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s mais c’est en 1695 qu’on aura un grand édit royal qui placera
sous la tutelle du roi l’ensemble des tribunaux ecclésiastiques
de France.
A pour csq qu’à partir du début du 16 s, les systèmes juridiques
e
s.
La grande école qui propose le Mos gallicus sera l’université de
Bourges, et en particulier André Alciat, un auteur du Nord de
l’Italie arrivé à Bourges en 1529. Elève de Jason de Maino (un des
derniers bâtards du Bartoliste) et aussi et surtout le disciple de
Guillaume Budé, un auteur venant de la chancellerie de
Bourgogne, qui a fait des études de droit et qui s’est passionné
pour toutes les nouvelles connaissances du 16 s (a appris le
e
courants.
L’humanisme juridique n’a jamais formé une unité : il y a
des grands traits communs à tous mais bcp de différences
(surtout selon les universités) 🡪 il y a des humanismes
juridiques.
C’est donc un mouvement très composite mais uni par
cette volonté de l’approche innovante et renouvelée du
droit romain.
Deux csq à ce dvlpmt de l’humanisme juridique :
Travail de fond sur les sources romaines. Frénésie
d’édition des textes de droit romain débarrassés de leurs
interprétations. Ce sont des éditions de très grande qualité
scientifique (utilisées jusqu’au 19 s voire au 20 s).
e e
un sujet particulier. Les sujets les plus traités sont les questions
classiques (orga judiciaire, mariages, successions…). Thomas
Sanchez (jésuite espagnol à la fin du 16 s) donnera un traité très
e
en Espagne, où le 16 est « le siècle d’Or » qui aura des rois très
e
Cette idée que le droit est rationnel va encore être accentué aux
17 et 18 s, pas seulement par l’école naturelle.
e e
La méthode humaniste :
Veulent aller plus loin que le simple commentaire du texte.
Vont donner moins de place que les bartolistes au commentaire
exégétique et à l’examen des questions pratique pour leur
préférer le raisonnement déductif et synthétique. Reprendrons
toutes les techniques comparatives développées par les
humanistes. Essayent de dégager des règles gnrl en comparant
au-delà des particularités locales.
Ces travaux les mèneront dans 2 directions :
La recherche de la coutume originelle : Charles du Moulin,
actif dans la 1 moitié du 16 s, est persuadé qu’il a existé
e e
d’ouvrages :
Les ouvrages de synthèse : grand souci d’unification du
droit privé.
Claude de Ferrières, fin 17 – 18 : prof de droit romain
e e
L’avènement de la codification
NB fait son coup d’Etat de 18 brumaire en VIII 🡪 met fin à la
décennie révolutionnaire, instaure le Consulat et proclame le 19
brumaire an VIII : « La révolution est fixée au principe qui l’ont
commencé, elle est finie. » Ce pouvoir de NB va permettre de
réaliser ce que les révolutionnaires avaient échoué à faire : la
codification du droit (qui était pour lui un objectif politique
prioritaire quand il s’empare du pouvoir car il estime que la
codification était un élément de stabilité de la sté après la
période révolutionnaire). Pr lui cela permet de consolider l’unité
nationale et permet aussi d’inscrire dans le droit les acquis
juridiques de la révolution (égalité, liberté des personnes…) mais
dans un sens moins libéral que celui des législations
révolutionnaires.
Cette codification est lancée par la nomination d’une commission
au début de l’année 1800. Le travail est confié à 4 grands
juristes :
Portalis
Bigot de Préameneu
Maleville
Tronchet
Ils vont réaliser un projet très rapidement, en moins de 6 mois
(fait sur une base du travail du Condorcet). Il sera discuté articles
par articles devant les assemblées du régimes. Au final,
l’ensemble de ce code civil sera promulgué le 21 mars 1804 sous
forme d’un code de 2300 articles. Sur le fond, ce code civil est
une œuvre de synthèse qui va emprunter à toutes les traditions
juridiques (droit révolutionnaire, ordonnances royales, Jp, ancien
droit… 🡪 « l’esprit des siècles »).
Droit révolutionnaire :
La 1 tradition juridique reprise est celle du droit révolutionnaire.
e
universitaire.
2. L’analyse de la Jp
Ces auteurs des années 1880 tenant de l’école historique sont
très attachés à la Jp car croient à la modification permanente
du droit. Pour eux, celui qui modifie le droit est le juge, pas le
législateur. Va les conduire à affirmer 2 choses :
Il faut étudier la Jp en tant que telle pour connaitre le
droit positif
Il faut militer pour que le juge ne soit pas limité dans son
application de la loi. Il faut défendre pour lui un très large
pouvoir d’interprétation du juge.
Cet engouement pour la Jp se retrouvera dans les revues
juridiques dont certaines vont se spécialiser dans la diffusion et
l’analyse de la Jp. Des revues entières vont reposer sur l’idée que
certaines branches du droit ne sont que jurisprudentielles (droit
commercial par exemple, journal du DIPrivé…). Art d’ouverture
de la RTD Civ : « il faut que la doctrine prenne la Jp comme cœur
de ???? ».
Joseph-Emile Labbé, prof de droit romain à Paris depuis 1860 et
était avant cela un juriste politicien de haut niveau. Il se dit
l’inventeur de la note d’arrêt et se spécialisera dans ce domaine.
Il publiera dans tous les domaines. Il marquera les générations
suivantes.
Claude Bufnoir est aussi un prof parisien qui enseigne le droit
civil. S’intéresse bcp aux travaux de la doctrine allemande sur la
création de leur code civil et fondera un club de juriste appelé
« sté de législation comparée » qui sera l’un des vecteurs de
l’implantation de la doctrine allemande en France. il sera
inspecteur gnrl de la fonction publique et sera le grand
promoteur des réformes de l’enseignement (notamment du
droit) dans les années 1880-1890. C’est à lui qu’est dû en 1895
un arrêté ministériel qui va enfin autoriser les profs de droit civil
de suivre le plan du code civil dans le cours. C’est un partisan de
l’ouverture du droit social dans les programmes et défend l’idée
de cours de Jp. Il sera aussi le défenseur du fait qu’il faut donner
au juge la latitude la plus grande possible pour qu’il interprète 🡪
c’est « le pouvoir d’accommoder la loi aux besoins d’une cause ».
Ceux qui commenceront à écrire dans les années 1890 vont
écrire sur la Jp mais c’est une période où la réflexion sur les
sources du droit s’accentue et aura un effet sur le Jp. Les auteurs
de 1890 ne se contenterons plus de la regarder la Jp et vont
élever la Jp au rang de source de droit. Le pas est franchi en 1899
avec 2 ouvrages fondateurs qui vont paraitre à quelques
semaines d’intervalle et qui iront dans le même sens alors qu’il
n’y aura pas de concertations entre les auteurs :
François Gény, Méthode d’interprétation et sources en droit
privé positif, avec une préface rédigée par Saleilles, 1899.
Marcel Planiol, Traité élémentaire de droit civil, 1899.
Ces 2 ouvrages vont pour la première fois théoriser l’idée que la
loi n’est pas la source unique du droit et vont pour la première
fois les lister et les classifier.
Pour Gény, la Jp fait partie des autorités, sources indirectes du
droit, au même titre que la coutume. En csq, le juge doit pouvoir
bénéficier de la liberté de recherche, cad d’un pvr discrétionnaire
d’apprécier la situation qui s’appuie sur les textes et sur des
considérations de justice et d’utilité.
Planiol va encore plus loin car place la Jp dans les sources
productrices de règles. Il explique que la loi et la coutume sont
les 2 sources productrices de règle et intègre la Jp à la coutume
car c’est pour lui un droit coutumier de formation récente.
Toutes ces questions ont des effets importants sur le fond de la
doctrine, ce n’est pas juste une question de méthodologie.
L’entrée de ces sources nouvelles ds les raisonnements de la
doctrine va conduire les docteurs à remettre en cause des pans
entiers du droit. La doctrine va alors commencer à critiquer le
contenu même des codes (civil, pénal, commerce).
Critique du code civil :
Il ne semble plus adapté à toute la sté. Saleilles le décrit comme
étant le code de la bourgeoisie. Gaudemet dit que c’est une
œuvre de classe et de parti. Acollas et Josserand dénonceront
aussi l’incapacité du code civil de prendre en compte les
changements liés au dvlpmt industriel.
Critique du code pénal :
Saleilles, 1898, L’individualisation de la peine : ouvrage de droit
criminel qui s’appuie sur la sociologie. il y affirme que le juge doit
individualiser la peine en fonction du caractère du délinquant (ce
que rejette le code pénal).
Tous ces auteurs de la fin 19 sont ds l’idée désormais que
e
1807, la faillite est traitée avec une très grande sévérité (on parle
de banqueroute). L’idée est que le capitaine qui perd son navire
doit se rendre en prison, même s’il n’y a pas de faute). La notion
de banqueroute simple causée par l’imprudence ou l’ignorance
sera traitée de la même manière que la banqueroute
frauduleuse. Les biens du banqueroutier sont saisis, il est
incarcéré et est frappé par des déchéances lui interdisant
certains actes de commerces. Il y aura aussi des mesures prises à
l’égard de ses enfants ou à ses enfants pour éviter les
transactions permettant d’éviter les effets de la banqueroute etc.
Le code a fait ce choix en 1807 de fermer toute autre conception
de la faillite que la répressive, et ce au nom de la moralisation du
commerce. Le choix a donc été fiat d’écarter des dispositions
d’ancien droit qui permettait pourtant des voies d’épurement
pour les commerçant malheureux qui n’étaient pas fraudeurs
afin de traiter la faillite accidentelle différemment de la
frauduleuse. Très vite, toute la doctrine est d’accord pour
modifier cette conception de la faillite. En 1838, on décide de
réécrire la partie du code consacre à la faillite. En 1938 a lieu la 1
e
Planiol :
1899, Traité élémentaire de droit civil, qui est selon lui un livre de
l’étudiant ds lequel il veut « rendre compte de la vie intense du
droit civil » dans sa totalité (dans des matières qui ne sont pas
traité dans le code par exemple). Il explique vouloir trouver les
éléments de code civil cachés derrière le code civil. il veut
« donner la place aux réalités ». il va s’appuyer sur la Jp, va citer
la doctrine, va intégrer d’autres matières et connaissances pour
démontrer que le code civil n’est pas tombé du ciel et n’est pas
immuable ou intemporel. Il va bcp insister sur des points de vue
théoriques nouveaux. Il va donner une nouvelle définition des
droits réels, la théorie de la cause, la propriété collective, etc.
Comme Gény, il va se livrer à une classification des sources de la
loi. il va parler de « sources productrices de règles » dans
laquelle il va placer la loi et la coutume (avec une conception
particulière car la Jp fait partie de la coutume car Jp = droit
coutumier de formation récente).
Les différences importent assez peu entre les 2 auteurs car
ils vont tout 2 produire une Ethérie des sources qui vont
frapper d’obsolescence toute la pensée juridique française
qui existait jusque-là, à commencer par l’ouvrage de
Capitant de 1898. Plus de retour en arrière à partir de là, les
grands ouvrages et traités de droit civil jusqu’à ajd
réservent tjr une partie à la question des sources.