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- l'introduction de la modernité a créé une rupture majeure dans la philosophie du droit international
public. Avant la modernité, le droit international était largement considéré comme un ensemble de normes
morales et religieuses qui régissaient les relations entre les États.
- Basculement dans EU moderne= substitution vision société internationale fondée sur le droit
naturel (ce qui précède l’E comme la religion) par communauté d’États « souverains » détachés de l’ordre
divin
- 1680-1715= rupture avec ordre chrétien, la sté internationale moderne, se retrouvera dans le concept
d’« Europe ». Avec ce système d’équilibre des puissances induisant la division politique de l’Europe
- Nouveau cadre général formé d’États souverains et indépendants ayant remplacé la Chrétienté
- Seul le rapport de force limite pratiquement la souveraineté. Cette force, pour travailler à instaurer
un minimum de paix et d’ordre, doit servir le principe de balance des puissances qui apparût dans les
traités de Westphalie en 1648, avant le « concert » européens au XIXe siècle.
- Vision moderne sté internationale = laisse place à l’absolutisme, le rapport de force, la force brutale et
totale sont déchaînées.
- Dans le cadre de la modernité tardive, accepter l’idée que le christianisme continue d’inspirer les
principes de la société est insupportable.
Conclusion :
- La modernité= idéal de liberté absolue, en assumant l’autonomie de la sphère
politique, son émancipation, sa séparation d’avec le créateur, induisant la « mort de Dieu
».
- conception chrétienne des RI = justice des lois objectives et immuables, respect du
bien commun, mais n’exclue pas la guerre juste (+société internationale organisée.)
- Dans l'ensemble, la modernité a eu un impact profond sur la philosophie du droit
international public, créant de
Introduction
« Je suis désolé, mais être français ce n'est pas être chinois. Avoir eu un long passé
chrétien, ce n'est pas avoir eu un passé musulman. Avoir conquis le monde ce n'est pas avoir été
conquis »
conclusion :
- Cette opposition doctrinale a des implications importantes pour les débats sur l'avenir de l'Europe en tant qu'entité
politique et culturelle.
Introduction :
Le Concert rassemble « toutes les grandes puissances, mais rien que les grandes
puissances » Jean-Baptiste Duroselle, historien français
Contexte historique
1814-1815= dirigeants EU veulent éviter répétition du drame qui a frappé EU au cours des
20années précédentes. Le système de RI du XVIIIème siècle, fondé sur l’équilibre des
puissances, a échoué. Il faut imaginer quelque chose de nouveau.
I/ Un concert européen au principe de paix
Principe d’équilibre :
- Remodelage de la carte européenne, commencé par le traité de Paris du 30 mai 1814 et
poursuivi au Congrès de Vienne,
- dt public EU : dont l’Acte de Vienne=première pierre. Puis traités de Paris de 1856 et de
Berlin de 1878, relatives à la protection des chrétiens de l’EO, ce dt EU s’appuie sur des
structures diplomatiques élaborées.
- Reco implicite que certains principes doivent gouverner les relations entre les Etats :
indépendance, réciprocité et solidarité, respect des traités.
- Pratique de la concertation entre les Etats : avec conférences de chefs d’Etat, de ministres ou
d’ambassadeurs qui permettront de déminer nombre de crises.
_ Principe de Modération :
Esprit de compromis, concert européen= fondé sur la conviction qu’un ordre supérieur s’impose
aux Etats européens et que ceux-ci partagent des « intérêts communs ».
Conviction renforcée par la libre circulation des H, des marchandises et des flux financiers, par la
conscience de valeurs communes, issues du christianisme et des « Lumières »
Conclusion :
Evolution concert EU :
*Après 1850= plus fragile. Les dirigeants européens cherchent à établir un ordre nouveau, fondé sur les
nationalités.
*Des guerres entre puissances s’ouvrent, ex : G Crimée de 1853-1856
*Humiliation subie par la FR défaite à Sedan et la proclamation de l’Empire allemand à Versailles
dans la Galerie des Glaces
*1914, nouveau système fondé sur le rapport de force et non plus sur l’équilibre entre grandes
puissances+ montée du sentiment impérialiste et recul du sentiment d’appartenance à une
civilisation commune,
L’action diplomatique = devenu soumise à l’influence des opinions publiques par l’effet du dev
de la presse + démocratie. La modernité impose le système de la guerre totale.
Sujet 4 : Comment se traduit le soutien américain aux premières
communautés et à la supranationalité en Europe occidentale
Introduction :
Harry S. Truman déclarait à la radio américaine : « Nous sommes sortis de cette guerre la nation la
plus puissante du monde, la plus puissante peut-être de toute l’histoire. »
Explication WW2 : americain veulent l’europe
I/ Contexte historique :
Etats Unis d’Europe : Winston Churchill évoquera la construction d’« États-Unis d’Europe »
lors de son célèbre appel du 19 septembre 1946 dont il exclura néanmoins la Grande-Bretagne.
Les mouvements fédéralistes et unionistes vont fleurir et des organisations européennes de
coopération commenceront à être installées notamment à la Haye, le 10 mai 1948, lors d’un
congrès
17 mars 1948 = pacte de Bruxelles entre FR, UK et les trois États du Benelux impliquant un
engagement d’assistance militaire automatique contre toute agression.
16 avril 1948 sera signée la Convention instituant l’Organisation européenne de
coopération économique (OECE) entre 16 États européens.
4 avril 1949= création OTAN
L’intérêt américain : Derrière une bonne partie de ces initiatives se profile l’influence US
plus que pressante dans le sens d’une unification de l’Europe occidentale pour des raisons eco
avec la reconstruction du marché européen, puis stratégiques, dans le contexte G froide et de
la consolidation du bloc occidental.
II/ Une pression américaine se voulant comme une aide généreuse à l’Europe en reconstruction
- Le plan Marshall était un programme d'aide économique mis en place par les États-Unis
pour aider à la reconstruction de l'Europe après la Seconde Guerre mondiale. Cette aide a
contribué à la création d'une communauté économique européenne et à la mise en place d'un marché
commun.
- Le Traité de Rome : Les États-Unis ont soutenu la signature du Traité de Rome en 1957, qui a
créé la Communauté économique européenne (CEE).
Raison pression US : États-Unis créent une forte pression pour de multiples raisons,
- crispation de la « guerre froide » après l’échec de la Conférence quadripartite de
Paris de mai-juin 1949 + G de Corée qui eclatera en juin 1950.
- nécessité d’organiser la défense de l’Europe occidentale en impliquant plus activement les
Européens eux-mêmes.
Conclusion :
Introduction :
«L'Europe ne se fera pas d'un coup, ni dans une construction d'ensemble: elle se fera par des réalisations
concrètes créant d'abord une solidarité de fait.»
- Le Plan Schuman est une proposition présentée en 1950 par le ministre français des Affaires étrangères,
Robert Schuman.
- Elle propose la création d'une Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) Cette
proposition est considérée comme l'un des premiers pas vers la construction de l'Union européenne.
- Ces notions sont le fondement des bouleversement instit et pol qui va inaugurer le processus de
construction communautaire :
Institution supranationale indépendante, égalité des États membres et vote à la majorité,
transferts- abandons de compétences et non simple délégation, choix d’un domaine stratégique et
susceptible d’auto-élargissement : ces quelques notions simples fondent pourtant le
bouleversement
institutionnel et politique qui va naître des premières communautés et inaugurer le processus
de construction communautaire.
Introduction :
“Nous sommes le parti de l’Europe. L’Europe est notre façon de refuser un retour au passé. C’est
notre légitime revanche des échecs et des difficultés rencontrés dans notre politique sociale.”
↳Etienne Borne, philosophe démocrate-chrétien au congrès national du MRP à Lille, fin mai 1954
Domaine militaire= dernier ressort dans l’intégration EU car comp régalienne des E
Intégration poussée jusqu’au bout : Art15 du traité instituant la CED : Les forces européennes de
défense portent un uniforme commun.
Echec CED, une volonté FR : AN FR en refusant la ratification du traité de CED met fin
provisoirement à toute volonté d’intégration supranationale militaire puis politique et interrompt
de ce fait la
mécanique d’intégration sectorielle sous le vocable de fédéralisme.
conclusion :
Aujourd'hui, l'Union européenne dispose d'une politique de sécurité et de défense commune et d'une force
militaire, l'Initiative européenne d'intervention. Cependant, les questions de la souveraineté et de l'autonomie
militaire restent sensibles, et la mise en place d'une armée européenne reste un sujet controversé.
Introduction
« Les hommes n'acceptent le changement que dans la nécessité et ils ne voient la nécessité que dans
la crise. »
- Jean Monnet était une figure clé de la construction européenne dans les années 1950. Il était un fervent
partisan de l'intégration européenne et avait déjà travaillé sur plusieurs initiatives pour renforcer la
coopération entre les pays européens.
- Les six pays membres de la CECA signèrent les traités de Rome instituant CEE+CEEA dite
Euratom, dans la salle des Horaces et des Curiaces au palais du Capitole à Rome le 25 mars
1957
Conclusion :
- Ainsi, en travaillant avec Jean Monnet, les Américains espéraient contribuer à la
création d'un bloc économique plus fort en Europe, capable de rivaliser avec les États-Unis
sur la scène internationale.
Sujet 9 : Pourquoi derrière l'orientation plutôt
intergouvernementale de la CEE, on peut déceler le retour
de l’intégration supranationale ?
Introduction :
- La Communauté économique européenne (CEE) a été créée en 1957 par le traité de Rome.
Le traité de Rome avait une orientation intergouvernementale, ce qui signifie que les États
membres gardaient le contrôle sur les politiques et les décisions prises au sein de la CEE.
Conclusion :
- En somme, bien que le traité de Rome ait une orientation intergouvernementale, on peut déceler
le retour de l'intégration supranationale dans la CEE à travers la création d'un marché commun, la
mise en place d'institutions supranationales, et le rôle important de la Cour de justice de l'UE.
Introduction :
“ Je vois, l’Europe comme un ensemble de nations indestructibles.
↳Général de Gaulle lors d’un discours sur le projet européen
Conclusion :
- En fin de compte, bien que le règne gaullien ait représenté une période de remise en question du
processus d'intégration supranationale, il a contribué à façonner l'Europe telle que nous la
connaissons aujourd'hui, avec une Union européenne à plusieurs vitesses, où les États membres ont
des niveaux d'intégration différent et des relations bilatérales entre eux.
Introduction :
Le plan Fouchet a échoué ; il aurait pu à mon sens réussir. CDG
- Le plan Fouchet est un projet politique européen avorté. Il a été élaboré en 1961 par une
commission intergouvernementale des six états de la Communauté économique européenne. Le travail
de cette Commission, présidée par le Français Christian Fouchet, aboutit à une première version
présentée le 2 novembre 1961, puis à une seconde en janvier 1962.
- Le Plan Fouchet a été présenté comme une alternative à la Communauté européenne, qui était
alors principalement axée sur l'intégration économique.
- Le plan proposait de créer une Union politique européenne qui irait au-delà de la simple
coopération économique et commerciale, en établissant des institutions politiques et de défense
communes.
- Même si les différents plans Fouchet (1961) se déroulent pendant les Trente Glorieuses qui
assuraient une prospérité au sein du pays, la préoccupation de Charles de Gaulles de faire de la France
une grande puissance était toujours présente.
- La deuxième manière de redonner une grandeur à la France, était de se montrer indépendant des
deux supers puissances du moment. Le plan Fouchet, de manière implicite, visait à s’écarter en même
temps des USA et de l’URSS en pleine guerre froide.
- A l’aide du plan Fouchet une troisième super puissance serait probablement née, avec l’Union de
plusieurs pays d’Europe et la France à sa tête. De cette manière l’occident se serait en plus de cela
écarter de la dépendance aux USA.
En somme plan Fouchet=projet politique pour créer une structure institutionnel en Europe avec
probablement la France à sa tête (puisqu’à l’origine du projet), mais également un projet politique
plus national s’accordant à la volonté de Charles de Gaulles: celle de redonner à la France un certain
prestige.
Conclusion :
- Cependant, le Plan Fouchet n'a pas réussi à obtenir le soutien de tous les États membres de la
Communauté européenne, en partie parce que certains pays considéraient que le plan menaçait leur
souveraineté nationale.
- De plus, les discussions sur le Plan Fouchet ont été interrompues en 1962 lorsque la France a
refusé de ratifier le traité de la Communauté européenne de l'énergie atomique, ce qui a provoqué
une crise politique et a contribué à l'affaiblissement du projet.
- En fin de compte, le Plan Fouchet n'a jamais été mis en œuvre et a été remplacé par d'autres
initiatives visant à renforcer l'intégration européenne.
Introduction.
- Les derniers élargissements de l'Union européenne en 2004 ont suscité des débats sur la question
de savoir si l'Union européenne avait une identité clairement définie.
- Certains ont suggéré que ces élargissements ont montré l'absence d'une telle identité, car les
nouveaux États membres ont des cultures et des histoires différentes de celles des membres fondateurs de
l'UE.
Conclusion :
- En fin de compte, il est difficile de dire avec certitude si les derniers élargissements de 2004
traduisent l'absence d'une définition identitaire claire de l'Union européenne.
- Cependant, il est clair que l'UE est fondée sur des valeurs communes et que ces valeurs ont été
renforcées par les traités successifs. L'identité de l'Union européenne est donc davantage basée sur des
valeurs partagées que sur une culture ou une histoire commune.
Introduction :
- Le Parlement européen est l'une des institutions les plus importantes de l'Union européenne.
L'un de ses rôles les plus importants est de légiférer pour l'ensemble de l'Union européenne.
- Le Parlement européen est chargé de discuter, d'amender et d'adopter des lois sur une variété de
sujets, tels que la protection de l'environnement, la réglementation financière, la santé publique, la
sécurité alimentaire et la libre circulation des personnes au sein de l'Union.
- Le Parlement européen est élu au suffrage universel direct. Le Parlement européen est composé
de 705 députés (parfois appelés eurodéputés) , qui représentent environ 360 millions d'électeurs
inscrits — participant aux élections européennes— provenant des 27 États membres (en 2020). Il s'agit
du second plus grand électorat du monde, derrière l’Inde , et le plus grand électorat transnational.
- Le processus législatif implique souvent des discussions et des négociations avec d'autres
institutions de l'Union européenne, telles que le Conseil de l'Union européenne et la Commission
européenne.
- Le rôle législatif du Parlement européen est crucial pour l'Union européenne, car il permet de
garantir une législation harmonisée et cohérente dans l'ensemble de l'Union européenne.
- Les lois adoptées par le Parlement européen ont un impact direct sur les citoyens européens et les
entreprises, et sont souvent mises en œuvre par les États membres.
- Le Parlement européen veille à ce que toutes les voix soient entendues lors des débats législatifs,
en tenant compte des intérêts des citoyens européens ainsi que de ceux des États membres.
II/ La fonction de contrôle démocratique et la représentation des citoyens européens
- Le Parlement européen exerce également une fonction de contrôle démocratique sur les autres
institutions de l'Union européenne, en particulier la Commission européenne.
- Il peut examiner les activités des institutions de l'Union européenne, poser des questions aux
représentants de l'Union européenne et faire des recommandations. Cela garantit que les institutions
de l'Union européenne sont responsables et transparentes dans leurs actions, ce qui est essentiel pour
maintenir la confiance des citoyens européens dans l'Union européenne.
Conclusion :
- Le Parlement européen est une institution clé de l'Union européenne, qui remplit plusieurs
fonctions importantes.
- Dans l'ensemble, le Parlement européen est un acteur important du processus décisionnel de
l'Union européenne, qui permet la représentation des citoyens européens dans le processus d'intégration
européenne et garantit une certaine forme de contrôle démocratique.
Introduction :
Jean de Lipkowski : « l'Acte unique [...] ne doit ni soulever un enthousiasme démesuré ni nourrir des craintes injustifiées.
»
- L'Acte unique européen, signé en 1986, a été un élément clé du processus d'intégration
européenne, car il a marqué un tournant dans l'approfondissement de l'intégration économique au
sein de l'Union européenne.
Conclusion :
- En résumé, l'Acte unique a posé les bases de l'intégration européenne moderne et a permis de
faire avancer le projet européen en renforçant la coopération entre les États membres dans des
domaines clés tels que l'économie, la politique étrangère et la démocratie.
Introduction :
"Le droit communautaire ne saurait être écarté par des dispositions nationales, fussent-elles postérieures,
sans que soit remise en cause l'ensemble de l'édifice communautaire." - Arrêt Costa contre ENEL, Cour
de justice de l'Union européenne, 1964.
- La primauté du droit communautaire sur le droit national est l'un des principes fondamentaux
du système d'intégration européen. Cela signifie que lorsque des règles communautaires entrent en
conflit avec les lois nationales, les tribunaux nationaux doivent appliquer les règles communautaires
plutôt que les lois nationales, car le droit communautaire prévaut sur le droit national.
- Concrètement, cela signifie que lorsque les États membres de l'Union européenne adoptent une
réglementation, une directive ou une décision européenne, ils doivent les transposer dans leur droit
national afin de les rendre effectives sur leur territoire. Si une règle communautaire est en
contradiction avec une règle nationale, les tribunaux nationaux sont tenus de l'appliquer plutôt que la loi
nationale.
- CJCE est compétente pour juger affaires dans le secteur de la liberté et sécurité des personnes :
exemple droit à l’asile, immigration, sécu des personnes, surveillance et franchissement frontière,
coopération civile.
- Le droit national doit intégrer dans la ratification l’acquis communautaire : cela est soumis à la
jurisprudence de la CJCE
- Internationale Handelgesellschaft (droit communautaire est valide même s’il porte atteinte aux
principes fondamentaux de l’Etat)
- Arret Simmenthal (le juge nationale est chargé de faire appliquer le droit communautaire)
- Le protocole annexe sur les principes de subsidiarité et de proportionnalité a été ajouté au Traité de
Maastricht en 1992 pour préciser ces principes dans le cadre de l'Union européenne.
- il change le critère originaux de suppléance et insuffisance par des « avantages manifestes » et des
« aspects transnationaux »
Le protocole annexe sur les principes de subsidiarité et de proportionnalité a été ajouté au Traité de
Maastricht en 1992 pour préciser ces principes dans le cadre de l'Union européenne.
- Le protocole annexe place le principe dans un cadre générale sans contrôle. La Commission
s’autodiscipline concernant l’extension des champs d’intervention. Elle est juge et partie.
Conclusion :
- En somme, la primauté du droit communautaire sur le droit national signifie que les règles
européennes priment sur les règles nationales, et que les tribunaux nationaux sont tenus d'appliquer
les règles européennes plutôt que les lois nationales en cas de conflit entre les deux.
- Cela garantit l'uniformité et la cohérence du système d'intégration européen et renforce
l'efficacité de la législation européenne sur l'ensemble du territoire de l'Union européenne.
Sujet 16 : La crise de l'Euro est-elle systémique ou conjoncturelle ?
Introduction :
- La crise de l'euro est un sujet complexe et controversé, et il existe différents points de vue sur sa
nature. Cependant, on peut dire que la crise de l'euro a des aspects à la fois conjoncturels et systémiques.
- Les deux crises de 2008 et 2010 ont révélé que les responsables des politiques économiques
européennes avaient cru à la capacité d’autorégulation de la sphère financière et à une monnaie unique
comme instrument de croissance
- La liberté de circulation des capitaux contribue à la propagation des crises américaines sur
l’Europe. L’euro, qui était présumé jouer le rôle de bouclier, agit comme une nasse qui resserre toujours
plus ses mailles sur les économies membres
- En plus de ne pas protéger des crises extérieures, le système de la monnaie unique européenne
comporte plusieurs défauts qui nous permettent de confirmer que la crise de l’Euro est bien
systémique :
Conclusion :
- En somme, la crise de l'euro est à la fois conjoncturelle et systémique. Les facteurs qui ont
déclenché la crise sont conjoncturels, mais la crise a également mis en évidence des problèmes plus
profonds et structurels dans le fonctionnement de l'UEM et de l'Union européenne dans son ensemble.
Sujet 17- Que révèle le passage du refus référendaire du traité
constitutionnel à la ratification parlementaire du traité de Lisbonne
sur la conception démocratique de l'intégration européenne ?
Introduction :
- En 2005, les Français et les Néerlandais ont rejeté par référendum le traité constitutionnel
européen, qui visait à renforcer l'intégration européenne en créant une Constitution européenne et en
renforçant les pouvoirs de l'Union européenne.
I/ Un traité qui met sous silence de la voix des citoyens : une reprise quasi-totale du
traité
- Le refus français et néerlandais, qui avait assailli de doute l’ensemble des acteurs de l’Union
européenne quant à la poursuite du projet européen fut complétement oublié : les gouvernements
français et néerlandais renoncèrent à comprendre les éléments de refus des électeurs.
- Cependant, malgré ce rejet, la plupart des dispositions du traité constitutionnel ont été reprises
dans le traité de Lisbonne, qui a été ratifié par les parlements nationaux sans référendum dans la
plupart des pays membres de l'UE.
II/ Une Union Européenne qui ne comprend pas les enjeux et les demandes du peuple
- L 'UE n'a pas tiré la leçon des referendums français et néerlandais de 2005 ni du Brexit en 2016.
Elle ne se remet pas en question et ne fait rien pour se faire aimer des peuples.
- Les électeurs du Non ne veulent pas la fin de l'UE, ils veulent une autre UE, moins bureaucratique,
moins soumise aux lobbies, plus sociale, plus démocratique, plus efficace.
- Ils veulent une Europe des Nations qui respecte l'identité et la souveraineté nationale et populaire
des pays qui la composent. Au lieu de cela, elle soutient le mondialisme et le libre-échangisme que
rejettent pourtant les peuples européens.
- De plus des nuées de travailleurs de l’Est pouvant venir légalement travailler en France sans
payer les cotisations sociales françaises, concurrencent et rendent les salariés français beaucoup
moins compétitifs. En addition les pays d'Europe centrale bénéficient de programmes d'aide qui leur
permettent de bénéficier de généreuses subventions européennes, financées en partie par le contribuable
français, qui paie donc pour sa propre désindustrialisation.
- Elle ne se défend pas non plus face à l'hégémonie financière et juridique des États-Unis. L'euro
n'a jamais concurrencé le dollar. L'UE adopte une monnaie unique, qui, en plus d'être surévaluée, ne
s'appuie sur aucune harmonie sociale, fiscale et budgétaire.
-L'UE fait le choix de l'Euro et du libre-échange mondialisé alors que les deux sont incompatibles.
Conclusion :
- Ce passage du refus référendaire à la ratification parlementaire du traité de Lisbonne peut être
interprété de différentes manières :
- Certains considèrent que cela montre que les élites politiques de l'Union
européenne ont ignoré la volonté populaire et ont cherché à imposer leur propre agenda politique, en
contournant le processus démocratique direct des référendums.
- D'autres estiment que cela montre la capacité des institutions européennes et des
États membres à s'adapter aux circonstances et à trouver des solutions pragmatiques pour avancer
malgré les obstacles.
- En tout état de cause, ce passage soulève des questions importantes sur la nature de la démocratie
européenne et la légitimité des institutions européennes.
- Londres conçoit l’occasion d’appliquer l’orientation politique auquel elle croit avec le retour à une
pleine souveraineté étatique, précédemment limitée par l’UE, dans la perspective de :
- Réinvestir dans des politiques de soutien à l’économie nationale et dans le domaine social.
- Reprendre un marché national sans protectionnisme moins multilatéraliste et libre-échangiste.
- Développer sa place financière
- Reprendre la main dans le domaine de l’immigration et du contrôle des frontières.
- Il n’acceptera plus de devoir appliquer un système juridique, une réglementation issue de l’UE et
de celles des institutions qui l’appliquent, la Cour de Justice ou de tout autre organe supranational dans
le cadre d’un accord avec l’UE. C’est la sortie de l’empire normatif européen qu’espérait Londres.
- Cela entraine par conséquent, lors du départ, à des négociations ouvertes entre l’UE et Londres
pour des accords sectoriels (pêche, coopération judiciaire en matière pénale, transport, et énergie).
Conclusion :
- En somme, le Brexit a été considéré comme un retour à la souveraineté nationale et un rejet du
régime normatif de l'Union européenne, notamment en matière de prise de décisions politiques et de
réglementation économique.
- Le Parlement européen a été renouvelé, avec des élections qui ont eu lieu dans les 28 États
membres de l'UE. Le Parti populaire européen (PPE) a remporté le plus grand nombre de sièges,
( Commission européenne = Jean-Claude Juncker. )
- Pour la crise migratoire, l’UE a su s’adapter à l’appel d’aire créer par Angela Merkel, qui a fait
entrer plus d’un million d’immigrés sur le sol européen, en externalisant la gestion des flux migratoire à
la Turquie.
- Le renouvellement des institutions européennes a également montré une évolution des relations
de pouvoir entre les institutions de l'UE. Le Parlement européen est devenu plus puissant au fil des
années, en particulier avec l'adoption du traité de Lisbonne en 2009, qui lui a accordé de nouvelles
compétences législatives.
- Les élections européennes de 2014 et 2019 ont vu une augmentation de la participation des
citoyens européens aux processus électoraux, ce qui témoigne d'un renforcement de la légitimité
démocratique du Parlement européen.
Conclusion :
- Dans l'ensemble, le renouvellement des institutions en 2014 et en 2019 a montré une évolution du
paysage politique européen, marquée par une plus grande diversité et une plus grande complexité
politique, ainsi qu'un désir de démocratisation et de transparence dans la manière dont l'Union
européenne est gouvernée.
Sujet 20 : L’Union Européenne est-elle une puissance ?
Introduction :
Depuis 2015, elle occupe le deuxième rang, derrière les États-Unis, avec 22 % du PIB mondial.
Conclusion :
- UE = puissance économique pas trop une puissance sur les autres domaines
- ouvrir sur les limites de la puissance européenne : dépendance à d’autres pays,
faible poids sur la scène internationale, pas de hard power européen…