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Norberto Bobbio : philosophe du droit du XXème siècle faisant partie du courant juspostiviste. Il a
distingué les 4 fonctions de la théorie du droit (ontologique, déontologique, phénoménologique et
méthodologique). Il développe les « Cap des tempêtes » (voir TP).
Léo Strauss : philosophe allemand jusnaturaliste du XXème siècle et auteur de « Droit naturel et
Histoire ». Il ne fait pas la distinction entre le fait et la valeur, l’être et le devoir être. Pour lui, il y a
une connexion étroite entre les moyens et les fins de sorte que le rôle des sciences sociales n’est pas
simplement cantonné à la déterminations des moyens. Le scientifique a donc son mot à dire sur le
choix de valeur que le politicien effectue.
Del Vecchio : Philosophe italien jusnaturaliste qui établissait une connexion entre le droit et la
justice en prônant le régime fasciste.
Richard Hare : Philosophe du langage et moral anglais contemporain du XXème siècle qui est à
l’origine de la distinction entre sens descriptif et sens prescriptif
John Longshaw Austin : Philosophe anglais du XXème siècle et auteur de « Quand dire, c’est
faire ». Il est à l’origine de la distinction entre énoncés constatifs et énoncés performatifs
Lucien François : Philosophe du droit positiviste et auteur du « Cap des tempêtes. Essai de
microscopie du droit » dans lequel il expose une théorie du droit en partant d’une la situation la plus
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infime vers la plus complexe et en excluant tout utilisation de termes ambigu en les remplaçant par
des néologismes (jurème, archème,…).
Herbert Hart : Philosophe du droit, juspostiviste, du XXe siècle et auteur de « The concept of
Law ». C’est lui qui tend à ajouter à la situation de base des éléments de complexification
supplémentaires.
Umberto Eco : Ecrivain italien (1932 – 2016), auteur de « Le Signe » dont la technique
d’utilisation d’anecdotes a été reprise par Lucien François pour illustrer la complexification de la
situation de base. Il a aussi écrit « Le nom de la rose » dans lequel il illustre la querelle des
universaux.
Otto Von Gierke : Historien du droit ( 1841 – 1921) allemand, inventeur de la théorie de la réalité
des personnes morales. Il a influencé les discussions de droit privé sur la notion d’institution.
François Rigaux: Juriste de l’UCL (1926 – 2013) selon qui le critère distinguant les
commandements du brigand et de l’État est celui de « la même société ». Pour lui, si le gouvernant
et le gouverné ne font pas société, il n’y a rien de juridique dans les injonctions du gouvernant.
Lucien François oppose cela au critère de l’exposition.
Jean-Paul Sartre : Auteur et philosophe français du XXe siècle qui a écrit « Un droit n’est que
l’autre aspect devoir » dans son ouvrage « La Nausée ». Formule dont l’essence est reprise par
Lucien François pour justifié qu’une liberté est une obligation.
Friedrich Nietzsche : Philosophe allemand du XIXe siècle qui a écrit « Nos devoirs, ce sont les
droits que les autres ont sur nous » dans son ouvrage « L’Aurore ». Formule dont l’essence est
reprise par Lucien François pour justifié qu’une liberté est une obligation.
Nicolas Machiavel : Humaniste florentin du XVIe (début XVe), auteur du « Prince » (1932) dans
lequel il dénude le fonctionnement du pouvoir de façon factuelle et cynique et où il donne des
analyses au Prince pour asseoir et étendre son pouvoir mais surtout le conserver. C’était une des
conceptions de ce qu’était un bon homme politique avant l’arrivée de la notion de « raison d’Etat ».
Il y a un certain rapprochement avec Lucien François. Il montre le pouvoir tel qu’il est.
Karl Marx : Philosophe, historien, sociologue, journaliste prussien du XIXe siècle et auteur
notamment de « Le Capital » (1867) et du « Manifeste du Parti communiste » (1848) écrit avec
Engels. Il met en doute avec Nietzsche et Freud les techniques de nimbe des pouvoirs en place qui
ne correspondent pas à la réalité. Il est l’un des continuateurs du contre-modèle de la guerre des
races au XIXe par ses développements sur les classes sociales et la lutte des classes. Il développe
dans ce cadre les notions d’infrastructure et superstructure au service de la classe dominante,
oppresseur des dominés. Il adopte une critique du droit bourgeois qui crée des inégalités réelles
provenant des relations de production. C’est sur ses théories que va se fonder la doctrine et la
politique communiste.
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Penseurs du soupçon : Ensemble des idées qui ont remis en cause les grandes croyances
philosophiques. Ce sont Nietzsche, Marx Freud qui vont remettre en doute la légitimité du pouvoir
en place et essayer de montrer la réalité qui se cache sous cette apparente domination
Michel Foucault : Philosophe français (1926 – 1984) et professeur au Collège de France. Il est
l’auteur « Surveiller et punir. Naissance de la prison » ; « L’histoire de la sexualité » ; d’un thèse de
doctorat dénommé « Histoire de la folie à l’âge classique » et des cours « Naissance de la
biopolitique », « Il faut défendre la société » et « Sécurité. Pouvoir. Population ». On lui connaît 3
période :
1. Années 60, celle de son doctorat où il s’intéresse à la constitution des savoir, c’est la période
de l’archéologie des savoirs
2. Années 70 où il s’intéresse à la forme que prennent les rapports de pouvoir, c’est la période
de la généalogie des rapports de pouvoir
3. Fin 70’ jusque 1984 où il cherche à savoir comment se libérer des savoirs et des pouvoirs
Dans la démarche généalogique, il s’adonne à la présentation et à la critique du modèle de
souveraineté et de son contre modèle, la théorie de la guerre des races (voir synthèse) avant
d’adopter sa théorie du pouvoir. Pour cela, il adopte une approche microphysique du pouvoir se
rapprochant à plusieurs égards de Lucien François dans sa démarche (voir tableau annexe). Il va
développer les différentes techniques de pouvoirs : disciplinaires dans « Surveiller et punir »,
biopouvoir et leurs différentes combinaisons avec les théories classiques (racisme d’État,…). Enfin,
il développe la notion de gouvernementalité moderne puisant ses racines dans la religion hébraïque
(Sécurité. Pouvoir. Population) qui prend place dans la champs politique en y apportant des
innovations. Sa théorie va permettre de comprendre l ‘évolution et l’émergence de certains types de
pouvoirs, de politiques à partir de savoirs.
John Locke : Philosophe anglais du XVIIe (mort en 1704), auteur de « Lettre sur la tolérance » et
« Traité du gouvernement civil ». Il développe aussi l’état de nature qui n’est pas un état de guerre
mais un état avec des droits naturels se déclinant dans l’idée de propriété. Il développe la notion de
loi mais pour lui il y a des libertés inaliénables. Avec Locke, il explique à quelles conditions un
pouvoir est légitime.
Wilhelm Reich : Psychiatre du XXe qui va suivre la théorie freudo-marxiste et critiquer durement
le pouvoir répressif se cachant derrière l’État.
Carl von Clausewitz : Officier général et théoricien militaire prussien (1780 et 1831) auteur de
l’ouvrage « De la guerre ». Il est l’auteur de cette célèbre phrase détournée par Foucault « La guerre
n’est qu’un prolongement de la politique par d’autres moyens ».
Edward Coke : Juge anglais (1552 – 1634) qui s’est battu pour la préservation du Common Law
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Henri de Boulainvilliers : Historien français (1658 – 1722) qui a expliqué les origines du contra-
modèle de la guerre des races à travers L’histoire de France
Jules Michelet : Historien français du XIXe qui adopte une vision similaire à celle de
Boulainvilliers
Augustin Thierry : Historien français du XIXe qui adopte une vision similaire à celle de
Boulainvilliers
Walter Scott : Poète écossais (1771 – 1832), auteur d’« Ivanhoé » qui aurait influencé Marx.
Aristote : Philosophe grec de l’Antiquité (384 – 322 avant J.-C.) adepte du réalisme
Thomas d’Aquin : Religieux de l’ordre dominicain du XIIIe qui est l’un des derniers adeptes du
réalisme
Guillaume d’Occam : Philosophe et théologien anglais de l’ordre des fransicain (1285 – 1247) qui
parle le début nominalisme. Créateur du rasoir d’Ockham qui prône l’économie des explications
improbables d’un phénomène.
Platon : Philosophe grec ( 428 – 348 avant J.-C.), auteur de « La République » dans lequel il dit
comment doit être un régime pour être parfait (jugement de valeurs).
Sophocle : Dramaturge grec ( 495 – 406 avant J.-C.), auteur d’« Antigone » dans lequel on voit
quand là où il y a pouvoir, il y a résistance.
Arthur Gobineau : Diplomate, écrivain et politique français du XIXe, auteur d’un « Essai sur
l’inégalité des races » dans lequel il développe biologiquement la notion de race.
Albert Speer: Ministre des infrastructures durant la période nazie (1905 - 1981)
Adam Ferguson : Philosophe rationaliste et historien écossais (1323 – 1816), adepte de Smith. Il
va expliquer la nécessité du laisser-faire de l’État pour le bien être de l’économie par des
développements historiques (France/Angleterre).
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John Maynard Keynes : Économiste anglais libéral du XXe siècle qui prônait une politique
interventionniste de l’État afin de stimuler la demande en cas de crise économique notamment par
une politique de grands travaux.
Alexander Rüstow : Économiste allemand du XXe siècle tenant de l’ordolibéralisme qui a du fuir
l’Allemagne durant la guerre.
Lord Beveridge : Économiste et homme politique anglais du XXe siècle qui a fourni les bases de
l’instauration de l’État-Providence.
Carl Theodor Welcker : Spécialiste de droit public (publiciste) allemand de la fin du XVIIIe qui
exprime pour la première fois la notion d’État de droit en énonçant les 2 régimes juridiques
auxquels ce concept s’oppose.
Albert Venn Dicey : Jurisconsulte anglais (1835-1922), disait que le système français n’était pas
conforme à l’État de droit car il y avait entre l’administration et ses juges, des rapports trop
étroits. Il va populariser l’État de droit lors de ses enseignements à Oxford.
Friedrich Von Hayeck : Économiste austro-britanique du XXe siècle et compagnon de route des
ordo-libéraux durant les années 30’. Il a fuit l’Autriche lors de l’Anschluss et a été enseigné après la
guerre à l’université de Chicago qu’est l’université de départ du néolibéralisme.
Maurice Hauriou : Juriste et sociologue français considéré comme le père du droit administratif
(1856 – 1929). Meneur de la discussion de droit public sur la notion d’institution et fondateur de
l’école institutionnaliste. Il considère que le droit administratif a pour spécifisté que les institutions
(l’administration) sont dotées de moyens particuliers. De ce fait, elle agirait plus par ses miyens que
par ses fains. C’est l’école de la puissance publique.
Léon Duguit : Juriste français (1859 – 1928) dont la théorie est opposée à celle d’Hauriou. Il
considèrer que l’administration doit être traitée juridiquement différemment car elle poursuit des
fins différentes que les personnes physiques ou morales car son but est de prodiguer des services
publics essentiels à la population. C’est l’école du service public.
Santi Romano : Juriste et professeur de droit italien (1875 – 1947) et auteur de « l’ordinamento
giuridicio » traduit par Lucien François et Gotho dans les années 70’ sous le titre « L’ordre
juridique » Il donne une vision institutionnelle au droit via sa théorie de la pluralité des ordres
juridiques qui se rapproche à plusieurs égards à la théorie de Lucien François. Il développe des
néologismes tels que « relevance » ou « pouvoir d’étanchéité ». Il a une vision dualiste du droit
internationale en ce que du point de vue interne, la norme antérieur à l’adhésion d’un traité prévaut
sur ce dernier. L’État reste souverain et exerce ou non son pouvoir d’étanchéité à l’égard de l’ordre
juridique international (≠ L.F qui dit qu’il y a plusieurs ordres juridiques internationaux).
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Herbert Hart : Philosophe du droit anglais du XXe (1907 – 1992) dont l’œuvre principale est
« The concept of Law ». Il a enseigné à Oxford. Dans sont ouvrages, il définit le droit à partir de la
notion de règle. Il va contrecarrer la pensée de John Austin en ajoutant à sa définition juspotisitivste
quelque chose en plus. Pour Hart, pour être avoir un phénomène juridique, il faut la combinaison de
2 types de règles : règles primaires et règles secondaires elles-mêmes composées des règles de
reconnaissance, de changement et de décision pour pallier aux faiblesses des règles primaires. Le
droit doit être perçu tant de manière interne qu’externe lorsqu’on analyse ces 2 types de règles.
John Austin : Philosophe du droit anglais du XIXe (1790 – 1859) et tenant du positivisme
juridique. Selon lui le droit correspond à tous commandements qu’un être humain adresse à un autre
sous la menace d’une sanction.
Mohandas Gandhi : Dirigeant politique indien (1869 – 1949). Il fait partie des élites intellectuelles
et des autorités qui ont désobéit au système juridique politique anglais.
Emigrés de Coblence: Noblesse qui ont émigré à Coblence en Allemagne afin de préparer le retour
de l’A.R.
La France Libre : Régime de résistance fondée à Londres par de Gaulle après son appel du 18 juin
(exil)
Hans Kelsen : Juriste et théoricien du droit juspostiviste. autrichien du XXe (1881 – 1973). Il a été
l’un des auteurs de la constitution autrichienne après la première Guerre. Il a introduit en Autriche
l’idée d’un contrôle constitutionnel via la Cour Constitutionnelle où il a été nommé à vie en 1919
mais dont il en a été révoqué. Il a donc enseigné à Cologne jusqu’en 1933, époque où il a été démis
car Juif. Il a fui l’Allemagne a enseigné en Suisse et en Tchécoslovaquie. Il va ensuite enseigner à
Berckley et finira sa vie aux USA. Il a écrit « Théorie pure du droit » en 1934 dans lequel il
développe une théorie générale du droit (définition du droit) valable pour tout système juridique.
NdA (mon avis) : Dont la théorie est tellement tarabiscotée que c’est à se demander ce qu’il avait consommé avant de la rédiger. Je
vous souhaite bon courage pour étudier sa théorie qui aussi facile à saisir que la norme « Prenez le train côté fenêtre pour aller à la
mer» de notre gouvernement. Bon chance les amis.
Adolf Merkl : Juriste autrichien du XXe et élève de Kelsen, il est l’initiateur de la structure
juridique pyramidale par étages.
David Ricardo : Économiste libéral anglais du XVIII-XIXe (1772 – 1823). Il analysait le facteur
travail en terme de temps de travail et de quantité de main d’œuvre donc sous un angle quantitatif
comme Marx. A contrario des néo-libéraux qui l’analysait de manière qualitative.
Carl Schmitt : Juriste allemand du XIXe (1888 – 1985) engagé dans le parti nazi en 33’ puis écarté en 36’.
Un des critiques les plus radicales de Kelsen mais surtout sur 2 points : le rapporte le droit et la politique et la
représentation du système juridique comme pure phénomène normatif. Il développe cette dernière critique en
prenant l’exemple de l’état d’exception pour mettre à mal la théorie de Kelsen. Il développe notamment les
notions de norme et décision qui, combiné à la norme, forme le droit.
Ouvrages de Foucault : Histoire de la folie à l’âge classique (1961) ; L’archéologie du savoir (1969 ;
Surveiller et punir (1975) ; Histoire de la sexualité (1976) ; Il faut défendre la société (1976) ; Sécurité,
territoire, population (1978) ; Naissance de la biopolitique (1979)
Rmq : Coquille sur Foucault. La 2ème période de son travail est la généalogie des rapports de pouvoir