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Introduct° à l’Europe médiévale (XIIIe – XVe siècle)

Quand s’arrête le MA ? pls dates : 1453 (prise de Constantinople), 1492 (découverte du nouv monde), 1494
(coïncide avec le début des guerres d’Italie), 1517 (début de la reforme protestante)

Un âge « Moyen » ?
- Une période « moyenâgeuse »
- Période médiévale fin du MA vers 1300-1500
- MA associé aux idées de barbarie, d’obscurantisme, d’intolérance, LA relig°, époque considérée
comme étant celle régress° éco et désordre politique.
 idée entretenue par discours médiatique, notamment par le mot moyenâgeux pour designer
négativement certains phénomènes contemporains comme le prétendu retour de la relig°. Ce mot n’a
pas sa place dans le discours historique, on va employer le terme médiéval
Cette représentat° s’assombrit lorsqu’on parle des derniers siècles du MA cad les 14 et 15 e
 associés aux ravages de la peste noire, interminable guerre cent ans, prélude de la renaissance
« Ce n’est pas le passé lui-même qui nous domine ce sont les images du passé. Celles-ci sont, souvent,
tout aussi puissamment structurées et contraignantes que les mythes »

I-) Un peu d’historiographie

 L’invent° de la « Renaissance » : un coup fatal au MA ?

C’est au 19e s que le concept de renaissance en tant que période historique a vraiment pris son essor avec la
caractérisat° de la renaissance associée à l’Italie et élargie à l’Europe
 Les « inventeurs » : Jules Michelet (1798-1874 et Jacob Burckhardt. Ce sont ces deux historiens qui ont
introduit et imposé le terme de Renaissance et la période qu’il signifie. La Renaissance désigne un moment, une
période dans l’Histoire.
Avant eux, la renaissance n’existe pas dans ce sens qu’elle n’est pas encore devenue un concept
historiographique pour désigner et parler d’une période donnée. IL faut préciser qu’avant Michelet on parlait
déjà de Renaissance mais dans le domaine d’histoire de l’art. La formule a été élaborée au 16 e s par Giorgio
Vasari (1511-1574) pour désigner une évolut° propre au monde de l’art, à l’art de la peinture. C’est le retour
d’un certain gout antique dans la création litt et artistique.

La « Renaissance » ou le bout du tunnel médiéval par Jules Michelet. Ce concept de Renaissance venu de
l’histoire de l’art va s’élargir brusquent au 19 e siècle pour designer un fait de civilisat° globale qu’ils vont
associer à une période historique donnée. Cette période va varier selon les auteurs. Michelet va la situer au 16 e s
du pdv de l’histoire de fr et pour Burckhardt ça va être l’Italie au 15 e s. La Renaissance pour Burckhardt :
déchirer le voile opaque du MA par l’Italie

II-) Le MA : sauver l’idée de progrès ?

Résilience du mythe de la Renaissance : ne s’explique pas seulement par des raisons historiographiques. MA
sombre, opposé à la Renaissance. On accorde au MA une place importante dans l’Histoire de l’humanité. On
n’en a besoin car il constitue un repoussoir de la modernité. Le MA placé sous le signe de la négativité est
nécessaire pour essayer de se rassurer sur notre propre modernité.

1. Le repoussoir de notre modernité

En effet la résistance du mythe de la Renaissance témoigne de la nécessité dans laquelle se trouve notre société
de croire en l’idée de progrès et cela en dépit de la formidable régress° humaine et morale que représentaient le
totalitarisme du 20e s, le « siècle de fer » par excellence. Essayer de se rassurer sur notre propre modernité, de
continuer à croire au progrès en dépit de ce qui s’est passé au 20 e s car le sombre MA constitue l’envers du
monde moderne il permet d’oublier de refouler les propres travers de notre société
2. Une fonct° indispensable : sauvegarder l’espoir du progrès ?

L’Ange de l’histoire joue un rôle important du PDV de l’histoire mais à la base c’est un dessin de Walter
Benjamin (1940) : il recul d’horreur devant l’histoire qui n’est plus que ruine. Ce mouv de retrait manifeste chez
W la fin de l’idée de progrès, l’histoire s’est transformée en ruine.

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III-) Détour ludique

Le MA constitue une période bcp + inventive que ce que l’on ne croit


Quelles sont les invent° que l’on doit au MA ? on lui doit les lunettes, le papier, le filigrane, le livre,
l’imprimerie, l’université, les chiffres arabes, la date de naissance du Christ, les banques, les notaires, l’arbre
généalogique, les culottes pantalons, le tarot, échec…

Chapitre 1 : l’Église, institut° dominante ?

I-) Une église unitaire et hiérarchisée : la monarchie pontificale

MA qui serait resté figé dans des structures immuables, on peut affirmer que l’Europe (latine) connait
d’importants évolut°.

L’église constitue essentiellement un assemblage de « micro-chrétien » (Peter Brown) cad que l’Europe du pdv
de l’église se présente sous la forme d’une mosaïque de diocèses sous lequel l’évêque dispose d’un pouv
relativement autonome. Le pape par ex au début du MA n’est alors que l’évêque de Rome, il dispose certes
d’une certain pré éminence mais surtout d’ordre symbolique.

L’un des principaux effets de la reforme grégorienne impulsée à partir du 11 e s a été de transformer
graduellement l’église en une véritable institut° ordonnée hiérarchiquement, fortement centralisée sous l’autorité
du pape

Puissance apogée de l’église au 13 e s. 0n a affaire à une église unitaire, hiérarchisée. Tout au long du MA la
papauté va se préoccuper de renforcer son pouvoir spirituel et temporel à tel point que la papauté se présente au
début du 13e s comme la + puissante des monarchies de l’Europe latine chrétienne, on n’hésite pas à parler de
monarchie pontificale.
Les + grands Papes du 13e = Alexandre III (1157-1181- Innocent III (1198 -n1216) Boniface VIII (1294-1303)

Cette affirmat° de l’autorité pontificale à l’intérieur de l’État se traduit par pls façons :
- D’abord dans l’évolut° de la titulature (cad la façon dont le pape se désigne lui-même à travers ses
lettres, dans ses actes officiels). Ils se présentent comme les « vicaire de Pierre » cad représentant,
descendant de l’apôtre Pierre considéré par la tradition comme le premier évêque de Rome.
Désormais à partir d’Innocent III les Papes se présentent comme les représentants de Pierre, ; mais aussi
et surtout comme celui du Christ. Marque la volonté de se démarquer des autres évêques pour
revendiquer et créer un lien privilégié, direct entre lui et Christ

Le pape va aussi revendiquer de ce que ces juristes appellent « plenitudo potestatis » qui n’est rien de moins
qu’une forme de souveraineté absolue. C’est quoi la souveraineté : les juristes répondraient que c’est le pouv
d’imposer une décision sans avoir à la justifier.
Cette souveraineté pontificale au 13e s’exerce prioritairement sur l’église elle-même, sur les structures ecclésiales
elles-mêmes, là ou le Pape va surtout exercer son pouv il va avant tout l’exercer sur les autres clercs en
commençant par les évêques il va ainsi manifester une capacité d’intervention élargi dans toutes les affaires
ecclésiastiques. Il va revendiquer la capacité exclusive de nommer les évêques (les confirmer).
Au 13e il ne suffit + être élu évêque pour l’être, il faut que l’élect° soit validée par la papauté. On va exprimer ce
lien par le fait d’envoyer aux évêques une écharpe appelée le pallum. Cette souveraineté tend à s’étendre à
d’autres domaines : sphères séculière (pouv des rois). Or avec l’affirmat° de la plénitude de puissance les papes
vont essayer d’affirmer cette autorité au dépend des rois et de l’empereur. Au terme de ce processus d’affirmat°
souveraine pontificale un pape peut revendiquer le droit d’intervenir dans les affaires temporelles « en raison du
péché » dans la mesure où il considère que les rois et empereurs lui sont soumis dès lors qu’ils transgressent les
normes chrétiennes. Le pape en reconnaissant une autonomie au pouv séculier réclame aussi le droit de juger les
autres, de juger les rois et empereurs, surtout lorsque transgression des normes que le pape en tant que gardien du
dogme est le seul à définir.

La papauté dispose de plusieurs armes de press° redoutables : l’excommunication à titre individuel  le mettre
au banc de la communauté ; ou même collective (ex tout un roy) et dans ce cas-là on ne peut plus célébrer la
messe, les églises sont fermées et les sacrements ne sont plus administrés. C’est une sanct° semblable qui fut
imposée en 1200 au roy de France par Innocent III en conséquence d’une opposit° du pape au roi de France qui
voulait répudier son épouse légitime. Le pape a refusé de rompre le mariage et s’en est suivi un conflit entre les

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2. Le pape détient donc une autorité réelle qu’il peut être en mesure d’imposer. Ça ne marche pas à tous les
coups mais quand même. Le renforcement de la souveraineté pontificale doit bcp à la Renaissance du droit
romain que l’on repère dans le courant du 12 e s, moment où sont posés les fondements de ce qu’on appellera +
tard corpus iuris canonici (corps du droit canonique).

Comme toute renaissance il s’agit d’une pseudo renaissance du droit romain car elle ne consiste pas seulement à
réactiver un droit romain inerte depuis le MA, mais en redécouvrant ce droit romain les juristes du pape, les
canonistes, vont aussi transformer ce droit romain pour mieux l’adapter aux nouv exigences et condit° de la
chrétienté médiévale. Quand on parle pour le 12-13 e s il est préférable de parler de droit romano-canonique car
remanié. L’église en s’appuyant sur ce droit va devenir véritablement l’institut° dominante dans l’Europe latine.
C’est l’institut° dominante dans le sens où pendant longtemps elle fut la 1 ère principale puissance capable de faire
la loi. Seul le pape est en mesure de produire des lois nouvelles, aucun prince n’est capable de le faire, que
protéger ce qui existe déjà. Ce retour en force du droit romain va servir à valoriser et à renforcer la posit°
prééminente des papes.

 La rencontre du pouv pontifical et du droit romain impérial


Cad que les juristes du pape vont fournir au pape, dont certains sont eux-mêmes des juristes comme Innocent 3,
les moyens intellectuels et juridiques de penser et de construire la nature de leur pouvoir  déplacer sur la
personne du pape la figure juridique qui existait autour de la personne de l’empereur.
Pape = lex animata  loi qui respire, loi vivante
Le pape devient donc la source de la loi et cela se traduit jusque dans les représentat°. Sa parole s’inscrit dans la
loi, le pape est source de la loi, façon de magnifier son pouvoir législatif, de sorte que le droit de l’église va se
recentrer progressivement sur le pape qui va devenir l’une des principales sources du droit canonique.

Comment le pape fabrique la loi ?  en 1er lieu le pape écrit des lettres, il fait des bulles cad des lettres
auxquelles on donne un nom technique « décrétale », c’est le nom donné aux lettre écrites par le pape en
réponses à des demandes qui lui sont faites sur le modèle impérial. Ces décrétales deviennent l’expression
privilégié des actes émis par le pape. Ils vont écrire de + en + de lettre ce qui va justifier la constitut° de recueils
de lois qui vont entrer dans le corpus du droit canonique. Cela se fait en pls étapes : pape commence à écrire une
lettre et cette lettre + tard (10-20 ans) va entrer dans le livre de droit  entre dans des livres savants de droits 
des compilations de décrétales
Le pape se trouve donc à la tête d’une institut° qui maitrise le droit codifié, le droit écrit qui va progressivement
et facilement s’imposer comme instrument d’une nouvelle rationalité (ratio scripta) tellement puissant qu’il
devient une raison écrite qui se met au service de l’ordre, de la paix (de l’église). Cette redécouverte va devenir
un puissant principe unificateur dans la chrétienté latine. Elle concerne l’ensemble non seulement des fidèles
mais aussi ceux qui se trouvent en dehors de l’église comme les juifs, rationalité englobante. Principe
d’unificat°, clercs commencent à penser la chrétienté comme un corps mystique mais réel dont le Christ serait la
tête et les fidèles les membres. Les spécialistes du droit canon accordent volontiers à ce corps les idées romaines
très fédératrices d’autorité impériale et la not° de majesté (majestas : une grandeur indépassable (crime de lèse-
majesté)). Elle désigne une part du pouv qui reste inaccessible, qui doit rester inatteignable, intouchable, cette
majesté ne se présente jamais en propre de manière positive. Cette grandeur ne se construit vraiment que de
façon négative cad par ce qui lui porte attente.
La papauté elle aussi commence à se dote d’une majesté qui lui est propre. L’hérésie est un crime de lèse-
majesté envers la majesté du pape.

Si la monarchie pontificale est en avance au 13s sur toutes les autres monarchies c’est parce qu’elle peut
s’appuyer sur ce droit savant mais aussi parce que la papauté peut s’appuyer sur de remarquables structures
administratives et judiciaires. Autour du pape se développe une cour princière nommée de la curie romaine.
Cette cour ne se réduit pas aux domestiques familier serviteurs mais s’apparente à une puissante machinerie
administrative. Cette curie romaine se compose :
- des cardinaux (considérés comme part intégrante du corps de l’église et du pape, sur le modèle du sénat
vis-à-vis de l’empereur) ;
- la chancellerie (promulgue et enregistre les décis° relevant de la compétence pontificale ;
- les tribunaux : la Rote (tribunal suprême de l’église), la pénitencerie (dit apostolique, qui est chargée de
pardonner les péchés réservés a la juridict° du pape cad les péchés trop grave pour être jugés par les
évêques ou prêtres)
- la chambre apostolique : chambre qui s’occupe des finances et qui va devenir une des pièces maitresses
de l’administration pontificale.

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Tous ces services sont pourvus d’un important personnel spécialisé, ce sont des gens qui maitrisent l’écrit et de
tous ces services c’est la chambre apostolique qui mobilise le + grand nombre de personnes et qui développent le
+ grand nombre de moyens au fur et à mesure qu’il faut répondre au besoin financier croissant de la papauté. La
montée en puissance de cette chambre témoigne de la nouv puissance financière de la papauté ; et le fait est que
celle-ci ne manque pas d’imaginat° pour accroitre ses ressources financieres. Créat° de la décime (pour la
croisade) qui vise à prélever 1/10 e des bénéfices ecclésiastiques, cad les revenus dont disposent les évêques ou
les abbés.
En principe cette taxe devait être temporaire mais elle s’est inscrite dans la durée, l’argument de la croisade
n’étant qu’un moyen parmi d’autre d’établir une fiscalité permanente. Celle-ci permet à la papauté de devenir au
13e s la 1ère puissance politique et administration capable d’instituer une forme d’impôt permanent. Aucun roi,
prince n’est capable de faire, ne dispose d’une fiscalité permanente.
Cette montée en puissance financière de la papauté ne va pas de soi, sans susciter des résistances multiformes.
Ce renforcement de la concept° souveraine de la papauté va se traduire sur pls plans : au plan des canonisat°.

Ce qu’on appelle la canonisat° c’est le processus pour fabriquer un saint. En matière de canonisat° la papauté
jusqu’au milieu du 12e s se contente d’approuver les demandes portées le + souvent par les évêques. Le
pontificat d’Alexandre III marque un tournant notamment dans une décrétale dans laquelle il refuse de canoniser
un roi Éric de Suède « il ne vous serait pas permis de le vénérer publiquement comme un saint sans l’autorisat°
de l’Église romaine ». Cette lettre, intégrée dans le droit canonique, va fonder le monopole du pape sur la
canonisat°. C’est désormais la papauté qui va faire le tri entre les candidats à la sainteté. À partir de 1234 seul les
papes peuvent dire qui est saint ou pas. Cette évolut° a aussi des répercuss° sur la manière même de devenir
pape.

 Comment devient-on pape ?

Au 13e s les modalités de l’élect° pontificale vont être mieux définies et modifiées de façon à assurer une
meilleur continuité du pouvoir entre 2 papes. L’objectif de la réforme vise à réduire les délais de l’interrègne cad
ce moment qui sépare la mort du pape en titre de l’élect° de son successeur qui pouvait être très long. Par ex
après la mort de Clément IV en 1268, les cardinaux se sont réunis pour procéder à l’élect° de son successeur et
ont attendu 1271 pour lui en trouver un. Cette nécessité va déclencher et justifier une réforme dans le mode
d’élect° des papes. Depuis 1059 le pape est élu par les cardinaux à l’exclus° de tout pouvoir laïc. A partir de 79
pour être élu le pape doit recueillir 2/3 des voix du sacré collège.
En 1274 avec un décret se trouve institué le conclave qui signifie littéralement « sous clé » le fait est que pour
accélérer la décis° des cardinaux on décide que l’élect° du pape se fera en les enfermant dans une pièce. Ils ont
10j pour rejoindre le palais.

 Des papes à l’image des empereurs


Cette exaltation du pouv pontifical trouve sa place au plan cérémonial « imotatation imperaile » qui va aller si
loin au  de faire ressembler les papes aux empereurs. Le nouv élu doit endosser après son élect° un grand
manteau rouge dont la couleur est celle du pouv royal.
Fausse donat° de Constantin qui aurait concédé au pape 1/3 de l’empire et un vaste pouv temporel. Texte faux,
mais texte sur lequel les papes se sont appuyés pour justifier leur pouv sur Rome. Divers insignes impériaux à
commencer par le manteau rouge. Le fait d’endosser le manteau rouge c’est le premier signe visuel liturgique
que l’on devient pape. Les papes se font représentés porteurs du manteau rouge. Après avoir reçu ce manteau, il
devait se rendre à Rome et dans un 1er temps se rendre dans le palais du Latran.

 Le pape : « consacré » ou « couronné » ?


A l’issu de cette cérémonie le pape rejoignait l’ancienne basilique St Pierre ou il recevait la tiare (sont
couronnés) pontificale.
A la fin du 13e s le pape Grégoire 10 va introduire une innovat° : les cérémonies d’investiture au Latran vont
suivre la messe de consécrat° et non pas précéder. Ce changement est très révélateur du pouv pontifical car en
faisait commencer l’investiture ce qui va dominer c’est le couronnement du pape qui devient la pièce maitresse
du dispositif. Le verbe « couronner » va finir par remplacer « consacrer » pour designer l’élect° du pape.

II-) Encadrer la société : Puissance et renouvellement de la médiat° ecclésiale


A. Une emprise accentuée

L’église en tant qu’institut° accentue son contrôle sur le clergé et les laïcs.

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Prolongement, la papauté a d’abord approfondi son emprise sur le clergé, le pape Innocent III soumet au
consentement pontifical un nouvel ordre religieux, la papauté renforce son contrôle sur les conditions d’accès à
la sainteté et parallèlement la papauté va approfondir son programme de réforme en l’orientant vers les simples
fidèles à travers les sacrements.
La réforme grégorienne a permis de concentrer de + en + de sacralité. C’est en coupant le clergé de la sexualité
qu’on avait cherché à affirmer sa puissance et sa sacralité en le mettant à l’écart, en le séparait du reste de la
société.
Le développement de cette réforme consacre la prééminence du clergé. C’est en particulier par le sacrement que
le clergé va affirmer son autorité sur les laïcs en monopolisant les sacrements. Ceux-ci tiennent une place
importante : signes sacrés dont l’institution est attribuée par l’église, instrument du salut. Miss° de l’église de
conduire le + grand nombre au salut en utilisant les sacrements, instruments du salut. Ces sacrements sont 7 au
12e s. Ils sacrements vont organiser la vie du fidèle, de la naissance jusqu’à leur mort.

- Le premier est le baptême, sacrement fondateur de l’église, qui fait entrer dans la communauté
chrétienne. Devient signe visible de l’appartenance à l’église, rite d’intégrat° à la communauté. Surtout
conféré à des adultes et par la suite à des enfants immédiatement après la naissance. Tous les chrétiens
peuvent conférer le baptême, seul sacrement qui puisse être administré par un laïc.

- Le sacrement de pénitence : quand on a fauté on peut être pardonné. Normalement usage exceptionnel,
1 seul coup, mais à partir du 7e s s’impose la pratique du pardon donné pls fois. Va prendre une forme
très particulière de la confess° cad l’aveux par la bouche détaillée circonstancié de la faute par le fidèle.
Cet aveu pour être valide doit être fait à un prêtre qui en échange de l’aveux accorde en retour
l’absolution (le pardon) en échange d’une punit° à accomplir (prière, pèlerinage, aumône aux pauvres).
L’essentiel de l’absolut° va – résider dans l’accomplissement d’une peine que dans le repentir sincère
de la personne. Confess° doit être secrète, et faite dans 1 seul endroit : l’oreille du prêtre. C’est pour
cela qu’on parle de confess° secrète auriculaire. Cette pratique qui va se généraliser va être considérée
comme le meilleur moyen de se purifier et donc d’accéder au salut. Va se développer autour de l’aveux
pratique de l’examen de conscience. Au début du 13e s le salut va se gagner par la confess°.
Clergé se réoriente vers les laïcs, vers cette autre partie de la populat°.
Au 11s ce sont les moines qui avant tout prenaient en charge pour le compte des autres le salut de la
société. À partir du 13e s, les laïcs eux aussi sont davantage impliqués dans la recherche du salut, celui-
ci devenant de + en + une obligat° pour tous. L’un des meilleurs moyens en tant que laïc de faire son
salut c’est de passer par les voies du salut qui lui sont indiquées par l’église, à commencer par le
baptême (grand rituel d’entrée dans l’église)
Le sacrement de pénitence  va être redéfini au début de 13e s et prendre la forme de la confess° cad de
l’aveux de bouche, exprimer les fautes et les confier au prêtre.
Il n’existe pas encore de confessionnal (19e s).
On voit à travers la promot° de la profession qu’elle contribue à accroitre le pouvoir de l’église, ceux
des prêtres car seul ceux qui sont habilités peuvent recevoir la confess° et accorder le pardon.
L’aveux de la faute implique un tribunal qui est pour l’instant intérieur, celui de la conscience, le fort
interne.

Il existe d’autres sacrements pour aboutir au chiffre parfait de 7 :


- La confirmat°
- L’ordinat°

- Le mariage  moyen de press°, d’encadrement très fort de l’église. Aux 1ers temps de l’église le
mariage n’est pas sanctifié par un sacrement, c’est un type de relat° qui concernent avant tout les
familles.
Ce n’est qu’au 12e s que l’église va définir le mariage comme sacrements, lien invisible entre les
hommes et Dieu. Ce mariage établi un lien entre un H et une F, lien monogamique, le mariage institue
un lien indissoluble. Mariage interdit entre proche parents mais surtout c’est l’église en tant qu’institut°
qui détermine les interdits de mariage, par ex avec qui on peut se marier ou non dans la famille. Dès la
fin du12e s le mariage possède sa liturgie. Ce n’est pas le prête qui réalise le sacrement : il en est
témoin. Le mariage pour être valide doit reposer sur le consentement des 2 époux  revalorisat° de la
F, la volonté est nécessaire pour la validat° du sacrement du mariage de sort que le consentement n’est
plus celui de 2 familles mais de 2 personnes  nouveauté radical, dangereuse presque pour la société
car vient ébranler les stratégies familiales  ce qui fait le sacrement c’est le consentement des époux.

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 résistance du côté des familles surtout aristocratiques (enjeu patrimonial par ex). Au sein même de
l’église aussi : certains clercs ont trouvé gênants de faire du mariage un sacrement parce que le mariage
impliquait de la sexualité.

- L’extrême-onction

- L’eucharistie concile de Latran IV (1215) obligat° de chaque fidèle de communier 1x/an eucharistie
va devenir une sorte de « super sacrement », l’instrument privilégié du salut. Ce renforcement du rôle
de l’eucharistie est le résultat d’un extraordinaire renversement doctrinal intervenu dans le courant du
MA. Dans l’Ant tardive, perçu comme un acte de mémoire, comme un mémorial  on se réfère aux
dernières paroles que le Christ aurait adressé à ses apôtres en demandant de refaire ses gestes en
mémoire de lui. Au cours du 11 e s au travers d’assez vices polémiques, l’église en est venu adopter une
doctrine nouvelle qui est celle dite de la Présence réelle, cad que le Christ est présent dans le pain de
l’hostie. Cette valorisat° de l’hostie en tant que présence du Christ en tant que le geste nouveau de
l’élévat°. Le pain et le vin deviennent substantiellement le corps et le sang du Christ. Pour rendre
compte de cette opérat° on va penser un terme : transsubstantiation  où l’infini rencontre le fini, où la
puissance divine descend sur terre  s’opère dans les mains du prêtre  le sacraliser.
La parole performative = quand dire c’est faire (ex de l’eucharistie : il faut dire les mots qu’il faut pour
que le miracle s’opère)

B. Le relais des ordres mendiants

Apparit° de nouv ordres monastiques qui sont les ordres mendiants. Au 13 e s l’encadrement ecclésial va se
renforcer grâce à eux. Au 11e et 12e s le principal modèle monastique était un modèle rural et autarcique avec des
ordres du type clunisien. Ces grands ordres monastiques installés dans les campagnes représentaient la solution
privilégiée pour faire son salut. Entrer au monastère permettait de concilier le retrait hors du monde et le
maintien d’un statut assez valorisant.

Ce monachisme traditionnel constituait, dans sa vers° notamment clunisienne, un cadre religieux assez efficace
et adapté au monde seigneurial et rural. À partir du 12 e s l’urbanisat° est lente mais réelle et va progressivement
remettre en cause ce modèle.
Par ailleurs l’enrichissement global de l’Europe latine dont l’église profite pleinement. C’est dans ce contexte
que vont émerger de nouveaux ordre religieux en particulier deux ordres monastiques :
- les frères Prêcheurs (dominicains, jacobins… spécialisés dans la prédicat°). Ordre monastique fondé au
début du 13e s dans les années 1220 qui tire son. Nom de son fondateur Dominique de Guzman
(parcouru les rég° méridionale du roy de France pour prêcher aux laïcs et a lutté contre les hérétiques
supposés dans cette rég°). Son ordre est approuvé de sa papauté, il va falloir obligatoirement obtenir
l’approbat° et la reconnaissance du pouvoir pontifical.
- des frères mineurs (Franciscains, cordeliers…)

Ces ordres mendiants inaugurent une nouv forme de vie monastique fondée sur le renoncement individuel et
collectif aux richesses, cad renoncer à l’argent, monde qui est + riche ou l’argent circule mieux et + vite. L’idéal
apostolique  diffuser la parole. Ces ordres se distinguent du monachisme traditionnel lorsqu’ils accordent la
priorité non pas aux offices religieux, au travail manuel mais plutôt à la prédicat° et à la confess°. Ces ordres
franciscains et dominicains vont se spécialiser dans la prédicat° et la confess°. Sont fondés pour être des milices
du christ, et ils dépendent de la papauté, lien très fort entre les ordres mendiants
Ils vont garder le troupeau du seigneur avec l’aide des dominicains. Ordres liés au pape. Leurs membres vivent
de la charité publique, ne possèdent pas de terres, d’où leur nom de mendiants. Ce qui les rapproche des ordres
monastiques traditionnels c’est leur veux de chasteté, de pauvreté, d’obéissance (au pape), mais en revanche ils
ne font pas vœux de stabilité puisqu’ils reçoivent comme miss° de prêcher dans les campagnes  principale
nouveauté par rapport aux ordres monastiques traditionnels.
Ne restent pas enfermés dans leur couvent, ont le devoir de sortir. Utiliser + le terme de frère plutôt que moines.
Ils vont au-devant des laïcs et évoluent au contact des habitants du monde urbain en essor, s’installent donc
souvent en ville. Grand réseau de couvent.

III-) Encadrer la pensée : le triomphe de la scolastique et la naissance des universités

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Ce qu’on appelle la philo médiévale n’est pas née au 13 e s dans le contexte universitaire, le véritable essor
remonte à 12e s et de l’apparit° d’une classe sociale particulière auxquelles on a donné le nom d’intellectuels.
Ceux-ci, des professionnels de la pensée, vont enseigner et gagnaient leur vie de cette manière. Le savoir n’est
plus seulement confiné dans les écoles monastiques mais tend à se déplacer vers les villes, vers des cités comme
Paris. Sans remettre en cause la révélat° des Écritures, on considère que la raison et la philosophie disposent d’un
réel pouvoir, surtout d’interprétat° des textes, et dans le courant du 12 e s on assiste au développement de
nombreuses écoles qui sont surtout des écoles de dialectique et grammaire, dans le cadre de ce qui est appelé la
révolution scolaire du 12e s.
Création écoles urbaines, dans des villes comme Paris, pas de bâtiments appropriés, c’est la chambre du maitre
qui est lieu de salle de cours, pas d’autorité académique. Ce n’est qu’au 1 e s que ces écoles vont se structurer et
s’organiser pour donner naissances aux premières universités. Premières univ : Bologne. L’Europe va
progressivement se couvrir d’universités.

A. Qu’est-ce qu’une université ?

Les universités  corporat° de communautés organisées autour d’un règlement. Il suffit de donner à une école
du 12e ce statut corporatif pour que naisse une université.
Cette not° présente 2 traits dominants : la solidarité de ses membres (autant maitre qu’étudiants) et l’autonomie.
Ce corps de métier comprend en grande partie des clercs qui sont des clercs tonsurés.
Les membres sont tonsurés et conçoivent leur acte comme un véritable métier avec comme idée que l’acte est du
travail qui mérite rémunérat°. L’université médiévale présente toutes les caractéristiques d’une corporat°, l’univ
disposait d’une autonomie en droit, juridictionnelle cad les membres de l’univ ne peuvent être jugés que par un
tribunal interne à l’université, droit de grève ou de sécession, et l’un des principaux modes de protestat° des
étudiants l’idée c’est de quitter l’université, la ville, pour aller s’installer ailleurs. Par ex 1229 les maitres pour
protester contre le retrait de leurs privilèges par Blanche de Castille se sont retirés de Paris à Orléans  plus de
prestige pour la ville, - d’activité économique. Ça a marché. L’université a tenté de s’assurer du monopole de
l’attribut° des grades universitaires, règlementer l’accès au supérieur. Chaque univ possède un sceau, celui de
l’université de Paris, qui la désigne comme une institution indépendante, comme une personne morale,
collectivité qui devient une personne capable d’agir en justice. Sceau d’une université  naissance de cette univ.

Les universités médiévales se présentent toutes comme relevant d’une corporation (ce qui fonde leur nom
d’universitas) en ce sens où l’université de Paris est plutôt sous le contrôle des maitres tandis que celle de
Bologne est davantage dirigée par les étudiants eux-mêmes. Les étudiants ont organisé en nat° selon leur langue
d’origine et vont définir le programme scolaire, le calendrier de l’année universitaire, les horaires de cours et les
salaires des maitres. L’université englobe les maitres et étudiants, rapport de force diff selon les univ.

B. Organisat° de l’université de Paris

À Paris au 13e s les universités ne s’identifient pas à un lieu unique, car à ce moment la aucune présence
matérielle, aucune visibilité monumentale, multiples écoles, implantées sur la rive gauche de la Seine de sorte
que cet espace correspond au quartier latin en raison de la langue parlée.

Contrepoint cette activité intellectuelle liée à l’univ a joué un rôle dans le prestige de Paris, qui devient la
principale univ en Europe et en tant qu’intellectuel ou étudiant, the place to be c’est Paris.
Arts libéraux  disciplines enseignées, les artistes ce sont (pas ceux qui manient le pinceau) les étudiants qui
fréquentent la faculté des arts, on distingue le trivium (combinaison des premiers arts enseignés à l’univ :
rhétorique, dialectique, grammaire) et le quadrivium (géométrie, arithmétique, astronomie, musique), droit civil
enseigné à Orléans, pas de fac de droit civil romains à Paris, médecine, théologie
Pas bcp d’étudiants qui dépassent la fac des arts,
Faculté de théologie  15ans pour décrocher un diplôme
La licence est l’aboutissement en général
La glose  commentaire des textes importants
Apparit° des premiers manuels scolaires  les Sentences de Pierre Lombard

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Impacte de la scolastique sur les livres , la méthode d’enseignement scolastique entraine un impact sur la
forme même des livres, sur leur conception. Hiérarchisat°, articulat° systématique dans les livres (apparit°
d’indexe) des parties du texte (titres, intertitres tout un système de repérage).
En ce sens-là la concept° du livre est utilisé à l’univ se distingue de celle utilisée dans l’univers monastique.
Dans ce contexte-là la relat° au livre se transforme elle devient + utilitaire qu’auparavant, et surtout comme un
trésor qu’il fallait protéger et conserver avec soin
A l’univ le livre est pensé, utilisé comme un outil de travail, instrument pédagogique
Moitié du 15e s le livre l’emporte sur le parchemin, ce qui l’emporte sur le prix d’un livre même si enluminé
c’est moins la déco, moins le support, c’est la calligraphie.
Technique de la « Pecia »  en réponse à la demande croissante du livre en particulier dans le domaine
universitaire, recopiage du texte avec la technique de la pecia cad les morceaux : on définit un texte, manuscrit
de préférence, et ce manuscrit on va le diviser en plusieurs morceaux et ces morceaux sont déposes chez un
libraire qui va prêter un morceaux aux étudiants qui vont le recopier  va plus vite

Enseignement accorde place importante à l’oral, du pdv de l’image, dans les représentat° imagées on insiste sur
la présence du livre, rapport de force inégal entre maitres et étudiants, épreuve de disputatio (q° discutée,
exercice le + neuf de la pédagogie universitaire, l’examen de licence consistait en une discute publique.
Determinatio où le candidat va donner son pdv puis la réfutation c’est répondre aux arguments contraires

Les états princiers vont percevoir très rapidement l’intérêt de disposer d’une univ sur leur territoire ce qui
explique la démultiplication des univ en Europe entre le 13 et 15e s, obtiennent privilèges et protection.
En manière de doctrine, et lorsque la papauté connait des moments de faiblesse l’autorité doctrinale de l’univ de
Paris profite de la division du sommet et peut concurrencer la papauté en terme de fabrication de l’orthodoxie et
de la doctrine.

IV-) la cathédrale gothique : un symbole de la puissance ecclésiale au XIIIe s ?

A. Aux origines de l’architecture gothique

Puissance de l’église sous l’autorité du pape, cathédrale symbole de puissance de l’église, la cathédrale se
substitue au monastère bénédictin, la substitut° de la cathédrale comme monument emblématique d’une époque
par rapport à celle d’une autre époque est un marquant du tournant. Permet à l’église de renforcer son emprise
sur l’espace urbain, et en ce sens-là la cathédrale au 13 e s est le signe visible de la présence et de la puissance
ecclésiale. Lieu privilégié où s’ordonne la relat° entre les H et Dieu, entre le ciel et la terre, et cela à partir des
reliques (restes des saints) moyen à travers la pierre d’ancrer, de manifester la parole de Dieu sur terre (une
parole de dieu dont le clergé cherche à garder le monopole)
Monastère de St Denis : le cœur de l’église abbatiale de St Denis a été construit entre 1130 et 1140 est considéré
comme le prototype du style gothique. Avec un abbé qui s’appelle Suger, le monastère de St Denis va affirmer sa
vocat° de nécropole royale. Idée de Suger de faire remonter à la surface les reliques et permettre aux pèlerins de
faire le tour de la boite à relique. Pour inonder de lumière ce lieu qui sert de chasse gigantesque et faciliter la
circulation, pour unifier l’espace intérieur, Suger va remanier le cœur abbatial en renonçant à faire cloisonner les
chapelles, il va imaginer un double déambulatoire qui fait le tour du cœur et repose sur de très fines colonnettes.

Humanistes à la fin du MA, par réact° anti-française vont appeler l’art fr l’art gothique (au départ terme
péjoratif) utilisé pour disqualifier un gout jugé barbare, got, digne des envahisseurs. Terme méprisant mais qui
repose sur un malentendu historique. Dans le cas du royaume de France, ce que les historiens de l’art désignent
comme le 1er âge gothique correspond à 114à à 1180 environ, période d’affirmation de la dynastie capétienne.
Sur cette période la plupart des évêchés sont liés à la royauté capétienne. La 2 e génération de grands chantiers
épiscopaux qui reprend ce style gothique. Quelques repères :
Cathédrale de chartes 1194 : on commence à élever la nef, taille gigantesque
 on peut suivre l’influence du roi de France à travers l’évolution stylistique des cathédrales car s’inspirent des
grands édifices de l’ile de France.
Adopt° du modèle gothique sert à marquer une alliance avec la France. Au 13 e s l’art gothique est perçu comme
l’art de France

B. Les caractéristiques de l’architecture gothique

Voute sur croisée d’ogives h3, arcs-boutants qui va chercher la force du mur vers la culée, pour soutenir le mur,
va évoluer avec le temps en montant en hauteur. Ils sont eux même parfois renforcés de titan de fer qui sont des

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pièces horizontales. L’ensemble forme une structure assez souple, dynamique, souple et robuste, permet
élévation des voutes et permet la présence de vitraux. En combinant l’ensemble de ces techniques les architectes
et leurs commanditaires se livrent à une course vers l’agrandissement, hauteur :
- Saint Denis (1135) 28 de hauteur sur 108 de longueur
- Beauvais (1225) 48 de hauteur et 70 de longueur
Style gothique se caractérise par l’évidement des murs

 L’art du vitrail
Art ancien qui devient art prié majeur au 12/13 e siècle. Le vitrail est une cloison faite de morceaux de verres
colorés dans la masse peints de raits supers monochromes et assemblés avec un réseau de plomb dont les figures
géométriques peuvent varier à l’infini. Le vitrail a tendance à se substituer à la peinture murale, vitrail
remplaçant, les murs remplacent les peintures murales. Ce qui fascine les bâtisseurs de cathédrale et leur
commanditaire c’est que le vitrail est un produit fait à partir de cendres et sables, résidus ternes qui à la suite
d’un travail particulier produisent des images aussi brillantes qu’une pierre précieuse, et ce côté attire bcp. D’une
façon médiévale les constructeurs ont voulu faire une projection céleste de Jérusalem céleste.
La cathédrale gothique : une préfigurat° du paradis ?
Erwwin Panofsky architecture gothique : a tenté de rapprocher l’architecture gothique et la pensée scolastique de
l’enseignement universitaire, pas seulement coïncidence entre un art et une pensée mais démarche commune,
même principe de clarification qui organiserait les édifices d’un côté et les discours de l’autre

C. Le chantier des cathédrales

Les grandes abbayes bénédictines elle-même a à leur tour adoptent le + en + souvent ce style. Ce sont ensuite les
couvents, les églises, qui vont adopter en fonct° de leur moyen ce style reconnu pour son élégance et sa
luminosité. Pour construire ces édifices il faut disposer de concepteurs, d’architectes, d’ouvriers, de
professionnels spécialisés.
Derrière ces chantiers des cathédrales se cachent d’une organisat° centralisée, améliorat° des moyens de
communauté qui améliorent le transport des pierres, essentiellement par la voie d’eau
On perfectionne certains outils pour la construction de ces édifices : le compas.
Certains des artisans commencent a sortir de l’anonymat, le fait saillant du 13 e s consiste en la valorisation
idéologique et sociale de l’architecte. Désignation des architectes : d’abord cementarius, lathomus, magister
(maitre, déjà augmente)  renvoient l’architecte au statut artisanal de tailleur de pierre, et courant 13 e s on se
met à le designer comme architectus. Imposer leur image sur les dalles funéraires.
L  règle pour mesurer (équerre)

Par rapport à la pierre, au chantier lui-même l’architecture s’éloigne de la sphère artisanale pour rejoindre celle
des concepteurs. L’architecte va même disparaitre tout en laissant derrière lui les plans appliqués par ses
successeurs.
Les chantiers des cathédrales constituent des lieux d’évolution importants, course à l’élévation.

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