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http://compilhistoire.pagesperso-orange.fr/cannibalisme.

htm
http://journals.openedition.org/rsl/949
http://www.slate.fr/story/102409/mythe-realite-multiples-visages-cannibalisme-occide
ntal
http://voyage.gentside.com/insolite/decouvrez-les-korowai-une-tribu-cannibale-qui-n-
039-a-presque-aucun-contact-avec-le-monde-exterieur_art3671.html
https://www.universalis.fr/encyclopedie/prehistoire-cannibalisme/3-les-fondements-d
u-phenomene/

http://bresil-indigene.blogspot.fr/2008/08/rituels.html etymologie cannibalisme

Le cannibalisme est le fait, pour un homme ou une espèce animale, de dévorer des
individus de sa propre espèce.
Le cannibalisme, phénomène social, observé dans certaines sociétés traditionnelles,
consiste à ingérer rituellement de la chair humaine.
Le terme "cannibal" provient du mot espagnol "caníbal", altération du mot arawak
"cariba" signifiant "hardi, courageux" et désignant les Indiens Caribes qui avaient la
réputation de manger des êtres humains et vivaient dans les Antilles à l'arrivée de
Christophe Colomb (1492).
Alors que l'anthropophagie est un acte, le cannibalisme est en effet une
institution sociale, dont la règle essentielle, comme l'a montré H. Clastres à
propos des Tupinamba du Brésil, est que tous y participent.
Intimement associé à la guerre, à la mort et à la régénération, le cannibalisme ne
consiste pas à nourrir des hommes mais s'apparente à des concepts d'identité
sociale, de royauté et au transfert de l'âme d'une personne à une autre.
Là où le travail n'était pas imposé par la nécessité, l'esclavage n'existait pas : on
tuait les prisonniers de guerre et souvent même on les mangeait.

L'endo-cannibalisme se pratique à l'intérieur d'un même groupe familial ou tribal. Il


apparaît comme un substitut à la décomposition et, en outre, il permet aux morts de
continuer à vivre symboliquement dans le corps de leurs proches. Il permet de
transcender la mort en resserrant les liens entre les sujets d'un groupe affaibli par la
perte de l'un de ses membres. La mort est ainsi refusée et l'ingestion inscrit le mort
dans la longue chaîne de la vie, puisqu'il survit ainsi à l'intérieur de son groupe ou de
son lignage.
exemple = Certains peuples nomades pratiquent l'endocannibalisme (les Issédons et
les Massagètes).

Les Issédons, dit-on, ont les coutumes que voici. Quand un homme a perdu son
père, tous les parents amènent du bétail, qu'ils immolent et dont ils découpent les
chairs ; puis ils découpent aussi le cadavre du père de leur hôte, mélangent toutes
les chairs et en font un banquet.

Hérodote, Histoires, IV, 26

Il n'y a pas chez eux (=les Massagètes) de limite fixée à l'avance à la vie ; mais,
quand un Massagète est devenu très vieux, ses parents se rassemblent tous,
l'immolent, immolent avec lui du bétail, font cuire les chairs et s'en régalent. Cette fin
est tenue par eux pour la plus heureuse ; si quelqu'un meurt de maladie, ils ne le
mangent pas, mais l'enfouissent dans la terre, et estiment que c'est pour lui un
malheur de n'avoir pas atteint l'âge d'être immolé.

Dans les groupes pratiquant l'endo-cannibalisme, les ossements qui ont été
décarnisés sont manipulés avec respect et font l'objet d'obsèques postérieures, voire
d'un culte des reliques. Dans le cas de l'exo-cannibalisme, les ossements restants
sont laissés à l'abandon.

Montaigne

ouverture = ethnocentrisme
https://commentairecompose.fr/des-cannibales-montaigne/

Cours Mauger
:

https://www.herodote.net/cannibale_cannibalisme-mot-473.php

https://fr.wikipedia.org/wiki/Anthropophagie
Trois phases de vision :
Intro : différencié anthropophagie et cannibalisme, définir termes du sujet, partir du
cliché jusqu’au fait réel
1) Celle ou c’était méconnu pdv des tribus (PHASE D’INEXISTENCE
INTERNATIONAL) rituel?
2) Pdv des occidentaux (révolté bc contre notre éthique, PHASE DE
DÉCOUVERTE) Christophe Colomb, problème d’éthique, monstre et barbare)
3) Époque des lumières phases de compréhension (toujours révolté et contre les
mœurs mais moins vu comme des monstres + vu comme une culture qui est
différente de la notre mais qu’on accepte avec une certaine réticence, PHASE
D’EXPLICATION) ex des différents cannibalismes (maladie, criminel, de survie,
sûrement en cours d'existence encore, phase d’assimilation

Pourquoi on fait le cannibalisme ?


Progresser dans la connaissance et la précision
- définir le mot : cannibalisme/anthropophagie = forme particulière en parler, qu’est
ce que c’est le cannibalisme (être vivant puisse manger un membre de sa mm
espèce)
ex mante religieuse, ex des espèces carnivores (se nourrir en inter espèces), juste
pratique alimentaire
manger d’une manière g c de la nourriture, on observe des situations de
cannibalisme en cas de pénurie alimentaire grave (accident, chine) mais aussi des
chasses à l’homme (rare), correspond globalement à des nécessités alimentaires
(chanson pour enfant « petit navire »,exemple du radeau de la méduse, 1 des 2
bateaux fait naufrage, à l’arrivée 15 survivants, les autres sont morts ils les ont
mangés,

Anthropologie
WEDJINA
INTRODUCTION :

L’anthropophagie et le Cannibalisme sont des sujets qui restent tabou dans notre société. Mais
aussi horrible soient-ils, ses sujets passionnent, intrigues et se nourrissent d’une curiosité
morbide car elle questionne notre éthique, les mœurs, mais aussi les limites imposées par notre
société ainsi que le rapport avec les autres.

Avant de rentrer dans le vif du sujet nous allons tout d’abord mettre l’accent sur la différence
entre le Cannibalisme et l’anthropophagie.

L’ Anthropophagie est un mot qui vient du grec ἄνθρωπος / anthrôpos, « être humain », et φαγία
/ phagía qui se rapporte à l’action de consommer est donc une pratique qui consiste à
consommer de la chaire humaine.

Le mot cannibale provient du mot espagnol « caníbal », altération du mot « arawak » « Cariba »
signifiait « hardi et courageux » en désignant les Indiens Caraïbes qui avaient la réputation de
manger des êtres humains et vivaient dans les Antilles à l’arrivée de Christophe Colomb. Le
cannibalisme est donc le fait pour un homme ou une espèce animale, de dévorer des individus de
sa propre espèce. Communément défini par le fait de se nourrir de chair humaine, le
cannibalisme se caractérise par une pratique en groupe et ritualisée. L'anthropophagie ne
répond quant à elle à aucun rite et est le fait d'une pratique généralement individuelle.

L'exocannibalisme est le fait de manger réellement la chair d'un ennemi ; il exprime la férocité,
la revanche et l’appropriation des qualités guerrières de l’adversaire : la bravoure et la force
notamment.

L'hémophagie ou vampirisme est le cannibalisme du sang.

L'endocannibalisme, pratique funéraire, est le fait d’ingérer les restes d’un parent décédé.
Certains réduisent en poudre les ossements du défunt auxquels ils ajoutent de la bière de
manioc, et font boire cette mixture aux proches parents. Les ossements sont censés contenir les
éléments vitaux de l'esprit de la personne morte qui sont ainsi transmis aux consommateurs.
D’autres ingèrent seulement le cerveau et/ou le cœur, sièges supposés de l’âme du disparu.

Nous allons maintenant nous poser la question suivante : Quand cette pratique a-t-elle été
découverte ?

C’est avec la découverte de l’Amérique au 16ème siècle que s’est formée la représentation du
Cannibale et du cannibalisme, lorsque les européens vont être confrontés aux pratiques
cannibales de certaines cultures amérindiennes, dans les îles caraïbes et dans les Amériques.
Aux indiens Taïnos, perçus par Christophe Colomb comme de "bons sauvages", c'est-à-dire
faciles à convertir et à exploiter, s'opposent leurs ennemis traditionnels, les Caraïbes (ou Karib),
appelés "cannibales" pour leurs pratiques anthropophages, et présentés comme le symbole
même du "mauvais sauvage", qui ne respecte aucune loi, ni naturelle, ni divine.
Des fouilles archéologiques ont permis d'établir qu'Homo antecessor, un pré-néandertalien qui
vivait il y a près d'un million d'années (site du Gran Dolina en Espagne) était cannibale. Tout
comme Homo erectus il y a 680 000 ans (site de la Caune de l'Arago à Tautavel en France).
L'Homme de Néandertal, notre cousin disparu, mangeait lui aussi de la viande humaine (site
français de Moula-Guercy, site d'El Sidron en Espagne). Homo sapiens était lui aussi
anthropophage comme le montrent des ossements trouvés dans la grotte de Maszycka en
Pologne (15 000 ans environ avant notre ère) et dans la grotte anglaise de Gough (14.700 avant
notre ère)
Les Hittites (apparus vers 1900 av. J.-C.) empalent, avec toute leur famille, les chefs des villes
rebelles ; ils les découpent en morceaux qu'ils mettent à cuire et qu’ils distribuent au peuple
pour terroriser les opposants.
Le voyageur Marco Polo (+ 1324), raconte que des tribus, du Tibet jusqu'à Sumatra, pratiquent
le cannibalisme.
Lors du deuxième voyage de Colomb en Amérique (1493-96), le médecin de l’expédition, Diego
Alvarez Chanca, rédige ce qui est le premier récit ethnographique consacré aux peuples du
Nouveau Monde. Chez les Indiens Caraïbes, les Espagnols trouvent quantité d’ossements
humains. Chanca écrit : “Ils (les Indiens, ndlr) prétendent que la chair de l’homme est si
bonne à manger que rien au monde ne peut lui être comparé
Le cannibalisme (probablement rituel) au Texas, au moins dans la tribu des Karankawas, est
connu et relaté (à mots couverts) par Cabeza de Vaca. Les Karankawas conservent leurs
prisonniers en vie jusqu'à ce que, pour des raisons non connues, ils décident de les sacrifier 21.
Au Mexique, des milliers de victimes humaines sont sacrifiées tous les ans par les Aztèques.
Après la cérémonie, les prêtres et la population mangent les corps des victimes, pour se
rapprocher des divinités.
Les Hurons, les Algonkins, les Crees, les Iroquois et leurs voisins pratiquent la capture de
prisonniers, mais ils ne mangent (étant strictement exocannibales) que les étrangers tombés à la
guerre ; la plupart des captifs sont intégrés dans le groupe et dans le système matrimonial
iroquois.
En Amérique du Sud :
- Les prêtres des Mochicas pratiquent des sacrifices humains : ils égorgent les victimes,
collectent leur sang dans des bols et le boivent.
- Les Indiens Tupinamba du Brésil constituent, comme nombre de sociétés amérindiennes, un
groupe fortement guerrier, pour lequel le fait de capturer des prisonniers et de les consommer
représente un rituel complexe. Mort sur le champ de bataille, l’ennemi est mangé sur place ou
découpé et emmené au village, tandis que les prisonniers, propriété de celui qui les a capturés,
sont incorporés temporairement dans la communauté tupinamba, avant d’y être exécutés et
consommés en un rituel collectif de plusieurs jours, assez rapidement s’ils sont âgés, vingt ans
plus tard parfois s’ils sont jeunes (ils ont alors reçu une épouse). En 1578, Jean de Léry décrit
ces pratiques des Tupinamba ; il en profite pour fustiger ses contemporains en pleines guerres
de Religion en dénonçant les cas de victimes, protestantes ou catholiques, dont la chair est
vendue et consommée afin de détruire l’hérétique.

Pourquoi cette pratique existe-telle ? Comment expliquer que certains de nos contemporains
aillent jusqu'à se nourrir de leurs prochains ?

De rituel : Si la culture du sacrifice humain et la pratique cannibale étaient très fortes dans les
religions polythéistes, notamment sur les terres d'Afrique et d'Amérique, les religions monothéistes
n'ont pas été en reste et l'épisode biblique du sacrifice d'Isaac l'illustre bien.
Dieu demande à Abraham de sacrifier son fils : "Prends ton fils, ton unique, que tu chéris, Isaac, et
va-t'en au pays de Moriyya et là tu l'offriras en holocauste sur une montagne que je t'indiquerai".
C'est l'acte de foi parfait qui est demandé à Abraham. Dans l'ultime moment, Dieu substitue pourtant à
Isaac un bélier. La parabole du sacrifice du fils enseigne aux hommes que Dieu est un être d'amour,
refusant la violence en son Nom.

Les Amérindiens Guayaki du Paraguay (lire Pierre Clastres, Chronique des Indiens Guayaki,
1972), endocannibales, mangeaient leurs propres morts, leur assurant ainsi une forme de sépulture
humaine. Dans d'autres peuples anthropophages, les vivants pensent s'approprier les mérites et la
vigueur de leurs morts.

De survie : Si l'épisode du Radeau de la Méduse s'inscrit dans un contexte de famine, "Le Radeau de
la Méduse", c'est une scène de détresse totale. Au premier plan, des cadavres, et au-dessus des
rescapés qui espèrent être sauvés. Dans cette image puissante de sept mètres sur cinq, les personnages
à l'avant du radeau font deux fois la taille d'un homme et l'effet est saisissant.
Il y a juste 200 ans, la frégate La Méduse fait naufrage au large de la Mauritanie. Faute de canots, 147
passagers embarquent sur ce radeau. À l'arrivée, on sait que les 15 rescapés ont survécu grâce au
cannibalisme. Une tragédie qui a toujours fasciné les visiteurs du Louvre.

Cette chanson parle du premier voyage d’un bateau. Au bout de quelques semaines, les vivres
manquent et les marins tirent à la courte paille celui qui va être mangé. Le plus jeune d’entre eux fut
ainsi désigné. Cependant, des poissons se jetèrent sur le pont et le sauvèrent donc.

Il était un petit navire (bis)


Qui n’avait ja- ja- jamais navigué (bis)
Ohé ! Ohé !
Refrain
Ohé ! Ohé ! Matelot, Matelot navigue sur les flots
Ohé ! Ohé ! Matelot, Matelot navigue sur les flots
2.
Il partit pour un long voyage (bis)
Sur la mer Mé- Mé- Méditerranée (bis)
Ohé ! Ohé !
Au refrain
3.
Au bout de cinq à six semaines,
Les vivres vin- vin- vinrent à manquer
Ohé ! Ohé !
Au refrain
c
Au refrain
13.
Au même instant un grand miracle,
Pour l’enfant fut, fut, fut réalisé,
Ohé ! Ohé !
Au refrain
14.
Des p’tits poissons, dans le navire,
Sautèrent par, par, par plusieurs milliers,
Ohé ! Ohé !
Au refrain
15.
On les prit, on les mit à frire,
Le jeune mou- mou- mousse fut sauvé,
Ohé ! Ohé !
Au refrain
16.
Si cette histoire vous amuse,
Nous allons la, la, la recommencer,
Ohé ! Ohé !

Criminel :
Le cannibalisme peut aussi être gratuit. C'est ce que Freud évoque dès 1895 avec la notion
d'interdit, visant à contenir et organiser les pulsions de l'homme en société. Dans L'avenir des
illusions, il évoque trois interdits fondamentaux : l'inceste, le meurtre et le cannibalisme. Ce
dernier tabou n'a pourtant cessé d'être transgressé depuis que le monde est monde. Dans
l'Antiquité Grecque, le dieu Cronos dévora ainsi ses enfants les uns après les autres par crainte
d'être par eux, un jour, détrôné.
Plusieurs cas de cannibalisme font la une de l'actualité, notamment Luka Rocco Magnotta
suspecté d'avoir poignardé, démembré et mangé la fesse d'un de ses partenaires à Montréal. À
Miami, la police a abattu un homme qui était en train de dévorer le visage de sa victime. Toujours
aux États-Unis, un étudiant a tué son colocataire pour manger son cœur et son cerveau.
Le fait le plus connu est l'œuvre d'un étudiant japonais, Issei Sagawa, qui a dévoré une partie de
son amie néerlandaise à Paris en 1981. Celui-ci a été libéré le 13 août 1985.

CONCLUSION : Dans notre culture, l’interdiction de manger de la chair humaine est pensée comme
un tabou primordial, une sorte de tabou fondateur de la civilisation, réservant le cannibalisme aux
“sauvages”, aux barbares, aux malades. Cependant, au regard de l’histoire culturelle de l’Humanité,
cette conviction ne résiste pas. Le cannibalisme a longtemps accompagné les cultures humaines sous
des formes diverses : cérémonielle, funéraire, magique, sacrificielle, guerre, alimentaire.

EDITH

I/ Le cannibalisme : une pratique scandaleuse


Sauvage intégral, radicalement autre, le cannibale échappe à l’humanité. La seule évocation de
l’homme dévorant son semblable suscite l’horreur et la peur panique d’être mangé.
D’ailleurs, depuis Freud, il est admis que l'anthropophagie est, avec l'inceste et le parricide, l'un des
trois interdits fondamentaux de l'espèce humaine.

POURQUOI SCANDALEUX

Exemple de théophagie avec le mythe grec de Chronos (qui a donné lieu au tableau Saturne
dévorant l’un de ses enfants de Francisco Goya (1746-1828), musée du Prado à Madrid). A l’origine,
il s’agit d’un épisode de la mythologie grecque qui raconte que Cronos, trancha le pénis de son père
Ouranos parce que celui-ci empêchait Gaïa d’accoucher des Titans en la pénétrant sans relâche. Pour
se venger, Ouranos lança une malédiction sur Cronos, lui promettant que son propre fils se
retournerait contre lui quand il aurait atteint l’âge adulte. C’est ainsi que pour éviter que la
malédiction ne se réalisât, Cronos dévorait un à un ses enfants.

Pourquoi le cannibalisme nous apparaît-il à nous, Occidentaux, comme un crime abominable,


presque inhumain ?
Cette phobie puise par deux fois aux sources de notre civilisation.
● D'abord dans la Grèce antique : Zeus lui-même est un rescapé du cannibalisme de son père,
Cronos (Saturne, pour les Romains), qui dévorait ses enfants de peur qu'ils le destituent.
Donc, les Grecs rejetaient donc l'allélophagie, c'est à dire, le fait de manger des personnes de
son propre groupe.
● L’origine grecque, c’est une origine plutôt politique. L’allélophagie était le terme qu’ils
employaient, et en gros, là où il y a allélophagie, il ne peut pas pas y avoir de cité. Et le mythe
grec dit que finalement, la culture naît quand le cannibalisme cesse. Chronos dans la
mythologie grecque est un dieu primordial, un dieu des périodes chaotiques du monde,
d’avant l’établissement d’un ordre stable et positif du monde par les olympiens. Il y a une
condamnation politique héritée des anciens Grecs jugeant cette pratique incompatible avec
l’ordre d’une cité. Autant dire avec la civilisation.

OPPOSITION NATURE ET CULTURE:

Petite aparté philosophique :


La nature est ce qui est propre de l'homme (ou de n'importe quel être vivant): ce qui est instinctif ou
qui vient déterminé par la naissance. La nature s'oppose à la culture: qui est ce qui est provoqué par la
société. L'homo sapiens est l'animal le plus culturel qui existe, les autres animaux étant déterminés par
la nature en un degré supérieur et variable selon les espèces.

Certains philosophes comme Diderot ont idéalisé la nature avec le mythe du bon sauvage. Mais c'est
la culture qui rend l'homme libre : les tâches des abeilles sont déterminées dès la naissance (l'une sera
reine, l'autre sera gardienne) alors que les emplois sont culturels chez l'homme.
C'est à cause de cela que Sartre a dit "l'existence précède l'essence": c'est à dire que l'homme construit
son essence par ses actes, en existant, qu'il n'est pas déterminé. On peut aussi penser à l'opposition
déterminisme/libre arbitre.
→ Nous sommes libre car nous ne sommes pas déterminés, ainsi nous pouvons évoluer. Nous
considérons comme une évolution de cesser le cannibalisme qui est pour nous une forme de retour à
l’état sauvage , à l’animalité.

On a tendance à valoriser la culture et les civilisations occidentales à la nature et aux autres


civilisations.
Pour la plupart d’entre nous, c’est par la culture que l’homme conquiert son humanité, en s’arrachant
à la nature, en surmontant son simple statut biologique. La culture est l’horizon final de l’humanité
réalisée. C’est la norme vers laquelle l’homme doit tendre et faire tendre la nature.

Citation de Luther King:


“Tôt ou tard, les peuples du monde entier devront trouver un moyen de vivre en paix les
uns avec les autres, quel que soit leur régime politique. L’homme a d’abord vécu dans la
barbarie, considérant comme une condition de vie normale de tuer son semblable. Puis il
a acquis une conscience et maintenant il arrive au temps où il doit considérer la violence envers un
autre être humain comme aussi horrible que le cannibalisme. La non-violence, après avoir été la
réponse au besoin des Noirs, peut devenir la réponse aux besoins désespérés de l’humanité tout
entière” Martin Luther King (1929-1968) Révolution non violente, 1964

La colonisation des peuples d’Amériques du Sud :

Un préjugé ethnocentriste consiste à ériger les valeurs propres à la société à laquelle j’appartiens en
valeur universelle et à rejeter les normes et les valeurs d’une société ou d’un groupe culturel en tant
qu’elles sont différentes des siennes propres. L’ethnocentriste croit que ses valeurs sont les valeurs.

Ainsi, toute civilisation attribue des pulsions cannibales à ses voisins. "L’idée, c’est que l’autre est là
pour me manger", ajoute Mondher Kilani. A cet égard, l’origine du mot "cannibale" est lourde de
sens. Elle remonte à Christophe Colomb. Comme tant d’autres, le découvreur était persuadé de
l’existence de monstres, d’Amazones et de peuples dévoreurs de chair humaine. "Il s’enquit de
l’existence de cette pratique auprès des autochtones Arawak, qui répondirent que ce n’était pas leur
cas, mais que leurs voisins, les Caribes, mangeaient certainement de l’homme. Le cannibale, c’est
toujours l’autre."
Le simple fait d’évoquer des anthropophages permettra aux conquistadors de justifier leurs
massacres.La pratique y est alors considérée comme satanique et certains supposent même que Satan
lui même ait établi son royaume sur le continent. Ces idées encouragent et justifient aux yeux des
occidentaux l’évangélisation violente du territoire.
Ironiquement, ceux là mêmes que l’on accusait de cannibalisme pensaient, eux aussi, que les Blancs
venaient pour les manger.

RELIGION

Mais les fondements du christianisme ne sont pas étrangers à notre effroi devant le cannibalisme :
C’est le christianisme, avec cette ambivalence de la chair et le fait que la chair est sacrée parce qu’elle
est à l’image de Dieu. Il y a une phobie monothéiste à l’égard de la consommation d’un corps que
Dieu a façonnée « à son image ».
Dans nos esprits d'Occidentaux campés sur l'éternelle opposition nature/culture, l'anthropophagie reste
une pratique bestiale... teintée d'exotisme. La littérature de la fin du XIXe siècle-début du XXe siècle,
qui promouvait la colonisation du "bon sauvage" pour le faire entrer dans la civilisation, regorge de
scènes de cannibalisme.

Religion chrétienne : CONTRADICTOIRE

“aimes ton prochain comme toi même” / “tu ne tueras point” → tu ne manges pas ton prochain
Le christianisme réprouve l'anthropophagie car la chair, à l'image de Dieu, est sacrée.

Le rite chrétien de l’eucharistie a une étrange connotation cannibale. Jésus, on s’en souvient, déclame
lors de la Cène : « Prenez, mangez, ceci est mon corps. Prenez, buvez, ceci est mon sang. ». Et chaque
dimanche, à la messe, la cérémonie de l’eucharistie est censée reproduire une forme particulière
d’anthropophagie où l’on mange symboliquement le corps du Christ.

OR lors de l’Eucharistie, on boit le sang du christ et on mange son corps. Certes symboliquement,
grâce au phénomène de transsubstantiation ( la conversion du pain et du vin en corps et sang du
Christ) de la chair humaine → symbole cannibale. Les chrétiens étaient accusé par les romains de
cannibalisme mais encore aujourd’hui les chrétiens refusent de l’admettre.

Ce n’est pas un acte cannibale , MAIS un symbole/ une référence cannibale car à travers cet acte, il y
a un symbole du partage. C’est le repas du partage: bonté, vie éternelle
Jésus a dit ca mais rien dans l’acte ne ressemble au cannibalisme → dans la religion chrétienne, il n’y
a que des symboles pour marquer les esprits . Ces symboles racontent de véritables histoires, retracent
le passé, des époques et des situations importantes.
AMANDINE
http://journals.openedition.org/tc/3949#tocto1n2
https://fr.wikipedia.org/wiki/Endocannibalisme
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cannibalisme
https://www.persee.fr/doc/perch_1021-9013_1993_num_11_1_1628
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89volution_du_cannibalisme
https://fr.wikipedia.org/wiki/Effets_du_cannibalisme_sur_les_traits_d%27histoi
re_de_vie_et_la_dynamique_des_populations
https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_du_cannibalisme_en_Chine
http://www.persee.fr/doc/hom_0439-4216_1992_num_32_122_369539
https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/handle/1866/4373
II) Ce qui est choquant c’est le cannibalisme criminel (maladie qui découle et qui
entraîne le cannibalisme
https://www.cerveauetpsycho.fr/sd/psychologie/comment-peut-on-etre-cannibale-380
2.php
https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Radeau_de_La_M%C3%A9duse
https://fr.wikipedia.org/wiki/Schizophr%C3%A9nie
http://www.tueursenserie.org/le-cannibalisme/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Prion_(prot%C3%A9ine)
https://www.youtube.com/watch?v=3jhZX_72C8c
http://www.juristudiant.com/forum/peine-penale-anthropophagie-t28237.html
https://www.dictionnaire-medical.net/term/24384,1,xhtml
https://fr.wikipedia.org/wiki/Kuru_(maladie)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Maladie_de_Creutzfeldt-Jakob
https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=maladie-creutzf
eldt-jakob
https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_de_Gerstmann%E2%80%93Str%C3%A4ussl
er%E2%80%93Scheinker
https://fr.wikipedia.org/wiki/Virus_Ebola
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vol_571_Fuerza_A%C3%A9rea_Uruguaya

Introduction :

Ce qui choque tant dans le cannibalisme, c’est évidemment la pratique en


elle-même et l’image que l’on en a. En effet nous voyons ces pratiquants comme
des sauvages dénués de toute civilisation qui aime manger leurs confrères. Cette
image que l’on a des personnes pratiquants le cannibalisme est dû a
l’ethnocentrisme de certaines sociétés. Il engendre d’ailleurs un rejet de ces
pratiques car elles sont vues comme des actes de folie, mais aussi comme des
actes barbares. De plus nos sociétés ne font pas la différence entre un cannibalisme
spontané qui est plus violent qu’un cannibalisme de rituel qui est basé sur une
culture ou une religion. En effet, lorsque le cas de cannibalisme spontané arrive, il
est souvent accompagné de l’acte de meurtre de la victime. Et c’est bien ce qui
choque et qui pose un problème de morale et d’éthique car dans nos sociétés
érigées par les valeurs chrétiennes le meurtre est un acte suprême d’impureté. À
savoir, si le meurtre est puni par la loi, l’acte cannibale ne l’est pas. Les individus
accomplissent des actes cannibales sans tuer sont sujet d’un enfermement en
hôpital psychiatrique. Au contraire ce qui tue puis mange leur victime peuvent être
soumis à une peine de prison. Mais bien sûr cela reste très complexe puis qu’il
engage la culpabilité et la responsabilité criminelle. À savoir qu’en France, les
meurtres effectués par une personne atteinte de maladie mentale sont - la plupart du
temps – sont souvent jugés comme non responsable du crime commis à cause de la
maladie. Bien évidemment tout ceci dépends du degrés de manifestation de la
maladie chez la personne.Cela pose également des problèmes de morales.
Évidemment, ce que ce genre de cas apporte de nombreuses questions. Comment
se fait-il que la personne s’adonne a cette pratique ? Est-elle malade mentale ?
Répond-elle à des pulsions ? Quelles sont ces motivations à vouloir s’adonner a
cette pratique ? L’hôpital psychiatrique est-elle une solution morale et durable face
aux pulsions cannibales ?

1) Cause du développement et différentes catégories du


cannibalisme.

a) Les troubles mentaux en raison du cannibalisme :

Si le cannibalisme est en ce jour, reconnue comme une maladie mentale, c’est qu’il
peut l’être. En effet, le cannibalisme peut être une sorte d’extériorisation des délires
psychotiques de certaines personnes. On note que ces pratiques sont souvent
perçues chez les personnes atteintes de schizophrénie ou chez les individus
victimes de modifications de leur personnalités qui entraînent des comportements
agressifs. La schizophrénie est un trouble psychique dissociatif qui se traduit par une
perte de contact avec la réalité, des troubles psychotiques et parfois une
inconscience de la maladie. Elle peut se révéler à différents degrés d’agressivité qui
peuvent entraîner de nombreuses pulsions. Pour ces individus malades, l’acte de
cannibalisme serait une tentative pour retrouver la pleine conscience de son propre
corps, en s’appropriant celui de l’autre. Ces pratiques cannibales peuvent aussi être
une conséquence de perversion sexuelle sadique. En effet il apparaît que certaines
personnes atteintes de perversion sexuelle sadique éprouve du plaisir dit sexuel en
pratiquant le cannibalisme. Mais cette pratique s’accompagne généralement d’une
torture ou d’une mutilation de la victime, qui donne suite à une consommation. C’est
lors de tout ce « rituel » que l’individu éprouve du plaisir mais particulièrement du
désir sexuel.
b) Le cannibalisme sexuel :

Mais en soi, le sexe normé n’est-il pas une pratique cannibale ? Si le sexe est vu
comme une pratique douce et tendre, parfois un peu brutal, il apparaît que cet acte
soit très foncièrement cannibale. En effet, le désir de la personne, la lécher, la
morde, ne vouloir faire qu’un avec elle, semble très ressemblant avec des
motivations cannibales. On rapporte ces actions à une pratique vitale pour nous :
l’acte de se nourrir. Il en est de même pour le sang. En effet certains trouvent la vu
du sang excitante et vont le lécher, le boire et l’avaler. On peut associer cela à
différentes pratiques sexuelles classiques. Comme vu précédemment, les malades
psychologiques s’adonnent à ces pratiques pour pouvoir compléter leur corps et
retrouver le contrôle sur celui-là. Or, on dit souvent que l’acte sexuel romantique,
c’est de ne faire qu’un avec la personne qu’on aime. On retrouve ici toutes les
caractéristiques de la pratique cannibale. On la retrouve dans les gestes que nous
faisons quotidiennement lorsque vient le besoin de nous nourrir que se passerait la «
pratique cannibale ». À travers ces gestes, nous exprimons des pulsions enfouies et
refoulées qui pourraient nous rendre fous si nous ne les extériorisons pas. Nous
pouvons également le prouver lorsque nous voyons un bébé, nous pouvons dire que
nous avons « envie de le manger, le croquer », ou encore intimement avec son
partenaire. Le cannibalisme pourrait donc être réprimé au plus profond de chacun et
qui s’assouvirait par le désir sexuel ou non. On voit aussi que le cannibalisme sexuel
peut être un acte plutôt violent en passant par la torture ou la mutilation qui sont le
seul moyen de certains pour éprouver du plaisir dit « sexuel ».

c) Le cannibalisme d’agression.

Et pourtant même si le cannibalisme sexuel semble violent, il ne se base pas sur les
mêmes motivations que le cannibalisme d’agression. En effet, le cannibalisme
d’agression est le cannibalisme le plus courant. Il se base sur la domination de
l’individu sur un autre, et le contrôle qu’il peut avoir sur ce dernier. Cette domination
est la motivation du pratiquant cannibale. C’est ce qui le satisfait et lui procure du
plaisir. Il est de mise lorsque l’individu se sent menacé ou agressé et que ce dernier
sent qu’il ne domine ou ne contrôle plus la situation ou l’individu qui se présente à
lui. Comme toute personne il va réagir seulement cette réaction sera démesurée,
excessive. Il va dont à travers le cannibalisme extériorisé des pulsions et son mal
être provoqué par une agression physique ou non. Il peut être dû aussi à un
sentiment de peur qui se traduirait par un besoin de pouvoir, de contrôle ou de
vengeance sur la victime en voulant la faire souffrir énormément en la consommant.
Par exemple en 1981, une jeune allemande de 26 ans nommée Anna Zimmermann
avait tué et découpé son petit ami. Elle l’avait ensuite consommé peu à peu avec
ses enfants par pur esprit. Elle est l’une des rares femmes qui se sont adonnées au
cannibalisme.

d) Le cannibalisme épicurien : le cannibalisme du plaisir.

Ce cannibalisme spontané est le résultat d’un fort choc émotionnel ayant eu lieu
durant l’enfance du pratiquant. Il traduit le fait d’aimer de manger de la chair
humaine. Il est considéré comme une sous motivation d’autres cannibalismes
comme le cannibalisme sexuel ou de survie. Même si c’est un cas peu présent dans
la société des médecins ont analysés ce comportement. Par exemple, le docteur
Clanzy McKenzie avait émis une théorie sur le fait. En effet ce cannibalisme serait
dû à un grand stress survenu lors du sevrage du nourrisson. Il apparaîtrait que
lorsqu’un enfant est nourrisson, il fantasmerait sur le fait de manger sa mère et cette
pratique cannibale dîtes épicurienne serait donc l’accomplissement de ce fantasme
du passé. C’est cependant le cannibalise le moins répandu sur la planète mais on
peut relever quelques cas notamment celui d’Issei Sagawa. Il aurait tué l’une de ses
amies puis l’aurait dévoré et affirmer que rien n’est plus bon que cela. Cependant ce
cas est discutable puisque il lui avait demandé de sortir avec lui et que cette dernière
aurait refusé. On pourrait donc associé ce cas présent à un cannibalisme
d’agression avec un désir de vengeance et de reprendre une certaine domination
sur cette personne qui l’aurait humilié et donc abaissé dans son estime.

e) Le cannibalisme de survie :
Parmi tout ces cannibalismes ils en existent qui ne sont pas dû à une pathologie. Par
exemple, ils existent des cas de cannibalisme dans notre société actuelle dit de
survie. En effet, ils surviennent généralement en cas de grandes pénuries
alimentaires. Et ceux depuis longtemps. Par exemple, le tableau « Le radeau de la
méduse » de Théodore Géricault dépeint une situation de cannibalisme de survie.
En effet après une mauvaise un navire aurait sombré mais il y aurait eu des
survivants dans plusieurs canots rattachés a un radeau plus gros. Bien vite la
nourriture qui aurait été sauvé disparaît et laisse les survivants sans rien à manger ni
à boire. La faim, la colère, la peur et les délires liés à l’alcool les pousse a commettre
des actes de cannibalisme ou bien de se jeter à l’eau. On démontre ici que le
cannibalisme de survit n’est pas un cannibalisme souhaité ou le résultat d’une
pathologie mentale. De plus des cas beaucoup plus récent ont été recensés. Par
exemple en Chine dans le début des années 60, lors de la grande famine, des
familles qui n’avaient plus rien a manger on commencer à manger leur mort pour
rester en vie. Ici encore l’acte n’est que pour préserver la vie et certains ne se sont
pas adonnés a cette pratique qu’ils jugeaient trop dégoûtante. De ce côté on peut le
rapprocher fortement du cannibalisme religieux qui n’est pas un cannibalisme
souhaité ni attendu.
C’est un acte très généralement dur à vivre psychologiquement et qui nécessite un
suivi psychologique lorsqu’il arrive. Par exemple, lors du crash de l’avion de l’équipe
de Rugby d’Uruguay dans la cordillère des Andes en 1972, ceux qui ont survécus et
qui ont mangés les corps des morts, ont eu un suivi psychologique lorsqu’ils ont été
retrouvés. Ici encore c’était un cas de survie car il y faisait très froid et il n’y avait
aucune nourriture. Par ailleurs, aucunes maladies n’a été déploré à la suite de
l’ingestion de la chair humaine grâce à la température qui était congelée ce qui
empêchait non seulement les maladies mais aussi cela l’a empêché de se détériorer.
Elle est donc restée comestible longtemps.

2) Les conséquences du cannibalisme.

a) Les maladies.

Cependant ce genre de pratique n’est pas sans risque. En effet, elle peut apporter
de nombreuses maladies notamment des maladies qui affectent le système nerveux.
Dans le cas du cannibalisme, les maladies que l’on peut contracter sont des
maladies à prions. Les prions sont des agents pathogènes composé d’une protéine
qui contrairement aux virus et aux bactéries ne possèdent pas d’ADN. Ce sont ces
prions infectés qui transmettent la maladie à ceux qui en ingèrent. Parmi ces
maladies, on trouve le Kuru. Cette maladie survient lorsque c’est le système nerveux
qui est consommé, spécifiquement les cerveaux. Ce sont principalement les femmes
et les enfants qui étaient touchés par cette maladie puisque ils étaient ceux qui
ingérait les systèmes nerveux. Les hommes en revanche étaient épargnés car ils
consommaient les muscles lors des rites funéraires. Elle apparaît généralement au
bout de 5 ans après le début de ces pratiques, mais elle peut se manifester avant.
On a déploré quelques cas plus de 50 ans après l’arrêt supposé de toutes pratiques
cannibales dans le monde. De plus les symptômes de la maladie ne sont pas des
plus agréables. En effet, elle se manifeste à travers des tremblements, un trouble de
l’équilibre et de la coordination des mouvements et parfois des symptômes de
démence. Lorsque cette maladie se manifeste, la mort frappe très rapidement. Elle
se manifeste généralement quelques années après l’apparition de la maladie.
Il existe également une autre maladie très similaire au Kuru. C’est la maladie de
Creutzfeldt-Jakob. Ces symptômes sont les même que ceux du Kuru : des
tremblements, un trouble de l’équilibre et de la coordination des mouvements et
parfois des symptômes de démence auquel s’ajoute des troubles de la sensibilité.
Cependant la mort arrive environ 1 an après l’apparition de la maladie.
On compte également d’autres maladies et syndromes, notamment le syndrome de
Gerstmann-Straussler-Scheinker. C’est une maladie transmissible par les gênes
non-sexuels possédant un allèle morbide, c’est-à-dire qu’elle produit une pathologie
qui entraîne très rapidement la mort. Elle se manifeste également par un trouble de
l’articulation et de la parole, par un manque de coordination et par de la démence.
Cependant même si l’ingestion littérale de la chair humaine peut apporter des
maladies, il ne faut pas exclure toutes les autres maladies qui sont transmises
notamment ici présent par le sang. En effet, les muscles pompent et rejettent du
sang pour le bon fonctionnement du corps humain. Cependant les maladies
présentes dans ce sang sont trop oubliés car elles peuvent elles aussi être
transmissent par l’ingestion de chair humaine. Parmi ces maladies, on compte
notamment le SIDA qui affaiblit le système immunitaire, ou bien encore Ebola qui
provoque des grosses fièvres hémorragiques jusqu’à ce que mort s’ensuivent.

La justice dans tout ça : Conclusion ?

Le cannibalisme est une pratique bien complexe. Tantôt il peut être motivé par une
pathologie mentale qui accentue nos pulsions, tantôt il sert à nous garder en vie.
Mais comment la justice fait face à cette pratique. Si il apparaît que l’acte de manger
de la chair humaine en lui même ne soit pas punit par une sanction de la justice, en
France, la personne qui mange de la chair humaine est destinée à l’hôpital
psychiatrique. Cependant, si l’acte de meurtre ou de torture est fait et que la justice
l’a reconnu, l’acte cannibale est alors punissable par une peine de la justice.
Cependant, il existe de bien nombreux cas tous différents les uns des autres qui
montrerait la complexité de ce sujet. On peut alors se demander si au-delà de rendre
la justice, ces peines ont-elles un but de réinsertion sociale également.
https://www.cerveauetpsycho.fr/sd/psychologie/comment-peut-on-etre-cannibale-3802.php

Pour Amandine: Les conséquences du cannibalisme

De nombreux psychanalystes et ethnologues se sont appliqués à comprendre l’anthropophagie. Ils ont


ainsi jugé le cannibalisme "primitif" jusqu’à construire un véritable tabou moderne, au même titre que
l’inceste. Ces études suivent les découvertes des différents explorateurs, heurtés par les pratiques
"barbares" des peuples amérindiens. Ils scindent alors, une nouvelle fois, deux types de
comportements différents. Le premier, ce serait cette idée que le cannibalisme serait le stade premier
du développement d’une civilisation. Pour la seconde forme, il s’agit de comprendre comment un
individu parfaitement civilisé en viendrait à manger un autre humain. Les sociologues trouveraient
leurs réponses dans un refoulement de la vie sociale et publique.
Dans un registre complètement différent, on retrouve le cannibalisme criminel, marqué par une
frénésie amoureuse particulière, développé notamment dans les sociétés contemporaines. C’est,
comme l’explique Freud, "la fascination et la répulsion" qui animent le cannibale. Enfin, il existe une
dernière forme : l’anthropophagie "alimentaire", liée à une pénurie. Il s’agit d’un cas rarissime où des
catastrophes naturelles viennent exclure des occidentaux de toute vivre. Dans ces cas précis, ils
n’auront d’autres choix que de se tourner vers le cannibalisme.
En 2007, un homme avait tué son codétenu de la prison de Rouen, avant d’en manger un morceau
«cuisiné avec des oignons et du riz», rapportait le Nouvel Observateur. Au tribunal, il avait expliqué
son geste en expliquant avoir voulu «goûter la chair humaine par curiosité».

Maladie qui entraîne le cannibalisme :


Aujourd'hui le cannibalisme est considéré comme une maladie psychiatrique. Il est perçu comme un
crime par la justice. En mai 2011, dans l'ouest de Moscou un homme a été arrêté à son domicile au
moment où il mangeait le foie de sa victime en ragoût. Également en mai 2011, un Suisse qui pensait
vivre une aventure quelque peu épicée, a dénoncé celui qui devait de manger en Slovaquie. Le
cannibale a été arrêté in extremis, il n'en était pas à sa première victime.

Le cannibalisme qui entraîne des maladies :


Maladies reliées qui rendent fou

A partir des années 1950, des médecins ont commencé à observer l'apparition d'une étrange maladie
chez les aborigènes. Celle-ci se traduisait par l'apparition de troubles neurologiques : perte de
l'équilibre, de la coordination des mouvements, démence avant de conduire à la mort. En étudiant les
cas, les spécialistes ont fini par trouver l'origine du mal et nommer la maladie.

Le Kuru fait également partie de ces maladies et elle a touché de nombreuses personnes par le passé.
Notamment en Nouvelle-Guinée, dans la tribu des Fore. Après de longues études, les médecins
avaient fini par établir un lien direct entre l’apparition de cette maladie et les rites anthropophages
auxquels se livraient les aborigènes de cette tribu.
La maladie touchait surtout les femmes et les enfants puisque ces derniers mangeaient le système
nerveux central de leurs victimes. Les hommes se cantonnaient généralement aux muscles et ils
étaient donc moins exposés.
Reste que cette maladie a provoqué d’innombrables décès dans cette tribu, des décès d’une extrême
violence. Dans sa forme la plus vive, la maladie provoque en effet d’importants troubles de l’équilibre
et elle peut également entraîner des épisodes de démence extrême.
En règle générale, les personnes touchées ne vivent pas plus de quelques années et leur mort est à la
fois lente et douloureuse.
Une nouvelle forme de la maladie est apparue en 1996 en Angleterre, probablement causée par
l'ingestion de produits bovins infectés par l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB, dite maladie
de la vache folle). Apparue en 1985, l'épidémie d'ESB, d'abord britannique puis continentale, est le
résultat d'une amplification de la transmission d'un agent pathogène avec le recyclage des déchets
d'abattoir au sein de l'alimentation animale (ruminants et autres mammifères). L'origine de cette
amplification est en rapport probable avec une modification du procédé de fabrication des farines de
viande et d'os animales au Royaume-Uni à la fin des années 1970. De très nombreux agriculteurs en
Europe ont nourri leurs vaches avec ces farines issues des centres d'équarrissage, même après leur
interdiction pour les ruminants en 1990. Les modes de fabrication et de commerce de ces farines
semblent des facteurs essentiels pour expliquer ce qui est nommé « saga de l'ESB ».
Les symptômes sont d'installation relativement rapide (généralement quelques semaines), les signes
suivants à des degrés variables de présence incluent :
● Syndrome pyramidal
● Déficit cognitif et/ou des troubles psychiatriques (dans de rares cas extrêmes, démence)
● Troubles visuels
● Syndrome cérébelleux
● Mouvements anormaux involontaires
● Dans un cas l'hyperacousie a été la première manifestation de la maladie
La maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ) est une dégénérescence du système nerveux central
caractérisée par l'accumulation d'un prion (forme anormale d'une protéine qui peut transmettre la
maladie). La période d'incubation se compte en années, voire en décennies avant qu'apparaissent des
troubles de l'équilibre et de la sensibilité, puis une démence. L'issue est systématiquement fatale à
échéance d'approximativement un an.
la malaria, l’hépatite ou les maladies liées aux prions de mammifères (du type Creutzfeldt-Jakob),
peuvent rapidement se transmettre par cette voie.
Parmi les maladies à prion (comme la vache folle), se trouve la maladie de Kuru. Cette pathologie, qui
s’attaque au cerveau, a été d’abord observée en Papouasie Nouvelle Guinée, dans une tribu qui
pratiquait des rites funéraires anthropophages. La prudence s’impose donc, même si Matt Soniak
rappelle que certaines parties du corps sont moins dangereuses à manger que d’autres:
«Les femmes et les enfants tombaient plus souvent malades car ils recevaient habituellement le
cerveau et les viscères, alors que les hommes s’arrogeaient la "meilleure" viande, celle des muscles.»
L’encéphalopathie spongiforme transmissible (causée par les prions) est donc le principal risque lié au
cannibalisme. D’après certains chercheurs, cette maladie aurait même été à l’origine de l’extinction
des hommes de Néandertal, qui pratiquaient l’anthropophagie.

http://www.slate.fr/lien/51599/cannibalisme-manger-personne-malade-sante
https://fr.wikipedia.org/wiki/Maladie_de_Creutzfeldt-Jakob*
http://www.maxisciences.com/cerveau/que-se-passerait-il-si-vous-mangiez-du-cerveau-hum
ain_art38917.html
http://hitek.fr/actualite/dossier-cannibalisme-histoire_12808

Des exemples:

- Armin Meiwes « Le cannibale de Rotenbourg » :


C’est en mars 2001 que Meiwes publie sans soucis une annonce sur Internet dans laquelle il affirme
chercher un homme entre 18 et 30 ans « désirant être mangé ». Ni une ni deux, voilà qu’un homme
répond à cette annonce, Brend Juergen Brandes, un ingénieur de 42 ans, originaire de Berlin. Les deux
hommes se rencontrent et après avoir longuement discuté, décident d’un commun accord de découper
le pénis de Brandes et de le déguster à deux. Soucieux d’une bonne cuisson ils ont fait flamber le-dit
pénis puis l’ont fait frire. Après un repas commun, Meiwes a tué l’ingénieur et l’a coupé en morceaux
de façon à le congeler. Condamné une première fois à 8 ans et demi de prison, il sera ensuite
condamné à perpétuité.

- Issei Sagawa :
Ce Japonais étudiant en France avait invité chez lui une de ses amies hollandaises, Renée Hartvelt.
Celle-ci ayant refusé ses avances, le jeune homme n’a pas hésité à l’abattre d’une balle dans la nuque.
Il a ensuite découpé son corps en morceaux afin de la déguster. "Rien n’est aussi délicieux" avait-il
alors déclaré. Les faits datent de 1981, et aujourd’hui Sagawa, toujours en liberté, a même écrit
plusieurs livres.

- Albert Fish :
Cet américain a sévi dans les années 1920 et a violé, assassiné puis mangé de nombreux enfants.
Pervers machiavélique, il avait à l’époque déclaré prendre du plaisir, sexuel, à manger des enfants et
s’imaginer en train de le faire. Il est allé jusqu’à adresser une lettre à la mère d’une de ses victimes, lui
expliquant à quel point sa fille fut agréable à manger.

LOÏSE

Dans de nombreuses cultures le cannibalisme est considéré comme un acte barbare et sauvage alors
que dans d’autres cultures, c’est une coutume sacrés.
La mise à mort de la victime, la découpe, la cuisson, la distribution des pièces, ou leur consommation
n'obéissent jamais au hasard, ou à la seule gourmandise. On ne mange pas n'importe qui, n'importe où,
dans n'importe quelle condition. Loin d'être une expression sauvage de la «nature» en l'homme, il
s'agit de manifestations culturelles dont chaque détail est soigneusement réglé.

C’est ce que l’on peut voir avec l’endo-cannibalisme.


L'endo-cannibalisme qui se pratique à l'intérieur d'un même groupe. Il apparaît comme un substitut à
la décomposition et, en outre, il permet aux morts de continuer à vivre symboliquement dans le corps
de leurs proches.
Il permet de transcender la mort en resserrant les liens entre les sujets d'un groupe affaibli par la perte
de l'un de ses membres. La mort est ainsi refusée et l'ingestion inscrit le mort dans la longue chaîne de
la vie, puisqu'il survit ainsi à l'intérieur de son groupe ou de son lignage.

(exemple 1) C’est une pratique observée dans plusieurs sociétés d’Amazonie comme les Yanomamis.
Lors de leur rituel, ils vont déterrer leurs morts après un an, pilent les os les ajoutent à une recette et
offrent aux morts le corps des vivants comme dernière demeure
En effet, les ossements sont censés contenir les éléments vitaux de l’esprit de la personne morte qui
sont ainsi transmis aux consommateurs. Les Yanomami de la forêt amazonienne mélangent encore
aujourd'hui les cendres de leurs morts avec une purée de bananes qu'ils ingèrent. Ils espèrent ainsi que
les caractéristiques ou l'âme du défunt seront préservées.

(exemple 2) Cependant, il y a des exceptions comme avec les Amérindiens Guayaki du Paraguay qui
mangeaient leurs propres morts, leur assurant ainsi une forme de sépulture humaine, eux mangent
directement la chair de leurs ancêtres. Ils ingéraient seulement le cerveau et/ou le cœur, sièges
supposés de l’âme du disparu.
On peut voir aussi avec ces exemples, on peut constater que ce type de endocannibalisme est plus
funéraire alors qu’il existe aussi le cannibalisme spirituel et religieux. Comme par exemple, en Inde
centrale, les adorateurs de Kali mangent le corps des personnes âgées ou infirmes et des malades pour
plaire à la déesse ; membres de la famille et amis sont invités à partager le festin.

On peut prendre par exemple, au Mexique, des milliers de victimes humaines sont sacrifiées tous les
ans par les Aztèques. Ce rituel se passe toujours de la même manière, il débute après la cérémonie, les
prêtres et la population mangent les corps des victimes, pour se rapprocher des divinités.
Il était encore pratiqué au siècle dernier dans des cultures dites primitives. → JE PENSE QU’IL NE
VAUT MIEUX PAS EN PARLER

En revanche il existe aussi, l’'exocannibalisme qui est une forme de cannibalisme qui consiste à
consommer des étrangers, par exemple lors des prises de guerre. C’est par conséquent, une démarche
guerrière, le but étant de manger les ennemis vaincus et les prisonniers de guerre pour en absorber les
qualités et leur rendre hommage.
En consommant le corps de l'adversaire, ils ne souhaitent pas se nourrir mais souhaitent s'approprier
les qualités qu'on lui reconnaît (au prisonnier), de façon à renforcer le groupe.
Chez certaines tribus anthropophages, boire le sang et manger la chair de leurs ennemis était un
moyen de s'approprier leur force. (Le délire anthropophagique est une conviction psychotique : boire
le sang de l'homme rapprocherait l'anthropophage du divin)

(exemple 1) Selon la Chronique de l'abbé Réginon de Prüm année 889, les Magyars mangeaient de la
viande crue (comme d'autres peuples des steppes), de la chair humaine, et dévoraient le cœur de leurs
ennemis et buvaient leur sang, pour s'approprier leurs forces.
(exemple 2) Au Brésil, les Amérindiens Tupi, tuaient et mangeaient leurs prisonniers à l'issue de
combats avec les peuples voisins.
Le prisonnier — ou la prisonnière — était conservé un certain temps dans le village avant d'être tué.
Selon Jean de Léry, les victimes ne cherchaient pas à s'enfuir, devenant même joyeux au moment
d'être mangés. Léry raconte même qu'arrivant un jour dans un village, et voyant plusieurs Indiens
préparés et sur le point d'être tués, il aperçut une jeune femme, il s'approcha d'elle et lui proposa de
prier Dieu, lui disant qu'il allait intervenir pour la sauver. La femme se mit alors à rire, déclarant que «
Dieu n'y était pour rien, que c'était son tour d'être mangée, et qu'elle espérait que sa viande serait
bonne. » Jean de Léry termine : « et, tout en riant, elle s'avança, fit un signe au bourreau et elle mourut
ainsi ».
(Le rituel était immuable : le corps entièrement rasé, l'anus bouché par un bois ou des herbes pour que
rien ne se perde, le condamné était maintenu par une corde serrée autour de sa poitrine. Celui qui
devait le tuer tenait en main un fort gourdin emplumé, et lui déclarait qu'il allait être tué et mangé.) →
A VOIR SI TU EN PARLES
Le prisonnier était tué par un grand coup sur la tête, de suite les femmes s'en emparaient, raclaient la
peau et versaient de l'eau chaude sur le cadavre, comme l'on fait en Europe pour un cochon. Puis un
homme coupait les membres, dont les femmes s'emparaient pour danser et courir autour du feu. Enfin,
le tronc était ouvert et dépecé, les organes et la tête mises dans une marmite pour les femmes et les
enfants, pendant que les membres et le tronc étaient posés sur une grille en bois au-dessus du feu.
Celui qui avait tué se retirait pour jeûner pendant une journée.
Il ne faut pas imaginer qu’ils attendent de manger une personne avec impatience, c’est toute une
cérémonie et un préparatif psychologique certains sont même dégoûtés et vomissent avant de leur
faire, parfois on brûle un corps et on mélange les cendres avec de la nourriture pour le manger.

Tous ces rituels peuvent être présenté comme barbare et sauvage mais ne sont en vérité pas le cas c’est
ce qu’essaye de nous faire comprendre Montaigne dans le chapitre “cannibale”.

Montaigne fait une comparaison entre le monde européen et le nouveau monde c’est à dire les indiens
dans un des chapitre des ses essais.
Dans un premier temps, il met en scène les indiens dans leurs rites et leurs habitudes, le sort qu’ils
réservent à leurs ennemis pendant la guerre : ils rapportent des trophées, traitent bien le prisonnier de
son vivant puis ils le tuent pour le partager et le manger entre amis. C’est une pratique sociale justifiée
par une extrême vengeance.
Dans un second temps, Montaigne adopte le point de vue des Indiens face aux Portugais et leurs
adversaires. Les Indiens voient les Portugais comme « ces gens de l’autre monde », ils pensent que «
cette sorte de vengeance devait être plus aigre que la leur ». Ce que font les européens est plus raffiné
en matière de cruauté. Les Indiens ont établi un jugement de valeur dans les tortures. Les Portugais
sont décrits comme « les beaucoup plus grands maîtres, en malice, beaucoup de vices… » ce qui pose
la question : Qui est le barbare ?

-Montaigne reproche aux Européens de juger les hommes du Nouveau Monde comme des barbares et
leur société d'après leur modèle de société et de civilisation. «Chacun appelle barbarie ce qui n'est pas
de son usage»
Les Européens estiment leur société meilleure = vision ethnocentrique

RECHERCHES LOISE
(Il est avéré que certaines Chinoises mangent leur embryon ou leur foetus après une
fausse couche. Il n’est pas exclu que cette pratique soit plus répandue dans le
monde qu’on n’ose le croire.
Quant au placenta, il est, selon les traditions, enterré respectueusement ou rejeté
comme maléfique ou mangé par la famille. La placentophagie est assez répandue
aux Etats-Unis)

Dans de nombreuses cultures le cannibalisme est considéré comme un acte barbare


et sauvages alors que dans d’autres cultures, c’est une coutume sacrés. la mise à
mort de la victime, la découpe, la cuisson, la distribution des pièces, ou leur
consommation n'obéissent jamais au hasard, ou à la seule gourmandise. On ne
mange pas n'importe qui, n'importe où, dans n'importe quelle condition. Loin d'être
une expression sauvage de la «nature» en l'homme, il s'agit de manifestations
culturelles dont chaque détail est soigneusement réglé.

C’est ce que l’on peut voir avec l’endo-canibalisme.


L'endo-cannibalisme qui se pratique à l'intérieur d'un même groupe. Il apparaît
comme un substitut à la décomposition et, en outre, il permet aux morts de continuer
à vivre symboliquement dans le corps de leurs proches.
Il permet de transcender la mort en resserrant les liens entre les sujets d'un groupe
affaibli par la perte de l'un de ses membres. La mort est ainsi refusée et l'ingestion
inscrit le mort dans la longue chaîne de la vie, puisqu'il survit ainsi à l'intérieur de son
groupe ou de son lignage.
C’est une pratique observée dans plusieurs sociétés d’Amazonie comme les
Yanomamis. Les proches ingèrent en fait des os pilés mélangés à une mixture. En
effet, les ossements sont censés contenir les éléments vitaux de l’esprit de la
personne morte qui sont ainsi transmis aux consommateurs.

Cependant, il y a des exceptions comme avec les Amérindiens Guayaki du


Paraguay (lire Pierre Clastres, Chronique des Indiens Guayaki52, 1972) qui
mangeaient leurs propres morts, leur assurant ainsi une forme de sépulture
humaine, eux mangent directement la chair de leurs ancêtres, effectivement ingérer
seulement le cerveau et/ou le cœur, sièges supposés de l’âme du disparu.

Des exemples peuvent être trouvés, chez les Yanomami d’Amazonie qui déterrent
leurs morts après un an, pilent les os, les ajoutent à une recette et offrent aux morts
le corps des vivants comme dernière demeure.
En Inde centrale, les adorateurs de Kali mangent le corps des personnes âgées ou
infirmes et des malades pour plaire à la déesse ; membres de la famille et amis sont
invités à partager le festin.
Avec ces exemples, on peut constater que ce type de endocannibalisme est plus
funéraire alors qu’il existe aussi le cannibalisme rituels c’est ce que l’on peut voir
avec le cannibalisme religieux.

(le cannibalisme religieux est associé à une idée de barbarie, la pratique réservée de
quelques religions primitives.
Chez les Aztèques par exemple, le sacrifié est démembré, son bras gauche va au
guerrier qui l’a capturé et le reste de la viande est distribué au peuple.) Il est vrai que
passé un certain stade de civilisation, la pratique se transforme, un trouve un
substitut à la chair humaine. Ce substitut prend la forme d’une offrande animale,(
lors des sacrifices d’expiation égyptien, le prêtre prononçait des formules visant à
faire accepter par les dieux l’animal à la place d’un humain). Néanmoins il peut être
ironique de constater que les chrétiens, lors de l’Eucharistie, dévorent, certes
symboliquement, grâce au phénomène de transsubstantiation (bénédiction du
ciboire et du calice) de la chair humaine.)

On peut prendre par exemple, au Mexique, des milliers de victimes humaines sont sacrifiées tous les
ans par les Aztèques. Ce rituel se passe toujours de la même manière, il débute après la cérémonie, les
prêtres et la population mangent les corps des victimes, pour se rapprocher des divinités.
Il était encore pratiqué au siècle dernier dans des cultures dites primitives.
Les Yanomami de la forêt amazonienne mélangent encore aujourd'hui les cendres de leurs morts avec
une purée de bananes qu'ils ingèrent. Ils espèrent ainsi que les caractéristiques ou l'âme du défunt
seront préservées.
Le cannibalisme rituel est donc souvent qualifié de « cannibalisme tendre ». Dans certaines cultures,
c'est surtout le cœur des morts qui est mangé au cours de pratiques spirituelles, ainsi que le cerveau

En revanche, il existe aussi l’'exocannibalisme qui est une forme de cannibalisme qui
consiste à consommer des étrangers, par exemple des prises de guerre par conséquent
dans une démarche guerrière
Le but étant de manger les ennemis vaincus et les prisonniers de guerre pour en
absorber les qualités et leur rendre hommage.
En consommant le corps de l'adversaire, ils ne souhaitent pas se nourrir mais pour
s'approprier les qualités qu'on lui reconnaît, de façon à renforcer le groupe. Les modalités de
l'exo-cannibalisme sont très variables.
Chez certaines tribus anthropophages, boire le sang et manger la chair de leurs ennemis était un
moyen de s'approprier leur force.
Le délire anthropophagique est une conviction psychotique : boire le sang de l'homme
rapprocherait l'anthropophage du divin.
Selon la Chronique de l'abbé Réginon de Prüm (Reginonis abbatis Prumiensis Chronicon, année
889), les Magyars (encore païens et semi-nomades), dont la férocité « surpassait celle des bêtes
sauvages », mangeaient de la viande crue (comme d'autres peuples des steppes), de la chair
humaine, et dévoraient le cœur de leurs ennemis et buvaient leur sang, pour s'approprier leurs
forces
Au Brésil, les Amérindiens Tupi, exocannibales, tuaient et mangeaient leurs prisonniers à l'issue
de combats avec les peuples voisins.
Le prisonnier — ou la prisonnière — était conservé un certain temps dans le village avant d'être
tué.
Selon Jean de Léry, les victimes ne cherchaient pas à s'enfuir, devenant même joyeux au
moment d'être mangés.
Léry raconte même qu'arrivant un jour dans un village, et voyant plusieurs Indiens préparés et
sur le point d'être tués, il aperçut une jeune femme qu'il avait convertie au christianisme lors d'un
passage précédent. Il s'approcha d'elle et lui proposa de prier Dieu, lui disant qu'il allait intervenir
pour la sauver. La femme se mit alors à rire, déclarant que « Dieu n'y était pour rien, que c'était
son tour d'être mangée, et qu'elle espérait que sa viande serait bonne. » Jean de Léry termine :
« et, tout en riant, elle s'avança, fit un signe au bourreau et elle mourut ainsi ». Le rituel était
immuable : le corps entièrement rasé, l'anus bouché par un bois ou des herbes pour que rien ne
se perde, le condamné était maintenu par une corde serrée autour de sa poitrine. Celui qui
devait le tuer tenait en main un fort gourdin emplumé, et lui déclarait qu'il allait être tué et mangé.
Le prisonnier répondait alors qu'il avait tué et mangé beaucoup de ce village, et que les siens
viendraient le venger et les mangeraient tous. Après quoi, d'un grand coup sur la tête, le
prisonnier était tué. Les femmes s'en emparaient, raclaient la peau et versaient de l'eau chaude
sur le cadavre, comme l'on fait en Europe pour un cochon. Puis un homme coupait les membres,
dont les femmes s'emparaient pour danser et courir autour du feu. Enfin, le tronc était ouvert et
dépecé, les viscères et la tête mises dans une marmite pour les femmes et les enfants, pendant
que les membres et le tronc étaient posés sur une grille en bois au-dessus du feu. Celui qui avait
tué se retirait pour jeûner pendant une journée.
il ne faut pas imaginer qu’ils attendent de manger une personne avec impatience,
c’est toute une cérémonie et un préparatif psychologique certains sont même
dégoûtés et vomissent avant de leur faire, parfois on brûle un corps et on mélange
les cendres avec de la nourriture pour le manger

Montaigne fait une comparaison entre le monde européen et le nouveau monde c’est à dire
les indiens (par rapport aux Portugais) dans un des chapitre des ses essais.
Dans un premier temps, il met en scène les indiens dans leurs rites et leurs habitudes, le sort
qu’ils réservent à leurs ennemis pendant la guerre : ils rapportent des trophées, traitent bien
le prisonnier de son vivant puis ils le tuent pour le partager et le manger entre amis. C’est
une pratique sociale justifiée par une extrême vengeance.
Dans un second temps, Montaigne adopte le point de vue des Indiens face aux Portugais et
leurs adversaires. Les Indiens voient les Portugais comme « ces gens de l’autre monde », ils
pensent que « cette sorte de vengeance devait être plus aigre que la leur ». Ce que font les
européens est plus raffiné en matière de cruauté. Les Indiens ont établi un jugement de
valeur dans les tortures. Les Portugais sont décrits comme « les beaucoup plus grands
maîtres, en malice, beaucoup de vices… » ce qui pose la question : Qui est le barbare ?
-Montaigne reproche aux Européens de juger les hommes du Nouveau Monde comme des
barbares et leur société d'après leur modèle de société et de civilisation. «Chacun appelle
barbarie ce qui n'est pas de son usage»
Les Européens estiment leur société meilleure = vision ethnocentrique

Selon Claude Levi strauss nous sommes tous des cannibales l théorise cette approche par le
contexte dans « Montaigne et l'Amérique ». Entre autres, il y rappelle l'adage de Montaigne selon lequel «
Chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage »
http://journals.openedition.org/gradhiva/511

Iles Fidji:
Au-delà de cette histoire particulière, le cannibalisme fidjien révèle l’état d’une société modelée par la
peur et les combats constants entre clans retranchés dans leurs villages fortifiés. Le vocabulaire, par sa
richesse même, témoigne de l’importance avant tout rituelle du cannibalisme.
Ainsi, à Tavuni, peut-on voir un killing stone comme il en existait tant, où l’on plaçait la tête des
victimes avant de leur asséner un violent coup de club de guerre – jusqu’à les décapiter. La tête était
ensuite apportée au chef, selon un rituel qui reproduisait à chaque nouvelle lune. Des termes
spécifiques décrivent ici les victimes enterrées vivantes sous le poteau central des constructions
nouvelles, les enfants attachés aux mats des grandes pirogues au retour des expéditions guerrières et
les traitements spéciaux réservés aux victimes les plus méprisées – débitées en petits morceaux de leur
vivant, mangées sous leurs propres yeux, voire forcées à consommer elles mêmes certains de leurs
membres amputés… Le cannibalisme apparaît bien là pour ce qu’il était : la forme ultime de
l’humiliation.
chez les Aztèques par exemple, le sacrifié est démembré, son bras gauche va au guerrier qui l’a
capturé et le reste de la viande est distribué au peuple

A l’égal de l’inceste, il se trouve toujours et partout codifié de façon rigoureuse. Avant d’être un acte d’ingestion de la
chair humaine, le cannibalisme reflète une logique sociale. Ainsi n’est-il pas permis de manger n’importe qui (ou
n’importe quoi de qui), n’importe quand, n’importe où, n’importe comment, en compagnie de n’importe qui. Il y a des
formes obligées de cannibalisme qui concernent aussi bien la nature et l’extension des catégories de personnes bonnes
à manger (certaines sont autorisées et d’autres non), que la nature et la valeur des parties bonnes à manger Par
exemple, chez les Tupi-Guaranis, le cou du sacrifié... ou encore le mode de distribution de la chair humaine qui
épouse étroitement le système des relations sociales.

Les Tupi-guaranis, par exemple, ce peuple visité par André Thevet [8][8] André Thevet, Les singularités de
la France Arctique,... et Jean de Léry  Jean de Léry, Voyage faict en la terre du Brésil, Paris :... au xvie siècle, ne
mangeaient pas leurs parents ou alliés, mais ils mangeaient ceux qu’ils nommaient « beaux-frères », métaphorisant
par là la possibilité pour les prisonniers destinés à être mangés d’être adoptés et épousés par les femmes du groupe
comme il était possible d’épouser les femmes de ses ennemis. Chez les Iroquois, également, on ne se mangeait pas
entre soi, mais on mangeait des prisonniers appartenant aux nations ennemies qu’on pouvait aussi adopter et donc
fonder avec eux une relation de parenté. Quant aux Guayakis du Paraguay, ils se mangeaient entre eux, à
l’exclusion toutefois du père et de la mère, du fils et de la fille, du frère et de la sœur du défunt, car c’est en effet
les morts qu’on mange chez eux. Dans ces trois cas de figure on mange des alliés réels ou potentiels, et
l’opposition déterminante est celle entre l’endocannibalisme, représenté par les Guayakis, et l’exocannibalisme
représenté par les Iroquois et les Tupis.

+ cannibale survie
manger qqn d’extérieur de la tribu c’est un ennemi, qqn qu’on a vaincu, fait
prisonnier, ou tué au combat pour prendre sa force, son âme quand prisonnier =
intégrer à la communauté travail, a une femme et tout et un jour on le mange,
cérémonie plusieurs étapes (ac cherchez), pas pire que de condamner à mort, il
aurait pu s’échapper, pas attacher, il a accepté son sort et honneur de finir comme
ça
imprégner de nos valeurs judéo chrétienne on trouve ça terrifiant, cruel, barbare,
préjugés de l’Occident avec colonisation qui apporte la civilisation
MONTAIGNE : parler du siècle des lumières
il ne faut pas imaginer qu’ils attendent de manger une personne avec impatience,
c’est toute une cérémonie et un préparatif psychologique certains sont même
dégoûtés et vomissent avant de leur faire, parfois on brûle un corps et on mélange
les cendres avec de la nourriture pour le manger Loïse

http://compilhistoire.pagesperso-orange.fr/cannibalisme.htm
http://lescannibales2.unblog.fr/2-le-cannibalisme-rituel/

DIFFÉRENTS RITUELS DU CANNIBALISME


Le cannibalisme était pratiqué par de nombreux peuples amérindiens.
Lors du deuxième voyage de Colomb en Amérique (1493-96), le médecin de l’expédition, Diego
Alvarez Chanca, rédige ce qui est le premier récit ethnographique consacré aux peuples du Nouveau
Monde. Chez les Indiens Caraïbes, les Espagnols trouvent quantité d’ossements humains. Chanca
écrit : “Ils (les Indiens, ndlr) prétendent que la chair de l’homme est si bonne à manger que rien au
monde ne peut lui être comparé.”
https://www2.unil.ch/unicom/allez_savoir/as19/1_societe/articles/cannibalisme.html -- a voir

Isabelle la Catholique, en 1503, puis Ferdinand d’Aragon, en 1512, ne permettent de réduire en


esclavage que les Amérindiens cannibales.
Les Anasazi sont contraints au cannibalisme par la famine causée, selon les climatologues, par une
longue sécheresse de 23 ans commencée en 1276.
Le cannibalisme (probablement rituel) au Texas, au moins dans la tribu des Karankawas, est connu et
relaté (à mots couverts) par Cabeza de Vaca. Les Karankawas conservent leurs prisonniers en vie
jusqu'à ce que, pour des raisons non connues, ils décident de les sacrifier.
Au Mexique, des milliers de victimes humaines sont sacrifiées tous les ans par les Aztèques. Après la
cérémonie, les prêtres et la population mangent les corps des victimes, pour se rapprocher des
divinités.
Les Hurons, les Algonkins, les Crees, les Iroquois et leurs voisins pratiquent la capture de prisonniers,
mais ils ne mangent (étant strictement exocannibales) que les étrangers tombés à la guerre ; la plupart
des captifs sont intégrés dans le groupe et dans le système matrimonial iroquois.
En Amérique du Sud :
- Les prêtres des Mochicas pratiquent des sacrifices humains : ils égorgent les victimes, collectent leur
sang dans des bols et le boivent.
- Les Indiens Tupinamba du Brésil constituent, comme nombre de sociétés amérindiennes, un groupe
fortement guerrier, pour lequel le fait de capturer des prisonniers et de les consommer représente un
rituel complexe. Mort sur le champ de bataille, l’ennemi est mangé sur place ou découpé et emmené
au village, tandis que les prisonniers, propriété de celui qui les a capturés, sont incorporés
temporairement dans la communauté tupinamba, avant d’y être exécutés et consommés en un rituel
collectif de plusieurs jours, assez rapidement s’ils sont âgés, vingt ans plus tard parfois s’ils sont
jeunes (ils ont alors reçu une épouse). En 1578, Jean de Léry décrit ces pratiques des Tupinamba ; il
en profite pour fustiger ses contemporains en pleines guerres de Religion en dénonçant les cas de
victimes, protestantes ou catholiques, dont la chair est vendue et consommée afin de détruire
l’hérétique.

D’autres sociétés du groupe Tupi-Guarani pratiquent le cannibalisme : Guarani, Tupinikim,


Chiriguano, Guarayu, Shipaia.
Les Guayaki du Paraguay, endocannibales et nécrophages, mangent les morts de leur groupe à
l’exclusion de ceux que les règles de la prohibition de l’inceste leur interdisent (père, mère, fils, fille,
frère, sœurs).
- Au Brésil, chez les Capanaguas du Rio Ucayale et les Tapuias de l'Etat de Bahia, l'anthropophagie
remplace l'enterrement : chaque famille fait rôtir ses morts et les consomme.
- Les Yanomami (Brésil, Venezuela) ingèrent les os pilés de leurs morts, mélangés à des aliments :
"Un an après l’enterrement, on déterre les corps et dans un cadre cérémoniel, on leur rend hommage.
La meilleure façon de le faire, c’est de manger les os pilés mélangés à des aliments dans une
préparation culinaire (généralement de la purée de bananes) et de leur offrir le corps des vivants
comme sépulture". (Mondher Kilani, professeur d’anthropologie)
L’anthropophagie des Falateka de Mélanésie est étroitement liée à des rituels funéraires et constitue le
fondement de leur pensée religieuse et de leur organisation cultuelle. Acte sacrificiel, la
consommation d’une victime humaine est le moment principal et la clôture du cycle funéraire en
l’honneur de sacrificateurs défunts dont la fonction est de renouer le dialogue avec les ancêtres. Les
victimes ne peuvent être prises que dans un clan différent de celui qui effectue le rituel et parmi les
hommes, les femmes étant considérées comme impures.

Les habitants de la Nouvelle-Zélande pensent, en mangeant l'oeil et le coeur de l'ennemi, s'assimiler sa


vie, s'approprier ses qualités, sa force, son courage…
Le cannibalisme, pratiqué en Polynésie, est perçu comme un transfert de pouvoir et de la force du
guerrier tué vers son vainqueur

Il était encore pratiqué au siècle dernier dans des cultures dites primitives – par exemple en
Papouasie-Nouvelle-Guinée, en Indonésie, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Les motivations
principales de ces rituels consistaient à « s'approprier » la force ou le courage des défunts, ou de
préserver l'intégrité identitaire de la tribu. Les Yanomami de la forêt amazonienne mélangent encore
aujourd'hui les cendres de leurs morts avec une purée de bananes qu'ils ingèrent. Ils espèrent ainsi que
les caractéristiques ou l'âme du défunt seront préservées. Le cannibalisme rituel est donc souvent
qualifié de « cannibalisme tendre ». Dans certaines cultures, c'est surtout le cœur des morts qui est
mangé au cours de pratiques spirituelles, ainsi que le cerveau. Cette pratique a suscité l'apparition
d'une épidémie de kuru, une maladie mortelle à prions, dans la tribu des Fores en
Papouasie-Nouvelle-Guinée dans les années 1960. Quelques autres exemples, mal documentés, ont
été rapportés, tels que la consommation d'ennemis à la suite de batailles. Là encore, il s'agissait
probablement d'absorber la force des vaincus – ou de se venger de l'adversaire.

On parle alors de cannibalisme antisocial, et certains cas ont été rapportés durant la dynastie chinoise
Chou entre –1122 et –255. Les actes cannibales font ainsi partie de diverses cultures humaines,
souvent associés à des rituels religieux. Bien que la christianisation et l'islamisation aient fait reculer
le cannibalisme rituel dans de nombreuses régions du monde, le phénomène en lui-même n'est ni une
création des temps modernes ni un signe de décadence morale.

Le squelette d'un adolescent découvert au mont Lykaion par des archéologues américains et locaux
pourrait être une preuve que les Grecs antiques s'adonnaient au cannibalisme, rapporte le journal
britannique The Guardian.

Historiquement, cette montagne était un endroit de sacrifices offerts à Zeus. Les informations
recueillies par les scientifiques sont mentionnés dans plusieurs textes des auteurs helléniques,
notamment de Platon. D'après la légende, des animaux et des jeunes hommes auraient été sacrifiés.

Pour le moment, l'existence de pratiques cannibales et sacrificielles n'a été prouvée que chez les
Israéliens antiques, les Romains et les Egyptiens antiques. On n'en avait pas encore trouvé de trace
chez les Grecs antiques.

● Selon la Chronique de l'abbé Réginon de Prüm (Reginonis abbatis Prumiensis Chronicon,


année 889), les Magyars (encore païens et semi-nomades), dont la férocité « surpassait
celle des bêtes sauvages », mangeaient de la viande crue (comme d'autres peuples des
steppes), de la chair humaine, et dévoraient le cœur de leurs ennemis et buvaient leur
sang, pour s'approprier leurs forces50.
● Selon Helmold de Bosau (Chronica Slavorum), les Slaves païens avaient également la
réputation d'être cannibales51.
● Les Amérindiens Guayaki du Paraguay (lire Pierre Clastres, Chronique des Indiens
Guayaki52, 1972), endocannibales, mangeaient leurs propres morts, leur assurant ainsi
une forme de sépulture humaine. Dans d'autres peuples anthropophages, les vivants
pensent s'approprier les mérites et la vigueur de leurs morts.
● En Amérique du Nord, les Algonquins, les Hurons, les Cris et les Iroquois étaient
strictement exocannibales et ne mangeaient que ceux qui mouraient au combat[réf. nécessaire].
● Au Brésil, les Amérindiens Tupi, exocannibales, tuaient et mangeaient leurs prisonniers à
l'issue de combats avec les peuples voisins. Le prisonnier — ou la prisonnière — était
conservé un certain temps dans le village avant d'être tué. Selon Jean de Léry, les victimes
ne cherchaient pas à s'enfuir, devenant même joyeux au moment d'être mangés. Léry
raconte même qu'arrivant un jour dans un village, et voyant plusieurs Indiens préparés et
sur le point d'être tués, il aperçut une jeune femme qu'il avait convertie au christianisme
lors d'un passage précédent. Il s'approcha d'elle et lui proposa de prier Dieu, lui disant
qu'il allait intervenir pour la sauver. La femme se mit alors à rire, déclarant que « Dieu n'y
était pour rien, que c'était son tour d'être mangée, et qu'elle espérait que sa viande serait
bonne. » Jean de Léry termine : « et, tout en riant, elle s'avança, fit un signe au bourreau
et elle mourut ainsi ». Le rituel était immuable : le corps entièrement rasé, l'anus bouché
par un bois ou des herbes pour que rien ne se perde, le condamné était maintenu par une
corde serrée autour de sa poitrine. Celui qui devait le tuer tenait en main un fort gourdin
emplumé, et lui déclarait qu'il allait être tué et mangé. Le prisonnier répondait alors qu'il
avait tué et mangé beaucoup de ce village, et que les siens viendraient le venger et les
mangeraient tous. Après quoi, d'un grand coup sur la tête, le prisonnier était tué. Les
femmes s'en emparaient, raclaient la peau et versaient de l'eau chaude sur le cadavre,
comme l'on fait en Europe pour un cochon. Puis un homme coupait les membres, dont les
femmes s'emparaient pour danser et courir autour du feu. Enfin, le tronc était ouvert et
dépecé, les viscères et la tête mises dans une marmite pour les femmes et les enfants,
pendant que les membres et le tronc étaient posés sur une grille en bois au-dessus du feu.
Celui qui avait tué se retirait pour jeûner pendant une journée

Le guerrier mange le vaincu, surtout son foie ou son coeur, organes où siège le courage, pour s'en
attribuer les vertus et, au passage, humilier sa tribu. Une pratique qui plonge ses racines dans
l'universel - et toujours d'actualité - principe d'incorporation. L'(h)omnivore est persuadé qu'il devient
ce qu'il mange : il a un sang de navet s'il abuse de ce légume, il se refait du sang en mangeant de la
viande rouge, il se sent génétiquement manipulé s'il ingurgite des OGM, il ne fait qu'un avec ses
ancêtres s'il les boulotte en famille après leur mort. C'est également ce principe d'incorporation que
l'on retrouve, dans la religion catholique, dans le sacrement central de la communion

Grottes de Perrats:

Ceux qui fréquentaient la grotte des Perrats ne devaient pas manquer de nourriture puisque des
ossements de cerfs et de grands bovidés ont été trouvés au même niveau archéologique. Nos
ancêtres ne mangeaient donc pas leurs congénères pour survivre.

«S'il ne s'agit pas de cannibalisme, ce pourrait être le témoignage d'un rite proche de celui
pratiqué par certaines populations actuelles du Népal qui consiste à dépecer le mort, à hacher la
chair, à broyer les os et à abandonner cette «bouillie» aux oiseaux de proie. Ce serait la
première fois que cette coutume serait observée en Europe. Dans les deux cas, les restes
néolithiques des Perrats constituent un ensemble exceptionnel et fondamental pour la
compréhension d'un type particulier de traitement des corps et des os et constituent la seule
série actuellement comparable à celle de Fontbrégoua.»

Dans le cadre de nombreuses religions, le cannibalisme a longtemps fait partie des usages. Ce
cannibalisme bien différent de celui de survie est un cannibalisme pluriel : cérémoniel, funéraire,
magique, sacrificiel.
Le cannibalisme guerrier tend à s'accaparer les vertus de l'adversaire ; le cannibalisme sacré veut
imiter les dieux ou évoquer les ancêtres
Les principales religions cannibalistes
- Au néolithique européen : grottes de Perrats, du Gardon, de Fontbregoua...
- Dans les religions amérindiennes caraïbes
- Dans les tribus d’Amérique du nord : Hurons, Algonkins, Crees, Iroquois,
Karankawa, Anasazi...
- Dans les religions méso-américaines, notamment chez les aztèques
- Dans les religions andines : Mochicas, Incas...
- Dans les peuples amérindiens : Tupinamba, Yanomami...
- En Afrique, dans d’innombrables groupes culturels : Azandé, Zoulous...
- Dans les religions hindoues, dans les cultes de Kali
- En Malaisie, les tribus Dayaks
- En Indonésie : chez les Bataks de Sumatra
- En Nouvelle Guinée et en Papouasie
- En Mélanésie, l’exemple des Falateka
- En Nouvelle Calédonie
- Civilisations polynésiennes : polynésiens et maoris
- Chez les hittites
- Autres peuples antiques : Massagètes, Padéens, Issédons, Scythes, Thraces,
Massagètes, Sarmates...
- Chez nos amis les celtes (donc chez nos amis les gaulois !)
- Et aujourd’hui ? Des pratiques résiduelles marginales

Chez certains, les seules occasions de manger de la chair humaine sont les « repas funéraires » où la
chair du mort est partagée entre les membres du clans : Cela permet d’éviter la décomposition, en
faisant de son propre corps une tombe, et de s’approprier au passage la force du mort. Des exemples
peuvent être trouvés, chez les Yanomami d’Amazonie qui déterrent leurs morts après un an, pilent les
os, les ajoutent à une recette et offrent aux morts le corps des vivants comme dernière demeure.
Il est à noter que cette croyance « d’assimilation » est commune aux endos et aux exos cannibales.
Chez ces derniers, c’est une marque de respect envers l’ennemi et un moyen de voler ses qualités.

Iles Fidji:
Au-delà de cette histoire particulière, le cannibalisme fidjien révèle l’état d’une société modelée par la
peur et les combats constants entre clans retranchés dans leurs villages fortifiés. Le vocabulaire, par sa
richesse même, témoigne de l’importance avant tout rituelle du cannibalisme.
Ainsi, à Tavuni, peut-on voir un killing stone comme il en existait tant, où l’on plaçait la tête des
victimes avant de leur asséner un violent coup de club de guerre – jusqu’à les décapiter. La tête était
ensuite apportée au chef, selon un rituel qui reproduisait à chaque nouvelle lune. Des termes
spécifiques décrivent ici les victimes enterrées vivantes sous le poteau central des constructions
nouvelles, les enfants attachés aux mats des grandes pirogues au retour des expéditions guerrières et
les traitements spéciaux réservés aux victimes les plus méprisées – débitées en petits morceaux de leur
vivant, mangées sous leurs propres yeux, voire forcées à consommer elles mêmes certains de leurs
membres amputés… Le cannibalisme apparaît bien là pour ce qu’il était : la forme ultime de
l’humiliation.
chez les Aztèques par exemple, le sacrifié est démembré, son bras gauche va au guerrier qui l’a
capturé et le reste de la viande est distribué au peuple
le « cannibalisme rituel » et magique quand on mange le coeur, le foie ou le cerveau de son ennemi
valeureux ou de son ascendant pour s’approprier ses qualités, et le cannibalisme lié à des rites
funéraires. On fait aussi la différence entre l’ exocannibalisme qui implique le sacrifice de l’étranger,
de l’homme extérieur au clan, à l’ethnie. Il est associé à la guerre et à la capture de prisonniers
destinés à la manducation rituelle des vainqueurs selon des règles très précises ( loin d’être une
expression sauvage de la » nature » en l’homme, il s’agit d’une manifestation culturelle dont chaque
détail est soigneusement réglé), et l’endocannibalisme, rite funéraire propre à certaines sociétés qui
font du corps de leurs membres la sépulture de ceux qui meurent. Leur chair est rituellement
consommée et partagée selon des règles sociales précises.

A Wallis-et-Futuna, jusqu'il y a peu, l'Homme mangeait l'homme pour consolider l'institution sociale.
Les humains y étaient classés en deux catégories : les nobles, qui, comme chacun sait, sont habités par
les dieux, et les autres... Pour nourrir ces dieux intérieurs, lors des fêtes de la récolte ou pour
l'intronisation des chefs, il fallait manger de la chair humaine, en l'occurrence soit des prisonniers de
guerre, soit les « autres ». Par exemple des voisins imprudemment égarés sur le territoire de la tribu, et
même des morts, ou les « non-nobles » de son propre groupe. Pour éviter les abus, germes des
pénuries futures, les chefs devaient parfois aller jusqu'à fermer la chasse à l'homme, comme ils le
faisaient pour la cueillette des fruits.

https://www.cairn.info/revue-etudes-sur-la-mort-2006-1-page-33.htm: a voir car important

Le cannibalisme participe de l’ordre culturel qui est un ordre généralisé. Parce qu’il ne saurait être qu’exceptionnel, le
cannibalisme est pratiquement toujours une institution réglée. A l’égal de l’inceste, il se trouve toujours et partout
codifié de façon rigoureuse. Avant d’être un acte d’ingestion de la chair humaine, le cannibalisme reflète une logique
sociale. Ainsi n’est-il pas permis de manger n’importe qui (ou n’importe quoi de qui), n’importe quand, n’importe où,
n’importe comment, en compagnie de n’importe qui. Il y a des formes obligées de cannibalisme qui concernent aussi
bien la nature et l’extension des catégories de personnes bonnes à manger (certaines sont autorisées et d’autres non),
que la nature et la valeur des parties bonnes à manger Par exemple, chez les Tupi-Guaranis, le cou du sacrifié... ou
encore le mode de distribution de la chair humaine qui épouse étroitement le système des relations sociales.

Tupi-guaranis, par exemple, ce peuple visité par André Thevet [8][8] André Thevet, Les singularités de la France
ique,... et Jean de Léry  Jean de Léry, Voyage faict en la terre du Brésil, Paris :... au xvie siècle, ne mangeaient pas leurs
nts ou alliés, mais ils mangeaient ceux qu’ils nommaient « beaux-frères », métaphorisant par là la possibilité pour les
onniers destinés à être mangés d’être adoptés et épousés par les femmes du groupe comme il était possible d’épouser
femmes de ses ennemis. Chez les Iroquois, également, on ne se mangeait pas entre soi, mais on mangeait des
onniers appartenant aux nations ennemies qu’on pouvait aussi adopter et donc fonder avec eux une relation de parenté.
nt aux Guayakis du Paraguay, ils se mangeaient entre eux, à l’exclusion toutefois du père et de la mère, du fils et de la
du frère et de la sœur du défunt, car c’est en effet les morts qu’on mange chez eux. Dans ces trois cas de figure on
ge des alliés réels ou potentiels, et l’opposition déterminante est celle entre l’endocannibalisme, représenté par les
yakis, et l’exocannibalisme représenté par les Iroquois et les Tupis.

Le cannibalisme avant d’être une façon de manger est une façon de penser les relations sociales. En
effet, si dans un cas l’on s’interdit ses parents pour porter son appétit sur l’ennemi-allié et dans l’autre,
au contraire, on ingurgite volontiers ses proches, ce n’est pas parce que les uns seraient plus
détectables que les autres, mais parce que cela est ainsi, autrement dit pour une raison sociologique.

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