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Libertés fondamentales :

En cours -> Statut jique des lib fonda


En TD -> Etude des diff lib fonda
Manuel le plus important : Libertés et droits fondamentaux, Cabrillac Rémy, Dalloz, 2023
Examen avec TD : dissertation (3h)
Intro :
I) La pensée de la liberté : repères essentiels
« Les libertés fondamentales » sont déjà la référence à un mot mystérieux : « libertés ». Ce
que l’on entend ajd par « libertés » suppose l’identification préalable d’un sujet de cette
liberté. A la q° de savoir si ce sujet est-il nécessairement, structurellement l’individu, la rép est
non. On va constater que le fait que l’individu constitue le fondement de la référence est un
phénomène relativement récent et qu’il n’est pas nécessairement appelé à durer.
Nietzsche lui-même avait prophétiser la mort proche de l’individu.
1) Le développement du libéralisme
Ce qu’on appelle la philo libérale prend corps en Europe et en France au long du XVIIIème,
et elle se systématise en Europe au début du XIXème. Un des maitres à penser du libéralisme
fr est Benjamin Constant qui fut un grand adversaire de l’Empereur. Mais lorsque Napoléon
reprend le pouv en 1814, il est conscient que l’une des raisons de son échec est de ne pas
avoir saisie les nouv exigences libérales de son T qui se st déjà diffusées en Angleterre et qui
commencent à se diffuser en France. Il fait donc venir B. Constant qui est alors persuadé qu’il
va être arrêté, mais c’est tout le contraire qui se produit, puisque Napo lui demande de lui
instruire les idées libérales et même la rédaction d’une nouvelle C°, celle de 1815, surnommée
« la benjamine ». C’est d’ailleurs dans cette nouv C° que vont apparaitre de nouv drts pour les
cit tels que celui d’élire le maire de leur commune. Dans un discours très célèbre intitulé « De
la liberté des anciens comparée à celle des Modernes » prononcé en 1819, Benjamin Constant
fait une distinction entre la conception de ce que les Anciens se faisaient de la lib et celle que
se font les modernes. La France étant un pays de trad° grecque et romaine, l’auteur rappelle
dans son discours que chez les Grecs, la seule lib dont on puisse parler et celle d’un groupe et
non pas celle d’un individu puisque philosophiquement, la notion d’individu n’a pas de
pertinence dans la philo grecque. Ce que les Grecs appelle le cosmos est un grand ensemble
qui a déjà été ordonné. La lib est pour eux la possibilité de connaitre la règle, l’ordre du
cosmos, du monde et de se comporter selon des règles qui ont déjà été établies. Les hommes
composent donc des cités qui s’inscrivent dans le cosmos, et entre ces 3 niv (la cité, le
cosmos, et les hommes), il existe un rapport d’harmonie. L’Homme découvre l’essence du
bien, du juste sans que ce soit sa spéculation intellectuelle qui crée cette essence. Autrement
dit, la cité elle-même doit ê organisée suivant les pcp du bien et du juste, et c’est cela que
Platon appelle le gvrt des philosophes comprenant les personnes qui sont les plus à même de
discerner le bien et le juste en utilisant leur raison.

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Une des premières brèches que l’on va porter à ce schéma général de pensée (qu’est la
scolastique) est à peu près à la croisée des millénaires à partir du XI-XIIème siècle avec un
courant de pensée qu’on appelle le nominalisme.
NB : Il faut ici revenir à la querelle entre les réalistes et nominalistes. Les réalistes
s’inscrivent dans la trad° platonicienne. Pour eux, la seule réalité est celle de l’essence de
l’idée, distinguant le monde intelligible et le monde sensible, et cette réalité est universelle,
intemporelle et immuable. Pour les réalistes il existe donc nécessairement des universaux qui
est une idée que l’on peut appliquer à « l’Homme ». Pour les réalistes, cette universalité
signifie qu’une pluralité de pers ont une seule et même essence : l’essence humaine. On peut
donc proposer le terme d’H en se référant à cette essence partagée par ttes les pers vivant sur
Terre. Au contraire, les nominalistes prennent le contrepied du réalisme platonicien en
considérant non pas les choses et les êtres comme des universaux mais comme étant
singulières et donc insusceptibles de duplication.
Pour les nominalistes, les choses et les êtres ne doivent donc pas être vus comme faisant partie
de la même universalité, mais comme une multiplicité de choses singulières. Et donc, si le
droit naturel médiéval se fonde essentiellement sur l’hypo divine, avec le nominalisme, cette
référence à l’hypo divine n’est plus logiquement nécessaire.
C’est pk° à partir du XVIème siècle en Europe, ce droit naturel va progressivement s’orienter
vers une nouv école qu’on appelle le droit naturel moderne et dont l’un des grds penseurs est
Grotius qui fut le 1er à poser la q° impie de l’existence véritable de Dieu et à trouver dans
l’homme le fondement du drt naturel.
Mais on ne peut pas encore dire que Grotius est un libéral puisqu’il ne propose pas encore une
véritable théorie de l’individu.
C’est essentiellement avec les contractualistes (Hobbes, Locke ou Rousseau) qu’on va
parvenir à la forme la + convaincante de conceptualisation de la not° d’individu. Au début du
XIXème le philosophe allemand E. Kant va notamment proposer une philo du sujet en tant
qu’individu qui pense et qui agit dans la lignée de la philo des Lumières.
Dans un opuscule où il se demande ce que veut dire « les Lumières », il apporte cette
réponse : c’est pour lui la sortie de l’état de tutelle, permettant aux individus de faire usage de
leur raison d’où sa célèbre formule « sapere aude » -> autrement dit, « fait confiance en ton
entendement, n’accepte rien qui n’était préalablement soumis au tribunal de ta raison » ->
veut dire que tous les Hommes disposent d’une égale dignité.
Lorsque B. Constant prononce son discours en 1819 et qu’il commence à nous expliquer que
chez les Anciens la lib n’était que celle du groupe au sein duquel les individus ne disposaient
d’aucune lib individuelle, il expose alors la nouv concept° des modernes càd les héritiers de
ce droit naturel moderne fondé sur l’idée de l’Homme et qui lui-même a préparé le terrain du
contractualisme qui s’est traduit par les nouvelles philo libérales.
Ce que dit Constant est simple : la condition naturelle des Hommes est la liberté qui est celle
de l’individu en tant que tel càd que chaque Homme dispose du drt de s’organiser comme il le
souhaite sinon il y aurait une contradiction intrinsèque à dire que l’Homme est libre et qu’il

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n’est pas libre en même T. Mais dès lors que l’Homme vit en liberté, il va y avoir des rapports
de libertés entre les Hommes qui pourront ê source de conflits.

Pour répondre à cette réalité, la philo libérale invente alors un pcp simple selon lequel la lib
de l’individu est tjrs limitée par celle des autres -> une idée qui se retrouve déjà dans la
DDHC de 1789. Ce pcp signifie que l’on doit considérer comme deux choses qui se
cumulent le pcp de lib naturelle et sa limitation dès lors que les Hommes font société.
Le paradigme de base de la conception étatique du libéralisme est donc l’individu. Par csqt,
pour tous les libéraux, l’Etat en tant qu’I° qui surplombe ces individus est un mal (d’où la
formule « l’Etat n’est pas la solut° mais le problème -> R. Reagan). Mais ce mal est
nécessaire puisqu’il va falloir organiser les rapports entre les individus et l’Etat de telle sorte
que l’Etat lui-même protège la liberté individuelle de ces individus en protégeant les libertés,
mais surtout en ne s’immisçant pas, ou le moins possible dans la protection de ces libertés.
Ex : il y a tjrs deux façons de voir la liberté d’expression. En France, nous assistons dep trente
ans à une criminalisation de plus en plus importante de certains propos. Mais selon la
conception anglo saxonne au contraire, l’Etat n’a pas à s’immiscer dans le vrai ou dans le faux
et à s’accorder le monopole de la parole vraie.
Le pcp de base de la philo libérale est donc que l’Etat est un mal en soi puisque les Hommes
naissent libres et égaux mais un mal nécessaire prc-qu’il existe des stés et que les Hommes
font commerce.
Tte la préoccupation libérale est donc d’organiser les rapports entre les Etats, les individus et
les Hommes de façon à protéger cette liberté naturelle des Hommes.
Au contraire, Schmitt nous dit à propos de la conception libérale que ses penseurs n’ont
aucune théorie de l’Etat mais qu’une théorie de l’individu. Pour lui les libéraux ne sont en
effet préoccupés que par les individus, et l’Etat n’est pensé qu’à l’aune de cette préoccupation.
En France ce libéralisme va d’abord trouver des expressions relativement dissidentes puisque
la France est un pays qui a été construit sur le mode étatique càd un pays dans lequel l’Etat a
été construit av la nation et avant le peuple même.
C’est à partir du XVIIIème quand cet Etat est institutionnalisé qu’on peut penser sa continuité
indépendamment de la continuité du corps phys de celui qui exerce le pouv. Le pouv est donc
exercé à titre fonctionnel. La 1ère vraie C° fr de 1791 en tire les csq puisque Louis XVI n’est
plus le roi de Fr mais le roi des fr.
Le libéralisme se présente comme un processus selon lequel on va parvenir à un niveau plus
satisfaisant de ces libertés, mais ce processus est graduel.
2) La négation du libre arbitre ou la pensée matérialiste
Une célèbre aporie de Marx résume cette critique : le libéralisme c’est comme si un renard
libre entrait dans un poulailler et mangeait tout cru des poules libres. Marx considère donc
que les libéraux considèrent libres des hommes qui se situent dans des situations de prédation.
Autrement dit, les libéraux se moquent complétement des libertés réelles, elles sont
conditionnées par des rapports de force concrets, d’où la fameuse distinct° typiquement
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marxiste entre les lib formelles et réelles. Les libertés formelles sont celles comme elles sont
énoncées par les libéraux, les réelles sont celles auxquelles on pourrait parvenir grâce à une
égalité réelle entre les Hommes et non pas supposée. Au cœur de cette théorie on a la fameuse
théorie du reflet de Marx.
NB : le marxisme repose sur deux concepts : l’infrastructure et la superstructure éco.
L’infrastructure est le niv où se situe les forces de travail et les moyens de production. Pour
les marxistes, la richesse provient tjrs de la force de travail des Hommes, alors que pour les
libéraux, cette richesse peut ê financière en ce que le capital peut générer du capital. Et ce
qu’ils nomment la classe bourgeoise est celle qui détient l’essentiel des moyens de production
et qui est donc maitre de cette infrastructure éco. Cette classe qui détient les moyens de
productions investie donc la superstructure pol càd le lieu des I° et le lieu de diffusion de ce
que Marx appelle la « Kulture ». La théorie du reflet signifie donc simplement que la classe
bourgeoise impose une superstructure pol qui ne vise qu’à garantir et perpétuer sa domination
éco.
C’est pourquoi si l’on prend la critique marxiste du droit de pté, l’argument est de dire que ce
drt ne concerne que ceux qui ont le privilège d’ê proprio. Or, ce privilège repose par déf sur
une domination sauf à penser que tt le monde puisse ê proprio et disposer de ce drt ce qui
n’est pas le cas. Derrière ce drt de pté se profile donc cette vol de domination éco.
La théorie marxiste est une théorie du soupçon, il y a tjrs des intérêts derrière. Il faut exploiter
la force de travail des ouvriers prc-que si on ne l’exploite pas, cette domination cesse. Mais
Marx nous dit que cette dominat° ne doit pas ê trop inhumaine sinon les libéraux vont créer
eux-mêmes les cond° d’une Révo°. Cette exploitation est donc une exploitation qui doit aussi
verser dans la préoccupation sociale. Ainsi, lorsqu’en France dans la première moitié du
XIXème siècle les grdes industries naissent et que l’on crée des villages ouvriers, c’est prc-
qu’on a intérêt à recruter de la main d’œuvre. Cette vision marxiste nous dit donc que les lib
et l’affirmation des drts cachent des conflits sociaux et que l’affirmat° du discours officiel, ou
d’une certaine culture, n’est jamais la cause des choses, mais constitue au contraire la
justification d’un certain ordre. On voit donc ici la potentielle antinomie entre cette approche
marxiste et l’approche libérale.
Exemples d’auteurs marxistes de la « French Story » qui poursuivent cette idée d’aliénation
des Hommes : Louis Althusser, Jacques Derrida, Michel Foucault. Un de ces auteurs,
Marcuse, a été un des élèves d’un célèbre critique philosophe, Théodore Adorno (fondateur de
l’école de Francfort, essentiellement marxiste). Marcuse nous dit dans « Eros et Civilisation »
suivi de « l’Homme unidimensionnel » que le libéralisme procède à l’aliénation de la libido
càd des forces qui sont strictement indispensables à la vie humaine. Marcuse observe qu’avec
la diffusion de modèles esthétiques et sexuels sous fond de compétition, le libéralisme
procède à une répression de ces forces en créant un état d’insatisfaction permanente. Le but de
l’opération pour Marcuse est que ces forces subliminales soient investies dans l’entreprise et
qu’elles servent de justification à une domination éco. Il s’agit donc de créer cet état
d’insatisfaction dès lors que ce modèle est unique. On pense au modèle américain des années
50. Pour Marcuse, la méthode marxiste est appliquée jusqu’à l’analyse et la prospection de
ces forces mystériques que sont les forces subliminales jusqu’à justifier cette aliénation qui est
générale.

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Pb : si cette aliénation est générale ça touche également les marxistes alors qu’ils sont censés
avoir la parole non aliénée.
Pour se sortir de cette objection les marxistes ont donc inventé la notion d’avant-garde. Elle
désigne un nb restreint d’intellectuels qui n’entretiennent aucun rapports avec la sté
bourgeoise et dont l’existence ne dépend pas de la sté bourgeoise et qui peuvent donc
théoriser ce que les autres sont incapables de voir.

3) Polysémie et complexité de la notion de liberté au début du XXIème siècle


Y a-t-il une seule déf de la liberté au déb du XXIème : la réponse est non. Ce qu’on appelle
« liberté » est l’aboutissement de plusieurs conceptions de philosophies pol. Au fond, c’est
une remise en avant de la tradition libérale de l’individu protégé par l’Etat et des avancées
scientifiques et technologiques. Avant il n’y avait pas de portable, mtn c’est un instrument de
lib mais aussi un instrument d’aliénation de la lib parce-que ça nous contrôle (loi de
surveillance 2015).
On est sur une logique évolutive qui évolue bien plus rapidement que l’on ne le croit.
On est sur un terrain qui pourrait être celui d’une liberté mais aussi d’une servitude.
Autre ex : le système échelon en Grande-Bretagne (système d’écoute à grande échelle) -> qui
est susceptible de capter n’importe quel coups de téléphone ou mails.
Cf Livre « Propagande » Jacques Ellul, Economica.
II) le sens et le choix des mots : le droit des libertés fondamentales
1) La tradition française des Libertés publiques
a) La définition des libertés publiques
Ce n’est qu’au détour d’un arrêté de 1997 que le ministre de l’enseignement sup et de la
recherche de l’époque crée un enseignement de drts des lib fondam se substituant à ce
moment-là à l’enseignement dit « de libertés pq ».
Qu’on les appelle les libertés pq ou fondam, leur objet est exactement le même. On entend par
lib pq ou fondam, l’ens des lib qui font l’objet de la sollicitude des pouv publics.
La tentat° serait de distinguer ou d’opposer des lib individuelles dans leur essence à des lib
pq. On supposerait alors que les libertés dites « individuelles » ne pourraient être exercées que
par les individus et que les libertés pq ne pourraient ê exercées que par un groupe d’individus.
Or, cette distinction est naturellement fausse dans son pcp puisque toutes les libertés sont tjrs
d’abord exercées par les individus. Il n’existe donc pas de libertés réduites à un échelon
individuel, ou de libertés qui ne concernerait qu’un échelon collectif.
Mais avec l’ensemble des libertés faisant l’objet de la sollicitude des pouv publics, nous
n’avons pas épuisé toutes les libertés puisqu’il existe un pcp gé à l’art 5 de la DDHC selon
lequel tout ce qui n’est pas défendu par la loi ne peut ê empêché.

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Dans l’exercice de la lib il y a tjrs 2 types de lib possibles :
-Les lib ne faisant pas l’objet de la sollicitude des pouv publics (art 5 DDHC). Ici, l’exercice
de ces libertés est laissé à la discrétion des ind, ces lib ne peuvent pas faire l’objet d’une
analyse jique.
-Les lib qui ft l’objet de la sollicitude dont l’exercice est soumis à la législation et à la
règlementation. C’est à ce titre que la loi est censée au terme de l’art 4 de la décla° de 1789,
déterminer les limites de l’exercice des libertés en question par les individus.
On constate qu’il y a une normation de plus en plus importante dans la vie sociale de telle
sorte que les lib qui ne font pas l’objet de la sollicitude des pouv publics sont de plus en plus
rares
-> Phénomène d’inflation normative
b) Les classifications traditionnelles d’après l’objet des libertés
-La distinction entre les droits-libertés et les droits créances
Les droits-libertés sont ce qu’on appelle les droits « de » (de faire, d’agir…) à considérer
comme des facultés càd comme une indépendance des compétences, comme des puissances
conférées à l’individu et sur lesquelles, ni l’Etat, ni la sté, ne sauraient empiéter, sauf à en
définir des limites. Pour les titulaires de ces drts leurs implications sont donc actives. Pour les
tiers ils ont au contraire des implications négatives ou passives qui consistent dans le respect
de ces drts d’autrui. Et donc dans l’abstention de tt ce qui pourrait les contredire ou les
contrarier.
S’agissant des drts créances se st essentiellement des drts « à » (à recevoir un service, un
avantage, une prestation…). Ces drts placent l’individu créancier dans une position de
demandeur. Ils en appellent à la sté débitrice des interventions positives (des prestations et des
actions). Ex : s’il existe un drt à la santé, ce drt implique normalement le drt d’ê reçu dans un
établissement hospitalier.
Ces deux types de droits st svt apparus comme diff voire comme contradictoires en illustrant
deux idéologies concurrentes : le libéralisme et le socialisme.
Pour le libéralisme, les « vrais droits » sont les drts libertés puisque les drts créances sont des
drts qui enferment l’individu dans un lien de dépendance à l’Etat (qui aliène sa lib
individuelle).
Un des auteurs à soutenir cette thèse est le néolibéral Friedrich Hayek qui explique
notamment dans son ouvrage « The road to serfdom » (la route de la servitude en français)
que les drts créances conduisent à la pire des servitudes qu’est la dépendance sous prétexte
d’un avantage social et éco pour l’individu. Une manière très polémique de dénoncer ces drts
créances est lorsque l’on parle des « assistés » qui sont pour les néolibéraux un poids pour la
sté.
Parmi les pourfendeurs de ces droits créances figurait notamment A. Tocqueville qui défendait
en 1848 la formule suiv : « la démocratie donne tte sa valeur possible à chaque Homme, le
socialisme fait de chaque Homme un agent, un instrument, un chiffre ».

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A l’inverse, la doctrine socialiste inspirée par Marx avait dénoncé les lib entendues au sens
d’autonomie comme un obstacle à la satisfaction des drts et besoins vitaux d’où la distinction
marxiste entre libertés réelles et libertés formelles.
Rq : le modèle fr s’inscrit-il dans l’une ou l’autre de ces conceptions ? En réalité il s’inspire
des deux puisqu’il est d’inspiration libérale comme en témoigne la DDHC de 1789 mais aussi
évidemment d’inspiration sociale avec ce qu’on appelle de manière générale la démocratie
sociale. Un des éléments constitutifs de cette démo était d’engager avec les partenaires
sociaux un véritable dialogue avant d’engager les règles concernant l’exercice du travail.
-La distinction entre les droits civils et politiques
On a lgtps parlé des droits civils et pol de l’individu dans l’Etat autant que l’on a évoqué ses
pouvoirs civils et politiques.
NB : Lorsqu’on a parlé de pouv, il s’agissait bien de désigner des pouv plus que des drts, le
passage d’un mot à l’autre signifiant la légitimation de ces pouv.

Les drts civ désignent l’ensemble des drts accordés par la sté aux individus en tant que tels.
En théorie, il conviendrait de distinguer ces drts civ des drts naturels que la sté n’accorde pas
aux Hommes mais qu’elle ne leur reconnait qu’en tant qu’ils sont des hommes. Pour autant,
cette distinction n’est pas tjrs bien opérée de telle sorte que les drts civ peuvent aussi désigner
l’ensemble des drts attribués ou reconnus par la sté aux individus.
Les drts pol désignent quant à eux les modalités de la participation au gvrt de la sté que celle-
ci accorde aux individus. Il s’agit notamment du pouvoir de suffrage, du droit à des élections
libres etc… Comme précédemment pour le libéralisme ou le socialisme, il est devenu
difficilement concevable d’envisager les drts civ sans les drts pol et inversement. Le modèle
dit de la démocratie libérale repose même sur l’articulation et la complémentarité des drts civ
et pol ce qui n’existe pas nécessairement dans tous les modèles de démocratie.
Par ex, suivant la conception marxiste de la démocratie, les drts pol ne s’accompagnent pas
nécessairement des drts civ tout comme dans la conception autoritaire de la démo où les drts
civ ne sont pas forcément complétés par les drts pol. La France n’est pas le seul système
politique à défendre cet équilibre entre drts civ et pol qui existe aussi mais d’une autre nature
dans la C°EDH qui protège les drts civ essentiels et les droits pol de base.
On a évoqué dep 10 ans des drts de nouvelle génération (ou de 3e génération). Cette not° a
pour origine la doctrine internationaliste. Cette doctrine crée cette formule dès la fin des
années 70 pour signifier l’émergence sur la scène internationale de nveaux drts (drts à la
solidarité internationale, drts collectifs fondés sur une solidarité univ autour de valeurs
morales communes...). La liste de ces nouv drts n’est pas exhaustive, mais dès la fin des
années 70, on y trouve un drt au dvpt (considéré comme une ouverture) vis-à-vis des pays du
tiers monde. Il s’agit ici d’organiser une répartition plus équitable du pouv international et des
richesses.
Le drt de l’environnement s’est aussi imposé dans ces dimensions internationales et nationales
comme un drt de nouvelle génération. Ce drt rép au pb écologique grâce à une O°,
l’UNESCO, et l’apparition de la notion de patrimoine commun de l’humanité pour protéger et

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conserver certains sites considérés comme révélateurs de la vie et de l’intelligence humaine.
Plus récemment sont entrés de nouveaux drts (de 4ème génération) qui sont les drts relatifs à la
bioéthique, à la communication cyber-bioéthique, les droits relatifs au cyberespace, voire une
véritable revendication de droits à la diff de genre.
2) L’apparition de l’intitulé Droit des libertés fondamentales
L’enseignement de libertés pq a commencé en France sous la 3ème Rép au moment même où le
législateur votait des lois très importantes qui constituent ajd le cœur même des lib
fondamentales et figurant dans la C° de 46 puis de 58 au titre des PFRLR. Le terme de liberté
pq a donc été lgtps très largement associé à l’activité du législateur. Or, dans les années 90, un
nouvel intérêt pour la protection des drts individuels et collectifs apparait à l’échelle euro pour
la raison principale que la C°EDH adoptée en 1950 ne commence à produire des effets jiques
bien concrets en drt fr qu’avec la mise en place de la CEDH en 1959.
Un autre élément à prendre en considération est qu’à la fac de drt d’Aix-Marseille est créée
autour d’un Pr de droit, Louis Favoreu, une nouvelle école jique qui s’intéresse
principalement à la C°nalisation des drts, càd l’acquisition par certains drts, d’une valeur
C°elle, grâce à l’activité du CC°el.
Pour cette école, le seul niveau de protection des drts est le niveau C°el. Or, au même moment
dans les années 90, le système jique allemand va quant à lui proposer une meilleure garantir
de la protection des drts fondam que la nôtre au moins pour deux raisons :
-La loi fondamentale allemande de 1949 énonce dans son dispositif, des droits et libertés
intangibles.
-Il existe un recours de drts fondamentaux qui permet aux justiciables de contester tte
décision.
L’école d’Aix a tendance à accréditer la thèse selon laquelle il y aurait une concurrence pour
la protection des drts fondamentaux entre le système jique allemand et français.
Mais quoi qu’il en soit, c’est grâce à l’influence de cette école que le ministère va procéder à
cette modification sémantique de l’intitulé du cours. L’objet reste le même mais l’intitulé
laisse à penser qu’il existerait une distinction entre des libertés dites fondamentales et des
libertés qui ne le seraient pas et le rég jique de ces 2 types de lib serait différent -> avec une
protection renforcée pour les lib dites « fondamentales ». Or, en réalité il n’en est rien.
Les lib fondamentales ne forment pas une catégorie jique particulière.
Il n’y a pas de droits ou lib fonda auquel le juge donne la qualif° de fondamental sans que
cette qualification ne crée une catégorie particulière, supérieure aux droits dits non-
fondamentaux.
Il est déjà arrivé au juge de qualifier de fondamental un droit fondamental dans les années 80-
90.
Ajd, la qualif° de fonda d’un drt est devenue rare.
Ex : dès la décision du CC°el du 16 janv 1982 relative au drt de pté où il estime qu’il s’agit
d’un drt à caractère fonda.

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Dans les décisions du 10, 11 oct. 1984 sur les entreprises de presse, le CC°el estime que la lib
de communication est une lib fonda.
22 janv 1990, la loi de sécu sociale, le CC°el estime qu’il existe des drts fonda de valeur C°el
reconnue à tous.
Le 13 aout 1993, loi maitrise de l’immigrat° : le CC°el en 97, dit que c’est un drt
fondamental.
La loi du 29 juill 1994 relative à l’emploi de la langue française, on retrouve la référence au
caractère fonda de la loi en q°.
1998 : loi sur la réduc° du temps de travail
Par la réf à la fondamentalité on peut signifier plusieurs choses :
-L’existence d’une catégorie de règles jiques qui se distingue des autres par la valeur +
importante de leur contenu.
-La 2nde façon d’envisager ce terme est soutenue par une partie relativement marginale de la
doctrine qui considère que les drts fonda peuvent se trouver à des niv normatifs diff. Dans ce
cas, ils ne peuvent donc pas se définir qt à leur nature par le rang auquel ils se situent dans la
hiérarchie formelle. Autrement dit, une règle C°elle peut ê un drt fondamental, mais une règle
internationale, européenne, législative voire même réglementaire peut tout aussi bien
constituer une règle fondamentale. Ce cadre est intéressant puisqu’il est assez significatif du
raisonnement du juge lorsqu’on est sur le terrain des lib fondamentales.

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