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LE JOURNAL

Un scénario original d’Hector pour Vampire : La Mascarade.

Synopsis :
Un malkavien arrive sur Paris, et disparaît, enlevé, son refuge saccagé.
Les joueurs sont aiguillés sur l'affaire par un mystérieux informateur. Tous
le monde trahit tout le monde, et tout cela… pour le journal intime d'un
vampire mort il y a plus de deux cents ans !

Les personnages :
Le journal est une aventure qui se déroule dans le Paris by night
(http://www.primogenat.com). C'est possible de l'adapter à un autre coin,
mais ça ne doit pas être facile… Les personnages peuvent être de tout
niveau et de tout clan (de la camarilla bien sûr). Il serait préférable que
les personnages ait déjà eu à faire dans Paris. Le maître de jeu devra
improviser quelque peu, car la fin est assez floue et peut se produire de
différentes manières. De même, le scénario est assez court, et il serait
bon de le mêler avec quelques intrigue secondaires (cela donne une
occasion aux personnages de poursuivre leurs objectifs personnels pour
une fois…). Ce scénario s'adapte en particulier a des personnages qui ont
la confiance de Villon, ou qui ont déjà eu des démêlées avec la coterie du
lys. Un (ou des) personnage(s) érudits seront aussi assez facile à
intéresser.

L'Histoire :
Tout commence pendant la révolution Française, en pleine terreur : les
ventrues et les toréadors sont pourchassés et mis à mort par des brujah,
et autres clans révolutionnaires voulant faire table rase des anciens
dirigeants. Ceux ci, affolés, prennent la fuite tant bien que mal : parmi
eux se trouve la toréador Beatrix, princesse de Paris. Mais elle et sa
coterie sont rattrapés et massacrés par le primogène malkavien, le
cardinal Ribeiro. Villon, l'un des anciens compagnons de Béatrix peut ainsi
monter sur le trône. Ribeiro sera quelques temps plus tard tué par ses
anciens compagnons malkaviens. (voire page 171 du kaotic numéros 1
ainsi que dans l'ajout total mystic pour plus de renseignements sur la
période et sur le personnage de Ribeiro).

Nous voici maintenant au 21e siècle. A Bordeaux vivait un malkavien


nommé Ervin, l'infant de Ribeiro. Le malkavien a peu connu son sire mais
il n'en dit que du bien (bien sûr, il ne sait rien des machinations occultes
du bonhomme). Il est resté longtemps caché après la révolution, de peur
que les anciens partisans de Béatrix ou d'autres malkavien ne veuillent lui
faire la peau pour les actes de son sire. Depuis plus de deux siècles, il à
toujours été persuadé que son sire n'avait sombré dans la fureur
révolutionnaire et tué Béatrix que parce qu'il était le jouet d'une
conspiration quelconque. Il ne sait pas vraiment qui soupçonner, mais il
considère comme suspect potentiel tous les anciens et les puissants de la
capitale qui étaient là à l'époque (son dérangement est d'être un petit peu
paranoïaque…). Et puis, quinze jours avant le début de l'aventure, il se lie
d'amitié avec Mygale, en voyage à Bordeaux. Il lui explique son désir de
rouvrir l'enquête sur Ribeiro, et tous deux échafaudent un plan pour
trouver les vampires qui se sont servis du cardinal pour leurs fins
personnels, si vampires il y a. Ervin va aller à Paris, accompagné de
Mygale, et publiquement, à la cour, va annoncer qu'il est l'infant de
Ribeiro, sur les lieux pour enquêter son la disparition et les actes de son
sire. Il dit qu'il a été informé de l'existence d'un complot contre le
malkavien dans le journal intime de son sire, dont il a retrouvé quelques
extraits. Bien sûr, cette histoire de journal intime est du bluffe, destiné à
pousser les vampires concernés à se trahir et à flipper.

Mais le malkavien n'a pas tout prévu. Lorsqu'il se présente à la cour, et


qu'il annonce ses intentions, il donne une idée vicelarde à l'un des caïnites
les plus tordus de la capitale : Pierre Emmanuel de Pompignan.

Le plan de De Pompignan :
L'ancien ventrue n'a rien a voir avec la mort de Ribeiro (comme personne
d'ailleurs…puisque tout mj qui aura lu total mystic comprendra que les
causes de la mort du cardinal dépassent de loin les simples luttes de
pouvoir). Mais, cette histoire de journal intime et de conspiration lui donne
une idée : finalement, la personne qui avait le plus d'intérêts à faire tuer
Béatrix était Villon, puisque ca lui ouvrait la voie vers le trône de Paris.
Aussi, le ventrue veut faire enlever Ervin, voler son journal (il ne sait pas
qu'il n'y a pas de journal intime en réalité) et le remplacer par un faux
journal intime, de sa conception, qui serait un véritable réquisitoire contre
Villon, expliquant que quelques ours avant sa mort, le primogène
malkavien se sentait épié par des toréadors, entendait des voix dans sa
tête lui disant de tuer Béatrix, recevant très souvent des visites de Villon
qui tentait à mot couvert de le conforter encore plus dans son désir de
massacrer l'ancien pouvoir en place et d'autres inventions du genre. Il fait
contacter par un de ses sbires (un nommé De Vandreuil) le ventrue
Edouard Luga qui s'occupe de bien des affaires pas très honnêtes. Luga
oriente de Vandreuil vers une de ses connaissances, une goule nommé
Stéphane Veik, grand falsificateur de documents anciens. Puis de
Pompignan va faire enlever Ervin et distiller un maximum de faux indices,
pour faire croire que celui ci a été kidnappé par Isabelle des Termes,
l'infante de Villon. Puis De Pompignan va contacter anonymement les
joueurs, afin de les pousser à suivre la piste pour qu'ils retrouvent le faux
journal et le fasse ressortir au grand jour dans un scandale qui risque de
faire trembler le pouvoir sur ses fondations.

Un autre intéressé ?
Quelqu'un d'autre a été fortement secoué par l'arrivée de Ervin à Paris. Il
s'agit de Jéhovah, seule vampire à connaître la vérité sur le passé
parisien, et donc sur Ribeiro. Il craint que Ervin n'en sache trop et que le
journal ne fasse jaillir au grand monde ce que lui a mit temps de temps à
comprendre et à garder secret. Il se lance lui aussi dans l'espionnage de
Ervin, puis des pj.

Le Scenario :
Scène 1 : stupeur à la cour.
Les pj se trouvent au Louvre, dans l'une des célèbres réceptions de la
cour. Tout le gratin de la société parisienne vampirique est là et tout le
monde discute joyeusement. Les personnages qui discutent avec Villon
peuvent apprendre qu'un nouveau caïnite doit arriver cette nuit même.
Peu de temps après, il arrive. C'est un jeune homme aux cheveux mi
longs, noirs et crasseux, et au regard étrangement vif. Il ne cesse de jeter
des coups d'œil par dessus son épaule et de poser des questions gênantes
à tout le monde. Il se nomme Ervin et appartient au clan malkavien. Après
les politesses d'usages à François Villon, il se présente d'une voix forte à
la cour comme l'infant du cardinal Ribeiro, revenu à Paris deux cent ans
après la mort de son sire pour enquêter sur les faits exacts. Bien sûr, il se
fera instantanément rabroué par des harpies toréadors qui lui feront
remarquer qu'il n'y a rien à revoir sur ce sujet, simplement que Ribeiro
était une bête sauvage complètement malade. Ervin réplique qu'il a
découvert il y a peu le journal intime de son sire, et que celui ci fait état
d'une machination destinée à le manipuler. Il annonce qu'il va mener son
enquête, et que dans peu de temps, il présentera devant l'assemblée le
véritable coupable de l'assassinat de Béatrix. L'impact est énorme.
Beaucoup de vampires qui ont des choses à se reprocher commencent à
être sérieusement mal à l'aise. Le prince est glacial et dit à Ervin que celui
ci doit probablement se tromper. La fête reprend son cour, mais Ervin est
littéralement fuit par les autres convives. Seul De Pompignan accepte de
discuter quelques minutes avec lui, avant de se retirer avec toute sa
clique. L'idée vient de germer dans la tête de l'ancien ventrue. Les joueurs
peuvent sans problème se renseigner sur le cardinal Ribeiro : tous les
vieux vampires se souviennent de lui. Ervin va d'un groupe à l'autre,
posant des questions gênantes, bref, dérangeant tout le monde en
réveillant un passé douloureux que beaucoup auraient voulu laisser enfoui
à jamais. Si les pj expriment quelque intérêt pour son enquête, il leur
donne l'adresse de son refuge, un pavillon à Villejuif, et leur donne rendez
vous dans trois nuits pour qu'il leur parle de ses soupçons. Il finit par
rejoindre Mygale qui l'attend dans un coin et tous deux partent ensemble.
Ils semblent bien se connaître.

Scène 2 : mygale enragée.


Plus personne n'a de nouvelles de Ervin après son premier passage à la
cour. C'est le moment de permettre aux joueurs de régler leurs affaires,
ou de glisser une petite intrigue secondaire, ou bien de faire que les
personnages ont une mission au service de leur clan etc…
Pendant ce temps, De Pompignan passe à l'attaque. De Vandreuil a rédigé
le faux journal avec l'aide de Stephan Veik, et il tente une incursion,
accompagné de trois ventrues du lys et de cinq goules dans le refuge de
Ervin. De Vandreuil pour l'attaque s'est vêtu entièrement de pourpre et a
mit un masque de la même couleur. Tous ses acolytes sont masqués. Ils
rentrent dans le pavillon et trouvent Ervin et Mygale en pleine discussion.
Ils se jettent sur les deux malkaviens. C'est à ce moment qu'interviennent
les nosfératu : en effet, Jéhovah fait surveiller le pavillon avec grand
intérêt depuis l'arrivée de Ervin à Paris. Il craint que le malkavien n'en
sâche trop, et cherche le bon moment pour lui voler le journal. La seule
chose qui retient sa main, c'est qu'il hésite à tuer le malkavien : ce genre
de procédés lui déplait franchement, quels que soient les risques. Bref,
quand les ventrues débarquent, les nosfératus suivent et se jettent sur les
ventrues. Une bataille s'engage, et les ventrues ont très vite le dessus.
Mygale s'échappe, les nosfératu fuient, et les ventrues s'emparent de
Ervin, non sans avoir laissé quelques "pistes pour les enquêteurs" au
préalable.
Mygale est bien trop insensible pour ressentir des sentiments comme la
haine ou le remord, néanmoins, il considère que les assaillants ont gênés
ses plans, et décide donc de les éliminer. Il croit avoir des doutes sur
l'homme en pourpre : un des toréadors de Villon, nommé Jean Varnier,
s'habille souvent de cette couleur. C'est un indice faible et qui risque de
faire sourire vos joueurs quand ils l'apprendront, mais ca suffit à Mygale.
Il va donc à la rencontre du toréador pour le faire parler et le tuer.
Arrangez vous pour que vos joueurs soient présents par hasard lors de
cette rencontre (ils peuvent être dans la même boîte de nuit que Varnier
par exemple). Mygale, les vêtements en lambeaux, souffrant de quelques
blessures légères se jette sur le toréador sans explication et le tue si les pj
ne font rien. Si la situation tourne en sa défaveur, il prendra la fuite, mais
de toute façon, il ne fournira aucune explication sur son geste. Inutile de
préciser que Varnier est innocent des crimes dont Mygale l'accuse…
Guillemet de Saint Maure et Starman vont mener une enquête et se
mettent à la recherche de Mygale. Se dernier, pourchassé, est obligé de
se caché chez un ancien compagnon gangrel, un nommé Dietrich.
Scène 3 : Le pavillon dévasté.
Que les pj viennent au rendez vous de Ervin ou bien qu'ils aient été
inquiétés par l'étrange attitude de Mygale ou par des paroles qu'il a
prononcé en attaquant le pauvre Varnier ("Ou est il ? Qu'en avez vous fait
?"), les pj se retrouvent au pavillon de Ervin à Villejuif. C'est un petit
pavillon bien moderne et relativement banal, si l'on excepte toutefois la
porte fracturée, et les impact de balles un peu partout. Dés que les pj
arrivent, ils voient sauter par une fenêtre un homme grand aux longs
cheveux blonds. C'est Dietrich qui est allé explorer le pavillon de Ervin sur
la demande de Mygale qui voulait savoir s'il n'y avait pas des indices ou
des choses qui avaient été volées. Dietrich refusera de dire son nom, ni
qui il est, il tentera de s'enfuir et ne combattra qu'en dernière extrémité.
Si les joueurs se font trop violent, il se transforme en chauve souris puis
s'enfuit.
Dans le pavillon, un jet de perception + investigation à 7 suffit pour se
rendre compte qu'il y a eu une bagarre entre deux groupes composés
chacun de plusieurs personnes.
Sur un table, les pj peuvent trouver le numéros de Tatiana Andrassi, la
primogène toréador : c'est chez elle que résidait Mygale.
Enfin, et surtout, un jet de perception + vigilance permet à 5 permet aux
pj de trouver sous un meuble, quatre photographies d'un bar/discothèque
nommé Renaissance.
Sinon, il semble que tout le pavillon a été consciencieusement fouillé, et
certains papiers ont été dérobés. Nul trace d'un éventuel journal intime.
Les pj peuvent aussi se rendre compte que le pavillon est surveillé par un
groupe de nosfératus. Si les pj tentent une entourloupe ou quelque chose
de violent, ils s'enfuient. Si ils viennent calmement et qu'ils ne sont pas
ennemis du clan, ils apprennent le récit du combat (les nosfératu y ont
participé) et le vol du journal intime (les nosfératu ne sachant pas que ce
n'est qu'un mensonge, ils sont persuadé que le journal que Jéhovah leur a
dit de retrouver a été volé). Le rôle que tiendront les nosfératu dans cette
aventure dépend fortement de la façon dont ils s'entendent avec les pj et
les intérêts des clans. Ils peuvent être de farouches adversaires, comme
de bons alliés.

Scène 4 : Enquêtes et fausses pistes.


Voici en vrac quelques pistes que pourraient suivre les pj :
- Appeler Tatiana Andrassi : inutile, Mygale n'est pas là et continue de se
cacher. La comtesse, elle, ne sait absolument rien de cette histoire.
- Prévenir les autorités vampiriques : pourquoi pas après tout ? Sauf que
Villon et les archontes mettront tous une certaine mollesse dans leurs
recherches, tous plus ou moins freinés par leur clan. Après tout, la
disparition de ce gêneur aux questions troublantes, de ce fouille merde
conspirationiste est plutôt une bonne chose… Seul Pierre Monin l'archonte
du clan ventrue s'efforcera de faire à peu près correctement son boulot
(Starman aussi, mais il n'aura de cesse de se planter…).
- Retrouver le bar/ discothèque Renaissance. Ce n'est pas trop dur à
condition que les pj s'y prennent bien. La meilleur chose à faire étant bien
sûr de demander à Amaury de la Villardière : la boîte lui appartient. Elle
se trouve dans le septième arrondissement, près des quais.
- Retrouver le gangrel : Dietrich est un gangrel discret, peu connu sur
Paris, car préférant flâner dans les zones plus rurales qui entourent la
capitale. Il dissimule Mygale dans sa demeure de Rosiny Sous Bois, à l'est
de Paris. La seule personne qui le connaisse est Genath, le primogène
gangrel (à moins que l'un des joueurs ait un contact gangrel ou soit un
gangrel, en ce cas, il y a une chance sur 3 qu'il le connaisse). Dietrich vit
avec Mygale et trois autres gangrels. Pour le moment, ils ne souhaitent
pas se faire remarquer, préférant attendre que l'histoire de Mygale se
tasse. Aussi, si les joueurs se présentent au pavillon, ils ne les laisseront
pas entrer, et se battront s'il le faut.
- Jean Varnier : C'est un toréador en qui Villon à confiance. Il n'y est pour
rien dans ce qui se passe, et ne comprend pas ce qui lui est arrivé (s'il est
toujours vivant). Il s'habille souvent en pourpre, mais ce n'est pas
vraiment une preuve…
- Les journaux : les pj peuvent avoir l'idée saugrenue de regarder dans les
journaux. (Pour certains joueurs, c'est un réflexe). Ils ne trouveront rien
concernant l'affaire, mais pourront suivre une série de vol d'œuvres d'arts
chez des particuliers, environ une dizaine en une semaine. Cette affaire
aura son importance par la suite.
- Les nosfératu : les pj pourraient essayer de savoir pourquoi Jéhovah
tient tant que ca à retrouver le journal. Les nosfératus n'en savent
absolument rien mais obéissent fidèlement ("Il sait ce qui est bon pour
nous et fait ce qui est juste") et le primogène refusera catégoriquement
de leur dire pourquoi (et pour cause !), mais il leur fera comprendre que
Ribeiro était quelqu'un d'une grande importance et que les informations
contenues dans le journal ne sont pas à mettre entre toutes les mains.
- La cour et les salons : Rien a signaler, sauf une absence des membres
influents de la coterie du lys. Les quelques membres qui traînent encore à
la cour son des nouveaux nés : ils disent que De Pompignan doit régler
des affaires importantes concernant ses affaires dans les milieux humains,
et qu'il est pour cela aidé des autres membres influents. (oui…je sais, c'est
bidon… si vous avez plus d'imagination que moi, trouvez autre chose.)
- Des coups de fil anonyme : L'un de vos pj va recevoir une série de coups
de fils anonyme. La voix est celle d'un homme (c'est un membre de la
coterie du lys) toujours très polie. L'inconnu dit au pj qu'il est capital de
retrouver le journal intime de Ribeiro au plus vite, que ce journal, s'il
venait à tomber entre des mains mal intentionnées comme celle de (cité
le clan antagoniste de votre pj ou le nom d'un ennemi personnel) les
conséquences pourraient être catastrophiques ! Il est donc vital que le pj
retrouve le journal et le remette à l'archonte ventrue Pierre Monin sans le
lire !
Scène 5 : Renaissance, un bar top ché-bran.
Renaissance est un bar qui a pour thème la renaissance française. C'est la
que tous les gens qui apprécient les costumes de l'époque ou qui
n'acceptent pas l'époque moderne (bref les gens qu'on ne voit
habituellement que dans "c'est mon choix") se retrouvent. Le bar est la
propriété de Amaury de la Villardière. Très peu de vampires y viennent, en
effet, le thème pourrait en séduire plus d'un, mais l'ambiance du bar est
tellement naze, que aucun vampire n'aime y mettre les pieds. La seule
personne à y aller tous les soirs est Isabelle des Termes, l'infante de
Villon, primogène du clan toréador. Les pj peuvent l'apercevoir assise à
une table. Plusieurs groupes d'humains viennent la voir, ils discutent un
moment, puis repartent. Si un joueur tente d'écouter les conversations,
(ce qui n'est pas facile vu la musique et le peu de vampire dans la salle) il
pourra entendre que Isabelle parle d'affaires. Les conversations se font
toutes sur le même schéma : les humains arrivent, disent à Isabelle que
tout c'est bien passé, puis celle ci leur remet une valise (de l'argent) en
leur disant de livrer le tout à l'endroit convenu. En fait, Isabelle est la
commanditaire des vols d'œuvres d'arts : elle désire se faire une petite
collection de livres et de tableaux rares, pour les offrir à Villon à la
première occasion. Le bar est bien entendu sous surveillance nosfératu. Si
vous le voulez, le gangrel Dietrich peut aussi faire irruption dans le bar et
demander de façon… un peu plus brusque… si personne ne connaît un
nommé Ervin dans "cette foutue taverne d'aristo coincés du fion". Si
Dietrich rencontre les nosfératu, ca risque fort de dégénérer en bagarre
(après tout, les nosfératu aussi participaient à l'attaque de la demeure
d'Ervin, et si les ventrue n'avaient pas eu les même but qu'eux, ce serait
eux qui aurait capturé le malkavien). Si les pj interrogent Isa, elle ne dira
rien, restera très polie, dira que les humains sont des personnes qu'elle
utilise pour financer divers groupes d'opéra (elle adore l'opéra). Si les pj
sont vraiment bons, elle leur avouera son trafic, mais il vaudrait mieux
que les pj ne soient pas mis au courant pour l'instant. Si les pj suivent un
groupe d'humains, ceux ci grimperont dans un mini van et rouleront en
direction de l'opéra (Isa à un refuge dans les sous sols, c'est là qu'elle
entrepose les œuvres d'arts). En écoutant la conversation d'un groupe
d'humain, les joueurs peuvent découvrir que la veille, un convoi a été
attaqué mais que les assaillants, après avoir investit le camion, se sont
enfuis sans rien emporter (en fait, c'était des membres de la coterie du
lys, qui ont glissés le faux journal intime de Ribeiro dans l'une des caisses
d'œuvre d'art).

Scène 6 : Le retour d'Ervin :


Vous pouvez profiter de cette scène pour lancer une nouvelle intrigue
secondaire, ou pour continuer les premières. Ce pourrait être le moment
où Villon leur confie une mission quelconque. Ils continuent néanmoins de
recevoir les appels téléphoniques anonymes, toujours venant d'une cabine
différente, toujours demandant de retrouver le journal au plus vite et de le
confier à Pierre Monin.
Puis, pendant que les pj vaquent aux occupations secondaires, Ervin
revient. Il avance en titubant, les vêtements en lambeaux, le torse
marqué par des séances de tortures (grandes balafres, brûlures, cicatrice
d'un pieu planté dans le cœur etc…). Il semble avoir été complètement
dominé, et donc avoir oublié tout ce qui lui est arrivé dans ces dernières
nuits. Tout ce dont il se souvient (en fait ce que De Vandreuil veut qu'il se
souvienne et lui a donc créé comme souvenir) c'est d'avoir été capturé par
un homme vêtu de pourpre, et d'avoir été torturé pour qu'on le force à
révéler la cachette du journal. Il se souvient avoir révélé la cachette à ses
agresseurs, mais ne se souvient plus où était cette cachette, ni ce que
contenait le journal (et pour cause, il n'y a jamais eu de journal, donc
jamais eu de cachette ! Tout cela ne sont que des souvenirs créés par De
Vandreuil). Il dit que lorsqu'il a récupéré ses esprits, il était devant la
porte de l'opéra, en train d'arracher les dernières chaînes qui le retenaient
prisonnier.

Scène 7 : le fantôme de l'Opéra :


N'importe quel vampire toréador, ou vampire se renseignant auprès d'un
contact toréador apprendra que l'opéra est un lieu ou beaucoup de
toréadors se rendent, mais en particulier Isabelle des Termes, qui y a un
refuge. A ce stade, il est possible que les soupçons commencent à se
porter sérieusement sur la primogène toréador. Les pj peuvent essayer de
s'infiltrer dans le refuge. Il y a deux fois plus de goules que de pj. Ceux ci
ne sont presque pas armés, puisqu’ils ne s’attendent pas à avoir des
problèmes. Pour trouver le repère de Isabelle dans les innombrables sous
sols de l'opéra, il faut réussir un jet d'intelligence à 9 effectué par le plus
intelligent du groupe. Un échec signifie que les pj cherchent pendant 1
heure sans rien trouver (mais ils peuvent réessayer) un échec critique
signifie que les pj se sont perdus et restent pendant 1d10 heures avant de
trouver une sortie. Bien sûr, si les joueurs se sont fait voir des goules, il
en viendra toutes les heures autant qu'il y a de pj.
Isabelle n'est pas dans son refuge. Dans celui ci, les pj pourront trouver
toutes les caisses d'œuvres d'art dérobées avec à l'intérieur de l'une
d'entre elle le fameux journal intime de Ribeiro.

Scène 8 : un sacré bordel :


Les nosfératus surveillent les pj depuis le début. Dés qu'ils s'en sont
emparés, Jéhovah va les voir et leur demande gentiment s'il peut y jeter
un œil. De toutes façons, les nosfératus vont tenter de s'emparer du
journal, de gré ou de force. Si il y a un tremere dans le groupe, les
nosfératus ne reculeront devant rien pour s'en emparer.
Les tremere aussi peuvent être jetés dans la danse si vous le désirez.
Zoran à vu que le journal intéressait Jéhovah et va donc essayer de s'en
emparer avant lui. Mais les tremere ont trop à perdre, aussi, ils
n'enverront que des goules humaines pour tenter de s'en emparer, afin de
ne pas risquer de se démasquer.
De même, dés que le pj harcelé par les coups de fil anonyme va sortir de
l'opéra, il recevra un coup de fil de Pierre Monin, qui lui dira qu'il a recu un
coup de fil anonyme disant que le pj a un document important à lui
remettre.
Si les pj n'ont pas été assez discret, il est possible que Guillemet De Saint
Maure tente lui aussi de s'emparer du journal, juste pour voir ce que c'est
et si ca ne présente pas de danger.
Le journal ne fait en réalité qu'un dizaine de pages, décrivant la dernière
année de Ribeiro, et sa longue corruption face aux manipulations de Villon
contre Béatrix.
La solution de ce foutoir est entre les mains des pj : vont ils lire le journal
malgré les recommandations de l'anonyme, vont ils le donner à Pierre
Monin ? Si les nosfératu s'en emparent, essaieront ils de le récupérer ?

- Si Jéhovah récupère le journal intime : il le lira nerveusement, puis


quand il verra que le journal ne parle en rien des quatres (voir Total
mystic) il soupçonnera qu'il est faux. Il le brûlera donc sans hésitations.
- Si Zoran s'en empare, il trouvera les informations extrêmement
intéressantes. Il le gardera jalousement, et essayera de faire remonter le
clan tremere en estime à la cour, puis il s'arrangera pour s'en servir
comme monnaie d'échange contre l'accès à certains lieux occulte de la
capitale (comme les catacombes par exemple…).
- Si Monin récupère le journal, il voudra faire rejaillir la vérité, même si
cela doit porter préjudice à son prince. Voyant là une occasion de
démontrer sa volonté de justice absolue, il le produira à la cour. Le journal
fera l'effet d'une bombe, surtout si l'on apprend qu'il a été volé par
Isabelle des Termes, l'infante de Villon, après avoir torturé un malkavien
pour le faire parler. Bref, Villon et son infante arriveront à étouffer
l'affaire, mais seront très très mal vus (et verront d'un très mauvais œil
les personnages). La cote de popularité du prince tombera au plus bas.

Scène 9 : un journal ? Quel journal ?


Les pj peuvent aussi avoir envie de remettre la main sur Mygale, si ce
n'est pas le cas, attendez un peu (en laissant jubiler De Pompignan) puis
faites rencontrer Dietrich aux pj. Mygale veut les voir pour comprendre ce
qu'il se passe. Lorsque les pj évoqueront le journal, il sera étonné et leur
racontera la supercherie qu'il avait mis au point avec Ervin. Il n'y a jamais
eu de journal intime de Ribeiro, celui que les pj ont trouvés devait dont
être un faux… Mygale peut aider les pj a y voir un peu plus clair dans
l'affaire : Ervin n'avait pas d'appareil photo, et n'aurait donc pas pu
prendre de photo du Renaissance, il n'y avait aucune salle de torture dans
le refuge de Isabelle des termes, les coups de fil anonymes etc… Les pj
peuvent aussi rechercher la piste du faux journal en cherchant quel
spécialiste aurait pu créer un faux aussi parfait. Ils leur faux remonter
jusqu'à Edouard Luga, qui moyennant finance (ou un petit service) leur
indiquera la goule qui a fait le travail, un nommé Stéphane Veik. La goule
réside dans le 19e. Si les pj vont voir Stéphane, il avouera avoir fait le
travail pour un vampire inconnu, nommé Torgane, mais dont il est
presque persuadé qu'il s'agissait d'un ventrue du lys (il s'agissait de De
Vandreuil, mais le ventrue possède l'occultation, ce qui lui a permit de
changer son visage). Les pj peuvent mener une enquête sur les ventrues
du lys et s'apercevront qu'ils sont probablement les véritables coupables.
Néanmoins, il n'y a aucune preuve tangible.

Si Pierre Monin a montré le manuscrit à la cour, les pj peuvent déjouer le


complot de De Pompignan en démontrant (et en faisant témoigner
Mygale, ce qui le réhabiliterait) que le manuscrit est un faux. La popularité
de Villon remontera, et Villon remerciera les pj pour l'épine qu'ils lui ont
retiré du pied.

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