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LAMOTTE Clara 2019 - 2020

Résumé du chapitre « Histoires de structures », Par-delà nature et culture, P. Descola (2005).

A travers ce dernier chapitre de « Par-delà nature et culture », Philippe Descola nous présente
plusieurs structures humains-non humains. En évoquant dans sa première sous-partie, 3 structures
distinctes chez les Montagnais (Amérique subarctique), les Tchouktches (Sibérie nord orientale) et les
Exirit Bulagat (Plateau mongol), Descola nous présente les mutations de ces systèmes ontologiques
allant de l’animisme donateur à l’animisme « perspectivisme » en terminant par l’analogisme
protecteur, ainsi que l’apport relatif de ces ontologies entre elles. Dans les deux première sociétés
mentionnées, la chasse au gros gibiers du caribou et du renne sont comparés au commerce sexuel.
Chez les Exirit Bulagat, il est notifié que la prédominance progressive de l’élevage instaure la mise en
place d’un rapport vertical de domination protectrice. Les relations égalitaires humains-non humains
comme trouvées au Nord, disparaissent et font place à une relation de différenciation «totémique »
(Pederson). Ainsi, le géniteur mythique de la tribu protège les membres et les troupeaux, les
ascendants humains gardent un œil sur les descendants et les hommes sur les animaux domestiques.

La seconde sous-partie est dédiée à la chasse, l’apprivoisement et la domestication. En Amazonie, le


« phénomène d’empreinte » consiste en une familiarisation anticipée de certaines espèces de la
faune sud-américaine principalement des rongeurs (notamment « les petits du gibier tué à la
chasse ou des oisillons dénichés, recueillis et alimentés à la becquée ou au sein » par exemple ; p°
516, l. 1/2) en vue de les apprivoiser et non réellement de les domestiquer. On leur fait également
des petits massages. Ces animaux ne sont jamais tués par la suite, hormis pour d’exceptionnelles
mise à mort rituelles (chez les Pano par exemple). Une différence est clairement mise en lumière
entre les animaux capturés pour être consommés maintenus conjointement à l’écart du village et les
individus de la même espèce qu’on ne mange pas car ils ont été maternés et socialisés dans des lieux
habités, chez les Amérindiens (hormis pour certains cas comme le porc européen des sociétés de
hautes Amazonie par exemple). A l’instar des Tchouktches avec les rennes, eux aussi ont la possibilité
de séparer les animaux selon le fait qu’ils aient été chassé ou élevé (considéré comme un alter-ego
en Amazonie). Plusieurs auteurs ne saisissent pas le fait que certaines espèces n’aient pas été
domestiqués.

Descola émet l’hypothèse que cela pourrait être lié à une certaine répugnance de domestiquer le
gibier et qu’il reste tout de même plus intéressant d’un point de vue économique, pour eux, de
chasser les animaux plutôt que de les élever.

L’élevage bouleverse et révolutionne les stratégies de subsistance des populations.

Dans la dernière sous-partie sur la genèse du changement, Descola insiste sur le fait que les
modifications de stratégies de subsistance se font souvent par la force (écologique, historique..) et
est liée à une certaine anthropologie des techniques. Il conclut par la citation suivante « On peut
construire de mille manières, on ne reconstruit qu’avec les éléments disponibles ».
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Questions :

« Dans votre article « Exil ou agentivité ? Ce que l’anthropologie fabrique avec les animaux »
(Manceron, 2006), est cité à plusieurs reprises l’ouvrage de C. Fabre-Vassas (1994), La Bête
singulière. Les juifs, les chrétiens et le cochon. Ce dernier met en lumière l’élevage et la mise à mort
du cochon domestique à Minot, dans les Pyrénées et traite de la place de la mise à distance des
animaux. Est énoncé à travers ce texte le fait que le cochon est considéré comme un être pour les
personnes qui lui donnent la mort ; cet événement est d’ailleurs décrit comme un fait social et
coutumier.

Cela m’a interpellé sur deux principaux points évoqués dans le dernier chapitre « Histoires de
structures », de Par-delà nature et culture (2005), de Philippe Descola.

Dans l’ouvrage de Descola, il est question du « phénomène d’empreinte » en Amazonie qui consiste
en une familiarisation anticipée de certaines espèces de la faune sud-américaine principalement des
rongeurs (et notamment « les petits du gibier tué à la chasse ou des oisillons dénichés, recueillis et
alimentés à la becquée ou au sein » par exemple ; p° 516, l. 1/2) en vue de les apprivoiser et non
réellement de les domestiquer. Ces animaux ne sont jamais tués par la suite, hormis pour
d’exceptionnelles mise à mort rituelles (chez les Pano par exemple).

Nous pouvons nous demander si ce « phénomène d’empreinte » chez Descola a une autre visée
que l’apprivoisement ? [ Au vue de ces deux textes, en quoi pour vous, la relation cochon-homme à
Minot se distingue complétement de celle en Amazonie  (espèce recueilli-homme)? ]

Par ailleurs, une différence est clairement mise en lumière entre les animaux capturés pour être
consommés maintenus conjointement à l’écart du village et les individus de la même espèce qu’on
ne mange pas car ils ont été maternés et socialisés dans des lieux habités, chez les Amérindiens
(hormis pour certains cas comme le porc européen des sociétés de hautes Amazonie par exemple).
Ma question est donc : Comment sont mis à distance les cochons de Minot, des êtres qui les
domestiquent/ceux qui s’occupent de leur mise à mort et qu’est-ce que cela a pour principale
conséquence ? »

Consigne fiche de lecture :

Paradigme

Problématique

Mettre ça en rapport avec ce que l’on a lu


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