Matière : Histoire-Géographie français Professeur : A. P.
Hernandez Classe (s) : Quatrième
L’Europe des Lumières au XVIIIème siècle
I- Des idées nouvelles face aux monarchies
L’Europe est dominée par la monarchie absolue où une seule personne a tous les pouvoirs qu’elle dit détenir de Dieu. Le roi a le pouvoir de vie et de mort sur ses sujets. Il contrôle leurs libertés (lettre de cachet). L’exemple le plus abouti de monarchie absolue de droit divin est la monarchie française, mise en place par Louis XIV (1661-1715). Toutefois, les Lumières arrivent en Europe. Ce mouvement, porté par des philosophes et des savants, croit au progrès et à la raison dans la société. Celle-ci est régit ou groupée par trois ordres (l’Ancien Régime): la noblesse et le clergé sont privilégiés (car ils ne paient pas d’impôts) et le Tiers-état (les paysans). La fonction de la noblesse est de combattre tandis que celle du clergé est la prière. Le Tiers-état, qui représente 98% de la population doit travailler pour ces deux ordres auxquels il doit de nombreux impôts (la dîme au Clergé notamment). Cette société est donc remise en cause au XVIIIème siècle par les philosophes des Lumières. L’Angleterre est d’abord séduite. Elle devient une monarchie parlementaire. La science quant à elle, progresse et commence à expliquer la nature (Carl Von Linné, célèbre naturaliste suédois fait la classification des êtres vivants et invente la nomenclature binominale encore utilisée aujourd ‘hui). Toutefois, la censure politique ou religieuse existe et certains philosophes ou savants partent en exil ou sont emprisonnés (Voltaire).
II- La diffusion des Lumières et la naissance de l’opinion
publique en Europe Les philosophes des Lumières écrivent de nombreux livres en général courts pour toucher un large public (« Candide » de Voltaire). Il existe des lieux de rencontres pour discuter de ces idées : les salons tenus par les femmes de la haute société, les cafés mondains ou bien les bibliothèques publiques. D’autre part, de nombreuses personnes, dont les philosophes critiquent l’Ancien Régime : Rousseau défend la démocratie ; Voltaire combat par sa plume l’injustice et l’absolutisme ; Montesquieu propose la fin de la monarchie absolue remplacée par un Etat où le pouvoir serait divisé en trois : les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Les philosophes dénoncent aussi l’esclavage, la torture et revendiquent une société plus juste où les hommes seraient égaux. Ces idées sont diffusées grâce à l’Encyclopédie (moitié du XVIIIème siècle) de Diderot et d’Alembert et aux débats qui se déroulent dans des cafés, les salons, qui se développent alors. On assiste à la naissance de l’opinion publique. Les ouvrages et les philosophes gagnent toute l’Europe, cela est d’autant plus facile que le français est la langue internationale à l’époque. Certains souverains européens s’intéressent à ces idées comme Catherine II de Russie, Frédéric II de Prusse : ils vont appliquer certaines idées des Lumières en développant l’enseignement en appliquant la tolérance religieuse mais ils renforcent leur pouvoir absolu et ne suppriment pas les privilèges. En France, il faut noter que ces nouvelles idées se diffusent surtout en villes parmi les nobles et bourgeois.