Il Était une Fois dans l’Ouest

Un scénario pour Vampire : la Mascarade

La lecture de France by Night et Paris by Night 2022, ainsi qu’un assortiment de cartes détaillant le Nord-ouest de la France
(Nantes, Vannes, Quiberon, Lorient, Groix…) sont conseillés pour apprécier ce scénario.

Synopsis

Rien ne va plus dans le Monde des Ténèbres ! Voilà qu’un Loup-garou s’est entiché d’une vampire. Et avec l’approbation de
François Villon ! L’affaire est délicate, et cache un sombre secret que le prince de Paris est déterminé à conserver par tous les
moyens, car il en va de sa réputation. Pour apprendre ce qu’il est advenu de l’énigmatique lupin Rajan’ et de sa compagne
Gangrel Fleur, les PJ devront se rendre en Bretagne, où le couple s’est installé à l’écart du tumulte parisien.

1
 Introduction

Le petit secret inavouable de François Villon

De tous les mystères entretenus par François Villon, celui entourant sa disparition en 1792 demeure le mieux gardé. Cette
année-là, le prince dut fuir son château incendié par des révolutionnaires. Il prit alors le maquis, pour reprendre le pouvoir
en 1812. Peu de vampires ont connaissance des événements survenus au cours de cette période. Tout au plus sait-on que le
Toréador s’est évertué à nouer des alliances contre-nature avec des créatures peu recommandables, désireuses de voir l’ordre
rétabli.
La réalité des faits est peu reluisante. Traqué par des Brujahs et des Anarchs révolutionnaires, François Villon fut contraint
de se réfugier dans le Bois de Boulogne. Privé de son faste, dormant le jour enfoui sous terre, le prince se nourrissait la nuit
d’animaux ou de brigands. C’est lors d’une embuscade organisée par une coterie de Brujahs qu’il fit la connaissance de
Rajan’, un Loup-garou des Enfants de Gaïa. Spectateur imprévu, révolté de voir une dizaine de vampires s’acharner sur un
seul, le lupin prit sa défense. Redevable, le Toréador en exil lui promit de faire preuve de gratitude dès qu’il retrouverait son
trône.
Ce fut chose faite vingt ans plus tard. Expulsé de son refuge avec l’accroissement de la fréquentation du Bois de Boulogne,
rejeté par son clan, Rajan’ demanda asile à François Villon. Il était hors de question pour le prince d’accueillir un ennemi
naturel sur le territoire de la Camarilla, mais la graine d’un compromis germa dans son esprit. Il tint parole, et accorda au
paria sans terre un droit de séjour permanent en Bretagne. Le risque était calculé, car il était peu probable qu’un Loup-garou
divulgue le pacte secret à des vampires, quasiment absents des terres celtes.
Par la suite, le Toréador oublia l’affaire, ignorant qu’elle deviendrait un jour un caillou dans sa chaussure. Un événement
totalement inattendu vint en effet complexifier une histoire déjà bien délicate. En 2010, Rajan’ rencontra une Gangrel
abandonnée par son sire. Cachée dans un parc naturel, traumatisée par un viol collectif durant son existence mortelle, la
jeune femme errait sans but, complètement désorientée. Une nouvelle fois, le lupin céda à son inébranlable sens de la justice
et la prit sous son aile. Le couple rejoignit Lorient, et vit à présent une existence paisible sur l’Île de Groix.
François Villon est aujourd’hui confronté à un imprévu. Le clan gangrel, suite à son départ de la Camarilla en 1999, est
installé en Bretagne depuis 2010 (cf. Paris by Night). Le prince s’est souvenu, trop tard, du risque encouru si des vampires
venaient à rencontrer Rajan’, et à apprendre son petit secret. Une enquête des justicars pourrait aboutir à sa déchéance.
Incapable de vivre sous cette Épée de Damoclès, le Toréador décida de prendre le problème à bras le corps. Au pied du mur,
il ne voit aucune objection à faire exécuter le Loup-garou et la Gangrel. Après tout, sa promesse est honorée. Toutefois, on
ne se débarrasse pas d’un lupin si facilement, et il ne peut demander l’aide de la Camarilla sans ébruiter ses cachotteries.

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La chasse au dahu

Paris, musée du Louvre. François Villon affiche sa tête des mauvais jours. Le prince cache à peine la corvée que lui inspire la
réception d’invités. La réussite de la dernière aventure des vampires lui est parvenue, et il leur demande sans détour un
« menu service » qu’il saura récompenser. Un ami réfugié en terre bretonne, « Rajan’ », est en danger. Celui-ci « vit en
sauvage », sans moyen de communication, et il lui est impossible de le joindre. En outre, le Toréador ignore où il se trouve
exactement. L’objectif consiste donc à le localiser sur ce territoire étranger à la Camarilla, puis l’inciter à s’expatrier loin de
Paris. Voire, s’il refuse, « à régler le problème » d’une façon ou d’une autre. Bien qu’il n’en dise rien, l’attitude
exceptionnellement anxieuse du Toréador laisse entendre que son « ami » s’avère embarrassant. Par qui ou quoi est-il
menacé ? François Villon ne se montre pas loquace sur le sujet. Si les vampires émettent des suppositions, il répond « Oui
voilà, c’est de cela qu’il s’agit. Appelez-moi dès que vous l’aurez trouvé. » Ils n’ont qu’à se présenter au Marquis de Nantes pour
en savoir plus. Enfin, il leur tend négligemment un petit papier. L’entretien est terminé.

ACTE I
Nantes by Night

Les PJ doivent tout d’abord se présenter au Marquis de Nantes, afin de respecter les Traditions et d’obtenir des
informations. Ils vont toutefois constater que son état de délabrement mental ne le rend pas fiable. Ses propos incohérents et
des recherches sur le net suggèreront la présence d’un Loup-garou à Vannes, dix ans auparavant. À la même époque, une
série de viols a eu lieu dans la même région.

– Les Loups-garous en Bretagne –

Un PJ peut être conscient du danger encouru par un vampire en Bretagne avec un test d’I NTELLIGENCE + Érudition. La
Bretagne est essentiellement peuplée de Fiannas. On y trouve quatre Caerns situés dans les Landes de Lanvaux, à Carnac, sur
une île de Glénan et dans les Monts d’Arrée (cf. France by Night). Dans leur périple, les PJ risquent de croiser les deux
premiers, s’ils enquêtent dans la périphérie rurale de Vannes. Un pacte de non-agression les empêche de s’en prendre à des
Gangrels, mais ils n’hésiteront pas à massacrer les autres.

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Le manoir Armand Wimes

L’autorité vampirique la plus profondément implantée dans le Nord-ouest, « le Vannetais », est un ancilla ventrue (cf. France by
Night). Son fief est réduit, car son influence se limite à un pouvoir fantoche qui s’étend de Nantes à Saint-Nazaire. Le marquis
n’ose plus vivre dans sa ville d’origine, Vannes, cernée de Mages, Changelins, Revenants, Fées et autres Loups-Garous, et il s’est
réfugié à Nantes. Les joueurs ne sont pas censés savoir tout cela, à moins d’être très bien informés sur la Camarilla (test
d’INTELLIGENCE + Érudition ou Politique) car François Villon n’a pas pris la peine de les briefer. Il s’est contenté de faire
organiser le voyage par ses goules, et après trois heures dans un train de nuit les vampires parviennent à Nantes. Une voiture de
location les attend. La seule information en leur possession est inscrite sur la note remise par leur prince.
L’inscription griffonnée sur le papier est pour le moins laconique. « Manoir Armand Wimes, Nantes ». Il n’est nulle part fait
mention de son statut de vampire ou de marquis, dans le strict respect de la Seconde Mascarade. Une rapide recherche sur le
net (test de R ESOLUTION + Technologie) permet d’obtenir quelques éléments.

♦ Le manoir. L’emplacement indiqué, plus que vague, le situe en Loire-Atlantique. Il est en fait perdu dans la campagne
nantaise. Un incendie l’a entièrement ravagé. Sans propriétaire actuel, il est laissé à l’abandon dans l’attente d’être racheté par
l’État ou par un particulier, pour restauration ou démolition.

♦ Armand Wimes. Une légende locale récente prétend que ce tueur cannibale invitait ses amants, contactés sur des sites
de rencontre, dans le manoir familial hérité de ses parents où il vivait seul. Après les avoir drogués et violés, il les mangeait et
faisait disparaître les restes.

♦ Les communautés « Urbex ». L’« urban exploration » consiste à s’aventurer dans des endroits désaffectés à l’atmosphère
sinistre. De nombreux blogs et forums proposent des photos extérieures et intérieures du manoir (cf. « Le Marquis du
Vannetais » pour les descriptions). Les urbexeurs ne donnent pas son adresse, pour éviter que les lieux soient trop fréquentés
et davantage détériorés. Toutefois, l’un d’eux mentionne des coordonnées GPS qui le localisent dans la banlieue rurale
nantaise.
Malgré ces éléments, trouver le manoir dans la campagne nocturne n’est pas une mince affaire. Pour ne rien arranger, une
brume épaisse nimbe le paysage. Les vampires tournent en rond une partie de la nuit, sans repérer la moindre habitation.
Finalement, ils voient des flashs crépiter au loin, alors qu’il n’y a pas d’orage. Dans un champ, des petites lumières s’agitent
telles des lucioles égarées...

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C’est un jardin extraordinaire...

Au milieu de nulle part, un portail en fonte entrebâillé est envahi par les herbes hautes. La chaîne qui le maintenait fermé a
été coupée. De l’autre côté, on trouve un jardin de fleurs fanées, rempli d’orties et de ronces. Laissez un peu de latitude aux
PJ dans leur environnement. Ils peuvent évoluer dans le jardin, en groupe ou séparés. La progression se fait péniblement car
les ronces se prennent dans leurs vêtements, leur peau est griffée... À une dizaine de mètres, les lumières continuent à s’agiter.
On peut maintenant distinguer les faisceaux qui en émanent.

♦ En suivant les lumières mouvantes, un vampire entend un « clac » et ressent une violente douleur. Un piège à loup s’est
refermé sur sa cheville ! (DG=5) Pour corser la scène, le conteur peut truffer le jardin de pièges redoutables (tessons de
bouteilles, fosses hérissées de pointes...).

♦ En interceptant une lumière, un vampire découvre une lampe fixée à un bandeau. Le faisceau se braque sur lui quand
l’inconnu le regarde. Il ne semble pas du tout surpris. « Vous faites de l’Urbex, vous aussi ? Vous êtes de quel forum ? C’est quoi
ton pseudo ? C’est chaud ici, il paraît que des gars ont déjà disparu... »
Note : un groupe de cinq jeunes gens a été attiré par la triste réputation de manoir hanté de la résidence. Ils détaleront vite en
comprenant qu’ils n’ont pas affaire à d’autres passionnés, ou dès qu’ils seront agressés.
♦ Les vampires entendent un cri. En approchant, ils trouvent un jeune homme transpercé par un carreau d’arbalète.
Toute personne s’attardant près de lui sera ciblée (test de DEXTERITE + Esquive/DG=5). Une voix juvénile retentit alors en
hauteur : « Il y aura du sang ! On dit que le sang attire le sang ! »

♦ Un petit manoir à l’architecture typique de la Loire, en état de délabrement, émerge du brouillard. La porte est close,
mais le bois est pourri et troué (test de FORCE + Athlétisme pour la défoncer).

Resident evil

L’intérieur est angoissant, même pour des vampires. Conformément à la réputation des lieux, tout y évoque le décor d’un
manoir hanté, du sol en damier noir et blanc aux statues brisées poussiéreuses. Les murs sont tagués. La demeure semble à
l’abandon. Du premier étage, la voix railleuse résonne entre les murs : « Des mouches aux mains d’enfants espiègles, voici ce que
nous sommes pour les dieux ; ils nous tuent pour s’amuser ! » Le rez-de-chaussée comporte un salon et une cuisine d’époque,
style XIXème siècle. Dans la salle à manger, un vieux tapis recouvre la trappe d’une cave envahie par une odeur de moisissure
(test d’ASTUCE + Investigation). Cinq cercueils vides y reposent. Sans doute une chambre d’amis, dernier vestige d’une
époque de faste révolue.
Un escalier en bois en colimaçon mène à l’étage. Au moment où les vampires l’empruntent, il grince puis la dernière marche
s’écroule, entraînant une chute de trois mètres pour le chef de file (3 niveaux de DG superficiels). La voix se fait toujours
entendre : « Combien le train du monde me semble lassant, insipide, banal et stérile ! » Au premier, un couloir conduit à une
pièce. Au fond, un homme est affalé sur un fauteuil. En voyant les PJ, il continue à parler seul : « L’enfer est vide, tous les
démons sont ici. » En approchant, ils distinguent une arbalète braquée sur eux. S’ils paniquent, en courant ou en le menaçant,
le propriétaire des lieux tire sur le premier. Un test de DEXTERITE avec 4 réussites (ou la discipline Célérité) permet
d’éviter le carreau, sinon le PJ s'écroule paralysé, touché en plein cœur. Une fois proches de lui, il identifie des vampires
grâce à son Auspex et baisse son arme. « Le fou se croit sage et le sage se reconnaît fou ! » Dans le jardin, le cri d’un urbexeur
pris au piège retentit. « Ah ! Mon dîner est servi. Vous y êtes, bien entendu, conviés. »

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Le Marquis du Vannetais

Contrairement aux apparences, le marquis du Nord-ouest n’est pas un Malkavien. C’est un Ventrue, devenu fou suite aux
manigances de Ventrues bordelais. Il paraît jeune, à peine pubère. Sa peau est très pâle, ses yeux bleus, ses cheveux blonds et
bouclés. Il porte un survêtement Adidas sale et déchiré, et la pièce où il passe le plus clair de son temps est couverte de
détritus jonchés de rats morts. L’énergumène se présente en tant que « Fabian, dit le Vannetais, marquis du fief nantais et
nazairien, au service du prince Villon ». Il s’excuse pour les pièges et pour les avoir agressés. La conversation s’avère
compliquée, car son discours est assez… décousu.

♦ Sur Rajan’. « Le chevelu ? Le barbu ? Le tatoué ? Le sauvageon ? Oui, je m’en souviens très bien ! Villon l’a envoyé à mon sire,
il y a très longtemps ! J’étais alors un tout jeune courtisan, à peine étreint. La Bastille venait de tomber, et quelques têtes aussi ! »

♦ Sur son apparence. « Pas des nôtres, ça non ! Très laid, et négligé avec ça ! » (Il signifie par-là qu’il ne s’agit pas d’un
vampire, sans réaliser son propre aspect pathétique).

♦ Sur sa nature. « Villon ne vous l’a pas dit ? Ah ! Ah ! Ah ! Le cachottier ! Un conseil : ne partez pas les mains vides ! Ma
regrettée mère m’a toujours dit : avant un long voyage, remplis tes poches d’argent ! » Puis Fabian se met à hurler à la mort (il
indique ainsi que Rajan’ est un Loup-garou).

♦ Sur sa localisation. « Plus loin, chez moi, à l’Ouest ! Ouvrez les vannes, que le sang coule à flots ! Je lui ai bien dit que c’était
dangereux. Trop de Mages. » Silence. Chaque fois qu’un joueur tente de prendre la parole, il complète sa phrase. « Trop de
Changelins. » « Trop de Revenants. » « Trop de Fées. » « Trop de Garous. » (Comprendre par-là que Rajan’ a fait escale à
Vannes).
Les vampires peuvent passer le jour suivant dans la cave et se remettre de leurs blessures, en attendant de reprendre la route
vers l’ouest au crépuscule. En attendant, ils peuvent profiter du répit pour faire des recherches sur le net.

– Les archives du Morbihan –

Les archives locales, et les anciens articles de journaux locaux comme Le Télégramme, peuvent être consultés sur la toile (test
de R ESOLUTION + Technologie). Curieusement, les derniers événements pertinents sont concentrés sur l’année 2010.

♦ Un PJ ignorant et prudent peut se renseigner sur la présence de Loup-garous en Bretagne. Ce mot-clé donne accès à un
fait divers peu commun. Cette année-là, le corps déchiqueté d’un motard a été retrouvé en lambeaux dans la campagne, à
l’est de Vannes. Une battue fut menée par des chasseurs, car le cadavre présentait des traces de morsures et de griffures. En
outre, des témoins affirmaient entendre la nuit des hurlements canins. Au final, un certain Daniel aurait débusqué le loup,
qui se serait enfui après l’avoir grièvement blessé. L’affaire fut classée, en l’absence de coupable identifié.

♦ En élargissant la recherche aux fées, revenants et autres chimères folkloriques, on trouve nombre de témoignages de
ruraux décrivant des « bestioles étranges », à une époque où la région était un peu moins urbanisée. Parfois, des photos floues
de créatures indéfinissables accompagnent les brèves d’une rubrique « Insolite ! » reléguée en dernière page. Il est notamment
question de la légende beaucoup plus récente de la Sauvageonne, une femme-animale aperçue par des enfants dans le Parc
Naturel Régional de Brière.

♦ En approfondissant les recherches sur 2010, on peut apprendre qu’une série de viols a eu lieu cette année-là dans la
campagne de Vannes, sans connaître de suites judiciaires.

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 – Bullet time –

Si les vampires commencent à s’inquiéter au sujet des Loups-garous, ils feront peut-être un tour en ville pour s’équiper en
armes. Sinon, ils en auront l’opportunité dans les zones urbaines traversées. Cependant, trouver des armes à feu n’est pas si
facile, et dénicher des balles en argent l’est encore moins.

♦ Généralement, on trouve des armureries dans tous les centre-villes.

♦ Les boutiques de rachat de bijoux fleurissent un peu partout. Plusieurs bagues, boucles d’oreilles ou colliers en argent
sont nécessaires pour obtenir une balle.

♦ Les magasins de bricolage vendent des chalumeaux, efficaces pour fondre l’argent.
Tous ces établissements ferment le soir, et sont protégés par un rideau de fer et une alarme. N’hésitez pas à demander des
tests pour mettre la pression aux joueurs (Vigilance, Furtivité, Larcin…). La multiplication de cambriolages commis la
même nuit alertera la police. Les vampires ne devront pas s’attarder dans la ville, surtout s’ils ont dû chasser pour se nourrir.
Il ne restera ensuite plus qu’à trouver ou à concevoir le plus difficile : un moule à balles, et à les couler soi-même (test de
DEXTERITE + Armes à feu/5 réussites).

ACTE II
Tous à l’Ouest !

L’arrivée des PJ à Nantes a attiré l’attention. La Seconde Inquisition surveille Nantes, pour guetter les vampires qui tenteraient de
se cacher en Bretagne et les meutes du Sabbat installées sur place. Les éventuelles recherches des PJ sur les Loups-garous ont entraîné
une surveillance rapprochée. Qui d’autre que des vampires s’intéresserait au sujet ?
Ils pourront commencer à enquêter sur les événements locaux : la légende de la sauvageonne dans un parc naturel, le meurtre d’un
motard déchiqueté auprès d’un club de chasse et d’un vieux chasseur local, et la série de viols grâce à un MC de motards et aux
dossiers de police.

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Le Parc Naturel Régional de Brière
Ce site touristique se trouve sur le trajet des vampires, entre Nantes et Vannes, à soixante-cinq kilomètres et une heure de
route. Il présente l’avantage d’être ouvert en permanence. Le parc propose des activités liées à la Nature (randonnées,
équitation, pêche...) et peut héberger les visiteurs avec ses hôtels, ses maisons d’hôtes ou ses campings, qui permettront aux
vampires d’y séjourner la nuit.
Évoquer la légende de la Sauvageonne, toujours vivace, ne suscitera que des moqueries chez les employés et les visiteurs.
Toutefois, une jeune femme dotée d’un accent que l’on peut croiser le soir (une femme de ménage de l’hôtel, ou une cliente
de longue date...) se souvient l’avoir rencontrée enfant au bord d’un lac, malgré le temps passé.

♦ Sur son apparence : « Une femme brune aux cheveux courts très belle, malgré la crasse. Complètement nue, mis à part
l’attrape rêve qu’elle portait en collier. »

♦ Sur son comportement : « Elle embrassait un rongeur mort, comme si elle... "le buvait". Elle m’a fixée d’un regard
farouche, puis a disparu à une vitesse surhumaine. »

♦ Sur d’autres faits inhabituels : la jeune femme prétend aussi « voir des Fées », avec qui elle converse régulièrement.
Note : la Sauvageonne est en réalité Fleur (cf. encadré PNJ), une Gangrel rencontrée par Rajan’ lors de son séjour dans le Parc.
Cette piste est censée semer le trouble chez les joueurs (le fameux ami de François Villon serait-il une Loup-garou femelle réfugiée
ici ?).

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Vannes by night
La suite logique du voyage vers l’ouest se trouve à Vannes, la ville indiquée par le Marquis du Vannetais. Celle-ci se trouve à
cent-quinze kilomètres de Nantes, à une heure vingt-cinq en voiture. À mi-chemin, après avoir passé le parc, les vampires
atteignent un point de non-retour, hors de la zone d’influence de Fabian (à supposer qu’il exerce une quelconque influence
sur quoi que ce soit).
Formellement, il s’agit d’une ancienne ville fortifiée à l’architecture médiévale, parcourue de rues pavées étroites qui donnent
l’impression aux badauds de se promener dans l’Âge des Ténèbres. Une fois sur place, les PJ chercheront peut-être à
continuer leur enquête sur la présence de Loups-garous dans la région.

Le club de chasse
Souvenez-vous : d’après les archives locales, une battue au loup a été menée dans les parages dix ans auparavant. Il existe une
poignée d’associations de chasseurs à Vannes. De par leur nature les vampires ne peuvent pas s’y rendre le jour, mais les clubs
sont ouverts les soirs de week-end. Le premier visité est une petite maison de campagne aux murs ornés de trophées, où les
bouteilles s’accumulent sur une table en chêne. Toréadors et Ventrues sont vite moqués pour leur apparence.

♦ Sur la victime du loup : « Pas un gars d’ici. Habillé tout en cuir. Un motard. On a retrouvé sa bécane, une Américaine, à
une dizaine de mètres de ses restes. Qu’est-ce qu’il faisait là, tout seul dans la campagne ? Personne n’en sait rien. Des gens ont vu
d’autres motards traverser leur village. Celui-là était perdu, ou il avait une envie pressante peut-être. Sa tête, ses bras et ses jambes
étaient séparés de plusieurs mètres. Moche. »

♦ Sur la battue : « La Grande Battue de deux-mille dix ? J’y étais ! On n’a jamais rien trouvé, à part des chiens errants et des
renards. Tout ça c’est à cause de leur saloperie de politique, avec la réintroduction des loups. »
Note : il s’agit là d’une « fake news », le loup n’ayant jamais été réintroduit en France. Toutefois, des loups venus d’Italie ont bien
pénétré sur le territoire en quatre-vingt-douze, mais dans le Sud-est.

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♦ Sur les témoins directs : les chasseurs n’en connaissent qu’un. À l’unanimité, tous déclarent qu’il est le seul à avoir « vu
la bête ». Il s’agit d’un ancien membre du club, un vieux Canadien surnommé « Dany Croquette ». Les versions divergent.
Pour certains, il aurait affronté le loup à mains nues, pour les autres il s’agit d’un fou mythomane. Toujours est-il que,
depuis l’événement, Dany vit reclus à Quiberon, et d’après les chasseurs est « un peu zinzin ». Son adresse figure encore dans
les registres du club.

Dany Croquette, l’homme qui n’a peur de rien

Le « vieux Canadien » vit à Quiberon. La presqu’île se situe à moins de

cinquante kilomètres à l’ouest de Vannes. Ici, tout le monde le connaît. C’est un
homme farouche et taciturne, un survivaliste doté de longs cheveux blancs et
d’une barbe hirsute. Il est vêtu d’une parka militaire et d’un pantalon de
camouflage, porte un chapeau de cow-boy, et boite. Son repaire est une bicoque
située près du port, qu’il semble avoir bâtie lui-même. Un grand drapeau
québécois orne sa façade. Une douzaine de chiens vivent en liberté sur son
terrain, et ne cessent d’aboyer sur les vampires. Interrogé sur la battue de 2010
près de Vannes, il fait signe au groupe de le suivre chez lui. À l’intérieur, il se
présente sous le nom de Daniel, et offre sa tournée.

♦ Sur son origine : Daniel est en effet canadien, comme en témoigne son
lourd accent. Au pays, il était un trappeur renommé, et il vit en France depuis
dix ans suite au décès de sa femme terrassée par un cancer.
♦ Sur le meurtre : il n’en sait pas beaucoup plus que les journalistes de l’époque. Un motard de passage avait été retrouvé
déchiqueté dans la campagne de Vannes.

♦ Sur la battue : il confirme y avoir contribué. Il venait à peine d’immigrer, et s’était inscrit au club de chasse local pour
s’occuper. Ayant l’habitude de chasser le grizzli, il s’est éloigné de ses camarades pour pister seul la bête, avec ses propres
méthodes.

♦ Sur la bête : la « chose » qu’il a traqué n’avait, selon lui, rien d’habituel, et tout de surnaturel. Sur ces mots, il ajoute « et
je m’y connais ». Le vieil homme adresse alors un clin d’œil entendu aux vampires, visiblement pas dupe de leur nature (jouez
sur l’idée que Daniel est peut-être un Mage). Il a suivi la bête une semaine durant, sur une dizaine de kilomètres, en
remontant ses traces. « Voilà ce que ça m’a coûté », conclue le trappeur en tapant sur sa jambe, qui émet en retour un bruit
sourd.

♦ Sur son apparence : « Il faisait nuit. Il a foncé sur moi. Il ressemblait à un loup, pas de doute, mais haut de trois mètres et
debout sur deux pattes, avec un attrape rêves en collier. Avouez que c’est pas commun. »
♦ Sur l’affrontement : Daniel prétend lui avoir tiré dans la gueule à bout portant, sans réussir à l’abattre. « Entre nous, s’il
avait vraiment voulu me tuer, je ne serais pas là devant vous. »
♦ Sur sa destination : « Pour sûr, il allait vers l’ouest. Instinctivement, il fuyait Vannes et se rapprochait de la pointe bretonne.
On n’en a plus entendu parler ici. La grande ville la plus proche est Lorient, allez donc leur demander là-bas. »
Il conseille enfin aux vampires de se procurer des balles en argent. S’ils ont de l’argent massif, il est équipé pour couler des
balles sur place.

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Le MC de bikers

Les PJ souhaiteront peut-être rencontrer les motards locaux. Vannes compte un « motorcycle club » : les Celtics. Ambiance
country dans cette maison en rase campagne, retapée avec un bar, un billard et un juke-box intégrés. Une dizaine de motos
sont garées sur le parking. Il va de soi que les vampires sont mal accueillis. Ils n’ont pas le temps de poser la moindre
question qu’ils sont agressés. Ventrues et Toréadors sont mal perçus, Brujahs et Gangrels sont identifiés comme des rivaux,
et les Banu Haqim rejetés en tant qu’« étrangers ».
Après une bagarre générale, les bikers avouent qu’« ils en ont marre d’être harcelés ». Une sorte de milice habillée en noir, avec
des protections et des minerves autour du cou, visite parfois les clubs en journée pour poser des questions bizarres. Il leur est
arrivé de traîner dehors des membres en plein soleil, pendant que leurs collègues maintenaient les autres en joue avec leurs
armes.
Note : il s’agit bien sûr d’un escadron de la Seconde Inquisition, en quête de membres du Sabbat implantés en Bretagne via des
MC de bikers.

– Les dossiers judiciaires –

En complément des recherches sur Internet, la consultation des archives de la police est également un bon moyen de faire
progresser une enquête, quand elle concerne un crime ou un délit. Rappelons qu’en Bretagne, la Camarilla n’exerce aucune
influence. Le seul moyen d’obtenir ces dossiers consiste donc à les voler à un tribunal ou à la gendarmerie, physiquement ou
à l’aide d’un piratage. Les faits répertoriés en 2010 font l’objet de nombreux dossiers, mais il est aisé de trouver les affaires
criminelles non résolues.
♦ Le meurtre du motard. Victor Maltos, alias « la Baraque », était fiché au grand banditisme, avec un casier long comme
le bras. Sa mort, attribuée à une quelconque bête sauvage, a été classée sans suite. On peut lire entre les lignes du rapport que
sa disparition arrangeait tout le monde. Les autorités ne lui ont trouvé aucune famille, et les restes de sa dépouille ont été
incinérés.

♦ L’incinération. Un étrange incident, peu crédible, a été notifié par le gendarme, sans doute par conscience
professionnelle. L’employé des pompes funèbres a démissionné après la crémation du motard. Il prétendait l’avoir entendu
crier.

♦ La série de viols. Trois victimes ont porté plainte pour des viols collectifs, sans pouvoir identifier leurs agresseurs (peut-
être par peur des représailles).
Note : les West Bolts sont en réalité une meute du Sabbat implantée en Bretagne (cf. Paris by Night). Le gang était parti à la
chasse au Loup-garou pour asseoir son prestige, et a perpétré plusieurs crimes pour les attirer. Rajan’ a retrouvé la trace de l’un
d’eux, un instant isolé de la meute, en suivant son odeur à Vannes. Des Gangrels se sont occupé des autres vers Lorient.

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 ACTE III
Les Amants de Lorient

Dès leur arrivée dans la ville côtière, les vampires sont survolés par des mouettes qui semblent les suivre. Lorient est une ville
dynamique située en bordure d’océan. On peut facilement y trouver des lieux de vie où se renseigner. S’ils ne sont pas encore équipés,
les vampires trouveront ici de nombreuses boutiques.
Rajan’ et Fleur vivent sur l’Île de Groix, au sud de Lorient. Le Loup-garou effectue des allers-retours via le Port de Plaisance, et
Fleur tient un stand de produits artisanaux aux Halles Saint-Louis. Le but consiste à balader les vampires entre les bars, les plages
et les ports, avant de les guider vers l’embarcadère qui donne accès à l’île. Les mouettes sont liées à Fleur, et elle se transforme parfois
pour voler parmi elles. Les déplacements nocturnes des vampires éveilleront ses soupçons, et les volatiles les surveilleront alors où
qu’ils aillent.

Les bars
Les clichés ont la vie dure, et les vampires se rendront peut-être dans les bars ouverts tard le soir. La description de Rajan’
n’éveille aucun souvenir chez les clients, mais il leur évoque l’aspect d’un surfeur. Plusieurs d’entre eux fréquentent les plages,
peut-être se trouve-t-il parmi eux...

Les plages
La côte sud de la Bretagne recèle de nombreux rivages sablonneux. On en trouve trois près de Lorient : la Plage de
Kerguélen, Lorient Plage et la Plage de Port Maria. Par beau temps, toutes sont très fréquentées.

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Les saisonniers

Vendeurs ambulants, animateurs, sauveteurs, moniteurs… Les habitués du sable fin ne sont pas forcément des autochtones,
mais ils ont pour point commun de voir passer du monde. En supposant que l’aventure se déroule en saison estivale, les
vampires peuvent les croiser au moment où ils quittent la plage le soir. La description de Rajan’ leur rappelle l’histoire de ce
fou qui avait commencé à construire une cabane sur le sable. Il était alors accompagné d’une jeune femme, une petite brune
introvertie. Quand les gendarmes sont venus l’interpeller, ils ont dû s’y mettre à cinq pour le neutraliser, et sa petite amie l’a
finalement calmé. Le fou a dû abandonner sur place son matériel de construction, amené dans une remorque qu’il tractait à
bout de bras.

Les surfeurs

Sur une plage, quatre garçons et une fille en shorts et maillots s’emploient à capter « LA » Vague. Ambiance « décontracté et
bien dans mon corps » pour ces jeunes gens, dont la peau bronzée est parcourue de motifs tribaux. Il est difficile de ne pas
remarquer les pendentifs et les bracelets confectionnés à la main qu’ils portent sur eux. En les abordant « à la cool », on peut
en apprendre un peu plus sur leur compte.

♦ Ils connaissent Rajan’ et ont fait un peu de surf avec lui.

♦ Sa copine, Fleur, est souvent aux Halles Saint-Louis, où elle tient un stand de produits artisanaux. C’est là qu’ils se sont
procuré leurs colifichets.
Après avoir sympathisé avec les surfeurs, les vampires sont invités à passer la nuit en leur compagnie. Un feu est allumé, on
joue de la guitare, et l’ambiance devient assez « bizarre ». On fume un peu, on danse autour du feu, on commence à se
dénuder… Plus tard dans la nuit, la température tombe et les surfeurs sortent de leurs sacs des vestes en cuir. Interrogés sur

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leur provenance, ils répondent qu’il s’agit de « vrai cuir, pris directement sur la bête », avant d’éclater de rire avec une drôle
d’intonation dans la voix, qui peut évoquer un hurlement de loup.
Note : ces aimables surfeurs sont en réalité des Gangrels fraîchement débarqués en Bretagne, qui ont déjà rencontré Rajan’ et Fleur
un mois auparavant. Ils connaissent leur nature de Loup-garou et de vampire. Conformément au pacte de non-agression conclu
avec les lupins locaux (cf. Paris by Night), ils entretiennent de bonnes relations avec eux. Les blousons sont des trophées prélevés sur
les West Bolts lorsqu’ils sont parvenus à Lorient après leur raid sur la région. Tous ont été massacrés.

Les marchés

On en trouve deux principaux à Lorient, respectivement situés aux Halles de Merville et aux Halles Saint-Louis. Sur ce
dernier, parmi les stands de pêcheurs et les vendeurs de souvenirs qui s’attardent après la nuit tombée, on peut remarquer
une petite femme brune aux cheveux courts, tendance hippie bohème. Curieusement, elle a installé son stand à la tombée de
la nuit. Elle semble très timide, et ose à peine répondre aux touristes intéressés par ses produits. Ceux-ci devraient attirer
l’attention des vampires car, entre les bijoux et les sacs artisanaux confectionnés à la main, des colifichets et des attrape rêves
pendent au chapiteau du stand.
Un test d’Auspex permet de constater qu’ils ont affaire à une vampire. Elle devient méfiante dès qu’on lui pose des
questions, et lorsqu’on lui parle de Rajan’ elle remballe pour disparaître. Il est possible de la suivre en restant discret (cf.
« Filature », Vampire V5 p. 409). Fleur se rend ensuite au Port de Plaisance, où elle embarque sur un petit bateau à moteur
piloté par un homme qui ressemble fort à la description de Rajan’.

Les ports

A priori, aucun employé des ports ne connaît Rajan’ mais finalement, au Port de Plaisance, l’un d’eux finit par évoquer un
grand type chevelu et barbu, couvert de tatouages, qui porte un attrape rêves en pendentif. Il est difficile de l’oublier car, en
sus de son apparence sauvage, une grande balafre traverse sa joue. Il fait régulièrement des allers-retours sur son petit bateau à
moteur. En insistant un peu, l’homme indique que Rajan’ effectue quotidiennement la liaison avec l’Île de Groix (les
vampires peuvent aussi le découvrir après avoir suivi Fleur).
Les transports maritimes de touristes sont fermés la nuit. Le seul moyen de filer Rajan’ est de voler un bateau (test
d’ASTUCE + Larcin), et de réussir à le piloter (test d’INTELLIGENCE + Conduite). Le Port Tudy, sur l’Île de Groix, est à
quinze kilomètres et le trajet en mer prend une heure.
// Pour corser les choses, les vampires peuvent perdre de vue Rajan’ et se retrouver en rade à mi-chemin, en pleine nuit.
// Ils peuvent aussi être la cible d’une attaque de la Seconde Inquisition en zodiac.

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 Épilogues

L’Île de Groix

Cette île de quinze kilomètres carrés compte seulement deux-mille trois cent soixante habitants. Rajan’ et Fleur vivent ici,
dans une cabane construite de ses propres mains en bord de mer, sur la Plage des Grands Sables à l’est. Si les PJ ont suivi
Fleur, ou qu’ils connaissent l’existence de la cabane, les trouver sera chose aisée car c’est la seule grande plage de sable de l’île.
La rencontre peut se dérouler de nombreuses façons.

♦ Les surfeurs sont présents sur la plage avec Rajan’, qu’ils ont alerté, et les Loups-garous attendent de pied ferme les
vampires. Apparaît alors derrière eux, sur une dune, de façon fort théâtrale, une femme qui s’avère être leur chef (souvenez-
vous de la reine mérovingienne). Celle-ci leur raconte l’exode des Gangrels en Bretagne (cf. Paris by Night), et leur demande
de partir pour éviter un incident diplomatique.

♦ Rajan’ attaque, s’il est menacé ou craint pour l’intégrité de Fleur. Ses crocs et ses griffes n’infligeront que des dégâts
contendants, car il ne cherche pas à tuer les vampires.

♦ Fleur retient Rajan’ et supplie les vampires de partir.

♦ Les vampires tuent Rajan’ avec une balle en argent. Fleur entre en frénésie et effectue un bond pour piquer sur eux, à
la façon d’un faucon. Gravement blessée, elle se métamorphose en mouette et plane au-dessus de l’océan, en direction de
l’ouest, vers l’horizon...
♦ Les PJ se cachent et appellent François Villon. Le prince souhaitait avant tout localiser Rajan’ et Fleur, sans risquer la
vie de ses hommes en territoire hostile, et surtout sans éventer son secret. Si les vampires ont rempli leur mission et qu’ils le
contactent, le Toréador leur assure que le Garou et son amie peuvent rester sur l’île en paix. Dès qu’il aura raccroché,
François Villon enverra une équipe de nettoyage pour se débarrasser de tout ce petit monde, vampires y compris s’ils sont
encore là. L’auront-ils anticipé ? Souhaitent-ils sauver la peau de ce couple atypique, ou s’en fichent-ils ? Paris est à six heures
de route. Rajan’ et Fleur ont largement le temps de s’échapper, mais ils seront persona non grata en France.

♦ Le Sabbat intervient. Comment imaginer qu’une bande de bikers accepte sans broncher le massacre de l’un de ses
frères ? C’est le moment de faire apparaître une meute du Sabbat. Certes, dix ans ont passé depuis le meurtre de Victor
Maltos par Rajan’, mais peut-être ont-ils été prévenus par un vampire qui aurait tout intérêt à voir disparaître du secteur des
intrus non désirés ?

♦ Rajan’ et Fleur acceptent de partir. Rajan’ n’a aucune envie d’entrer en conflit, tant qu’il ne se sent pas menacé. Le
Loup-garou tient par-dessus tout à assurer le bien-être de sa compagne. Il est donc possible de négocier avec lui. Quitter l’île
est facile, mais où aller ? Les joueurs peuvent les aider à faire un choix. Au Royaume-Uni, Londres est tombée sous les assauts
de la Seconde Inquisition. Des adorateurs de Mithras, l’ancien prince, se sont réfugiés en Écosse, mais il est peu probable
qu’ils tolèrent la présence du couple. L’Espagne est le territoire des Lasombras. Il est toutefois possible de la contourner pour
accoster à Casablanca, puis de traverser l’Afrique vers la Tanzanie, domaine sauvage sous la protection de Gaïa. L’objectif
d’un futur scénario ?
♦ La Seconde Inquisition a suivi la trace des PJ, et lance son assaut.

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 PNJ

Rajan’
Loup-garou
Tribu : les Enfants de Gaïa

Rajan’ est un Loup-garou homidé de la tribu des Enfants de Gaïa, autrement dit un
pacifiste. Il fut banni de son clan au XVIIIème siècle, suite à un désaccord avec son chef
de meute dont lui-même a oublié la cause. La horde de Lupins régnait alors sur le Bois de
Boulogne, et c’est là qu’il croisa la route de François Villon. Bien plus tard, en 2010, il
rencontra Fleur, une Gangrel réfugiée dans le Parc Naturel Régional de Brière. Après
avoir gagné sa confiance, Rajan’ la prit sous son aile et l’emmena vers Lorient. Le couple
s’installa ensuite sur l’Île de Groix pour y vivre en paix.
L’attrape rêve que Rajan’ porte en collier est un fétiche confectionné par Fleur. Il a été
envoûté par l’animal-totem de son clan, l’esprit de la Licorne, et le lie à Fleur. Grâce à lui,
il sait ainsi en permanence où elle se trouve, et si elle est en danger.

Fleur
Vampire
Génération : inconnue
Clan : Gangrel
Sire : Gangrel du Sabbat (inconnu)
Origine : un village breton

Ambition : vivre en paix

Désir : profiter de l’instant présent
Prédateur : Fermier

Santé : 5
Volonté : 8
Humanité : 7

PHYSIQUE : FORCE 2, DEXTERITE 4, VIGUEUR 4

Artisanat 2, Furtivité 3, Larcin 2, Survie 3
SOCIAL : CHARISME 2, MANIPULATION 2, SANG-FROID 2
Animaux 3, Empathie 3, Subterfuge 2
MENTAL : INTELLIGENCE 2, ASTUCE 3, RESOLUTION 3
Médecine 1, Vigilance 3

Disciplines : Animalisme 4 (Soumission de l’Esprit), Force d’Âme 1,

Protéisme 4 (Métamorphose)

Avantages : Apparence de la vie, Estomac de fer

Handicaps : Illettrée, Proie taboue : innocents, Végane

Fléau de clan : frénésie animale

En 2010, Fleur était âgée d’une vingtaine d’années et vivait encore chez ses parents dans une ferme proche de Vannes. C’est
en s’attardant trop tard le soir non loin du domicile familial qu’elle se fit agresser par une bande de motards. Les West Bolts,
une meute du Sabbat, la violèrent puis lui donnèrent l’étreinte, pour laisser derrière eux un maximum de vampires et ainsi
« infecter » la région. Fleur erra ensuite, hagarde, dans la campagne, et trouva instinctivement refuge dans le Parc Naturel
Régional de Brière, où Rajan’ la rencontra lors d’un repérage à la frontière de son territoire.

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 Biker du Sabbat

Génération : 10ème
Clan : Brujah et Gangrel

Santé : 6
Volonté : 6
Humanité : 3

PHYSIQUE : FORCE 3, DEXTERITE 3, VIGUEUR 3

Armes à Feu 1, Athlétisme 2, Bagarre 3, Conduite 3, Larcin 2, Mêlée 2, Survie 1
SOCIAL : CHARISME 1, MANIPULATION 2, SANG-FROID 2
Expérience de la Rue 3, Intimidation 3
MENTAL : INTELLIGENCE 1, ASTUCE 2, RESOLUTION 1
Investigation 1, Vigilance 2

Disciplines :
Célérité 1, Présence 1, Puissance 3
Animalisme 2, Force d’Âme 1, Protéisme 2

Créatures surnaturelles
(Loups-garous, Mages, Fées, Spectres)
Cf. LdB p. 376-377

Inquisiteurs
Cf. Inquisiteur Delta, LdB p. 372

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 CREDITS

Vampire – la Mascarade est un jeu édité par White Wolf, version française éditée par Arkhane Asylum Publishing. Cette
publication est uniquement destinée à être diffusée dans le cadre du programme Storytellers Vault.

Images sous licence libre

(https://unsplash.com/Midjourney)

Couverture : Midjourney

p. 2 : Shubhagata Sengupta

p. 3 : Jon Tyson

p. 4 : Eleanor Brooke

p. 7 : Daniel Gregoire

p. 8 : Joran Quinten

p. 9 : alevision.co

p. 10 : Donald Teel

p. 12 : Davide Sibilio

p. 13 : James Douglas

p. 16 :
- Vera Greiner
- Velizar Ivanov

p. 17 : Oleg Yeltsov

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