Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Introduction :
A. Définition
Il s’agit d’un mouvement intellectuel européen (1715 (Mort de Louis XIV, le roi absolu de
droit divin) -1789) jusqu’à la Révolution française.
➔ Transition entre un pouvoir monarchique total/absolu jusqu’à ce mouvement
intellectuel et la démocratie
Les Lumières qui veulent éclairer le monde par la raison par opposition à
l’Obscurantisme qui veulent dominer par l’ignorance.
Ex : aristocrates (si le peuple est éclairé ils vont se rendre compte de ce qui ne
va pas et donc se rebeller donc il faut qu’ils soient ignorants pour bénéficier
du pouvoir, le clergé (foi)
Ils cherchent donc un avenir dans l’ignorance grâce à la peur (ex : si on se rebelle contre le
roi, c’est contre Dieu et donc on irait en Enfer, censure d’ouvrages)
Les Lumières vont critiquer la façon dont la religion est pratiquée et imposée par les
hiérarchies/autorités religieuses. Ils vont réclamer que chacun puisse avoir accès à la
connaissance et puisse décider par soi-même.
➔ Monde ancien :
L’individu dans ce monde vit sous la tutelle spirituelle et politique : il n’est pas censé penser
par lui-même
Ex : plan spirituel : pape, prêtre et plan politique : roi et il exécute ses ordres
- L’individu est doué de raison et exerce par lui-même son pouvoir spirituel
- L’individu est doué de raison et délègue son pouvoir temporel (on renverse la logique
de l’ancien monde pour que le pouvoir provienne de l’individu, il fait ses propres
choix)
Luther et Gutenberg afin de donner accès à tous les fidèles pour qu’ils puissent la
comprendre. L’imprimerie moderne va énormément permettre cela grâce aux caractères
mobiles créés par Gutenberg.
• Confrontation des idées
Ces voies se sont exprimées suite à de nombreux évènements historiques et culturels qui vont
amener ces penseurs à avoir la volonté de reconstruire le savoir connu.
Les Lumières :
Les Lumières c’est la sortie de l’homme hors de l’état de tutelle dont il est lui-même
responsable : penser et agir comme un individu.
L’état de tutelle est l’incapacité de se servir de son entendement sans la conduite d’un autre.
Ex : prêtre qui dit comment je dois comprendre la vie, roi qui dit comment je dois agir, … où
l’individu n’a rien à dire
➔ Sortir de cet état = projet des Lumières = être un état d’esprit en étant responsable de
soi-même grâce à la résolution et au courage
On est soi-même responsable de cet état de tutelle quand la cause tient non pas à
une insuffisance de l’entendement mais à une insuffisance de la résolution et du
courage de s’en servir sans la conduite d’un autre.
B. Sources
• Scepticisme et Relativisme : Montaigne (a écrit en français, langage vernaculaire)
• Rationalisme de Descartes (Je pense donc je suis) et Spinoza (chassé car il refuse le
dogmatisme du judaïsme)
• Empirisme de Bacon et Locke
• Philosophie politique : Hobbes et Locke : contrat social où le roi est l’incarnation du
pouvoir/autorité que chaque individu a donné pour le protéger et maintenir la paix (il
ne faut donc pas aller à l’encontre de la raison de ce pourquoi il existe).
C. Conséquences
• Scientifiques : les sciences
Le monde est rationnel et est accessible par la raison individuelle. On va tenter de diffuser le
plus de connaissances pour comprendre et connaitre le monde sans se référer à une autorité
➔ Changement d’attitude scientifique qui amène aux sciences modernes
• Politiques : la politique
L’individu va attendre que l’organisation politique soit rationnelle et accessible à la critique
individuelle.
On va donc mettre en place des lois rationnelles qui vont ouvrir le débat. Les individus vont
être considérés comme libres et égaux : nouvelles valeurs dans le champ
politique.
➔ Ce qui va permettre le développement de projets démocratiques
Texte :
Importance des valeurs : du droit à la vie et à la liberté et les gouvernements doivent garantir
nos droits, si jamais nos actions empêchent ces droits et la vie des autres alors c’est mauvais.
Les citoyens peuvent d’ailleurs changer un gouvernement, le renverser, créer des réformes, …
s’ils ne suivent pas ces droits et valeurs des citoyens.
Le citoyen n’est plus simplement le sujet d’un roi, il sort de l’état de tutelle politique, il peut
penser par lui-même et peut décider par lui-même si le gouvernement fait assez pour garantir
ses droits ou non.
➔ Déclaration des droits de l’homme et du citoyen 1789
Les idéaux des Lumières se sont donc transcrits dans les droits de l’Homme.
- Rousseau : l’Etat de Nature : l’homme nait bon, la société le corrompt (il a toute
confiance en la nature humaine et il considère que la société fait de l’homme un être
mauvais
Ce sont trois hérétiques : personnes qui pratiquent un dogme en dehors des religions et du
dogme catholique
- Diderot : Athée : le Matérialisme enchanté (il n’existe que la matière qui est animée
d’un souffle de vie)
Ce sont trois indépendants : volonté de vivre sans répondre à quelqu’un ou sous la tutelle
On va commencer à chercher à punir les écrivains pour certaines choses qu’ils écrivent.
Développement de la pensée, ils deviennent indépendants surtout au niveau du pouvoir.
Il connait une carrière ensuite d’écrivain, il est surtout connu pour ses poèmes et ses pièces de
théâtre (dramaturge). Il est élu à l’Académie française et historiographe du roi en 1746.
Il voyage à travers l’Europe et rencontre beaucoup de gens. C’est un riche homme d’affaire
proche des puissants, indépendants, … Pour lui, la richesse n’enlève en rien sa détermination.
Il s’engage en littérature intellectuellement avec Candide.
A l’époque, Henry IV devient roi de France, qui était au départ protestant mais se tournera
vers le catholicisme pour devenir roi et met en place l’édit de Nantes. Mais ce traité sera
revendiqué en 1685 par Louis XIV car il veut centraliser la France : Académie française
(uniformisation de la langue). Les protestants vont donc connaitre beaucoup de persécutions.
Normalement, les philosophes peuvent rédiger leurs pensées sous l’influence de grands
personnages/rois illustres avec des pensions, … Voltaire est assez riche donc il reste tout de
même assez libre.
Il rappelle ce que la religion affirme : tous les hommes sont égaux, frères. Il prend de la
hauteur pour voir que les hommes sont petits sur une planète minuscule dans l’univers, donc il
proclame que les hommes devraient s’arrêter de s’affronter pour tout puisque cela ne sert à
rien de vouloir imposer son autorité au vu de la petitesse de la Terre (fragilité de la planète et
de l’humanité).
⇨ Relativisme ; il ne parle pas de son point de vue de français, il prend du recul sur
l’ensemble de l’humanité face aux oppositions religieuses
⇨ Scepticisme : ce serait trop courageux, on se prend pour trop grand que soi en
proclamant savoir ce que Dieu souhaite et veut de nous, critique des discours
fanatiques qui ne changent pas et suivent une « théorie divine ».
Il reçoit son éducation d’un collège jésuite et cela le conduit au statut de prêtre. Il s’enfuit
ensuite en 1728 à Paris (jusqu’en 1842), où l’on va perdre sa trace.
Il rencontre une femme dont il tombe amoureux et il en aura 4 enfants (vie discrète de jeune
homme lettré). De 1742 à 65, il devient un homme de lettre, traducteur. Il travaille comme
écrivain non pensionné et sans mécène (sans aide de l’état ou la protection d’un riche qui le
payerait pour écrire) : il est libre.
- Les Bijoux indiscrets 1748 (roman libertin, sexualité) : objet qui définit ce qui se passe
- Lettre sur les aveugles 1749 dans laquelle il a l’audace de se proclamer déiste et
athée (ce qui est interdit par la loi) => jeter en prison durant 3 mois, à partir de là il ne
publie plus rien de compromettant
De 65 à 84, il reçoit une faveur de Catherine II de Russie qui lui achète sa bibliothèque en lui
laissant son usage. Il finit sa vie dans un confort matériel.
- Jacques le Fataliste 1765 (publié après sa mort) sur un humour d’un genre caricaturé
où il se moque du roman de son époque.
L’Encyclopédie 1751-1772
Œuvre titanesque menée durant 20 ans par Diderot et Jean le Rond d’Alembert, très
compliquée où D’Alembert lâchera l’affaire à un moment donné.
⇨ Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers : volonté de rassembler
tout le savoir humain dans un rayonnage de bibliothèque.
Ouvrage collectif (différents domaines avec des grands écrivains de leur temps qui y
participent). Pour lui, apporter cette connaissance permettra d’atteindre un progrès social.
Les obscurantistes ont peur de cette diffusion car les hommes pourraient penser par eux-
mêmes et tomberont dans le chaos, l’anarchie.
Mais selon ces écrivains, il est fondamental de diffuser la connaissance au monde dans
différents domaines. Ils vont ouvrir la porte aux techniques et à
l’artisanat. On retrouve des planches d’illustrations qui permettent de garder en mémoire la
technique de cette époque-là.
La philosophie de Diderot :
Mais c’est aussi un matérialisme « enchanté » inspiré d’une doctrine des Stoïciens qui
considèrent que la matière est douée d’un souffle de vie qui anime les corps et la vie : Qu’est-
ce qui anime le monde ?
Le monde est donc un individu divisé en plusieurs parties. Selon lui, les hommes pensent
qu’ils sont uniques et individuels alors qu’ils font partie du tout de l’univers.
⇨ Stoïcisme
➔ Politique : Le Contrat social, notion qui explique toute organisation politique selon les
penseurs. Il est raisonnable que les humains s’allient par la raison face aux dangers du
monde en se liant par un contrat, qui DOIT être respecté.
Ce que je possède est la richesse que j’ai produis à partir de mon travail de la nature : cela
m’appartient car je l’ai créé
• Droit au divorce :
On est maitre de nous-mêmes et on ne peut pas s’obliger d’être dans une relation si cela ne
nous convient plus.
⇨ Par l’exercice de la nature, on peut définir et vivre selon des lois naturelles, en vivant
dans la communauté, on doit suivre un contrat qui permet de vivre ensemble en le
suivant et en bénéficiant de certains droits.
➔ Ethique :
Dans l’art classique, le grand Génie est celui qui sait recopier l’art antique, les auteurs gréco-
latin en s’effaçant lui-même alors qu’à cette époque, le grand Génie est celui qui se
développe, lui et son art, fait quelque chose de nouveau, …
⇨ La poésie veut quelque chose d’énorme, de barbare et de sauvage. On ne suit plus
les grandes traditions.
Diderot et d’autres penseurs considèrent que la société européenne est corrompue et qu’il
faudrait revenir à un état plus proche de la nature en suivant les lois de cette nature.
⇨ Retour à la nature, rapprochement à d’autres civilisations qui vivent sous l’Idéal des
Lumières : les bons sauvages ( qui en réalité ne vivent pas à l’état de nature).
Toutes les populations humaines/tribus, … sont toutes dotées de langages, rituels, cultures,
histoires, religions, … elles sont civilisées, dotées de lois communautaires, religieuses, … et
d’institutions. Il faut donc se méfier de cette fiction du bon sauvage qui ramènerait l’autre à
un état de nature qui n’existe pas au final.
➔ Etat de supériorité : l’homme européen juge, discours d’un européen sur des
européens !
C. Rousseau : Le Romantique 1712-1778
Il a des débuts tardifs : début de carrière d’écrivain vers 40 ans (tard). Sa réussite
d’écrivain et philosophe lui est arrivée par hasard selon lui et une fois célèbre, il a
été pris dans des débats qui lui ont pourris la vie jusqu’à sa mort.
En octobre 1749, à 38 ans, son ami Diderot a révélé au monde son athéisme ce qui la conduit
à la prison. Rousseau va donc aller le voir en feuilletant une revue : Le Mercure de France
(annonce : Académie de Dijon qui lance un concours de dissertation).
La question de l’écrit est : Si le rétablissement des sciences et des arts a contribué à épurer
les mœurs ?
➔ oui car si l’on acquiert des connaissances, la société va s’améliorer car les individus
seront cultivés et nobles dans leur nature (plus de violence, guerre, viol).
Mais Diderot dira non : il aura un flash et les réponses lui viennent en tête très vite. Selon lui,
l’homme est bon naturellement et que c’est par les institutions seules que les hommes
deviennent méchants. Selon lui, la société corrompt les hommes et ils deviennent mauvais
alors qu’ils sont bons par nature.
Selon lui, il faudrait donc revenir à un état de nature (mais ! loi qui dirige l’homme est la
survie, il suit son instinct) car la société le corrompt.
⇨ Lien à la philosophie de Locke
Il va donc répondre à cette question qui va surprendre l’Académie qui va le faire gagner. Il va
donc rédiger :
• Le Discours sur les sciences et les arts en 1971 (ce qui va le faire connaitre, célèbre,
on parle de lui partout , étrange car totalement opposé à la pensée de l’époque)
Il va profiter de cet évènement pour réaliser ses travaux artistiques comme son ballet/pièce de
théâtre (grand succès surtout devant le roi) :
• Le Devin du village en 1752
Il va ensuite continuer à mener une carrière de philosophe (discours sur la nature humaine,
…) et d’écrivain.
• Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité en 1755 :
selon lui c’est l’existence de l’inégalité qui à amener la
civilisation/les hommes à ne plus être en égalité). Pour lui, à l’état
de nature les hommes sont solitaires et disposaient de ce qu’ils
pouvaient gagner par rapport à leur propre corps (égalité).
⇨ Travail = salaire mérité
Mais selon lui, un moment a fait changer cet état : début du capitalisme, richesses,
inégalités, …
⇨ Naissance de la civilisation, création de lois, propriété, monnaie, …
Philosophie
Pour lui, l’être humain est bon par nature et la société le corrompt : idéalisation de l’état de
nature.
➢ Son but sera donc de remédier à la corruption des civilisations pour préserver l’être
humain
Il propose une éducation qui respecte la nature des enfants et qui table sur
leur propre initiative. Modèle d’éducation toujours en vogue aujourd’hui :
permettre à l’enfant de découvrir et de réagir à des problèmes par lui-
même.
L’enfant a donc toutes les ressources nécessaires pour réagir par lui-même. Mais selon lui,
l’éducation transforme les enfants pour les faire s’intégrer à la société en lui imposant des
concepts, façons de voir et d’agir.
Il faudrait donc renoncer à cette façon d’éduquer pour laisser l’enfant vivre par sa propre
nature. Ce qui devrait permettre de concilier nature et culture.
Façon de changer la société en général : il oppose une morale de l’authenticité (qu’il prône) à
une morale de la raison. Les sociétés selon lui sont hypocrites, prétendent défendre l’égalité,
la vertu, … mais en réalité c’est faux (création de lois qui justifient les inégalités).
Il faut rejeter ces lois et conceptions morales que l’on devrait fonder non pas sur la raison
mais sur la voie du sentiment. Il faudrait donc vivre de façon plus authentique surtout si l’on
aime.
⇨ Relations humaines plus vraies
3. Nouvel état
- La convention est la seule autorité légitime : quand on choisit un roi, une partie de
l’autorité de chaque individu est donnée au roi pour établir la paix et la sécurité
- Autorité légitime pour autant qu’elle respecte deux principes : Liberté et Sécurité
(qu’il ne faut pas dépasser) elle doit toujours avoir comme objectif de protéger les
droits de ses citoyens
Conclusion :
1. Voltaire : la tolérance, c’est-à-dire la fraternité entre les membres d’une même nation
Le statut de veuve est un statut qui amène plus de libertés : pas mariée = autorité du père et
mariée = tutelle d’un homme (pas libre, il faut qu’il y ait un homme derrière elle). Sauf pour
les veuves : liberté et autonomie.
Elle tombera amoureuse de Jacques Biétrix de Rozières mais refus du mariage pour préserver
son autonomie comme le droit à la publication (publier ses écrits sans la tutelle d’un homme).
Et publie :
• Réflexions sur les hommes noirs en 1788
Ses prises de positions politiques s’intéressent à la cause de l’esclavage mais par la suite à la
condition de la femme.
En 1789, la Révolution française éclate et le Déclaration des Droits de l’Homme est publiée.
Ce qui va beaucoup l’énerver. Elle va donc publier à son tour :
• Déclaration des droits de la femme et de la Citoyenne en 1791
Novateurs : ils proclament d’appliquer la vision des Lumières à tous : appel à l’homme.
Durant longtemps, on a fondé une différence naturelle entre les hommes et les femmes.
L’homme est porté vers l’action, l’actif naturellement et peut donc commander la femme qui
elle est passive. L’homme dépose une semence chez la femme (réceptacle).
Selon Platon, l’homme est doué de raison et actif et donc la femme est soumise de folie/
sentiment et passive (vision négative du rôle de la femme).
Mais pourtant égalité naturelle entre les genres. Pour elle, il faut profiter de l’appel des
Lumières pour mettre en place cette égalité.
Dans le Postambule, elle s’adresse directement à la femme. Selon elle, grâce à la raison, on
peut tout connaitre, on s’émancipe de la superstition religieuse. Mais l’homme devenu plus
libre, a enlevé la liberté de son épouse.
Pour elle, les femmes doivent être dignes d’elles, elles sont douées de raison et ainsi peuvent
faire une égalité/partage.
Il y a souvent une grande femme derrière un grand homme (même si elles sont « cachées »,
secondaires) et ne peuvent rien faire sans leur mari.
Ex : femme de Périclès (influence + son mari même si elle-même ne dirige pas du tout les
armée, …).
Durant des siècles, on a fait semblant de respecter les femmes (étant mises à
l’écart de la vie publique), donc quand elles veulent affirmer leurs idées, …
elles doivent séduire pour cela.
• Les biens appartiennent aux deux partenaires et si divorce, on coupe les biens en deux
et séparés également aux enfants (même non légitimes)
• Droit d’avoir des enfants avec d’autres et droit d’héritage
• Plus de distinction entre les deux sexes
• Droit de faire les mêmes études et soumis aux mêmes lois
• Emancipation de la femme et égalité des droits égaux pour tous peu importe l’origine
(pour suivre la vision des Lumières)
Elle demande donc que l’idéal des lumières s’appliquent à tout suivant la nature à ceux qui
constituent l’humanité.
❖ Révolution politique :
• Relativisme : critique des institutions, modes traditionnels de la société
• Rationalisme : le droit naturel, définit le fond de toute organisation politique (vouloir
rester en vie, toutes les lois doivent suivre la loi naturelle)
❖ Révolution philosophique ?
Biographie (1724-1804)
• Origines modestes
Né dans la ville de Königsberg dans la Prusse (aujourd’hui russe : Kaliningrad).
Il devient précepteur et ensuite professeur d’université en 1755. Il mène durant toute sa vie
une existence modeste et discrète de professeur de philosophie.
Il a une vie bien réglée à la seconde près. Philosophie très élevée et peu accessible pour les
gens. Ses derniers mots sont « Es ist gut » : je crois qu’il est bien.
Philosophie :
Il a donc voulu aussi changer le point de vue de la philosophie : pour lui il faut décrire la
raison humaine quand elle veut connaitre le monde.
Il faut l’étudier pour avoir une connaissance certaine de la réalité, faire la différence entre ce
que l’on peut savoir et ce que l’on ne peut pas.
Quand le sujet connait l’objet, l’objet s’adapte au sujet et non le sujet qui s’adapte à l’objet. Si
on rencontre autant d’obstacles en philosophie, c’est que l’on pense que la raison était
capable de les décrire et représenter/appréhender ces objets.
On va donc percevoir ces limites dans un examen critique de la raison en 3 parties. Il va donc
lui se poser des questions sur la raison en elle-même puisque tout provient d’elle et est le
propre de l’homme.
Selon Kant, il faut donc se concentrer sur le sujet et la raison plutôt que sur l’objet. Pour lui,
lorsque l’on connait quelque chose, l’objet se fonde sur la raison qui elle-même n’est pas
neutre, pleine de connaissances et d’aprioris avant même d’avoir fait l’expérience du monde.
Il intervient comme dans le débat entre les empiristes (les idées = résultat d’une expérience,
raison/entendement est vide avant toute expérience) >< rationalistes (idées innées qui nous
permettent de se confronter au monde (on se souvient de ses idées présentes dans la raison).
Kant = pas d’idées mais structures qui permettent d’appréhender le monde. Pour lui, pour
connaitre il faut faire des expériences des objets grâce à l’outil = l’entendement/raison/faculté
de penser qui est présente de façon apriori dans l’entendement. L’entendement est
prédéterminé chez l’individu.
Ex : On a jamais vu Dieu mais sans l’avoir vu on a créé l’idée de Dieu ! mais comme il s’agit
d’une idée de la foi, on ne pourra jamais le savoir (hors de portée/domaine).
On a des connaissances à priori et c’est ce qui va prouver notre connaissance (atteinte grâce à
l’expérience).
a. La Raison
Ce qui est a priori dans l’entendement : ce qui est connu avant même de faire
l’expérience du monde. La raison détermine la connaissance, il veut l’étudier
pour connaitre ses limites.
Tout système a tendance à perdre en énergie et va finir par s’éteindre. L’homme est un être
matériel et pour se souvenir des choses, il faut percevoir le temps comme une seule direction :
du passé vers le futur et on dépense de l’énergie pour vivre.
L’espace et le temps sont des formes a priori car le monde n’est pas spatial ni temporel mais
notre raison l’est et donc on perçoit le monde de cette façon.
• Les concepts purs
➢ Unité, Pluralité, Totalité (Catégories de la quantité)
d. Phénomènes et noumènes
• Le monde phénoménal : je peux connaitre et en faire l’expérience (la chose telle
qu’elle se manifeste à moi) sans le faire de manière objective (raison, contenus, …)
Ex : aurore boréale
• Le monde nouménal : je ne peux pas le connaitre ni en faire l’expérience (pas un
objet de connaissance, on ne pourra jamais le connaitre).
La raison s’adapte à tout ce que l’on veut connaitre. Il faut donc essayer de la comprendre
pour connaitre ses limites, ce qu’elle sait ou non, …
La question de Dieu n’est pas une question philosophique et donc la philosophie ne doit pas
s’y intéresser.
Ex : Les artistes vont montrer ce qu’est d’habiter le monde : formes, couleurs, sensations, …
On peut produire des idées sans en avoir l’expérience et à l’inverse en créer grâce à elle.
Certaines choses ne peuvent pas être définies.
Ex : la Justice, la liberté (tout peut changer et sont à repenser souvent dans un régime
démocratique).
Si on croit avoir des aprioris dans le sens religieux, ce sera une erreur. La raison ne peut pas
définir de façon infaillibles les choses, les idées infaillibles sont fausses/actes contre nature.
a. Le devoir
L’action bonne sans condition, en toute circonstance : l’impératif catégorique = règle morale.
Il va proposer 2 formules :
⇨ 1ère
« Agis uniquement d’après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu’elle
devienne une loi universelle.
Toute action pourrait être soumise à une maxime, des règles. On agit donc selon des règles
mais en se demandant si on peut les ouvrir à l’universel.
Devoir inscrit en nous à l’origine : on détermine ce qui est bon ou mal, … pour l’ensemble de
l’humanité. On a en nous quelque chose qui nous permet de nous diriger de façon éthique.
⇨ 2ème
« Respect de la Personne, de l’être raisonnable, fin en soi possédant une valeur absolue »
On considère les autres humains comme des fins en soit et on ne peut pas les tuer. Il essaie de
trouver une base commune pour résoudre les problèmes éthiques. Il cherche à penser le
monde en trouvant des lois universelles et dont l’homme est une personne absolue.
On est responsable de l’individu, les actions définissent quel genre d’individu je suis. Ce
respect et ces règles doivent sans cesse être remises en question.
Mais est-ce réel ? La raison est vraiment l’entendement ? est ce que j’agis uniquement avec la
raison ou avec les tripes, les sensations, … ?
➔ Nazis ?, aiguillages ?
Contexte européen :
➔ Tissus de petits états, parties de territoires sous des pays plus influents.
Il est à la recherche du savoir absolu et veut intégrer l’histoire de la pensée dans son projet. Il
fait le geste inverse de Descartes (selon lui les philosophes ne sont jamais d’accord entre eux,
la raison, …). Pour lui, il faut faire table rase du passé en se basant sur le fait que le doute ne
peut pas être mis en doute car c’est le doute lui-même.
Hegel lui va tout intégrer : la pensée procède par contradiction. On ne doit pas rejeter des
choses entre vrai ou faux mais il faut les synthétiser. Il pense l’histoire du monde et de toute
pensée.
⇨ La philosophie est contradictoire
Ex : bourgeon, fleur, fruit, graine : qui a raison (un arbre est quoi au final car il est tout à la
fois) : la vie est une transformation qui évolue en se contredisant elle-même : la vérité est
donc le mouvement de cette évolution.
➔ Vérité = processus dialectique : la vérité n’est pas un absolu érigé
Il montre que la pensée est un processus vivant qui fonctionne par thèse et antithèse dont doit
naitre quelque chose de neuf.
Mais attention, il faut faire attention à la réalité de cette opposition (qui génère la créativité)
ou que tout n’est pas noir ou blanc (nuances).
En France 1843 : Pays d’origine du socialisme : Fourier, Proudhon, société plus solidaire
Avec Friedrich Engels il critique la société mise en place : La Sainte Famille (1844) /
L’idéologie allemande (1845) et le Manifeste du parti communiste (1848).
➔ Abolition des frontières, des classes et des nationalismes : communisme
Philosophie :
Matérialisme : « la Religion est l’opium du peuple » : cela les endort et ne les fait pas avaler
grand-chose.
Déterminisme : « l’histoire de toute société jusqu’à nos jours est l’histoire de luttes de
classes : histoire déterminée par la lutte des classes et toutes les évolutions historiques sont
dues à cela. Il prédit l’histoire qui se dirige vers une société communiste.
1. L’origine de l’histoire
L’histoire est dialectique, mais considère que les forces à l’œuvre sont matérielles (pas
d’esprit, …). Elle a pour origine : la transformation du milieu naturel que l’homme transforme
grâce à des outils/technologies (cause est cette invention).
A cause de cette invention, le travail est divisé en structures sociales qui sont créées.
➢ Les premiers rapports sociaux sont des rapports de production, des rapports
économiques.
Ceux qui emploient les outils vont en donner à ceux qui les produisent pour qu’ils
puissent vivre.
➢ Division entre
Mais rapport entre ces deux classes est biaisé au profit du capitalisme qui prive les prolétaires
de la richesse produite par son propre travail.
2. La Structure de la société
Ex : libération de la femme dans le monde économique : les idées ont changés, femme/
homme égaux mais selon Marx (technologie évoluée et auj : technologie mentale plus que
physique). Les femmes doivent alors travailler.
⇨ Superstructure change selon l’infrastructure
3. Le Moteur de l’Histoire
• Évolution des forces productives matérielles
2. Préhistoire – Patriarcat :
3. Antiquité – Esclavagisme :
4. Christianisme – Servage :
Seigneurs et vassaux qui ont des serfs qui doivent travailler pour eux en échange de leur
protection. L’évolution de la technologie demande des travailleurs + libres,
autonomes et éduqués : donc remplacement des esclaves par une classe de serfs.
⇨ ! perte de technologie entre l’Antiquité et le Moyen-Age
➢ Révolution
➢ Dictature du prolétariat
Biographie : 1844-1900 :
Il réalise alors : Ainsi parlait Zarathoustra en 1884 : imagine les discours d’un personnage de
l’Antiquité iranienne.
Philosophie morale :
➔ Généalogie de la morale 1886 : bien/mal
Comme l’on fait également Descartes, Kant, Hegel, … mais pour lui, aucun d’eux n’a été
assez loin.
• Critique des valeurs :
La philosophie depuis Socrate (reflet du monde intelligible, il faudrait pour les platoniciens se
détournent du corps et se tournent vers l’âme pour atteindre le monde des idées) et le
Christianisme (le bien souverain se situe dans le royaume des cieux que l’on peut atteindre
après la mort en se comportant bien durant la vie) qu’il va critiquer.
⇨ Le but de toute existence pour eux se situe dans un lieu que l’on ne peut pas atteindre
durant la vie ni avec le corps.
⇨ Pour Nietzsche : ce sont des fictions, un voile que l’on a placé entre notre monde et
celui-ci afin de le rendre mieux vivable et plus beau.
Mais Nietzsche lui va prendre conscience de la mort et voit cet instinct compensateur à cette
compréhension : l’imagination qui permet d’imaginer qu’il existe un monde après la mort, …
Pour lui, il n’y a rien après la mort, pour lui, ces philosophes ont célébrés la mort au lieu de la
vie alors qu’il n’y a rien après.
Pour lui, ce qui favorise la vie est ce qui est vrai et bon tandis que ce qui est
mauvais et faux n’est pas la vie. La vie doit diriger la morale (mais
dangereux car porte ouverte à l’anarchie). L’humain doit vouloir se
surpasser lui-même et vers ce qu’il doit tendre sans être surpuissant mais en
faisant face à la révélation de l’humanité : sa mortalité et l’accepter en se
débarrassant de ce voile d’illusion des arts et de la religion.
➔ Crépuscule des idoles : 1888
Coq : tue un coq pour être guéri de la vie, mourir (sacrifice) : travail
durant toute sa vie pour détacher son âme du corps.
Nietzsche choisit de dire oui à la vie et rejette les arrières mondes (royaume des cieux, monde
des idées). Il va juger toute chose si favorable ou défavorable à la vie. Pour lui, il faudrait
choisir la mort en toute lucidité.
Si on se débarrasse de toute morale et qu’on se base sur la vie alors guerre et anarchie. Mais
pour lui des crimes/criminels sont des inadaptés sociaux qu’il faudrait soigner au lieu de punir
en reconsidérant un crime comme une maladie qu’il faut soigner. En effet, la
personne à punir devrait aussi être une personne à guérir !
Pour lui, les philosophes ne pensent pas qu’un concept peut évoluer dans la
société et le temps. Les philosophes créent des momies, le mensonge pour eux est la vérité
pour lui = monde sensible en perpétuel changement.
Ce sont des fossoyeurs car il faut apprendre à prendre la connaissance tel qu’elle est sans la
changer ou la modifier.
Si on ne peut pas démontrer l’existence d’un monde des idées c’est qu’il n’existe pas. Les
philosophes et les religieux ont érigé le monde des idées comme vrai et véritable tandis que ce
monde est faux et mauvais alors que ce monde est véritable.
Parfois il valorise les arts, les artistes vont dans le sens de la vie. Il va
reprocher à ces philosophes leur absence de gaieté et de festivité.
Ex : Bacon
• Relativisme
Ex : Montaigne
• Rationalisme