ensemble, le renouvellement des institutions en 2014 et en 2019 a montré une évolution du
paysage politique européen, marquée par une plus grande diversité et une plus grande complexité
politique, ainsi qu'un désir de démocratisation et de transparence dans la manière dont l'Union
européenne est gouvernée.
Sujet 20 : L’Union Européenne est-elle une puissance ?

Introduction : 
Depuis 2015, elle occupe le deuxième rang, derrière les États-Unis, avec 22 % du PIB mondial.

- définition de la notion de puissance : “capacité de faire, de faire faire, d'empêcher


de faire et de refuser de faire” Raymond Aron.
- présentation de l’UE.

I/ Les atouts de l’UE en tant que puissance 


A) Une puissance économique forte
- Place importante dans l’éco mondiale : 1er producteur de richesses, principale 
exportateur, et principal investisseur
- marché intérieure + monnaie unique entre les membres de l’UE lui garantit une stabilité économique.
B) Une puissance pacifique animé par son soft power
- Diplomatie européenne assez performante→gel du conflit entre la Géorgie et la 
Russie en 2008
- une puissance sociale : principes de cohésion entre les différents états membres, 
plus grande zone de stabilité démocratique, prédominance du droit sur la force, europe = région avec la
meilleure qualité de vie moyenne >7/10

I/ La stratégie de l'Union Européenne pour renforcer sa position en tant que puissance


A) Développer une capacité d'action commune
- développer une réelle cohérence européenne sur le plan diplomatique entre tous les 
Etats membres qui adoptent une même position→sanction contre la Russie
- accroître la présence de l’UE sur la scène internationale→présence au sein 
d’organisat° internationale 
B) Renforcer la cohérence européenne
- réussir son union politique pour mener une politique commune et efficace en se 
dotant d’institution plus efficace
- Se constituer comme une puissance novatrice : investissement massif en R&D,
énergie renouvelable, transports (airbus, tgv…).

Conclusion : 
- UE = puissance économique pas trop une puissance sur les autres domaines 
- ouvrir sur les limites de la puissance européenne : dépendance à d’autres pays, 
faible poids sur la scène internationale, pas de hard power européen…

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